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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Écologie Énergie

Crise énergétique ? La comprendre et en sortir

Comment en est-on arrivés à une telle crise de l’énergie, dont les répercussions sociales, écologiques et économiques sont immenses ? Pourquoi des coupures ? Quelles sont les réponses du gouvernement ? Et quelles sont les pistes et propositions que porte l’Union syndicale Solidaires?
En essayant de répondre à ces questions, nous voulons armer le maximum de travailleuses et travailleurs pour comprendre la situation et avoir les moyens d’agir dessus. Non, l’envolée des factures n’est pas inéluctable. Non, baisse de la consommation ne rime pas nécessairement avec privation des usages essentiels. Oui, les privatisations et la fuite en avant capitaliste sont responsables de la situation.

Alors, comment on s’en sort ?

L’impasse actuelle dans la production d’électricité

Nous sommes aujourd’hui confrontés à trois crises énergétiques :

1) Une crise profonde, de long terme : nos modes de production et de consommation ont conduit à l’épuisement des ressources, de la biodiversité, à des pollutions diverses et à un réchauffement climatique qui menace la survie de l’humanité et nous impose de les revoir en profondeur. Il est nécessaire et urgent de réduire fortement nos consommations et leur impact sur l’environnement. Dans le domaine énergétique, il s’agit d’une véritable révolution qui doit conduire, pour limiter les impacts, à diviser par 2 nos consommations d’ici 2050 et à décarboner entièrement notre production, donc se passer de 75% des modes de production actuels.

2) Une crise à court terme sur l’approvisionnement en gaz et en électricité du pays, avec des risques inédits de coupure provoqués par plusieurs facteurs combinés : guerre en Ukraine privant l’Europe d’une partie de son approvisionnement en gaz, disponibilité historiquement basse du parc nucléaire (cf. encart), retard sur la mise en service de l’EPR de Flamanville et dans le développement des renouvelables, retard dans la politique de réduction de consommation (et notamment l’isolation des logements).

3) La flambée des prix du gaz et de l’électricité, dont la cause principale est la privatisation et la mise en concurrence de ces secteurs, imposée par l’Union européenne en 1996. Cela s’est traduit, pour le gaz, par un remplacement progressif de contrats long terme par un marché spot (de court terme), l’exposant plus fortement aux fluctuations de prix. Pour l’électricité la conséquence est la mise en place d’un marché dont le prix, ne reflétant plus les coûts de production, est indexé sur les cours du gaz et se répercute sur les factures. Ainsi, l’envolée des prix du gaz provoquée par une reprise mondiale post-covid puis par la guerre en Ukraine, a fait s’envoler non seulement les prix du gaz mais également de l’électricité partout en Europe, alimentant la précarité énergétique et l’inflation, provoquant faillites, baisses d’activité et délocalisation pour les entreprises. Dans le même temps de nombreuses collectivités rognent sur des services publics, en particulier sur le chauffage, et reportent des investissements essentiels.

Comment est déterminé le prix de l’électricité ?

Le prix de marché de l’électricité est déterminé au niveau européen par le coût de production d’une unité supplémentaire d’électricité (coût marginal), correspondant au coût de fonctionnement de la centrale la plus chère, généralement une centrale à gaz, et très éloigné du coût de production de l’électricité. Ce prix de marché se répercute, plus ou moins directement, sur les factures des consommateurs et consommatrices.

Pourquoi autant de centrales nucléaires à l’arrêt ?

Les difficultés actuelles du parc du nucléaire sont liées à un défaut générique de conception (corrosion sous contrainte) imposant des contrôles et maintenances de nombreuses centrales (surtout les plus récentes) et s’ajoutant à des indisponibilités liées au vieillissement du parc et aux décalages de maintenance suite au covid, mais aussi à un manque d’ingénieur-es et de technicien-nes formé-es pour les entretenir.

