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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Contre l’arbitraire et l’inhumain, ce projet de loi doit être rejeté !

Nos organisations appellent les parlementaires à ne pas adopter le projet de loi Asile et Immigration. Les personnes étrangères méritent mieux que des manœuvres et marchandages politiciens sur un texte qui bafoue les droits fondamentaux.

Pour tenter de trouver un consensus sur son projet de loi asile et immigration, le gouvernement français, attaché aux symboles, a choisi de réunir la Commission mixte paritaire le lundi 18 décembre, date de la Journée internationale des personnes migrantes. Le texte issu de celle-ci remet en cause bien des droits des personnes étrangères. Le gouvernement et les parlementaires qui le soutiennent se sont plié aux sommations des dirigeants du groupe LR pour laisser triompher des mesures profondément discriminatoires.

L’examen de ce texte a peu à peu fait sauter des digues, laissant le champ libre à une xénophobie aujourd’hui complètement décomplexée.

Il n’est ni plus ni moins désormais que le projet de loi le plus régressif depuis au moins 40 ans pour les droits et conditions de vie des personnes étrangères, y compris celles présentes depuis longtemps en France : enfermement et expulsions de personnes protégées au titre de la vie privée et familiale, refus ou retrait du droit au séjour au motif de menaces à l’ordre public, rétablissement du délit de séjour irrégulier, atteintes au droit à la santé et à la vie familiale, restriction de l’accès aux titres de séjour pour étudiant·es et personnes malades, mise en place et renforcement de tous les freins à l’intégration, etc. Faute de titre de séjour, la vie d’un nombre croissant de personnes étrangères en France, extrêmement précarisée, sera rendue infernale.

Les principes d’égalité, de solidarité et d’humanité, qui fondent notre République, semblent ne plus être aujourd’hui une boussole légitime de l’action gouvernementale. Face à ce marasme politique, nos associations, collectifs et syndicats appellent les parlementaires attaché·es à ces principes à un sursaut, en rejetant ce texte aussi inhumain que dangereux pour notre État de droit.

Organisations signataires : Action contre la faim, Anafé, ANVITA, CCFD-Terre Solidaire, Centre Primo Levi, Cimade, Collectif des Sans- Papiers de Montreuil (CSPM), Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry 94 (CTSPV 94), Coordination 75 des Sans-Papiers (CSP 75), CRID, Dom’Asile, Droit à l’école, Emmaüs France, Emmaüs International, Emmaüs Roya, Fédération de l’Entraide Protestante, Fédération Etorkinekin Diakité, Femmes de la Terre, Fondation Abbé Pierre, Français langue d’accueil, Les Francas, France terre d’asile, Geres, Gisti, Grdr Migration-Citoyenneté-Développement, Groupe accueil et solidarité (GAS), JRS France, Kabubu, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, MADERA, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Observatoire international des prisons – section française (OIP-SF), Oxfam France, Pantin Solidaire, Paris d’Exil, Pas Sans Nous, Polaris 14, Sidaction, SINGA, Solidarités Asie France (SAF), Thot, Tous Migrants, UEE (Union des Etudiants Exilés), Union syndicale Solidaire, UniR (Universités & Réfugié.e.s), Utopia 56, Watizat.

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antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations

Communiqué de l’UCIJ – Après le vote de l’Assemblée, amplifions la mobilisation pour le retrait de la loi Darmanin

Uni.es contre l’Immigration Jetable. Pour une politique migratoire d’accueil

https://blogs.mediapart.fr/uni-es-contre-limmigration-jetable/blog

Communiqué de presse 13 décembre 2023

Après le vote de l’Assemblée, amplifions la mobilisation pour le retrait de la loi Darmanin

L’Assemblée Nationale a voté la motion de rejet préalable du projet de loi « Asile et Immigration » du gouvernement. L’UCIJ se félicite du rejet de ce projet répressif et discriminatoire, courtisant toujours plus l’idéologie d’extrême droite pour laquelle l’étranger est un délinquant en puissance.

