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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 En grève ! Retraites

La loi retraite ne passera pas

Depuis le mois de janvier nous avons été des millions à nous mobiliser sur tout le territoire par la grève, reconductible dans plusieurs secteurs, les débrayages, les actions d’information et de blocage, les rassemblements et les manifestations.

Notre mouvement est fort et déterminé. L’intersyndicale unie a permis de donner confiance à des millions de travailleuses et travailleurs pour lutter contre cette réforme. Il faut poursuivre et amplifier cette lutte.

Le 13 avril à l’appel de l’intersyndicale par la grève et les manifestations.

Le 14 avril, jour du rendu de la décision du conseil constitutionnel, par des actions, grèves, blocages, rassemblements, soutenus par l’intersyndicale nationale.

Pourquoi participer massivement à ces journées de mobilisation ? Parce que nous pouvons gagner ! Le gouvernement est fébrile : les tensions internes à l’exécutif tout comme la stratégie d’intimidation et de violences contre les manifestant.es en sont des preuves. Nous le savons aussi, le conseil constitutionnel prend des décisions qui sont liées certes au texte mais aussi à la situation sociale et politique générale.

Le gouvernement croit pouvoir nous épuiser. Nous l’avons dit : le mouvement est dur mais nous ne les laisserons pas tourner la page. Nous ne lâcherons rien. Ensemble nous allons faire en sorte que la loi retraite, injuste, brutale et injustifiée, soit d’une manière ou une autre, retirée.

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En grève ! Rail Répression Transport Violences policières

La fédération SUD-Rail s’insurge de la criminalisation de nos luttes

Notre camarade Éric vient d’être libéré après avoir passé 48 heures en garde à vue et avoir été déféré au Tribunal de Paris. Il ressort libre, sans suite judiciaire, mais avec un classement sous condition qui équivaut à une peine administrative sans recours. Il a subi, comme plusieurs militant·e·s de notre organisation syndicale, la stratégie violente de répression du mouvement social pour intimider et réprimer celles et ceux qui combattent les brutalités de ce gouvernement. Ces dernières semaines, nous avons trop de militants syndicaux qui se sont trouvés en GAV dans l’unique but de leur mettre un coup de pression en espérant qu’ils baissent les bras.

La fédération SUD-Rail dénonce avec la plus grande fermeté cette situation d’asphyxie répressive !

Nous interpellons officiellement « notre » ministre délégué chargé des Transports sur ces violences institutionnelles que son collègue Gérald Darmanin utilise sous toutes les formes. Clément Beaune doit arrêter ces déclarations déplacées où, tout en affirmant « être un soldat du dialogue social » (le 29 mars 2023 sur Europe 1), il continue de faire partie d’un gouvernement qui exige de sa police des interpellations illégales, autorise tous les débordements violents, voire des mutilations, pour dissuader les manifestant·e·s par la peur !

La société se fracture à cause des inégalités et des injustices que produit la Macronie et la seule réponse donnée est toujours plus de répression. Le climat va se tendre aussi dans nos entreprises, et tout particulièrement à la SNCF, si le pouvoir en place continue de matraquer les travailleuses et travailleurs.

Nous n’oublions pas, nous avons encore la rage des violences policières qui ont éborgné notre camarade Sébastien le 23 mars à Paris. Prochainement, nous allons déposer plainte pour faire condamner cette mutilation.

La fédération SUD-Rail appelle les cheminotes et cheminots à se mettre massivement en grève le 13 avril.

Des raz de marée dans toutes les manifestations jeudi prochain ; et la peur va changer définitivement de côté … et nous gagnerons !

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antifascisme Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Énergie Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Pourquoi des prisons ? Retraites Revue de presse Violences policières

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 51

Au sommaire : Versailles, Bois d’Arcy, Mantes-la-Jolie

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Histoire Histoire locale

Un film à voir et à discuter : L’Etabli

L’Établi de Mathias Gokalp, inspiré du formidable livre du même titre de Robert Linhart, publié en 1978, racontant son année d’établissement à l’usine automobile Citroen de Choisy dès septembre 1968.

