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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Avril – Mai : programme des accueils syndicaux Solidaires 78 à Limay

Venez nous rencontrer !

Le programme des accueils Solidaires 78, tous les mardis de 17 h à 19 h à la librairie La Nouvelle réserve, entrée libre et gratuite.

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antifascisme Défense de nos libertés Répression

Tribune collective “Contre une démocratie bâillonnée, défendons les libertés publiques !”

Tribune collective publiée sur Médiapart

Ces derniers jours ont été marqués par une nette aggravation des atteintes à la liberté syndicale, aux libertés d’expression et de manifestation. L’accumulation convergente de divers moyens de répression et d’intimidation contre des acteurs du débat public, en raison de leur positionnement sur les termes du conflit israélo-palestinien, constitue une limitation inacceptable du pluralisme démocratique.

Après l’appel à interdiction systématique des « manifestations pro-palestiniennes » lancé par Gérald Darmanin à l’automne 2023, immédiatement recadré par le Conseil d’État, des centaines d’amendes et de nombreux placements en garde à vue ont été décidés, notamment à l’encontre de personnes racisées.

Les atteintes aux libertés ont désormais franchi de nouveaux caps : l’interdiction administrative – finalement suspendue – de la marche du 21 avril 2024 et l’interdiction par arrêté préfectoral, notamment pour risque de « trouble à l’ordre public » d’une conférence organisée par l’association  Libre Palestine ».

À ces interdictions s’ajoutent les convocations par les services de police de l’une de ses intervenantes, par ailleurs candidate aux élections européennes ainsi que d’une présidente de groupe parlementaire, lesquelles interviennent après l’ouverture de plusieurs autres enquêtes judiciaires contre des militant·es, membres d’organisations syndicales (CGT, Solidaires, Sud Rail, Sud Aérien) et politiques pour des faits d’apologie du terrorisme.

Dans ce contexte, nous exprimons notre plus vive préoccupation devant des interprétations extensives et aléatoires du délit d’apologie du terrorisme et de la notion d’ « ordre public », ayant pour objet ou pour effet d’intimider lourdement des militants associatifs, syndicaux ou politiques.

Nous tenons ainsi à alerter l’ensemble des acteurs institutionnels concernés, de même que l’opinion publique, quant à l’existence de mécanismes de procédures bâillons ayant pour conséquence, in fine, l’éviction de certain·es militant·es associatifs, syndicaux ou politiques du débat public.

L’accumulation de décisions de ce type de la part des autorités administratives, policières et judiciaires s’inscrit dans un mouvement plus large qui tend à réprimer des formes toujours plus diversifiées de contestation sociale ou politique. Ces tentatives d’intimidation se font au demeurant à l’aide d’outils juridiques toujours plus nombreux (interdictions de manifester, gardes-à-vue préventives, tentatives de dissolutions ou retraits d’agrément ou de subventions d’associations, etc.). Leur dévoiement est d’ailleurs dénoncé par l’ONU, le Conseil de l’Europe, le Défenseur des droits et les organisations de défense des droits humains.

Les moyens préventifs, coercitifs et répressifs ne doivent pas servir à orienter ou restreindre le débat public. Nous appelons l’ensemble des magistrat·es à redoubler de vigilance afin de ne pas réduire la justice à un outil de censure du débat démocratique, alors qu’elle est censée être le dernier rempart des libertés publiques et individuelles.

Nous réaffirmons son rôle fondamental de contrôle du respect des garanties prévues par le code de procédure pénale et par la Convention européenne des droits de l’Homme, spécifiquement lorsqu’il est fait recours à des mesures privatives de liberté telles que la garde-à-vue. Le principe d’interprétation stricte de la loi pénale commande aux magistrat·es de se prémunir contre toute interprétation extensive des textes d’incriminations de ces infractions.

Nous exprimons, par suite, notre attachement à une conception ouverte et équilibrée de la liberté d’expression et de contestation en démocratie, constitutionnellement protégées.

