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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme Défense de nos libertés Éducation

« Bougnoules » : que fait l’institution face aux paroles racistes d’un professeur ?

Ces propos auraient été tenus publiquement par un professeur devant les personnels de l’Éducation nationale et des élèves au sein d’un établissement au Chesnay. Des professeurEs ont réagi vivement et cet évènement aurait amené les élèves à libérer leur parole et à décrire ce qu’ils elles endureraient en classe depuis un certain temps : des propos graves et redondants à caractère raciste, affectant leur dignité.
 
Cette situation est encore une fois la preuve de la banalisation de la parole raciste, conséquence de la bataille idéologique menée par des médias de propagande. Ce cas de racisme interpelle notamment par la passivité, l’inaction de l’administration, ayant laissé se développer un climat délétère, un malaise parmi les personnels, et les élèves, l’enseignant étant toujours en fonction. 
 
Pour SUD éducation 78 :
En tant que personnels de l’éducation, il est urgent d’empêcher la profération des idées, des discours d’extrême droite dans nos établissements scolaires afin de permettre à chacun.e d’être considéré.e et d’évoluer dans un climat respectueux et réellement inclusif. 
De plus, il est du devoir de l’administration de protéger les personnels et les élèves contre le racisme et les discriminations dans l’Éducation nationale ainsi que les lanceuses et lanceurs d’alerte.

Plus de précisions sur cette situation en cliquant ici

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antifascisme antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Violences policières

Des « rafles » organisées par le ministre de l’intérieur ?

Des “rafles” organisées par le Ministre de l’Intérieur ?

L’arrivée de Retailleau au ministère de l’intérieur aura marqué un tournant inquiétant pour les droits des étranger.es, avec ou sans titre de séjours dans notre pays. Après la circulaire janvier 2025 abrogeant la circulaire Valls, donnant des consignes claires pour durcir les conditions de régularisations, des notes envoyées aux commissariat pour ficher les personnes étrangères, des listes de métiers en tension réduites à portions congrues, le ministre de l’intérieur, se lance dans une opération xénophobe prenant pour bouc émissaire les plus précaires parmi les précaires, les étrangers et étrangères, notamment sans titre de séjour.

Le Gouvernement en stigmatisant toujours les étrangers et étrangères contribue à la banalisation de la parole et des actes racistes.C’est dans cette optique que le ministre de l’intérieur vient d’annoncer des opérations de contrôle dans les gares et les lieux de transports publics pour

« lutter contre l’immigration irrégulière » qui s’apparentent à des “rafles”.

Nos organisations, dénoncent cette escalade nauséabonde, visant des travailleurs et travailleuses qui se rendent sur le lieu de travail et qui aujourd’hui et demain, un peu plus que d’habitude, le feront la peur au ventre. Nous rappelons, qu’une partie des personnes étrangères sur notre territoire, sont sans titres de séjours à cause des durcissements successifs des politiques migratoires et des conditions de traitement de leur dossier. Les étranger.es ne viennent pas profiter de notre système social, ils et elles viennent travailler, dans les conditions les plus difficiles, la plupart du temps sans aucuns droits, tout en s’acquittant des cotisations et impôts.

Ce sont les guerres, les dérèglements climatiques et la pauvreté qui poussent des milliers de personnes à rejoindre notamment notre pays, souvent au péril de leur vie, pour essayer d’y trouver une existence digne. Il n’y a pas de crise migratoire, il y a une carence des politiques d’accueil structurées au niveau national et européen.

Nos organisations saluent l’initiative des syndicats de cheminots appelant les agents à ne rien faire qui ne soit pas dans leur prérogatives.

Nous demandons la mise en place d’un processus de régularisation par le travail qui soit opérationnel et qui permette aux travailleurs et travailleuses sans titre de séjour de sortir de l’irrégularité.

Nous demandons un plan d’urgence pour renouveler les milliers de titres de séjour en attente dans les préfectures du territoire national.

