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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Soutien aux 17 personnes arrêtées par la police anti-terroriste à Rouen suite aux journées d’action contre le béton

Ce lundi 8 avril, 17 personnes ont été arrêtées en Normandie et Ile de France dans une opération menée par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Une partie d’entre elles a été emmenée dans les locaux de Levallois-Perret et pourrait y rester 96 heures.

Ces arrestations font suite à la campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton initiée par plus de 200 organisations écologistes, syndicales, luttes locales contre l’artificialisation des terres et comités locaux des Soulèvements de la terre (appel et listes des signataires :

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/post/2023/10/29/du-9-au-12-decembre-2023-appel-international-a-des-journees-dactions-contre-lafarge-et-le-monde-du-beton/).

Cette campagne avait mobilisé des milliers de personnes et abouti du 9 au 12 décembre 2023 à une cinquantaine d’actions simultanées. Des occupations, blocages, happenings, rassemblements, désarmements sur des dizaines de sites Lafarge et autres centrales à béton sont survenus majoritairement en France mais aussi en Suisse, en Belgique ou en Allemagne

(https://journeescontrelebeton.noblogs.org/post/2023/12/12/4-jours-de-tourbillon-contre-le-beton-retour-sur-plus-de-40-actions-pour-couler-lafarge-et-son-monde-dans-le-bilan-de-fin/).

Un soutien fort avait été marqué à cette occasion aux personnes mises en cause, elles aussi par l’anti-terrorisme, dans le désarmement de l’usine Lafarge Bouc-Bel-Air près de Marseille.

La vague d’arrestations d’aujourd’hui vise l’intervention, durant une dizaine de minutes, d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil avec de la peinture et de la mousse expansive. La police anti-terroriste était intervenue sur les lieux sous prétexte d’une soi-disant « séquestration » expresse d’un agent de sécurité. Ce story telling répressif s’était rapidement dégonflé par la suite. (communiqué publié sur l’action ici :

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/mobilisations-passees-en-cours-10-12/val-de-reuil/)

Nous voyons néanmoins ici l’entêtement du gouvernement à écraser par la force l’essor des mouvements écologistes, ainsi que les résistances qu’il ne parvient pas à canaliser face à l’exploitation économique. L’usage récurrent des moyens de l’anti-terrorisme pour diaboliser spécifiquement les mobilisations qui menacent les intérêts des lobbys industriels est frappant. Elle marque à quel point ce gouvernement leur est inféodé. L’expansion des moyens de surveillance débridée sur un large ensemble de militant.es est particulièrement inquiétante. La SDAT se met aujourd’hui de nouveau au service d’une des entreprises les plus toxiques du monde. Rappelons qu’en plus d’impacter la santé de ses employé.es, de bétonner les terres, d’être une source majeure de production de CO2 et de pollution de l’air, la multinationale Lafarge-Holcim est toujours poursuivie pour complicité de crime l’humanité et financement du terrorisme au vu et au su de l’État français.

Nous appelons à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause aujourd’hui pour leur participation à la campagne nationale d’action contre Lafarge et le monde du béton.
Nous appelons à continuer à nous mobiliser pour défendre les terres et l’eau.

Déjà trois rassemblements de soutien sont organisés : à Rouen mardi à 18h devant le palais de justice ainsi qu’à Levallois-Perret devant les locaux de la SDAT et à Caen devant la préfecture. Mais, iels méritent d’être soutenu·es extrêmement largement. Organisons des rassemblements et des manifestations de soutien partout en France et dans le monde. Nous étions des milliers à participer à la campagne d’action de décembre, soyons encore plus nombreu·ses cette semaine.

Pour recenser tous les rassemblements, nous avons créé une carte qui se trouve ici https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/map#/carte/@46.42,3.43,6z?cat=all

Si vous organisez un rassemblement, vous pouvez l’inscrire à cette adresse https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/elements/add

Merci de faire tourner ce message aussi largement que possible dans vos comités, organisations et groupes affinitaires

Premier-es signataires

Attac France

Les Soulèvements de la terre

Union syndicale Solidaires

Terres de luttes

Riposte Alimentaire

NPA

Groupe parlementaire de la France insoumise – NUPES

Fédération SUD-Rail

Confédération Paysanne 76

Extinction Rebellion Rouen

Les Amis de la Terre Rouen

Collages Féministes de Rouen

Alternatiba Rouen

ANV COP21 Rouen

NPA 27

EELV Normandie

PCF 76

Les Jeunes Écologistes Normandie

La France Insoumise 27

Greenpeace Rouen

SUD Rail Normandie

Solidaires Calvados

La Bande Fleurie (Meuse/Haute-Marne)

Les Soulèvements de la terre Ile de France

La France Insoumise 76

Vous N’êtes Pas Seuls

Comité local des Soulèvements de la Terre Lyon et environs

Extinction Rébellion Le Havre

Comité local SdlT Sud Grésivaudan

Comité Soulèvements de la Terre Royans-Vercors

Comité soulèvements de la Terra Centre Ardèche

Non à l’autoroute

NON A133-A134

les soulèvements de la terre 65

Pyrene est des terres

Extinction Rebellion Auxerre

Extinction Rébellion Rennes

Assemblée Populaire Auxerre

Lyon Antifasciste

Les souleveMonts et coteaux du lyonnais

Comité du 89 de soutien aux Soulèvements de la terre

faucheusesvolontaires29

Comité Affaires Sensibles (lyon)

Collectif animalier du 06

Soulevement de la Terre Angers

Comité Local des Soulèvements de Lille

Union proletarienne ml

Les Jardins des Vaîtes – Besançon (25)

Comité local des Slts du Pays de Redon

Jardins joyeux Rouen

Comité Sud-Vendée des Soulèvements de la terre

Comité 61 des soulèvements de la terre

Comité vannetais des Soulèvements de la Terre

Bibliothèque Fahrenheit 451

Comité Saumurois des Soulèvements de la Terre

Comité local les soulèvements de Savoie

Comité local des Soulèvements de la Terre Montpellier

Comité local ⏚ Quimperlé-Concarneau

Comité local des Soulèvements

Cholet Vendée Nord

Comité local des Soulèvements de la Terre Bruxelles

Comité local des Soulevements de la Terre 13

Comité local Soulèvements de la Terre Paris Sud

Comité Grenoblois des Soulèvements

Comité Bas Vivarais-Le Vent Se Lève

Comité La Montagne Ardéchoise

Extinction Rebellion Paris

Comité local des Soulèvements de la Terre – Paris Est

UN’Yon Étudiante

Groupe d’action Circuits Courts des insoumis.es mêlois.es

Attac Landes Côte Sud

Les collectifs en lutte contre l’A69

Gauche écosocialiste 34

Révolution Ecologiste pour le Vivant

La France Insoumise 14

Comité des Soulèvements de la Terre 66

Comité local des Soulèvements de la Terre Compiègne

Plaine Tempête – Comité Local SDT 93 Nord

Bureau 122 (Bonny-sur-Loire)

Non au Pont d’Achères (Collectif contre l’A104Bis)

Extinction Rébellion Chambéry

Les soulèvements de la Terre 08-51

Tours Antifasciste

Comité Soulèvements Morvan des Lacs

Comite Soulèvements 79 sud

Alternatiba Caen

Les Soulèvements du Layon – 49

Comité local des Soulèvements sèvre niortaise

Les grebes castagneux comites des soulèvements Chinon et environs

Les Soulèvements de la Terre La Rochelle

Comité des Soulèvements de la Terre Nantes

Les Soulèvements de la Terre du Tarn – SDLT Tarn

Extinction Rebellion Lille

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antiracisme Défense de nos libertés Répression Violences policières

Dimanche 21 avril Appel à la marche contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants

RACISMES EN FRANCE : NOS ENFANTS EN DANGER !

