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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Contre la transphobie ! Éducation Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Enfin un programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité !

Ce communiqué a été publié le 30/01/2025

Au terme de longs échanges, le Conseil supérieur de l’éducation, réuni les 29 et 30 janvier, a émis un avis favorable au programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars). Il aura donc fallu plus d’un an et demi, depuis la saisine du Conseil supérieur des programmes en juin 2023, pour qu’enfin un programme soit adopté. Un an et demi de tergiversations ministérielles, un an et demi d’avancées salutaires et de reculs scandaleux, un an et demi de débat public gangrené par la désinformation et un activisme réactionnaire débridé mené par l’extrême droite notamment.

Le ministère se donne enfin les moyens d’appliquer la loi de 2001 instaurant 3 séances d’éducation à la sexualité par an pour chaque élève tout au long de sa scolarité. Si SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre, l’homophobie ou la transphobie y aient été intégrées, le syndicat déplore que certains termes ne soient pas introduits plus tôt au cours de la scolarité pour rendre compte des réalités vécues par les élèves et mettre des mots sur des situations qui font le quotidien des classes : le terme “LGBTIphobies” n’apparaît ainsi qu’en terminale et le terme “identité de genre” n’est abordé qu’en troisième. SUD éducation continuera à défendre l’introduction de ces notions tout au long de la scolarité car elles sont essentielles à la construction d’une école véritablement inclusive et qui lutte durablement contre les LGBTIphobies.

Désormais, SUD éducation attend avec impatience la publication de ce programme et se montrera vigilant à ce que le ministère assume ses responsabilités :

  • en matière de formation des personnels (qui ne peut pas se résumer à un module en visioconférence !) pour que ce programme soit effectivement appliqué dans toutes les écoles et tous les établissements scolaires ;
  • en matière de protection face aux pressions, menaces, désinformations et agressions des milieux réactionnaires et d’extrême droite ;
  • en matière de communication, en direction des parents d’élèves et de l’ensemble de la société, pour ne pas laisser les personnels seul·es face aux questionnements et aux éventuelles remises en cause des enseignements.

L’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité est essentielle à la fois pour protéger les enfants des violences sexuelles et sexistes et lutter contre les stéréotypes et les discriminations mais aussi pour préparer la société égalitaire, inclusive, démocratique et juste de demain.

Les militant·es de SUD éducation et de son union interprofessionnelle Solidaires ne laisseront pas un bout de terrain à l’extrême droite dans cette bataille pour l’égalité et l’émancipation de toutes et tous !

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Culture Éducation

Gel du Pass culture : une décision brutale et révoltante

Ce jeudi 30 janvier a été annoncé le plafonnement de la part collective du Pass culture à 50 millions d’euros jusqu’en juin 2025 alors que 97 millions d’euros avaient été alloués en 2024. La part collective du Pass culture concerne les moyens alloués à l’Éducation nationale pour faire intervenir des associations ou acteurs et actrices culturel·les dans les établissements ou organiser des sorties scolaires. Elle sert beaucoup à financer les projets éducatifs artistiques et culturels.

Depuis sa mise en place, le Pass culture interroge sur les modes de financement des interventions culturelles en milieu scolaire. En effet, la mise en place de ce dispositif a réduit les fonds propres dont bénéficiaient les établissements scolaires pour créer des projets et faire venir des intervenant·es. Il repose sur une logique d’« offres culturelles » qui doivent intégrer une plateforme dénommée Adage. Celle-ci exclut une partie des intervenant·es historiques qui ne correspondent pas aux critères de la plateforme Adage.

L’annonce a provoqué un vent de panique chez les personnels de l’éducation qui ont assailli la plateforme. Pourtant, dès le 30 janvier au soir, nombreux·ses ne pouvaient plus valider sur la plateforme Adage les demandes d’intervention, semblant indiquer que la limite des 50 millions était atteinte. Ces coupes budgétaires brutales mettent à mal le service public d’éducation : elles doivent cesser.

