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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Publication lettre ouverte – 10 ans de non accueil

« Dix ans de non-accueil des personnes exilées en France » : le constat d’un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales

Depuis dix ans, un régime de non-accueil sévit en France envers les personnes exilées, constate un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales, dans une tribune au « Monde ». Une gestion à court terme est privilégiée, sans offrir de réponse aux besoins des nouveaux arrivants, de plus en plus contraints au sans-abrisme.


Mr le Président, il est urgent de résoudre 10 ans d’une situation intenable : celle du non-accueil et de la violence institutionnelle envers les personnes exilées. En 2015, le nombre de personnes venues demander l’asile en Europe augmente. Cette situation, rendue visible à Paris par l’installation de centaines puis de milliers de personnes dans des campements de rue, est qualifiée de « crise migratoire ». Une appellation que nous rejetons, constatant quotidiennement sur le terrain que c’est le système d’accueil qui est en crise. Pour les familles, enfants, femmes et hommes qui survivent dans ces lieux de vie informels, les conditions de vie sont délétères pour leur santé physique et psychique et parfois fatales.

Bien que très visible à Paris, cette situation a des répercussions nationales : le cycle infernal de démantèlements de ces campements et d’opérations de “mises à l’abri”, s’accompagne de la délocalisation en bus de ces personnes vers d’autres régions, la plupart du temps sans concertation avec elles. Elles subissent alors une perte de repères, de ressources et d’opportunités dans un contexte déjà précaire d’hypermobilité. Par ailleurs, Paris est souvent un lieu d’étape avant le littoral des Hauts-de-France où les atteintes aux droits fondamentaux sont innombrables et mortifères.

Un état de fait intolérable, auquel vous disiez précisément souhaiter mettre un terme lorsque vous déclariez, le 27 juillet 2017 : « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ».

Cette situation de non-accueil, c’est aussi 10 ans de victoire idéologique de l’extrême-droite, car elle est pensée structurellement pour éviter un supposé « appel d’air ». Cette théorie infondée, largement infirmée depuis des années par les chercheur·es qui travaillent sur ces questions, propose une lecture erronée des dynamiques de l’exil consistant à croire que l’on fuirait les persécutions et la pauvreté non pas en dernière mesure pour se sauver, mais plutôt pour venir profiter à Paris d’une place d’hébergement ou de minimas sociaux. Les équipes gouvernementales successives ont ainsi appliqué une politique de non-accueil systématique et fait de la vie des primo-arrivant·es un enfer. Le passage par la case sans-abrisme est devenue à leurs yeux obligatoire pour supposément dissuader de venir, ou de rester, toutes celles et ceux qui viennent demander une protection dans notre pays.

Ces 10 dernières années ont été marquées par la maltraitance des personnes exilées à Paris et en Île-de-France. Diverses modalités de gestion de l’enregistrement des personnes ont été expérimentées

: des files d’attente interminables devant des dispositifs sous-dimensionnés, notamment durant l’épisode de la « Bulle humanitaire » à Porte de la Chapelle ; la dématérialisation du guichet de demande d’asile, devenu un numéro de téléphone payant en 2017, et qui participe à l’invisibilisation des personnes exilées des espaces publics sans pour autant faciliter leur accès aux dispositifs et à leurs droits. L’encampement des personnes exilées se traduit par l’existence de nombreux lieux de vie informels et notamment de campements regroupant parfois jusqu’à 4000 personnes à Paris et en petite couronne. Les nombreuses tentatives des autorités de mettre fin à ce phénomène par une politique de

« zéro points de fixation » se sont matérialisées par des scènes de violences répétées lors et suite aux démantèlements de ces lieux de vie. A l’instar du nettoyage social organisé à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), la réponse politique a toujours été plus policière qu’humanitaire, dévoyant l’usage initial prévu du service public policier et faisant des expulsions et du harcèlement par les forces de l’ordre, l’une des conditions structurelles du quotidien des personnes exilées à Paris.

Mais cette décennie a aussi été marquée par plusieurs épisodes de prises en charge d’ampleur ; pendant la pandémie de la Covid-19 en mars 2020, lors de l’arrivée des 3000 Afghan·es qui fuyaient la prise de Kaboul par les talibans en août 2021, ou à l’occasion de l’accueil inconditionnel des Ukrainien·nes dès le mois de mars 2022.

Ce choix structurel du non-accueil et donc du renforcement du sans-abrisme dans notre pays et de son traitement partiel et très court-termiste dans une urgence perpétuelle, légitimée par l’emploi du terme de “crise”, semble être la méthode préfectorale envisagée pour encore de nombreuses années. En effet, depuis 2015, les préfectures d’Île-de-France ont organisé à minima 405 opérations de « mise à l’abri » de ces campements. Pourtant, dans une France qui se disait « prête à accueillir le monde » pour ces JOP et qui a vu lors de la cérémonie d’ouverture Filippo Grandi le Haut-Commissaire des Nations Unis pour les réfugiés recevoir les Lauriers olympiques, les campements et la rue restent le seul recours pour les futur·es arrivant·es.