En mémoire de toutes les jeunes victimes de crimes policiers, judiciaires et carcéraux.

Alors que le 3 décembre 2023, nous fêtions les 40 ans de la Marche pour l’Egalité et contre le racisme…

– Le 13 mars 2024 à Aubervilliers Wanys et Ibrahim ont été volontairement percutés par la police après un prétendu refus d’obtempérer. Wanys est mort quelques heures après, il n’avait que 18 ans et Ibrahim est dans un état grave.

– Les 9 et 10 décembre 2023, à Chelles, deux adolescents de quartiers, Théodor et Justin, trouvaient la mort pour refus d’obtempérer,

– Le 30 Novembre 2023, Mustapha, mineur isolé marocain, s’est suicidé par pendaison à la maison d’arrêt de Villepinte, 

– Le 14 novembre 2023 à Nice, des enfants de 8 ans étaient accusés par la Mairie et le rectorat de prier pendant la récréation alors qu’ils jouaient aux fantômes,

– Le 18 octobre 2023, au Canet-en-Roussillon, un enfant de 10 ans était convoqué par la gendarmerie pour « apologie du terrorisme »,

– Depuis le 7 octobre 2023, des collégiens sont réprimés pour leur soutien à la population de Gaza, bombardée,

– Le 27 juin 2023, à Nanterre, Nahel, 17 ans, était tué à bout portant par un policier, 

– Le 6 décembre 2018, 151 lycéens étaient interpellés, humiliés et agenouillés pendant plusieurs heures sous les ordres de la police alors qu’ils soutenaient les Gilets Jaunes et manifestaient contre la réforme du lycée,

– Depuis trop longtemps, des lycéennes sont stigmatisées et harcelées parce que « Musulmanes d’apparences »

– Depuis quelques années et de plus en plus intensément, des lycéens sont embrigadés dans une logique de guerre via le Service National Universel (SNU)

– En France et dans les départements d’Outre-mer, des lois sont votées criminalisant les enfants migrants et réfugiés, rejetant le principe révolutionnaire et républicain du «droit du sol»

En France, nous habitants des quartiers, Musulmans, Afro-descendants mais pas que, sommes en danger. Depuis trop longtemps, la violence de l’Etat s’abat sur nous de manière arbitraire, injuste, mais, bien plus inquiétant, cible les plus innocents d’entre nous : NOS ENFANTS. Nos enfants ne sont plus considérés comme des enfants. Ils sont privés de leur enfance. Ils sont suspects dès 10 ans, dès 8 ans, dès 6 ans d’être violents et fanatiques, assimilés à des barbares, voire à des terroristes en puissance à l’instar des enfants de Gaza, maltraités, emprisonnés, tués par milliers.

Le monde des adultes ne voit alors plus de problème à ce que des enfants se fassent arrêter à l’aube par des gendarmes. C’est ainsi qu’on a justifié la mort de Nahel, qui comme tous les adolescents, peut faire des bêtises.

Nous, familles, personnel enseignant, travailleurs sociaux, éducateurs, militants de terrain, hommes et femmes politiques sommes terrifiés de la violence qui s’abat sur nos petits en toute bonne conscience et en l’absence d’indignation. Le monde observe la dégringolade du « pays des droits de l’homme »  avec stupéfaction. Ce pays que nous chérissons, la France, et que nous voulons laisser à nos enfants, nous trahit et trahit son passé.

Que sont devenues les voix de la conscience universelle ? Où sont les Abbé Pierre, les Sartre, les Stéphane Hessel ? Où sont les Rosa Parks, les Angela Davis, Frantz Fanon, les Mandela de France ?

D’un côté, on nous reproche de ne pas savoir élever nos enfants et de les livrer à la délinquance et en même temps on prive toutes les institutions sociales et éducatives de leurs moyens, comme on nous empêche de transmettre à nos enfants nos valeurs et notre histoire comme si elles étaient contraires au vivre-ensemble alors qu’en réalité ce que nous voulons transmettre c’est de l’amour et de la générosité.

Ce cri d’alarme ne doit pas se heurter à un mur de silence. Il doit être entendu à travers tout le pays et même au-delà. Il en va de l’avenir de nos enfants, de leur santé physique et psychique comme il en va de la santé morale de notre pays.

Nous en appelons à toutes celles et ceux, mères, pères, familles, associations, syndicats, organisations politiques pour qui il est indigne et intolérable de s’en prendre à des gamins de signer cet appel et de rejoindre notre MARCHE CONTRE LE RACISME, l’ISLAMOPHOBIE ET POUR LA PROTECTION DES ENFANTS le 21 avril 2024, date anniversaire de la mort d’Amine Bentounsi, notre frère, notre fils et enfant du pays.

Nous donnons RDV à PARIS, le 21 avril 2024 à 14h pour une grande marche de Barbès à République, où aura lieu un concert géant pour pleurer nos morts et fêter l’espoir. 

A l’appel de Yessa Belkhodja, du collectif de défense des jeunes du Mantois et d’Amal Bentounsi, du collectif Urgence Notre Police Assassine, lu le 17 décembre 2023, lors de la marche en soutien à la lutte du peuple palestinien dans le cortège d’Urgence Palestine.

Avec le soutien de Michel Zecler

SIGNATAIRES

SIGNATURES COLLECTIVES :

  1. Justice pour Nahel Merzouk
    2. Justice pour Othmane
    3. Justice et vérité pour Yanis
    4. Justice pour Souheil
    5. Justice pour Cédric Chouviat
    6. Justice pour Nordine
    7. Urgence Notre Police Assassine
    8. Justice et vérité pour Mahamadou
    9. SOS MIGRANTS MINEURS
    10. Collectif ensemble pour dire Stop !
    11. Collectif de défense des jeunes du Mantois
    12. Bruxelles Panthères
    13. Parti des Indigènes de la République
    14. Fondation Frantz Fanon
    15. Perspectives Musulmanes
    16. ALGERIA-WATCH
    17. Union Juive Française pour la Paix
    18. TSEDEK!
    19. Samidoun Paris Banlieue
    20. UDMF
    21. UCL
    22. Action Antifasciste Paris-Banlieue
    23. GLAA (groupe de logistique et d’appui antiraciste), Bordeaux
    24. Peuple Révolté
    25. Femmes Gilet Jaune
    26. Comité de soutien aux femmes du Palais
    27. The Obstetric Justice Project, Canada
    28. Planning familial du Morbihan
    29. Le Planning familial France
    30. Association féministe d’éducation populaire (Morbihan)
    31. OVEO France (Observatoire de la violence éducative ordinaire)
    32. C.L.A.F’OUTILS, collectif d’action féministe
    33. Collectif “L’Offensive” (Lille)
    34. SUD Education Paris
    35. Info’Com-CGT
    36. Stop Précarité
    37. PEPS (Pour une Écologie Populaire et Sociale)
    38. LFI Paris
    39. La Relève Féministe
    40. NPA
    41. Révolution Permanente
    42. Jeune Palestine
    43. Comité Justice pour CJ
    44. Union Syndicale Solidaires
    45. Collectif Enfantiste
    46. CCIE
    47. ATTAC
    48. BDS France Montpellier
    49. Collectif Vietnam Dioxine
    50. Association Divines LGBTQIA+
    51. La France Insoumise

SIGNATURES ARTISTES :