Du côté du monde culturel, le choc est grand aussi. Cette décision soudaine remet en cause nombre de projets en train de se construire et porte atteinte au déjà fragile équilibre des associations culturelles et des compagnies. Cette décision met le milieu culturel et artistique en danger. C’est le plan social du secteur qui continue.

Nous dénonçons cette décision unilatérale, soudaine et brutale.
Elle renforce les effets de concurrence et laisse sur le carreau des milliers de professionnel·les des milieux culturels et artistiques, des équipes éducatives et des élèves.

Nous demandons :

  • le financement des projets artistiques et culturelles à la hauteur des besoins ;
  • le rétablissement immédiat des budgets de l’Éducation nationale qui étaient en vigueur pour les projets artistiques et culturels avant la mise en place du Pass culture ;
  • un plan de financement pour la culture et la fin des financements par projet.

Nous appelons les milieux culturels et éducatifs à se réunir en assemblée locale, afin de s’emparer collectivement de ce sujet et de revendiquer les moyens nécessaires.

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Internationalisme Palestine

Gaza : l’horrible projet criminel de Donald Trump

Publié le 7 février 2025

Alors que le cessez-le-feu est extrêmement fragile sur la bande de Gaza, le président américain ose tout. Surtout le pire. Après ses déclarations sur la nécessaire annexion de la Cisjordanie et de Jérusalem par l’État d’Israël, il a maintenant le projet de prendre le contrôle de la bande de Gaza en expulsant la population dans les pays voisins, notamment la Jordanie et l’Egypte. Soi-disant pour des raisons humanitaires, il a ni plus ni moins l’intention de vider la population palestinienne de cette enclave, véritable prison à ciel ouvert et totalement détruite par des mois de bombardement de l’armée génocidaire israélienne. Non seulement son projet est en infraction grave avec les règles du droit international qui interdit aux Etats de procéder à des transferts forcés de population, il constituerait un véritable crime de nettoyage ethnique de la population gazaouie. Pour continuer dans le sordide, il voudrait profiter de l’aubaine d’avoir un territoire à reconstruire entièrement pour étancher sa soif de projets immobiliers lucratifs et faire de la bande de Gaza la “côte d’azur du moyen orient”, comme l’annonçait déjà une publicité israélienne pendant le génocide.

Ce sordide projet est salué par l’extrême droite israélienne qui voit là l’occasion de régler définitivement la question palestinienne. En France, il correspond aux propos que des responsables d’extrême droite tels que Bardella ou Le Pen ont pu exposer récemment. Pas étonnant que les extrêmes droites se retrouvent.

Pour la population palestinienne, c’est une insulte criminelle à sa dignité. Garder sa dignité est une force pour les femmes et les hommes de Palestine et c’est la tête haute que les déplacé·es du Nord de la bande de Gaza sont retourné·es dans les décombres de leurs maisons. Résister, résister, résister…

L’Union syndicale Solidaires réaffirme son soutien indéfectible au peuple Palestinien et à ses justes revendications : la levée du blocus de Gaza, la fin de l’occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem, le démantèlement des colonies, l’application du droit au retour des réfugié·es et la libération des prisonnier·es politiques enfermées dans les geôles israéliennes. Solidaires continuera à s’investir dans les cadres larges et unitaires pour soutenir le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

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Conditions de travail Précarité

C’est quand qu’on lutte vraiment contre le chômage ?

Rien ne va décidément plus pour la Macronie. Même ses apparents bons résultats économiques s’étiolent : les chiffres du chômage pour le dernier trimestre 2024 sont catastrophiques, le plus mauvais score depuis 2015 période Covid exceptée ! Soit 117 000 de chômeurs et chômeuses en plus. Une hausse de près de 4 % des chômeur-ses n’ayant pas du tout travaillé sur la période (8,5 % pour les moins de 25 ans). Et l’on s’attend à ce que 2025 suive le même chemin. A tel point que les perspectives indiquent un taux de chômage de 8,5 % à la fin de l’année, peut être même plus.