Il y a urgence à mettre un terme à 10 ans de non-respect des droits humains et de nos engagements en droit international. Pour cela de nombreuses solutions existent : ouvrir des dispositifs de premier accueil inconditionnels à Paris et dans d’autres villes d’arrivée, calqués sur ceux prévus pour les Ukrainien·nes. Réquisitionner des bâtiments vides pour agrandir le parc de logement et d’hébergement au niveau national. Et enfin, mettre des moyens financiers et humains à la hauteur des besoins, afin de faciliter l’insertion dans la société des personnes exilées dès leur arrivée, en rendant effectif leur accès au marché du travail, à des cours de français, à un logement digne et à un réel accompagnement social et sanitaire.

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Nouvelle circulaire Retailleau : Un pas de plus dans la guerre contre les migrant-es ! !

Publié le 24 janvier 2025

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, multiplie depuis des mois les déclarations visant à supprimer les possibilités d’accueil et de régularisation des personnes migrantes. Sur fond de racisme décomplexé inspiré par l’extrême droite, le ministre passe aujourd’hui de la parole aux actes. Il vient de publier une circulaire qui abroge la circulaire Valls de 2012, et donne aux préfets des consignes fermes de non-régularisation des personnes étrangères vivant en France sans titre de séjour.

Dans la continuité de la loi Darmanin de janvier 2024, cette circulaire met à bas les possibilités de régularisation exceptionnelle des étrangers au titre de la situation familiale ou du travail, telle que pratiquées jusqu’alors en application de la circulaire Valls.

Elle augmente la durée de séjour requise sur le territoire à 7 ans au lieu de 5 ans précédemment, voire 3 ans au titre du travail, pour pouvoir solliciter une régularisation à titre exceptionnel.

Elle rend quasi-impossible la régularisation d’une personne ayant subi une OQTF, exécutée ou pas, même datant de plusieurs années.

Elle impose des critères de maîtrise du français et de « respect des valeurs républicaines » qui permettent un total arbitraire de la part des préfectures dans l’examen des dossiers de demande de régularisation.

Alors même que la liste des métiers en tension, des plus restrictives et établies selon les seuls critères du patronat, n’est toujours pas actualisée, cette circulaire ferme la porte à toute possibilité de régularisation à des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs sans-papiers qui font tourner des secteurs entiers de l’économie du pays, comme dans la logistique, le nettoyage, la restauration, le BTP, l’aide à la personne et bien d’autres.

La première conséquence de cette circulaire sera l’exploitation de ces personnes, contraintes à une clandestinité et donc une précarité renforcée, exclues de tous droits sociaux, de toutes les protections accordées aux autres salariées, et donc à la merci d’un patronat qui, de toutes façons, trouve son intérêt et ses profits dans l’exploitation des travailleurs-euses sans-titre.

L’Union syndicale Solidaires dénonce avec force cette déclaration de guerre à l’immigration du gouvernement Bayrou/Retailleau/Darmanin.

Elle continue d’exiger la régularisation de tous les sans papier, à commencer par nos camarades de Chronopost en lutte depuis plus de 3 ans.

Elle appelle à se mobiliser aux côtés des autres organisations syndicales, des associations d’aide aux migrants-tes, des collectifs de sans-papiers pour soutenir et participer à toutes les actions en cours et en préparation pour s’opposer à l’application à ces mesures scélérates, et en obtenir l’abrogation !

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De Le Pen à Meloni l’extrême droite est un danger pour l’école publique

Avec l’extrême droite au pouvoir, où en est l’éducation en Hongrie et en Italie ?

Programmes : nationalisme, rechristianisation et privatisation

Dans ces 2 pays, des auteurs et autrices nationalistes sont ajoutés aux programmes tandis que des auteurs et autrices progressistes contemporain·es sont censuré·es et leurs œuvres retiré·es. L’histoire ne cesse d’être revisitée dans un sens nationaliste, notamment en minimisant les crimes du fascisme.

Défenseur des racines chrétiennes du pays, Orban prive de moyens l’école publique afin de privilégier les écoles gérées par l’Eglise aux frais de l’Etat. Il rend aussi obligatoires des cours de religion et de morale.

Comme Orban, les maires RN et collectifs de parents “vigilants” et “en colère” mènent en France une chasse aux profs accusé·es d’endoctriner les élèves et de leur délivrer des cours à contenu pornographique !

Pédagogie : école d’antan

Le travail en groupes ou la coopération ne sont plus possibles en Hongrie où la liberté pédagogique n’existe plus. Les élèves, qui sont passé·es à 38h de cours par semaine en plus du travail à la maison, doivent se contenter d’apprendre par cœur.

En Italie, Meloni a mis en place une note de conduite pour la rentrée 2025.

En Italie comme en Hongrie, le pouvoir prend la main sur les manuels scolaires, dont il a réduit le nombre, et utilise l’éducation à la sexualité pour diffuser ses idées homophobes et transphobes.

Scolarisation : racisme et tri social

La politique néolibérale poursuivie par les dirigeant·es néofascistes a réduit drastiquement le budget de l’éducation en Italie, où 48% de la population arrête l’école à 14 ans et moins de 20 % va à la fac. Ces chiffres sont encore plus alarmants dans les régions à forte présence de familles immigrées.

En Hongrie, la scolarisation des tziganes est de plus en plus compliquée.

Comme Meloni qui a supprimé le revenu de citoyenneté, les villes RN d’Hayange, Béziers, Cogolin… mènent une chasse aux pauvres à l’école en augmentant le prix des transports et cantines scolaires, du périscolaire, et même en mettant fin au prêt de dictionnaires !