Les réponses du gouvernement :

Malgré l’urgence et la gravité de la crise, le gouvernement et les décideurs économiques continuent à vouloir préserver le système en comptant sur une « chasse au gaspi », culpabilisant la population mais préservant les surconsommations des plus riches. Pourtant, les plus riches sont ceux qui par leur patrimoine, leurs ressources et leurs pratiques utilisent le plus d’énergie (voir étude greenpeace et oxfam). Inversement, actuellement en France plus de 12 millions de personnes sont déjà concernées par la précarité énergétique.

Comme le relève une étude du cabinet Carbone 4, si tous les citoyens avaient un comportement « héroïque », « en réalisant tous les « petits gestes du quotidien » (acheter une gourde, équiper son logement de lampes LED…) et en adoptants des comportement plus ambitieux (manger végétarien, ne plus prendre l’avion, faire systématiquement du covoiturage…), cela ne permettrait de réaliser que 25% de la baisse d’empreinte carbone nécessaire à l’atteinte de l’objectif de 2°C de l’Accord de Paris.

Or le gouvernement persiste à refuser de remettre en cause un modèle basé sur la croissance infinie, l’augmentation de la consommation et de la production (d’ailleurs, la réforme des retraites vise à “travailler plus pour produire plus”), à planifier et à investir dans la transition écologique, à organiser l’accès à des ressources de plus en plus rares.

Il continue à à multiplier les rustines pour tenter de limiter les envolées de prix dues à un marché aberrant, à privatiser le bien public qu’est l’énergie, à préserver une concurrence absurde dans un secteur qui relève du service public, au nom de la soumission aux dogmes européens pourtant largement responsables de cette crise.

Le bouclier tarifaire : coût et fonctionnement

Devant la flambée des factures, l’État multiplie les mécanismes pour limiter les dégâts, dont un bouclier tarifaire pour les plus petits consommateurs (incluant tous les ménages) plafonnant les hausses à 4 % en 2022 et 15 % en 2023 ainsi que des mesures ciblées pour tous les types de consommateurs. Malgré ces mesures coûteuses pour l’État – de 25 à 30 milliards en 2023 –, de nombreuses entreprises et collectivités, non couvertes par le bouclier, ont vu leur facture multipliée par 3, 4, voire 10, sans rapport avec l’évolution des coûts de l’électricité – qui n’ont, eux, augmenté que de 4 % en 2021 et de l’ordre de 30 à 40% en 2022.



Pourquoi et comment les coupures ?

Une autre réponse du gouvernement avec la culpabilisation repose aujourd’hui sur une gestion de crise de la pénurie qui va passer par une “répartition des coupures d’électricité”. Les coupures d’électricité ne sont pas une chose nouvelle, nous en connaissons toutes et tous. Mais c’est la première fois depuis des décennies qu’elles ont lieu à cause d’un manque de production. L’effet est mécanique : on ne peut pas consommer ce qu’on ne produit pas. Nous le savons, il faut baisser la production et la consommation d’énergie. Mais ce ne doit pas être de cette façon : il faut un débat démocratique sur l’utilisation énergétique et des mesures fortes pour supprimer le gaspillage énergétique, ce qui est inutile et/ou nuisible à la société. L’inverse de ce gouvernement qui va laisser cet hiver fonctionner les publicités électriques pendant que des écoles seront fermées par manque d’électricité…

Nos propositions

Nos pistes sur l’organisation du secteur public de l’énergie

L’énergie est un bien essentiel, complexe à gérer et au cœur de la transition écologique. Elle ne peut être livrée au marché capitaliste qui a montré son inefficacité sur les plans économique, technique, écologique et démocratique.

Pourtant, la seule façon de sortir durablement de cette crise consiste à rétablir un opérateur public exploitant le parc français dans l’intérêt de tou-te-s, et continuant à échanger avec les pays voisins via les interconnexions : il faut sortir de la concurrence tout en restant connecté au réseau européen. L’exploitant public n’aurait pas de rôle sur le choix des filières où se font les investissements.

Une telle solution pourrait être appliquée rapidement en France sans remettre en cause le choix des autres pays ni l’organisation du marché européen. Mais cela impose une dérogation claire aux textes européens qui, en matière d’énergie, ont prouvé leur absurdité et ont déjà fait l’objet de multiples contournements : les négociations entre États membres et Commission européenne sur la meilleure rustine à poser sur un système bancal à la base n’ont que trop duré. Il en est de même pour le gaz.

