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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antimilitarisme Éducation Secteur associatif

(Collectif national Non au SNU !) SNU : c’est reparti pour la généralisation !

SNU : c’est reparti pour la généralisation !
Les premiers stages dans le cadre du Service national universel datent de 2019. C’est aussi à ce moment-là que le Collectif national Non au SNU ! a été créé. Au fil de ces cinq années, nous avons entendu maintes annonces de sa généralisation. Et autant de reculs, pour des raisons diverses :
déclarations de posture sans préparation, réserves ou désaccords d’entités censées le prendre ne charge, critiques sur les expériences menées annuellement, et aussi, bien entendu, refus des organisations syndicales des travailleurs et travailleuses directement concernées, refus de la jeunesse
directement concernée et de ses organisations.
Ainsi, il y a moins d’un an, Macron annonçait renoncer à cette généralisation. C’était le résultat des mouvements sociaux alors en cours dans le pays. C’est également dans ce contexte que le refus du SNU s’est considérablement élargi et manifesté à l’encontre de la caravane de propagande organisée au printemps 2023 par le gouvernement.
Aujourd’hui, le rapport de force n’est plus celui du premier semestre 2023. Les réactionnaires reviennent à la charge. Le 6 janvier, le président de la République a parlé de « généralisation du SNU en [classe de] Seconde » ; le 30 janvier, le Premier ministre le 30 janvier précisait « en 2026 ».


Nous sommes toujours opposé∙es au SNU qui est une opération de soumission de la jeunesse, constitue une remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses, représente des dépenses considérables et est en lien avec un renforcement de la militarisation. Ce sont les fondements du Collectif Non au SNU !
Des organisations syndicales de l’Education nationale expliquent que la généralisation du SNU représente au moins 50 000 postes d’enseignant∙es et un million d’heures de cours perdues


Le SNU s’inscrit dans un projet réactionnaire global

L’infâme loi dite « sur l’immigration », les violences policières, le productivisme qui détruit l’environnement, la volonté d’imposer l’uniforme à l’école, les appels incessants aux « réarmements »,
entrent dans ce cadre. Sans doute faut-il une riposte unitaire pour imposer d’autres choix : le collectif Non au SNU ! est disponible pour cela.

Article en intégralité

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antimilitarisme International

Non à la coopération militaire avec Israël

Le 16 octobre dernier, Workers in Palestine, une coalition de plus de 30 syndicats palestiniens, appelait à mettre fin à toute complicité militaire avec Israël, dans un appel ayant donné naissance à la coalition internationale “Stop Arming Israel”.

Alors que cet appel avait été publié sur notre site et sur celui du Réseau syndical international de solidarité et de lutte, et alors que SUD Industrie appelait déjà en novembre dernier de stopper les ventes d’armes à des pays qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité(1), aujourd’hui l’Union syndicale Solidaires joint sa voix pour appeler à un embargo total sur les armes pour et en provenance d’Israël dont le gouvernement bombarde et détruit depuis plus de 3 mois la bande de Gaza, et martyrise sa population. 

Malgré ces bombardements intenses, des violations quotidiennes du droit international, les très grandes difficultés pour la population civile de boire, de se nourrir, de se soigner, d’accéder à l’électricité ou au carburant, Israël continue de bénéficier d’un soutien indéfectible des États-Unis et de la majorité des États européens. 

De plus, l’État israélien ne fabrique ni ne possède un nombre de munitions suffisant, et ne peut mener cette guerre féroce que grâce à des livraisons massives et continues, principalement de la part des États-Unis, mais aussi d’Allemagne, de Grande Bretagne, d’Italie et, dans une moindre mesure, de France.

De 2013 à 2022, des entreprises françaises, dont Thalès et Safran, ont vendu pour plus de 200 millions d’euros d’armement à Israël. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives collabore avec Israël en matière de recherche nucléaire. Plusieurs programmes de recherche impliquent des collaborations entre laboratoires français et entreprises militaires israéliennes. Une plainte a également été déposée contre l’entreprise française Exxelia, soupçonnée d’avoir fabriqué un composant électronique d’un missile ayant tué des enfants à Gaza en 2014.

Les syndicats palestiniens nous appellent à mettre fin à toute forme de complicité avec ces crimes israéliens, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire. Guidés par les valeurs du mouvement syndical que nous représentons, et alors que 27 syndicats de 13 pays l’ont relayé, l’Union syndicale Solidaires se joint à cet appel :

– Nous refusons, et nous appelons les syndicats des secteurs concernés à mener des campagnes pour refuser de fabriquer ou de transporter des armes destinées à Israël.

– Nous appelons les syndicats des secteurs concernés à adopter des motions à cet effet. 

– Nous appelons l’ensemble des syndicats à dénoncer les entreprises complices du génocide en cours en Palestine, et à s’intégrer dans cette campagne internationale contre la coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons le gouvernement français à mettre fin à toute coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons à dénoncer toute recherche militaire, publique ou privée, en lien avec Israël. 

