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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme antiracisme Éducation

La campagne intersyndicale : Personnels de l’éducation nationale contre l’extrême droite !

SUD éducation est engagée depuis 2022 dans une campagne intersyndicale FSU – UNSA éducation – CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation contre l’extrême droite.

Retrouvez ici le site d’informations : https://www.education-contre-extreme-droite.fr/

Vous trouverez dans cet article le matériel unitaire à diffuser sur votre lieu de travail et sur les réseaux sociaux.

Le tract unitaire

Personnels de l’Education nationale : l’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir !

L’extrême droite obtient presque 40% des suffrages exprimés aux élections européennes. Les prochaines élections législatives laissent craindre une arrivée au pouvoir imminente du Rassemblement national.
Nous rappelons solennellement notre opposition aux idées d’extrême droite : par nature, xénophobe et raciste, l’extrême droite est un danger pour l’École publique, pour nos élèves, nos collègues et pour la démocratie. L’extrême droite a une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’école : la mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles. L’extrême droite ne condamne jamais l’insuffisance des moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des élèves qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l’immigration responsable de tous les problèmes de l’école. On ne trouve rien dans les programmes d’extrême droite qui permettrait de résoudre les fragilités actuelles du système éducatif. Derrière une discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l’autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme.

En tant qu’organisations syndicales attachées au progrès social et à la démocratie nous portons haut et fort les principes républicains, les principes d’égalité, de liberté, de laïcité, de tolérance. A rebours de ce que porte l’extrême droite pour l’Ecole, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés. Nos revendications pour l’Ecole, ses personnels, ses élèves, pour la société ont une boussole : faire grandir et réussir tous les élèves ensemble, avec des personnels respectés et reconnus.

Nos organisations ont alerté à de nombreuses reprises le ministère de l’Éducation nationale sur le danger d’imposer certaines de ses réformes qui accentuent les fractures sociales dans le premier comme dans le second degré, réformes reprenant parfois à leur compte certaines mesures que prônent le RN. Nous avons dénoncé les nombreux passages en force de ce ministère sur bien des réformes, qui piétinent la démocratie sociale et nourrissent une forme de désarroi chez un nombre grandissant de nos collègues. Dans l’Éducation nationale comme ailleurs, cette pratique du pouvoir a nourri une grave crise démocratique.

Nous réaffirmons que c’est bien la solidarité, le renforcement des services publics qui nous permettront de lutter efficacement et faire un rempart contre toutes les idées de l’extrême droite. Dans ce moment de bascule pour notre démocratie, notre responsabilité est bien d’offrir des perspectives de progrès social à nos collègues, à la jeunesse et à la population tout entière, notamment en luttant contre les idées d’extrême droite et en mettant un coup d’arrêt à la politique menée par le président Macron et son gouvernement contre la jeunesse, contre les personnels, contre l’Ecole publique.

Contre l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national, dans l’unité syndicale, les organisations FSU, UNSA Education, CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation appellent dès maintenant les personnels à se mobiliser massivement pour empêcher l’extrême droite de parvenir au gouvernement.

L’affiche unitaire
Les visuels pour les réseaux sociaux
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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme

Dans les Yvelines comme ailleurs, POUR LA DÉMOCRATIE ET LA JUSTICE SOCIALE, luttons CONTRE L’EXTRÊME DROITE !

Ce dernier gouvernement et Macron lui-même, portent une responsabilité très lourde dans la situation actuelle, la colère et la désespérance sociale, et offrent à l’extrême droite la possibilité d’accéder au pouvoir.

L’extrême droite est fondamentalement à l’opposé de nos valeurs d’égalité, de justice et de solidarité. Nous l’avons toujours combattu et sa « banalisation » de ces vingt dernières années ne nous fait pas oublier ni son origine : le fascisme, ni son socle : le racisme.

L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir c’est le contrôle du ministère de l’intérieur, de la justice, de l’éducation, c’est la possibilité de nommer les dirigeant·es des médias publics. C’est la possibilité de modifier les règles du jeu pour se maintenir au pouvoir. C’est des attaques encore plus nombreuses envers les militant·es du mouvement social.

Dans les Yvelines, l’extrême droite est présente

Avec des berceaux de prédilection et des actions régulières contre le progrès social, contre la solidarité et contre l’égalité des droits.

Des attaques dans l’éduc

En juin 2023, à Villepreux, le collectif « Parents vigilants » (affilié au parti d’Éric Zemmour) fait annuler un barbecue au prétexte qu’une alternative au porc était proposée.

Des villes qui veulent expérimenter l’uniforme dès la rentrée 2024, parfois même sans l’avis des équipes (Poissy, Plaisir, Maurepas, Villepreux, La Verrière)

Les écoles Espérances Banlieue, du réseau de la droite réactionnaire et néo-coloniale : à Poissy, Mantes-la-Jolie et Sartrouville.