  1. Kery JAMES, artiste
  2. Médine, artiste
  3. MÉTIS Ismaël, artiste
  4. Yassine Belattar, artiste
  5. SY Leïla, réalisatrice

PREMIERS SIGNATAIRES :

1.ALSOUMI Omar, Urgence Palestine

2. CHANU Juliette, comédienne, chanteuse
3. ALTAMIMI Manal, psychanalyste
4. HAUSTANT Michaël “Weedy”, artiste, Expression Direkt 78
5. Omar SLAOUTI, militant antiraciste
6. AUPOL Éric, enseignant, Aubervilliers
7. MASSADIAN Valérie, cinéaste
8. AZIZI Achoura, productrice, présidente d’honneur de l’association G-Huit
9. MÉTIS Ismaël, artiste
10. AYAD Myriam, militante antiraciste
11. Soad Dahoumane, militante antiraciste
12. Mychkine Sara, poétesse, écrivaine et chercheuse
13. Azzouz Mathilde Naïma, mère, pédagogue (adhérente Front de Mères)
14. Rahamarinana Jean-Luc, poète, écrivain
15. BELHAF Jamal, enseignant
16. Cvejić Bojaba, dramaturge, chorégraphe, chercheuse
17. SY Leïla, réalisatrice
18. BENDERRA Laila, pédiatre
19. TATA Drapi, streameuse
20. BENDERRA Omar, économiste
21. Kadiatou Camara, comédien
22. Bentouhami Houria, maîtresse de conférence en philosophie, Université de Toulouse II
23. BERNARD Judith, enseignante
24.BORRUT Laurence, formatrice
25. Bousnina Samir, militant décolonial, Parole d’honneur
26. Gabriel Boutan, militant décolonial, membre de Tsedek!
27. CARRIÈ Thomas-Tariq, responsable campagnes ATTAC FRANCE
28.CHAOUCHE Karima, militante des quartiers
29. CHENITI Sabrina, travailleuse sociale, militante
30. CHIKI Samia, enseignante et journaliste
31. CHOUAF Mounia, maire adjointe à la Petite Enfance, Ivry-Sur-Seine
32. CHOUDER Ismahane, enseignante et formatrice
33. Clavel Camille, réalisateur
34. Svadphaiphane Boulomsouk, autrice réalisatrice, artiste
34. COSTEAUX Geoffrey, maraîcher
35.CRANSKENS Caroline, documentariste et poète
36.CRANSKENS Catherine, retraité de l’éducation nationale

37. CRANSKENS Julien, libraire
38. CRANSKENS Lucie, employée de Planète Nature

39. Dayan-Herzbrun Sonia, sociologue
40. DE COCK Laurence, historienne et enseignante

41. DE LUNA Inès, enseignante, artiste, Montreuil
42. DIOP Aliou, militant antiraciste
43. Djigo Sophie, philosophe, militante fondatrice du collectif Migraction59
44. Daphné Dolphens, militante
45. DIAW Diénaba, enseignante
46. Doumbia Eva, metteuse en scène et autrice

47. Annie Ernaux, écrivaine, Prix Nobel de Littérature 2022

48. Essani Nabila, photographe, Fontenay-Sous-Bois
49. FANON Mireille, Fondation Frantz Fanon
50. FAUCHOIS Gwen, ancienne vice-présidente d’Act Up-Paris, activiste santé
51. GARNOUSSI Naouelle, militante associative
52. Blanche Gardin, humoriste
53. GUELLATI Mohamed, comédien, metteur en scène

54. Guénif Nacira, sociologue, anthropologue, Professeure des Université, Université Paris 8
55. GUILLIBERT Paul, philosophie, chercheur au CNRS
56.JOUINI Magda, militante associative, Seine-Saint-Denis, (membre de Front de Mères)
57. Kara Laouar Malika , élue municipale (Drôme), militante antiraciste
58. LABSSI Mornia, inspectrice du travail, militante cgt antiraciste, Fondation Copernic
59. Khadija La Combattante, militante
60.LE COUR GRANDMAISON Olivier, universitaire
61. LEFEBVRE Jérôme, journaliste, réalisateur, retraité
62. Mangeot Philippe, enseignant
63. Marboeuf Olivier, auteur
64. MAJDOUB Rania, militante décolonial
65. Martinez Sofia, militante transféministe
décoloniale, Saint-Étienne
66. MENDELSOHN Sophie, psychanalyste, membre de TSEDEK!
67. Merteuil Morgane, militante féministe
68.Mokadem Houria, enseignante et poétesse
69. Moro Marie-Rose, pédopsychiatre, professeur des universités, directrice de la Maison de Solenn

70. Nasteho Aden, Conseillère Municipale et Territoriale à Stains, Présidente de l’association «Carré Citoyen»
71. NAVARRO Frédéric, militant activiste Act Up-Paris
72. NIARE Abass, éducateur PJJ
73. Obolo Pascale, curatrice indépendante, AFRIKADA
73. OURAHOU Hanan, militante antiraciste
74. PERKINS Timothy, enseignant URBAN POLITICS à L’ENSCI, retraité
75. PORTES Thomas, député France Insoumise, 3ème circo de Seine-Saint-Denis
76. POSSE Emmanuelle, professeur de philosophie, Seine-Saint-Denis
77. Questiaux Lorraine, avocate, Paris
78. REBUCINI Gianfranco, anthropologue, chargé de recherche au CNRS
79. Rollot Mathias, architecte, enseignant, maître de conférences HDR à l’ENSAG-UGA
80. Ruff-Zahn Jonathan, médiateur socioculturel, cofondateur de Tsedek!
81. SAKAT Hamza, co-animateur de groupe d’action LFI, Yvelines
82. SAKAT Kenza, co-animatrice groupe d’action LFI, Yvelines
83. SIBONY Michèle, Union Juive Française pour la Paix
84. Slaoui Nesrine, journaliste
85. SLITINE MARION, docteure en anthropologie, chercheure postdoctorale (EHESS/CNE – MuCEM),
secrétaire générale du CCMO (Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient)
86. Jennifer YEZID, Justice pour Malika
87. Michel ZECLER, producteur
88. AZZOUZA Cécile, enseignante
89. SOUMAHORO Maboula, présidente Black History Month-Journées Africana
90. DIALLO ROKHAYA, journaliste
91. Daniel Chiad, Président de Collectif des Citoyens Musulmans d’Annecy
92. Adel AMARA, conseiller municipal, Villiers-sur-Marne