Nous appelons au renforcement de la solidarité active et des mobilisations qui ont déjà permis d’interrompre des usines d’armement ou des livraisons au Canada, en Grande Bretagne, aux États-Unis, au Japon, en Italie, en Australie, en Espagne, au Danemark et aux Pays Bas. En France des actions ont eu lieu devant le salon Milipol, au port de Marseille, et devant les entreprises Thalès, Safran et Exxelia.

Il est temps de mettre un terme à la spirale de la violence, dont la condition essentielle est la fin du colonialisme et de l’apartheid auxquels les Palestiniens sont confrontés depuis des décennies. 

Nous sommes convaincus, avec les syndicats palestiniens, que la lutte pour la justice et la libération de la Palestine n’est pas seulement une lutte régionale, mais que c’est un levier pour la libération de tous les peuples dépossédés et exploités du monde. 

(1) https://sudindustrie.org/wp-content/uploads/2023/11/Communique-secteur-armement-SUD-Industrie.pdf

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antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Campagne unitaire contre le SNU – Que signifie cette obsession du réarmement ?


Ce début d’année 2024 est marqué par les déclarations du président de la République et de plusieurs ministres sur la nécessité d’un « réarmement civique et moral » de la jeunesse.

Que les membres du gouvernement donnent des leçons de morale pourrait prêter à sourire !
Mais ce qui pointe derrière ce « réarmement civique » est autrement plus sérieux : « Le sens du devoir, il n’est pas inné, il s’apprend, il se développe, il s’entretient. Et oui, le Service national universel permet cela. Nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun, peu importe d’où l’on vient, où on habite, qui l’on est. » (Prisca Thévenot, alors Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et au SNU ; aujourd’hui porte-parole du gouvernement).

C’est toujours le même roman : riche ou pauvre, exploiteur ou exploité∙e, policier armé ou jeune discriminé, résident∙e d’un quartier privilégié ou habitant∙e d’une banlieue à l’abandon, chômeuse sans droit ou rentier, etc., nous aurions « un destin commun », les mêmes intérêts à défendre…

Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique réactionnaire et le SNU qui la sert

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antimilitarisme Industrie

Communiqué du secteur Armement de SUD INDUSTRIE

Répression partout, massacres à Gaza ou ailleurs !
Les actionnaires charognards de l’industrie de l’armement avec l’aval des gouvernements font du profit sur les cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants !
Par exemple, la filiale Thales-UK du groupe français Thales participe à la construction des drones Hermes 900 et 450 que l’armée israélienne utilise au large de Gaza en Palestine en
commettant des crimes de guerre pour faire fuir la population (l’une des raisons du déclenchement maintenant de ce nettoyage ethnique c’est que Netanyahou convoite le champ de gaz Marine en face de Gaza). Cette implication d’actionnaires français dans les crimes commis par l’armée israélienne ne date pas d’aujourd’hui. Rappelons qu’historiquement, l’aviation militaire (Dassault) et la centrale nucléaire (utilisée à des fins militaires)
israéliennes ont été montées par la France, qui comptait se servir d’Israël pour soutenir sa propre politique coloniale (par exemple : l’envoi de tirailleurs israéliens pendant l’invasion franco-britannique ratée de l’Egypte en 1956 pour le contrôle du canal de Suez).


Être salarié-e dans le domaine de l’armement, c’est bien souvent se mettre des œillères sur l’utilisation concrète des armes que nous participons à produire. Cette attitude qu’on peut avoir à ne pas vouloir voir la réalité en face pour s’éviter toute mauvaise conscience. “Ce sont des armes de défense et non d’attaque”. “Elle ne seront pas utilisées mais seulement là pour dissuader” ou enfin “si ce n’est pas nous, quelqu’un d’autre les produira”. Et bien évidemment nos entreprises font tout pour nous laisser dans cette bulle hypocrite.
Mais l’actualité projette continuellement une lumière crue sur leur utilisation réelle, on voit alors l’impact de notre travail sur les femmes et les hommes : ces armes mutilent, tuent ou aident à le faire, et nous y avons participé. Que ce soit à Gaza, en Ukraine, en Afrique, au Yemen ou ailleurs, ces armes gagneront le beau label “éprouvé en situations réelles de combat” qui permettra de rajouter des arguments de vente sur leurs brochures commerciales, sans rappeler que cela s’est fait au prix de nombreuses vies ou mutilations humaines.
Ainsi par exemple, SHERPA et deux autres ONG ont porté plainte pour “éventuelle complicité dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés au Yémen” contre MBDA, Dassault Aviation et THALES au sujet de leurs ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis. Les actionnaires charognards de ces entreprises sont donc loin d’en être à leur premier méfait.