Sans compter que le maire RN de Mantes-la-Ville de 2014 à 2018, était un enseignant…

Versailles, Plaisir, des bastions d’actions de l’extrême droite

Nombreuses actions du groupe d’extrême droite versaillais Auctorum, qui organise des maraudes hebdomadaires dites « non-halal », excluant les personnes juives et musulmanes, qui se met en scène dans des entraînements virilistes dans les jardins du château de Versailles, déploie des banderoles sur les grilles du château, tracte sur le marché de Versailles et organise des conférences régulières sur Versailles (exemple d’invités : Bruno Gollnish, du RN).

Création de collectifs anti-mosquée à Guyancourt et St Germain-en-Laye.

Janvier 2024,agression du fils d’un adjoint au maire de Viroflay par deux militants d’extrême droite surpris en train de dessiner des croix gammées sur sa maison.

Mars 2024, plus de 1000 personnes assistent à la conférence de Zemmour sur son dernier livre en à Versailles

En 2023 et en 2024, l’extrême droite a organisé un rassemblement contre un centre accueillant des réfugiéEs à Thiverval-Grignon (près de Plaisir).

En mai 2024, concert néo nazi s’est tenu à St Cyr.

2023, insultes à l’encontre du Cercle de silence de Versailles, manifestation non-violente pour l’accueil humain des migrants en Europe.

Février 2023, dégradation, par l’extrême droite, des locaux de la CGT à Poissy

En mai 2021 : une association somme le maire de Versailles de retirer la campagne d’affiches contre l’homophobie. Cette mise sous pression a été orchestrée, entre autres, par des personnes aujourd’hui affiliées à Reconquête.

L’arrivée de l’extrême droite est un danger, pas une fatalité !

L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait synonyme de fragilisation des plus précaires, d’exclusion des étrangers et étrangères, de stigmatisation des personnes racisées, de régression des droits des femmes et des minorités, d’une accélération des régressions sociales pour les plus précaires, d’un déni de l’ampleur du dérèglement climatique, sans parler d’une accélération de l’autoritarisme, et du bâillonnement voire de la suppression des contre-pouvoirs dont les syndicats. Ce n’est pas de cette société là que nous voulons.

C’est pourquoi, l’Union syndicale Solidaires appelle à s’organiser sur les lieux de travail et à participer aux manifestations unitaires qui se multiplient.

Dès à présent, nous construisons de la manière la plus unitaire possible un mouvement massif de résistance et d’alternative porteur des valeurs antiracistes, féministes, écologistes et anticapitalistes.

Quelles mesures urgentes pour la solidarité et la justice sociale ?

Pour Solidaires la résistance se construit dans chaque lieu de travail, d’étude, et dans la rue. Nous appelons à participer à l’ensemble des mobilisations qui s’organisent sur le territoire, et jusqu’à la grève où cela est possible, autour de 10 mesures urgentes :

  1. La retraite à 60 ans.

2. L’augmentation des salaires, des pensions, des allocations chômage et des minima sociaux ; un SMIC à 2 000€ et aucun revenu en dessous du SMIC.

3. Des moyens pour les services publics sur tout le territoire.

4. Un nouveau statut du salarié-e avec maintien du salaire entre deux emplois.

5. Un droit au logement pour tous-tes.

6. La gratuité des transports en communs, des premiers mètres cubes d’eau, des premiers kWh, puis une tarification très progressive.

7. Des pouvoirs accrus des instances de représentation dans les entreprises et administrations (CSE et CSA).

8. Une réelle égalité salariale femmes/hommes et deux milliards pour lutter contre les violences faites aux femmes.

9. Le droit de vote pour les étranger-es résidant en France.

10. L’abrogation de la loi Asile et Immigration.

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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme

Contre les dangers de l’extrême droite, ne restons pas seul·es !

L’extrême droite se nourrit de nos peurs et tire parti de notre isolement.
Le meilleur antidote, pour lui résister et la combattre, reste le collectif.

Pour se protéger, s’organiser et rester solidaires :

*  Syndiquons-nous sur notre lieu de travail et/ou dans notre ville ou département
*  Construisons ensemble des assemblées générales pour lancer une mobilisation d’ampleur
*  Renforçons les associations, collectifs militants et les autres contre-pouvoir pour combattre l’extrême droite
*  Rejoignons les manifestations, rassemblements et l’ensemble des initiatives antifascistes qui se déroulent localement et nationalement

Solidaires, Uni·es, Déterminé·es, nous gagnerons !

Se syndiquer, comment ça marche ?