Statuts : la fin des fonctionnaires

En Hongrie, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur depuis 2022, les enseignant·es ne sont même plus fonctionnaires depuis qu’une loi leur a retiré ce statut en 2024. Cette loi permet aussi la surveillance électronique des personnels et réintroduit les infractions et procédures disciplinaires collectives, telles les licenciements collectifs, notamment pour fait de grève.

En Italie, la loi de juin 2024 fait passer aux régions le recrutement des profs et la formation.

Salaires : précarité

En Hongrie, le salaire des enseignant·es est le plus bas d’Europe (600€/mois), les obligeant à cumuler un 2è ou 3è emploi, comme en Italie. Il est déterminé par le chef d’établissement via une évaluation de la performance. Il peut être inférieur au minimum légal en cas de notation négative. On aboutit à une pénurie record de personnels, avec 35000 postes non pourvus.

En Italie, les salaires ont aussi beaucoup baissé avec une précarisation de tous les personnels.

Travail : toujours plus

Orban et Meloni ne cessent de communiquer et légiférer sur l’école en dénigrant systématiquement les enseignant·es.

La loi de janvier 2024 impose en Hongrie :
– le passage à la semaine de 48h dont 24h d’enseignement ;
– l’obligation de remplacement non rémunéré des collègues absent·es jusqu’à 60h/an ;
– de nouvelles missions sans lien avec le poste comme l’entretien des locaux.

Fédération SUD éducation
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Solidaires et internationalistes n°127

Au sommaire du n°127 de décembre 2024 du bulletin Solidaires et internationalistes :

  • Réseau syndical international de solidarité et de luttes
  • Syrie
  • Liban, Palestine
  • Corée
  • Brésil
  • Education
  • Centres d’appel
  • Kanaky
  • Haïti
  • Sahara occidental
  • Italie
  • Galice
  • Chiapas
  • Ukraine
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À écouter… Histoire des foyers de migrants

Une émission radio entre Isabelle Carrère et Michael du COPAF sur Cause Commune, diffusée le lundi 9 décembre 24


#86 – La recette : individualiser pour dépolitiser, séparer pour contrôler
Un coin quelque part

Télécharger le fichier | Jouer dans une nouvelle fenêtre | Durée: 1:14:50 | Enregistré le 3 décembre 2024

Contexte

C’est avec Michaël Hoare que nous refaisons un tour historique des conditions faites aux personnes étant venues en France et y ont travaillé, y travaillent, en étant logées dans des foyers : d’abord régis par SONACOTRAL pour les travailleurs algériens dans les années 50, ainsi que par AFTAM pour ceux venant d’autres pays du continent africain et/ou de Madagascar. Puis on voit, après la publication du rapport parlementaire de 1996, du très bourgeois député Henri Cuq, la transformation de ces foyers en résidences sociales, gérées majoritairement par ADOMA et COALIA ainsi que d’autres plus petites associations gestionnaires. Depuis 70 ans donc ces travailleurs sont sous-considérés ; leurs délégués sont à peine écoutés, leurs vies sont surveillées, contrôlées sur tous les plans. En 2019 déjà, Michaël accusait l’État dans un article : “Des foyers aux résidences sociales: un racisme d’État“, de maltraiter ces personnes, considérées comme des mineurs sous tutelle, n’ayant pas les droits minimum de tout un chacun.e, une vie privée décente.

Le COPAF — comité pour l’avenir des foyers — dont Michaël est président (et Geneviève Petauton, que nous avons invitée plusieurs fois ici, est la trésorière) continue de soutenir les personnes vivant dans ces lieux, devenus des ‘résidences sociales’. Mais alors quoi de neuf ? ne faisons-nous qu’un nième tour d’horizon ? Non pas ! Ce nouveau concept de résidence sociale est désormais en place pour mener une mixité sociale des pauvres et dominé.e.s : un premier objectif semble atteint, celui de casser le tissu social existant dans les foyers — accusés d’être des lieux de communautarisme (sous-entendu : mauvais et dangereux). Mais tout n’est pas dit : des associations et des élu.e.s se mobilisent pour que les lois et règlementations utilisées par les sociétés gestionnaires de ces lieux d’habitation évoluent ; plusieurs propositions qui vont être reprises dans un PPL (projet de proposition de loi) sont dans le livre que signe le COPAF : “La transformation des foyers de travailleurs immigrés en résidences sociales” paru en octobre 2024 chez l’Harmattan, publié à la suite d’un colloque organisé à l’Assemblée Nationale.

Pour aller plus loin

À l’oreille

  • Extraits du concert “Revolution Time” de Ziza Youssouf
  • Raïna RaiZina
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Exilé·es et Sans-Papiers : Logement, santé, école, travail, papiers, pour toutes et tous !

L’Union syndicale Solidaires appelle, avec le cadre unitaire « Né·es ici ou venu·es l’égalité des droits c’est pour toutes et tous » à se mobiliser sur tout le territoire du 14 au 18 décembre dans le cadre la journée internationale des migrant·es du 18 décembre.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il est plus que temps de mettre en place une réelle politique d’accueil. Les personnes migrantes fuient la guerre et la misère, conséquences de la colonisation et du dérèglement climatique, à la recherche d’une vie digne et de solutions pour faire vivre leurs familles. Leur accueil doit être permanent et inconditionnel. Internationalistes, nous revendiquons la liberté de circulation et d’installation.