Des véhicules blindés MIDS et Sherpa ARQUUS ont servi à la répression sanglante en Egypte.
C’est ce genre de choses que l’on nous présente comme de la “Défense nationale”! En France, THALES et ses partenaires (dont IER) développent la technologie d’intelligence artificielle et
de reconnaissance faciale à des fins de répression et pour empêcher la liberté de circulation.
De plus, les armes des forces de l’ordre ont servi à éborgner et tuer (Rémi Fraisse, tué par un gendarme à Sivens, Zineb Redouane, octogénaire tuée à sa fenêtre par une grenade
lacrymogène pendant le mouvement des Gilets Jaunes à Marseille, Nahel, tué par un policier à Nanterre) pour réprimer les mouvements sociaux et les quartiers ouvriers ! Rappelons aussi
que l’armée française a fait elle-même bien pire que l’armée israélienne à Gaza (encadrement du génocide au Rwanda en 1994 par exemple, plus de 800 000 morts en 3 mois).
En tant que salarié-e-s des entreprises d’armement, nous subissons pour le moment les choix des patrons et de leurs actionnaires. Nous subissons leurs décisions de produire des armes alors que nos métiers et l’outil industriel pourraient être reconvertis pour une finalité bénéfique, utile, ou tout du moins non mortifère. Nous subissons leurs décisions de vendre toujours plus d’armes, toujours plus destructrices, et à destination de n’importe quel pays, tout cela avec le blanc-seing du gouvernement, premier VRP de l’armement qui accorde
l’autorisation d’exportation. Nous en avons assez d’être contraint-e-s à la complicité de crimes pour pouvoir manger à notre faim ! Nous devons prendre conscience que le résultat de l’esprit
d’entreprise est mortifère en général (plus de 3 morts par jour au travail en France), et plus encore dans l’armement, que les salarié-e-s de l’armement ou d’ailleurs ont tout intérêt à se
battre pour que la donne change !


Non aux ventes d’armes à des pays qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité !
Condamnation lourde des profiteurs de guerre !
Taxation à 100% des profits de l’armement !
Dans l’armement comme ailleurs, préparons-nous à nous donner le pouvoir de décider de ce que l’on produit !

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antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Ni à l’école ni hors l’école ! Pour l’abandon du SNU !

Mardi 19 septembre, Prisca Thévenot, secrétaire d’État à la jeunesse, a avancé à nouveau la volonté du gouvernement de procéder à la généralisation et à l’obligation du Service National Universel (SNU). Cette position fait suite à une série d’atermoiements du gouvernement sur les modalités d’application du SNU.

Les propos de la secrétaire d’État à la jeunesse sont restés très vagues, manifestant l’embarras du gouvernement face à un dispositif qui soulève une importante contestation et qui ne trouve pas de volontaires. Les interventions d’Olivier Véran n’ont pas levé le flou, le porte-parole du gouvernement se contentant, à l’issue du conseil des ministres, de rappeler l’attachement du gouvernement au SNU qu’il considère « comme un moment important dans la vie d’un jeune ».

Ce que Prisca Thévenot présente comme une « montée en puissance » relève pour SUD éducation d’une nouvelle tentative pour imposer le SNU de manière contraignante, pour contourner l’opposition et le désintérêt que suscite ce dispositif, véritable entreprise de militarisation et d’enrôlement de la jeunesse.

Les jeunes et les personnels qui les accompagnent ont très bien saisi les objectifs du SNU, il n’est pas besoin de nous l’expliquer comme prétend le faire la Secrétaire d’État à la jeunesse. L’opposition à laquelle se heurte le SNU traduit le refus de la jeunesse d’être embrigadée, son rejet d’un dispositif qui connaît de nombreuses dérives depuis sa mise en place et qui ne répond nullement à ses besoins ni à ses attentes.

A l’issue du conseil des ministres du mercredi 20 septembre, Olivier Véran affirmait le souhait du gouvernement d’explorer « les voies et les moyens pour que le SNU puisse profiter à l’ensemble des générations concernées ». Pour SUD éducation, la meilleure façon d’atteindre cet objectif c’est d’abroger le SNU, de mettre les moyens que coûte ce dispositif dispendieux au service d’une politique éducative ambitieuse et émancipatrice.

SUD éducation exige l’abandon total du SNU que ce soit dans l’école ou hors l’école.

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antimilitarisme Éducation

Déclaration commune d’organisations membres des Collectifs « Non au SNU » et « « Jeunesses Citoyenneté Émancipation »

Nous avons décidé de rendre publique notre opposition conjointe à la mise en œuvre et à la montée en charge du Service National Universel décidé par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Ainsi, nous sommes unis par notre volonté :

– De refuser la militarisation de la jeunesse, par les levées et les saluts au drapeau, l’uniforme, les chants martiaux, les exercices physiques pour les « casser et discipliner », pour leur apprendre à obéir, ainsi que la place prise par les actuels ou anciens membres de l’armée dans l’encadrement.

– De refuser un des buts affichés du SNU présenté dans le rapport « Jeunesse et citoyenneté : une culture à réinventer » du Sénat : « dans une logique de contribution à l’esprit de défense, d’informer les jeunes des perspectives de carrière dans les armées et la gendarmerie, et des besoins des forces de réserves, la professionnalisation imposant un effort particulier pour susciter des vocations ». En clair, un réservoir de recrutement pour l’Armée.

