Tract Solidaires de Mantes et environs pour les élections TPE/TPA
Catégorie : Conditions de travail
Les résultats de l’enquête intersyndicale 78 sont incontestables : les conditions d’étude de nos élèves comme les conditions de travail des personnels de l’éducation se dégradent et nombreuses et nombreux sont les collègues qui souffrent de leur travail et ont du mal à trouver le sens de leurs missions de service public.
Manque de personnels dans tous les services, effectifs de classe excessifs, tri inacceptable des élèves, accompagnements indignes du fait d’un manque de formation et d’investissement dans l’éducation, les raisons en sont nombreuses et la colère gronde dans nos salles des personnels.
Cette colère s’est vue alimentée par le ministre de la Fonction publique lui-même. Guillaume Kasbarian tient un discours qui relève du fonctionnaire-bashing et multiplie les contre-vérités.
Ses décisions, qui s’inscrivent dans une logique d’austérité injustifiable, portent atteinte non seulement à nos conditions de travail et à notre pouvoir d’achat, mais aussi à la reconnaissance de notre engagement quotidien au service de la société.
C’est pourquoi nous dénonçons cette réforme et nous demandons :
– La suppression du jour de carence et le maintien de l’indemnisation des arrêts maladies au nom du droit à la santé.
– Une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice et l’augmentation des salaires sans contreparties.
– L’amélioration des conditions de travail et le développement des services publics sur tout le territoire.
Mais en réalité, nous demandons à ce que personne, dans le secteur privé comme dans le secteur public, ne subisse de journée de carence et que toustes puissent bénéficier d’une médecine du travail à la hauteur des enjeux.
SUD Education 78 appelle les personnels à amplifier la mobilisation d’aujourd’hui en se mettant en grève le 5 décembre pour faire entendre notre exigence d’une vraie politique de justice sociale, et à discuter très rapidement des moyens de poursuivre ce mouvement !
La politique du gouvernement au service des plus riches et des extrêmes droites doit cesser. SUD éducation 78 est et sera toujours aux côtés de celles et ceux qui se battent. C’est pourquoi nous dénonçons la politique de criminalisation des militantEs et de répression à l’œuvre dans l’éducation comme dans d’autres secteurs. Dans les Yvelines, c’est le cas de Laëtitia Salini, du collège de Chatou, mutée « dans l’intérêt du service », prétend l’administration. Nous l’avons soutenue le jeudi 28 novembre lors de son audience au tribunal administratif de Versailles.
C’est aussi le cas de Kai Terada, muté « dans l’intérêt du service », pour qui un rassemblement est organisé le lundi 16 décembre à partir de 9h, devant le tribunal administratif de Versailles : nous appelons toustes les collègues à participer et espérons être nombreuses et nombreux pour témoigner, une nouvelle fois, de notre soutien et de notre lutte contre la répression et pour l’abandon de toutes les procédures.
Par la mobilisation massive dans la durée dans tous les secteurs, nous allons construire un rapport de force capable d’imposer des mesures pour une société plus juste.
Pour rappel, les résultats de l’enquête départementale :
Le lundi 25 novembre 2024, à 7 heures du matin, le corps d’un employé (en sous-traitance) de la cantine du lycée Charles-de-Gaulle de Poissy est retrouvé par ses collègues, il s’agit très probablement d’un suicide. Même si aucune lettre n’a pour l’instant été retrouvée, le choix de son lieu de travail pour se donner la mort n’est jamais anodin.
Comme toute mort au travail, cette disparition, en tant que travailleurs et travailleuses et en tant que syndicalistes nous révolte et nous scandalise…
Mais, scandalisé·es et révolté·es, nous le sommes aussi par le traitement médiatique de cette affaire par le Parisien Yvelines qui choisit de conclure son article du 25 novembre de cette manière : “Dans un classement établi par Le Parisien en 2023, le lycée Charles-de-Gaulle de Poissy figurait parmi les meilleurs établissements des Yvelines, avec un taux de réussite de 98 % au bac.”
Est-ce ainsi que ce drame doit être relaté ?
D’autres chiffres n’auraient-ils pas eu toute leur place dans dans cet article ?
L’union syndicale Solidaires 78 rappelle que chaque année, 1 million de travailleurs et travailleuses sont victimes d’accidents du travail, plus de 800 personnes perdent leur vie à leur travail en France – soit plus de 2 morts par jour – un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Dans son enquête sur le sujet, Matthieu Lépine, que Solidaires 78 avait invité à Limay, rappelle que, en Europe, « c’est en France qu’on meurt le plus au travail avec 3,53 accidents mortels pour 100 000 personnes en activité. »
Depuis 2 ans l’Union syndicale Solidaires 78 a mené un travail d’information, de sensibilisation et de mobilisation sur ce sujet encore tabou et trop souvent relégué à la rubrique « faits divers » alors qu’il s’agit d’abord et avant tout d’un enjeu social et politique.
