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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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4 mai 2024 – Solidarité avec Tran To Nga et les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine

Rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris

Trần Tố Nga, était, pendant la Guerre du Vietnam, journaliste à l’Agence d’information du Front National de Libération du Sud Vietnam. Elle a été victime, comme des millions de vietnamiens, des épandages d’Agent Orange-dioxine de l’armée américaine sur le Vietnam.

En 2014, Nga, française d’origine vietnamienne a intenté un procès devant les tribunaux français contre les firmes chimiques américaines, dont Monsanto, qui ont fourni l’Agent Orange-dioxine.

Trần Tố Nga souffre de pathologies causées par la dioxine. Dans sa biographie, elle écrit : « mes descendants et moi-même sommes empoisonnés. L’examen de la fameuse liste des maladies établies par les Américains permet de dire que je souffre de 5 des 17 pathologies inventoriées ». En effet, elle aura trois filles, toutes atteintes de malformations cardiaques et osseuses. Une de ses filles, Việt Hải, née avec une malformation cardiaque, s’éteint à tout juste 17 mois.

Un déni de justice pour toutes les victimes

Le 10 mai 2021, le Tribunal judiciaire d’Évry a rendu son jugement. Il a déclaré irrecevables les demandes de Trần Tố Nga. On ne peut que s’étonner qu’il ait considéré que les entreprises concernées auraient agi sous la contrainte du gouvernement américain alors qu’elles ont répondu volontairement à un appel d’offres. Alors que rien ne les y obligeait, les firmes ont délibérément choisi un procédé de fabrication rapide générant la présence en très grande quantité de dioxine dans le produit livré afin d’augmenter leurs profits. Les firmes connaissaient pertinemment la dangerosité de leur produit.

La plus grande guerre chimique de l’Histoire ?

Ce jugement porte sur la forme et non sur le fond. Ce jugement suscite déception et colère. Il constitue bien un véritable déni de justice. Rappelons que cette guerre fut la plus grande guerre chimique de l’Histoire, une catastrophe humanitaire, sanitaire et environnementale. L’utilisation de l’Agent orange-dioxine signifie des souffrances infinies infligées à des millions de victimes, la destruction irrémédiable d’une partie des écosystèmes, un écocide. Près de 80 millions de litres d’herbicides ont été déversés sur plus de 2 500 000 hectares. Ces épandages ont contaminé plus de 3 millions de personnes (cancers, malformations), détruit 20% des forêts du Sud du Vietnam, et pollué 400 000 hectares de terres agricoles. S’y sont ajoutées la destruction de plus d’1 million d’hectares de forêt tropicale et la disparition d’une faune abondante.

50 ans après la fin de la guerre, l’Agent Orange-dioxine tue encore

Plus de 3 millions de personnes vietnamiennes en subissent toujours les conséquences. Environ 150 000 enfants, sur quatre générations depuis 1975, sont nés avec des malformations, ou des situations lourdes de handicap (absence de membres, cécité, surdité, tumeur externe…).

Il est utile et plus que nécessaire de se mobiliser et d’agir pour soutenir Trần Tố Nga ainsi que  toutes les victimes actuelles et à venir de ces épandages criminels. Il faut aussi que l’ensemble de la communauté internationale se dresse contre les écocides et les génocides.

Une campagne de soutien à Nga

On ne compte plus les manifestations, les réunions, les démarches, les conférences de presse, les rencontres, les dédicaces de son livre Ma terre empoisonnée. Une lettre de soutien au combat de Nga avait fait l’objet d’une campagne de signatures. De nombreux citoyens l’avaient signée ainsi que des syndicats, des associations, et 300 personnalités : des anciens ministres, des sénateurs et sénatrices, des députées et députés, des maires, des conseillers régionaux ou départementaux, des artistes, des chercheurs, des écrivains, des enseignants, des journalistes, des juristes, des médecins, des universitaires, etc.), des responsables politiques, religieux et d’associations. L’espoir demeure !

Déjà une victoire

Trần Tố Nga déclare en 2022 : « Je suis déçue mais je ne suis pas triste. Être arrivée jusqu’à la décision du 10 mai est déjà une victoire. Je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. »

En effet, cette lutte a permis de faire sortir de l’oubli les crimes perpétrés par les Américains pendant la Guerre du Vietnam. Elle a porté à la connaissance de beaucoup de monde les souffrances des victimes de l’agent orange et l’écocide, conséquences des épandages d’Agent Orange-dioxine fabriqué par les firmes américaines et déversé par l’armée américaine. Le procès de Nga connaît un grand retentissement en France, au Vietnam et dans d’autres pays. La couverture médiatique (presse, radios et télévisions, réseaux sociaux) témoigne d’un fort et chaleureux soutien de l’opinion au courageux et juste combat de Nga. Il s’agit d’une importante victoire sur laquelle nous appuyer pour que Nga gagne son procès historique. Et le jugement du 10 mai 2021 ne peut donc être accepté.

Le combat continue !

Trần Tố Nga a interjeté appel du jugement rendu par le Tribunal. L’audience se tiendra le mardi 7 mai 2024 à la Cour d’Appel de Paris. 

Trần Tố Nga et les victimes de l’Agent Orange ont besoin de vous et du soutien de tous !

Nous vous donnons rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris, pour un rassemblement de soutien populaire à Trần Tố Nga et aux victimes de l’agent orange.

Nous organiserons également un repas de soutien à Trần Tố Nga et aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine les vendredis 22 mars au soir et 26 avril au soir. Une conférence de presse sera organisée la semaine du 22 avril. Enfin, le Comité participera à la Marche contre l’Agrochimie le 25 mai à Paris. 

Justice pour Tran To Nga et les victimes de l’agent orange !


