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Actu Solidaires 78

Pourquoi se syndiquer ?

Face aux injustices, nous avons décidé de nous organiser en tant que travailleuses et travailleurs

et de créer des syndicats dans nos secteurs professionnels. Nous savons par expérience que si nous restons isolé·es nous sommes en position de faiblesse face aux attaques des patrons, des directions, des hiérarchies ou de l’État pour défendre nos droits et libertés. C’est pourquoi nous nous sommes regroupé·es dans Solidaires, une union interprofessionnelle implantée sur tout le territoire. Nous sommes actuellement autour de 110 000 syndiqué·es, aussi bien dans le privé que dans le public. Le collectif c’est notre force !

Se syndiquer, c’est disposer d’un outil pour ne pas être seul·e au quotidien, pour défendre ses droits et ses intérêts, faire face à l’arbitraire, défendre nos salaires, protéger notre santé…

Par exemple, c’est le syndicat SUD Solidaires Amazon qui a obligé sa direction à mettre en conformité ses sites en France au début de la pandémie de COVID-19 devant la quasi absence de mesures de protection des salarié·es.

L’Union syndicale Solidaires regroupe des syndicats dans l’ensemble des secteurs professionnels. Nous sommes également organisés en unions départementales et locales sur l’ensemble du territoire.

Tu te reconnais dans nos valeurs et pratiques ? Tu souhaites agir et faire la différence ? Construire une liste syndicale Solidaires au service des collègues pour les élections ? Rien de plus simple  !On a des droits, faisons-les respecter !

Comment se syndiquer et rejoindre Solidaires ?

Les valeurs et pratiques de Solidaires en résumé

Nous souhaitons que le travail et l’économie soient au service de l’intérêt collectif, en prenant en compte les équilibres écologiques. Nous voulons vivre dans un monde où personne ne reste sur le côté, à la rue, ne meurt de faim ou n’est parqué dans des camps aux frontières de l’Europe. Nous voulons vivre, pas survivre ! Nous voulons sortir du système capitaliste, générateur d’inégalités, d’exploitation des humains et de destruction de la planète. La socialisation des entreprises et leur autogestion sont une alternative crédible à explorer.

Au travail comme en dehors, personne ne doit subir d’oppression liée à la perception de sa couleur, de son sexe, de son genre, de sa religion, de son handicap ou de sa culture. Nous luttons pour l’égalité des droits. Notre syndicalisme est féministe, antiraciste, lgbti+ et s’attaque aux systèmes de domination.

Les services publics sont notre bien commun. Nous les défendons (contre les fermetures, les privatisations, la dématérialisation) et souhaitons les développer, en créer de nouveaux. Le statut de fonctionnaire qui assure l’indépendance doit être défendu et renforcé. La protection sociale est un autre bien commun qui doit être développée et préservée des appétits capitalistes de rentabilité.

Nous nous opposons résolument à l’extrême-droite qui n’amène que la violence et la haine et qui travaille main dans la main avec les patrons. Jamais l’autoritarisme, le repli sur soi et la xénophobie ne seront des solutions.

Nous luttons pour nos libertés publiques et individuelles qui sont régulièrement remises en cause, rognées au nom de l’antiterrorisme ou de l’État d’urgence, sur fond de multiplication des violences policières.

Nous pensons que tous les sujets qui touchent ou que vivent les travailleuses et les travailleurs, comme le handicap, l’accès à un logement digne, le racisme ou les lgbtiphobies, l’accès à l’avortement, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles nous concernent partout et tout le temps et pas seulement sur nos lieux de travail. C’est pourquoi nous travaillons avec de nombreuses associations de lutte du mouvement social.

La crise écologique et climatique est très grave. Il y a urgence à changer en profondeur les systèmes de production et à sortir d’un consumérisme destructeur. Il faut rompre avec le capitalisme qui est incapable de se réguler. Nous sommes écologistes. Nous participons activement à l’Alliance Ecologique et Sociale (AES) qui regroupe syndicats et associations, pour agir ensemble et lier urgence sociale et urgence écologique, fin du monde et fin du mois.

Nous entretenons des relations avec de nombreuses organisations syndicales et associations à l’étranger pour faire vivre la solidarité internationale. Nous participons notamment au Réseau Syndical International de Solidarité et de Lutte (RSISL).

L’Union syndicale Solidaires défend les travailleuses et les travailleurs en France, quels que soient leur statut, leur origine et leur culture, avec ou sans-papiers.