Nous exigeons des politiques migratoires centrées sur l’accueil, sur le respect des droits humains et la solidarité. Les moyens doivent être prioritairement mis pour répondre aux besoins sociaux des populations, notamment des plus précaires.

Paris, le 18 juin 2025

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Actu Solidaires 78 Internationalisme Palestine

Déclaration Solidaires 78 à la manifestation départementale pour la Palestine

Union syndicale Solidaires 78
Manifestation départementale

Versailles 20 juin 2025

Stop à la barbarie !

Mais les mots ne suffisent pas
Ne suffisent pas devant le colonialisme
Ne suffisent pas devant l’impérialisme
Ne suffisent pas devant l’apartheid
Ne suffisent pas devant l’assassinat de dizaines de milliers de civils
Ne suffisent pas devant des centaines de milliers d’amputés et de blessés
Ne suffisent pas devant la famine organisée
Ne suffisent pas devant la destruction systématique
Ne suffisent pas devant le génocide
Gaza
Cisjordanie
Jérusalem Est
Liban
Syrie
Iran

Aucune sanction de la part des dirigeants occidentaux, juste des mots … et encore pas trop forts, tout en livrant des armes et du matériel militaire à Israël.

Pour l’Union syndicale Solidaires 78, il ne s’agit pas de défendre des régimes capitalistes autoritaires, dictatoriaux, théocratiques, mais de défendre le droit des enfants, des femmes et des hommes à vivre, à s’organiser et à s’autodéterminer.

Fermer les yeux, serait aussi oublier que le régime de guerre permanente et d’apartheid israélien inspire l’extrême-droite française, européenne et états-unienne, dont la logique est fondamentalement la même : rechercher des boucs émissaires, à l’intérieur ou à l’extérieur, pour se maintenir au pouvoir et opprimer celles et ceux qui subissent la précarité, le racisme, l’exclusion.

Depuis l’attaque d’Israël sur l’Iran, les Palestiniennes et Palestiniens ont disparus des médias mainstream et dans les discours des gouvernements occidentaux, alors que le génocide continue à Gaza et en Cisjordanie.

Un pare-feu calculé avec le soutien des gouvernements occidentaux, comme le confirme leurs propos « Israël a le droit de se défendre », « Israël fait le sale boulot pour nous tous ».

Tous derrière le projet sioniste.

Ce qui se passe n’est pas l’apanage du seul gouvernement d’extrême droite comme certains voudraient nous le faire croire.

De la gauche sioniste à l’extrême droite israélienne tous soutiennent, et ont mis en œuvre, ce projet suprémaciste et colonial qui s’appuie sur le racisme, l’apartheid, la colonisation, l’expulsion et la mort.

La France est l’un des pays les plus répressifs, avec les États-Unis et l’Allemagne, envers les mobilisations de solidarité avec la Palestine.

Mais comme nous le disait Rami Abou Jamous lors de son intervention en mai aux Mureaux, en visio depuis Gaza, « c’est par la mobilisation de la société civile mondiale que la situation pourra changer » ajoutant « N’ayez pas peur ».

N’ayons pas peur !

Ne nous laissons pas gagner par le désarroi dû à l’inaction gouvernementale et à la répression.

L’union syndicale Solidaires 78 appelle à agir partout, et en tant qu’organisation syndicale à agir notamment sur nos lieux de travail et d’études.

Comme les dockers de Fos, de Gènes, des États-Unis, d’Afrique du Sud, de Suède…

Comme les syndicalistes de l’aérien en France

Comme les étudiantes et étudiants de France, des États-Unis, de Grande-Bretagne…

Agir concrètement, en continuant sans relâche à informer, à dénoncer et à mobiliser.

Agir concrètement, par les actions de boycott commercial, universitaire et culturel et de désinvestissements, comme hier à Orange et aujourd’hui dans des banques, dans le cadre des campagnes BDS.

Agir concrètement pour un embargo sur l’armement avec Stop Arming Israël.

L’union syndicale Solidaires appelle toutes les organisations syndicales à rompre immédiatement toute relation avec le syndicat israélien Histadrout, syndicat sioniste acteur historique et encore essentiel aujourd’hui.