Les politiques migratoires européennes se durcissent, avec toujours plus de répression, d’enfermement, d’expulsions, de refoulements et ont pour conséquence toujours plus de mort·es aux frontières. A l’heure où plusieurs pays européens, dont la France, ont annoncé qu’ils allaient revoir leurs pratiques en matière d’asile à la lumière des derniers événements en Syrie, menaçant ainsi de suspendre les demandes d’asile en instance déposées par des Syrien·ne·s, il est plus qu’urgent de renforcer et d’élargir le droit d’asile.

Les idées racistes et xénophobes de l’extrême droite, qui décrivent la population « étrangère » comme trop nombreuse et « inassimilable », se propagent de manière inquiétante. Ces discours alimentent le rejet des « étranger·es » ou des personnes perçues comme telles, présentées comme responsables des difficultés socio-économiques de la société. Au lieu de combattre ces préjugés et stéréotypes, les deux derniers gouvernements ont choisi de toujours plus exploiter cette peur de l’autre à des fins électoralistes, reprenant des idées et revendications de l’extrême droite. Cela a conduit à une multiplication des lois et mesures répressives et brutales Ces politiques généralisent la maltraitance administrative et aggravent les injustices ainsi que les inégalités et mènent à des attaques physiques de personnes exilées par l’extrême droite.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’ensemble des exilé-es doit bénéficier des mêmes droits quels que soient leur nationalité, leur statut, leur genre. L’exploitation des travailleurs·euses migrant·es sans titres de séjour doit cesser !

Ces dernier·es travaillent, cotisent, paient des impôts et tout en subissant des conditions de travail indignes, du travail illégal et l’exploitation de la part du patronat.

L’Union syndicale Solidaires se tient aux côtés des collectifs de sans-papiers et notamment aux côtés des camarades de Chronopost en lutte pour leur régularisation ! Elle soutient toutes les luttes en cours : grèves de travailleurs Sans Papiers, luttes des mineur·es isolé·es, luttes pour l’hébergement… Dans de nombreuses villes, les luttes se multiplient face au non-accueil des familles et des mineur·es isolé·es, qui se retrouvent à la rue, sans aucun droit. L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien à toutes ces luttes pour l’accès au logement et à l’école.

L’Union syndicale Solidaires revendique :

  • La régularisation de tout·es les Sans-Papiers et l’abrogation du CESEDA
  • Un titre de séjour de plein droit pour tou·tes les travailleurs·euses Sans-Papiers et leur famille par simple preuve de la relation de travail ;
  • Un accueil digne des exilé·es avec des moyens à la hauteur des besoins : santé, logement, école, protection sociale…
  • La fermeture des centres de rétention administrative et l’arrêt des expulsions
L’Union syndicale Solidaires appelle à la mobilisation la plus large possible du 14 au 18 décembre partout sur le territoire !
Plus que jamais, amplifions la lutte contre toutes les lois racistes et xénophobes !

Liberté de circulation et d’installation !

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Palestine

Voilà le n°124 du bulletin Solidaires et internationalistes !

Voilà le n°124 du bulletin Solidaires et internationalistes !   Un bulletin pour que les militantes et militants aient connaissance de l’activité internationale de notre Union syndicale.

Au sommaire :

  • Réseau syndical international de solidarité et de luttes
  • Palestine
  • Ukraine
  • Venezuela
  • Haïti 
  • Centres d’appel
  • Hong Kong
  • Italie
  • Georges Abdallah
  • Iran
  • Sahara occidental
  • Contre-G20.
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Trump : une mauvaise nouvelle planétaire

Le 6 novembre Trump a été réélu à la présidence des Etats-Unis.

Ce choix électoral va avoir des conséquences pour l’ensemble de la population sur le sol américain d’abord.

La politique populiste et fascisante de Trump qui va être mise en œuvre n’a en fait rien à envier à l’extrême droite. A l’origine du coup de force contre le congrès américain le 6 janvier 2021, Trump qui se vantait d’être un dictateur en cas de réélection est juste un danger mortel pour la démocratie.

Son programme liberticide menace de s’exporter, avec des répercussions probables sur la scène internationale, où l’influence américaine risque d’encourager des politiques de répression similaires dans d’autres pays. Le plan de réélection de Trump, appelé « Projet 2025 », dessine un modèle de société axé sur des valeurs ultra-conservatrices, remettant en cause les droits des femmes, des personnes LGBTQI+, des personnes racisées, et s’appuyant sur une politique migratoire ultra-restrictive:

– reconduction massive d’immigré-es hors des frontières, assumant une politique raciste

– banalisation du sexisme voire des violences faites aux femmes, et la remise en cause du droit à l’avortement partout en perspective… à la grande joie de nombreux masculinistes trumpistes. Rappelons qu’il a été condamné en 2023 pour agression sexuelle.

– recul des droits, répression, maltraitance sera aussi le quotidien pour toutes les femmes, les personnes racisées mais aussi pour les personnes LGBTQI+.

De plus, la politique capitaliste ultra-libérale prônée par Trump accentuera les inégalités : diminution des impôts aux plus riches et aux multinationales, taxes protectionnistes, baisse des subventions aux associations qui luttent contre les discriminations ou pour la santé sexuelles et reproductive, etc, ce qui affaiblira encore les minces filets de protection sociale.