– De dénoncer les pratiques de certains encadrements en l’absence de professionnels qui aient une vraie formation d’encadrement des jeunes. La presse s’est déjà fait l’écho à plusieurs reprises de violences et comportements inappropriés et maltraitants. Nous ne les identifions pas comme de simples dérives individuelles, et estimons que le projet et le cadre du SNU les favorisent. Ces pratiques nous alertent d’autant plus que les SDJES et les DRAJES sont chargées de l’organisation du SNU, mais aussi de son contrôle. Un mélange des genres inquiétant qui ne permet pas de traiter avec indépendance et sérieux les problèmes qui sont et qui pourraient survenir sur les séjours.

– De mettre en lumière un autre rapport du même Sénat relatif au coût exorbitant du SNU dans un contexte où l’école publique comme le secteur de l’éducation populaire manquent de moyens, et son impossibilité pratique de trouver une réalisation concrète. Nous revendiquons que les sommes importantes dévolues pour le SNU soient consacrées à l’Éducation nationale, à la Jeunesse et aux Sports et à de réelles politiques jeunesses ambitieuses, elles y seront ainsi plus utiles et mieux employées.

– De repousser la politique argumentative du Gouvernement insinuant que la jeunesse pourrait être achetée pour participer au SNU par des avantages matériels comme le permis de conduire, l’accès aux concours de la Fonction publique, l’obtention du BAFA, des facilités pour Parcours-Sup, etc. Ces propositions sont la marque d’un certain mépris envers la jeunesse et remettent profondément en cause le principe d’égalité des droits des jeunes.

– De rejeter la politique d’instrumentalisation budgétaire intentée au secteur de l’animation par Mme Sarah El Haïry afin de faire accepter le SNU. Cette tentative et la considération des organisations du secteur comme de vulgaires prestataires de service par la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel témoignent d’un double discours autour de la construction des politiques de jeunesse.

– D’exiger la non-obligation pour les jeunes d’aller au SNU si celui-ci devait perdurer sous sa forme actuelle, ce que nous contestons. Cette obligation entraînerait inévitablement la revendication de l’obtention d’un statut d’objection de conscience. Si les jeunes s’engagent dans une « action civique », cela ne peut leur être imposé : cela doit être uniquement sur la base du volontariat. Tout devoir imposé est une servitude et de surcroît, contre-productif. D’ailleurs, on observe déjà ce refus du SNU : chaque année depuis 2019, les objectifs gouvernementaux, pourtant « mesurés » sont très loin d’être atteints.

– De souligner, a contrario, l’importance que nous attachons à des politiques publiques qui viennent soutenir et favoriser l’émancipation des jeunes, la lutte contre leur précarité aggravée, la construction de leur esprit critique, et leurs capacités d’engagement volontaire.

En conséquence, les deux Collectifs « Non au SNU » et « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » demandent l’abandon et l’abrogation du Service National Universel.

Paris, le 5 juin 2023

PRÉCISIONS : Le Collectif « Non au SNU » est opposé à toute forme de « service de la jeunesse, militaire ou civil, car il refuse par principe toute forme d’embrigadement de la jeunesse. Le Collectif « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » propose une action de substitution au SNU, conforme aux intérêts et aux besoins de la jeunesse. Il s’emploie à construire une alternative au SNU et non un SNU alternatif. Les deux Collectifs sont unis par leur refus du SNU concocté par le gouvernement.

Membres du collectif « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » : Fédération nationale de la Libre Pensée, Ligue des Droits de l’Homme, Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne, Forum français de la jeunesse, Union Nationale des Etudiants de France.

Membres du collectif « Non au SNU » : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, La Voix Lycéenne, Union Etudiante, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Unjourlapaix, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Union Communiste Libertaire, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif, Toustes en Colo Collectifs locaux unitaires Non au SNU Nantes, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Chambéry, Hérault, Vendée, Marseille, Var, Vosges…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

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Actu Solidaires 78 antimilitarisme

Rassemblement contre le SNU à Versailles Police partout, justice nulle part

Présente au rassemblement contre la caravane du SNU à Versailles ce mercredi 26 avril, notre Union syndicale tient à dénoncer les stratégies de « maintien de l’ordre » qui ont été appliquées pour « protéger » une caravane… déserte.

Dès le début du rassemblement, les policièr·es ont nassé les manifestant·es en deux endroits, les empêchant de se rejoindre et prétextant que des commerçants étaient en train de ranger leur stand pour partir et leur faire de la place. Mensonge !

Une policière prétend même que le rassemblement n’est pas déclaré : nouveau mensonge !

Un petit groupe de manifestants a été fouillé en arrivant sur la place et l’un d’eux, qui filmait, s’est vu faire une clé de bras par la police pour l’en dissuader.

Plus tard, un cordon de policiers va au contact physique des manifestant·es pour les pousser, avec violence (voir sur la vidéo ci-dessous, notamment ce policier qui prend de l’élan pour entrer dans ce qu’il doit croire être une mêlée de rugby : ridicule !).

C’est à ce moment-là qu’une des deux policières à cheval s’est avancée avec son animal au milieu des manifestant·es, créant un mouvement de panique et de colère. Le cheval transformé par la policière en instrument de violence a en effet bousculé des personnes avec sa tête et écrasé des pieds avec ses sabots.