Construisons la riposte
Mais nous ne voulons plus commémorer les morts·es au travail, nous voulons les empêcher et en finir avec l’impunité patronale et managériale. Ils et elles doivent rendre des comptes. Nous voulons aussi alerter sur le traitement médiatique de cette “hécatombe invisible” qui ne relève pas de la rubrique “Faits divers” ni d’une auto-promo malsaine comme cette évocation totalement déplacée du classement des lycées du Parisien…
Quand un·e journaliste meurt, dans l’exercice de son métier, à travers le monde, donne-t-on le chiffre de ventes de son journal ou les parts d’audience du média pour lequel il ou elle travaille ?
On ne doit jamais mourir au travail. Ce n’est pas une fatalité, mais pour cela il faut s’organiser et se mobiliser collectivement.
L’Union syndicale Solidaires 78, le 26 novembre 2024
Dans le cadre du débat parlementaire sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 le gouvernement et ses soutiens multiplient les attaques contre les assuré-es sociaux, salariés et retraités. C’est maintenant, le Sénat qui en rajoute et vient de voter une contribution de solidarité de sept heures de travail sans rémunération. Solidaires s’élève contre cette nouvelle tentative de remise en cause larvée du temps de travail, fondée sur le dogme libéral du travailler plus pour gagner moins qui aura comme autre conséquence d’augmenter la contribution des seuls actifs du secteur privé et du public au financement de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Si elle venait à être définitivement votée, cette contribution viendrait s’ajouter à la journée de solidarité déjà existante depuis 2004 (en principe le lundi de Pentecôte, mais les entreprises peuvent la fixer un autre jour). Leur objet est le même : contribuer au financement de la perte d’autonomie, compte tenu du vieillissement de la population. Une 2ème journée de solidarité générerait le doublement de la contribution des entreprises (de 0,3 % à 0,6 %) à la branche autonomie. Cette mesure est censée dégager 2,5 milliards d’euros par an. Or la perte d’autonomie concerne l’ensemble de la population, et son financement ne saurait reposer sur des contributions des seul· salarié·s et retraité·es.
Au lieu et place de cette mesure injuste socialement qui ne vise que les salarié-es et qui ne répond pas à l’enjeu du financement de la 5ème branche Autonomie, l’Union syndicale Solidaires propose de remplacer ses financements actuels par une contribution universelle assises sur tous les types de revenus, seule véritable expression de la solidarité nationale.
Et plutôt qu’augmenter injustement le temps de travail pour renflouer les caisses de la sécurité sociale, l’Union syndicale Solidaires revendique de baisser celui-ci à 32 h pour toutes et tous avec maintien du salaire. Ce qui permettra d’embaucher des centaines de milliers de travailleur-ses soit autant de cotisations sociales en plus et fera baisser le chômage soit autant d’allocations chômage économisées. Sans compter que baisser le temps de travail, ca fera autant d’accidents et d’usure en moins.
C’est cela la justice sociale !
Arrêtez d’être malades !
Publié le 8 novembre 2024 par SUD Travail Affaires sociales
Pour faire des économies le ministre de la fonction publique prévoit d’augmenter à 3 le nombre de jours d’arrêt non indemnisés dits « de carence » (lancé sous Sarkozy pour la fonction publique, abrogé par Hollande en 2014 et réintroduit par Macron en 2018) et de passer d’une indemnisation de 100 à 90% des arrêts maladie des agent·es de la fonction publique. Pour faire face au « fléau » de l’absentéisme le tout neuf ministre, qui marque par ces premières mesures toute sa reconnaissance envers les agent·es, veut porter à trois ces jours de carence.
Parler « d’absentéisme » est une sacrée pirouette linguistique ! Car contrairement au préjugé délétère qui domine le débat public, on ne s’arrête pas soi-même C’est le médecin et lui seul, après examen médical du/de la patient·e, qui estime nécessaire pour son rétablissement de prescrire un arrêt de travail. Des médecins témoignent à l’inverse d’un nombre croissant de travailleur·euses refusant un arrêt alors que les praticien·nes veulent le prescrire…
Notre point de vue et notre analyse dans le tract ci-dessous
Qu’est ce que c’est ?