Le cœur du projet du ministre de l’Intérieur était de faire de cette la loi « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années ». Il s’agissait de renforcer considérablement les dispositifs destinés à précariser, réprimer et expulser les étranger·es, comme de s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol. Sans qu’aucune solution de régularisation ne soit apportée à la situation des centaines de milliers de personnes sans-papiers, qui vivent, travaillent et payent des impôts en France.

Pour autant, ne nous y trompons pas. Le rejet de ce texte pousse Les Républicains et le Rassemblement National à de nouvelles surenchères afin d’adopter les mesures votées au Sénat, encore plus xénophobes que celles du projet Darmanin. Si ce dernier a perdu, nous n’avons pas encore gagné, et nous devons amplifier nos mobilisations.

L’UCIJ a mobilisé sans relâche depuis des mois contre cette loi, nous continuerons à le faire et nous appelons à rejoindre les actions organisées autour du 18 décembre à l’occasion de la journée internationale des migrant.es.

A Paris, la manifestation partira de l’Opéra à 17h. Pour tous les autres rendez vous : https://antiracisme-solidarite.org/agenda/

Aujourd’hui, le gouvernement doit renoncer à cette loi. Fort.es de ce premier recul, plus que jamais, nous disons que d’autres politiques sont possibles basées sur l’accueil, le respect et l’égalité des droits et nous poursuivrons le combat en ce sens.

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Solidaires Sans frontières : Bulletin n°15

Sommaire


p. 2 Décryptage du projet de loi Darmanin


p. 2 Après le vote de l’Assemblée, amplifions la mobilisation pour le retrait de la loi Darmanin – UCIJ


p. 3 Liste des mobilisations


p. 4 Parlement de rue : Personne n’est « sans-papiers »


p. 5 Retour en images sur la mobilisation du 3 décembre


p. 6 Les drames n’arrivent jamais par hasard – Rémi de Solidaires Douanes


p. 7 Notre système institutionnel permet de violer ou de battre une femme en toute impunité dès lors qu’elle est en situation irrégulière – Tribune


p. 9 Chronopost : 2 ans de lutte des travailleurs sans-papiers


p. 10 Informations diverses

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Actu Solidaires 78 antiracisme Automobile Industrie Lecture Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Podcast

“Des vies pour l’égalité, mémoires d’ouvriers immigrés” Podcast de la rencontre à La Nouvelle Réserve

Le mardi 10 octobre 2023, l’Union syndicale Solidaires 78 et Attac 78 Nord organisaient une rencontre à la librairie La Nouvelle Réserve autour du livre Des Vies pour l’égalité – mémoires d’ouvriers immigrés en présence des auteurs Vincent Gay & Abdallah Moubine.

Nous vous proposons ici l’enregistrement de cette rencontre.

Immigrés marocains arrivés en France à la fin des années 60 et au début des années 70, Abdellah Fraygui et Abdallah Moubine découvrent les usines françaises, le travail à la chaîne,

la répression contre les syndicalistes, le racisme… Mais également des opportunités pour revendiquer, se battre pour sa dignité, dans les usines et dans leurs quartiers.

Des vies de luttes qu’ils livrent ici dans un récit à deux voix. 

Vincent Gay est militant de la gauche radicale et collaborateur des éditions Syllepse.

https://www.syllepse.net/syllepse_images/produits/une-des-vies-pour-l-egalite.jpg?2

Librairie coopérative La Nouvelle Réserve, 5, rue du maréchal Foch, 78520 Limay

Tél : 09.72.48.11.55

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antifascisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Tribune collective – « Nous assistons à des attaques répétées contre les associations qui défendent les exilés »

Publié le 3 novembre 2023

L’assassinat le 13 octobre dernier au lycée Gambetta d’Arras de Dominique Bernard, professeur de français, les graves blessures causées à deux personnels de l’établissement, ont plongé notre pays dans l’effroi. Face à cet acte ignoble et injustifiable, nos associations expriment à nouveau leur plein soutien aux victimes, à leurs proches, à la communauté éducative une nouvelle fois endeuillée. Dans ce contexte tragique, la tournure du débat médiatique et politique s’est révélée particulièrement alarmante pour notre démocratie, notre cohésion sociale et la protection de l’Etat de droit.