Le poids et la domination des Etats-Unis dans le monde, font avoir les pires craintes sur des sujets majeurs, comme la guerre en Ukraine, ou le renforcement de la politique d’impunité du génocide en cours par l’Etat d’Israël.

Même si la politique américaine était bien en deçà de la bifurcation écologique, l’arrivée de Trump, climato-sceptique affiché, fait là aussi porter peu d’espoir pour un changement majeur en ce sens, notamment car il souhaite encourager le développement d’énergies fossiles.

La nomination d’Elon Musk, propriétaire de X, notamment pour “démanteler la bureaucratie gouvernementale” (en clair toute l’administration et privatiser le peu de service public restant) démontre bien s’il le fallait qu’il s’agit d’une politique ultra-libérale, portée désormais par celui qui veut fonder un empire autoritaire de la communication et des affaires…Cette nomination a été saluée par Kasbarian actuel ministre de “la fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique”, qui se voit visiblement comme son homologue direct.

Plus que jamais, nos luttes, nos résistances y compris internationales sont nécessaires pour faire rempart à ces politiques mortifères. Celles-ci que l’extrême droite en France compte bien imposer.

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Syndicalistes donc internationalistes !

L’internationalisme est une des valeurs fondamentales du syndicalisme que nous construisons. Il s’agit là d’une orientation politique. La lutte des classes ne s’arrête pas aux frontières des États… et le patronat le sait ! Les multinationales, mais aussi de grands groupes historiquement publics, ont une stratégie internationale : dans la logique et le cadre du système capitaliste, elle est tournée vers la recherche de profits pour une minorité et l’exploitation du plus grand nombre.
Face à cet internationalisme capitaliste, est posée la question de l’internationalisme réel du mouvement ouvrier, et notamment du mouvement syndical.

Dans cette logique, l’Union syndicale Solidaires :

  • se bat pour une mondialisation au service des êtres humains, qui garantisse et élargisse leurs droits économiques, sociaux, culturels, écologiques et politiques.
  • milite contre la mondialisation libérale et les processus de marchandisation.
  • demande l’abrogation des traités de libre-échange qui favorisent l’exploitation des pays les plus pauvres.
  • œuvre à déconstruire les discours capitalistes qui opposent les un-es aux autres en faisant souvent appel au racisme, au nationalisme et à la xénophobie.

L’Union syndicale Solidaires revendique :

  • L’abolition des pratiques de conditionnalité d’accès aux aides au développement, au soutien des politiques migratoires occidentales.
  • L’arrêt du chantage aux aides au développement, les migrant-es ne doivent pas être l’objet de transaction entre les États les plus riches et les autres États.
  • Un renforcement du droit international du travail. Il est nécessaire de travailler en lien avec les associations qui se battent contre toutes formes d’oppressions.

Reconquérir la démocratie, les peuples doivent décider en Europe comme partout dans le monde

Pour la démocratie et la justice : les peuples doivent lutter et s’organiser contre les pouvoirs politiques et économiques. Les renoncements de la démocratie représentative, le verrouillage de la démocratie par les institutions européennes, les traités internationaux ont favorisé l’extrême droite.

Au niveau international, ce que nous revendiquons dans le cadre de nos frontières, nous le revendiquons pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses dans le monde. Cela implique de construire, avec les organisations du monde entier qui partagent ces valeurs, les outils internationaux pour organiser des mouvements revendicatifs communs, assurer la nécessaire solidarité internationale et aussi œuvrer à la transformation sociale à laquelle nous aspirons : c’est l’objectif du Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Cela implique également de participer aux alliances permettant de fédérer les forces en vue de la conquête de nouveaux droits : droits sociaux, démocratiques, accès aux droits fondamentaux et aux biens communs de l’humanité. Le mouvement syndical n’est pas seul concerné dans cette lutte et il nous faut articuler la construction avec les différents réseaux et collectifs : forums, contre-sommets, coalitions, alliances internationales et autres réseaux.

  • Pour Solidaires, les décisions politiques doivent être guidées par ceux et celles qui n’ont que leur travail pour vivre, quel que soit leur lieu de vie dans le monde. La mobilisation dans le cadre de l’internationalisme des peuples et leur organisation conduisent à la justice sociale qui tient compte des besoins vitaux liés aux ressources et à la solidarité nécessaire entre les peuples.
  • Nul traité européen ou international, nulle décision de ces gouvernants à la solde des intérêts des capitalistes ne justifie un plan d’austérité, un mémorandum, une loi travail.

L’autodétermination des peuples, en vue de l’émancipation, fait partie de nos revendications, notamment pour les peuples soumis aux puissances coloniales comme pour ceux que les institutions financières internationales et européennes ou les pays les plus puissants essaient de soumettre. Bien des frontières actuelles sont le produit des guerres coloniales et impérialistes. Le passé colonial de la France ne peut être évacué dans l’analyse de la situation contemporaine, dans notre pays et aussi dans les ex-colonies. Cela implique, notamment :

  • De faire reconnaître les crimes liés à l’esclavage et au colonialisme.
  • De continuer à travailler à la reconnaissance que le fait colonial est toujours d’actualité. Il crée des inégalités, des difficultés et des mobilisations spécifiques dans les collectivités territoriales d’outre-mer et certains territoires. Il pèse aussi sur la condition des travailleurs et travailleuses originaires de ces territoires ou de la deuxième génération en « territoire métropolitain ».