Un récit très fort où il décrit admirablement le si pénible travail à la chaîne, les brimades de la maîtrise, le racisme et la discrimination  envers les travailleurs immigrés, le machisme envers les rares femmes, mais surtout la construction collective et fraternelle de la grève sur plusieurs jours, son joyeux déploiement malgré un triste dénouement, à la mesure de l’inhumanité récurrente des patrons. Voilà un film qui tombe à pic en ces mois de mouvement social très fort, où la question du travail et de la grève en entreprise est constamment posée, sachant aussi que nous ne sommes plus dans la même période.

L’établi est magistralement incarné par l’acteur Swann Arlaud, accompagné d’autres formidables acteurs et actrices, jouant les rôles d’ouvriers et ouvrières de plusieurs nationalités. De fait, un peu avant 1968 et après, des milliers de jeunes militant.es révolutionnaires maoïstes ou d’autres tendances, pas forcement de milieux aisés, avaient choisi d’aller en usine surtout après la plus grande grève du pays en mai -juin 1968, forte de 10 millions de grévistes. Un énorme mouvement social, initié aussi par la jeunesse étudiante et lycéenne. 

Notre région à l’époque très industrialisée, a connu cette révolte dans sa chair, suite aux nombreux affrontements avec les CRS, censés aider à la reprise du travail après les accords de Grenelle, début juin à Renault Flins. On se souvient avec effroi du jeune lycéen maoïste, Gilles Tautin mort noyé dans la Seine. Dans notre région, il y eut aussi des établi.es pendant des années, ayant intégré les syndicats de lutte, car ouvriers et ouvrières. Certain.es s sont encore présent.es aussi dans les luttes locales !

Allez voir ce film, lisez le livre, parlez-en, organisez ou participez à des débats, car c’est notre histoire !

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Luttes féministes

Féminisme, travail, syndicalisme

A l’heure où une femme (pour la 1ère fois) est à la tête de la CGT, nous proposons ce texte sur un livre sorti il y a quelques années


« Les syndicats veulent voir les femmes libres, indépendantes, fières, capables de prendre position dans la bataille sociale non en auxiliaire mais en égales, en collaboration, en vue de l’émancipation intégrale » La Bataille syndicaliste, 1913, citée par Maryse Dumas

« les femmes ne constituent pas une catégorie homogène, elles constituent la moitié de l’humanité et bientôt la moitié du salariat ; leurs aspirations sont multiples, liées aussi à leur place diverse dans les différentes catégories de salariés » Maryse Dumas

« le travail n’est pas seulement le lieu principal de la domination, il est aussi le lieu de solidarité et de coopération, de socialisation » Danièle Kergoat citée par Rachel Silvera

« Les chiffres sont les mêmes depuis des années : les femmes gagnent moins que les hommes – un quart en moins, en moyenne » Rachel Silvera

« Face au chômage durable et de masse, le choix des gouvernements successifs a été fait de se servir du travail des femmes comme variable d’justement par le temps partiel et la précarité, plutôt que par la réduction du temps de travail pour tous et toutes » Rachel Silvera

« L’objectif n’est pas de s’aligner sur un modèle masculin mais bien de transformer la société » Sophie Binet

« La mise en opposition des rapports sociaux de sexe et de classe ou l’oubli des uns au profit des autres sert traditionnellement à neutraliser le combat féministe en la coupant du mouvement social » Sophie Binet

« Confier des responsabilités aux militant-e-s qui se dégagent « naturellement » est à la fois discriminant pour les femmes et dangereux pour le syndicat » Sophie Binet

Je ne vais pas discuter ici de la notion de féminisme appliquée à une organisation mixte. Je préfère quant-à moi parler d’orientation pro-féministe, réservant le terme féministe au mouvement d’auto-émancipation des femmes.