Un syndicat ça permet aussi de construire le rapport de force pour gagner. Ainsi en 2019 nous avons appelé à construire la grève de façon reconductible à partir du 5 décembre, ce qui a été un des éléments permettant de repousser la réforme de la retraite à points voulue par le gouvernement. En 2023 nous avons construit la mobilisation sur les retraites dans l’intersyndicale nationale interprofessionnelle. Pour gagner nous pensions qu’il fallait aller plus loin, c’est pourquoi nous avons appeler à construire la grève reconductible et des actions de blocage à partir du 7 mars.

Il existe de nombreux syndicats avec des positions, des pratiques et des valeurs plus ou moins éloigné·es de Solidaires. Nous essayons toujours de privilégier l’unité en intersyndicale pour avancer et construire le rapport de force nécessaire pour permettre aux salarié·es de gagner.

Nous sommes indépendant·es des patrons, de l’État et des organisations politiques.

La recherche de démocratie est au cœur de notre syndicalisme. Nous fonctionnons principalement au consensus. Ce sont les adhérent·es qui décident des orientations, des revendications et des mobilisations. Nous soutenons l’auto-organisation des luttes et des grèves et la tenue d’assemblées générales décisionnelles.



Toutes nos positions et revendications : solidaires.org/se-syndiquer/nos-positions/


Des outils syndicaux pour connaître et défendre ses droits
Une interrogation sur ses droits en tant que travailleuse ou travailleur ? Besoin d’un courrier type pour répondre à votre hiérarchie ou à une administration ? Solidaires a développé un certain nombre d’outils disponibles gratuitement et sans codes d’accès :
solidaires.org/connaitre-ses-droits/rechercher/

Comment se syndiquer et rejoindre Solidaires ?

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Agenda militant antifascisme

1 – 5 juin : 10 ans après le meurtre de Clément Méric, week-end international antifasciste

Clément Méric : 10 ans plus tard, ON N’OUBLIE PAS, ON NE PARDONNE PAS !

Le 5 juin prochain cela fera exactement 10 ans que Clément Méric, jeune militant antifa, membre de Solidaires Étudiant·es, mourrait assassiné par des skins affidés au malfaisant Serge Ayoub.

Nous avons été nombreuses et nombreux à nous dire ce jour-là que ce meurtre, éminemment politique, devait être le dernier. Nous pensions, « plus jamais ça »… Il y a un an c’est Federico Martín Aramburú qui mourrait sous les balles de l’extrême droite. En décembre des bandes de fachos tentaient d’organiser des ratonnades en marge des matches de l’équipe de foot du Maroc…

Fachos hors de nos facs ! Fachos hors de nos quartiers !

Pas de quartier pour les fachos !

Quels que soient son nom, son étiquette, son courant, sa soi-disant respectabilité ou normalisation, 10 ans plus tard l’extrême droite reste un danger mortel pour la démocratie et pour notre camp social.

À l’heure où Macron et ses gouvernements font son jeu, l’extrême droite institutionnelle attend tapie dans l’ombre. En parallèle les groupuscules ultra violents pullulent et agissent, la plupart du temps en toute impunité, voire avec la complicité du pouvoir et de la justice…

Quel que soit son vernis de respectabilité, l’extrême droite n’est pas républicaine, elle n’a pas sa place ni dans nos cités ni dans nos vies. Nous n’aurons de cesse de la dénoncer et de la combattre, comme le faisait Clément.

POUR CLÉMENT !

CONTRE L’EXTRÊME DROITE ET SES IDÉES !


WEEK-END INTERNATIONAL ANTIFASCISTE

A l’occasion des 10 ans du meurtre de notre camarade et ami Clément Méric, nous vous convions à un week-end de luttes et d’hommage du 1er au 5 juin prochain à Paris .

  • Le week-end débutera dès le jeudi 1er juin avec le lancement de l’ouvrage : « Clément Méric, une vie, des luttes » à la librairie Libertalia à 19h30 (Montreuil)
  • Le vendredi 2 juin , à partir de 18h, un premier concert aura lieu au Kilowatt (Vitry-Sur-Seine) :
    https://www.facebook.com/events/147916197863723/
  • La journée du samedi 3 juin débutera avec un forum de discussions publiques à la Bourse du travail de Paris de 10h à 17h. Le meeting sera divisé en plusieurs temps thématiques et politiques, au cours des
    camarades de France et internationaux se succéderont pour présenter leurs luttes, leurs travaux et leurs positions.
  • Dans l’après-midi un match de l’équipe féminine du MFC1871 aura lieu au stade Louis Lumière ( Paris 20)
  • La journée du samedi se clôturera avec un second concert à la Parole Errante à partir de 18h (Montreuil) :
    https://www.facebook.com/events/1183802885667182
  • Le dimanche 4 juin, une grande manifestation antifasciste aura lieu au départ de Barbes à 11h ( Paris ).
  • Et enfin lundi 5 juin, un rassemblement aura lieu rue de Caumartin à 18H30. Métro Havre-Caumartin ( Paris ) .