Comité de soutien à Tran To Nga :
AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne, ARAC (Associations Républicaine des Anciens Combattants), Association Chevilly Larue Yen Bai, Cap Vietnam, CID Vietnam (Centre d’Information et de Documentation  sur le Vietnam contemporain), Comité de jumelage de Villejuif, Collectif Vietnam-Dioxine, FaAOD (Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine), Le Mouvement de la Paix, Le Village de l’amitié de Van Canh, Orange DiHoxyn, Song Viêt, UGVF (Union Générale des Vietnamiens en France) VNED (Vietnam les Enfants de la Dioxine)

Pour signer l’appel

Contact mail : contact@vietnamdioxine.org

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Santé-Social

Aide médicale d’État : les femmes précaires dans le collimateur du gouvernement ?

Le gouvernement s’oriente vers une réforme de l’Aide médicale d’État (AME) via une série de mesures techniques, sans information de l’opinion publique ni débat parlementaire et malgré les alertes de nos associations. Si le texte est adopté, il aura pour conséquence de priver de soins des dizaines de milliers de femmes étrangères en situation de précarité. Une stratégie qui interroge alors même que le gouvernement affirmait avoir hissé la défense des droits des femmes comme Grande cause nationale.   

En décembre 2023, le gouvernement reconnaissait, par la voix de sa Première Ministre, que “l’AME est un dispositif sanitaire utile, globalement maîtrisé et qu’il ne constitue pas en tant que tel un facteur d’incitation à l’immigration irrégulière dans notre pays”. Il envisage pourtant aujourd’hui d’introduire une série de mesures d’apparence technique qui affecteraient tout particulièrement les femmes les plus précaires, qui étaient près de 193 000 à bénéficier de l’AME en 2023.  

L’AME est réservée aux personnes gagnant moins de 847 euros par mois (pour une personne seule). Le gouvernement veut désormais prendre en compte les ressources du conjoint (français ou étranger en situation régulière), si celui-ci est affilié à la sécurité sociale. Dans un couple où seule une personne est sans-papiers, celle-ci pourrait alors être privée de l’AME si son conjoint dispose de ressources dépassant le seuil. S’ajouterait à cela un durcissement de la justification de l’identité, qui entraînerait des conséquences désastreuses pour nombre de femmes victimes de violences qui se voient confisquer, voire détruire, leur document d’identité ou font face à un chantage aux papiers. 

Avec une telle réforme, promise par le gouvernement face aux pressions de la droite et de l’extrême-droite pendant les débats parlementaires sur la loi immigration et élaborée aujourd’hui à l’abri des regards, bon nombre de femmes étrangères risquent de ne plus pouvoir se soigner.

Ces femmes, nos organisations les connaissent : elles présentent des risques accrus de précarité économique et sociale par rapport aux hommes. La pauvreté s’aggrave en France et, on le sait, touche plus violemment les femmes, qui étaient 4,9 millions sous le seuil de pauvreté en 2019 (Insee). 

Ces femmes menacées d’une exclusion des soins sont, par exemple, celles qui travaillent, à temps partiel, caissières de supermarché et aides à domicile, détentrices d’un contrat de travail pour un métier “essentiel”, de manière déclarée avec paiement de cotisations sociales, sans qu’elles disposent d’un titre de séjour ou d’un justificatif d’identité en bonne et due forme. D’autres sont obligées de travailler sans être déclarées, ce qui les prive de l’assurance maladie. 

Ce sont aussi des femmes mariées à une personne française ou en situation régulière, en attente de régularisation depuis des mois, voire plusieurs années, notamment du fait d’innombrables difficultés administratives (impossibilité de prendre rendez-vous, absence de délivrance de récépissés ou d’attestation de prolongation de l’instruction, etc.). 

Ce sont également ces femmes victimes de violences sexistes : conjugales, intrafamiliales ou sexuelles, ou de chantages aux papiers, qui peinent à quitter leur conjoint disposant lui, d’un salaire, mais qui n’ont pas personnellement les moyens de financer un divorce, et qui restent de ce fait juridiquement liées à leur ex-conjoint. Nous savons que l’une des manifestations des violences conjugales est précisément la violence financière, l’auteur de violences maintenant sa partenaire sous sa domination, l’obligeant à lui demander de l’argent pour la moindre dépense, même personnelle.

Nos organisations refusent que des dizaines de milliers de femmes n’aient accès à aucune couverture maladie pour se soigner. Nous appelons le gouvernement à renoncer à cette réforme.  Communiqué du 17 avril 2024

Signataires :

  • Women for Women France
  • Réseau européen des femmes migrantes
  • Le Rajfire
  • Planning familial
  • Osez le féminisme
  • Maison des femmes de Paris
  • Maison des femmes de Montreuil
  • Maison des femmes d’Asnières sur Seine
  • Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie
  • Fédération Nationale des CIDFF
  • Fédération nationale Solidarité Femmes
  • Excisions parlons-en
  • Elles aussi
  • La CLEF
  • Amicale du Nid
  • La Cimade
  • Comede
  • Emmaüs France
  • Fondation Abbé Pierre
  • France Assos Santé
  • Fasti
  • Gisti
  • Ligue des droits de l’Homme
  • Samu social de Paris
  • Secours catholique – Caritas France
  • Uniopss
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antiracisme Défense de nos libertés Répression Violences policières

Dimanche 21 avril Appel à la marche contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants

RACISMES EN FRANCE : NOS ENFANTS EN DANGER !

En mémoire de toutes les jeunes victimes de crimes policiers, judiciaires et carcéraux.

Alors que le 3 décembre 2023, nous fêtions les 40 ans de la Marche pour l’Egalité et contre le racisme…

– Le 13 mars 2024 à Aubervilliers Wanys et Ibrahim ont été volontairement percutés par la police après un prétendu refus d’obtempérer. Wanys est mort quelques heures après, il n’avait que 18 ans et Ibrahim est dans un état grave.