L’union syndicale Solidaires exige la libération immédiate des militant·es de la Marche mondiale pour Gaza, initiative pacifique à laquelle participent plusieurs organisations du Réseau syndical international de solidarité et de luttes et du Réseau syndical européen pour la justice en Palestine, dont notre Union syndicale est membre.

L’Union syndicale Solidaires exige la fin de la répression vis à vis d’Urgence Palestine et de tous les soutiens aux Palestiniennes et Palestiniens.

L’Union syndicale Solidaires 78 s’associe aux exigences formulées dans l’appel commun pour cette manifestation départementale.

Dans les entreprises, dans les services publics, dans les universités, dans les villes et villages, dans la rue, ensemble :

Agissons pour le soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

Soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

Soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

Soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

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Énergie Internationalisme Palestine

Droits humains à Gaza – EDF ne doit pas travailler avec un État criminel

Tract distribué par mail à EDF R&D par la section locale

Le 5 mai, le gouvernement israélien d’extrême-droite a approuvé un plan autorisant « la conquête de la bande de Gaza », dans le même temps le porte-parole du gouvernement a annoncé qu’il souhaitait « explorer le plan Trump visant à permettre le départ volontaire des habitants de Gaza ».  Le 6 mai le ministre des Finances israélien Smotrich, suprémaciste, déclare: « Gaza sera complètement détruite » et souhaite « faire partir la population en grand nombre vers des pays tiers ».

Par ce nouveau pas en avant dans une politique clairement affichée d’épuration ethnique, le gouvernement israélien se met encore davantage au ban de le communauté internationale – rappelons que le Premier Ministre Netanyahou est déjà visé par un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale. Il est interdit de se voiler la face devant un crime programmé et annoncé.

Dans ce contexte, nous souhaitons rappeler aux dirigeants d’EDF cet extrait de la charte éthique de l’entreprise:

« EDF a adhéré au pacte mondial des Nations Unies depuis 2001 et s’est engagée à respecter dix principes portant sur les droits de l’homme, le travail, l’environnement et, depuis 2004, la lutte contre la corruption.

DROITS DE L’HOMME

  1. Les entreprises sont invitées à promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme dans leur sphère d’influence ; et
  2. À veiller à ce que leurs propres compagnies ne se rendent pas complices de violations des droits de l’homme. »

SUD-Énergie demande donc aux dirigeants d’EDF d’user de leur influence maximale pour qu’Israël cesse ses violations des droits humains dans la bande de Gaza, et en particulier de s’assurer que ni l’entreprise EDF ni ses filiales ne collaborent avec un État aujourd’hui dirigé par des criminels.

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Internationalisme Médias Palestine

Acrimed – Gaza : une « inflexion » médiatique en trompe-l’œil

Depuis le mois dernier, la multiplication des images de Gaza dans les grands médias pourrait laisser croire à une réelle évolution dans le traitement médiatique du génocide en cours. Le positionnement plus critique de l’Union européenne ou de la France à l’égard d’Israël aurait-il entraîné une prise de conscience dans les médias ? Rien n’est moins sûr, et c’est ce qu’on vous explique dans ce nouvel article.   Si les images et les témoignages en provenance de Gaza sont plus nombreux, le cadrage initialement édicté au lendemain du 7 octobre 2023 n’a pas changé. Interviews de l’ambassadeur d’Israël ou du porte-parole de l’armée, reprise des communiqués officiels, diffusion des images israéliennes ou des déclarations de Netanyahou : les grands médias se font toujours le relais de la propagande israélienne, quand elle ne s’exprime pas directement par la voix des éditocrates, largement acquis à la cause. 
 