 Rapproche-toi d’un syndicat présent sur ton lieu de travail
 Contacte la fédération de ton secteur d’activité ou l’union locale/départementale la plus proche de chez toi
 pour toute information, rends-toi sur notre site : https://www.sudeducation.org/

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

L’asile en terre hostile : publication du Livre noir sur les pratiques abusives et illégales en Île-de-France

Le collectif Asile Île-de-France organise le 25 juin une soirée de présentation pour la sortie de son rapport « Asile en terre hostile : pratiques abusives et illégales en Île-de-France ». Lors d’une table ronde, des membres du collectif partageront leurs constats sur les enjeux et défis actuels liés à l’asile en région francilienne. La soirée se poursuivra avec un concert du groupe Le 13ème son, dès 20h45.

Dans un contexte de normalisation des discours de haine et de rejet de l’autre, le collectif Asile IDF publie un livre noir, qui recense les pratiques illégales et abusives exercées contre les personnes demandeuses d’asile en Île-de-France.

Depuis des années, les lois se succèdent, restreignant chaque fois les droits des personnes arrivant en Europe en quête de protection, et transforment les parcours en véritables champs minés. En France, la procédure d’asile a été profondément modifiée en 2015, puis à nouveau en 2018. La dernière réforme du 26 janvier 2024, dite loi « Darmanin », impacte à son tour lourdement la procédure d’asile. Ces évolutions inquiétantes s’inscrivent dans un continuum plus large de politiques migratoires répressives et dangereuses, notamment au niveau européen, avec un nouveau Pacte sur la migration et l’asile adopté par le Parlement européen le 10 avril 2024. Une Europe, toujours plus refermée sur elle-même et hostile aux personnes étrangères.

Cette hostilité est observée quotidiennement par nos associations franciliennes, sollicitées par les personnes demandeuses d’asile, souvent désemparées face aux multiples obstacles mis sur leur route. Nous avons souhaité rendre visible cette hostilité, la faire lire, pour en finir avec les fausses déclarations politiques « d’humanité »1 dans l’accueil, quand nous constatons beaucoup d’indignité, d’indifférence et de maltraitance.

Ce livre noir témoigne de cette hostilité envers les personnes demandeuses d’asile qui, nous le rappelons, sont des personnes qui fuient des conflits ou la persécution, contraintes de s’exiler, car leur vie et leur liberté sont en péril. Ce livre noir rappelle qu’il existe encore des engagements internationaux et un cadre légal contraignant.

Pourtant, alors que ceux-ci protègent déjà insuffisamment les personnes, ils sont bien souvent ignorés ou appréciés de manière extrêmement restrictive par les autorités chargées de l’asile.

Ce livre noir recense, enfin, les pratiques illégales et abusives constatées en Île-de-France, territoire qui concentre historiquement les personnes demandeuses, mais qui sont légion sur tout le territoire sans exception.

« Le taxi m’a déposé à la gare de Lyon. Je n’avais personne, donc je me suis assise avec mon petit sac et la nuit est venue me trouver. (…) J’ai dormi là-bas presque un mois. »
Sandra, alors qu’elle était enceinte de 3 mois

« Ils m’ont blâmé, sans jamais m’écouter, sans jamais me donner d’indications pour la suite de ma procédure. »
Sayed, qui n’a pas envoyé sa demande d’asile dans les délais en raison d’une hospitalisation

Sous le choc d’une élection européenne qui conforte les propos dangereux d’une extrême droite autrefois infréquentable, il est plus que nécessaire de veiller au respect des droits et de se mobiliser, sans faillir, contre toutes les atteintes qui leur sont portées.

Nous, personnes demandeuses d’asile et associations membres du collectif Asile IDF, avons écrit depuis notre région, mais ces constats nourrissent plus largement la dénonciation des politiques de non-accueil de toutes les personnes étrangères à l’œuvre en France et en Europe.

Parce que la mobilisation commence par la compréhension des enjeux, le collectif Asile Île-de-France organise le 25 juin une soirée de présentation pour la sortie de son rapport « Asile en terre hostile : pratiques abusives et illégales en Île-de-France ». Lors d’une table ronde, des membres du collectif partageront leurs constats sur les enjeux et défis actuels liés à l’asile en région francilienne. La soirée se poursuivra avec un concert du groupe Le 13ème son, dès 20h45, pour une ambiance conviviale et solidaire.

Rejoignez-nous,

#asileenterrehostile

Signatures :

  • ARDHIS
  • ATMF
  • CEDRE – Secours Catholique
  • COMEDE
  • Dom’Asile
  • GAS
  • GISTI
  • La Cimade IDF
  • Solidarité Jean Merlin
  • Paris d’Exil
  • Watizat
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antifascisme antiracisme Santé-Social

SUD Santé sociaux – Ni extrême droite, Ni ultra libéralisme

La Fédération SUD Santé Sociaux de l’Union Syndicale Solidaires, s’indigne des résultats des élections européennes suite au score de l’extrême droite, et alerte sur la possibilité d’une arrivée au sommet de l’Etat Français du parti du Rassemblement National suite à la décision dangereuse du président Macron d’une dissolution de l’Assemblée Nationale. 