Rien d’étonnant alors que 2024 a vu les plans sociaux, notamment dans les grands sites industriels automobiles, s’enchainer. Entre 170 000 et 200 000 pertes d’emplois pour ces seuls plans sociaux depuis l’automne 2024. 260 000 sont concernés par une procédure judiciaire. 100 000 nouvelles suppressions d’emplois sont prévues en 2025. Outre la conjoncture internationale défavorable, la boulimie patronale et financière à dégager toujours plus de marge bénéficiaire et verser toujours plus de dividendes aux actionnaires sont autant d’éléments d’explication. Alors que le patronat licenciait, les groupes du CAC 40 ont versé en 2024 pour un total de 72,8 milliards d’euros de dividendes, en hausse de 8,5% sur un an.

En réalité les « bons scores » de la lutte contre le chômage affichés par Macron ces dernières années ont pour origine les aides publiques massives à l’apprentissage à partir de 2018 et le contexte de forte reprise de l’activité suite au covid. Le retour à une certaine normalité économique depuis 2023, le contexte international et le fait que la plupart des apprenti-es ne trouvent pas d’emploi à l’issue de leur période d’apprentissage signent la fin des illusions et la flambée du chômage alors que les créations d’emploi ont elles même diminué de 5 % en 2024 selon l’URSSAF. Et cela devrait se poursuivre en 2025.

Pourtant contre le chômage, des solutions débouchant sur de véritables créations d’emploi existent et doivent être mise en œuvre. A commencer par la réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire, l’augmentation des salaires, traitements et des minimas sociaux pour alimenter l’activité économique, le recrutement massif dans les services publics comme la santé et autres besoins sociaux, l’investissement dans les filières sociales et écologiques.

L’Union syndicale Solidaires revendique enfin la mise en place d’un statut du salarié qui permette une continuité du salaire entre deux emplois. A notre camp social de construire le rapport de force pour l’imposer.

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Agenda militant En grève ! Luttes féministes

Appel unitaire national élaboré dans le cadre Grève Féministe pour la grève féministe du 8 Mars 2025 partout dans le monde

8 mars 2025

Avec les femmes du monde entier, pour les droits des femmes, toutes en grève féministe et en manifestations !
Stop à l’extrême droite, à la droite réactionnaire, au gouvernement et à sa politique libérale et autoritaire !

Le 8 mars, journée internationale de mobilisation pour les droits des femmes, nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Sans les femmes, tout s’arrête ! Nous sommes déterminées à lutter, à faire entendre nos voix pour obtenir l’égalité.

Solidaires avec les femmes du monde entier !

Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes, nous sommes solidaires de toutes celles qui encore aujourd’hui sont emmurées, exécutées, qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires, théocratiques et colonialistes.

Nous sommes solidaires des femmes et des populations subissant de plein fouet les conséquences dramatiques du changement climatique, aggravé par les politiques productivistes et capitalistes.

Non à l’Extrême Droite !

Les idées d’extrême droite qui prônent la haine de l’autre, le racisme, la misogynie, les LGBTQIA+ phobies, le validisme, se banalisent, et sont aux portes du pouvoir, voire y accèdent partout dans le monde, à l’image de Trump aux Etats-Unis… Les femmes, les minorités de genre, les migrant·es en sont les premières cibles.

En France, nous dénonçons les propos racistes du ministre de l’intérieur, nous exigeons la régularisation et l’ouverture des guichets pour que tou·te·s les immigré·es puissent rester ici. Nous refusons l’abrogation du droit du sol à Mayotte et la remise en cause de l’Aide Médicale d’Etat.

Nous voulons vivre et pas survivre !

Les différents gouvernements ne font rien contre les inégalités salariales et les bas salaires qui touchent particulièrement les femmes (62 % des personnes payées au SMIC sont des femmes). Quant aux mères isolées touchant le RSA, elles sont confrontées à de multiples difficultés pour trouver un emploi (problème de garde d’enfants, de transports…). Particulièrement touchées par la crise du logement cher, les femmes sont majoritaires parmi les personnes expulsables et sont de plus en plus nombreuses à vivre dans la rue. Les femmes sont majoritaires parmi les 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté !

Nous exigeons l’abandon de la réforme du RSA, qui oblige les bénéficiaires à faire 15h de travail forcé, gratuit et sans contrat ! 

Nous exigeons l’abrogation des réformes sur l’assurance chômage restreignant les droits des chômeur·ses. 

Rémunérons le travail à sa juste valeur, à salaire égal entre femmes et hommes! 

Pour l’égalité salariale, du temps pour vivre, des salaires et une retraite décente!

Le gouvernement n’a aucune volonté de réduire les inégalités salariales, de 27% en moyenne entre les femmes et les hommes. La transposition de la directive européenne sur la transparence salariale vise à renforcer l’application du principe d’une même rémunération “pour un même travail ou un travail de valeur égale”. 

Nous exigeons la transposition immédiate de cette directive, la revalorisation salariale des  métiers féminisés (éducation, soins, nettoyage…)., l’interdiction du temps partiel imposé, la transformation des CDD en CDI et la réduction du temps de travail avec embauches correspondantes.

Nous nous battons pour l’abrogation de la réforme Macron des retraites, et pour une réforme des retraites favorable aux femmes, la retraite à 60 ans avec une réduction du nombre d’annuités. 

Des Services publics au service de nos besoins !

Malgré la paupérisation croissante et le manque crucial d’aide publique sur les territoires, le gouvernement Bayrou va continuer le démantèlement des services publics de la Santé, de l’Éducation, du Logement…. Les femmes en seront doublement pénalisées : parce qu’elles sont majoritaires dans la fonction publique, et qu’elles devront se substituer aux services de la petite enfance et de la prise en charge de la dépendance.

Nous exigeons un service public national de l’autonomie tout au long de la vie, à la hauteur des besoins, avec les moyens correspondants, sans oublier une prise en charge réelle du 4ème âge.

Nous exigeons la création d’un vrai service public de la petite enfance pour en finir avec les crèches privées à but lucratif et les maltraitances liées aux économies de personnels dans ces structures. Nous sommes opposées à la recommandation de la Cour des comptes de développer “la garde parentale, moins onéreuse pour les finances publiques” qui n’est qu’une incitation au retour des femmes à la maison. 

Pour un réel partage du travail domestique !  

Nous ne pouvons nous satisfaire que rien ne bouge dans la répartition des tâches au sein des couples et ce depuis des années. Cette inégalité dans la répartition du travail domestique se traduit par des inégalités dans la sphère professionnelle et est l’un des facteurs des inégalités salariales et patrimoniales. Nous dénonçons le mirage des “nouveaux pères” car les femmes en font toujours beaucoup plus que les hommes, qui de fait prennent plus souvent les tâches valorisantes, en laissant les tâches ménagères à leur compagne. C’est tout l’enjeu d’une éducation non sexiste qui puisse permettre d’en finir avec les stéréotypes de genre.

Notre corps nous appartient !

L’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG.

Nous réclamons la réouverture des plus de 130 centres d’interruption volontaire de grossesse fermés. 

Nous dénonçons les offensives réactionnaires qui s’en prennent aux droits des personnes  LGBTQIA+ qui veulent limiter le droit de vivre librement son orientation sexuelle et son identité de genre. Nous exigeons une transition libre et gratuite pour toutes et tous.

Nous dénonçons les offensives transphobes réactionnaires, notamment les propositions de loi qui remettent en cause toute possibilité de transition des mineur·es, et nous demandons la fin des mutilations et des traitements hormonaux non consentis.

Femmes handicapées, nous subissons toutes les violences. Privées de nos droits à l’autonomie, à l’éducation, à l’emploi, aux soins et à la procréation. Nous voulons notre indépendance économique, l’accessibilité universelle à l’ensemble des lieux et bâtiments.

Halte aux violences sexistes et sexuelles !

Le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot a rappelé que les violeurs sont des hommes ordinaires, et que la culture du viol  persiste dans les différentes strates de la société. La nomination de Darmanin mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles comme garde des sceaux est une véritable provocation.