Nous l’avons observé partout : par leurs explications de la « stratégie militaire » d’Israël, les commentateurs de plateau légitiment les attaques israéliennes et l’annexion de Gaza, en invisibilisant les Palestiniens, et en relativisant les violations du droit international ainsi que la situation humanitaire catastrophique sur place.   Il est d’ailleurs intéressant de noter que la couverture des bombardements de l’Iran il y a quelques jours a réactivé les mêmes réflexes médiatiques de bienveillance envers la politique israélienne : le lexique des « frappes préventives » a refait son apparition, et les experts médiatiques les plus en vue tels que Frédéric Encel sur BFM-TV considèrent d’ores et déjà que « le gouvernement israélien est à peu près dans le droit international ». « À peu près »… 🫠
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Autogestion

Autogestion

Création d’un Centre d’innovation sociale et d’autogestion en Uruguay Lors d’une réunion qui s’est déroulée le 24 avril dernier à Montevideo, le PIT-CNT a promu la création d’un centre d’innovation sociale et d’autogestion. Cette proposition entend renforcer l’articulation entre les syndicats, les coopératives et les entreprises récupérées afin de renforcer l’économie sociale et solidaire (ESS) en Uruguay. L’initiative vise à influencer les politiques publiques, à soutenir les entreprises autogérées par les travailleur-se-s et à promouvoir de nouvelles formes de développement fondées sur la justice sociale, la démocratie du travail et la durabilité.  cliquer ici  

Sur l’auto-organisation du mouvement étudiant en Serbie Au cours des six derniers mois, la société serbe a connu une recrudescence sans précédent de protestations et de revendications populaires, d’agitations politiques de la part de citoyens ordinaires, de formes d’auto-organisation et de démocratie directe dans les bâtiments et les espaces publics occupés. Le fondement de cette lutte persistante, est la cohérence et l’autodiscipline du mouvement étudiant en ce qui concerne les procédures démocratiques. Les questions d’autogestion des espaces sont décidées, les prochaines étapes et actions sont discutées, les responsabilités et les temps de travail sont définis et des groupes de travail sont formés pour des questions créatives ou pour des cercles d’auto-éducation. cliquer ici  

L’Après M : social, territoire et population locale Situé au carrefour des quartiers Nord de Marseille, dans l’enceinte de l’ancien restaurant McDonald’s Saint-Barthélemy, L’Après M[1] est une plateforme d’entraide, née de la solidarité d’anciens employé∙es, d’associations, d’organisations syndicales et d’habitant∙es des divers quartiers de MarseilleSalarié chez McDonald’s durant 23 ans, où il a été délégué (CGT puis FO), Kamel Guemari est un des fondateurs de L’Après M. Nous reprenons son intervention lors des journées « Lip vivra ! 50 ans après, que nous dit aujourd’hui la lutte des Lip ? », organisées les 17 et 18 juin 2023, dans les locaux de l’Union syndicale Solidaires. cliquer ici    « Le contrôle, c’est notre pratique syndicale » Le syndicat étudiant ukrainien agit sur de nombreuses autres questions en défense des intérêts des étudiant·es. Priama Diia a récemment rejoint le Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Deux années après sa refondation, Ihor Vasylets, étudiant en master d’histoire à l’Université nationale de Lviv, membre de Priama Diia, a bien voulu répondre à nos questions. cliquer ici  

Les Comunas et les entreprises récupérées au Venezuela Cet article dresse un bilan de ces expériences dix ans après. Il relève notamment que les expériences de contrôle ouvrier ont disparu et que la plupart des entreprises récupérées par les travailleur-se-s sont passés sous le contrôle de l’État. cliquer ici  

Vers une réintégration du Syndicat mexicain des électriciens dans le secteur national de l’électricité Le Syndicat mexicain des travailleurs de l’électricité (SME) est historiquement l’une des organisations syndicales les plus représentatives, combatives et démocratiques du Mexique. La lutte de ses membres actifs, marquée par la défense des droits du travail, de la souveraineté énergétique et de l’autonomie syndicale, a été une référence de la résistance aux politiques néolibérales qui ont tenté de démanteler le secteur public de l’électricité. cliquer ici  