Premier·es signataires

  • Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH)
  • Sophie Binet, secrétaire générale de la Confédération Générale du Travail (CGT)
  • Fatima-Ezzahra Benomar, présidente de Coudes à Coudes
  • Murielle Guilbert, déléguée générale d’Union syndicale Solidaires
  • Judith Krivine, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF) 
  • Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature (SM)
  • Benoit Teste, secrétaire général de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
  • Marie-Pierre Vieu-Martin, co-présidente de la Fondation Copernic
  • Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France

Soutenu·es par :

Syndicats

  • CGT Interieur-Police
  • Fédération Syndicale Étudiante (FSE)
  • Union syndicale de la psychiatrie (USP)
  • Union syndicale des étudiants de France (UNEF)
  • Union étudiante
  • Syndicat National des Personnels de l’Education et du Social, SNPES-PJJ/FSU 
  • Syndicat national de l’enseignement supérieur, SNESUP-FSU

Associations et collectifs

  • Action Justice Climat Paris  
  • Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)
  • Association des Marocains de France (AMF)
  • Association féministe Apel-Égalité
  • Association France Palestine Solidarité (AFPS)
  • Collectif marche du 21 avril
  • Comité de soutien à Hanane Ameqrane
  • Coordination des comités de défense des quartiers populaires
  • Collectif féministe contre le cyberharcèlement
  • Collectif national pour les droits des femmes (CNDF)
  • Droit au logement (DAL)
  • Emmaus Roya
  • Embrase le monde 
  • Femmes Egalité 
  • Generation.s 46
  • Greenpeace
  • Groupe d’information et de soutien des immigré·es (GISTI) 
  • Institut de recherche de la FSU (IR-FSU)
  • Les Effronté·es
  • Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s -FASTI
  • La Cimade
  • Le mouvement de la paix
  • Le Planning familial
  • Le Paria
  • La Relève Féministe
  • Marche féministe antiraciste
  • Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) 
  • Nos Révolutions
  • Pôle de Renaissance communiste en France
  • Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR)
  • Roya citoyenne
  • Riposte Alimentaire
  • Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT 37)
  • RED Jeunes
  • Union juive française pour la paix (UJFP)
  • Utopia 56

Organisations politiques

  • Ensemble
  • La France insoumise (LFI)
  • Le Parti socialiste (PS)
  • Les Écologistes 
  • Gauche écosocialiste (GES)
  • Gauche démocratique et sociale (GDS)  
  • Parti communiste français (PCF)
  • Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
  • Parti de Gauche (PG)
  • Parti Ouvrier Indépendant (POI)
  • Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV)
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
  • Union Communiste Libertaire (UCL)

Signatures individuelles

  • Arié Alimi, avocat et auteur 
  • Anissa Baaziz, militante du Front de mères 
  • Amal Bentounsi, Collectif marche du 21 avril
  • Farid Bennaï, militant Front uni, des immigration et des quartiers populaires
  • Wiam Berhouma, militante anti-raciste, maire adjointe de Noisy-le-Sec
  • Claire Bornais secrétaire national de la FSU
  • Svadphaiphane Boulomsouk, artiste
  • Youcef Brakni, membre de l’Assemblée des quartiers populaires et non pas Parlement
  • Aliti Burhan, AIR
  • Claude Calame, historien EHESS, Paris, membre Conseil Scientifique d’ATTAC et LDH
  • Laurence de Cock, essayiste et historienne
  • Mouhieddine Cherbib, comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie
  • Vanessa Codaccioni, professeure des universités 
  • Laurence Cohen,  ancienne sénatrice 
  • David Dufresne, écrivain, réalisateur, Au poste
  • Françoise Davis, réalisatrice 
  • Nacer El Idrissi, Association des Travailleurs Maghrébins de France 
  • Jean-Baptiste Eyraud, Droit au logement (DAL)
  • Delahaye Gérard, Fondation Copernic 
  • Michelle Guerci, journaliste, militante féministe antiraciste
  • Magi Irving, Le Média
  • Pierre Jacquemain, journaliste
  • Magda Jouini, militante du Front de Mères et actrice de terrain
  • Raphaël Kempf, avocat
  • Pierre Khalfa, économiste, Fondation Copernic 
  • Fadi Kassem, Pôle de Renaissance communiste en France
  • Lisa Lap, Le Média
  • Léna Lazare, membre des Soulèvements de la terre 
  • Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire
  • Claire Le Strat, politiste, CoudeS à CoudeS
  • Carlos Lopez, membre du CDFN de la FSU
  • Frédéric Lordon, philosophe et économiste
  • Caroline Mecary, Fondation Copernic
  • Jean Malifaud, Fondation Copernic 
  • Christian Martinez Perez, CGT, sociologue
  • Bertrand Mertz, avocat
  • Ugo Palheta, MCF à l’Université de Lille
  • Lisa Noyal, journaliste indépendante
  • Dominique Paturel, PEPS
  • Willy Pelletier, sociologue
  • Pablo Pillaud-Vivien, Regards
  • Edwy Plenel, journaliste (Mediapart)
  • Juliette Polya-Somogyi, co-fondatrice de ODED 32 (Observatoire des Extrêmes Droites (Gers)
  • Raymonde Poncet, EÉLV Les Écologistes
  • Lorraine Questiaux, avocate
  • Lana Sadeq, Forum Palestine Citoyenneté
  • Éléonore Schmitt, Union étudiante
  • Laurent Sorel, conseiller de Paris FI 
  • Karel Talali, Union Étudiante
  • Stéphane Tassel, secrétaire national FSU
  • Gwenn Thomas-Alves, Union Syndicale Lycéenne
  • Anne Tuaillon, présidente de l’AFPS
  • Louis Weber, Les Editions du Croquant
  • Pedro Vianna, poète, homme de théâtre
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antifascisme Éducation