Nous continuons à compter nos mortes car il n’y a aucune volonté politique de lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dont les violences obstétricales et gynécologiques, nous voulons une loi-cadre intégrale qui mette en avant prévention, éducation, protection, accompagnement, sanction et garantisse les moyens pour la prise en charge de l’ensemble des victimes, femmes, enfants et minorités de genre. Les plus touchées par les violences sexistes, dont les violences économiques,  sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme,  migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle. Nous demandons la mise en place d’actions concrètes pour lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles, protéger les victimes et combattre les réseaux de traite prostitutionnelle et de proxénétisme.

Nous exigeons les 3 milliards nécessaires pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. 

Nous refusons que les enfants violé·es, maltraité·es, incesté·es continuent le plus souvent à être abandonné·es à leur sort ! 

Pour l’éducation, pour les enfants, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant !

Le dernier rapport du Haut conseil à l’égalité note que le sexisme progresse chez les adolescents et les jeunes hommes. Nous dénonçons fermement les attaques portées par le précédent gouvernement contre le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) reprenant les propos des associations réactionnaires de parents qui y sont farouchement opposées. Nous exigeons l’adoption et la mise en place immédiate du projet de programme EVARS, dans la continuité des lois votées pour l’éducation à la sexualité à l’école. L’EVARS aide à déconstruire les stéréotypes, à comprendre les inégalités, à comprendre l’injustice des dominations qui s’exercent  par les hommes sur les femmes, à prendre conscience de son corps et de son intimité et à respecter l’autre et soi-même. 

Mobilisées tous les jours contre le patriarcat, les politiques libérales et autoritaires et contre l’extrême droite. Le 8 MARS, nous manifesterons, nous serons en grève féministe.
Nous serons en grève sur nos lieux de travail (santé, commerce…), en  grève du travail domestique et en grève de la consommation! 

Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête ! 

Premières signataires de l’appel


ActionAid France, AFRICA93, APEL-Égalité, Association Panafricaniste des Droits Civiques des femmes, Attac France, CGT, Collectif Faty KOUMBA : Association des Libertés, Collective des mères isolées, Droits de l’Homme et non-violence, FAGE, Féministes Révolutionnaires Paris, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Force Féministe (57), FSU, Fête des 3 Quartiers ( F3Q), Genre et altermondialisme, HFE /Handi Femme Epanouie, Handi-Social, Las Rojas Paris, Le Planning familial, Le Planning Familial 94, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Mouvement des Femmes Kurdes En France, Mouvement de la Paix, Organisation de Solidarité Trans (OST), Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France ( Stop-Vog ), UNEF le syndicat étudiant, Union Etudiante, Union syndicale Solidaires, Union des femmes Socialistes (SKB)

En soutien


APRES, Égalités, ENSEMBLE!, Gauche démocratique et sociale GDS, Gauche Ecosocialiste (GES), Génération.s, La France insoumise, Mouvement jeunes communistes de France, NPA-l’Anticapitaliste, NPA – Révolutionnaires, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche, PEPS 31, Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Union Communiste Libertaire

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(re)Penser notre syndicalisme Conditions de travail Défense de nos libertés

Lancement de la coalition Hiatus, pour résister à l’IA et son monde !

Ce texte est le manifeste fondateur de « Hiatus », une coalition composée d’une diversité d’organisations de la société civile française qui entendent résister au déploiement massif et généralisé de l’intelligence artificielle (IA). À l’approche du sommet sur l’IA organisé par la France, les 10 et 11 février 2025, le lancement de Hiatus vise à dénoncer l’inféodation des politiques publiques aux intérêts de la tech, ainsi que les coûts humains et environnementaux de l’IA. Au cours des mois à venir, des actions communes seront organisées pour décliner ce manifeste sur le plan politique.