La précarité menstruelle, c’est l’accès difficile ou impossible aux protections hygiéniques en quantité suffisante pour des raisons financières. Cela a déjà concerné 30 % des femmes, 4 millions de personnes en France. A cela peuvent aussi s’ajouter des difficultés à pouvoir s’absenter du travail pour en acheter en urgence et l’accès difficile ou impossible à des toilettes pour se changer.
Dans de très nombreuses entreprises, les effets du travail sur les menstruations, la grossesse et la ménopause sont vus comme propres à la sphère privée. Donc il ne faut pas en parler, encore moins proposer des mesures qui permettent à tou.tes de se sentir mieux au travail. Les protections menstruelles sont, au mieux, disponibles dans les services médicaux (quand ils existent !), mais le plus souvent complètement à la charge des salarié.es et agent.es, et soumises à un impératif de discrétion. Cela reste un tabou dans notre société patriarcale, dont les répercussions sociale et psychologique à la charge des femmes.
Qu’est ce qu’on revendique?
Le congrès de 2024 de l’Union Syndicale Solidaires mentionne dans sa résolution 2 que les protections périodiques doivent être non toxiques, diversifiés, de qualité et accessibles gratuitement dans les toilettes sur les lieux de travail, d’étude et les lieux publics, y compris les établissements scolaires. On revendique de la même façons du papier toilette.
Les protections menstruelles, même taxées comme des produits de première nécessité, coûtent tout de même en moyenne 3750 euros durant la vie menstruelle de la personne concernéee, un budget très important pour une personne précaire (sans compter buillote, antidouleurs, …). Au même titre que le papier toilette ou le savon, nous estimons qu’elles doivent être mises à disposition des salarié.es et du public dans les lieux qui en accueillent, car la précarité menstruelle touche 30% des personnes menstrué.es. L’enjeu est de répondre à un besoin primaire, de sortir les règles du tabou où elles sont cantonnées, et d’avoir un impact direct et tangible sur des situations de précarité.
Dans certains métiers, l’accès aux toilettes est difficile ( itinérances, surveillance, absence de pauses…). Il est urgent dans ces cas d’exiger une prise en compte dans l’entreprise des parcours et temps de travail pour obtenir des pauses et l’aménagement de lieux adaptés.
Comment porter nos revendications
- les inclure dans les tracts au sujet de l’égalité femmes/hommes
- une date : le 28 mai, journée mondiale de l’hygiène menstruelle , qui peut être l’occasion d’une diffusion de tracts ou d’un affichage thématique.
- l’inclure dans un préavis de grève local, par exemple pour le 8 mars
- l’inclure dans une éventuelle HMI concernant l’égalité femmes/hommes, en utilisant par exemple les outils de l’association Règles élémentaires
- le faire inscrire dans le DUERP (par exemple sur les manques de sanitaires et/ou d’accessibilité) sur cette question et ainsi obliger l’employeur, à contrôler en Formation Spécialisée/SCCT. Voir aussi pour une prise en compte dans la BDESE.
- le porter en instance : soit en demandant si possible un ajout de point en Formation spécialisée, soit en posant le sujet dans une question diverse.
- l’inclure dans l’accord égalité professionnelle
- dans le cadre du CSE+50, le PAPRIPAC (programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail) fixe la liste détaillée des mesures devant être prises au cours de l’année à venir y compis en matière de pénibilité, ainsi que ses conditions d’exécution et l’estimation de son coût. Donc on peut y intervenir pour y inclure les protections périodique.
. le tract 8 mars 2024 de Sud PTT
http://www.sudptt.org/08-mars-greve-feministe
. la pétition Sud PTT
http://www.sudptt.org/La-federation-Sud-PTT-considere-qu-il-est-grand
. Les tracts et préavis de grève de Sud culture BnF
https://sudculturebnf.wordpress.com/tag/conges-menstruels-et-hormonaux
. Le tract de Sud éducation
https://www.sudeducation.org/tracts/sante-au-travail-sud-education-revendique-un-conge-menstruel
. Le tract de Sud Rail
https://sudrail.fr/Protections-hygieniques-pour-toutes
. le site Règles élémentaires
https://www.regleselementaires.com
. les visuels Solidaires
https://solidaires.org/sinformer-et-agir/mediatheque/visuels/?topicTags=6
. Exemples d’achat possible des protections hygiéniques un peu moins pire pour la planète et pour nos corps : cup, culottes de règles, serviettes hygiéniques lavables, serviettes hygiéniques jetable bio, tampons bio
https://margueriteetcie.com
https://www.jho.fr
Pour joindre l’inspection du travail :
Pour les services de renseignement en droit du travail :
Par téléphone : 0 806 000 126 (service gratuit + prix d’un appel)
Pour les services de contrôle en entreprise :
Consulter le site internet de la DIRECCTE de votre région afin d’identifier l’agent de contrôle compétent et ses coordonnées :
ILE-DE-FRANCE
http://cartelie.application.developpement-durable.gouv.fr/cartelie/voir.do?carte=test_fond&service=DRIEA_IF&context=-75-5945088534653838957
NORMANDIE
https://s2.or2s.fr/carto-direccte-sections-inspections-travail/#/
Suivre les instructions et utiliser le document d’aide si besoin.