93. Danièle Obono, France Insoumise
94. Louis Boyard, député France Insoumise
95. Rachel KEKE, députée du val-de-marne France Insoumise
96. Kadiatou Camara, comédien
97. Berkdich Firdaws, étudiante
98. Malcom Ferdinand, ingénieur en environnement, chercheur CNRS
99. Corinne GOLFETTO
100. Rabia Nasri
101. Nagib AZERGUI, fondateur de l’UDMF
102. Monia Bouguerra, enseignante, militante antiraciste
103. Laurent Sorel, conseiller de Paris LFI
104. Themis Belkhadra, journaliste
105. Corinne CADREN, CPE, St Nazaire
106. Sabrina Waz, militante décoloniale, Parole d’honneur
107. Samantha Benarbia, journaliste
108. Jade Lamalchi, militante pour une écologie décoloniale
109. Ghada KALLEL, psychiatre, Seine-Saint-Denis
110. Ritchy Thibault, militant, Peuple Révolté
111. Manelle Ben Younes, militante de terrain, Villiers-Le-Bel
112. Guillaume Courbet, viticulteur
113. Linda Schmidt
114. Sofia Martinez, militante transféministe décoloniale, Saint-Étienne
115. Audrey Vernon, comédienne
116. Alice DIOP, réalisatrice, scénariste
117. Jérôme Rodriguez, Gilets jaunes
118. Léopold Lambert, rédacteur en chef The Funambulist
119. Nordine Iznasni, co- fondateur du Comité contre la double peine et du MIB
120. Houleye BA, éducatrice PJJ
121.Willy Pelletier sociologue
122. Association Coudes à coudes
123. El Khalfaoui Samia, Vérité pour Souheil
124. Willy Pelletier
125. Jean-Pierre Cavalié
126. Julie Morisset
127. Philippe Sultan
128. Anaïs Esnault
129. Lotfi Moussa
129. Mouloud Ben Ayad
130. Nofeya, artiste
131. Miriam Delorme
132. Stéphane Delorme
133. Joseph Paris, cinéaste
134 . Aichouba Aïcha
135. Marguerite Legros
136. Michel Perrier, sociologue
137. Abdourahmane Camara, photographe
138. Jean Malifaud
139. Fanny Hurel
140. Emma Thalia
141. Wedad Attia, thérapeute, Sartrouville
142. Willy Pelletier, Coudes à coudes
143. Ben Ayad Mouloud
144. Farid Bennaï, FUIQP
145. Mohammed Ben Yakhlef
146. Claire Le Strat
147. Lorrand Isabelle
148. Alima Boumediene Thiéry, avocate, Femmes Plurielles
149. Pierre Khalfa, Fondation Copernic
150. Joss Dray, Urgence Palestine
151. Christian Eyschen, Libre Pensée
152. Olivia Zemor, journaliste retraitée, Europalestine
153. Nasséra Zaidi, Fondatrice et militante antiraciste, Actions Pour l’Égalité
154. Zakia Meziani, Présidente association « Identité plurielle »
155. Anne-Sophie LIGNIERT, Enseignante
156. Evelyne Perrin, Syndicaliste et auteure
157. Claude Moll, Retraité, ancien responsable national Cgt
158. Guy Ripoll, Travailleur social, membre du CNNR
158. M’hamed KAKI, Artiste Les Oranges
159. Patrice Leclerc, Maire de Gennevilliers
160. Jamila Hemici, Dessinatrice
161. Cyrille GiRARD, Adjoint éducatif, Action Collégien.nes – Ville de Paris
162. Abdeslam Smaki, CGT fonction publique
163. Azelma Sigaux, Porte-parole Révolution Écologique pour le Vivant (REV)
164. Alexis Cukier, Philosophe, Rejoignons-nous
165. Fabien Marcot, Graphiste, Rejoignons-nous
166. Malika DLOU, conseillère en Economie, sociale, familiale /Expert en Ingénierie du développement local
167. Michelle Guerci, Journaliste, féministe antiraciste
168. Assetou Cisse, Justice et vérité pour Mahamadou
169. Odile Maurin, Conseillère municipale à Toulouse, conseillère métropolitaine et activiste PEPS
170. Olivia Fiorilli, Militante féminist et queer
171. Samir DIB, fonctionnaire cadre éducatif, LFI
172. Georges Franco, artiste peintre
173. Yasmina Bedar, Militante droits de l’Enfant
174. Martin Frager Perrier, militant et doctorant en sociologie
175. Nidhal Chamekh, Artiste
176. Cybèle David, Secrétaire nationale Union syndicale Solidaires
177. Antony Elodie, Activiste antiraciste du Collectif Enfantiste
178. Assia ZIBOUCHE, Étudiante (Master RI – Moyen-Orient)
179. Faïza Guène, écrivaine
180. Robinson Buquet–Fouet
181. AZOUGUE Rachida
182. Hala Bounaidja
183. Salah ZAOUIYA, Association Mémoire pour Jawad
184. Ava Carrère, musicienne
185. Tafari
186. Natalie Lėcrivain
187. Elise Bourdon
188. Cyrine Soltani
189. Mohamed Taleb Nasser
190. Samsala Grimm
191. Imen El Ghaouti
192. Garance PRZEZDZIECKI
193. Manon Fayemendy
194. Michela Frigiolini
195. Fabrice Riceputi, Historien
196. Camille Escudero
197. Michel Albagnac
198. Jacques Bérard
199. Catia Capobianchi
200. Alain Mathieu
201. Julie SOUMAN
202. Kamel Daoudi
203. Aicha Aichouba, Syndicaliste CGT
204. Karen Dubois
205. Samir Bouakkaz
206. Carole Labarre
207. Kenza Aggar
208. Massimo Amzal
209. Mathieu Rigouste, sociologue
210. Joss Dray
211. Françoise Bacque
212. Mickaêle Daurelle-Silve
213. Angelique Delafoy
214. Nedim Torun
215. Vee Honoré
216. Thierry Schaffauser
217. Véronique De Kerpel
218. Ison Merlin
219. Didier Samain
220. Jean-Philippe Cazier
221. M’hamed Kaki
222. Emilie Rolquin
223. Gildas Le Dem
224. Lamine BA
225. Yacine Helali
226. Véronique Poulain, secrétaire nationale de l’Union Syndicale Solidaires

227. Joseph Da cruz 

SIGNATURES INTERNATIONALES :

1.ALI Tariq, écrivain
2. ALI Zahra, universitaire, Rutgers University, Newark
3. Ariella Aïsha Azoulay, Professor of Modern Culture & Media and Comparative Literature
4. Bacchetta Paola, Professeur, Université de Berkley
5. Brian Kelly, Reader in History, Queens University Belfast, Ireland
6. Cannon David, président du Réseau juif pour la Palestine, Royaume-Unis
7. Angela DAVIS, autrice, féministe antiraciste
8. Gago Veronica, universitaire féministe, Nu Una Menos, Argentine
9. Kaczerginski Cordova Liliane, membre fondatrice du Réseau International Juif Antisioniste
10. LISETTE M’baïreh, militant décolonial (Guadeloupe)
11. MacDonald Kate, sage femme, fondatrice de « The Obstetric Justice Project » (Canada)
12. Maldonado-Torres Nelson, Philosophe USA/PUERTO RICO
13. Mathee Shahid, Maître de conférences en études religieuses, Université de Johannesburg
14. Molina Irène, professeur de géographie, Institut pour le logement et la recherche urbaine,
Université d’Uppsala (Suède)
15. Palumbo-Liu David Louise Hewlett Nixon Professor, Stanford University USA
16. RENOIR Milady, militante antiraciste (Belgique)
17. SAIDI Nordine, militant décolonial, membre de Bruxelles Panthères
18. Strano Keisha, coordinatrice projet «United Stages» (Bruxelles)
19. Cathryn J. Teasley, Dpt. de Pédagogie et Didactique, Faculté des Sciences de l’Éducation
université de La Corogne (Espagne)
20. MALHERBE Cathy, coprésidente association “Vers une autre relation adulte enfant”
(Guyane) et membre d’OVEO France (Observatoire de la violence éducative ordinaire)
21. Cornel West, Professeur Harvard (Etats-Unis)
22. Kunal Chattopadhyay, Professeur Université de Jadavpur (Inde)
23. Gilbert Achcar, Professeur Université de Londres
24. Olivia C. Harrison, professeur de littérature, université de Californie
25. Eleanor Ivory Weber, auteur, artiste, Bruxelles
26. Dr Ronit Lentin, Trinity College Dublin
27. Alana Lentin, Professeure, Western Sydney University
28. Silvia Maeso, chercheuse, docteur en sociologie politique, Université de Coimbra (Portugal)
29. Dr Shahid Mathee, Department of Religion Studies at the University of Johannesburg
30. Dr. Hatem Bazian, UC Berkeley
31. Stefa Govaart, artiste, Bruxelles
32. Tithi Bahttacharia, historienne, professeur Université Purdue (Etats-Unis)
33. Aaron Jafe, professeur Juilliard Université (New York)
34. Dr. Jean Beaman, Université de Californie, Santa Barbara (Etats-Unis)
35. Achin Vanaik, Professeur retraité Université de Delhi
36. Karina Ochoa Muñoz, Professeur, Université de Mexico
37. Catherine Walsh, Ecuador/U.S.
38. Doulo Kandé, éducateur, militant antiraciste, La voix des sans papiers (Belgique)
39. Duquaine Leïla, militante antiraciste, La Voix des sans-papiers (Belgique)
40. Anais Boukerdous, Belgique
41. Cecilia Guypen, Belgique
42. Swänn, Kanak