Tout concourt à ériger le déploiement massif de l’intelligence artificielle en priorité politique. Prolongeant les discours qui ont accompagné l’informatisation depuis plus d’un demi-siècle, les promesses abondent pour conférer à l’IA des vertus révolutionnaires et imposer l’idée que, moyennant la prise en compte de certains risques, elle serait nécessairement vecteur de progrès. C’est donc l’ensemble de la société qui est sommée de s’adapter pour se mettre à la page de ce nouveau mot d’ordre industriel et technocratique. Partout dans les services publics, l’IA est ainsi amenée à proliférer au prix d’une dépendance technologique accrue. Partout dans les entreprises, les managers appellent à recourir à l’IA pour « optimiser » le travail. Partout dans les foyers, au nom de la commodité et d’une course insensée à la productivité, nous sommes poussés à l’adopter.

Pourtant, sans préjuger de certaines applications spécifiques et de la possibilité qu’elles puissent effectivement répondre à l’intérêt général, comment ignorer que ces innovations ont été rendues possible par une formidable accumulation de données, de capitaux et de ressources sous l’égide des multinationales de la tech et du complexe militaro-industriel ? Que pour être menées à bien, elles requièrent notamment de multiplier la puissance des puces graphiques et des centres de données, avec une intensification de l’extraction de matières premières, de l’usage des ressources en eau et en énergie ?

Comment ne pas voir qu’en tant que paradigme industriel, l’IA a dores et déjà des conséquences désastreuses ? Qu’en pratique, elle se traduit par l’intensification de l’exploitation des travailleurs et travailleuses qui participent au développement et à la maintenance de ses infrastructures, notamment dans les pays du Sud global où elle prolonge des dynamiques néo-coloniales ? Qu’en aval, elle est le plus souvent imposée sans réelle prise en compte de ses impacts délétères sur les droits humains et l’exacerbation des discriminations telles que celles fondées sur le genre, la classe ou la race ? Que de l’agriculture aux métiers artistiques en passant par bien d’autres secteurs professionnels, elle amplifie le processus de déqualification et de dépossession vis-à-vis de l’outil de travail, tout en renforçant le contrôle managérial ? Que dans l’action publique, elle agit en symbiose avec les politiques d’austérité qui sapent la justice socio-économique ? Que la délégation croissante de fonctions sociales cruciales à des systèmes d’IA, par exemple dans le domaine de la santé ou l’éducation, risque d’avoir des conséquences anthropologiques, sanitaires et sociales majeures sur lesquelles nous n’avons aujourd’hui aucun recul ?

Or, au lieu d’affronter ces problèmes, les politiques publiques menées aujourd’hui en France et en Europe semblent essentiellement conçues pour conforter la fuite en avant de l’intelligence artificielle. C’est notamment le cas de l’AI Act adopté par l’Union européenne et présenté comme une réglementation efficace alors qu’elle cherche en réalité à promouvoir un marché en plein essor. Pour justifier cet aveuglement et faire taire les critiques, c’est l’argument de la compétition géopolitique qui est le plus souvent mobilisé. À longueur de rapports, l’IA apparaît ainsi comme le marchepied d’un nouveau cycle d’expansion capitaliste, et l’on propose d’inonder le secteur d’argent public pour permettre à l’Europe de se maintenir dans la course face aux États-Unis et à la Chine.

Ces politiques sont absurdes, puisque tout laisse à penser que le retard de l’Europe dans ce domaine ne pourra pas être rattrapé, et que cette course est donc perdue d’avance. Surtout, elles sont dangereuses dans la mesure où, loin de constituer la technologie salvatrice souvent mise en avant, l’IA accélère au contraire le désastre écologique, renforce les injustices et aggrave la concentration des pouvoirs. Elle est de plus en plus ouvertement mise au service de projets autoritaires et impérialistes. Non seulement le paradigme actuel nous enferme dans une course technologique insoutenable, mais il nous empêche aussi d’inventer des politiques émancipatrices en phase avec les enjeux écologiques.

La prolifération de l’IA a beau être présentée comme inéluctable, nous ne voulons pas nous résigner. Contre la stratégie du fait accompli, contre les multiples impensés qui imposent et légitiment son déploiement, nous exigeons une maîtrise démocratique de cette technologie et une limitation drastique de ses usages, afin de faire primer les droits humains, sociaux et environnementaux.