– Les 9 et 10 décembre 2023, à Chelles, deux adolescents de quartiers, Théodor et Justin, trouvaient la mort pour refus d’obtempérer,

– Le 30 Novembre 2023, Mustapha, mineur isolé marocain, s’est suicidé par pendaison à la maison d’arrêt de Villepinte, 

– Le 14 novembre 2023 à Nice, des enfants de 8 ans étaient accusés par la Mairie et le rectorat de prier pendant la récréation alors qu’ils jouaient aux fantômes,

– Le 18 octobre 2023, au Canet-en-Roussillon, un enfant de 10 ans était convoqué par la gendarmerie pour « apologie du terrorisme »,

– Depuis le 7 octobre 2023, des collégiens sont réprimés pour leur soutien à la population de Gaza, bombardée,

– Le 27 juin 2023, à Nanterre, Nahel, 17 ans, était tué à bout portant par un policier, 

– Le 6 décembre 2018, 151 lycéens étaient interpellés, humiliés et agenouillés pendant plusieurs heures sous les ordres de la police alors qu’ils soutenaient les Gilets Jaunes et manifestaient contre la réforme du lycée,

– Depuis trop longtemps, des lycéennes sont stigmatisées et harcelées parce que « Musulmanes d’apparences »

– Depuis quelques années et de plus en plus intensément, des lycéens sont embrigadés dans une logique de guerre via le Service National Universel (SNU)

– En France et dans les départements d’Outre-mer, des lois sont votées criminalisant les enfants migrants et réfugiés, rejetant le principe révolutionnaire et républicain du «droit du sol»

En France, nous habitants des quartiers, Musulmans, Afro-descendants mais pas que, sommes en danger. Depuis trop longtemps, la violence de l’Etat s’abat sur nous de manière arbitraire, injuste, mais, bien plus inquiétant, cible les plus innocents d’entre nous : NOS ENFANTS. Nos enfants ne sont plus considérés comme des enfants. Ils sont privés de leur enfance. Ils sont suspects dès 10 ans, dès 8 ans, dès 6 ans d’être violents et fanatiques, assimilés à des barbares, voire à des terroristes en puissance à l’instar des enfants de Gaza, maltraités, emprisonnés, tués par milliers.

Le monde des adultes ne voit alors plus de problème à ce que des enfants se fassent arrêter à l’aube par des gendarmes. C’est ainsi qu’on a justifié la mort de Nahel, qui comme tous les adolescents, peut faire des bêtises.

Nous, familles, personnel enseignant, travailleurs sociaux, éducateurs, militants de terrain, hommes et femmes politiques sommes terrifiés de la violence qui s’abat sur nos petits en toute bonne conscience et en l’absence d’indignation. Le monde observe la dégringolade du « pays des droits de l’homme »  avec stupéfaction. Ce pays que nous chérissons, la France, et que nous voulons laisser à nos enfants, nous trahit et trahit son passé.

Que sont devenues les voix de la conscience universelle ? Où sont les Abbé Pierre, les Sartre, les Stéphane Hessel ? Où sont les Rosa Parks, les Angela Davis, Frantz Fanon, les Mandela de France ?

D’un côté, on nous reproche de ne pas savoir élever nos enfants et de les livrer à la délinquance et en même temps on prive toutes les institutions sociales et éducatives de leurs moyens, comme on nous empêche de transmettre à nos enfants nos valeurs et notre histoire comme si elles étaient contraires au vivre-ensemble alors qu’en réalité ce que nous voulons transmettre c’est de l’amour et de la générosité.

Ce cri d’alarme ne doit pas se heurter à un mur de silence. Il doit être entendu à travers tout le pays et même au-delà. Il en va de l’avenir de nos enfants, de leur santé physique et psychique comme il en va de la santé morale de notre pays.

Nous en appelons à toutes celles et ceux, mères, pères, familles, associations, syndicats, organisations politiques pour qui il est indigne et intolérable de s’en prendre à des gamins de signer cet appel et de rejoindre notre MARCHE CONTRE LE RACISME, l’ISLAMOPHOBIE ET POUR LA PROTECTION DES ENFANTS le 21 avril 2024, date anniversaire de la mort d’Amine Bentounsi, notre frère, notre fils et enfant du pays.

Nous donnons RDV à PARIS, le 21 avril 2024 à 14h pour une grande marche de Barbès à République, où aura lieu un concert géant pour pleurer nos morts et fêter l’espoir. 

A l’appel de Yessa Belkhodja, du collectif de défense des jeunes du Mantois et d’Amal Bentounsi, du collectif Urgence Notre Police Assassine, lu le 17 décembre 2023, lors de la marche en soutien à la lutte du peuple palestinien dans le cortège d’Urgence Palestine.

Avec le soutien de Michel Zecler

SIGNATAIRES

SIGNATURES COLLECTIVES :

  1. Justice pour Nahel Merzouk
    2. Justice pour Othmane
    3. Justice et vérité pour Yanis
    4. Justice pour Souheil
    5. Justice pour Cédric Chouviat
    6. Justice pour Nordine
    7. Urgence Notre Police Assassine
    8. Justice et vérité pour Mahamadou
    9. SOS MIGRANTS MINEURS
    10. Collectif ensemble pour dire Stop !
    11. Collectif de défense des jeunes du Mantois
    12. Bruxelles Panthères
    13. Parti des Indigènes de la République
    14. Fondation Frantz Fanon
    15. Perspectives Musulmanes
    16. ALGERIA-WATCH
    17. Union Juive Française pour la Paix
    18. TSEDEK!
    19. Samidoun Paris Banlieue
    20. UDMF
    21. UCL
    22. Action Antifasciste Paris-Banlieue
    23. GLAA (groupe de logistique et d’appui antiraciste), Bordeaux
    24. Peuple Révolté
    25. Femmes Gilet Jaune
    26. Comité de soutien aux femmes du Palais
    27. The Obstetric Justice Project, Canada
    28. Planning familial du Morbihan
    29. Le Planning familial France
    30. Association féministe d’éducation populaire (Morbihan)
    31. OVEO France (Observatoire de la violence éducative ordinaire)
    32. C.L.A.F’OUTILS, collectif d’action féministe
    33. Collectif “L’Offensive” (Lille)
    34. SUD Education Paris
    35. Info’Com-CGT
    36. Stop Précarité
    37. PEPS (Pour une Écologie Populaire et Sociale)
    38. LFI Paris
    39. La Relève Féministe
    40. NPA
    41. Révolution Permanente
    42. Jeune Palestine
    43. Comité Justice pour CJ
    44. Union Syndicale Solidaires
    45. Collectif Enfantiste
    46. CCIE
    47. ATTAC
    48. BDS France Montpellier
    49. Collectif Vietnam Dioxine
    50. Association Divines LGBTQIA+
    51. La France Insoumise