Radicalisation de Gabriel Attal : il veut briser la jeunesse !

Gabriel Attal a réussi à se mettre à dos l’ensemble de la communauté éducative en seulement quelques mois avec sa réforme de tri social, le Choc des savoirs. Alors que les personnels revendiquent de vrais moyens pour l’école publique afin d’assurer les remplacements, de garantir une vraie école inclusive et un vrai accompagnement médico-social des élèves mais aussi de baisser le nombre d’élèves par classe pour la réussite de tou·tes, Attal a choisi d’imposer des mesures qui trient les élèves, qui sanctionnent la difficulté scolaire et qui dépossèdent les enseignant·es de leur métier.

L’école est un sujet médiatique pour Gabriel Attal qui lui permet de parler à l’électorat d’extrême-droite. Pourtant, c’est avec le destin de millions d’élèves que joue le premier ministre.

Les annonces de ce jour sont particulièrement alarmantes et mettent en danger notre démocratie : l’État renonce à protéger les jeunes et à leur garantir l’égalité de traitement, il s’emploie à les criminaliser pour les rendre dociles, dans la continuité de la mise en place du SNU. Attal sait que la jeunesse est une force de transformation sociale, il est donc prêt à rompre avec les valeurs de notre démocratie pour la démoraliser, l’humilier, la briser. Pourtant la jeunesse n’est ni violente, ni incontrôlable, elle subit la violence sociale que le gouvernement fait régner aujourd’hui.

Attal a annoncé une série de mesures affectant l’école et sanctionnant les élèves, parmi lesquelles le retrait de points sur le brevet ou sur le bac avec une mention dans Parcoursup en cas d’événements disciplinaires survenus pendant la scolarité de l’élève et l’introduction de la réalisation d’activités d’intérêt général au sein de l’établissement scolaire pour effacer la mention et regagner les points. Ces dispositions sont de véritables ruptures du principe d’égalité des candidat·es à un examen national : Attal va plus loin que la très controversée note de vie scolaire puisque les élèves seront doublement sanctionnés : d’abord par la voie disciplinaire puis dans leur accès aux diplômes et à une orientation choisie. Cette sanction n’a aucune portée éducative et contrevient au rôle du service public d’éducation, qui doit aider les élèves à sortir de leurs difficultés, non les y enfoncer.

Ces mesures visant les examens et Parcoursup s’ancrent dans le renforcement d’un arsenal judiciaire qui tranche avec les dispositions de la Cour Internationale des Droits des Enfants qui disposent que leur intérêt supérieur est une considération primordiale pour chacun·e. L’État leur doit la protection, qu’importe les actes commis. SUD éducation dénonce toutes les mesures qui bafouent les droits des personnes mineures : la remise en cause de l’excuse de minorité, l’abaissement de 18 à 16 ans pour la mise en place d’une comparution immédiate devant le tribunal, les mesures de composition pénale qui permettrait la mise en œuvre d’une sanction sans procès contre un mineur de plus 13 ans, les comparutions immédiates pour les jeunes identifiés dans les écoles comme « commençant à partir à la dérive ». La place des personnes mineures est à l’école et non sur les bancs des accusé·es dans les tribunaux.