Je ne formulerai pas non plus de divergences avec l’histoire reconstruite par Maryse Dumas – cependant beaucoup moins dogmatique et fantasmatique que celle racontée majoritairement dans les années 80 et 90 -, je me contenterai de souligner les points qui me semble aujourd’hui importants.

Les femmes, le travail salarié (le travail domestique fait gratuitement en faveur du ménage et donc des hommes, ainsi que plus globalement les rapports sociaux de sexe dans ce qu’ils ont de plus spécifiques ne sont pas directement abordés, mais leur imbrication avec les rapports sociaux de classe sont pris en compte), les femmes au travail dans les entreprises, les femmes salariées, les travailleuses…

Trois autrices :

  • Maryse Dumas : Un siècle d’émancipation des travailleuses par elles-mêmes… et avec la CGT !
  • Rachel Silvera : Le féminisme passe par le travail
  • Sophie Binet : Les conquêtes sociales passent par la féminisme

Maryse Dumas souligne que « la place des femmes dans le travail d’abord puis dans le syndicat, n’est jamais allée de soi ». Elle aborde, entre autres, les « conférences féminines » organisées de 1923 à 1985, l’invisibilité des femmes travailleuses à la fin du XIXe siècle (30% des travailleurs/travailleuses), la situation de mineure dépendante du mari ou du père, le poids des traditions religieuses, les positions misogynes de Pierre-Joseph Proudhon, le fait que les femmes ont toujours travaillé, l’« affaire Couriau », l’adoption d’une « résolution hostile au travail des femmes », le fédéralisme, la journée de huit heures, le principe « A travail égal, salaire égal », celles qui durant la première guerre mondiale et l’union sacrée (à laquelle la majorité de la CGT participa) déclarèrent « guerre à la guerre », les conférences et commissions « féminines » à la CGTU « sans créer une organisation parallèle ou autonome des femmes », la réunification syndicale de 1936 et l’absence de la participation de femmes, la Résistance et la longue occultation de la participation de femmes, l’identité de classe (qui ne serait pas sexuée !), les premiers stages syndicaux spécifiques aux femmes, la double journée de travail (mais le silence sur l’auto-dispense des hommes pour le travail domestique), les luttes des employées, Madeleine Collin, Antoinette, l’exigence d’abrogation de la Loi de 1920, la réduction du temps de travail sans réduction de salaire, l’opposition au temps partiel et l’exigence d’un autre partage des tâches, l’absence de femmes dans la délégation aux discussions de Grenelle, des revendications dont certain·es estiment qu’elles ne relèvent pas du champ syndical, le droit à l’IVG (mais le silence sur le MLAC), la conférence « Les femmes salariées aujourd’hui », l’« activité engluée dans une spirale de crises internes », Chantal Rogerat puis la fin d’Antoinette, l’hétérogénéité de la catégorie femme (mais il en est de même de la catégorie salarié·e ou prolétaire), « C’est donc la conception générale de la CGT qu’il faut changer ! », un siècle se termine et une autre page est désormais ouverte…

Des encadrés nous rappellent Marie Saderne ; la première bataille pour l’égalité salariale : le institutrices dans les années 1910 ; Lucie Baud ; Les grèves de 1917 : des midinettes aux munitionnettes ; 1925 : « A travail égal, salaire égal », la lutte des dames des PTT ; Juin 36 : grève dans les grands magasins ; Marie Guillot ; Aux origines de la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du 8 mars…

Comme l’indique Rachel Silvera, les revendications féministes pour un droit au travail et des salaires égaux ont eu une place particulière. L’autrice réaffirme la centralité du travail dans les combats féministes. Elle aborde, entre autres, les reconfigurations des inégalités au travail, le fait que les femmes ont toujours travaillé (on ne le répétera jamais assez), les 2,3 millions d’ouvrières en 1914, les illusions d’optique des mesures statistiques, le caractère longtemps suspect du travail des femmes, les conquêtes faites par les femmes (dont « leur niveau d’éducation et leur progression parmi l’encadrement »), l’absence de réelle mixité des emplois, la persistance d’inégalités, le spectre du salaire d’appoint, la prise en compte de la situation familiale des femmes mais pas de celle des hommes, les abattements historiques sur les salaires des femmes, la tolérance à l’inégalité lorsqu’elle concerne les femmes, la naturalisation de compétences acquises (les soi-disant aptitudes des femmes)…