Anciens Gkn : tous licenciés, mais aujourd’hui l’usine est à deux doigts de redémarrer Le 1er avril, la troisième procédure de licenciement prend fin, liquidant une histoire industrielle automobile longue de 70 ans. De l’industrie, donc, à une possible spéculation immobilière, alors même que le collectif de l’ex-usine Gkn a un plan de reconversion écologique de la production, un actionnariat populaire qui a franchi le million d’euros. Notre proposition est celle d’une usine « socialement intégrée » basée sur la coopération, le mutualisme, le lien avec le territoire et la reconversion écologique. cliquer ici  

S’organiser pour verdir nos emplois|  Les membres des syndicats de l’aviation en Angleterre et au Québec ont mis en place des «assemblées de travailleurs » pour tracer leur propre voie pour l’industrie. Serbie : « Nous autogérons le centre culturel étudiant » cliquer ici  

Serbie : « Nous autogérons le centre culturel étudiant »  La société serbe est en ébullition depuis l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad, le 1er novembre dernier (15 victimes). Les étudiant·es multiplient les manifestations pour exiger que le pouvoir corrompu rende des comptes. Des universités sont occupées et placées sous contrôle étudiant à travers des structures d’auto-organisation : « Nous mettons en pratique le principe de la démocratie directe » cliquer ici  

Baltimore : Comment les travailleurs du Common Ground Cafe ont obtenu un syndicat et une coopérative En décembre 2022, les employés du Common Ground Cafe de Baltimore ont commencé à envisager de former un syndicat. En septembre 2023, après la fermeture, les travailleurs ont réussi à rouvrir Common Ground en tant que coopérative. Depuis lors, ils gèrent l’entreprise collectivement. En décembre 2024, les travailleurs de Common Ground Cooperative ont voté pour rejoindre la section locale 27 de l’UFCW. car la syndicalisation pouvait apporter de nombreux avantages en conjonction avec la propriété sociale des travailleurs. cliquer ici

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Culture

Culture – Un ministère dans le déni ?

Compte-rendu du rendez-vous au ministère à la suite de la mobilisation du 12 juin 2025

Une mobilisation inédite !
Plus de 1300 archéologues dans la rue à Paris jeudi 12 juin pour défendre l’archéologie préventive ! Près d’un tiers des archéologues de France était dans la rue pour défendre les missions, les emplois, le patrimoine et la recherche !
Bravo à tou·te·s les collègues qui ont pu se mobiliser : archéologues territoriaux (une trentaine représentée venu.e.s de toute la France), toutes les régions de l’Inrap, six opérateurs privés, sept Services Régionaux d’Archéologie, les très (trop) nombreux privé.e.s d’emploi et précaires (GAEL, Collectifs de lutte des archéologues), un cortège de plus d’une centaine d’étudiant.e.s, des enseignant.e.s et des chercheur.e.s (neuf universités et plusieurs laboratoires CNRS) et au moins trois structures muséales majeures. Entre autres !

Un ministère de tutelle qui n’a rien compris : ni à la mobilisation, ni aux dangers qui pèsent sur l’archéologie. 

Dire que le Ministère n’a pas pris la mesure de la mobilisation et des conséquences graves que pourraient avoir les mesures de réduction drastique déjà en cours, c’est peu dire. 

Reçue par la direction de cabinet de la ministre, le lendemain (sinon, on nous proposait de quitter la manif ‘ avant qu’elle ne commence pour un RDV à 13h), l’intersyndicale CGT- FSU- SUD- CNT s’est rendue à cette réunion avec une délégation représentative de l’ensemble des archéologues mobilisé.e.s : Inrap, SRA, collectivités territoriales, opérateurs privés, collectifs de précaires et étudiant.e.s. Le ministère a laissé la place à quasiment 3 heures d’échanges. 

