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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Automobile

Sud Renault : un record de cash

Lors de la publication le 16 février des résultats financiers du Groupe Renault pour 2022, Luca De Meo s’est réjoui d’avoir dépassé les objectifs et d’avoir 3 ans d’avance sur son plan « Résurrection » de réduction des coûts. A quel prix pour les salariés et l’entreprise !

Luca De Meo a annoncé avoir dépassé les perspectives financières prévues pour 2022, alors que celles-ci avaient déjà été revues à la hausse en juillet 2022. La marge opérationnelle du Groupe Renault a plus que doublé à 2,6 milliards d’euros en 2022, soit un taux de 5,6% contre 2,8% en 2021.

La direction de Renault évoque même « un record » du Free cash-flow opérationnel de l’Automobile de 2,12 milliards d’euros en 2022 [1].

Ces résultats financiers sont le fruit de la « thérapie de choc » menée par celui qui a pris le fauteuil de Carlos Ghosn en 2020.

Depuis 2019, Renault a réduit de 50 % son « point mort », le niveau à partir duquel est atteint l’équilibre entre coûts et bénéfices. Pour atteindre cet objectif, la pression à la réduction des coûts a été très forte que ce soit en interne, notamment par la réduction de la masse salariale, l’intensification du travail pour les salariés qui restent et les délocalisations d’activité, ou en externe. Les fournisseurs en ont aussi été victimes, ce qui a entrainé une série de fermeture de sites particulièrement dans les fonderies françaises.

La hausse du prix de vente des véhicules se poursuit alors que les ventes sont en baisse. Le revenu moyen par voiture vendue augmente de 33 %. Renault a privilégié la production et la vente des modèles les plus rentables, poussant les prix vers le haut, au détriment des clients les moins fortunés et des classes populaires.

Le bénéfice net (part du groupe) est cependant négatif (-338 millions d’euros) du fait de la dépréciation comptable de 2,3 milliards d’euros enregistrée au premier semestre 2022 liée à la sortie de Renault de Russie.

Renault va proposer le versement d’un dividende à ses actionnaires pour la première fois depuis 2019 à hauteur de 0,25 euro par action, soit 74 millions d’euros au total.

Luca De Meo vise maintenant la prochaine étape de son plan « renaulution » qu’il a intitulé la « rénovation ». Cette phase va consister dans le découpage du groupe Renault : vente de l’activité GMP Thermique/Hybride au chinois Geely (projet « Horse »), filialisation de l’Ingénierie Véhicule Thermique/Hybride d’une part (projet « Power ») et d’une entité dédiée aux véhicules électriques et aux logiciels d’autre part (projet « Ampere »).

Le siège social de Horse et de Power risque d’être délocalisé en Espagne alors que la direction de Renault et les syndicats CFDT, CFE/CGC et FO se vantaient d’avoir signé un accord en décembre 2021 qui « positionne la France au coeur des activités industrielles, technologiques et de recherche et développement pour renforcer Renault Group dans son rôle de pilier de l’écosystème automobile français » (Accord d’entreprise « Renouveau France 2025 »). Encore un effet d’annonce.

Notes

[1] Résultats complets :

  • Chiffre d’affaires du Groupe à 46,4 milliards d’euros : +11,4 % par rapport à 2021
  • Marge opérationnelle du Groupe à 2,6 milliards d’euros (5,6 % du chiffre d’affaires) : en amélioration de 1,4 milliard d’euros par rapport à 2021 (+2,8 points). Elle s’élève à 6,4 % au 2nd semestre 2022 (+2,9 points par rapport au 2nd semestre 2021)
  • Marge opérationnelle de l’Automobile à 1,4 milliard d’euros (3,3 % du chiffre d’affaires) : en amélioration de 1,4 milliard d’euros par rapport à 2021 (+3,3 points). Elle s’élève à 4,2 % au 2nd semestre 2022 (+3,5 points par rapport au 2nd semestre 2021)
  • Marge opérationnelle de l’Automobile par véhicule record
  • Résultat net des activités poursuivies à 1,6 milliard d’euros, en hausse de 1,1 milliard d’euros par rapport à 2021
  • Résultat net des activités non poursuivies à -2,3 milliards d’euros du fait de la charge d’ajustement non-cash liée aux cessions des activités industrielles russes annoncées le 16 mai 2022
  • Free cash-flow opérationnel de l’Automobile record à 2,1 milliards d’euros (incluant 800 millions d’euros de dividende de Mobilize Financial Services) : en hausse de 1,2 milliard d’euros par rapport à 2021
  • Retour à une position nette financière de l’Automobile positive à +549 millions d’euros au 31 décembre 2022 comparé à -1,1 milliard d’euros au 31 décembre 2021, soit une amélioration de 1,6 milliard d’euros
  • Amélioration du point mort de 50 % par rapport à 2019
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Défense de nos libertés