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Défense de nos libertés Écologie Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Violences policières

Les Jeux Olympiques Paris 2024 : chronique d’un durcissement annoncé

Comme les dossiers de candidature aux JO sont des fictions bonnes à survendre l’évènement, tout ce qui a été promis est trahi et toutes les trahisons se réalisent. Point d’étape sur une escroquerie par une petite mise-à-jour des données les plus scandaleuses disponibles sur les JO en ce début 2024 – rassurez-vous, la réalité sera pire.

Point d’étape en ce début 2024

Le budget

Vendu et survendu comme étant sobre, mince et dans les rails, tout indique qu’il est en train d’exploser, comme à chaque édition. Certes, nous n’atteignons pas les chiffres stratosphériques de la Chine, de la Russie ou du Japon, mais le gouvernement engage la France sur une pente dangereuse, sans l’avouer.

Plusieurs données mettent la puce à l’oreille.

Au point de départ, le budget public était censé se « limiter » à un peu plus d’un milliards d’euros. Or, le Parlement a voté, lors du projet de loi de finances 2022, une garantie de 3 milliards d’euros au Cojop. Donc, cela veut dire que cette somme est largement atteignable, ce qu’a confirmé devant le Sénat le président de la Cour des comptes le 10/01/2023, après « prise en compte des dépenses fiscales, des dépenses de sécurité, sanitaires, de transports »… Actuellement ce coût est de « 2,4 milliards d’euros (1,3 md EUR pour l’État et 1,1 md EUR pour les collectivités locales », selon lui.

Par ailleurs, un article du Monde confirme le « dérapage » financier pour le JO 2024.

Ainsi, la Cour des comptes qui ne manque pourtant jamais de faire connaître son attachement à la « réussite des Jeux » s’impatiente de n’être toujours pas « en mesure d’évaluer le coût global » des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) et de « l’impact final » qu’ils auront sur les finances publiques en général, Etat et collectivités territoriales confondus. « La Cour réitère sa recommandation visant à ce que, au-delà de la maquette financière de la Solideo [Société de livraison des ouvrages olympiques, la société chargée de la construction des sites olympiques] et du budget du Cojop [le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques], l’ensemble des coûts en investissement et en fonctionnement engagés pour les Jeux et à l’occasion des Jeux soient consolidés »,dans son rapport.

Le simple fait que la sécurité ne soit pas incluse dans cette recension officielle montre que le budget initial, déjà officiellement dépassé, le sera encore davantage puisque, au bas mot, la sécurité se chiffrera au minimum à un milliard d’euros. En effet, les JO de Londres ont déjà pratiquement atteint ce chiffre. Vue la situation actuelle et la fantaisie de la France d’organiser une cérémonie d’ouverture spectaculaire et mobilisant des forces de sécurité considérables, il n’y a aucune raison que ce soit moins.

Par ailleurs, relevons dans les chiffres officiels un certain nombres d’approximations et d’absences. Ainsi, la « santé » n’est pas prise en compte ou simplement dans le cadre du budget « Impact 2024″ qui comprend  » des projets en faveur du bien-être et de la santé, de la réussite éducative et citoyenne, ainsi que de l’inclusion, la solidarité et l’égalité par le sport. » Étonnement, le gouvernement oublie la loi olympique n°2 qui dans ses articles 1 à 5 créé un centre médical avec imagerie médicale et nucléaire à l’usage des participants (athlètes et autres membres de délégations) entièrement gratuit, financé par la sécurité sociale, charge finale pour l’État. Les médicaments seront aussi fournis. Les personnels médicaux et para-médicaux des équipes sont autorisés à exercer. Tout cela se fera directement aux frais de l’État.

Rien n’est dit non plus sur les dépassements budgétaires concernant les infrastructures de transports imputées au budget du Grand Paris. Ces dépassements sont expliqués par une accélération des travaux pour terminer en 2024. Le plus grand flou règne là-dessus. On serait sur un surcoût global de 7 milliards du budget du Grand Paris pour l’instant sans qu’à aucun moment celui découlant des chantiers directement liés aux JO ne soit officiellement précisé par la société du Grand Paris. En général, quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. Il faut s’attendre à plusieurs milliards qui ont vocation à être absorbés par l’argent public, d’une manière ou d’une autre.

Quelques approximations : le gouvernement donne les dépenses d’État stricto sensu (et donc pas toutes), pas celles d’autres organismes publics qui concourent au financement des JO. Ainsi les Olympiades culturelles (par exemple), c’est 31,9 millions, pas 20. Il est vrai qu’on n’est pas à 12 millions près quand il s’agit d’argent public.

En somme, les paris sont ouverts concernant le dépassement. Plus d’un milliard, c’est certain, mais le doublement du budget est possible. Rappelons que la récente loi étrillant les chômeurs et chômeuses a été faite pour économiser sur leur dos 2 milliards et que le pays a été malmené pour une réforme des retraites qui racle 2 milliards par an sur les ayants-droits.

La légende de JOP socialement inclusifs a fait long feu

Le prix des places a explosé : en dépit d’un système au demeurant assez complexe de quota de places abordables, il faudra débourser 200 euros pour les meilleures places des qualifications de la gymnastique rythmique et jusqu’à 690 euros lors des sessions d’athlétisme.

Les meilleures places lors de la cérémonie d’ouverture coûtent 2700 euros, la moins chère 250 euros (inutile de se précipiter sur celles-ci, il n’y en a plus et de toutes façons, ce sont des places debout). Pour les jeux paralympiques, c’est moins cher : de 450 à 700 euros seulement.

Concernant le coût des hôtels, l’UfC Que Choisir constate qu’il atteint « 1 033 euros, prix moyen pratiqué pour la nuit du 26 au 27 juillet 2024»

Les étudiants qui verront leur logement Crous réquisitionné durant les Jeux olympiques de Paris recevront une indemnité de « 100 euros » et « deux places » offertes pour assister à des « épreuves olympiques », a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, jeudi 26 octobre. A l’occasion des Jeux olympiques de Paris, plus de 2 000 étudiants vont, en effet, devoir être relogés, car leur logement Crous, organisme qui gère notamment les résidences étudiantes, sera réquisitionné pour loger les pompiers, soignants, forces de l’ordre et de la sécurité civile.

Concernant le coût du passage de la Flamme olympique, il est de 180 000 euros pour la collectivité locale concernée. Ce chiffre a entraîné un certain nombre de refus : les Vosges, la Meurthe-et-Moselle, l’Indre-et-Loire, le Lot-et-Garonne, la Creuse, la Haute-Loire et la Haute-Vienne, la Loire-Atlantique, les Côtes-d’Armor et l’Orne n’en veulent pas à cause du chèque demandé par les organisateurs.