Utiliser la violence contre des manifestant·es pacifiques, dresser des animaux pour le « maintien de l’ordre » : voilà des méthodes bien indignes ! Solidaires s’oppose à l’utilisation d’animaux contre les manifestant·es et plus généralement par les forces de l’ordre.

Par contre, lorsque le rond-point du marché dont les manifestant·es ont été délogé·es sera plus tard occupé par des officiel·les venu·es faire des ronds-de-jambes devant la Secrétaire d’État El Haïry, nul·le n’ira les en déloger…

De plus, à deux reprises au moins, des manifestant·es qui distribuaient des tracts ont été malmené·es, tiré·es et poussé·es dans la nasse par des policièr·es apparemment bien décidé·es à faire monter la tension et ayant reçu l’ordre de ne laisser aucun espace entre eux et les manifestant·es présent·es,.

À la fin du rassemblement, les forces de l’ordre sans doute moins endurantes que les manifestant·es présent·es depuis 3 heures et toujours déterminé·es, ont placé deux camionnettes pour, apparemment, cacher les manifestant·es. Leurs petit·es chef·fes ont bien veillé à ce que deux policiers, tristes pions d’une hiérarchie zélée, soient placés dans les trous entre les deux camionnettes, afin de nous rendre invisibles…

Ridicule mesure pour les manifestant·es parti·es ensuite dans les rues de la ville en chantant et en continuant leur casserolade.

Assurément, Versailles et sa police ne s’attendaient pas à ça ce jour-là.

Comme à Caen et à Nantes, le campement du SNU a été déserté tout au long de la journée. Seul·es quelques jeunes déjà engagé·es et une poignée d’officiel·les se sont présenté·es pour échanger avec une Sarah El Haïry arrivée et repartie 10 minutes plus tard en toute discrétion, par des accès secondaires.

Le bruit et les slogans des manifestant·es en revanche étaient bien distincts en fond sonore : « la jeunesse emmerde le service national ! », « de l’argent pour l’école, pas pour le SNU ! », « de l’argent pour l’hôpital, pas pour le SNU ! ».

Rendez-vous donc à Paris ce dimanche, au parc André Citroën, pour continuer à dire non au SNU !

Vidéo de Clément Lanot Manifestation contre le SNU et casseroles pour Sarah El Haïry (26 avril 2023, Versailles) [4K] – YouTube

Rappels des rendez-vous locaux

Vendredi 28 avril : rassemblement à Poissy, à 19h, contre l’hécatombe invisible.

Samedi 29 avril : rassemblement et manifestation aux Mureaux, rdv 11h au marché de Bécheville

Lundi 1er mai : Rassemblement aux Mureaux, rdv 10h au rond-point de la Vigne Blanche / rassemblement à Mantes, rdv 10h place de l’étape.

Départs collectifs pour la manif parisienne de 14h, départ République.

Union syndicale Solidaires 78

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Actu Solidaires 78 antimilitarisme Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Retraites Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 52

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
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Actu Solidaires 78 antimilitarisme

Mercredi 26 avril – rassemblement contre la caravane SNU à Versailles

C’est pas les retraités, qui nous coutent cher, c’est le SNU, et les militaires

Après l’annulation à Nantes et à Caen de ce barnum militariste, Solidaires 78 appelle avec d’autres organisations à un rassemblement contre la caravane du SNU (Service national universel).

Rendez-vous Place du Marché Notre-Dame à partir de 10 h 45.

Service national universel : ni option, ni généralisation, ni temps scolaires, ni temps extrascolaire ! Stop à l’embrigadement de la jeunesse !

Communiqué d’ASSO-Solidaires, Solidaires Jeunesse et Sports, Sud Santé sociaux, Sud éducation, SunDep- Solidaires et Sud Collectivités Territoriales

Alors que le président de la République devait annoncer en grande pompe mi-janvier la généralisation du Service National Universel (SNU), puis courant février, cette annonce est repoussée et en suspens. En effet, la date précise de sa généralisation de même que les contours exacts ne sont pas encore connus. Malmené par l’immense mobilisation sociale contre la réforme des retraites, le Gouvernement tremble devant une mobilisation massive de la jeunesse qui s’opposerait à la généralisation du SNU !
La Secrétaire d’Etat, chargée de la Jeunesse et du Service national universel, Sarah El Haïry, mène ainsi une “grande consultation”. Faire semblant de demander l’avis de ses concitoyen.nes et des organisations syndicales sur un dispositif dont personne ne veut, y compris les premier.es concerné.es : c’est vu et revu ! Tout parallèle avec le projet de réforme des retraites ne serait que pure coïncidence.

Une délégation de l’Union syndicale Solidaires a été reçue lundi 13 mars et a réitéré l’opposition totale de nos syndicats à ce dispositif coûteux, inutile et dangereux.

Tout le monde déteste le SNU

Si le Gouvernement panique sur la généralisation du SNU c’est qu’il sait, depuis longtemps déjà, que les organisations de jeunesse et lycéennes sont contre ce dispositif d’endoctrinement et de contrôle de la jeunesse. De fait, les jeunes refusent déjà le SNU en ne s’inscrivant pas aux différents séjours de cohésion. En effet, alors qu’une classe d’âge comporte entre 700 et 800 000 personnes, le SNU n’a jamais réussi à attirer plus de 30 000 jeunes (parfois contraint.e.s par leurs parents d’ailleurs) et cela malgré des moyens démesurés de communication !