SIGNATURES ARTISTES :

  1. Kery JAMES, artiste
  2. Médine, artiste
  3. MÉTIS Ismaël, artiste
  4. Yassine Belattar, artiste
  5. SY Leïla, réalisatrice

PREMIERS SIGNATAIRES :

1.ALSOUMI Omar, Urgence Palestine

2. CHANU Juliette, comédienne, chanteuse
3. ALTAMIMI Manal, psychanalyste
4. HAUSTANT Michaël “Weedy”, artiste, Expression Direkt 78
5. Omar SLAOUTI, militant antiraciste
6. AUPOL Éric, enseignant, Aubervilliers
7. MASSADIAN Valérie, cinéaste
8. AZIZI Achoura, productrice, présidente d’honneur de l’association G-Huit
9. MÉTIS Ismaël, artiste
10. AYAD Myriam, militante antiraciste
11. Soad Dahoumane, militante antiraciste
12. Mychkine Sara, poétesse, écrivaine et chercheuse
13. Azzouz Mathilde Naïma, mère, pédagogue (adhérente Front de Mères)
14. Rahamarinana Jean-Luc, poète, écrivain
15. BELHAF Jamal, enseignant
16. Cvejić Bojaba, dramaturge, chorégraphe, chercheuse
17. SY Leïla, réalisatrice
18. BENDERRA Laila, pédiatre
19. TATA Drapi, streameuse
20. BENDERRA Omar, économiste
21. Kadiatou Camara, comédien
22. Bentouhami Houria, maîtresse de conférence en philosophie, Université de Toulouse II
23. BERNARD Judith, enseignante
24.BORRUT Laurence, formatrice
25. Bousnina Samir, militant décolonial, Parole d’honneur
26. Gabriel Boutan, militant décolonial, membre de Tsedek!
27. CARRIÈ Thomas-Tariq, responsable campagnes ATTAC FRANCE
28.CHAOUCHE Karima, militante des quartiers
29. CHENITI Sabrina, travailleuse sociale, militante
30. CHIKI Samia, enseignante et journaliste
31. CHOUAF Mounia, maire adjointe à la Petite Enfance, Ivry-Sur-Seine
32. CHOUDER Ismahane, enseignante et formatrice
33. Clavel Camille, réalisateur
34. Svadphaiphane Boulomsouk, autrice réalisatrice, artiste
34. COSTEAUX Geoffrey, maraîcher
35.CRANSKENS Caroline, documentariste et poète
36.CRANSKENS Catherine, retraité de l’éducation nationale

37. CRANSKENS Julien, libraire
38. CRANSKENS Lucie, employée de Planète Nature

39. Dayan-Herzbrun Sonia, sociologue
40. DE COCK Laurence, historienne et enseignante

41. DE LUNA Inès, enseignante, artiste, Montreuil
42. DIOP Aliou, militant antiraciste
43. Djigo Sophie, philosophe, militante fondatrice du collectif Migraction59
44. Daphné Dolphens, militante
45. DIAW Diénaba, enseignante
46. Doumbia Eva, metteuse en scène et autrice

47. Annie Ernaux, écrivaine, Prix Nobel de Littérature 2022

48. Essani Nabila, photographe, Fontenay-Sous-Bois
49. FANON Mireille, Fondation Frantz Fanon
50. FAUCHOIS Gwen, ancienne vice-présidente d’Act Up-Paris, activiste santé
51. GARNOUSSI Naouelle, militante associative
52. Blanche Gardin, humoriste
53. GUELLATI Mohamed, comédien, metteur en scène

54. Guénif Nacira, sociologue, anthropologue, Professeure des Université, Université Paris 8
55. GUILLIBERT Paul, philosophie, chercheur au CNRS
56.JOUINI Magda, militante associative, Seine-Saint-Denis, (membre de Front de Mères)
57. Kara Laouar Malika , élue municipale (Drôme), militante antiraciste
58. LABSSI Mornia, inspectrice du travail, militante cgt antiraciste, Fondation Copernic
59. Khadija La Combattante, militante
60.LE COUR GRANDMAISON Olivier, universitaire
61. LEFEBVRE Jérôme, journaliste, réalisateur, retraité
62. Mangeot Philippe, enseignant
63. Marboeuf Olivier, auteur
64. MAJDOUB Rania, militante décolonial
65. Martinez Sofia, militante transféministe
décoloniale, Saint-Étienne
66. MENDELSOHN Sophie, psychanalyste, membre de TSEDEK!
67. Merteuil Morgane, militante féministe
68.Mokadem Houria, enseignante et poétesse
69. Moro Marie-Rose, pédopsychiatre, professeur des universités, directrice de la Maison de Solenn