Surveillance et fichages des militant.e.s de SOLIDAIRES 21 à leur insu : quand l’Etat renforce le flicage et la criminalisation des luttes

Au mois d’octobre 2022, des usager.e.s de l’Espace autogéré des Tanneries et du Quartier Libre des Lentillères à Dijon ont découvert deux caméras de surveillance dissimulées. Ce matériel de vidéosurveillance visait les accès à ces deux lieux. Cette surveillance est digne de la plus crasse des barbouzeries et illustre à la perfection la criminalisation et la répression des luttes.

Malheureusement, ces méthodes de barbouzes durent en toute impunité depuis bien trop longtemps et sont encore d’actualité quand on apprend qu’un militant du collectif « Bassines non merci » a ainsi découvert une caméra dissimulée devant son domicile, puis une balise GPS sur son véhicule.

Notre organisation syndicale est scandalisée de la surveillance politique de ces deux lieux et de toutes les personnes qui les fréquentent. SOLIDAIRES 21 souhaite obtenir rapidement une réponse de la part des pouvoirs publics.

Les militant.e.s de SOLIDAIRES 21 s’organisent et fréquentent depuis longtemps ces deux lieux hautement symboliques de la lutte politique à Dijon. Loin des clichés et des figures repoussoir, l’Espace Autogéré des Tanneries et le Quartier Libre des Lentillères sont des espaces insérés dans le tissu associatif et politique de la ville.

Récemment, l’Espace autogéré des Tanneries a apporté une aide précieuse aux organisations du mouvement social comme lors de la lutte contre la réforme des retraites en 2019/2020 (soirées de soutien, espaces de discussion, etc). Plus récemment encore, notre organisation syndicale a organisé son Assemblée Générale annuelle aux Tanneries le jeudi 09 décembre 2021. Ce jour-là, c’est plus d’une trentaine de militant.e.s de notre organisation qui ont été surveillé.e.s et fiché.e.s dans le cadre de leur action syndicale, un scandale !

Aussi, les militant.e.s de notre organisation syndicale profitent et participent aux nombreux événements organisés au Quartier Libre des Lentillères. Cet îlot de verdure, de terres maraichères et d’expérimentations diverses est un espace des plus précieux dans une ville où la frénésie bétonnière écrase chaque brin d’herbe et rase le moindre arbre voulant s’élever.

Notre organisation syndicale apporte très clairement son plein soutien aux personnes qui font vivre ces lieux.

Notre organisation syndicale dénonce avec force la surveillance politique dont nos militant.e.s ont fait l’objet dans le cadre de leur action syndicale.

Notre organisation syndicale soutiendra les éventuelles démarches judiciaires visant à éclaircir les responsabilités et à mettre un coup d’arrêt à de telles pratiques.

D’ores et déjà, SOLIDAIRES 21 appelle à participer au bal masqué contre l’espionnage de l’État envers ses opposant·es politiques qui est organisé ce samedi 18 février à 14h, place du Bareuzai à Dijon.

Enfin, SOLIDAIRES 21 appelle à participer aux manifestations des 25 et 26 mars dans le Poitou pour mettre fin au projet des « Méga-Bassines ».

Soyons Solidaires !

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En grève ! Retraites

Qu’est ce qu’une grève qui gagne ?

C’est une grève qui dure !

Nous savons tous qu’avec une journée par-ci par-là, Macron ne reculera pas. Il nous faut une grève prolongée, jour après jour, comme l’ont compris le rail, la chimie et l’énergie qui appellent à 3 jours les 6, 7 et 8 février. La reconduction se décide entre collègues, même hors des journées d’action.

Comment ?
Des préavis sont posés par les syndicats pour toute la durée du mouvement. Il est donc possible de reconduire la grève, sans prévenir son employeur (sauf 1er degré) chaque jour.

C’est une grève qui se généralise !

On a tous des contacts avec les établissements voisins : allons les chercher ! Discutons, demandons à nos représentants syndicaux de poser une heure d’information syndicale dans les établissements du quartier, de la ville, tractons devant les établissements, faisons des communiqués de presse pour informer que nous reconduisons et coordonnons-nous !

Comment ?
Chaque personnel a droit à une heure d’information syndicale chaque mois, sur temps de travail, sans perte de salaire. Il est possible d’envoyer un courrier pour déposer une heure dans un autre établissement que le sien.

C’est une grève qui nous appartient !