Pourtant, le cabinet de la ministre n’avait concrètement rien à déclarer sur l’archéologie. Le ministère nous assure que le Pôle Patrimoine dans le projet de loi de finances 2026 sera une priorité et que le réabondement au budget 2025 sera une priorité… Si ce réabondement en gestion se fait, il sera de toute façon insuffisant et arrivera probablement trop tard pour engager les moyens sur le terrain cette année. La rallonge déjà obtenue d’un petit million d’euros pour le budget « diagnostic » de l’INRAP, dépensée avant même d’avoir été versée, vient boucher une dent creuse pour monter à 65 000 JH de diagnostic au lieu des 82000 nécessaires au bas mot. Ce n’est clairement pas à la hauteur des difficultés rencontrées par le secteur et des tensions créées sur tout le dispositif. Rappelons que les baisses de moyens, en 2025, sur les missions de service public sont déjà de l’ordre de 25 à 32 % à l’Inrap et dans les Services Régionaux de l’Archéologie, sans compter les baisses de dotation dans les collectivités territoriales. 

Les représentant.e.s de la ministre n’ont absolument pas montré que le ministère de tutelle de l’archéologie avait pour volonté de sauver… l’archéologie ! Préférant jouer la défensive, reprochant tour à tour aux syndicats d’avoir fait fuiter la note de la SDA sur l’agrivoltaïque, d’avoir accusé à tort le ministère d’agir sous le poids des lobbys, etc. 

Aux questions posées sur le meilleur financement des opérations de diagnostics archéologiques pour l’Inrap et les services territoriaux : pas de réponses.

Aux questions posées sur les créations d’emplois et la lutte contre la précarité : pas de réponses, à part mettre en avant l’apprentissage comme une solution « miracle ». 

Aux questions posées sur la dégradation totale des moyens des fouilles programmées : pas de réponses. 

Attaque législative repoussée pour l’instant ! 

En partie grâce à notre mobilisation depuis 6 semaines, l’Assemblée nationale a finalement refusé que la loi, dite de simplification économique, ne permette la fin de l’archéologie préventive sur les grands projets d’aménagement. Vendredi 13 juin dans l’après-midi, 4 amendements de suppression de l’article  15bisC, dont celui soumis par le gouvernement, ont été votés dans un hémicycle pratiquement vide, par 30 député.e.s contre 17 (les député.e.s RN et UDR ont systématiquement voté contre toutes les mesures en faveur du patrimoine, de l’archéologie préventive et de l’environnement). La mobilisation a donc porté ses fruits. Lancée depuis le mois d’avril, elle a permis d’alerter nos interlocuteurs et de sensibiliser les députés dont certain.e.s se sont fait l’écho de notre situation. Toutefois, le processus législatif n’est pas achevé. Il existe la possibilité que la loi soit rejetée à l’Assemblée nationale ce 17  juin, ce qui déclencherait la mise en place d’une commission mixte paritaire (CMP) à la rentrée suivante.  Des dispositions abandonnées pourraient revoir le jour à cette occasion. 

Le combat doit continuer. 

D’autres attaques sont en cours contre les prescriptions archéologiques, comme dans le cadre de la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur  (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/amendements/1437/AN/2243). La période est donc à la contestation du principe de sauvegarde du patrimoine archéologique ! 

Les choix budgétaires qui mettent en danger toute la discipline en remettant en question l’acceptabilité même de l’archéologie préventive doivent être combattus jusqu’à ce que la ministre et son camp le comprennent : pas de moyens, pas d’emploi, pas d’opérations = remise en cause du dispositif ! 

Résultats : des chantiers bloqués, des sites archéologiques détruits, et des centaines d’archéologues au chômage… À vouloir raboter l’activité plutôt que nous donner les moyens d’intervenir, on prépare une catastrophe scientifique, sociale et économique pour tout le secteur. On met en péril, par un travail de sape, tout le dispositif chèrement construit en 2001 !  

Le ministère doit cesser ses pressions sur les SRA pour faire sauter les prescriptions qu’il ne juge pas rentables ! Pour l’instant, ils nient en bloc ! 

Pourtant, répétons-le : le système est intégralement financé ! Donnons à l’archéologie préventive la totalité du revenu des taxes d’archéologie préventive ! Ce que rapporte la TAP doit être affecté aux missions de service public en archéologie ! 