Un électorat de plus en plus large a plébiscité un parti d’origine fasciste qui a montré sa xénophobie, son homophobie, sa syndicaphobie et son mépris de toutes les avancées sociales. La Fédération SUD Santé Sociaux rappelle le danger que constitue pour les services publics et la protection sociale un Parti d’extrême droite.

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux dénonce les politiques libérales et leurs attaques sur les services publics, l’hôpital public, la santé, tout système de protection sociale.  La Fédération SUD Santé Sociaux continue de lutter contre les LGBT+phobies, et contre la volonté de l’extrême droite de mettre fin au planning familial, contre la répression, contre les menaces de morts de nos militant.es….

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux dénonce la montée de l’extrême droite par la brèche que lui ont ouverte les politiques libérales, conservatrices, réactionnaires, et leurs corollaires identitaires, leur haine des plus démunis et contre les idées progressistes et l’attaque violente envers celles et ceux qui les porte…

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux se bat pour un service public 100% sécurité sociale comme le voulait le Conseil National de la Résistance au lendemain de la libération avec la mise en œuvre de la sécurité sociale par le ministre de travail Ambroise Croizat.

Face aux attaques de l’hôpital public, de la protection de l’enfance, des droits sociaux, la politique néolibérale de Macron a ouvert la brèche à une extrême droite récupératrice et usurpatrice des idées sociales délaissées par des politiques de casse du service public.

L’extrême droite use de ses artifices et mensonges pour tromper son électorat ; même le parti républicain, qui se dit gaulliste, balbutie et se divise. En aucun cas les idées d’extrême droite ne sont compatibles avec la défense des services publics et de la protection sociale et des populations précaires, des travailleurs et travailleuses, des chômeurs et chômeuses, des exclu.es, des réfugié.es politiques, climatiques,  persécuté.es par leur régime et les conflits engendrés par le capitalisme mondialisé et son dispositif de surveillance et de répression généralisée.  Au contraire! 

C’est d’ailleurs sur cette base que  la politique de Macron et ses sbires amené des mesures d’extrêmes droites de plus en plus effectives dans la société, faisant de la politique politicienne pour n’avoir qu’un seul ennemi à combattre aux élections : l’extrême droite, et en mettant en oeuvre son programme, amenant le succès de l’un et de l’autre au détriment de véritables politiques au service des idées sociales et progressistes portées par notre syndicat de lutte et de transformation sociale. 

La Fédération SUD Santé Sociaux de l’Union Syndicale Solidaires réaffirme son soutien aux populations démunies, précaires, son attachement à un service public fort, à un système de santé de haut niveau, égalitaire et accessible pour toutes et tous sans condition, à une protection sociale excluant tout profit, à la fin des impérialismes et nationalismes vecteurs de violence, à une société égalitaire, libertaire et solidaire.

Nous refusons la résignation et l’option du chaos et appelons de tous nos vœux à un rassemblement des forces démocratiques et humanistes pour contrer ce qui ne peut être qu’une des plus grosses régressions des valeurs communes et fondamentales du peuple de France depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale si l’extrême droite et la droite extrême venaient à obtenir les plus hautes fonctions de notre Pays.

Au contraire, nous faisons appel au bon sens des citoyens de notre pays, à leur fierté d’avoir des valeurs de partage, d’accueil, et de vivre ensemble malgré nos différences. Alors mettons nos querelles de côté et tous·tes ensemble rappelons au monde entier que l’humanisme vaincra.

Nous appelons toutes et tous les salarié·es, les précaires, les chômeurs, tous les exclus du monde du travail pour une raison ou une autre à rejoindre tous les appels à mobilisation contre l’extrême droite et son monde.

Communiqué dissolution en PDF 12 / 06 / 2024

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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme

Continuons à combattre l’extrême droite !

L’extrême droite véhicule une imposture sociale, fondée sur un projet de société raciste. C’est dans l’intérêt des travailleurs et travailleuses, et plus largement de l’ensemble de la population de continuer de faire front contre l’extrême droite.

L’Union syndicale Solidaires et ses organisations appellent à l’issue de son comité national à tout faire pour battre l’extrême droite, par tous les moyens.

L’Union syndicale Solidaires s’inscrit, fidèlement à ses pratiques, dans l’ensemble des démarches unitaires de notre camp social pour battre l’extrême droite.

C’est le cas d’abord en intersyndicale, mais aussi avec des revendications portées par l’Alliance écologique et sociale, de la coalition 2024 et avec l’initiative unitaire de la LDH.

L’Union syndicale Solidaires porte des revendications sociales d’urgence qui répondent à la crise sociale et environnementale et les portera par des actions, nos luttes et par la grève.

