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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Nous avons besoin d’un meilleur partage des richesses, pas d’une politique migratoire xénophobe !

Le président de la République s’est auto-invité pour une interview qui a très vite tourné à l’exercice d’autosatisfaction et au monologue.

Pensant surfer sur les visites diplomatiques du chef de l’église catholique et du chef de l’église anglicane, Emmanuel Macron qui avait pourtant fait sa rentrée en champion de la laïcité, est tombé à côté de la plaque sur tous les sujets.

Maniant le populisme sous couvert de “bon sens populaire” il a plaidé pour une préférence nationale à l’emploi qui ne dit pas son nom arguant de bénéficiaires du RSA qui pourraient occuper les emplois aujourd’hui occupés par des travailleurs et travailleuses en situation irrégulière. Ces mêmes allocataires qu’au travers de France Travail il entend faire travailler gratuitement 15 à 20h par semaine au bénéfice du patronat !

Pour l’Union syndicale Solidaires il faut régulariser immédiatement tou·tes les sans-papiers et se mobiliser contre le projet de loi répressif de Darmanin avec Uni·es contre l’immigration jetable, pour une politique migratoire d’accueil. Les travailleurs et travailleuses sans-papiers sont particulièrement exposé·es à l’exploitation y compris dans des entreprises dont l’État est actionnaire, sur les grands chantiers des Jeux Olympiques ou dans de grandes entreprises comme chez DPD et Chronopost dans lesquelles un mouvement de grève, initié par le Collectif des Travailleurs Sans Papiers de Vitry (CTSPV) dure depuis deux ans et dont le dossier a été posé en main propre par Solidaires et SUD PTT sur le bureau de M. Dussopt.

Même déni de réalité et refus de responsabilité sur les salaires et l’inflation. Refusant d’indexer les salaires sur les prix pour ne pas alimenter une inflation qui manifestement n’a pas besoin de ça, la seule annonce se résume à l’ouverture de discussions dans les branches dont les salaires minimum sont passés sous le SMIC. C’est une revendication de l’Union syndicale Solidaires mais c’est très insuffisant pour faire face à la situation. Alors que les capitalistes s’enrichissent toujours plus, les fins de mois sont toujours plus difficiles. Il faut une mesure générale d’augmentation des salaires de toute urgence et cesser immédiatement les milliards d’aides publiques aux entreprises qui refusent d’augmenter les salaires voire pire, profitent de la situation pour augmenter leurs profits.

Enfin, Emmanuel Macron a plaidé pour une “écologie à la française”. Comprendre qui ne touche pas au capital ni au mode de vie des plus riches. L’écologie compatible avec Total cela résume bien la tonalité générale : Emmanuel Macron se paie de mots. Il est le seul.

L’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser notamment le 13 octobre avec toute l’intersyndicale, contre l’austérité, pour l’augmentation des salaires, pour la justice sociale et apporte son soutien aux luttes en cours.

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Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es Violences policières

Samedi 23 septembre marche unitaire “Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques”

Appel à la marche unitaire du 23 septembre

Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d’urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

La politique répressive de l’Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l’Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé.es, victimes des violences policières.

Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

– Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux

Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !

Organisations signataires au 1er septembre :

  • Collectifs/comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières :

Coordination pour la Défense des habitants des Quartiers Populaires, Coordination nationale contre les violences policières, Coordination nationale “Marche 40 ans”, Collectif du 5 novembre, Collectif Vérité et justice pour Adama, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Comité Vérité et Justice pour Mahamadou, Comité Justice pour Othmane, Collectif Justice et Vérité pour Yanis, Comité Justice pour Alassane, Collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis, Comité vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Mémoire en marche Marseille, le Mouvement des mères isolées, les Marmoulins de Ménil.

  • Organisations syndicales :

CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, SAF, FSE, FIDL, MNL, UNEF, Union étudiante, la Voix lycéenne, Syndicat des quartiers populaires de Marseille.