L’autrice analyse notamment la croissance de l’emploi à temps partiel comme « fruit des politiques de l’emploi », le sous-emploi imposé aux femmes, « ce temps partiel se traduit par des salaires partiels, mais aussi par des carrières partielles et au bout du compte des retraites partielles », les choix sous contrainte, la ségrégation professionnelle, les plafonds de verre et les parois de verre, le salaire égal pour un travail de valeur égal, la dévalorisation des critères définissant la plupart des emplois à prédominance féminine, l’invisibilisation ou la sous-estimation de la pénibilité, les effets de la maternité (dont la suspicion générale sur la maternité potentielle des femmes au travail), les critères de présentéisme et de disponibilité, l’articulation travail famille qui ne semble concerner que les femmes, les raisons du faible effet du congé parental, les primes en moins, les retards de carrière en plus, le plancher collant, les conséquences des inégalités salariales sur les retraites et leur aggravation ave les contre reformes encours (en complément possible, Christiane Marty : Réforme Delevoye : un projet régressif, /reforme-delevoye-un-projet-regressif/), les femmes travailleuses pauvres…

Rachel Silvera met en avant pour permettre d’avoir une vie décente, « droit à un mode d’accueil accessible pour les enfants, accès à la formation et aux transports, accompagnement vers l’emploi… », la fin de la référence à la situation familiale et l’individualisation des droits sociaux, « l’individualisation des droits sociaux, et notamment des minima, donnerait une plus grande autonomie financière à toutes les femmes, et aussi la possibilité de divorcer, quand elles le souhaitent… » (il faudrait ajouter l’imposition fiscale unipersonnelle). Comment construire l’égalité si certain·es sont encore considéré·es, non comme des individus plein·es et entier·es, mais comme des membres secondaires d’une unité « matrimoniale » existante ou supposée ?

Sans oublier les indicateurs pour mesurer les inégalités, un partage non réalisé des taches domestiques et familiales, des politiques d’égalité… inégalitaires, des réglementations pour les entreprises qui par leur méthodologie (cinq critères, catégories professionnelles, seuil de pertinence) dispensent les grandes entreprises d’actions de rattrapage de salaire…

« C’est par la lutte et un rapport de force en faveur de toutes les femmes salariées que la plupart des avancées ont eu leu, et c’est encore par de telles mobilisations que l’on parviendra à avancer encore, à mettre fin au temps partiel précaire, à revaloriser les emplois à prédominance féminine et à avancer vers l’égalité salariale »

Des encadrés nous rappellent Emma Couriau ; Eté 1953 : la grève de la fonction publique ; Rose Zehner ; Les ouvrières du textile dans le nord en juin 1968 ; 1078 grève à Moulinex ; Les « filles de Chantelle » la grève de l’hiver 1981-1982 ; Martha Desrumaux.

Sophie Binet discute les conquêtes sociales dues au féminisme, l’ordre établi bousculé par les mobilisations de femmes, les enjeux d’émancipation des femmes et de lutte contre le racisme, le renouveau du féminisme et la question des femmes dans la CGT, l’articulation des rapports sociaux de classe et de sexe (il faudrait ajouter au moins les procès de racisation), la nécessite du prisme de genre, « mettre les lunettes du genre pour examiner chaque question, faute de quoi l’universel sera masculin », l’interaction des inégalités au travail et dans la société, les clichés sexistes, la mixité, la remise en cause des rapports de domination et de pouvoir masculin, le #8mars15h40 et l’heure symbolique où les femmes cessent d’être payées…