L’Union syndicale Solidaires n’accorde aucun blanc-seing aux organisations politiques de gauche. Elle défend l’autonomie et l’indépendance du syndicalisme.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté le week-end dernier contre l’extrême droite. Solidaires se félicite de cette expression dans la rue pour qu’enfin les mesures sociales d’urgence se concrétisent et pour que les valeurs d’égalité, de justice et de libertés s’imposent.

La mobilisation du dimanche 23 juin initiée par le collectif “Alerte féministe” rassemblant plus de 120 associations et syndicats, pointe à juste titre, qu’encore une fois, les femmes et toutes les minorités risquent particulièrement de voir leurs droits remis en cause.

L’Union syndicale Solidaires appelle à participer aux luttes des travailleurs et travailleuses qui se construisent, à se syndiquer et à rejoindre l’ensemble des manifestations organisées ce week-end et le dimanche 23 juin 2024.

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antifascisme antiracisme Luttes féministes

L’extrême droite est et sera toujours l’ennemie des femmes et des minorités de genre

Solidaires a toujours combattu l’extrême droite et ses discours racistes, sexistes, LGBTQIphobes… L’extrême droite porte une vision où “La” femme est mythifiée, ou alors ramenée à sa condition de mère, et reste à protéger (en particulier des immigrés) et s’oppose systématiquement à l’émancipation des femmes et minorités de genre.
Notre syndicalisme est féministe et LGBTQIA+, et combat toutes les discriminations et dominations.

Quel sont les positionnements et les pratiques de l’extrême droite ?

Même si l’extrême-droite a édulcoré son programme, ses votes, ses pratiques, et ses paroles expriment bien ses idées contre les droits des femmes, des personnes LGBTQIA+, les personnes racisées, etc.

  • Natalité : Caroline Parmentier, désormais députée dans le même département que Marine Le Pen. À l’époque où celle-ci officiait au sein du journal d’extrême droite, Présent, elle avait écrit ceci en 2018 : « Après avoir ’génocidé’ les enfants français à raison de 200 000 par an, on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants ». Le chiffre 200 000 correspondait au nombre annuel d’avortements, ainsi comparé à un « génocide ».
    Ou encore “Les bébés de 2023 sont les cotisants de 2043”, disaient l’ensemble des cadres du RN durant les débats sur la réforme des retraites, avançant la nécessité de relancer la natalité pour des raisons économiques et démographiques ( cf. livret consacré à la famille sur le site du Rassemblement national: “Notre modèle social, à commencer par notre système des retraites par répartition repose sur deux piliers: l’emploi et la démographie”).
  • Avortement : En février 2022, les élu·es RN on déposé un amendement contre l’allongement du délai d’IVG de douze à quatorze semaines. En novembre 2020, puis en 2021, les 23 eurodéputé·es du parlement européen ont voté contre une résolution qui condamne les restrictions drastiques du droit à l’IVG en Pologne, considérant que le texte porte atteinte à la « souveraineté de la Pologne ». Quand la Cour suprême des Etats-Unis supprime la protection constitutionnelle du droit à l’avortement, les mêmes eurodéputé·ers sont absent·es en juillet 2022 lors de l’adoption d’une résolution pour affirmer la nécessité de protégéer ce droit.
  • Sur le salaire “maternel” : par exemple la député RN Jocelyn Dessigny (déjà sanctionné pour propos sexistes à l’Assemblée Nationales en septembre 2023) a déclaré lors des débats sur la loi Plein-emploi conditionnant les aides sociales à des heures d’activité et à la préférence nationale pour les aides sociales « Nous partons du principe qu’une mère au foyer, elle est peut être mieux à la maison à s’occuper des enfants »
  • préférence nationale pour les aides sociales : Toutes les allocations, allocation de soutien familial et aides sociales seront « reservées, exclusivement, aux familles dont au moins l’un des deux parents est Français » (programme du RN). Quid des femmes étrangères qui élèvent seules leurs enfants et dont les pères français sont démissionnaires, absents, voire violents ?
  • Violences sexistes et sexuelles : Alice Cordier, cofondatrice du Collectif Némésis, a affirmé en avril 2024, que «20 % des violences sexuelles sur majeurs sont le fait d’étrangers» tout comme Eric Zemmour (lui même accusé par 8 femmes de violences sexuelles) “Les violences sexuelles, on sait quels sont les principaux responsables. On sait que ça a explosé à cause de l’immigration”. Ainsi l’extrême droite développe des fausses informations sur les auteurs des violences sexistes et sexuelles pour diffuser leur haine raciste et xénophobe. Or, 87% des viols sont commis par des auteurs de nationalité française en 2023 ; dans 45% des situations, l’auteur des faits est le conjoint ou l’ex-conjoint de la victime (chiffres du ministère de l’Intérieur).
    Dans son programme en 2022, le RN annonçait que les conjoints ou ex violents seraient jugés dans des délais très brefs et promettait des mesures de protection efficaces. Pourtant en 2018, sur la loi visant à renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles les député·es RN s’étaient abstenus.
  • LGBTQIA+ : Alors que la Russie harcèle sa population LGBTI+, Marine Le Pen a toujours entretenu des liens avec ce pays (son parti ayant été grandement financé par Moscou) et loué les qualités de Vladimir Poutine. « Les grandes lignes politiques que je défends sont celles qui sont défendues par M. Trump et M. Poutine », clamait-elle en 2017. L’accession du RN au sommet du pouvoir en France renforcerait l’impéralisme russe en Ukraine, dans l’Est de l’Europe et assombrirait les perspectives des résistances intérieures, notamment libertaires, féministes et queers.
  • Baisses de subventions aux associations féministes et LGBTQIA+ : « Pas question de leur verser un sou » Marion Maréchal-Le Pen disait elle en 2017 à propos des plannings familiaux et des associations de défense des droits des personnes LGBT
  • Pressions, censures et menaces : l’extrême droite n’hésite pas à mener des campagnes diffamatoires sur les établissements culturels et scolaires en matière de représentation LGBTI+ (contre les ateliers de conte animés par des drags queens en bibliothèques menacées, contre “la théorie du genre” avec les JRE, etc.), de programmes scolaires, d’agenda culturel, de prévention sexuelle ou encore de sensibilisation au consentement. Les mairies RN sucrent aussi les budgets des établissements culturels récalcitrants.