La démocratie doit aussi être économique

  • La transparence et le contrôle doivent pouvoir s’exercer sur les entreprises, les multinationales dans les pays où elles sont implantées.
  • Transparence et contrôle aussi sur les services publics.
  • Notre syndicalisme est un contre-pouvoir qui organise la résistance et la lutte, qui soutient les expériences d’auto-organisation, d’autogestion, de défense d’espaces de vie contre les multinationales et les gouvernements qui ont vu le jour dans de nombreux pays.
  • Solidaires défend l’appropriation, la socialisation, la démocratisation des moyens de travail, de production, de vie, des biens communs.

Libertés fondamentales

Pour l’Union syndicale Solidaires les revendications liées aux libertés fondamentales doivent être portées à l’international :

  • La liberté effective de circulation et d’installation des personnes : tout individu a le droit de s’établir, vivre et travailler où bon lui semble (inscrits dans la déclaration universelle des droits humains 1948 art.13 et le traité de Rome 1958). Elle ne doit plus être un privilège pour certaines classes sociales des régions les plus riches du globe mais entraîner des droits universels effectifs.
  • L’admission et accès à une procédure de demande d’asile sur le territoire de son choix de tout-e candidat-e au statut de réfugié-e (abrogation des règlements Dublin), droit immédiat d’accès aux services publics (protection sociale, soins, assistance juridique gratuites…) et au travail (application de la convention de Genève art. 1).
  • L’arrêt et suppression des systèmes de fichage des migrant-es.
  • La protection des droits de tou-tes les travailleurs-euses migrant-es et des membres de leur famille (Ratification et application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, 1990).
  • Il faut dénoncer et combattre l’édification de frontières forteresses et les accords cyniques ou les chantages aux aides au développement contre des accords de réadmission.
  • La suppression de l’externalisation du contrôle des frontières, du financement du refoulement et de l’enfermement des migrant-es, la suppression de l’Agence Européenne de Garde-Frontières et de Garde-Côtes (ex-Frontex).
  • Les libertés d’expression, de conscience et la liberté religieuse doivent être assurées.
  • Le respect et l’accès pour tous et toutes aux droits fondamentaux : l’instauration du bien-être social, de manière coordonnée entre les institutions publiques et les collectivités.
  • Le droit de manifester, le droit syndical, le droit de grève sont fondamentaux. Ces droits ne peuvent subir de restrictions, même pour cause d’état d’urgence ou pour des raisons économiques, et ne pas être entravés par la répression policière ou judiciaire.
  • La défense de la liberté d’expression, le droit des citoyens à être informés, le pluralisme et la liberté d’informer. Les journalistes doivent bénéficier de la protection de leurs sources.
  • L’Union syndicale Solidaires s’oppose à la directive européenne sur le Secret des affaires, condamne la loi Renseignement et la surveillance généralisée des citoyens.
  • Le droit à l’avortement et à la contraception doit être reconnu comme droit fondamental.

Égalité et solidarité se conjuguent à l’international.

Nous revendiquons une égalité de droits pour les travailleurs et travailleuses du monde entier, égalité qui doit se faire par le haut. Pourtant, c’est l’inverse que l’on constate la plupart du temps. Les directives européennes l’illustrent bien.

Il existe bien des normes internationales qui ont instauré un droit international du travail, c’est la fonction de l’Organisation Internationale du Travail, mais dans la réalité ces droits sont bafoués par de très nombreux pays.

  • Nous demandons l’abrogation de la directive sur les travailleurs et travailleuses détachées : à travail égal, salaire égal. On constate que ce sont rarement celles et ceux des pays où les salaires sont les plus élevés et les conditions de travail meilleures qui émigrent… C’est donc un moyen de payer moins cher, donc de façon inégalitaire, sur un même territoire, les immigré-es.

Revendiquer et défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

L’internationalisme suppose de défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Bien des frontières actuelles sont le produit des guerres coloniales et impérialistes. Le passé colonial de la France ne peut être évacué dans l’analyse de la situation contemporaine, dans notre pays et aussi dans les ex-colonies :

  • Nous continuerons à travailler avec des associations ou regroupements tels que Sortir du colonialisme ou Survie qui interviennent sur ces terrains.
  • Le travail unitaire que nous menons pour faire reconnaître les crimes liés à l’esclavage et au colonialisme doit se poursuivre et être mieux connu et utilisé dans nos organisations.
  • Nous ne devons pas entretenir des rapports inégalitaires entre syndicats du nord et du sud, y compris sous prétexte d’aider ces derniers. La solidarité ne doit pas être teintée de relents néo-coloniaux et paternalistes.
  • Nous devons avoir la décence de ne pas considérer les mouvements syndicaux de ces pays comme une entité globale mais bien les appréhender dans leur diversité.

Le fait colonial est toujours d’actualité. Il crée des inégalités, des difficultés et des mobilisations spécifiques dans les collectivités territoriales d’outre-mer et certains territoires comme la Kanaky. Il pèse aussi sur la condition des travailleurs et travailleuses originaires de ces territoires ou de la deuxième génération en « territoire métropolitain ».