  • Associations et autres collectifs :

l’ACORT, Alternatiba, ANV-COP21, APEL-Egalité, ATMF, Attac France, Les Amis de la Terre France, Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF), CAD, Coudes à Coudes, Dernière Rénovation, Droit Au Logement (DAL), Les Effrontées, FASTI , Fédération nationale de la LIbre Pensée, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti, Mouvement Utopia, la Relève Féministe, La Révolution est en marche, Marche des Solidarités, Memorial 98, Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), UJFP, Association Stop Aux Violences d’État, XR Extinction Rebellion France, Alternatiba Paris, Association de veille écologique et citoyenne (Nantes), Association Intergénérationelle de la Rabière (AIR-37), Association Naya (37), Association Nouveaux Souffle pour l’Insertion Sociale et Professionnelle (ANSIP-37), ODED 32, Pas peu fièr-es, Le GRAIN, Réseau Hospitalité

  • Organisations politiques :

EELV , ENSEMBLE , LFI , FUIQP, GDS, La Gauche Ecosocialiste, Génération.s, NPA, Nouvelle Donne, PCOF, PEPS, PG, Place publique, POI, Rejoignons nous, REV, UCL, Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT-37)

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Répression

L’UCIJ appelle à se mobiliser sur tout le territoire contre les projets actuels sur l’asile et l’immigration – Mobilisation le 8 juillet

De très nombreuses personnes étrangères qui arrivent sur le territoire, y compris mineur·es isolé·es, sont livrées à elles-mêmes sans accès aux droits les plus fondamentaux. L’UCIJ2023, refuse toute mesure qui restreint davantage les droits des étranger·es déjà fortement limités par la vingtaine de lois adoptées au cours des 30 dernières années et demande la mise en place de mesures permettant de leur assurer un accueil digne sur notre territoire. L’accueil des ressortissant·es ukrainien·nes a montré que c’était possible quand la volonté politique existait. C’est pourquoi l’UCIJ demande la mise en place d’un accueil inconditionnel pour toutes et tous, un accès aux droits fondamentaux, ainsi que la régularisation de toutes et tous les sans-papiers.

ACCÈS AUX SERVICES LES PLUS ESSENTIELS

Un accès à l’eau, aux douches et à une alimentation suffisante et de qualité doit être assuré via des dispositifs adaptés.

DROIT AU LOGEMENT

L’accès à un logement digne et de qualité doit être garanti dans la durée ; il n’est pas admissible de voir des hommes, des femmes et des enfants vivre dans la rue. Avoir un logement est la première étape de toute insertion. L’accueil dans les structures d’hébergement d’urgence doit rester totalement inconditionnel (les services de police ne doivent pas avoir accès à ces centres pour quelque motif que ce soit).

DROIT À LA SANTÉ

Un accès effectif à la santé doit être assuré ; l’AME (aide médicale d’Etat) ne doit en aucun cas être mise en cause. Au contraire, ses bénéficiaires devraient pouvoir accéder à la protection universelle maladie (Puma) et à la complémentaire santé solidaire afin d’assurer l’égalité d’accès aux soins. Tout délai de carence en matière d’accès aux soins doit être abrogé. Les structures sanitaires et notamment les hôpitaux doivent avoir les moyens de fonctionner à la hauteur des besoins de santé des personnes afin de garantir un accès aux soins de qualité quel que soit leur statut administratif. Des consultations psychologiques et psychiatriques doivent être accessibles notamment pour celles et ceux ayant vécu un parcours migratoire dramatique.

DROIT À L’ÉDUCATION, À LA FORMATION ET AU TRAVAIL

L’accompagnement des personnes étrangères en matière d’éducation et de formation en fonction de leurs besoins est indispensable pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Tout·es les mineur·es ont droit à la même protection quelle que soit leur nationalité et, en cas de doute sur leur âge, doivent bénéficier d’une présomption de minorité. Les jeunes majeur·es doivent pouvoir accéder à des formations ou des contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences et de leurs souhaits. La reconnaissance par la France des diplômes délivrés à l’étranger doit être facilitée en harmonisant les procédures de comparabilité des diplômes acquis dans le pays d’origine. Les conditions et la procédure de délivrance des autorisations de travail doivent être supprimés. Pour un droit au travail plein et entier. Avec ou sans papiers, les travailleurs/euses migrant·e·s sont des travailleurs/euses. À ce titre, ils et elles doivent pouvoir faire valoir leurs droits face à leurs employeurs.