“De l’argent, il y en a : pour mettre la jeunesse au pas” (ATTAC)

Alors que les associations et les services de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports font face à un manque de financement criant de l’État, le SNU engendrerait un coût annuel exorbitant, estimé entre 2 et 5 milliards par an.
En effet, le 5ème avis du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) sur le SNU adopté le 5 décembre 2022 précise qu’ “en 2021, un peu plus de 61,6 millions € ont été mobilisés pour 14 650 jeunes.”, soit 4200€/ jeune. Le COJ craint par ailleurs des effets de concurrence budgétaire avec d’autres dispositifs et des reports de crédits au détriment du soutien au secteur associatif par exemple.

Un dispositif dangereux

L’obligation de l’organisateur d’un séjour en accueil collectif de mineurs de garantir la sécurité morale et physique des mineurs est inscrite noir sur blanc dans le code de l’action sociale et des familles. Mais quand c’est sous les drapeaux, pour les ors de la République, les jeunes peuvent bien défaillir et être mis·es en danger !
Ainsi, nous sommes en droit de nous inquiéter de la sécurité physique et psychologique des jeunes pendant le séjour de cohésion de 12 jours. Quel encadrement est-il prévu pour ces mineur·es ? Des anciens militaires représenteraient 1/3 des encadrant.es ! Quelle expérience ont-ils de la prise en charge d’un groupe de mineur-es et ce, pendant de longues journées puisque le lever a lieu à 6h30 et l’extinction des feux prévue à 22h30 ? Ainsi, des jeunes volontaires au SNU témoignent de malaises lors d’une cérémonie d’inauguration durant plusieurs heures sous de fortes chaleurs. D’autres rapportent des faits de discriminations, des vexations, punitions corporelles, et même des violences sexistes et sexuelles de la part des encadrant·es.

Qu’en est-il de la sécurité des jeunes et du respect du rythme physiologique ? Qu’en est-il de l’accueil de jeunes LGBTQIA+ et plus largement de toute personne n’entrant pas dans le cadre hétéronormatif ?
Les questions et alertes sont nombreuses. De nombreux cas sont remontés dans la presse lorsqu’ils parviennent à être divulgués et communiqués. Mais combien de faits supplémentaires ont-ils été dissimulés pour préserver la communication gouvernementale ? Combien d’agent.es d’Etat ont-iels été censuré.es dans les retours d’expérience sur le SNU (les fameux RETEX) ? Faudrait-il un drame pour que cela cesse ?

1 pas en avant, 3 pas en arrière, c’est la politique du gouvernement

Le SNU et la communication gouvernementale incarnée par Sarah El Haïry sont marqués par une logique d’endoctrinement et de martellement démagogique s’appuyant sur des concepts vidés de leur sens ou dévoyés tels que « valeurs républicaines », « laïcité ». Cette démarche est loin de répondre aux enjeux de défiance d’une partie toujours plus importante de la population envers les institutions, quand le jeu du gouvernement est de poursuivre dans le même temps la destruction des services publics (hôpitaux, écoles, universités, secteur culturel…).
Pour faire vivre les valeurs d’égalité nous avons de nombreuses propositions qui nous semblent bien plus utiles et efficientes : investissement massif dans les services publics, plan contre les violences sexistes et sexuelles, égalité salariale, arrêt des politiques racistes (loi immigration)…
Non, l’engagement ne peut pas exister sous la contrainte.
Non, le SNU n’est pas digne d’un service public émancipateur et solidaire.
Oui, l’engagement est émancipateur quand il est volontaire et s’inscrit dans des démarches d’éducation populaire et de développement de l’esprit critique. Les associations et fédérations d’éducation populaire sont largement investies sur ces champs !
Oui, la jeunesse s’engage et n’a pas attendu le SNU pour s’organiser et penser un nouveau projet social écologique et libre d’oppression !

Battre en retraite

Ladite consultation entre la Secrétaire d’Etat, Sarah El Haïry, et la délégation de l’Union syndicale Solidaires, de ce lundi 13 mars, a été l’occasion de rappeler le positionnement de Solidaires contre le SNU, ainsi que le besoin pressant pour le gouvernement de savoir écouter un pays qui se soulève et de battre en retraite !

Le Service National Universel Quésako ?

Présenté par le gouvernement comme un « projet d’émancipation de la jeunesse », le SNU s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans. Actuellement proposé sur la base du volontariat, il a vocation à devenir obligatoire. Il s’articule en trois étapes tournées autour de « l’engagement » :
1) un séjour de cohésion de deux semaines
2) une mission d’intérêt général de 84 heures
3) la possibilité d’un engagement volontaire d’au moins 3 mois
Le séjour de cohésion est très marqué militairement, il se déroule en uniforme, les journées sont rythmées (6h30 à 22h30) par des temps très patriotiques (Marseillaise, levée des couleurs).