L’extrême droite a voté contre / s’oppose à :

Mars 2018 : le RN vote contre l’interdiction des thérapies de conversion à l’Union Européenne

24/10/2019 : les eurodéputé.es RN s’abstiennent sur la résolution contre la condamnation à mort de l’homosexualité en Ouganda

18/12/2019 : les eurodéputé.es RN s’opposent à la résolution contre les discours de haine envers les personnes LGBTI en Europe

30/01/2020 : le RN s’oppose à la réduction des écarts de salaire femme/homme dans l’Union Europénne

En 2021, c’est un vote contre une résolution prévoyant des formations contre le harcèlement sexuel dans les institutions de l’Union européenne (UE). L’eurodéputée RN Annika Bruna justifie sa position en soulignant que « les hommes ne sont pas tous des coupables en puissance nécessitant d’être rééduqués par les féministes ». Source Le Rassemblement national contre les droits des femmes | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr)

11/03/2021, les eurodéputé·es RN refusaient de déclarer l’UE « zone de liberté LGBTIQ » en réaction au recul des droits des minorités sexuelles en Hongrie et en Pologne.

29/06/2021 : le RN vote contre l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires

24/06/2021 : le RN s’oppose à l’accès à l’IVG gratuite et légale en Union Européenne

14/09/2021 : les eurodéputé.es RN votent contre la résolution pour les droits personnes LGBTQI dans l’Union Européenne

16/09/2021 : le RN vote contre un rapport condamnant les violences envers les femmes

En 2022, le Parlement européen vote pour un salaire minimum européen, fondé sur un « niveau de vie décent » pour chaque État membre. Cette avancée concerne en grande majorité des femmes, les plus nombreuses parmi les bas et très bas salaires. Parmi l’ensemble des eurodéputé·e·s français·e·s, seul le RN vote contre, au prétexte que cette question relève d’une compétence nationale. Source : Le Rassemblement national contre les droits des femmes | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr)

10/05/2023 : le RN s’abstient de ratifier la Convention d’Istanbul sur la lutte contre les violences envers les femmes et notamment les violences conjugales.

11/04/2024 : Proposition de loi contre la possibilité de transition pour les mineur-es trans

11/04/2024 : iels se sont abstenu·es sur l’introduction du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux

On n’a jamais essayé ?

En France, les mairies d’extrême droite réduisent ou suppriment les subventions aux associations féministes et LGBTQIA+. Dans les pays où l’extrême-droite est passé au pouvoir, les premières attaques ont ciblé la communauté LGBTQIA+ (à commencer par les personnes trans) et les femmes.