Nous exigeons un titre de séjour pour toute et tous à partir de la simple preuve de travail.

DROIT DE VIVRE EN FAMILLE

Les enfants ne doivent en aucun cas être séparé·es de leurs parents (interdiction de tout enfermement ou d’expulsion d’un·e des deux parents). Les personnes qui disposent d’un titre de séjour ou du statut de réfugié·e en France doivent pouvoir être rejointes rapidement par les membres de leur famille, dans le cadre des procédures de réunification et de regroupe- ment familial. Ils doivent être régulièrement scolarisés.

DROIT À UN TRADUCTEUR DE SA LANGUE DANS LES DÉMARCHES

Toute disposition qui conditionne l’obtention du titre de séjour à un niveau de langue déterminé doit être supprimée. De telles dispositions ne peuvent qu’être source de discrimination liée à l’origine géographique ou sociale, l’âge, la santé ou un éventuel handicap. Elles sont particulièrement excluantes pour les personnes qui ont été peu ou pas scolarisées dans leur pays d’origine. L’accès à un interprétariat de qualité dans la langue d’origine doit être assuré tout comme la traduction de tous les documents nécessaires à l’exercice effectif des droits. Chaque personne qui en a besoin doit pouvoir accéder gratuitement à des cours de français.

DROIT À L’INFORMATION

Il faut garantir une information suffisante, fiable et dans une langue comprise par les personnes, sur l’exis- tence des droits et services essentiels disponibles et les modalités pour y accéder.

SITUATION DANS LES DÉPARTEMENTS D’OUTRE-MER

Tout régime d’exception en outre-mer doit être supprimé.

REFUSONS LE NOUVEAU PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION ! NON À LA LOI DARMANIN !

Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative. »

Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.

Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…

Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…).

Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés. » L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… »

En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir.


L’UCIJ APPELLE À SE MOBILISER SUR TOUT LE TERRITOIRE – CONTRE LES PROJETS ACTUELS SUR L’ASILE ET L’IMMIGRATION – MOBILISATION NATIONALE LE 8 JUILLET

Appel signé par plus de 400 collectifs, associations, syndicats, réseaux…

POUR SIGNER https://framaforms.org/ucij-2023-1674117406

Tous les signataires et rendez-vous sont mis à jour sur le blog https://blogs.mediapart.fr/uni-es-contre-limmigration-jetable

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Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Industrie International Luttes féministes Luttes migrant·es Revue de presse Santé-Social Seule la lutte paie ! Violences policières

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 58

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source: Le Parisien

Source : Le Parisien
Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Répression

communiqué des associations Midi du MIE, Tara, la Timmy et Utopie 56 sur l’occupation place du Palais Royal.

Plus de 450 adolescents en détresse occupent pacifiquement la place du Palais Royal à Paris pour rompre le silence de l’État et demander une mise à l’abri immédiate.

Depuis 77 jours, plus de 700 jeunes venus trouver refuge en France, survivent à même le sol, sans eau courante ni électricité, dans une école désaffectée du XVIe arrondissement de Paris. Malgré l’urgence de la situation, malgré la menace de groupuscules d’extrême-droite, une demande d’évacuation sanitaire par l’Agence régionale de santé et plus d’une trentaine d’alertes faites aux institutions, ni le Gouvernement, ni la préfecture d’Île-de-France, ni la mairie de Paris n’ont répondu aux appels au secours de ces jeunes. C’est pourquoi, associations et jeunes ont décidé de se déplacer sur la place du Palais Royal, en face du Conseil d’État et d’y rester jusqu’à ce que des solutions d’hébergement dignes leur soient proposées.

Le 4 avril 2023, 160 mineurs en recours, accompagnés de quatre associations, ont investi l’école Erlanger, inoccupée depuis quatre ans. Ces adolescents, arrivés en France sans leurs parents, se sont vus refuser une prise en charge en tant que mineurs par les départements d’Île-de-France, et tous ont lancé un recours devant le juge des enfants. Mais, en attente de leur audience, ils n’ont d’autre soutien que celui fourni par les associations citoyennes. Cette occupation avait pour but de mettre fin à l’errance et d’interpeller les institutions sur la situation de ces jeunes, contraints de survivre à la rue sans pouvoir même y poser une tente.