L’autrice analyse notamment les écarts de rémunération et de déroulement de carrière, la question du temps partiel, « tout sauf un outil permettant une meilleure articulation des temps », comment rendre visibles les discriminations, la revalorisation des métiers à prédominance féminine, l’individualisation des rémunérations, la place de la négociation collective, « Mettre fin aux discriminations, est-ce bien le rôle de la négociation collective ?» – la loi et les législateurs/législatrices doivent de garantir l’application du principe fondamental qu’est l’égalité -, les actions juridiques de groupe, un service public de la petite enfance…

Sophie Binet souligne que les violences sexistes et sexuelles sont au fondement des rapports de domination. Elle parle des violences au travail, du soupçon qui pèse sur les femmes qui les dénoncent, de la honte qui doit changer de camp, du sentiment d’illégitimité, de la socialisation sexiste des médecins, des actes et agissements aux seins des syndicats, des freins et des leviers à la prise de responsabilités syndicales, des clichés de genre, de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la CGT, de ce qui entretient le fatalisme…

Des encadrés nous rappellent 1988 la coordination des infirmières « ni bonnes, ni nonnes, ni connes » ; Marie Couette ; Les caissières de supermarché Carrefour Grand Littoral « marre d’encaisser en silence » (février 2008) ; 2012-2019 : grève des femmes de chambre de grands hôtels ; Madeleine Colin ; 2018-2019 : la lutte des assistantes maternelles (« assmats ») ; Christiane Gilles.

Une contribution syndicale. Reste que la construction d’un mouvement féministe puissant dans les entreprises, s’il peut s’appuyer sur des espaces syndicaux spécifiques ou non, nécessite aussi des structures autonomes, non mixtes et auto-organisées par les femmes, dépassant les clivages syndicaux et catégoriels…

Sophie Binet, Maryse Dumas, Rachel Silvera : Féministe, la CGT ?
Les femmes, leur travail et l’action syndicale
Les éditions de l’atelier, Ivry-sur-Seine 2019, 192 pages, 17 euros

Didier Epsztajn


En complément possible :
Nicola Cianferoni : Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale ?, le-retour-de-la-journee-de-travail-au-coeur-de-la-question-sociale-du-xxie-siecle/
Convention (n° 190) sur la violence et le harcèlement, 2019, convention-n-190-sur-la-violence-et-le-harcelement-2019/
Sous la direction de Margaret Maruani : Je travaille, donc je suis. Perspectives féministes, penser-lemancipation-construire-legalite-reelle-entre-les-femmes-et-les-hommes/
Sous la direction de Margaret Maruani : Travail et genre dans le monde – L’état des savoirsdans-le-monde-du-travail-les-femmes-sont-partout-legalite-nulle-part/
Margaret Maruani et Monique Meron : Un siècle de travail des femmes en France 1901-2011L’apport de la force de travail des femmes a toujours été massif et indispensable
Rachel Silvera : Un quart en moins. Des femmes se battent pour en finir avec les inégalités salarialespour-les-femmes-rien-nest-egal-par-ailleurs/
Coordonné par Xavier Dunezat, Jacqueline Heinen, Helena Hirata et Roland Pfefferkorn : Travail et rapports sociaux de sexe. Rencontres autour de Danièle Kergoatun-rapport-social-ne-peut-pas-etre-un-peu-plus-vivant-quun-autre-il-est-ou-il-nest-pas/
Sous la direction de Jules Falquet, Helena Hirata, Danièle Kergoat, Brahim Labari, Nicky Le Feuvre, Fatou Sow : Le sexe de la mondialisation. Genre, classe, race et nouvelle division du travaille-genre-est-un-organisateur-cle-de-la-mondialisation-neoliberale/
CGT, F.S.U, Union syndicale SolidairesToutes à y gagner. Vingt ans de féminisme intersyndical, dans-le-monde-du-travail-les-femmes-sont-tout-sauf-une-minorite/
Intersyndicales femmes : CGT, FSU, Solidaires : Journées intersyndicales femmes, formation-débat des 29 et 30 mars 2018, indispensable-prise-en-compte-des-femmes-dans-lanalyse-des-rapports-sociaux/