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Agenda militant Écologie Énergie

Vendredi 9 juin Ciné-débat Pandora Achères- par la LDH : De l’eau jaillit le feu

Avant d’arriver au feu, à l’image de celui qui a récemment embrasé la lutte contre les mégabassines de Sainte-Soline, partons de l’eau. Et plus précisément des décors bucoliques et paisibles du Marais poitevin, deuxième plus grande zone humide de France, point de départ de cette fable contemporaine narrée avec calme et sensibilité naturaliste par la voix du réalisateur Fabien Mazzoco. Nous nous laissons embarquer au fil de l’eau, avec la sensation de découvrir une jungle verte et sauvage. Mais c’est plus  compliqué que cela… Source de conflits autour de l’eau depuis le Moyen Âge, le Marais poitevin est devenu aujourd’hui l’épicentre d’une nouvelle guerre : celle des mégabassines.
Ce film est une tentative de donner la parole aux militant(e)s, ainsi qu’aux libellules, aux grenouilles et aux nénuphars, à tous ces habitants du marais trop souvent ignorés.

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antifascisme Podcast

Podcast : Dix ans après Clément Méric, la menace de l’ultra-droite

Dix ans après le meurtre de Clément Méric par des skinheads en plein Paris, les groupuscules d’ultra-droite demeurent actifs dans toute la France. Quelle menace représentent-ils ? Les pouvoirs publics en prennent-ils toute la mesure ?

A écouter ici

Avec

  • Nicolas Lebourg Spécialiste des extrêmes droites, chercheur au Centre d’études politiques et sociales (CEPEL) (CNRS et Université de Montpellier)

C’était 6 avril dernier. Au téléphone, Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin nous racontait ses doutes face à sa charge d’élu après des semaines de harcèlement et de manifestations de groupuscules d’extrême droite dans sa commune. L’incendie de ses véhicules et d’une partie de son domicile, et l’absence de soutien de l’État le conduisait quelques semaines plus tard à démissionner de la mairie et quitter Saint-Brevin.

Depuis, il a reçu le soutien du président de la République, a été reçu par la Première ministre et entendu par les sénateurs, la gauche rassemblée s’est aussi rendue à saint-Brevin pour lui manifester son soutien…

Mais au-delà du sentiment d’abandon des élus locaux et de la violence qu’ils subissent, et dont nous parlions dans cette émission en avril dernier, c’est aussi la place grandissante dans l’espace public des groupuscules d’extrême droite et de leurs liens avec l’ex Front National qui a émergé dans le débat. De la renaissance du GUD aux descentes de groupuscules néofascistes dans les universités ou lors du match France-Maroc en décembre dernier, aux manifestations contre l’implantation de Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile, comme à Saint-Brevin, ou Callac dans les Côtes-d’Armor, les mobilisations et intimidations de l’extrême droite française se sont multipliées ces derniers mois. Une recrudescence inédite.

Faut-il y voir la résurgence de factions adeptes de l’agit-prop ou une véritable augmentation des troupes ? Des fils Telegram ouverts aux cortèges lestés de croix celtique et de symbole néo-nazis, comment lire cette volonté de visibilisation exacerbée dans l’espace public ?

Dix ans après le meurtre du jeune militant antifasciste Clément Méric, un an après la mort du rugbyman Federico Martin Aramburu, tué par balles pour s’être interposé dans une agression raciste, et alors qu’un weekend international antifasciste se tient en ce moment même à Paris, où en est la lutte contre l’extrême droite ?

A lire pour aller plus loin :

Les références de l’ouvrage Les nazis ont-ils survécu ? Enquête sur les internationales fascistes et les croisés de la race blanche, par Nicolas Lebourg (éditions du Seuil, 2019)

Les références de l’ouvrage Clément Méric, une vie, des luttes, publié aux éditions Libertalia

Les références de l’ouvrage Lyon et ses extrême-droites, écrit par Alain Chevarin et préfacé par Nicolas Lebourg (éditions de la Lanterne, 2020)

Mort de Clément Méric : dix ans après, l’urgence de la lutte au présent, article de Libération

Manifs d’extrême droite dans Paris : des fachos en rue libre ? Article de Libération