Ils sont aujourd’hui plus de 700 dans l’enceinte de l’école, et chaque jour une dizaine d’autres jeunes sans protection rejoignent le lieu pourtant déjà largement saturé. Les associations Médecins du Monde et la Croix Rouge assurent régulièrement des permanences médicales sur place, et constatent de nombreux problèmes de santé en lien direct avec des parcours migratoires souvent traumatisants, mais aussi avec la situation de précarité extrême de ces jeunes : plusieurs d’entre eux ont déjà dû être hospitalisés, et certains sont dans un état physique ou psychologique très inquiétant. Mardi 13 juin dernier, le directeur de l’Agence Régionale de Santé s’est rendu sur place, et a alerté la Préfecture d’Ile-de-France sur la nécessité d’une mise à l’abri immédiate, car au vu des conditions sanitaires et globales, aucun suivi médical efficace et à la mesure des problèmes rencontrés ne peut être effectué sur place.

Par ailleurs, depuis le 4 avril, plusieurs manifestations rassemblant des personnes liées à des partis ou à des groupuscules d’extrême droite se sont tenues devant l’école. Des groupes tels que « Némésis », « les Natifs », ou encore « Reconquête » ont pris pour cible les jeunes de la rue Erlanger, menaçant d’actions violentes pouvant porter atteinte à l’intégrité physique des jeunes comme des bénévoles et des citoyens intervenant dans l’enceinte de l’école.

Pourtant, malgré ce contexte de danger imminent, malgré 20 courriers à la Préfecture d’Île-de-France, 16 au gouvernement et les interpellations de nombreux députés, les institutions semblent se désintéresser complètement de la situation de ces jeunes. La seule réponse donnée à cette occupation a été une procédure d’expulsion demandée par la mairie de Paris, sans proposition de mise à l’abri. L’audience a eu lieu le 12 juin dernier, et la décision d’expulsion rendue le 30 juin prochain. Mais, les conditions de survie sont aujourd’hui telles qu’un délai si long n’est plus tenable, car à tout moment un drame peut arriver.

En cette journée mondiale des réfugiés, il est temps que le gouvernement ouvre les yeux et prenne en considération la souffrance de ces adolescents qui, au-delà de leur statut administratif, sont venus, au péril de leur vie pour la plupart, chercher refuge et protection en France. L’actualité l’a encore prouvé, le non-accueil et l’abandon tuent. Comme l’a rappelé le comité des droits de l’Enfant de l’ONU le 2 juin dernier, la France doit appliquer le principe de présomption de minorité jusqu’à décision du juge des enfants.

C’est pourquoi, en désespoir de cause et afin d’être entendus, ces jeunes accompagnés des associations n’ont eu d’autre choix que de sortir pour partie de l’école et d’occuper pacifiquement la place du Palais Royal, face au conseil d’État. Tous resteront devant ce lieu “garant des droits et des libertés”, pour appeler le gouvernement à ouvrir le dialogue, à respecter le droit international et à proposer un hébergement ainsi qu’un accompagnement adapté à leur situation ainsi qu’à leur vulnérabilité.

et voilà la fin avec l’arrivée de la police

https://www.leparisien.fr/societe/paris-des-centaines-de-jeunes-refugies-occupent-la-place-du-palais-royal-premieres-tensions-sur-place-20-06-2023-MEMVPDGBWNFQ3B44C4D7VFJIR4.php

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Luttes migrant·es Pourquoi des prisons ? Répression

Un rapport au vitriol sur les centres de rétention administrative

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, dénonce l’« inertie » des autorités et des conditions de rétention « gravement attentatoires à la dignité et aux droits fondamentaux ».