Ce retour d’un système public sorti de la concurrence et s’appuyant sur un tarif réglementé pour tous est le moyen de garantir l’accès à ce bien essentiel dans des conditions équitables, à un prix stable et abordable (incluant pourquoi pas la gratuité des premiers kWh), tout en donnant la stabilité et les garanties nécessaires aux investissements lourds dans les réseaux et le parc de production.

La réponse à cette crise majeure est avant tout collective. Elle passe par l’investissement public, la planification et le retour à un secteur public de l’électricité et du gaz : l’énergie n’est pas une marchandise, c’est un bien essentiel !

Nos mesures d’urgences :

L’Union syndicale Solidaires a des propositions d’urgence pour faire face à l’impact de la crise énergétique. Cela passe par des mesures rapides qui doivent mettre l’ensemble de la population à l’abri : hausse immédiates des salaires de 400 euros mensuels SMIC à 1700 euros net Pas de minimas sociaux ou retraite en dessous de 1700 euros par mois Retour à un tarif régulé de l’énergie pour tous les consommateurs(particuliers, entreprises, communes) Gratuité des transports en commun Renforcement des services publics Taxation des superprofits qui se font sur la flambée de l’énergie

Les scénarios de long terme :

Il existe aujourd’hui de nombreux scénarios, militants et institutionnels, qui décrivent des « futurs énergétiques » possibles, avec des trajectoires d’évolution de la production et de la consommation jusqu’à 2050. Le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) notamment a publié en octobre dernier 6 scénarios de production conduisant à la sortie des énergies fossiles et conservant ou non une part de nucléaire, aux côtés des énergies renouvelables. Ces scénarios sont déclinés suivant plusieurs hypothèses de consommation (avec pour référence une baisse de 40% de la consommation). Ces scénarios, tous techniquement possibles sous des hypothèses réalistes, présentent des écarts de coûts assez faibles et des contraintes de différentes natures (risque nucléaire et déchets, occupation des sols et accès aux ressources, etc.). Ils pourraient et devraient servir de base à un vaste débat démocratique, afin que l’énergie devienne enfin l’affaire de tou-te-s.

Un exemple sectoriel

Réduire la consommation d’énergie dans les transports et sortir de la dépendance au pétrole : un enjeu majeur d’intérêt général

Les transports représentent 30 % de la consommation d’énergie en France. Ils dépendent du pétrole pour 91 %. La route, mode dominant (+ de 85 % du trafic), est en développement intense (hors épisode Covid) au détriment du ferroviaire (autour de 10 % du trafic), pourtant bien plus vertueux en termes d’efficacité énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre (GES).

Jusqu’à présent, rien n’a été fait pour changer durablement nos modes de transport. Il y a pourtant urgence ! On estime qu’en France a minima 13.3 millions de personnes sont en “précarité mobilité”, que ce soit à cause des coûts de transports, des prix de l’énergie ou de l’impossibilité d’alternative à la voiture.

Les solutions, développées par les ONG et la Convention Citoyenne pour le Climat, sont connues. Elles visent à développer les transports en commun et les modes doux (vélo, marche), à diminuer les distances parcourues, à réduire les tonnages transportés tout en organisant un report important du transport routier vers les ferroviaire et le fluvial. L’objectif est ainsi de diviser par 3 la consommation des transports à l’horizon 2050 et de bannir le pétrole.

Pour y parvenir, une planification d’actions de fond sur la fiscalité, l’urbanisme, la réorientation des investissements vers le chemin de fer et les modes doux, la relocalisation de l’industrie et son adaptation aux nouveaux besoins, sont indispensables.

Solidaires revendique la création d’un grand service public des transports écologiques devant coordonner les mesures citées ci-dessus sous le contrôle démocratique des citoyens et des travailleur·euses.