Enfin, le ticket de métro double (passant à 4€ le ticket pendant les Jeux), et le PassNavigo à 70€, la promesse initiale étant celle de la gratuité des transports en commun pendant les JO, essentiellement au nom de l’écologie.

Toujours pour illustrer le caractère socialement inclusif des JO, certains n’hésitent pas à parler de nettoyage social  à l’approche des JO : intensification du harcèlement policier contre les SDF et migrants entre les stations de métro La Chapelle et République avec des pratiques brutales de destructions d’habitats précaires ou de gazages pour les rendre inutilisables. Par ailleurs, la préfecture de Paris a annoncé que certaines « zones rouges » autour des sites olympiques ne seraient pas accessibles à la circulation des personnes sans-abri pendant les JO – le parc de La Villette en fait partie où se réfugient des personnes sans abri.

Plus de 3000 places d’hôtel sociaux ont fermés au cours de l’année en prévision de l’accueil des touristes pendant les JO. En avril dernier, le squat Unibéton, où vivaient 500 personnes sur l’Île-Saint-Denis a été détruit pour devenir un lieu de construction du village olympique. Deux autres squats de sans-papiers ont été expulsés cet été.

Pour héberger celles et ceux qui sont expulsés des campements ou des squats, une dizaine de centres d’accueil temporaires ont été ouverts dans plusieurs régions françaises depuis le mois d’avril 2023. Les migrants sont envoyés trois semaines en région pour que leur situation soit évaluée. S’ils ne répondent pas aux critères de demandes d’asile, ils retournent à la rue. Jusqu’ici, 1 600 migrants ont été évacués de Paris vers d’autres régions, selon le ministère du logement, par le biais des « Sas d’accueil régionaux ». En province, les migrants, trop pauvres, trop colorés, seront moins visibles et agaceront moins l’œil du touriste énamouré d’exploits olympiques.

La sécurité

Concernant la sécurité, nous avons déjà donné les éléments de la loi olympiques n°2 qui est une loi de sécurité globale prévoyant le développement de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) par l’installation de cette quincaillerie à de nombreux endroits ainsi que leur embarquement possible sur drones, eux-mêmes par ailleurs généralisés pour la surveillance d’événements publics depuis peu. Nous avons déjà indiqué en quoi la VSA est un pas de plus de la surveillance de l’espace public, des comportements individuels et collectifs et qu’elle préfigure la reconnaissance faciale. Le déploiement « à titre expérimental » de cette technologie ne trompe par ailleurs que celles et ceux qui veulent l’être.Voir nos camarades de La Quadrature du Net

Par ailleurs, l’AFP a confirmé de 23 octobre 2023 la militarisation de l’espace public, apanage de toutes les éditions JO, par l’annonce du gouverneur militaire de Paris de 15000 militaires pour l’évènement.

Quelque 5.000 d’entre eux seront logés sous des tentes en plein Paris, sur la pelouse de Reuilly, pendant la durée des Jeux olympiques.

Ces nombres annoncés ne tiennent pas compte d’une éventuelle défaillance du côté de la sécurité privée, un secteur d’activité dont les difficultés font craindre au Comité d’organisation (Cojo) et à l’État de ne pas pouvoir réunir assez d’agents privés. Pour la seule sécurisation des sites de compétition, qui relève de la responsabilité du Cojo, il faut entre 17.000 et 22.000 agents de sécurité.

Dans une lettre écrite par le préfet d’Île-de-France au ministre des Transports en décembre 2023, celui-ci écrit : « À certains endroits, le plan de transport ne permet d’acheminer les spectateurs que si tous les autres voyageurs ou presque étaient dissuadés de prendre le métro, le RER ou le bus ».

D’ores et déjà, certaines entreprises envisagent la fermeture et le chômage technique pour la période des JO, car il sera quasiment impossible d’accéder à certaines zones de la capitale. Quant au Gouvernement, il encourage tous les Franciliens à reprendre le chemin du télétravail ou des vacances.

À chaque édition des JO on constate un gaspillage d’argent public accompagné de mensonges  visant à masquer la politique du fait accompli, un mépris social éhonté allant de pair avec un recul des libertés publiques et d’atteintes graves aux droits fondamentaux, un nettoyage social marquant un pas de plus dans la guerre que mènent au long cours les pouvoirs publics contre les migrants et les plus pauvres. L’édition des JO 2024 à Paris confirme que, pas plus que dans aucun autre domaine, il n’y a pas d’exception française.

Source saccage2024

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antiracisme Violences policières

Pour en finir avec les violences policières et pour la défense des libertés publiques

L’affaire Geneviève Legay est une occasion rare, judiciaire et médiatique, de faire non seulement le procès symbolique des violences policières, mais aussi de pointer les défaillances de l’État et la responsabilité du gouvernement en matière de maintien de l’ordre.

Telle une caisse de résonance, le meeting organisé à l’occasion du procès du commissaire Souchi vise à mettre la lumière sur la doctrine du maintien de l’ordre française décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Pendant les mobilisations retraites, antibassines ou bien encore suite au meurtre de Nahel, les alertes concernant les violences policières et les libertés d’expression et de manifestation de l’ONU (1), du Conseil de l’Europe et même de la Maison Blanche (2) imposent de poser la question largement. Au-delà du péril sérieux que font peser les violences policières et les atteintes aux libertés publiques sur la démocratie, c’est de l’intégrité physique, du sort et de la vie des gens dont il est question.

La politique répressive de l’État s’exprime par le déploiement de techniques et d’opérations de maintien de l’ordre qui intimident, blessent, mutilent, pouvant aller jusqu’à la mort. Si le problème est, de façon inacceptable, ordinaire et pas nouveau dans les quartiers populaires, les zones rurales et périurbaines appauvries et les territoires ultramarins, il s’est étendu de façon spectaculaire aux mouvements de contestation écologique et sociale.

Et cela ne va pas s’améliorer. Le gouvernement garde le cap d’une politique injuste qui creuse les inégalités sociales, exacerbe les discriminations, et qui fait le lit de l’extrême-droite. Une politique imposée par des méthodes autoritaires et une répression féroce dans les quartiers comme dans les manifestations. Cette dérive autoritaire a été rendue possible par un usage abusif et biaisé des lois sécuritaires et de maintien de l’ordre qui se succèdent depuis 2017.

Pour une démocratie véritable, et la capacité pour la population de revendiquer le droit à une vie digne et d’exprimer son opposition et des revendications, nous interpellons les pouvoirs publics sur la nécessité de :

  • abroger la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
  • réformer en profondeur la police, ses techniques d’intervention et son armement ;
  • remplacer l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
  • créer un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et renforcer les moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
  • mettre en place un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux ;
  • assurer le respect des libertés associatives, syndicales, du droit de grève, du droit de manifester et de la liberté d’expression.

Nous nous engageons à poursuivre les dynamiques en cours et à participer ou soutenir les mobilisations et initiatives qui contribueraient à la mise en œuvre de ces revendications, pour en finir avec les violences policières et pour la défense des libertés publiques.

(1) https://www.20minutes.fr/societe/4044829-20230708-violences-policieres-france-epinglee-instances-internationales-recours-
excessif-force
(2) https://www.nouvelobs.com/societe/20230330.OBS71567/violence-policiere-la-maison-blanche-soutient-le-droit-de-
manifester-pacifiquement-en-france-comme-partout-ailleurs.html

Signataires

Arnaud, blessé grave pendant une manifestation contre la réforme des retraites

Association des Familles de victimes de crimes sécuritaires

Association France des Banlieues

Attac France

Confédération générale du travail (CGT)

Collectif du 21 Octobre

Comité vérité et justice pour Lamine Dieng

Ensemble !