Nous appelons donc l’ensemble des collègues à prévoir rapidement partout des mobilisations locales, devant les DRAC, devant les préfectures…  

Continuons les mobilisations ! 

Sans luttes, pas de victoire !  

Le préavis de grève court jusqu’au 27 juin ! La bataille ne fait que commencer ! D’autres suivront !

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antifascisme Défense de nos libertés Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Tribune de soutien au Planning familial, publiée le 16 juin 2025, parue dans Le Monde

Aujourd’hui, le Planning familial pousse un cri d’alarme.

Fermetures d’antennes départementales du Planning familial, baisse des subventions, retraits d’agréments… la situation que vit le Planning familial est intenable. Il fait face à des coupes budgétaires sans précédent :

  • le conseil départemental de la Drôme a décidé de fermer sept (sur 12) centres de santé sexuelle dans le département et de réduire de 20% les subventions octroyées à l’association.
  • Le département du Loiret a décidé une baisse de 10 % de sa subvention au Planning familial, soit une perte de 47 000 euros, pouvant conduire à la suppression de 2 postes.
  • La présidente de la région Pays de la Loire a supprimé la totalité des subventions allouées. 

Fermer un Planning familial ou baisser ses subventions, c’est arrêter les actions auprès des personnes qui en ont le plus besoin.

Ce sont nos enfants, nos parents, nos ami.es, nos frères et sœurs, qui se retrouvent face à des portes fermées alors qu’ils et elles viennent chercher de l’écoute, du soutien et de l’information. 

Et pourtant le rôle du Planning familial, acteur de prévention, d’écoute, d’information et d’orientation est plus que nécessaire. Cela fait 70 ans que le Planning familial est sur le terrain et propose un accueil inconditionnel, anonyme et gratuit.
Avec plus de 2 000 militant·es, salarié·es et bénévoles et 82 associations départementales qui luttent chaque jour pour l’émancipation de toustes. Chaque année, ce sont près de  500 000 personnes qui sont concernées par les actions du Planning familial.

Les conséquences de ces coupes sont directes et concrètes :  les IST explosent, et les besoins d’accompagnement augmentent face à la libération de la parole sur les discriminations et les violences.. On coupe les moyens d’agir, mais les besoins, eux, augmentent.
Sans le Planning, c’est la santé qu’on sacrifie ! Sans le Planning, c’est le pouvoir d’agir et l’autonomie des personnes à choisir que l’on abandonne !

Ce qui se joue ici, ce n’est pas une simple question budgétaire, ni un événement isolé restreint à quelques territoires : ce sont des attaques politiques contre les droits  et la santé sexuelle et reproductive (DSSR). L’austérité économique annoncée s’accompagne de choix politiques, qui sont toujours en défaveur des associations et des services publics, et donc impactent en premier lieu les femmes, les personnes LGBTQIA+, les personnes migrantes, les jeunes et les plus précaires.

Réduire les financements du Planning familial, c’est s’attaquer à l’accès à la contraception, à l’avortement, à la prévention des IST, à l’éducation à la sexualité, à la prise en charge des personnes victimes de violences sexuelles.

C’est remettre en cause des droits acquis de haute lutte.

Ce constat s’inscrit dans un phénomène global de remise en cause des DSSR, exacerbé au niveau international. Ce cri d’alarme est d’autant plus important que la France ne fera pas exception face à ces attaques

Aux États-Unis, l’administration Trump met en place le Projet 2025, feuille de route autoritaire et conservatrice qui a pour objectif de démanteler la démocratie aux Etats-Unis et dans le monde. Ainsi, 2 tiers des politiques mises en place par Trump depuis le début de son mandat figurent dans ce Projet 2025 aux conséquences catastrophiques. Selon un rapport de l’IPPF (Fédération Internationale pour le Planning familial), les coupes budgétaires de l’administration Trump auront pour conséquences sur les 4 prochaines années : 3 844 décès maternels supplémentaires; 3,1 millions de grossesses non désirées supplémentaires ou encore 756 010 avortements non sécurisés supplémentaires.