A court terme, une progression rapide de l’usage des transports en commun et du ferroviaire est nécessaire. Cela passe par des embauches massives associées à une forte augmentation des programmes d’investissements sur le matériel et l’infrastructure. Cela passe également par l’arrêt de la privatisation du secteur, le développement des entreprises publiques et la réunification de la SNCF pour préserver l’avenir.

Décider démocratiquement de la production et de la consommation

Avec la raréfaction des ressources, le besoin de sortir le plus vite possible des énergies fossiles et la crise écologique, le besoin d’un arbitrage concerté et réfléchi entre les différents usages va devenir absolument indispensable pour garantir l’accès de toutes et tous aux biens essentiels. Nos modes de consommation et de production vont devoir se transformer en profondeur, rendant plus que jamais nécessaire une planification et des investissements lourds et de long terme. Ce ne sont pas les intérêts privés, les entreprises ou les capitalistes qui doivent décider à notre place.

Agir au travail

L’Union syndicale Solidaires produit une brochure “agir syndicalement pour la transition écologique et sociale” qui sera disponible début 2023 sur solidaires.org et dans l’ensemble des Solidaires départementaux. Au programme : analyse de la crise écologique, actions sectorielles et territoriales, aide à la construction de revendications et d’actions concrètes. Travailleuses et travailleurs nous avons un rôle central pour agir sur nos lieux de travail (bâtiment, consommation d’énergie, modes de production, alimentation, transports d’entreprise…)

L’alliance écologique et sociale PJC

Solidaires a participé à construire l’alliance écologique et sociale qui regroupe des syndicats de salarié-es, de paysan-nes et des associations écologistes et de lutte contre les inégalités. Ensemble nous avons développé un plan de sortie de crise. Notre alliance soutient les luttes et montre au quotidien qu’urgences écologiques et urgences sociales riment ensemble. https://alliance-ecologique-sociale.org/

Logo PJC

Nos armes : action collective et solidarité

Face à la rareté des ressources, deux options sont possibles : soit une sobriété imposée aux plus pauvres, par les prix, et le pillage des ressources par quelques-uns ; soit une organisation et un partage de ces ressources, en sécurisant les biens et services essentiels (alimentation, énergie, eau, logement, santé, éducation, culture, etc.). Le gouvernement choisit la première option, nous imposerons la seconde !

Dans de nombreux secteurs, des leviers efficaces d’économies sont déjà à notre portée. Citons par exemple l’isolation des logements et des bâtiments de travail, la diminution du poids des voitures, le développement des transports collectifs et du fret ferroviaire, le développement de l’alimentation végétale, bio et locale, notamment dans la restauration collective, la réparation massive et le recyclage effectif.

Les milliards dépensés dans le bouclier tarifaire en faveur des industries énergétiques montre l’absence de stratégie de long terme de l’État. Depuis des années le mouvement social écologiste, dont Solidaires, demande des investissements d’ampleur dans les énergies renouvelables et l’isolation massive, pour décarboner, réduire au maximum les énergies fossiles et baisser au maximum notre consommation d’énergie.

Le capitalisme nous a fait miroiter qu’il n’y avait pas de limites, y compris énergétiques. Ce mensonge criminel doit nous amener aujourd’hui à repenser en profondeur notre rapport à l’utilisation d’énergie, en commençant par mener un débat démocratique pour réduire massivement nos consommations générales et mieux répartir l’ensemble produit.

Nous nous y attelons dans l’Union syndicale Solidaires et dans nos syndicats. Notre action collective et nos solidarités dans les mois et années à venir seront déterminantes : pour ne laisser personne souffrir de cette crise énergétique, des factures à venir ou des fermetures d’entreprises, mais engager une mutation profonde et rapide de la production et de la consommation.

Passons à l’action !