Samia El Khalfaoui, tante de Souheil El Khalfaoui (décédé le 4 août 2021)

Fati Chouviat, mère de Cédric Chouviat (décédé le 5 janvier 2020)

Flagrant Déni

La France Insoumise (LFI)

Les Écologistes

Fédération syndicale unitaire (FSU)

Ligue des Droits de l’Homme (LDH)

Mutilé·e·s pour l’Exemple

Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

Anne-Sophie Simpere, experte justice-police et intervenante au procès de Rabah Souchi

Solidaires

Soulèvements de la Terre Lyon

Street medics de Lyon

Syndicat des avocats de France (SAF)

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Éducation Répression Violences policières

Non aux interventions policières dans les établissements scolaires ! CGT-FO-SUD éducation

Le 26 septembre, deux jeunes lycéens de 16 et 17 ans, soupçonnés de harcèlement, ont été interpelés par des policiers en civil, dans le bureau du proviseur du lycée de Rosa Parks à La Roche-sur-Yon. Cette arrestation faisait suite à l’interpellation d’un collégien, arrêté et menotté dans sa classe une semaine plus tôt, dans un établissement du Val de Marne.

Sans nier la gravité des phénomènes de harcèlement dans les établissements scolaires, et la nécessité d’y remédier, cette succession soudaine, en quelques jours, d’arrestations d’élèves mineurs, dans leurs établissements, ne peut que susciter les plus grandes inquiétudes.

En effet, une telle manière d’agir, obéissant aux exigences de la communication ministérielle, ne résout pas les problèmes de fond. Une politique répressive visant à stigmatiser et culpabiliser n’est pas la réponse adaptée. Il faut que le problème soit traité à la racine en s’attaquant aux causes structurelles de ces violences. Cela passe par l’éducation et la mise en place de vrais programmes de sensibilisation et de la prévention

Le plan du ministre pour lutter contre le harcèlement scolaire, présenté le 27 septembre, ne répond ni aux besoins des élèves, ni aux revendications des personnels qui demandent la création urgente des postes d’infirmières, de médecins scolaires, de Psy-EN, de CPE, d’AED, d’assistantes sociales, et bien entendu de professeurs dont la rentrée a révélé le manque criant dans les établissements.

Au prétexte de les protéger, l’envoi de la police dans les collèges et lycées ne peut que terroriser les jeunes, en faisant peser sur eux la menace permanente d’être interpellés partout, y compris dans leur établissement scolaire, qui ne serait plus une enceinte protégée.

A cette recrudescence d’interventions policières s’ajoute la volonté gouvernementale de rendre obligatoire le Service National Universel à l’École, mettant les élèves à disposition de l’armée.

En tant qu’organisations syndicales de l’enseignement, nous ne pouvons l’accepter. C’est pourquoi nous demandons que cessent les arrestations d’élèves dans les établissements scolaires et que soient créés de toute urgence les postes nécessaires pour rétablir les conditions permettant aux personnels d’exercer leurs missions conformément à leurs statuts, et garantir aux élèves leur droit égal d’accès à l’instruction.

Les écoles, collèges et lycées doivent rester des lieux d’étude !

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Écologie Violences policières

Solidarité avec Serge, blessé à la manifestation antibassines à Sainte-Soline

Campagne de soutien impulsée par Jean-Marc Rochette, auteur de BD (Le Transperceneige), destinée à récolter des fonds pour Serge, un militant révolutionnaire blessé gravement à Sainte-Soline, le 25 mars 2023, qui n’est toujours pas sorti d’affaire.

Il s’agit d’une jolie affiche qu’il a réalisée, avec une explication de la démarche.
Pour commander l’affiche, vous pouvez écrire à : richardcheese@riseup.net

Affiche 35x50cm

Papier woodstock betulla 260gr

Prix libre (l’entièreté des bénéfices sera reversée à la caisse de solidarité mise en place par les camarades de Serge) frais de port : 6 euros

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Écologie Répression Violences policières

Communiqué des camarades du S

Communiqués des camarades du S

Communiqué n°6 : un bilan d’étape de la situation du S

Serge a été grièvement blessé le 25 mars 2023 à Sainte Soline. Six mois après les faits, voici où nous en sommes. Passé le soulagement après le temps de l’incertitude du réveil, de nouveaux champs d’incertitudes sont apparus, sur ce que notre camarade allait pouvoir récupérer, comment, en combien de temps etc. Nous avons eu la joie de le retrouver, lui et ses souvenirs, ses convictions et sa détermination.  Pourtant, chaque jour, l’étendue des dommages s‘est révélée à petits bruits. Le choc cérébral, qui a a entrainé le retrait d’une partie de sa boîte crânienne pour maîtriser un œdème qui lui aurait été fatal, a laissé des traces importantes. Le traumatisme crânien a causé une paralysie faciale et des difficultés de mobilité des membres, des troubles importants de la vision qui fragilisent sa capacité à se déplacer seul sans risquer l’accident, des difficultés de concentration et une fatigue chronique. La grenade qui l’a percuté a détruit une oreille interne, mettant à mal son équilibre et provoquant une surdité définitive de l’oreille impactée ainsi qu’une baisse de vision. Nous ne sommes pas en mesure de dresser un constat définitif. Il a fait des progrès notables grâce à la rééducation et nous espérons qu’il parviendra à récupérer ce qui n’est pas définitivement perdu. Il a récemment subi une opération visant à reconstituer sa boite crânienne (pose d’une prothèse appelée volet), une opération cruciale pour estomper tout risque de dommage cérébral supplémentaire. Malheureusement, cette opération a échoué.  En effet, après un mois d’infection, de fièvre, de galères de cicatrisation, d’antibiotiques, d’entraves dûes à des cathéters et d’ennui, le volet a dû lui être retiré. Il est aujourd’hui encore gardé sous surveillance et nous espérons qu’il pourra sortir rapidement pour reprendre le travail de rééducation. Il devra subir à nouveau cette opération chirurgicale dans quelques mois, sans garantie de réussite.  En définitive, depuis sa sortie du coma, Serge n’aura connu que 3 semaines hors de l’institution hospitalière. Nous y avons donc passé suffisamment de temps pour constater à quel point ici comme ailleur le capitalisme poursuit son écrasement en quête de marge financière et les patients comme les travailleuses et travailleurs du soin en sont la variable d’ajustement. Malgré la bienveillance du personnel hospitalier, l’hospitalisation reste une situation d’enfermement, avec son lot de dépossession, d’entrave et d’isolement, qui s’ajoute au traumatisme de la blessure initiale.

Y faire face n’est pas toujours facile et le soutien est une ressource primordiale. Nous tenons à remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées et se mobilisent encore : concerts de soutien, visites quotidiennes à l’hôpital, compils de soutien, tags, banderoles, actions, les logements prêtés, les affiches, les collectes de thunes, les dons, qui permettent notamment d‘assumer sereinement les frais médicaux (hospitalisation, prothèses auditives) et les aménagements nécessaires à la vie quotidienne, mais aussi d‘amortir l’impact financier pour Serge et ses proches. 