Ces chiffres ne sont pas abstraits, ce sont des vies humaines. 

Les baisses de subvention en France sont la première étape d’une dégradation des droits humains. Alors que, pourtant, la France a connu de grandes avancées à travers l’inscription de l’IVG dans la Constitution ou encore la mise en place d’un programme dédié à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, il est essentiel que la France continue d’être aux côtés des associations de terrain qui se mobilisent pour garantir à toutes et à tous un accès à ces droits en termes de santé.

Nous souhaitons que le Planning puisse continuer à se battre pour une société où chacun·e a le droit de disposer de son corps, de faire ses choix et d’être accompagné·e dignement.

Nos corps, nos choix, nos droits : ne touchez pas au Planning ! #JeSoutienslePlanning 

PERSONNALITÉS SIGNATAIRES

Jeanne Added
Armelle Andro
Ariane Ascaride
Penelope Bagieu
Christine Bard
Lauren Bastide
Chantal Birman
Daphné Burki
Laure Calamy
Léa Castor
Camille Chamoux
Johanna Cincinatis
Marie Coulangeon
Marie de Brauer
Caroline de Haas
Jennifer Decker
Rokhaya Diallo
Laura Domenge
Mahaut Drama
Lola Dubini
Judith Duportail
Sarah Durieux
Elvire Duvelle Charles
Annie Ernaux
Camille Etienne
Laura Felpin
Giulia Fois
Camille Froidevaux Mettterie
Julie Gayet
Alice Girard
Judith Godrèche
Pauline Harmange 
Clotilde Hesme
Axelle Jah Njiké
Emmanuelle Jose
Rose Lamy
Aude Le Pape
Blandine Lenoir
Marinette Lévy
Lio
Louisadonna
Germain Louvet
Violaine Lucas
Grace Ly
Anne-Cécile Mailfert
Enora Malagré
Laura Marin 
Anne Marvin
Corinne Masero
MCdansepourleclimat
AnnaMouglalis
Sandra Nkaké
Ovidie
Bibia Pavard
Pépite Sexiste
Elodie Poux
Esther Reporter
Eve Simonnet
Rosemary Standley
Tahnee
Camille Teste
Chloé Thibaud
Assa Traoré
Victoire Tuaillon
Mathilde Viot
Vulves assassines
Elsa Wolinski
Youlie Yamamoto

ASSOCIATIONS SIGNATAIRES

#NousToutes 
#StopFisha
ACT (Against Conversion Therpay)
Action Justice Climat 
AG féministe Gironde 
Alchimie Solidarité 
Alice Guy production
Amnesty international France
Association Nationale des Sages-Femmes Orthogenistes (ANSFO)
Association de lutte contre le sida et pour la santé sexuelle
Association des Familles Victimes du Saturnisme
Association Fransgenre
Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception (ANCIC)
Association Rdjeunes
Association Rouge Carmen / Salvetat
Association Transat
Atelier de recherche sur l’accueil Familial
Attac France 
Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT)
Bad Boys
Barricade
Bas/Chiennes de garde
Base nature Vercors 
Bi’Cause
Biau Endret
CAC – Collectif des Asssociations Citoyennes
Cardona – La Manufabrik 
CEGIDD CHU NANTES
CFDT
CLCV – Association nationale de consommateurs et usagers
Collectif CIVG 20 Tenon
Collages Féministes Bordeaux 
Collectif “Aux arbres, Citoyennes !”
Collectif Contraception (Liège)
Collectif Georgette Sand
Collectif Intersexe Activiste-OII France
Collectives
Corp’osteo 
CRID –  Centre de recherche et d’information pour le développement
Empow’her
Épicène
Equipop
European Alternatives
Expose 
FAGE – Fédération des Associations Générales Etudiantes
Fédération des centres sociaux 64
Fédération IDF du MFPF
Fédération Nationale Solidarité Femme (FNSF)
FEMEN – France 
Féministes contre le cyberharcèlement
Féministes Révolutionnaires Paris
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