70. Nasteho Aden, Conseillère Municipale et Territoriale à Stains, Présidente de l’association «Carré Citoyen»
71. NAVARRO Frédéric, militant activiste Act Up-Paris
72. NIARE Abass, éducateur PJJ
73. Obolo Pascale, curatrice indépendante, AFRIKADA
73. OURAHOU Hanan, militante antiraciste
74. PERKINS Timothy, enseignant URBAN POLITICS à L’ENSCI, retraité
75. PORTES Thomas, député France Insoumise, 3ème circo de Seine-Saint-Denis
76. POSSE Emmanuelle, professeur de philosophie, Seine-Saint-Denis
77. Questiaux Lorraine, avocate, Paris
78. REBUCINI Gianfranco, anthropologue, chargé de recherche au CNRS
79. Rollot Mathias, architecte, enseignant, maître de conférences HDR à l’ENSAG-UGA
80. Ruff-Zahn Jonathan, médiateur socioculturel, cofondateur de Tsedek!
81. SAKAT Hamza, co-animateur de groupe d’action LFI, Yvelines
82. SAKAT Kenza, co-animatrice groupe d’action LFI, Yvelines
83. SIBONY Michèle, Union Juive Française pour la Paix
84. Slaoui Nesrine, journaliste
85. SLITINE MARION, docteure en anthropologie, chercheure postdoctorale (EHESS/CNE – MuCEM),
secrétaire générale du CCMO (Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient)
86. Jennifer YEZID, Justice pour Malika
87. Michel ZECLER, producteur
88. AZZOUZA Cécile, enseignante
89. SOUMAHORO Maboula, présidente Black History Month-Journées Africana
90. DIALLO ROKHAYA, journaliste
91. Daniel Chiad, Président de Collectif des Citoyens Musulmans d’Annecy
92. Adel AMARA, conseiller municipal, Villiers-sur-Marne

93. Danièle Obono, France Insoumise
94. Louis Boyard, député France Insoumise
95. Rachel KEKE, députée du val-de-marne France Insoumise
96. Kadiatou Camara, comédien
97. Berkdich Firdaws, étudiante
98. Malcom Ferdinand, ingénieur en environnement, chercheur CNRS
99. Corinne GOLFETTO
100. Rabia Nasri
101. Nagib AZERGUI, fondateur de l’UDMF
102. Monia Bouguerra, enseignante, militante antiraciste
103. Laurent Sorel, conseiller de Paris LFI
104. Themis Belkhadra, journaliste
105. Corinne CADREN, CPE, St Nazaire
106. Sabrina Waz, militante décoloniale, Parole d’honneur
107. Samantha Benarbia, journaliste
108. Jade Lamalchi, militante pour une écologie décoloniale
109. Ghada KALLEL, psychiatre, Seine-Saint-Denis
110. Ritchy Thibault, militant, Peuple Révolté
111. Manelle Ben Younes, militante de terrain, Villiers-Le-Bel
112. Guillaume Courbet, viticulteur
113. Linda Schmidt
114. Sofia Martinez, militante transféministe décoloniale, Saint-Étienne
115. Audrey Vernon, comédienne
116. Alice DIOP, réalisatrice, scénariste
117. Jérôme Rodriguez, Gilets jaunes
118. Léopold Lambert, rédacteur en chef The Funambulist
119. Nordine Iznasni, co- fondateur du Comité contre la double peine et du MIB
120. Houleye BA, éducatrice PJJ
121.Willy Pelletier sociologue
122. Association Coudes à coudes
123. El Khalfaoui Samia, Vérité pour Souheil
124. Willy Pelletier
125. Jean-Pierre Cavalié
126. Julie Morisset
127. Philippe Sultan
128. Anaïs Esnault
129. Lotfi Moussa
129. Mouloud Ben Ayad
130. Nofeya, artiste
131. Miriam Delorme
132. Stéphane Delorme
133. Joseph Paris, cinéaste
134 . Aichouba Aïcha
135. Marguerite Legros
136. Michel Perrier, sociologue
137. Abdourahmane Camara, photographe
138. Jean Malifaud
139. Fanny Hurel
140. Emma Thalia
141. Wedad Attia, thérapeute, Sartrouville
142. Willy Pelletier, Coudes à coudes
143. Ben Ayad Mouloud
144. Farid Bennaï, FUIQP
145. Mohammed Ben Yakhlef
146. Claire Le Strat
147. Lorrand Isabelle
148. Alima Boumediene Thiéry, avocate, Femmes Plurielles
149. Pierre Khalfa, Fondation Copernic
150. Joss Dray, Urgence Palestine
151. Christian Eyschen, Libre Pensée
152. Olivia Zemor, journaliste retraitée, Europalestine
153. Nasséra Zaidi, Fondatrice et militante antiraciste, Actions Pour l’Égalité
154. Zakia Meziani, Présidente association « Identité plurielle »
155. Anne-Sophie LIGNIERT, Enseignante
156. Evelyne Perrin, Syndicaliste et auteure
157. Claude Moll, Retraité, ancien responsable national Cgt
158. Guy Ripoll, Travailleur social, membre du CNNR
158. M’hamed KAKI, Artiste Les Oranges
159. Patrice Leclerc, Maire de Gennevilliers
160. Jamila Hemici, Dessinatrice
161. Cyrille GiRARD, Adjoint éducatif, Action Collégien.nes – Ville de Paris
162. Abdeslam Smaki, CGT fonction publique
163. Azelma Sigaux, Porte-parole Révolution Écologique pour le Vivant (REV)
164. Alexis Cukier, Philosophe, Rejoignons-nous
165. Fabien Marcot, Graphiste, Rejoignons-nous
166. Malika DLOU, conseillère en Economie, sociale, familiale /Expert en Ingénierie du développement local
167. Michelle Guerci, Journaliste, féministe antiraciste
168. Assetou Cisse, Justice et vérité pour Mahamadou
169. Odile Maurin, Conseillère municipale à Toulouse, conseillère métropolitaine et activiste PEPS
170. Olivia Fiorilli, Militante féminist et queer
171. Samir DIB, fonctionnaire cadre éducatif, LFI
172. Georges Franco, artiste peintre
173. Yasmina Bedar, Militante droits de l’Enfant
174. Martin Frager Perrier, militant et doctorant en sociologie
175. Nidhal Chamekh, Artiste
176. Cybèle David, Secrétaire nationale Union syndicale Solidaires
177. Antony Elodie, Activiste antiraciste du Collectif Enfantiste
178. Assia ZIBOUCHE, Étudiante (Master RI – Moyen-Orient)
179. Faïza Guène, écrivaine
180. Robinson Buquet–Fouet
181. AZOUGUE Rachida
182. Hala Bounaidja
183. Salah ZAOUIYA, Association Mémoire pour Jawad
184. Ava Carrère, musicienne
185. Tafari
186. Natalie Lėcrivain
187. Elise Bourdon
188. Cyrine Soltani
189. Mohamed Taleb Nasser
190. Samsala Grimm
191. Imen El Ghaouti
192. Garance PRZEZDZIECKI
193. Manon Fayemendy
194. Michela Frigiolini
195. Fabrice Riceputi, Historien
196. Camille Escudero
197. Michel Albagnac
198. Jacques Bérard
199. Catia Capobianchi
200. Alain Mathieu
201. Julie SOUMAN
202. Kamel Daoudi
203. Aicha Aichouba, Syndicaliste CGT
204. Karen Dubois
205. Samir Bouakkaz
206. Carole Labarre
207. Kenza Aggar
208. Massimo Amzal
209. Mathieu Rigouste, sociologue
210. Joss Dray
211. Françoise Bacque
212. Mickaêle Daurelle-Silve
213. Angelique Delafoy
214. Nedim Torun
215. Vee Honoré
216. Thierry Schaffauser
217. Véronique De Kerpel
218. Ison Merlin
219. Didier Samain
220. Jean-Philippe Cazier
221. M’hamed Kaki
222. Emilie Rolquin
223. Gildas Le Dem
224. Lamine BA
225. Yacine Helali
226. Véronique Poulain, secrétaire nationale de l’Union Syndicale Solidaires