  • Nous appuyons les actions anticoloniales, ce qui s’inscrit dans la tradition du courant syndical dont nous nous réclamons.
  • Nous renforcerons le travail spécifique engagé avec les structures de Solidaires présentes dans ces territoires.
  • Nous approfondirons, en relation et avec l’accord des structures locales de Solidaires, les relations avec des syndicats présents dans certains de ces territoires, dont la CDMT, et plusieurs organisations membres de la plateforme des syndicats des Nations sans État (USTKE de Kanaky, UGTG de Guadeloupe, mais aussi STC de Corse, LAB du Pays Basque…).

Pour une justice environnementale et sociale, pour la préservation de la planète, Solidaires a des revendications à l’échelle internationale à voir dans la section écologie.

Lutter pour un monde de paix entre les peuples

La France doit agir en faveur de la paix dans le monde, cela implique des changements politiques et économiques profonds. D’une manière générale, l’Union syndicale Solidaires réaffirme qu’elle condamne tous les régimes politiques et/ou religieux qui oppriment les peuples.

  • Dans un monde où les conflits et les tensions se multiplient (Crimée, Ukraine, Syrie…) l’Union syndicale Solidaires milite pour la paix et en solidarité avec les peuples opprimés.
  • De cesser d’utiliser un langage guerrier qui concerne tour à tour un ennemi extérieur et un ennemi intérieur.
  • Il faut mettre fin aux interventions militaires qui ne font qu’aggraver les situations de crise et servent bien souvent des intérêts particuliers.
  • Les voyages du gouvernement doivent cesser d’être des missions de VRP de l’industrie française et de l’industrie d’armement et de l’industrie nucléaire en particulier.
  • Il faut cesser les coopérations militaires et policières avec tous les pays qui ne respectent pas les droits humains et cesser les ventes d’armes traditionnelles comme cybernétiques ou de surveillance, ainsi que le transfert de technologies de l’armement, parfois nucléaires.
  • Il faut agir pour résoudre le conflit en Palestine, entre autres, en mettant la pression nécessaire sur l’État d’Israël qui mène une politique de colonisation et d’apartheid et refuse l’application du droit international, avec l’exigence de l’abrogation de l’accord d’association UE-Israël.
  • Engager le désarmement nucléaire (notamment par le démantèlement du parapluie nucléaire français) et la sortie de l’industrie d’armement avec des reconversions qui garantissent aux travailleur-euses de ces secteurs un avenir dans un contexte de production civile et le maintien des emplois sur place aux mêmes conditions salariales et sociales.
  • Les budgets consacrés à l’armement doivent baisser significativement en dépit de la pression états-unienne dans l’OTAN (dont la France doit se retirer) et de certains lobbies nationaux (ex. : le marchand d’armes Dassault), pour être réorientés vers la satisfaction des besoins sociaux utiles. Nous revendiquons la sortie des guerres et des opérations françaises à l’étranger.
  • Dans le contexte où la France est l’un des principaux acteurs des relations économiques, des conflits (en engageant notamment des opérations militaires susceptibles d’impacter les populations civiles et les équilibres démocratiques d’autres nations) et des soutiens de dictatures, elle doit, en toutes circonstances, accueillir les réfugié-es dignement.

Des droits économiques et une autre politique de développement

Les mouvements migratoires génèrent des transferts financiers vers les pays d’origine, marché juteux pour les sociétés spécialisées, en revanche les politiques d’aide au développement (hors dépenses sécuritaires) se réduisent.

L’Union syndicale Solidaires revendique :

  • L’abolition des pratiques de conditionnalité d’accès aux aides au développement, au soutien des politiques migratoires occidentales.
  • Une politique réelle d’aide au développement des pays du Sud avec notamment l’augmentation de l’aide au développement à verser aux structures ayant des projets concrets et non aux autocraties corrompues.
  • Des accords internationaux assurant des garanties d’emploi et de formation dans les pays d’accueil et de reclassement dans les pays d’origine en cas de retour.
  • L’annulation de la dette des pays du Sud.
  • Le transfert des fonds, à frais réduits, aux familles des pays d’origine.

Construire l’outil syndical international dont nous avons besoin

La dimension internationale fait partie de notre démarche syndicale. Il s’agit à la fois de faire vivre la solidarité internationale, dimensions indispensable de notre syndicalisme — solidarité avec les militant-es syndicaux qui subissent la répression dans leur pays ou solidarité avec les peuples du monde qui subissent la domination et la guerre — et de tisser des liens et travailler à la construction de mobilisations syndicales sectorielles ou interprofessionnelles au niveau européen et international.

  • L’action syndicale internationale doit être mieux intégrée dans notre activité interprofessionnelle
  • Les liens avec les organisations syndicales dans différents pays doivent être poursuivis et renforcés avec la volonté de les pérenniser et de les concrétiser dans des actions de solidarité mais aussi dans des actions de luttes syndicales contre les grands groupes internationaux.