Pour rejoindre Solidaires

Pour aller plus loin :

Site SUD-Energie : www.sudenergie.org/site/hercule (notamment les tribunes en début de page)

Scénarios RTE – Futurs énergétiques 2050 et passage de l’hiver (ici : https://www.rte-france.com/actualites/previsions-systeme-electrique-hiver-2022-2023)

Carbone 4 « Faire sa part » https://www.carbone4.com/files/73_publication_faire_sa_part.pdf

Milliardaires et consommations d’énergie : https://www.greenpeace.fr/milliardaires-et-climat-4-chiffres-qui-donnent-le-vertige/

Précarité énergétique et précarité mobilité : https://www.vie-publique.fr/en-bref/286623-precarite-energetique-hausse-des-menages-en-difficulte-en-2021

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Énergie Industrie International Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Pourquoi des prisons ? Transport

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 43

Au sommaire : centrale de Porcheville, maltraitances, déshumanisation, mobilisation contre les bombardements turcs au Kurdistan, prison de Magnanville, etc.


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Porcheville / centrale électrique

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Porcheville. Les cheminées de la centrale électrique vont bientôt disparaître

Source : 78actu.fr

Mantes-la-Jolie : la communauté kurde s’indigne après les frappes turques en Irak et en Syrie

Source : 78actu.fr

Yvelines : l’État ne cède pas et veut toujours sa prison à Magnanville

Source : 78actu.fr

Mantes-la-Jolie la galère des SDF pour accéder aux toilettes

Source : 78actu.fr

soupçons de maltraitance est menée au foyer de vie d’Ecquevilly où sont accueillis des adultes handicapés.

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Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève ! Énergie Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 41

Au sommaire : en grève dans l’énergie, l’automobile…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

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En grève ! Énergie Seule la lutte paie !

Victoire pour les salarié-es des stockages souterrains de gaz naturel Storengy France

Commencée le 28 juin, à la veille des congés scolaires, la lutte a impliqué les salarié-es de l’ensemble des 10 sites de stockage Storengy du pays, dont 2 dans les Yvelines : Beynes et St Illiers.

Ce sont les propositions indécentes du patronat de la branche qui ont mis le feu aux poudres : 0,5 % en ouverture de négociations, alors que la perte de pouvoir d’achat est estimée à 15 % sur les 10 dernières années et que le contexte inflationniste va perdurer avec 6 % prévu pour l’année 2022. Dans le même temps les entreprises distribuent des dividendes records à leur actionnaires (par exemple Engie, 20 milliards d’euros sur 15 ans)

La détermination a payé !

Grève reconductible, piquet de grève, filtrage des entreprises, influence sur le remplissage des réservoirs, front commun des 4 fédérations syndicales qui refusaient les miettes proposées, rassemblement de soutien à l’entrée des sites. Les agents en luttes ont tenu bon, malgré la période estivale et les congés, malgré les pressions des directions et les menaces par constats d’huissier. Victoire Entrant dans leur 4éme semaine de lutte, les grévistes font craquer les patrons. Lors de la réunion de négociations du lundi 18 juillet avec la direction de STORENGY France et la DRH d’Engie, les patrons concèdent :

– Des mesures de revalorisations des salaires inférieurs à 2200 euros, ce qui représente pour les agents concernés une augmentation de 4,6 %

– Pour les salaires intermédiaires entre 2260 et 3035 euros sont obtenus 2,3% d’augmentation.

– Des mesures complémentaires en 2023 en cas d’évolution insuffisante du salaire de base dans la branche dans les IEG (Industries Électriques et Gazières)

– Maintien des volumes annuels des mesures d’avancements individuels initialement prévus (NAO), donc il n’y aura pas de coup de rabot ailleurs et cela ne se fera pas au détriment des déroulés de carrières d’autres agents.

– En octobre 2022 : Versement d’une prime transport de 310 euros en moyenne et d’une prime pouvoir d’achat de 400 euros, suivie d’une prime performance de 250 euros en décembre.

– Possibilité de remplacer la moitié des heures de grève par divers absences, heures d’assemblée générale renouvelées, et garantie de destruction de tous les constats nominatifs par huissier et aucunes poursuites envers les grévistes.

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Écologie Éducation Énergie

Illuminations !

Nombre de Porchevillois.es n’ont pas manqué de remarquer que les cours de récréation du groupe scolaire Mandela bénéficiaient d’illuminations à des horaires ne le nécessitant pas : en début de soirée (alors qu’il fait encore jour) jusqu’à la nuit bien avancée aux environs de 21h, mais également le matin tôt bien avant l’ouverture. Donc en dehors de toute présence humaine mise à part quelques oiseaux virevoltant !