A personne de décider à la place des grévistes ! Et pour cela, le meilleur outil c’est l’assemblée générale. On prend du temps, tous ensemble pour décider, sur son lieu de travail, dans son bassin de vie… : en AG, chacun parle à égalité pour proposer des actions, ou simplement donner son avis et voter.

Comment ?
En AG, pour permettre à tout le monde de s’exprimer, on peut noter des tours de parole. L’AG est en dehors du temps de travail. Il faut la réunir pour toute décision importante, voire tous les jours.

C’est une grève joyeuse !

La grève n’est pas un sacrifice ! Perdre une journée de salaire n’est pas une fatalité : des caisses de grève peuvent être créées pour atténuer la perte de salaire. La grève, elle n’est pas faite pour rester chez soi, c’est au contraire le moment d’être visible, de se réunir entre collègues, d’occuper l’espace physique et médiatique (l’établissement, la rue avec des banderoles, la presse). C’est l’occasion de se réunir, de débattre, et pourquoi pas, de faire la fête !

Comment ?
Dans le Mantois, écrire à caissedegrevedumantois@asselma.eu (après retrait de salaire). Ailleurs, montez votre propre caisse ou aller voir sur caisse-solidarite.fr

Un peu partout en France, aussi dans le 78, la grève a été reconduite la grève après le mardi 31 (lycée Charles de Gaulle à Poissy, collège Sully à Rosny-sur-Seine). 
Ne les laissons pas seuls !

Tout l’agenda des mobilisations locales est sur sudeducation78.ouvaton.org et sur solidaires78.org


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En grève ! Retraites

L’intersyndicale est prête à durcir le mouvement

Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.

Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme.

Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.

Durant la poursuite des débats parlementaires, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Ainsi, elles appellent à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février. A cette occasion, les secrétaires généraux ou présidents des organisations syndicales manifesteront à ALBI pour appuyer l’ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes.

Par ailleurs, les parlementaires appelés à se prononcer sur ce projet de réforme doivent entendre comme le gouvernement, le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte. Il en va de leur responsabilité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire de l’arc républicain pour réaffirmer notre opposition et celle de la population. Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeler député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions.

Enfin, si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.

L’intersyndicale se réunira le 16 février au soir. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.

Paris, le 11 février 2023


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Actu Solidaires 78 antifascisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Non au racisme, non à la haine anti-pauvres et anti-sociale !

Communiqué CGT 78 – FSU 78 – UEY 78 – Solidaires 78

Non au racisme, non à la haine anti-pauvres et anti-sociale  !

Le samedi 11 février est le jour choisi par le parti identitaire et xénophobe d’Eric Zemmour pour manifester contre un centre d’hébergement pour SDF au domaine de Thiverval-Grignon dans notre département des Yvelines.

Ce centre d’hébergement accueille majoritairement des femmes avec leurs enfants !

En plus de faire la chasse aux pauvres, cette action coup de poing qui n’a d’autres but que de terroriser les plus démuni·es illustre bien tout le machisme et le patriarcat portés par une extrême droite toujours plus décomplexée !

Alors que ce même jour des centaines de milliers de travailleur·euses défileront dans les rues de tout le pays pour défendre leur droit à une retraite décente. L’extrême droite prouve une fois de plus qu’elle n’a que faire de la solidarité des retraites et de la solidarité tout court !

Le combat des extrêmes droites sont ceux qui prônent la division entre les salarié·es et les opprimé·es et organisent, dans la rue comme dans leurs décisions politiques une véritable chasse aux pauvres.

Nos organisations syndicales seront présentes dans la rue pour exiger le retrait du projet de réforme retraite et les projets anti-sociaux comme le projet de loi Kasbarian-Bergé (qui vise à faciliter l’expulsion locative des mal-logés et criminalise toute introduction et maintien dans des locaux d’habitation mais aussi à « usage économique »).

Nous resterons vigilant·es et lutterons sans relâche contre la menace identitaire et son discours de haine, mais également contre les politiques du Ministre de l’Intérieur. Ce projet de loi s’ajoute à une situation catastrophique dans les préfectures qui a conduit un collectif associatif et syndical, « Bouge ta pref » à manifester le 1er février pour dénoncer la fabrique des sans-papiers et l’insécurité permanente pour tous les étrangers.

Nous restons fortement convaincu·es que c’est par nos mobilisations unitaires, pour la défense et la conquête de droits pour toutes et tous, avec ou sans papiers, quelle que soit la nationalité, l’origine ou la religion, que nous ferons reculer les ennemi·es du monde du travail qui défendent un système social et économique injuste, inhumain mais toujours au service des puissants.

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Éducation En grève !

Communiqué de presse des grévistes du collège Sully du 2 février 2023

Partageons nos forces, rejoignons nous dans la lutte !