Premiers signataires :

La Quadrature du Net, la LDH, Union syndicale Solidaires, Scientifiques en rébellion, L’Atelier Paysan, Féministes contre le cyberharcèlement, SNES-FSU, Framasoft, Agir pour l’environnement, Attac France, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Stop Micro, Le Nuage était sous nos pieds, Génération Lumière, Halte au contrôle numérique, ritimo, Intérêt à Agir, L’Observatoire des multinationales, Sherpa, Le Mouton numérique, Lève les yeux.

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antiracisme Défense de nos libertés Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Publication lettre ouverte – 10 ans de non accueil

« Dix ans de non-accueil des personnes exilées en France » : le constat d’un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales

Depuis dix ans, un régime de non-accueil sévit en France envers les personnes exilées, constate un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales, dans une tribune au « Monde ». Une gestion à court terme est privilégiée, sans offrir de réponse aux besoins des nouveaux arrivants, de plus en plus contraints au sans-abrisme.


Mr le Président, il est urgent de résoudre 10 ans d’une situation intenable : celle du non-accueil et de la violence institutionnelle envers les personnes exilées. En 2015, le nombre de personnes venues demander l’asile en Europe augmente. Cette situation, rendue visible à Paris par l’installation de centaines puis de milliers de personnes dans des campements de rue, est qualifiée de « crise migratoire ». Une appellation que nous rejetons, constatant quotidiennement sur le terrain que c’est le système d’accueil qui est en crise. Pour les familles, enfants, femmes et hommes qui survivent dans ces lieux de vie informels, les conditions de vie sont délétères pour leur santé physique et psychique et parfois fatales.

Bien que très visible à Paris, cette situation a des répercussions nationales : le cycle infernal de démantèlements de ces campements et d’opérations de “mises à l’abri”, s’accompagne de la délocalisation en bus de ces personnes vers d’autres régions, la plupart du temps sans concertation avec elles. Elles subissent alors une perte de repères, de ressources et d’opportunités dans un contexte déjà précaire d’hypermobilité. Par ailleurs, Paris est souvent un lieu d’étape avant le littoral des Hauts-de-France où les atteintes aux droits fondamentaux sont innombrables et mortifères.

Un état de fait intolérable, auquel vous disiez précisément souhaiter mettre un terme lorsque vous déclariez, le 27 juillet 2017 : « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ».

Cette situation de non-accueil, c’est aussi 10 ans de victoire idéologique de l’extrême-droite, car elle est pensée structurellement pour éviter un supposé « appel d’air ». Cette théorie infondée, largement infirmée depuis des années par les chercheur·es qui travaillent sur ces questions, propose une lecture erronée des dynamiques de l’exil consistant à croire que l’on fuirait les persécutions et la pauvreté non pas en dernière mesure pour se sauver, mais plutôt pour venir profiter à Paris d’une place d’hébergement ou de minimas sociaux. Les équipes gouvernementales successives ont ainsi appliqué une politique de non-accueil systématique et fait de la vie des primo-arrivant·es un enfer. Le passage par la case sans-abrisme est devenue à leurs yeux obligatoire pour supposément dissuader de venir, ou de rester, toutes celles et ceux qui viennent demander une protection dans notre pays.

Ces 10 dernières années ont été marquées par la maltraitance des personnes exilées à Paris et en Île-de-France. Diverses modalités de gestion de l’enregistrement des personnes ont été expérimentées

: des files d’attente interminables devant des dispositifs sous-dimensionnés, notamment durant l’épisode de la « Bulle humanitaire » à Porte de la Chapelle ; la dématérialisation du guichet de demande d’asile, devenu un numéro de téléphone payant en 2017, et qui participe à l’invisibilisation des personnes exilées des espaces publics sans pour autant faciliter leur accès aux dispositifs et à leurs droits. L’encampement des personnes exilées se traduit par l’existence de nombreux lieux de vie informels et notamment de campements regroupant parfois jusqu’à 4000 personnes à Paris et en petite couronne. Les nombreuses tentatives des autorités de mettre fin à ce phénomène par une politique de