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Actu Solidaires 78 Agriculture antifascisme antimilitarisme Défense de nos libertés Écologie Répression

Solidaires des camarades victimes de la violence de l’État policier

Voici les interventions lues lors du rassemblement contre les violences policières du 30 mars devant la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie

Solidarité pour les proches de Serge et de blessés de Ste Soline

https://www.helloasso.com/associations/association-la-sellette/collectes/solidarite-pour-les-proches-de-serge-et-de-blesses-de-ste-soline


Déclaration de l’Union syndicale Solidaires 78

Notre Union Syndicale appelle à rejoindre les rassemblements contre les violences policières et la répression d’État partout en France.
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, engage une procédure de dissolution envers « l’association » Les Soulèvements de la Terre, pilier de la résistance face aux projets écocidaires comme les méga bassines.
« Les Soulèvements de la Terre » ne sont pas une association.
C’est une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, de fermes, de syndicats et de sections syndicales, d’ONGSs, à travers le pays.
Mais peut-être que dans sa montée d’autoritarisme actuelle, le gouvernement rêve de « dissoudre » une bonne partie de l’opposition écologique, sociale et syndicale du pays.
Celle-ci a le tort de lui faire front dans les manifs dans les quartiers, dans les campagnes, au travail et sur les piquets de grève Son régime politique semble aujourd’hui réduit à l’exercice de la matraque.

Le ministère de l’intérieur préfère ainsi s’attaquer à la résistance au glyphosate plutôt qu’aux lobbies agro-chimiques, aux paysannes et paysans solidaires plutôt qu’à l’agro-industrie destructrice de la nature, à la jeunesse écologiste plutôt qu’à l’accaparement de l’eau pour une minorité.

Deux jeunes-militants sont toujours-entre la-vie et la mort depuis la manifestation sanglante contre les méga bassines à Sainte-Soline du 25 mars. Toutes nos pensées et amitiés militantes vont à ces personnes et à leurs proches.
Ainsi qu’à toutes les autres victimes de cette violence d’État.
Nous dénonçons la répression faite à celles et ceux qui s’opposent à la privatisation de l’eau et se battent pour le bien commun.
Nous condamnons à nouveau fermement la violence déchaînée des forces de l’ordre à l’encontre des manifestantes et manifestants et exigeons que l’ensemble des violences commises par la police y compris les gardes à vue arbitraires et les entraves aux secours, fassent l’objet des enquêtes nécessaires et que leurs auteurs, autrices et responsables au plus haut niveau soient poursuivis et sanctionnés

Leurs violences policières n’entameront pas la détermination de toutes celles et ceux qui se battent pour une autre société : c’est aujourd’hui une question vitale !

Mantes, le 30 mars 2023


Communiqué des parents de Serge :

Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un “pronostic vital engagé”, suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

  • Oui, Serge est fiché “S” – comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.
  • Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires – comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.
  • Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

Les parents de Serge
Le Mercredi 29 mars 2023


Nous ne pouvons vaincre militairement la police, soyons plus malin·gnes qu’elle

vendredi 31 mars 2023, par admin x

Malgré un bombardement médiatique intense qui suit la manifestation de Sainte Soline, visant à faire passer les 30 000 manifestant·es présents pour démonter les bassines pour des criminel·les, et les blessé·es grave pour des bêtes assoiffées de sang, l’élan d’indignation contre les violences policières et de solidarité avec les blessé·es ne retombe pas. Il faut croire que la propagande qui vise à séparer les bon·nes et les mauvais·es manifestant·es ne marche pas aussi bien que le pouvoir le voudrait.