Le déferlement des préjugés et raccourcis liant, sans aucun recul ni souci d’exactitude, immigration, délinquance et terrorisme, confortant la stigmatisation des personnes étrangères, attisant les tensions et les divisions, est d’abord dramatique. Alors que le passé nous a démontré qu’on ne peut établir de lien automatique entre origine, nationalité et implication dans des attentats, alors que nombre de travaux de recherches démentent le présupposé selon lequel les personnes étrangères seraient davantage délinquantes, il est atterrant de voir à quel point amalgames et contre-vérités se diffusent dans le débat politique et médiatique, avec si peu de contradictions.

Une véritable campagne de haine

Des associations de solidarité qui s’étaient mobilisées en 2014 contre la séparation et l’expulsion du meurtrier présumé font depuis lors l’objet de critiques virulentes de certaines figures politiques ou médiatiques, qui alimentent ainsi une véritable campagne de haine, incluant des intimidations, menaces et dégradations. Depuis plusieurs années, nous assistons à la répétition d’attaques contre les acteurs du monde associatif engagés dans la défense des personnes exilées ou des droits humains ; un jour désignés complices des passeurs, un autre complices des terroristes, le lendemain menacés de voir leurs subventions coupées.

Ces attaques infondées et caricaturales contre les corps intermédiaires que sont les associations représentent une véritable menace pour notre Etat de droit et pour la vitalité démocratique de notre pays. Elles peuvent aussi mettre en danger les milliers de bénévoles et salariés qui œuvrent au quotidien dans ces associations, auprès des personnes en situation de vulnérabilité, et qui pallient bien souvent les défaillances de l’Etat. Enfin, la présentation du projet de loi asile et immigration comme débouché et solution politique miracle après le drame d’Arras, accompagnée d’une surenchère de nouvelles mesures répressives au détriment des droits fondamentaux, est une réponse inadaptée et dangereuse pour notre société.

La contestation voire le mépris affiché pour le respect par la France des conventions internationales, prônée par le ministère de l’Intérieur lui-même, et largement banalisée dans le débat politique et médiatique, témoigne d’une grave perte de repères sur ce qu’est l’Etat de droit. Alors que la période appelle apaisement et cohésion, les orientations gouvernementales nous projettent à l’inverse dans un abîme d’arbitraire, de stigmatisation et de précarisation accrue de nombreuses personnes étrangères ; des mécanismes qui ont toujours fait le lit des ressentiments et de la violence.

Nos associations en appellent au gouvernement, aux responsables politiques, à l’ensemble du corps social, pour prendre d’urgence la mesure de ces dérives majeures à l’égard de notre Etat de droit et de notre démocratie, et combattre ces injustices à venir. Et pour faire à l’inverse triompher la tolérance, l’inclusion, la solidarité et le respect des droits fondamentaux.

Liste des signataires :