  • en Italie : en avril 2024, le gouvernement de permet aux militants d’associations d’entrer à l’intérieur des centres de conseil pour obtenir de la part d’un médecin un certificat attestant de leur requête, étape nécessaire pour avoir accès à une interruption volontaire de grossesse. Nul besoin d’interdire l’IVG ou de modifier la loi : pour de nombreuses femmes, en Italie, avorter commence déjà à devenir quelque chose d’irréalisable. Le parti Fratelli d’Italia est à l’origine du vote, en avril 2023, d’un fonds de 400 000 euros accordé par la région du Piémont à des associations pro-vie. Le 13 juin 2024, Meloni faisait sauter du communiqué du G7 une mention d’engagement à «l’accès sûr» à l’avortement.
  • en Pologne : Le 27 octobre 2021, une décision de la Cour constitutionnelle de Pologne a interdit presque totalement l’accès à l’avortement, en supprimant les motifs « de malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant la vie du fœtus » permettant l’avortement. L’accès à l’avortement reste limité et les personnes enceintes sont en danger, car les hôpitaux ne pratiquent pas d’interruptions volontaires de grossesse même dans des situations de péril vital. Au moins une femme serait décédée après s’être vu refuser des services d’avortement. La police a harcelé des femmes soupçonnées d’avoir avorté. Une habitante de Cracovie a été soumise à une fouille corporelle et ses appareils électroniques ont été saisis par des fonctionnaires de police après qu’elle a déclaré à une médecin consultée pour un autre motif qu’elle avait avorté la semaine précédente.
  • en Hongrie : En septembre 2022, il est désormais obligatoire pour chaque femme souhaitant pratiquer un avortement d’écouter les battements de coeur du foetus avant d’y avoir recours. En 2021 une loi interdisait « la promotion et la représentation de l’homosexualité et du changement de genre » dans les services de médias linéaires. Dans son évaluation périodique de la Hongrie, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes [ONU] a fait état de sa vive inquiétude concernant les droits reproductifs dans le pays, soulignant que l’accès aux avortements sûrs et légaux était limité et que le gouvernement renforçait les stéréotypes de genre. La Hongrie n’avait toujours pas ratifié la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), qu’elle avait signée en 2014. Selon l’indice d’égalité des genres 2023, publié par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, la Hongrie était classée à la 26e place sur les 27 États membres de l’UE pour ses performances globales, et à la dernière place dans le domaine du pouvoir.
  • en Espagne : l’extrême droite nie la violence de genre ce qui a comme conséquence la réduction des droits des femmes victimes de violence de genre aux aides à l’emploi, comme à Valencia où il y a un gouvernement d’extrême droite.
  • en Argentine : 6 mois après son arrivée au pouvoir, l’extrême-droite a supprimé le Ministère des femmes, des genres et des diversités et le secrétariat contre la violence de genre
  • (https://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentinehttps://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentinehttps://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentine
  • En Russie : depuis 2013, un texte de loi interdit « l’information auprès des mineurs au sujet des relations sexuelles non traditionnelles ». En juin 2023, les transitions de genre deviennent illégales et le 30 novembre les mouvements LGBTQIA+ sont considérés comme extrémistes.

Pour protéger nos droits et conquis sociaux, contre les discriminations LGBTQIphobes et sexistes, les violences de genre, l’Union syndicale Solidaires appelle à combattre l’extrême-droite et ses idées partout et tout le temps.
C’est en amplifiant nos luttes féministes et LGBTQIA+, en imposant nos revendications pour l’égalité, la liberté et l’émancipation de toutes et tous, sur nos lieux de travail, d’étude et dans la rue que nous ferons reculer l’extrême droite et ses idées.

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Appel unitaire : Les 23 et 27 juin mobilisons nous ensemble contre l’extrême droite !

Nous, syndicats et associations, ensemble, contre l’extrême-droite, saluons la forte et puissante mobilisation dans toute la France le week-end dernier. Plus de 650 000 personnes dont 250 000 dans les rues de Paris, unies pour refuser un projet de société opposé aux valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté, qui ont forgé l’histoire de la démocratie et de la République française.

Sur tout le territoire et dans tous nos quartiers, la société civile a rappelé qu’aux tournants de l’histoire de France, les consciences peuvent s’éveiller : pour combattre la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme, et défendre la solidarité ; pour affirmer que les droits sont les mêmes pour toutes et tous et que la régression sociale et démocratique ne doit pas l’emporter.

Ensemble, contre l’extrême droite, nous, syndicats et associations appelons à amplifier cette mobilisation citoyenne et populaire.

Nous serons présents dès le dimanche 23 juin, aux côtés des associations et organisations féministes, parce que les extrêmes droites s’opposent au féminisme et menacent directement les droits des femmes et des minorités.

Et le jeudi 27 juin, nous appelons à des initiatives, réunions publiques, et mobilisations partout en France, pour faire entendre plus fort encore nos voix à quelques jours du premier tour.

Signataires : ATTAC France, Confédération générale du travail (CGT), Fédération des acteurs de la solidarité, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Fédération syndicale unitaire (FSU), Greenpeace, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Solidaires, SOS Racisme, Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (Saf), Union nationale des syndicats autonomes (UNSA).

Paris, le 20 juin 2024

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Limay (78) : Mardi 18 juin – Face à l’extrême droite, organisons-nous ! 10 questions sur l’antifascisme

Cet accueil syndical de Solidaires 78, de 17 h à (exceptionnellement) 20 h ou +, ouvert à toustes, entrée libre et gratuite, sera consacré à la situation politique actuelle et à notre riposte locale et nationale.
Nous vous proposons une lecture collective “en arpentage” de l’ouvrage Dix questions sur l’antifascisme, aux éditions Libertalia.