Il faut dire que la situation ne prête pas à la sympathie avec la police ou avec l’État. Récemment, pendant le mouvement contre la réforme des retraites, nous avons connu les arrestations de masse arbitraires à Paris avec tabassage, une travailleuse de l’éducation avec des doigts arrachés à Rouen, un cheminot éborgné à Paris, des flics qui gazent des personnes sur une terrasse de bar à Lille, des blessés sur des blocages de zone industrielle à Boulogne-sur-Mer, des lycéens brutalisés… Les images tournent en boucle, et montrent le visage des chiens de garde d’un État qui n’a plus rien d’autre à proposer que des coups.

Elles font suite à une liste interminable de violences, de mutilations et de meurtres par l’État démocratique et républicain. Les militant·es écologistes, assigné·es à résidence, tabassé·es sur la ZAD, voire tués comme Rémi Fraisse, ou alors réveillé·es par le bruit des bottes à 6h par des nervis anti-terroristes comme en Limousin le 15 juin 2021. Les manifestant·es, depuis la loi travail en 2016, mutilé·es par le bras gauche de l’État, puis par la Macronie triomphante qui en est issue. Dans les cités ouvrières, par les baqueux, aux frontières par les flics de la PAF qui chassent les sans papiers, heureux de faire le plus sale travail du monde.

Alors, dans la période de crise qui est la nôtre, il est important de rappeler que l’État républicain et démocratique, et sa police, n’ont jamais été autre chose. Depuis qu’elle existe, elle mutile, tue, réduit au silence, conspire, terrorise. Ce n’est pas une affaire de bon ou de mauvais ministre ou président. Qu’il soit de gauche, de droite, nationaliste ou populaire, de l’extrême-centre, français, malgache, latino-américain ou algérien, le gouvernement déteste tou·tes les exploité·es qui refusent leur sort dans ce gigantesque camp de travail qu’est le monde capitaliste. Il défend les intérêts d’une classe au pouvoir, bien contente de vivre du labeur des prolétaires. Il n’y a pas de bonne police, ou de bon policier, car il n’y a pas de bon État. « L’État, disait un vieux révolutionnaire, ce n’est, en dernière analyse, qu’une bande d’homme armés », chargés de réprimer tous ceux qui s’opposent aux glacées du calcul égoïste du système capitaliste.

Mais aujourd’hui, il y a dans le fond de l’air un parfum de révolte. C’est celui d’un mouvement social qui déborde et devient incontrôlable. C’est celui d’une jeunesse qui refuse d’aller à l’abattoir qu’on lui promet : trimer jusqu’à crever au milieu d’un monde en ruines. C’est celui d’un soulèvement par mois sur la planète. Aucun gouvernement n’est épargné : gouvernements religieux patriarcaux, gouvernements de militaires rentiers, gouvernements progressistes arc-en-ciel et respectueux de la diversité, gouvernements d’anciens leaders de mouvements populaires, gouvernements d’autoritaires populistes décérébrés.

Revenons-en aux violences policières de l’État français. Nous sommes en train de passer de la douleur, de la sidération et de l’abattement à la colère, à l’action. Alors réfléchissons ensemble.

Nous ne pouvons pas vaincre la police sur le terrain militaire, surtout qu’elle a permis de tuer. En revanche, nous pouvons être plus malin·gnes qu’elle, ce qui, vu les argousins en face de nous, n’est pas forcément hors de portée. Dans le mouvement social, soyons mobiles plutôt que dans le face à face. Soyons à de multiples endroits plutôt qu’à un seul. Masquons-nous pour éviter les caméras ou dissimulons ceux qui passent à l’action. Ne laissons pas nos camarades se faire arrêter. Soyons solidaires avec les condamné·es et les blessé·es, moralement, financièrement, juridiquement, dans la rue. Parlons entre nous de nos expériences de répression pour ne pas faire les mêmes erreurs. Ne parlons pas aux renseignements territoriaux, qui essaient de faire copain-copine pour mieux alimenter les fiches qui serviront plus tard à nous faire tomber. Refusons de faire le tri entre les gentil·les et les méchant·es dans nos rangs, car c’est tout le mouvement social qui en sort perdant. Créons les conditions d’une incapacité de l’État à pouvoir nous réprimer, et un soutien sans faille à ceu·lles que le pouvoir condamne.