  • Amnesty International France : Jean-Claude Samouiller, président
  • Anafé (Association nationale d’Assistance aux Frontières pour les Personnes étrangères) : Alexandre Moreau, président
  • Anvita (Association nationale des Villes et Territoires accueillants) : Damien Carême, co-président et eurodéputé
  • Ardhis (Association pour la Reconnaissance des Droits des Personnes homosexuelles et trans à l’Immigration et au Séjour) : Aude Rieu, présidente
  • Adde (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers) : Morade Zouine, co-président
  • CCFD-Terre Solidaire : Sylvie Bukhari-de-Pontual, présidente
  • Cimade : Henry Masson, président
  • Comede : Didier Fassin, président
  • Crid (Centre de Recherche et d’Informations pour le Développement) : Noura Elouardi, coordinatrice exécutive
  • Emmaüs France : Antoine Sueur, président
  • Fasti (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou·te·s les Immigré·e·s) : Camille Gourdeau, co-présidente
  • Fédération de l’Entraide protestante : Isabelle Richard, présidente
  • Forim (Forum des Organisations de Solidarité internationale issues des Migrations) : Mackendie Toupuissant, président
  • GAS (Groupe Accueil et Solidarité) : Philippe Dupourqué, Président
  • Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s) : Vanina Rochiccioli, Co-présidente
  • Humanity Diaspo : Rana Hamra, directrice exécutive
  • Ligue des Droits de l’Homme : Patrick Baudouin, président
  • Médecins du Monde : Florence Rigal, présidente
  • Médecins sans Frontières : Xavier Crombé, Chef de Mission France
  • Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) : Jean-François Quantin, co-président
  • Observatoire international des Prisons – section française : Matthieu Quinquis, président
  • Pantin solidaire : Carole Desheulles, présidente
  • Paris d’Exil : Oriane Sebillotte, co-présidente
  • Perou (Pôle d’Exploration des Ressources urbaines) : Jean-Michel Frodon, président
  • Polaris 14 : Bruno Tesan, co-fondateur et directeur
  • RESF (Réseau Education sans Frontières) : Armelle Gardien, coordinatrice
  • Secours xatholique : Véronique Devise, présidente
  • Sidaction : Florence Thune, directrice générale
  • Singa : Benoît Hamon, directeur général
  • Syndicat de la Magistrature : Kim Reuflet, présidente
  • Syndicat des Avocats de France : Claire Dujardin, présidente
  • Thot (Transmettre un Horizon à Tous) : Félix Guyon, délégué général
  • Tous Migrants : Anne Gautier, co-présidente
  • Union syndicale Solidaires : Cybèle David, secrétaire nationale
  • Utopia 56 : Yann Manzi, délégué général
  • VoxPublic : Jean-Marie Fardeau, délégué national
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Appel contre l’immigration jetable et pour une politique migratoire d’accueil Prochaine mobilisation le 6 novembre à 13h devant le sénat

Ucij 2023

Le 6 novembre, le projet de loi arrive au Sénat. Darmanin instrumentalise l’assassinat d’un professeur à Arras pour durcir encore son discours sur l’immigration. Les personnes migrantes sont considérées désormais non plus seulement comme des délinquantes mais comme de potentielles terroristes. Cette utilisation du contexte politique pour criminaliser les personnes qui sont venues et viennent en France pour fuir la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique est désastreuse. Le gouvernement en profite pour accélérer le calendrier parlementaire sur la loi dite « asile et immigration » qui sera débattue au Sénat à partir du 6 novembre et à l’Assemblée nationale début décembre. Dans ce contexte, il est impératif de nous mobiliser : convaincre, interpeller les parlementaires et se mobiliser le 6 novembre, en particulier devant le Sénat à Paris.

Non à l’immigration jetable ! Nous refusons le nouveau projet de loi asile et immigration ! Non à la loi Darmanin !

Le nouveau projet de loi asile et immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrantes et migrants. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de centre et locaux de rétention administrative.

Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrantes et migrants sont déshumanisé·es et considéré·es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”. Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreuses étrangères et de nombreux étrangers, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…

Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…). Les droits des étrangères et étrangers sont de plus en plus précarisés. L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… En 2006 déjà, nous étions uni·es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étrangères et étrangers en France sont considéré·es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir.

Pour un accueil digne, une couverture santé décente pour toutes et tous ! Défendre et étendre l’Aide médicale d’État (AME)

Les parlementaires LR veulent supprimer l’AME, l’aide médicale d’État, qui permet aux sans-papiers de se faire soigner.

LA FOIRE AUX FANTASMES

L’AME serait ruineuse, un appel d’air au tourisme médical, pour réaliser des traitements de confort, dans des filières de soin mafieuses…

L’AME EN RÉALITÉ

  • Concerne les étrangers en situation irrégulière à faibles ressources ;
  • pèse 0,47% du budget de l’Assurance maladie ;
  • offre un panier de soins réduit et inférieur à celui de l’ex-CMU.