« zéro points de fixation » se sont matérialisées par des scènes de violences répétées lors et suite aux démantèlements de ces lieux de vie. A l’instar du nettoyage social organisé à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), la réponse politique a toujours été plus policière qu’humanitaire, dévoyant l’usage initial prévu du service public policier et faisant des expulsions et du harcèlement par les forces de l’ordre, l’une des conditions structurelles du quotidien des personnes exilées à Paris.

Mais cette décennie a aussi été marquée par plusieurs épisodes de prises en charge d’ampleur ; pendant la pandémie de la Covid-19 en mars 2020, lors de l’arrivée des 3000 Afghan·es qui fuyaient la prise de Kaboul par les talibans en août 2021, ou à l’occasion de l’accueil inconditionnel des Ukrainien·nes dès le mois de mars 2022.

Ce choix structurel du non-accueil et donc du renforcement du sans-abrisme dans notre pays et de son traitement partiel et très court-termiste dans une urgence perpétuelle, légitimée par l’emploi du terme de “crise”, semble être la méthode préfectorale envisagée pour encore de nombreuses années. En effet, depuis 2015, les préfectures d’Île-de-France ont organisé à minima 405 opérations de « mise à l’abri » de ces campements. Pourtant, dans une France qui se disait « prête à accueillir le monde » pour ces JOP et qui a vu lors de la cérémonie d’ouverture Filippo Grandi le Haut-Commissaire des Nations Unis pour les réfugiés recevoir les Lauriers olympiques, les campements et la rue restent le seul recours pour les futur·es arrivant·es.

Il y a urgence à mettre un terme à 10 ans de non-respect des droits humains et de nos engagements en droit international. Pour cela de nombreuses solutions existent : ouvrir des dispositifs de premier accueil inconditionnels à Paris et dans d’autres villes d’arrivée, calqués sur ceux prévus pour les Ukrainien·nes. Réquisitionner des bâtiments vides pour agrandir le parc de logement et d’hébergement au niveau national. Et enfin, mettre des moyens financiers et humains à la hauteur des besoins, afin de faciliter l’insertion dans la société des personnes exilées dès leur arrivée, en rendant effectif leur accès au marché du travail, à des cours de français, à un logement digne et à un réel accompagnement social et sanitaire.

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Mercredi 5 février – Invitation à la soirée 10 ans des Utopiques/ 25 ans de Solidaires

Publié le 29 janvier 2025

La revue des Utopiques a déjà 10 ans, et participe activement à donner du contenu politique, de réflexion, pour échanger librement sur le mouvement syndical, social dans un esprit d’ouverture.

Une soirée utile et conviviale avec la présence d’Annick Coupé et de Gérard Gourguechon notamment, ainsi que des contributeur-trices à la revue pour revenir sur la fondation de Solidaires et bien plus largement sur le rôle et l’importance du syndicalisme de lutte et de transformation sociale, dans un contexte mondial de plus en plus inquiétant !

Venez nombreux- nombreuses!

Inscription obligatoire via ce lien https://framaforms.org/participation-a-la-soiree-10-ans-des-utopiques-1736344533

18h-30 Accueil

18h-45 Brève présentation de 10 ans des Utopiques des Utopiques

en présence des contributeurs-trices à la revue depuis 2014! et quelle évolution pour la revue?

puis Interventions d’Annick Coupé, et Gérard Gourguechon fondateur-trice de Solidaires notamment, qui reviendront sur l’histoire de Solidaires, avec une mise en perspective sur Solidaires actuellement, avec Judy, qui a écrit “j’ai 25 ans, Solidaires aussi ”!

19h30 à 20h30 débat avec les participant-es

20h30 Apéro gratuit

C’est le : Le 5 février prochain, à partir de 18h30 à Solidaires, 31 rue de la Grange aux belles 75010 Paris

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