Pour habiller ses mesures iniques et dangereuses, Attal livre un ensemble de dispositions qui n’ont de républicaine que l’apparence. Il entend par exemple renforcer les équipes « valeurs de la République » dans les établissements scolaires et créer un contrat d’engagement à respecter l’autorité et les valeurs de la République entre les parents, les établissements et les élèves : Gabriel Attal réinvente donc le règlement intérieur qui existe pourtant déjà. La politique menée par le premier ministre tend à faire croire que l’école serait menacée par des élèves qui ne respecteraient pas la laïcité et les valeurs de la République. Pourtant en janvier 2024, on recensait uniquement 280 faits d’atteinte au principe de laïcité, alors que l’école accueille tous les jours 12 millions d’élèves. Gabriel Attal fait d’événements rares une priorité politique de premier ordre dans l’unique dessein de séduire l’électorat d’extrême droite et de créer un sentiment de peur dans la société. Sans avoir besoin de les nommer, le premier ministre pointe du doigt dans son discours les personnes pauvres, les personnes immigrées, les personnes racisées et les personnes musulmanes ou supposées comme telles. SUD éducation dénonce le racisme et l’islamophobie qui sous-tendent ces annonces.

Il faut pourtant rappeler que l’État est le premier responsable de l’insécurité dans les écoles et les établissements scolaires puisqu’il ne met pas les moyens en oeuvre pour assurer la sécurité des élèves et des personnels : l’école manque de personnels de Vie scolaire, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es… les élèves ne sont pas suffisamment accompagnés et protégés dans leur scolarité. 3000 enfants dorment à la rue, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, 10% des élèves sont victimes de harcèlement scolaire, les jeunes placés en famille d’accueil ont deux fois moins de chances que le reste de la population d’obtenir le baccalauréat : les réponses ne doivent pas être répressives mais éducatives et sociales. Le ministère de l’Éducation nationale refuse toujours aux Assistant·es de Service Social les revalorisations salariales indispensables pour recréer de l’attractivité et recruter ces personnels dont l’école manque cruellement.

Contre le rêve d’Attal d’une jeunesse docile soumise au SNU que nous combattons, SUD éducation appelle les personnels à défendre pied à pied les droits des élèves . La jeunesse a droit à la démocratie, au respect, à être protégée à l’école comme ailleurs ! 

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antifascisme

La lettre d’info de La Horde

Lettre d’informations mensuelle de la Horde – Avril 2024

-La librairie de la Fédération Anarchiste attaquée deux fois par l’extrême droite
https://lahorde.info/La-Librairie-Publico-attaquee-par-l-extreme-droite

-Lutte Rennaise contre l’Oriflamme
https://lahorde.info/La-poucave-le-deserteur-et-les-bouffons-du-roi-actualites-demenagement-et

– Histoire des GARI (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste)
https://lahorde.info/Les-actions-des-GARI

– Retour sur l’histoire de Riposte Laïque,détournement complotiste de la laïcité au service de l’extrême droite
https://lahorde.samizdat.net/Qu-est-ce-que-Riposte-laique

– Biographie de Guido Picelli, antifasciste révolutionnaire 
https://lahorde.samizdat.net/Guido-Picelli-l-homme-qui-mettait-en-deroute-les-fascistes

– Espagne 1973, la mort de Carrera Blanco, provoqué par l’ETA accélère la fin du franquisme
https://lahorde.samizdat.net/Programme-spatial-de-l-ETA-toujours-plus-haut

– Hongrie : A Budapest, la criminalisation de l’antifascisme
https://lahorde.samizdat.net/Proces-de-Budapest-decryptage-d-une-criminalisation-de-l-antifascisme

 Cela s’est passé en…
2013 : Lien entre le printemps français et le Front National
https://lahorde.info/-2053
2014 : Le FN encore et toujours homophobe
https://lahorde.info/le-fn-encore-et-toujours-homophobe
2021 : L’action française : combien de divisions ?
https://lahorde.info/l-Action-francaise-combien-de-divisions
2018 : Espace vital : Marseille, vol au dessus d’un nid de dingos
https://lahorde.info/espace-vital-marseille-vol-au-dessus-dun-nid-de-dingos


Éphéméride antifasciste. N’hésitez pas à nous aider à l’enrichir.
https://lahorde.samizdat.net/avril

Et toujours…

Matériel de propagande contre l’extrême-droite
https://lahorde.samizdat.net/Materiel-2133

Antifa – le jeu
(Disponible)

https://lahorde.samizdat.net/ANTIFA-un-jeu-cooperatif-antifasciste
Un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières.
Dans cette nouvelle édition, la façon de jouer a été simplifiée afin de rendre les parties plus rapides (de 90 minutes dans la première édition, on est passé à environ 30 minutes pour une partie), plus fluides et plus intuitives.