227. Joseph Da cruz 

SIGNATURES INTERNATIONALES :

1.ALI Tariq, écrivain
2. ALI Zahra, universitaire, Rutgers University, Newark
3. Ariella Aïsha Azoulay, Professor of Modern Culture & Media and Comparative Literature
4. Bacchetta Paola, Professeur, Université de Berkley
5. Brian Kelly, Reader in History, Queens University Belfast, Ireland
6. Cannon David, président du Réseau juif pour la Palestine, Royaume-Unis
7. Angela DAVIS, autrice, féministe antiraciste
8. Gago Veronica, universitaire féministe, Nu Una Menos, Argentine
9. Kaczerginski Cordova Liliane, membre fondatrice du Réseau International Juif Antisioniste
10. LISETTE M’baïreh, militant décolonial (Guadeloupe)
11. MacDonald Kate, sage femme, fondatrice de « The Obstetric Justice Project » (Canada)
12. Maldonado-Torres Nelson, Philosophe USA/PUERTO RICO
13. Mathee Shahid, Maître de conférences en études religieuses, Université de Johannesburg
14. Molina Irène, professeur de géographie, Institut pour le logement et la recherche urbaine,
Université d’Uppsala (Suède)
15. Palumbo-Liu David Louise Hewlett Nixon Professor, Stanford University USA
16. RENOIR Milady, militante antiraciste (Belgique)
17. SAIDI Nordine, militant décolonial, membre de Bruxelles Panthères
18. Strano Keisha, coordinatrice projet «United Stages» (Bruxelles)
19. Cathryn J. Teasley, Dpt. de Pédagogie et Didactique, Faculté des Sciences de l’Éducation
université de La Corogne (Espagne)
20. MALHERBE Cathy, coprésidente association “Vers une autre relation adulte enfant”
(Guyane) et membre d’OVEO France (Observatoire de la violence éducative ordinaire)
21. Cornel West, Professeur Harvard (Etats-Unis)
22. Kunal Chattopadhyay, Professeur Université de Jadavpur (Inde)
23. Gilbert Achcar, Professeur Université de Londres
24. Olivia C. Harrison, professeur de littérature, université de Californie
25. Eleanor Ivory Weber, auteur, artiste, Bruxelles
26. Dr Ronit Lentin, Trinity College Dublin
27. Alana Lentin, Professeure, Western Sydney University
28. Silvia Maeso, chercheuse, docteur en sociologie politique, Université de Coimbra (Portugal)
29. Dr Shahid Mathee, Department of Religion Studies at the University of Johannesburg
30. Dr. Hatem Bazian, UC Berkeley
31. Stefa Govaart, artiste, Bruxelles
32. Tithi Bahttacharia, historienne, professeur Université Purdue (Etats-Unis)
33. Aaron Jafe, professeur Juilliard Université (New York)
34. Dr. Jean Beaman, Université de Californie, Santa Barbara (Etats-Unis)
35. Achin Vanaik, Professeur retraité Université de Delhi
36. Karina Ochoa Muñoz, Professeur, Université de Mexico
37. Catherine Walsh, Ecuador/U.S.
38. Doulo Kandé, éducateur, militant antiraciste, La voix des sans papiers (Belgique)
39. Duquaine Leïla, militante antiraciste, La Voix des sans-papiers (Belgique)
40. Anais Boukerdous, Belgique
41. Cecilia Guypen, Belgique
42. Swänn, Kanak

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antifascisme antiracisme Défense de nos libertés

Forum de la coalition pour la défense des libertés publiques et contre le racisme systémique le 4 avril à 18h30, Bourse du Travail à Paris

Face à la remise en cause permanente des libertés publiques, à la persistance d’un racisme systémique, une coalition regroupant des organisations syndicales, associatives, des collectifs militants des quartiers populaires ainsi que des juristes et chercheurs en sciences sociales s’est constituée. Attac participe à ce cadre. Une première initiative aura lieu jeudi 4 avril à 18h30 à la Bourse du travail, salle Henaff, 29 boulevard du Temple, Paris 11.Forum coalition

Les lois liberticides se cumulent. L’étau sur nos droits se resserre, la restriction s’opérant de façon cumulative par touches successives. Les règles de l’état d’exception ont été transposées dans la loi ordinaire.
Résultat : des assignations à résidence, des manifestations interdites, des perquisitions abusives, des interpellations préventives, des arrestations arbitraires, la liberté d’expression – notamment des associations – étouffée, voire pire des dissolutions. Tout cela à l’encontre d’une population révoltée par les injustices sociales et l’inaction écologique.