Seulement 51% des sans-papiers y ont recours : ignorance des droits, peur de la police, complexité administrative dissuasive.

UNE DANGEREUSE ABSURDITÉ

La santé d’une population est une entreprise collective. Les microbes ne connaissent pas le statut des personnes qu’ils infectent. Les sans-papiers sont surexposés à des risques de par leurs métiers et conditions de travail et de vie.

Reporter les soins jusqu’aux urgences vitales est inhumain, et aggraverait la saturation médicale et administrative des structures de dernier recours (Pass24, urgences). Les expert·es sont unanimes sur la nécessité de renforcer les démarches de soins et d’accès à une couverture maladie.

Le porte-parole du gouvernement et le ministre de la Santé se sont dits opposés à la suppression de l’AME. Qu’à cela ne tienne, Gérald Darmanin se déclare déterminé à l’acter. La surenchère dans l’utilisation des sans-papiers comme bouc émissaire fait planer une menace sérieuse sur l’AME.

La proposition réapparaît au Sénat avec la loi asile immigration. Face à cette infamie, l’Ucij revendique :

● le droit à la santé. L’AME doit être maintenue et son obtention facilitée. Ses bénéficiaires doivent pouvoir accéder à la complémentaire santé solidaire (Puma) afin d’assurer des soins de qualité pour toutes et tous ;

● l’égalité d’accès aux soins. Tout délai de carence en matière d’accès aux soins doit être abrogé. Les structures sanitaires et notamment les hôpitaux doivent avoir les moyens de fonctionner à la hauteur des besoins de santé de toutes les personnes. Des consultations psychologiques et psychiatriques doivent être accessibles notamment pour celles et ceux ayant vécu un parcours migratoire dramatique.

L’UCIJ appelle se joindre à la mobilisation le lundi 6 novembre 2023 à 13h, à Paris devant le Sénat.

Télécharger le tract

Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site
blogs.mediapart.fr/uni-es-contre-limmigration-jetable/blog

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En grève ! Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Communiqué de solidarité avec les grèves de Sans Papiers – Manifestation le 23 octobre à 13H

Les travailleurs sans-papiers en lutte depuis près de 2 ans à Chronopost (Alfortville), DPD (Coudray-Montceaux) et RSI (Gennevilliers) saluent et soutiennent l’élargissement en cours des grèves de travailleurs sans-papiers sur l’Ile-de-France !

Depuis fin octobre 2021, ces trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement, avec des piquets installés devant leurs entreprises. Ces travailleurs intérimaires subissent depuis des années une surexploitation qui fait système, par des entreprises qui recherchent les travailleurs sans titre par suite de la dégradation extrême des conditions de travail qu’elles imposent. Des dizaines de travailleurs d’autres entreprises participent et soutiennent ces luttes depuis 2 ans, et nous exigeons également leur régularisation. Au total, ce combat engagé en octobre 2021 et qui se poursuit toujours concerne plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers. La principale revendication dans ce conflit du travail est la régularisation de l’ensemble des travailleurs en lutte sur ces 3 piquets dans le cadre d’une négociation collective.

Sur les piquets DPD et Chronopost, les travailleurs affrontent un système de sous-traitance en cascade et de marchandage avec La Poste et ses filiales comme donneurs d’ordre, et des sociétés sous-traitantes comme Derichebourg, qui toutes refusent la délivrance des documents d’employeurs. La Poste est pourtant une société contrôlée par l’Etat, actionnaire stratégique. Mais les ministères de l’intérieur et du travail sont aux abonnés absents ! A ce jour, le combat continue toujours pour la délivrance des titres de séjour.

Si RSI a été contraint de délivrer les documents permettant de déposer les dossiers de demande de carte de séjour, le ministère de l’intérieur et la préfecture du 92, après avoir accordé des récépissés provisoires, sont revenus sur leurs engagements en refusant la régularisation de la grande majorité des salariés, avec un petit nombre de cartes délivrées sur les 83 salariés concernés.