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antifascisme antiracisme Défense de nos libertés

Forum de la coalition pour la défense des libertés publiques et contre le racisme systémique le 4 avril à 18h30, Bourse du Travail à Paris

Face à la remise en cause permanente des libertés publiques, à la persistance d’un racisme systémique, une coalition regroupant des organisations syndicales, associatives, des collectifs militants des quartiers populaires ainsi que des juristes et chercheurs en sciences sociales s’est constituée. Attac participe à ce cadre. Une première initiative aura lieu jeudi 4 avril à 18h30 à la Bourse du travail, salle Henaff, 29 boulevard du Temple, Paris 11.Forum coalition

Les lois liberticides se cumulent. L’étau sur nos droits se resserre, la restriction s’opérant de façon cumulative par touches successives. Les règles de l’état d’exception ont été transposées dans la loi ordinaire.
Résultat : des assignations à résidence, des manifestations interdites, des perquisitions abusives, des interpellations préventives, des arrestations arbitraires, la liberté d’expression – notamment des associations – étouffée, voire pire des dissolutions. Tout cela à l’encontre d’une population révoltée par les injustices sociales et l’inaction écologique.

De plus en plus de syndicalistes sont interdit-es d’exercer et renvoyé-es devant les tribunaux. Des journalistes empêché·es d’exercer. Alors que règne une crise du logement, le gouvernement ne trouve pas mieux à faire qu’à s’attaquer aux sans-logis et au logement social. La chasse aux migrant·es continue et va même s’amplifier suite à l’inique loi Immigration. Les jeunes perçu·es comme arabes, noir·es, roms, gitan·es subissent sans raison des contrôles au faciès répétés et d’autres violences policières pouvant aller jusqu’au meurtre.

C’est aussi la logique du soupçon envers les personnes de religion musulmane, ou renvoyées à cette assignation, qui est devenue l’une des obsessions des gouvernements successifs. Un racisme systémique est à l’œuvre et les constats des organismes protecteurs des droits sont invariablement méprisés. Dans cette situation, où l’extrême droite attend patiemment son heure, il nous faut inventer des outils communs, une structure en commun. Avec notre diversité d’idées et de combats, uni·es il nous faut réagir !

Avec la participation de juristes, de chercheurs en sciences sociales, de militant-es des quartiers populaires et des organisations comme la CGT, la FSU, Solidaires, l’Union Syndicale Lycéenne, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des Avocats de France, La marche du 21, Droit au Logement, Attac, la Fondation Copernic, Coudes à Coudes, le Collectif de défense des quartiers populaires, le Collectif Peuple révolté, les Soulèvements de la terre, les Effrontées, le Collectif LPRS, Droits et mouvement sociaux, etc.

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Solidarité avec la librairie Publico à Paris, victime d’attaques de l’extrême-droite

Au début du mois de mars, la librairie militante libertaire Publico, située dans le XIe arrondissement de Paris, a subi deux actes violents à quelques jours d’intervalle, qui émanent clairement de l’extrême-droite.

A chaque fois, ces attaques n’ont fait que peu de dégâts et heureusement personne n’a été blessé, mais cela aurait pu être plus grave et nous prenons ces attaques tout à fait au sérieux.

L‘union syndicale Solidaires condamne très fermement ces attaques contre la librairie Publico et assure de sa solidarité syndicale les animateurs/trices de cette librairie, les membres de son organisation et le public qui la fréquente.

En s’attaquant une nouvelle fois à une librairie militante, engagée, qui diffuse des textes et des idées progressistes, anti-capitalistes, autogestionnaires, anti-racistes et anti-fascistes, l’extrême-droite montre qu’elle ne supporte pas la liberté de penser, les lieux de Culture et les actions menées par des organisations ou des collectifs luttant pour une autre société.

C’est déjà cette haine des débats, cette opposition violente aux idées anti-autoritaires, de diffusion des luttes du mouvement ouvrier et syndical, qui était à l’œuvre dans l’attaque contre la librairie de la Libre Pensée dans le Ve arrondissement de Paris en avril 2023, contre la librairie La brèche dans le XIIe arrondissement de Paris à l’été 2023 et dans les attaques très violentes contre la librairie La Plume Noire de Lyon en 2020 et 2021.

L’union syndicale Solidaires appelle à s’organiser et à agir de manière unitaire pour mettre fin à ses agressions et pour s’opposer à l’extrême-droite, sous toutes ses formes et à ses idées, d’où qu’elles viennent.