De plus en plus de syndicalistes sont interdit-es d’exercer et renvoyé-es devant les tribunaux. Des journalistes empêché·es d’exercer. Alors que règne une crise du logement, le gouvernement ne trouve pas mieux à faire qu’à s’attaquer aux sans-logis et au logement social. La chasse aux migrant·es continue et va même s’amplifier suite à l’inique loi Immigration. Les jeunes perçu·es comme arabes, noir·es, roms, gitan·es subissent sans raison des contrôles au faciès répétés et d’autres violences policières pouvant aller jusqu’au meurtre.

C’est aussi la logique du soupçon envers les personnes de religion musulmane, ou renvoyées à cette assignation, qui est devenue l’une des obsessions des gouvernements successifs. Un racisme systémique est à l’œuvre et les constats des organismes protecteurs des droits sont invariablement méprisés. Dans cette situation, où l’extrême droite attend patiemment son heure, il nous faut inventer des outils communs, une structure en commun. Avec notre diversité d’idées et de combats, uni·es il nous faut réagir !

Avec la participation de juristes, de chercheurs en sciences sociales, de militant-es des quartiers populaires et des organisations comme la CGT, la FSU, Solidaires, l’Union Syndicale Lycéenne, le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des Avocats de France, La marche du 21, Droit au Logement, Attac, la Fondation Copernic, Coudes à Coudes, le Collectif de défense des quartiers populaires, le Collectif Peuple révolté, les Soulèvements de la terre, les Effrontées, le Collectif LPRS, Droits et mouvement sociaux, etc.

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Poste / Télécom

Pas de papiers, pas d’avocat : en route pour la victoire pour les travailleur∙ses sans papiers !

La Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) sur l’accès à l’aide juridictionnelle pour les travailleur∙ses sans papiers suit son cours victorieux ! Après le Conseil de prud’hommes de Paris, la Cour de cassation a estimé que cette QPC remplissait les conditions requises pour être transmise au Conseil constitutionnel.

Le Conseil devra donc se prononcer sur la conformité à la Constitution des dispositions de la loi du 10 juillet 1991 qui posent une condition de séjour régulier en France pour bénéficier de l’aide juridictionnelle, aboutissant à une situation intenable où les travailleur∙ses sans papiers ont des droits qu’ils peuvent défendre devant les conseils de prud’hommes, mais sont privé∙es de la possibilité de bénéficier de l’assistance d’un avocat rémunéré au titre de l’aide juridictionnelle.

Il s’agit d’une inégalité de traitement inacceptable, portant atteinte au droit fondamental à bénéficier d’un procès équitable.

Nos organisations continuent de soutenir les salarié∙es à l’origine de cette procédure dans cette dernière étape et poursuivent le combat pour l’égalité des droits de tous et toutes les travailleur∙ses, sans distinction de nationalité ni de situation administrative, qui passe aussi par l’égalité devant la justice.

Signataires :

  • Confédération nationale du travail – Solidarité ouvrière (CNT-SO)
  • Confédération générale du travail (CGT)
  • Fédération SUD – Commerces et services
  • Fédération nationale des transports et de la logistique Force ouvrière (FO)
  • Ligue des droits de l’Homme (LDH)
  • Syndicat des avocats de France (SAF)
  • Groupe d’information et de soutien des immigré⋅es (GISTI)
  • Union syndicale Solidaires
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antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Abrogation de la loi immigration !

Continuons le combat contre cette loi raciste et xénophobe

Touchée… mais pas coulée par le Conseil constitutionnel, la loi immigration reste toujours la plus régressive en matière d’immigration depuis 40 ans. Gérald Darmanin s’est d’ailleurs félicité que le projet de loi initial du gouvernement ait été intégralement conservé ou presque. Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là, sans compter ceux imposés par la droite et épargnés par le Conseil Constitutionnel. Celui-ci aura surtout censuré les pires mesures d’extrême droite comme la négation du droit du sol ou la préférence nationale. Darmanin se réjouit donc de pouvoir expulser à tour de bras. Tout ça alors que le gouvernement s’est engagé à détricoter ensuite l’Aide médicale d’État (AME), dispositif déjà très insuffisant et discriminatoire de couverture santé des étranger-es.

Sans compter que le Conseil Constitutionnel n’a pas censuré les dispositions les plus scandaleuses du fait de leur incompatibilité avec les principes constitutionnels. Non, elles l’ont été car elles ne figuraient pas dans la bonne loi (les fameux « cavaliers législatifs ») : elles pourraient donc être représentées ultérieurement et être validées !

En réalité, cette loi affaiblit lourdement les droits et garanties des personnes étrangères. Quelques mesures parmi les plus destructrices de droits :

  • Le dispositif de régularisation pour un an uniquement pour les travailleurs-euses des « métiers en tension », principe inacceptable en soi et de plus soumis à l’arbitraire préfectoral.
  • Mise en rétention de potentiels demandeurs d’asile, l’accélération du délai de traitement des dossiers de demandes d’asile sans moyens publics supplémentaires et la généralisation du juge unique pour traiter les contentieux. Les conditions matérielles d’accueil (hébergement, allocation) sont refusées automatiquement aux demandeurs d’asile qui quittent leurs régions ou hébergement…
  • Le statut d’autoentrepreneur est refusé aux étranger-es d’un pays non membre de l’Union Européenne
  • Les mineur-es non accompagné-es ne peuvent plus bénéficier de l’Aide sociale à l’Enfance quand ils et elles ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
  • L’OQTF devient automatique pour toute personne étrangère déboutée de sa demande de qualité de réfugiée.
  • L’obtention ou le renouvellement d’un titre de séjour est soumise à l’obligation de présenter un casier judiciaire vierge…

Et beaucoup d’autres encore : cette loi porte dans son ADN la défiance de l’étranger-e. Elle est raciste et xénophobe. C’est en totalité qu’elle doit être abrogée.