Cela vous permettra en fonction de l’adresse de votre lieu de travail de savoir de quelle section d’inspection et unité de contrôle vous dépendez, avec l’adresse mail où écrire
Activité partielle
Site Internet :
https://travail-emploi.gouv.fr/emploi/accompagnement-des-mutations-economiques/activite-partielle
Dispositif exceptionnel :
https://travail-emploi.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/le-ministere-du-travail-donne-30-jours-aux-entreprises-pour-declarer-leurhnorm-ut76.rae.pie@direccte.gouv.fr
Portail dématérialisé : https://activitepartielle.emploi.gouv.fr/apart/
Mesures d’accompagnement des entreprises
Voir sur les sites internet de chaque DIRECCTE
Difficultés entreprises un numéro vert gratuit 0 800 942 564 à compter du 23 mars 2020
En déclarant que la réforme de l’assurance chômage serait prise par décret avant le 1er juillet, Gabriel Attal fait le choix de la violence envers les travailleur-ses les plus modestes.
Le gouvernement, consécutivement à la dissolution de l’Assemblée nationale, est supposé se limiter à la gestion des affaires courantes. Cette nouvelle attaque contre le régime de l’assurance chômage est juste une fuite en avant libérale.
Cette décision, prise contre l’avis de l’ensemble des organisations syndicales, constitue un passage en force inacceptable.
Son projet consiste à :
– réduire à nouveau la durée d’indemnisation du régime ordinaire qui passerait de 18 à 15 mois,
– restreindre l’accès à l’assurance chômage aux plus précaires (en passant de 6 à 8 mois la durée d’emploi sur une période référence réduite de 4 mois)
– supprimer la borne d’âge de 53 ans et la décaler à 57 pour bénéficier du régime sénior d’assurance chômage elle même réduite à 22 mois et demi alors qu’elle était de 36 au 1er janvier 2023.
A l’opposé, l’Union syndicale Solidaires revendique un nouveau statut du salarié-e qui assure la continuité du salaire et des droits sociaux attachés entre deux emplois, seul dispositif à même de lutter contre la précarité de vie que la Macronie veut imposer.
Solidaires appelle les salarié⋅es à faire front ensemble pour imposer le progrès social et s’engager dans toutes les mobilisations qui visent à imposer le progrès social.
Une classe en lutte dans les Yvelines !
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Encore une réforme de l’Assurance-chômage !
Motivé par des raisons strictement budgétaires, le gouvernement décide de réduire une nouvelle fois les indemnités des privé·es d’emploi et de durcir les conditions d’indemnisation.
Une réforme inutile
L’Unedic, l’organisme gestionnaire de l’assurance-chômage, géré de manière paritaire par les organisations syndicales, est largement bénéficiaire : +4,4 milliards d’euros en 2023 (prévision de 5,4 mds en 2024). Il n’y a donc aucune raison valable pour durcir les conditions d’accès et réduire les durées d’indemnisations.
Mais le gouvernement a décidé de se servir dans les caisses de l’Unedic pour renflouer son propre budget.
Dans le même temps, il distribue chaque année 160 milliards d’aides publiques aux entreprises sans aucune contrepartie !
Qui va toucher des centaines de milliers de personnes
On estime que 230 000 personnes vont perdre leur indemnisation chaque mois du fait de la réforme. Dans le même temps, le gouvernement promet 90 000 créations d’emplois. Alors que toutes les enquêtes de conjoncture tablent sur une augmentation du chômage à l’horizon 2024-2025.
Et qui concerne tout le monde !
6 millions de personnes sont inscrites à France Travail, ⅔ ne touchent aucune indemnisation, 1 salarié·e sur 2 connaît au moins une période de chômage.
L’Union syndicale Solidaires appelle à s’organiser et se mobiliser pour combattre cette réforme qui s’en prend une nouvelle fois aux plus précaires, tandis que les milliards pleuvent sur les plus riches.