Librairie La Nouvelle Réserve, Limay


La lecture en arpentage

Dans son sens premier, l’arpentage est la science de mesurer les terres. En éducation populaire, il s’agit de parcourir en long et en large, collectivement, un ouvrage, un livre (1).

La lecture en arpentage, un peu d’histoire

L’arpentage est une méthode de lecture collective issue de la culture ouvrière et inspirée des pratiques des cercles ouvriers du XIXe siècle. La lecture en arpentage est par la suite utilisée dans le maquis (2), comme outil de formation des résistant·es pendant la Seconde Guerre mondiale (autour de Joffre Dumazedier).

À partir des années 1950, elle se diffuse plus largement, notamment à travers l’action de Peuple et Culture, mouvement d’Éducation populaire cofondé par le même Dumazedier.

Plus récemment, différents mouvements d’Éducation populaire, mais également des associations et des syndicats, ont réinvesti cette pratique qui a également fait l’objet d’attaques sur les réseaux sociaux lorsque toute une mouvance réactionnaire s’est indignée qu’on puisse déchirer un livre pour le lire à plusieurs ! Autoformation, partage horizontal du savoir, désacralisation du livre, etc. ne font effectivement pas bon ménage avec un certain élitisme de classe…

Hier inscrite dans l’histoire du mouvement ouvrier puis outil de lutte contre l’occupant nazi, aujourd’hui réactivée par le mouvement social et honnie par les défenseur·es de l’ordre dominant, la lecture en arpentage a toute sa place dans nos luttes !

La lecture en arpentage, pourquoi ?

« L’arpentage est une méthode de découverte à plusieurs d’un ouvrage, en vue de son appropriation critique, pour nourrir l’articulation entre pratique et théorie. (3) »

Elle se donne comme objectif de

– désacraliser l’objet « livre », populariser la lecture

– expérimenter un travail coopératif et critique

– créer une culture commune autour d’un sujet, d’un savoir théorique

– comprendre qu’aucun savoir n’est neutre, que tout point de vue est situé

« Il ne s’agit pas d’un apprentissage et d’une restitution scolaire, mais bien de s’approprier un texte, de s’en saisir afin de le faire résonner en nous, au sein d’un groupe. […] En effet, il est moins question d’en faire un résumé classique que de susciter la réflexion, la remise en question de soi et de ses pensées, de se positionner vis-à-vis de nos expériences et de celles des autres et de populariser la lecture.

[…] Cela va plus loin qu’une lecture individuelle, sans pour autant la remplacer. Celle-ci est militante, puissante. L’objectif est de susciter l’échange, les conversations, de mettre en perspective différents points de vue et les émotions qui naissent à la lecture de l’ouvrage.

[…] Dans l’arpentage, l’élément le plus important est le collectif. Chacun.e, en fonction de son vécu, aura sa manière propre de parler de l’œuvre, et c’est ce qui fait toute la richesse de cette méthode de lecture collective.

[…] La force de l’arpentage est sa fonction revendicatrice : l’accès aux écrits est un moyen de structurer notre propre pensée, partager les lectures permet donc de lutter contre les inégalités d’accès aux connaissances écrites. (3) »

1 – « L’arpentage ou le partage collectif du savoir », Zoé MAUS (CIEP-communautaire), (https://www.ciep.be/images/BoiteAOutils/FichePedagEspeluette/108FPedEsper.pdf)

2 – « la tradition d’associations, comme Peuple et Culture, est de ne pas écrire sur l’arpentage, mais de le diffuser en le pratiquant avec de nouvelles personnes. Le mystère entretenu autour de cette pratique est lié à l’histoire du mouvement ouvrier, qui est tant de fois passé par la clandestinité, et dont le maintien dans l’ignorance constituait un enjeu de pouvoir de la classe dominante mais aussi à l’éducation populaire en tant que telle. En effet, n’est-ce pas le principe même de celle-ci que de se pratiquer avant de s’écrire ? » L’arpentage ou le partage collectif du savoir, Zoé MAUS (CIEP-communautaire).

3 – https://www.ciep.be/images/BoiteAOutils/FichePedagEspeluette/108FPedEsper.pdf

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L’extrême-droite n’est pas du côté des travailleurs et travailleuses

FACE À L’EXTRÊME DROITE, COMMENT S’ORGANISER ?
CONTRE LES DANGERS DE L’EXTRÊME DROITE, NE RESTONS PAS SEUL·E :
– syndiquons-nous sur notre lieu de travail et/ou dans notre ville ou département
– construisons des assemblées générales pour construire une mobilisation d’ampleur
-renforçons les associations, collectifs militants et les autres contre-pouvoirs pour combattre
l’extrême droite
– rejoignons les manifestations, rassemblements et l’ensemble des initiatives antifascistes qui se dérouleront dans les jours et semaines à venir

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