Elle ne fera qu’aggraver encore plus fortement la précarité d’une population déjà fortement discriminée, fragile et très peu informée de ses droits. Une autre politique migratoire d’accueil et solidaire est possible !

Macron ayant promulgué ce week-end cette loi scélérate, l’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser massivement le 3 février partout dans le pays pour exiger son abrogation ! Égalité des droits ! Pour un accueil digne et solidaire ! Régularisation de tout-es les Sans Papiers, notamment les occupants du piquet de Chronopost !

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations

Loi immigration largement censurée : elle doit être totalement retirée ! !

Le Conseil constitutionnel vient de rendre publique sa décision concernant les articles de la loi asile et immigration sur lesquels il était saisi.

Si l’Union syndicale Solidaires ne peut qu’être soulagée par la censure des 32 articles, nous le redisons : c’est l’ensemble du texte qui était à censurer. Cette loi est la plus régressive depuis 40 ans en matière d’immigration. Elle aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitant·es étrangère·es dont beaucoup sont nos collègues de travail.

L’Union syndicale Solidaires condamne l’irresponsabilité de ce gouvernement de pompiers pyromanes qui prétend combattre l’extrême droite en validant une partie de son programme tout en en renvoyant la responsabilité sur les juges du Conseil constitutionnel.

La mobilisation entre maintenant dans une nouvelle phase. Il est encore temps de ne pas promulguer cette loi qui entache nos valeurs de fraternité et de solidarité.

Alors que des grèves de travailleurs et travailleuses sans-papier sont toujours en cours, parfois depuis plus de deux ans comme à Chronopost, et que des grèves étaient recensées ce jour dans plusieurs secteurs, et notamment le secteur associatif de la solidarité, les mobilisations doivent se poursuivre et s’amplifier.

L’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser pour le retrait total de cette loi raciste et xénophobe, pour la liberté de circulation et d’installation et pour la régularisation de tou·tes les sans-papiers.

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antiracisme Violences policières

Pour en finir avec les violences policières et pour la défense des libertés publiques

L’affaire Geneviève Legay est une occasion rare, judiciaire et médiatique, de faire non seulement le procès symbolique des violences policières, mais aussi de pointer les défaillances de l’État et la responsabilité du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.

Telle une caisse de résonance, le meeting organisé à l’occasion du procès du commissaire Souchi vise à mettre la lumière sur la doctrine du maintien de l’ordre française décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Pendant les mobilisations retraites, antibassines ou bien encore suite au meurtre de Nahel, les alertes concernant les violences policières et les libertés d’expression et de manifestation de l’ONU (1), du Conseil de l’Europe et même de la Maison Blanche (2) imposent de poser la question largement. Au-delà du péril sérieux que font peser les violences policières et les atteintes aux libertés publiques sur la démocratie, c’est de l’intégrité physique, du sort et de la vie des gens dont il est question.

La politique répressive de l’État s’exprime par le déploiement de techniques et d’opérations de maintien de l’ordre qui intimident, blessent, mutilent, pouvant aller jusqu’à la mort. Si le problème est, de façon inacceptable, ordinaire et pas nouveau dans les quartiers populaires, les zones rurales et périurbaines appauvries et les territoires ultramarins, il s’est étendu de façon spectaculaire aux mouvements de contestation écologique et sociale.

Et cela ne va pas s’améliorer. Le gouvernement garde le cap d’une politique injuste qui creuse les inégalités sociales, exacerbe les discriminations, et qui fait le lit de l’extrême-droite. Une politique imposée par des méthodes autoritaires et une répression féroce dans les quartiers comme dans les manifestations. Cette dérive autoritaire a été rendue possible par un usage abusif et biaisé des lois sécuritaires et de maintien de l’ordre qui se succèdent depuis 2017.

Pour une démocratie véritable, et la capacité pour la population de revendiquer le droit à une vie digne et d’exprimer son opposition et des revendications, nous interpellons les pouvoirs publics sur la nécessité de :

  • abroger la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
  • réformer en profondeur la police, ses techniques d’intervention et son armement ;
  • remplacer l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
  • créer un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et renforcer les moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
  • mettre en place un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux ;
  • assurer le respect des libertés associatives, syndicales, du droit de grève, du droit de manifester et de la liberté d’expression.

Nous nous engageons à poursuivre les dynamiques en cours et à participer ou soutenir les mobilisations et initiatives qui contribueraient à la mise en œuvre de ces revendications, pour en finir avec les violences policières et pour la défense des libertés publiques.

(1) https://www.20minutes.fr/societe/4044829-20230708-violences-policieres-france-epinglee-instances-internationales-recours-
excessif-force
(2) https://www.nouvelobs.com/societe/20230330.OBS71567/violence-policiere-la-maison-blanche-soutient-le-droit-de-
manifester-pacifiquement-en-france-comme-partout-ailleurs.html

Signataires

Arnaud, blessé grave pendant une manifestation contre la réforme des retraites

Association des Familles de victimes de crimes sécuritaires

Association France des Banlieues

Attac France

Confédération générale du travail (CGT)

Collectif du 21 Octobre

Comité vérité et justice pour Lamine Dieng

Ensemble !

Samia El Khalfaoui, tante de Souheil El Khalfaoui (décédé le 4 août 2021)

Fati Chouviat, mère de Cédric Chouviat (décédé le 5 janvier 2020)

Flagrant Déni

La France Insoumise (LFI)

Les Écologistes

Fédération syndicale unitaire (FSU)

Ligue des Droits de l’Homme (LDH)

Mutilé·e·s pour l’Exemple

Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

Anne-Sophie Simpere, experte justice-police et intervenante au procès de Rabah Souchi

Solidaires

Soulèvements de la Terre Lyon

Street medics de Lyon

Syndicat des avocats de France (SAF)

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