L’extrême-droite a toujours été et sera toujours l’ennemi du mouvement syndical, des luttes sociales et de la Culture. Maintenant, faisons-la reculer !

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Actu Solidaires 78 antifascisme

Lire Grégory Chambat : Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale

L’école est une véritable obsession pour l’extrême droite, c’est ce que nous démontre Grégory Chambat qui nous propose un tour d’horizon des attaques de l’extrême droite contre l’école. Pour combattre l’extrême droite sur ce terrain, il est nécessaire d’en connaître les méfaits mais cela ne suffit pas. L’auteur nous engage à reprendre le combat pédagogique pour une école véritablement émancipatrice.

Dans ce court, mais dense, ouvrage, Grégory Chambat, enseignant et militant syndical, coanimateur la revue et de site Questions de classe(s), est l’auteur de plusieurs ouvrages : sur l’extrême droite à l’école, L’école des reac-publicains (Libertalia, 2016); sur les résistance à l’école caserne : L’école des barricades (Libertalia, 2014), Apprendre à désobéir, petite histoire de l’école qui résiste (avec Laurence Biberfeld, Libertalia, nouvelle édition 2021) et Pédagogie et révolution. Questions de classes et relecture pédagogique (Libertalia, nouvelle édition 2015).

Autant dire que l’auteur maîtrise son sujet! Comme un prolongement de L’école des réac-publicains, Grégory Chambat, revient ici sur une obsession souvent minorée de l’extrême droite : l’école. En effet l’extrême droite rêve de «faire école», au double sens du terme (quand on voit comment la droite et la macronie se sont évertuées à faire entrer dans une seule loi sur l’immigration toutes les ignominies de l’extrême droite on se dit que la première partie de ce programme est déjà en bonne voie de réalisation).

Une obsession permanente des extrêmes droites

Pour comprendre «l’intérêt jamais démenti» de l’extrême droite pour l’école il faut, nous dit Grégory Chambat, «revenir sur son histoire et ses combats pour une école de la soumission et de la ségrégation scolaire». Si l’école est une cible privilégiée de l’extrême droite c’est parce qu’au fil des siècles l’institution scolaire «s’est érigée en garant de l’ordre établi».

Ainsi l’histoire de cette institution de puis la Révolution est celle d’un champ de luttes entre des rares aspirations émancipatrices (souvent du côté des instituteurs et institutrices) et des volontés de conserver et légitimer un ordre social établi. C’est non seulement le rêve des réactionnaires mais également celui de républicains tels que Lamartine ou Jules Ferry. Dans cette histoire, une constante : faire de l’institution scolaire la responsable de la perte de grandeur de la France.

Le laboratoire vichyste

C’est bien évidemment sous Vichy que s’est mis en oeuvre le «programme scolaire» de l’extrême droite. Il est à noter que les instituteurs, institutrices et les professeur·es furent les premières victimes des lois de Vichy (avant même que soit déclaré l’état français!). S’ensuivit une attention toute particulière aux questions scolaires, l’école devant être le fer de lance de la «Révolution nationale» portée par Pétain.

C’est d’ailleurs encore sur l’école que s’est reconstruite l’idéologie de l’extrême droite contemporaine autour du Grece (Groupement de recherche et d’étude pour la civilisation européenne) et de sa revue théorique Nouvelle école.

Une éducation identitaire

La (longue) liste des responsables de la baisse du niveau scolaire, vu de l’extrême droite, donne à voir, en creux, ce que serait une éducation à sa botte. Dans la liste des fautifs et fautives, que nous restitue Grégory Chambat on y trouve : les immigré·es, les pédagogues, les sociologues, les historien·nes , mai 68, les syndicalistes, les woke, les féministes, les pauvres, les handicapé·es, les déviant·es, les inadapté·es! Ce qui constitue «une forme de reconnaissance de la pertinence du combat de toutes celles et tious ceux qui ne se satisfont pas de l’école telle qu’elle est et luttent pour un système éducatif émancipateur dans une société égalitaire» conclut l’auteur.

Rappelant que cette école de l’extrême droite existe déjà dans de nombreux pays, Grégory Chambat conclut en nous proposant des pistes pour construire la riposte. Ce combat sera, selon lui, à la fois syndical, social, pédagogique, historique, collectif et culturel. Un salutaire livre de combat à partager largement dans les salles de profs et au-delà!

David (UCL Savoies) pour le journal Alternative libertaire

  • Grégory Chambat, Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale, Éditions du Croquant, 130 pages, 10 euros.
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