A ce jour deux hypothèses restent sur la table concernant la généralisation du SNU et le séjour, qui cristallise les oppositions :
1) Déploiement du SNU sur le temps scolaire : séjour de cohésion de deux semaines obligatoire.
Problème : les professeur.es notamment dénoncent depuis des années la dégradation de leurs conditions de travail, et le fait qu’il est de plus en plus difficile pour elles et eux de terminer le programme avec leurs élèves. De plus, ce financement aurait pu bénéficier aux classes découvertes, à l’augmentation des salaires, à la baisse des effectifs dans les classes…
2) Déploiement du SNU sur le temps extrascolaire : séjour de cohésion de deux semaines non obligatoire Problème : les acteurs de la filière animation alertent depuis 2 ans sur le fait qu’il est très difficile de recruter des animateur.ices pour les temps péri et extrascolaires, et ce, en grande partie dû aux contrats précaires (CDD, CEE par exemples) et aux salaires de misère proposés. Selon les structures employeuses (associations, collectivités), il n’est pas possible d’augmenter les salaires sans hausse de financement de l’Etat. Le budget du SNU pourrait donc être utilisé pour une filière en grande difficulté. De plus, l’organisation des séjours en temps extrascolaire entraînerait une concurrence directe avec l’organisation des accueils collectifs de mineurs afin de trouver des lieux vacants, en nombre insuffisant.

L’Union syndicale Solidaires, membre du collectif « Non au SNU » propose une troisième hypothèse : arrêt du dispositif et redéploiement du budget SNU afin de financer d’autres dispositifs existants (« Classes Découvertes », « Vacances apprenantes »…), d’améliorer les salaires et les conditions de travail des salarié.es de l’animation et des fonctionnaires travaillant à l’émancipation des jeunes, et de reconnaître le travail indispensable des associations d’éducation populaire.

Nous sommes déterminé.e.s à combattre le SNU, ce projet scélérat d’endoctrinement et de militarisation de la jeunesse, avec tou.te.s ceux et celles qui le veulent, dont les organisations de jeunesse et principalement les organisations lycéennes.

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Solidaires des camarades victimes de la violence de l’État policier

Voici les interventions lues lors du rassemblement contre les violences policières du 30 mars devant la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie

Solidarité pour les proches de Serge et de blessés de Ste Soline

https://www.helloasso.com/associations/association-la-sellette/collectes/solidarite-pour-les-proches-de-serge-et-de-blesses-de-ste-soline


Déclaration de l’Union syndicale Solidaires 78

Notre Union Syndicale appelle à rejoindre les rassemblements contre les violences policières et la répression d’État partout en France.
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, engage une procédure de dissolution envers « l’association » Les Soulèvements de la Terre, pilier de la résistance face aux projets écocidaires comme les méga bassines.
« Les Soulèvements de la Terre » ne sont pas une association.
C’est une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, de fermes, de syndicats et de sections syndicales, d’ONGSs, à travers le pays.
Mais peut-être que dans sa montée d’autoritarisme actuelle, le gouvernement rêve de « dissoudre » une bonne partie de l’opposition écologique, sociale et syndicale du pays.
Celle-ci a le tort de lui faire front dans les manifs dans les quartiers, dans les campagnes, au travail et sur les piquets de grève Son régime politique semble aujourd’hui réduit à l’exercice de la matraque.

Le ministère de l’intérieur préfère ainsi s’attaquer à la résistance au glyphosate plutôt qu’aux lobbies agro-chimiques, aux paysannes et paysans solidaires plutôt qu’à l’agro-industrie destructrice de la nature, à la jeunesse écologiste plutôt qu’à l’accaparement de l’eau pour une minorité.

Deux jeunes-militants sont toujours-entre la-vie et la mort depuis la manifestation sanglante contre les méga bassines à Sainte-Soline du 25 mars. Toutes nos pensées et amitiés militantes vont à ces personnes et à leurs proches.
Ainsi qu’à toutes les autres victimes de cette violence d’État.
Nous dénonçons la répression faite à celles et ceux qui s’opposent à la privatisation de l’eau et se battent pour le bien commun.
Nous condamnons à nouveau fermement la violence déchaînée des forces de l’ordre à l’encontre des manifestantes et manifestants et exigeons que l’ensemble des violences commises par la police y compris les gardes à vue arbitraires et les entraves aux secours, fassent l’objet des enquêtes nécessaires et que leurs auteurs, autrices et responsables au plus haut niveau soient poursuivis et sanctionnés

Leurs violences policières n’entameront pas la détermination de toutes celles et ceux qui se battent pour une autre société : c’est aujourd’hui une question vitale !

Mantes, le 30 mars 2023


Communiqué des parents de Serge :

Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un “pronostic vital engagé”, suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

  • Oui, Serge est fiché “S” – comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.
  • Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires – comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.
  • Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

Les parents de Serge
Le Mercredi 29 mars 2023


Nous ne pouvons vaincre militairement la police, soyons plus malin·gnes qu’elle

vendredi 31 mars 2023, par admin x

Malgré un bombardement médiatique intense qui suit la manifestation de Sainte Soline, visant à faire passer les 30 000 manifestant·es présents pour démonter les bassines pour des criminel·les, et les blessé·es grave pour des bêtes assoiffées de sang, l’élan d’indignation contre les violences policières et de solidarité avec les blessé·es ne retombe pas. Il faut croire que la propagande qui vise à séparer les bon·nes et les mauvais·es manifestant·es ne marche pas aussi bien que le pouvoir le voudrait.