Les observations de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté ont été transmises le 19 mai à la première ministre, Elisabeth Borne, ainsi qu’aux ministres de l’intérieur et de la santé, Gérald Darmanin et François Braun. Sans réponse depuis.

https://www.lemonde.fr/article-offert/lcgmlugznoyl-6178673/un-rapport-au-vitriol-sur-les-centres-de-retention-administrative

Recommandations relatives aux centres de rétention administrative de Lyon 2 (Rhône), du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), de Metz (Moselle) et de Sète (Hérault)

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antifascisme Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 57

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : Le Parisien

Source : actu.fr
Source : actu.fr

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Luttes migrant·es

Campagne « Stop au racket sur les cotisations et les impôts des travailleurs Sans-papiers » : mobilisation le 8 juin

Impôt sur le revenu : Pour un traitement égalitaire et positif des dossiers des Sans-papiers

Rassemblement jeudi 8 juin à 14h – Place du Bataillon du Pacifique à Paris – Métro Bercy

Dans un contexte marqué par le projet de loi asile et immigration, véritable négation des droits des migrants et des migrantes, où les droits d’asile et au séjour vont se voir restreindre encore plus, où les pratiques préfectorales arbitraires vont pouvoir se multiplier, et où l’on va trier les personnes selon leur utilité pour combler les postes des métiers dits « en tension », les Sans-papiers continuent à lutter pour leur droit à vivre dignement et à être régularisés.

Ainsi les travailleurs et travailleuses de la plateforme DPD du Coudray-Montceaux, l’agence Chronopost d’Alfortville et l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers sont en grève depuis plus de 16 mois contre leur surexploitation et pour leur régularisation dans le cadre d’une négociation collective. Des collectifs de Sans-papiers s’organisent et manifestent.

Depuis plusieurs années, la campagne « Stop au racket sur les cotisations et les impôts des travailleurs Sans-papiers » dénonce l’injustice à laquelle sont confrontés les travailleurs et travailleuses Sans-papiers. Alors qu’ils et elles paient des cotisations sociales, des taxes et des impôts, dont la TVA est le plus emblématique, les Sans-papiers ne bénéficient jamais des droits et des prestations qui y sont rattachés.

Chaque année, des Sans-papiers déposent leurs déclarations de revenus et s’acquittent de leurs obligations fiscales. Cependant de plus en plus de centres des finances publiques refusent de prendre en charge leurs déclarations pour des motifs abusifs (demandes de titres de séjours, de fiches de paye, rejet d’attestation d’hébergement non justifié…), le tout dans un contexte de difficultés de plus en plus importantes liées à la numérisation des services des finances publiques.

Alors que l’avis d’imposition est un document indispensable lors du passage en préfecture pour la régularisation, la campagne « Stop au racket sur les cotisations et les impôts des travailleurs Sans-papiers » exige un traitement égalitaire et positif des dossiers des Sans-papier par l’administration fiscale.

Nous appelons à nous rassembler le 8 juin, dernier jour de la campagne déclarative 2023, place du Bataillon du Pacifique devant le Ministère de l’économie, des finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique et nous demandons une audience à M. Le Maire.

Nous exigerons la prise en charge de l’ensemble des déclarations des travailleurs et travailleuses Sans-papiers déposées cette année dans les Services des Impôts des Particuliers. Nous lui rappellerons aussi que les Sans Papiers contribuent largement au modèle social et que les vrais fraudeurs sont du côté du patronat quand il ne s’acquitte pas de ses cotisations sociales.

Régularisation globale des Sans-Papiers !

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Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation La Poste Luttes migrant·es Retraites Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 55

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Voir aussi


Source : Le Parisien

Voir aussi sur le sujet


Source : Le Parisien

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Solidaires Sans frontières : Bulletin n°13

Au sommaire :

Pour une autre politique migratoire d’accueil
Mayotte :

  • contre l’opération Wuambushu
  • du tord d’exister à l’entrave à l’IVG.

Tribune : pour la régularisation des sans-papiers de Chronopost et DPD

Campagne Stop-Racket

Brochures GISTI / Solidaires finances publiques : Sans-papiers et impôts : pourquoi et comment déclarer ses revenus

Réforme des retraites : haro sur les maghrébins

Parlement de rue : un autre accueil pour les personnes migrantes est possible

Retraites et immigration, une autre double peine

Retours sur :

  • Création d’un nouveau collectif sur Rennes
  • Solidaires 05 : Maraude syndicale
  • Communiqué Saint Brevin
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