Nous, personnels du collège Sully en grève reconductible contre la réforme des retraites depuis le mardi 31 janvier, appelons à nous rejoindre dans le mouvement, dans la durée.

Dans des établissements de France et des Yvelines, d’autres collègues ont décidé de reconduire la grève. Nous appelons donc à nous coordonner entre grévistes du public et du privé, avec les parents d’élèves, pour nous donner de la force et mener des actions ensemble, contre cette réforme qui nous touche tous. Contactez nous : sullyenlutte@asselma.eu

Et, pour renforcer le mouvement localement, nous participerons et appelons à participer aux actions dans le Mantois : la marche aux flambeaux vendredi 3 février à 18h à la gare principale, avec des cortèges d’établissements, et le samedi 4 février pour la manifestation hebdomadaire à 10h sur le Parvis de la Collégiale.

Pour suivre l’agenda des actions et des réunions locales sur la réformes des retraites, consultez les agendas agendamilitant.org et solidaires78.org

Pour tenir dans la durée, une caisse de grève du Mantois est également disponible, contactez caissedegrevedumantois@asselma.eu

le lien vers l’émission de radio où les grévistes de Sully ont été interviewés : https://actualitedesluttes.info/emission/au-lycee-hennaf-de-bagnolet-ca-bloque-au-college-sully-ca-greve

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Éducation Luttes féministes

Revalorisation des enseignant·es : le Ministère va accroître les inégalités salariales entre les hommes et les femmes  !

Alors que les femmes vont être particulièrement impactées par la réforme des retraites que le gouvernement tente de nous imposer, le Ministère a ouvert des concertations au sujet de la revalorisation salariales des enseignant·es, PsyEN et CPE sans faire aucune mention des inégalités salariales entre les hommes et les femmes.

Pour SUD éducation, il est inadmissible de penser une politique salariale à l’échelle de notre ministère sans inclure la question de la réduction des inégalités de genre alors que les salaire des enseignantes est inférieur de 13% à celui des enseignants.

Les écarts de salaire se creusent lorsqu’on regarde la situation de l’ensemble des personnels puisque plus de 90% des 132 000 AESH sont des femmes et gagnent en moyenne à peine 900 euros par mois en raison des temps incomplets imposés.

Les inégalités entre les salaires des enseignantes et des enseignants résultent du décrochage salariale entre le 1er et le 2nd degré. Dans le 1er degré, on compte 83,9% de femmes alors que les femmes ne représentent que 58,5% des effectifs enseignants du second degré, or le salaire des professeur·es des écoles est en moyenne de 2407 euros net mensuel moyen à temps complet et de 1697 euros nets mensuel pour un temps partiel ou incomplet contre 2695 euros nets en moyenne pour un temps plein et 2008 pour un temps partiel pour les professeur·es certifié·es.

De plus, les inégalités salariales résultent de la surreprésentation des femmes parmi les personnels qui bénéficient des temps partiels de droit pour la naissance ou l’adoption d’un enfant ou pour prendre soin d’un proche. 12,1% des enseignantes travaillent à temps partiel contre 5,8% des enseignants. Les hommes bénéficient davantage que les femmes de temps partiel pour raison thérapeutique, pour créer une entreprise, pour des tâches liées à un mandat électif ou sur autorisation alors que les femmes bénéficient davantage de temps partiel pour élever un enfant ou pour donner des soins à un proche.

La politique de missions et d’heures supplémentaires aggravent les inégalités. Pourtant le “Pacte” s’inscrit dans cette logique du “travailler plus pour gagner plus”. Tous les personnels ne sont pas libres d’augmenter leur temps de travail, en particulier les femmes qui assurent davantage de tâches domestiques et qui prennent plus en charge l’éducation des enfants. Conditionner les augmentations de salaire à la réalisation de nouvelles missions engendre une aggravation des inégalités.

Enfin, les hommes sont favorisés dans l’accès à la classe exceptionnelle : les femmes ne représentent par exemple que 74% des effectifs de la classe exceptionnelle pour les PE, soit 10% de moins que pour l’ensemble du corps. Chez les certifiés, elles représentent 59% de la classe exceptionnelle contre 64% dans l’ensemble du corps.

Les missions dans lesquelles les hommes sont surreprésentées sont valorisées dans le passage à la classe exceptionnelle.

SUD éducation revendique une vraie politique de lutte contre les inégalités salariales avec des mesures destinées à les corriger : le maintien du salaire pour les personnels en temps partiel de droit et la part de femmes promues à la classe exceptionnelles doit respecter celles du corps des personnels du corps.

Le Ministre doit abandonner le “Pacte” et la politique des missions et heures supplémentaires.

Le “Pacte” et la réforme des retraites sont de nouvelles attaques contre les femmes.

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