Merci aussi à toutes celles et ceux qui, 2 fois par jour depuis 5 mois, préparent des repas pour Serge et lui apportent à l’hosto. Merci à ceux qui l’ont accompagné marcher, à tous ceux qui ont été présents pour le soutien moral. Merci à ses collègues, qui lui envoient quotidiennement des photos, lui rappelant une partie de sa vie d’avant. Merci pour les messages de soutien, les chansons, les vidéos, qui donnent de la force.  Cette solidarité est exemplaire. Nous avons conscience d’être bien lotis, comparés à toutes celles et ceux qui subissent seuls la répression , à l’ombre des chaumières, sans force collective pour contrecarrer toutes les misères qu’elle charrie. Parce que nous pensons qu’il est primordial de prendre collectivement en charge la répression qui s’abat sur les mouvements révolutionnaires, nous proposerons bientôt un retour sur notre expérience propre autour de la blessure de Serge. Nous y présenterons les différentes questions logistiques et politiques auxquelles nous avons été confrontés et comment nous avons su ou non y répondre. Ce bilan n’est qu’un bilan d’étape, dans la mesure où nous sommes bien loin d’en avoir fini et où aucun retour à la normale ne se pointe à l’horizon. Et ce n’est certainement pas le règlement judiciaire de l’affaire, quelle que soit l’issue de la plainte qui vise l’action de l’Etat à Sainte Soline, qui y mettra un terme.


Depuis que l’Etat existe, sa police mate, fracasse, tue, en un mot terrorise. Un seuil a probablement été franchi en France au moment où les blindés des forces spéciales ont tenté de prendre le contrôle de la rue sans hésiter à tirer sur la foule au petit malheur la chance pour éteindre la révolte déclenchée par le meurtre de Nahel. Ainsi, depuis les émeutes de 2005, combien d’yeux crevés, de membres fracassés, de cas de surdité, d’assassinats plus ou moins légaux, de viols, de vies réduites en miettes au nom du maintien – coûte que coûte – d’un monde d’exploitation ? Combien de séquelles et d’années de rééducation reste-t-il une fois que les médias ont fait leurs choux gras ?


La solidarité doit se poursuivre pour que les blessés et enfermés de nos luttes se relèvent de la meilleure des manières et pour que nos morts ne se soient pas fait tuer pour rien. Les capitalistes n’ont qu’un objectif : faire du fric en nous abîmant, en nous detruisant et en détruisant tout ce qui est viable sur le globe. Plus que jamais, la lutte des prolétaires du monde entier est vitale pour trouver le chemin de ce foutu monde meilleur. 

Les camarades du S

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Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es Violences policières

Samedi 23 septembre marche unitaire “Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques”

Appel à la marche unitaire du 23 septembre

Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d’urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

La politique répressive de l’Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l’Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé.es, victimes des violences policières.

Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

– Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux

Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !

Organisations signataires au 1er septembre :

  • Collectifs/comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières :

Coordination pour la Défense des habitants des Quartiers Populaires, Coordination nationale contre les violences policières, Coordination nationale “Marche 40 ans”, Collectif du 5 novembre, Collectif Vérité et justice pour Adama, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Comité Vérité et Justice pour Mahamadou, Comité Justice pour Othmane, Collectif Justice et Vérité pour Yanis, Comité Justice pour Alassane, Collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis, Comité vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Mémoire en marche Marseille, le Mouvement des mères isolées, les Marmoulins de Ménil.

  • Organisations syndicales :

CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, SAF, FSE, FIDL, MNL, UNEF, Union étudiante, la Voix lycéenne, Syndicat des quartiers populaires de Marseille.

  • Associations et autres collectifs :

l’ACORT, Alternatiba, ANV-COP21, APEL-Egalité, ATMF, Attac France, Les Amis de la Terre France, Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF), CAD, Coudes à Coudes, Dernière Rénovation, Droit Au Logement (DAL), Les Effrontées, FASTI , Fédération nationale de la LIbre Pensée, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti, Mouvement Utopia, la Relève Féministe, La Révolution est en marche, Marche des Solidarités, Memorial 98, Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), UJFP, Association Stop Aux Violences d’État, XR Extinction Rebellion France, Alternatiba Paris, Association de veille écologique et citoyenne (Nantes), Association Intergénérationelle de la Rabière (AIR-37), Association Naya (37), Association Nouveaux Souffle pour l’Insertion Sociale et Professionnelle (ANSIP-37), ODED 32, Pas peu fièr-es, Le GRAIN, Réseau Hospitalité

  • Organisations politiques :

EELV , ENSEMBLE , LFI , FUIQP, GDS, La Gauche Ecosocialiste, Génération.s, NPA, Nouvelle Donne, PCOF, PEPS, PG, Place publique, POI, Rejoignons nous, REV, UCL, Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT-37)

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Répression Violences policières

communiqué unitaire : libération des militants et suite du 8 juillet

En ce jour du 8 juillet et comme annoncé par Assa Traoré et le comité Vérité et Justice pour Adama, nous avons été plusieurs milliers à nous retrouver sur la place de la République à Paris. Assa s’est exprimée, a appelé à la liberté d’expression politique et au droit de rendre hommage à Adama et à tous nos morts tués dans les mains de la police et gendarmerie.

Nous, collectifs contre les violences policières, syndicats, associations, élu·es et citoyens citoyennes avons exprimé notre soutien au collectif Adama et affirmé le droit à la liberté d’expression. Nous avons en toute quiétude marché avec des slogans pendant une heure jusqu’à Gare de l’Est et appelé à la dispersion dans le calme.

Et pourtant la police a arrêté 2 membres du Comité Vérité et justice pour Adama dont un frère de Adama et Assa Traoré et un militant des quartiers populaires de longue date.

Nous exigeons leur libération sans condition ni poursuite car ce serait une provocation supplémentaire. Nous condamnons aussi la plainte déposée par la préfecture de police de Paris contre Assa Traoré. Nous exigeons la levée des poursuites contre la personne d’Assa Traoré et contre toutes les personnes ayant participé à ce rassemblement. Nous rappelons que cet appel à mobilisation a été porté très largement par les organisations syndicales, associatives et politiques.
Dès lors, la responsabilité incombe à toutes et tous. Nous ne laisserons pas faire.

Et d’ores et déjà, la coordination nationale contre les violences policières appelle à une mobilisation large ce samedi 15 juillet à 15h Place République.
Nous exigeons la libération de ces militants !
14h dimanche 9 juillet 2023
Mobilisons-nous massivement 61, rue Jean-Jacques Rousseau Paris 1er

Signataires
Syndicats : CGT, Fédération Syndicale Étudiante (FSE), FSU, Syndicat des avocats de Frances (SAF) Solidaires, UNEF, l’union étudiante
Associations : Attac France, Collectif Enfants Lallia, Coudes à Coudes, DAL, Dernière Rénovation, Fondation copernic, Fédération nationale de la
Libre Pensée, Fasti, Femmes Egalite, Fuiqp, Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrées), Memorial 98, Planning familial,
Observatoire national de l’extrême-droite, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes-RAAR
Collectifs : Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre collectif, Comité justice et vérité pour Mahamadou, Collective des mères isolées, Collectif
National pour les Droits des Femmes, Comité Ali Ziri, Comité Lumière pour Sabri, Coordination des comités pour La Défense des quartiers,
Coordination Nationale Contre les Violences Policières, Le collectif la chapelle debout !, La Révolution est en marche, Le Peuple Uni
Organisations politiques : ENSEMBLE ! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire, Europe Ecologie Les Verts (EELV),
La France insoumise (LFI), Gauche démocratique et sociale , GDS) Gauche Ecosocialiste (GES) Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti
Communiste des Ouvriers de France (PCOF), POI, Révolution permanente, Révolution Écologique pour le Vivant (REV)

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