Macron et Darmanin, costard sur le dos mais sang sur les mains.

Contre la répression, solidarité !

Un des textes lu au rassemblement contre les violences policière le 30 mars 2023 à Mantes La Jolie


À propos de la construction policière autour de Serge et des autres blessés de Sainte-Soline

Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’État essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

Pour nous contacter : S.information

Des camarades du S.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Retraites

En avril on enterre cette réforme des retraites

Tract de l’Union syndicale Solidaires pour le 6 avril

Les manifestations et grèves du 23 mars ont exprimé la révolte face à un pouvoir sourd et qui passe par la force via le 49-3 et les violences policières pour imposer sa réforme des retraites.

La journée de manifestation et de grève du 28 mars a été encore très forte, avec la mobilisation de la jeunesse, des grèves, y compris reconductibles, et ceci après deux mois et demi de lutte !

Tous les jours, les filtrages et blocages de péages, de zones commerciales, de voies, d’accès aux villes montrent la détermination sans faille de tous et toutes contre cette réforme des retraites.

Le choix politique de la répression et des violences est inacceptable. Des manifestant·es, dont un camarade de SUD Rail ont été mutilé·es par des armes de guerre, les gardes à vues continuent de se multiplier, l’extrême droite tabasse des militant·es… et les luttes écologiques sont réprimées de manière criminelle. Cette volonté de faire peur reprend les vieilles ficelles de « l’ordre contre le chaos ». Mais elle se fracasse sur notre détermination et le nombre incroyable de travailleuses et travailleurs qui agissent, qui manifestent.

Face à la crise sociale et politique en cours, le gouvernement et Macron s’enferrent dans leur impasse et pensent pouvoir passer à d’autres sujets ! Le pouvoir est fébrile et commence à bouger pour sauver les meubles : pour la première fois, l’intersyndicale serait reçue par E. Borne, l’aspect obligatoire du SNU est reporté, un budget pour les bourses a été trouvé, et les visites officielles sont annulées…

C’est le rapport de force, les grèves et les blocages qui font reculer Macron.

L’intersyndicale nationale a appelé à continuer les actions locales et à faire du jeudi 6 avril une nouvelle grande journée de grève et de manifestations pour maintenir la pression et forcer au retrait.

Nous sommes dans la capacité de gagner. Notre victoire renforcera notre rapport de force pour aller plus loin, sur les salaires, sur la crise écologique, sur le chômage, l’accès aux logements ou les droits des étranger·es.

La mobilisation et grève du 6 avril à l’appel de l’intersyndicale est l’occasion d’enfoncer le clou !

Plus que jamais, nous allons gagner !

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Actu Solidaires 78 antifascisme Bâtiment - travaux publics Dans les Yvelines, une classe en lutte... Licenciements Luttes logement Répression Retraites Solidarité ! Violences policières

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 50

Au sommaire : Mureaux, Mantes, Versailles, Guyancourt, Beynes…

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr


Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

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International Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Réseau syndical international de solidarité et de lutte : (Interview) 10 ans de Réseau syndical

Le Réseau syndical international de solidarité et de lutte (RSISL) a fêté ses 10 ans le 24 mars. Le RSISL est né à Saint-Denis en 2013, de la CGT espagnole, de la CSP-Conlutas brésilienne, de Solidaires français et d’autres organisations syndicales. 
Christian Mahieux, l’un des coordinateurs qui a vécu la fondation de cette organisation, nous a raconté le processus de naissance et de développement de cette œuvre internationale.

Voir l’interview sur le site du Réseau syndical international de solidarité et de lutte : https://laboursolidarity.org/fr/n/2614/interview–10-ans-de-reseau-syndical-par-christian-mahieux

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