Il faut dire que la situation ne prête pas à la sympathie avec la police ou avec l’État. Récemment, pendant le mouvement contre la réforme des retraites, nous avons connu les arrestations de masse arbitraires à Paris avec tabassage, une travailleuse de l’éducation avec des doigts arrachés à Rouen, un cheminot éborgné à Paris, des flics qui gazent des personnes sur une terrasse de bar à Lille, des blessés sur des blocages de zone industrielle à Boulogne-sur-Mer, des lycéens brutalisés… Les images tournent en boucle, et montrent le visage des chiens de garde d’un État qui n’a plus rien d’autre à proposer que des coups.

Elles font suite à une liste interminable de violences, de mutilations et de meurtres par l’État démocratique et républicain. Les militant·es écologistes, assigné·es à résidence, tabassé·es sur la ZAD, voire tués comme Rémi Fraisse, ou alors réveillé·es par le bruit des bottes à 6h par des nervis anti-terroristes comme en Limousin le 15 juin 2021. Les manifestant·es, depuis la loi travail en 2016, mutilé·es par le bras gauche de l’État, puis par la Macronie triomphante qui en est issue. Dans les cités ouvrières, par les baqueux, aux frontières par les flics de la PAF qui chassent les sans papiers, heureux de faire le plus sale travail du monde.

Alors, dans la période de crise qui est la nôtre, il est important de rappeler que l’État républicain et démocratique, et sa police, n’ont jamais été autre chose. Depuis qu’elle existe, elle mutile, tue, réduit au silence, conspire, terrorise. Ce n’est pas une affaire de bon ou de mauvais ministre ou président. Qu’il soit de gauche, de droite, nationaliste ou populaire, de l’extrême-centre, français, malgache, latino-américain ou algérien, le gouvernement déteste tou·tes les exploité·es qui refusent leur sort dans ce gigantesque camp de travail qu’est le monde capitaliste. Il défend les intérêts d’une classe au pouvoir, bien contente de vivre du labeur des prolétaires. Il n’y a pas de bonne police, ou de bon policier, car il n’y a pas de bon État. « L’État, disait un vieux révolutionnaire, ce n’est, en dernière analyse, qu’une bande d’homme armés », chargés de réprimer tous ceux qui s’opposent aux glacées du calcul égoïste du système capitaliste.

Mais aujourd’hui, il y a dans le fond de l’air un parfum de révolte. C’est celui d’un mouvement social qui déborde et devient incontrôlable. C’est celui d’une jeunesse qui refuse d’aller à l’abattoir qu’on lui promet : trimer jusqu’à crever au milieu d’un monde en ruines. C’est celui d’un soulèvement par mois sur la planète. Aucun gouvernement n’est épargné : gouvernements religieux patriarcaux, gouvernements de militaires rentiers, gouvernements progressistes arc-en-ciel et respectueux de la diversité, gouvernements d’anciens leaders de mouvements populaires, gouvernements d’autoritaires populistes décérébrés.

Revenons-en aux violences policières de l’État français. Nous sommes en train de passer de la douleur, de la sidération et de l’abattement à la colère, à l’action. Alors réfléchissons ensemble.

Nous ne pouvons pas vaincre la police sur le terrain militaire, surtout qu’elle a permis de tuer. En revanche, nous pouvons être plus malin·gnes qu’elle, ce qui, vu les argousins en face de nous, n’est pas forcément hors de portée. Dans le mouvement social, soyons mobiles plutôt que dans le face à face. Soyons à de multiples endroits plutôt qu’à un seul. Masquons-nous pour éviter les caméras ou dissimulons ceux qui passent à l’action. Ne laissons pas nos camarades se faire arrêter. Soyons solidaires avec les condamné·es et les blessé·es, moralement, financièrement, juridiquement, dans la rue. Parlons entre nous de nos expériences de répression pour ne pas faire les mêmes erreurs. Ne parlons pas aux renseignements territoriaux, qui essaient de faire copain-copine pour mieux alimenter les fiches qui serviront plus tard à nous faire tomber. Refusons de faire le tri entre les gentil·les et les méchant·es dans nos rangs, car c’est tout le mouvement social qui en sort perdant. Créons les conditions d’une incapacité de l’État à pouvoir nous réprimer, et un soutien sans faille à ceu·lles que le pouvoir condamne.

Macron et Darmanin, costard sur le dos mais sang sur les mains.

Contre la répression, solidarité !

Un des textes lu au rassemblement contre les violences policière le 30 mars 2023 à Mantes La Jolie


À propos de la construction policière autour de Serge et des autres blessés de Sainte-Soline

Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’État essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

Pour nous contacter : S.information

Des camarades du S.

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