Au plan international, la priorité de l’Union syndicale Solidaires est le développement du syndicalisme que nous défendons et pratiquons en développant notre outil syndical international : le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes, constitué en mars 2013 et animé par la CSP-Conlutas (Brésil), la CGT de l’État espagnol, la CUB (Italie) et Solidaires. Le manifeste, mis à jour régulièrement est anticapitaliste, écologiste, féministe, autogestionnaire et antiraciste :

  • Renforcer le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes sur la base dans le but de construire des mouvements revendicatifs communs, d’assurer la nécessaire solidarité internationale et aussi d’œuvrer à la transformation sociale radicale à laquelle nous aspirons. Ce renforcement passe par la coordination, l’implication des organisations du réseaux et le travail sectoriel (femmes, migrations, criminalisation des mouvements sociaux, antifascisme, écologie…).
  • Un des objectifs de la commission internationale sera de mieux partager et faire connaître toutes les activités menées dans les structures nationales et locales de Solidaires.
  • Notre Union doit être à l’initiative ou participer aux alliances permettant de fédérer les forces en vue de la conquête de nouveaux droits : droits sociaux, démocratiques, accès aux droits fondamentaux et aux biens communs de l’Humanité. Le mouvement syndical n’est pas seul concerné dans cette lutte et il nous faut articuler la construction avec les différents réseaux et collectifs (contre-sommets, forums sociaux…).

Des engagements divers et complémentaires, de niveaux différents, tous utiles et nécessaires.

  • Poursuivre la solidarité avec la Palestine : Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, réseau syndical européen pour la solidarité avec la Palestine (ETUN), Campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions).
  • Solidarité avec les Zapatistes : Solidaires est membre de la Sexta (réseau anticapitaliste né de la Sixième Déclaration de la Forêt Lacandone) et organise des délégations, et des formations pour faire connaître les positions et actions des zapatistes.
  • Participation aux conférences de Labor Notes (réunion tous les deux ans de militant-es syndicaux des États-Unis, avec une forte présence de Canadien-nes et de Latino-américain-es). Cette rencontre permet d’échanger sur les pratiques syndicales de lutte. Cet événement est propice à la prise de contact avec des syndicalistes du monde entier et en particulier de mieux comprendre et soutenir le mouvement syndical et les mouvements sociaux aux États-Unis.
  • Travail commun avec Amnesty International France : échange d’informations ; possibilité de participation aux colloques, stages de formation et initiatives touchant des champs d’intervention communs (syndicalisme, libertés syndicales et solidarité internationale) ; mise en œuvre de campagnes communes. Nous travaillons avec la commission Syndicats d’Amnesty et relayons les « Actions Urgentes ».
  • L’Union syndicale Solidaires est une des organisations membres du Collectif National de Solidarité avec le Kurdistan ; nous soutenons les initiatives unitaires prises dans ce cadre. Un groupe de travail spécifique s’est mis en place au sein de la commission et publie un bulletin consacré à la Turquie et au Kurdistan. Nous travaillons dans un cadre intersyndical et avec les associations de défense des droits humains (Amnesty, LDH…), à l’initiative de l’Acort, au soutien des forces démocratiques en Turquie.
  • Poursuivre le travail avec les forces syndicales autonomes autour de la Méditerranée : Algérie, Tunisie, Égypte, Sahara occidental.
  • Participer au collectif intersyndical (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU) de soutien aux syndicalistes d’Iran qui permet un travail unitaire dans la durée, particulièrement utile à la défense de celles et ceux qui luttent et résistent au pouvoir réactionnaire qui sévit dans ce pays.
  • L’Union syndicale Solidaires est impliquée dans le réseau pour l’autogestion, le contrôle ouvrier, dont le nom international est « L’économie des travailleurs ». Nous participons aux rencontres internationales en y apportant notre contribution syndicale, aux côtés d’associations, d’universitaires, etc. L’adhésion de Solidaires à l’association française (Association Autogestion) concrétise cet engagement.

Le collectif est notre force. Rassembler nos forces par-delà les frontières, c’est les décupler !

  • Les actions de solidarité internationale sont particulièrement utiles, ce sont des facteurs de soutien, d’encouragement pour celles et ceux qui luttent et, trop souvent, pour celles et ceux qui sont confronté-es à la répression. C’est aussi le moyen d’informer sur les mobilisations, directement, sans passer par les intermédiaires médiatiques ou politiciens qui, souvent, les déforment ou les taisent. De nombreux et nombreuses camarades de différents pays nous l’ont affirmé à maintes reprises.
  • Notre Union syndicale a l’objectif d’aider à coordonner, mettre en réseau, donner une visibilité à une ligne conductrice dans la lutte contre l’austérité, pour l’accès aux droits fondamentaux et pour les biens communs de l’humanité.
  • Nous combattons toute dynamique de construction européenne libérale. Notre projet de société ne saurait être centré sur cette seule zone géographique et politique. Il doit être ouvert sur les autres peuples, et déconnecté de l’idéologie libérale qui anime toutes les institutions et les verrouille.
  • La commission doit aussi permettre de réaliser du matériel pédagogique autour des questions internationales à destination des militant-es mais aussi des salarié-es, explicitant les enjeux, enjoignant à rejoindre des campagnes et des activités de solidarité (brochure de présentation de Solidaires et du RSISL, motions, d’articles dans nos journaux syndicaux, organisation d’actions, présence de délégations Solidaires aux congrès des organisations avec qui nous travaillons, ou en soutien à des luttes syndicales et populaires…).
  • Continuer à porter les questions internationales dans nos syndicats, fédérations et unions départementales.

Extrait du cahier revendicatif de Solidaires, 2022

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