C’est donc avec satisfaction que nous accueillons l’entrée en mouvement de plusieurs autres centaines de travailleurs sans-papiers depuis le 17 octobre. A l’initiative de la CGT une trentaine d’entreprises, essentiellement d’intérim, sont concernées à Paris et petite couronne, et des collectifs de sans-papiers soutenus par la CNT-SO organisent un conflit sur le chantier Arena des JO porte de La Chapelle. Il semble que sur plusieurs entreprises, les employeurs cèdent, ou s’engagent à céder les documents nécessaires pour demander la régularisation en préfecture. Nous exprimons notre totale solidarité aux travailleurs de ces entreprises en lutte, et exigeons avec eux la remise des titres de séjour par l’État, au final responsable de cette délivrance, permettant de mettre fin à la précarité, la misère, la peur et la menace permanente qui sont le lot des travailleurs maintenus dans la clandestinité au profit des exploiteurs de la logistique, du bâtiment, des travaux publics, de la restauration, du nettoyage, de l’agriculture, du commerce…

Au moment où le gouvernement pratique tous les amalgames nauséabonds, et s’allie à la droite la plus réactionnaire pour accélérer les dispositions législatives visant à rendre encore plus impossible la vie des personnes immigré-es, avec ou sans papiers, nous réaffirmons avec force notre exigence de régularisation de tous-tes les sans-papiers, et en particulier des travailleuses et travailleurs sur simple preuve de travail.

Manifestation lundi 23 octobre, 13h

de la Porte Dorée jusqu’à la Direction Générale des Étrangers en France (DGEF)

(annexe du ministère de l’intérieur, 18-20 rue des Pyrénées, Paris 20ème. )

Nous y invitons toutes les forces engagées dans ce combat pour la régularisation des travailleurs sans-papiers.

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Culture Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Déclaration SUD Culture au CSA-M du 3 octobre 2023

Madame la Ministre qui n’est pas là,

Instrumentaliser la Culture à des fins de coercition politique était jusqu’à récemment l’apanage des municipalités Front National. Progressivement, cette pratique s’est étendue à certaines collectivités territoriales.

Aujourd’hui c’est l’appareil d’État qui sombre.

En interdisant aux ressortissantes et ressortissants du Sahel l’expression artistique sur le territoire français, le pouvoir politique de ce ministère, ainsi que sa haute administration, ont commis une faute morale.

Ils ont également démontré leur totale incompréhension des personnels placés sous votre autorité.

Quels que soient les piètres rétropédalages que nous avons pu lire dans les médias, la faute demeure : non seulement vous avez validé le fait de faire payer à des individus les errements de leurs dirigeant-es – ce qui est une aberration, a fortiori lorsqu’il s’agit de régimes non démocratiques – , mais en plus vous avez contraint les personnels (en l’occurrence des DRAC) à mettre en œuvre des sanctions allant à l’encontre de leurs missions premières.

Nous sommes sidéré-es de constater qu’à aucun moment, une quelconque personne en responsabilité ait tiré le signal d’alarme.

C’est l’aveu d’une terrible méconnaissance de ce que nous sommes. Et cet aveu sera séquellaire.

Le ministère de la Culture est un ministère militant . Il est animé à tous les échelons par des femmes et des hommes convaincu-es que la culture est et doit être émancipatrice.

Alors que nous vous alertons, vous comme vos prédécesseur-es de la grave perte de sens ressentie par les personnels – perte de sens nourrie par l’intrusion des cabinets conseil, la prégnance du ministère de l’intérieur, la soumission aux intérêts de l’industrie touristique, la confiscation des espaces publics à des fins financières ou médiatico-politiques… – , vous avez franchi un cap.

Celui de l’atteinte à nos valeurs fondamentales. Nous saurons nous en souvenir. Et nous demeurerons, malgré vous, des artisans de la Culture.

SUD Culture Solidaires

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