Alors que même à Paris nos plus grands monuments s’éteignent et que notre célèbre Dame de fer quitte plus tôt sa parure scintillante pour revêtir une robe de chambre grisâtre on ne peut que s’interroger. 

Certes il s’agît de l’école Mandela, illustre personnage dont la mémoire mérite d’être éclairée, lui qui a vécu tant d’années dans un sombre cachot. Mais compte tenu de ses convictions on peut penser avec certitude qu’il préférerait que cette électricité bénéficie à des familles dans le besoin. (la précarité énergétique touche 20 % des ménages soit 12 millions de personnes en France, combien à Porcheville ? )

Certes Porcheville doit tenir son rang, elle qui a bénéficié sur son territoire de 2 puissantes centrales électriques et de leurs retombées financières qui ont fait de notre ville une commune riche.

Mais le contexte actuel ne doit -il pas engager les collectivités à montrer l’exemple et à faire preuve de sobriété tant pour des raisons économiques qu’environnementales?

Pendant ce temps, les puissants projecteurs éclairent en partie le fameux «monticule », comme le surnomment de nombreux porchevillois, monticule fait de 26 500 m3 de déchets de terres excavées sur des chantiers en échange de 20 000 euros,  montant fièrement brandi par les élus promoteurs du projet.

Ouf, une partie de cette somme pourra être utile au paiement des factures d’électricité.
Philippe Morice Porchevillois

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En grève ! Énergie

Les personnels des sites de stockage souterrain de gaz naturel en grève reconductible

Dernière minute (infos du 10 juillet) :

Les stockages sont toujours en grève (le mouvement entre dans sa 3éme semaine) 
Après le rejet de l’accord de branche la semaine dernière, il y eu une rencontre syndicats/direction de l’entreprise Storengy qui n’a pas abouti.
Dans certains sites les constats nominatifs par huissier ont commencé. À Beynes (78), l’injection sur le réservoir profond est arrêtée du fait de la grève car certains contrôles réglementaires n’ont pu avoir lieu. 

La mobilisation a débuté le mardi 28 juin en réponse aux propositions indécentes du patronat (UFE-UNEMIG) de la branche des IEG ( Industries Électriques et Gazières) avec 0,5 % d’augmentation de salaire alors que la perte de pouvoir d’achat subie est de 15 % sur les 10 dernières années.
La grève affecte l’ensemble des 10 stockages souterrains de gaz naturel de Storengy FRANCE dont 2 dans les Yvelines (Beynes et St Illiers la ville ), 1 dans l’Oise (Gournay sur aronde), et 1 en Seine et Marne (Germigny sous coulombs) avec des pourcentages de grévistes allant de 68 à 95 % sur l’effectif normalement présent sur les stockages.
L’action se matérialise par des piquets de grève avec filtrage de site, et par des rassemblements de soutien faits de délégations de retraités, de l’Interpro CGT, ou d’autres sites des IEG en action. Par exemple, le personnel en grève à Beynes a ainsi reçu la visite de collègues des centrales nucléaire de Paluel et Penly.
L’action affecte le remplissage en gaz des nappes souterraines risquant de créer un déficit de gaz disponible cet hiver alors que les autorités demandent un remplissage maximale compte tenu du contexte de guerre en Ukraine.
A Beynes et sur les autres sites la direction multiplie les constats d’huissier pour intimider les grévistes. La détermination ne faiblit pas « Vu le prix de l’essence, on ne partira pas en vacances,
on est là, déterminé à passer l’été » et cela se concrétise par l’installation de parasols et de piscines à l’entrée de nombreux sites.
Le 4 juillet, lors de la dernière réunion de négociations de branche le patronat qui avait d’abord relevé sa proposition à 0,7 % l’a arrondit à 1 % assortie d’un prime de 400 euros.
Le 5 juillet, au niveau de l’entreprise, les Organisations Syndicales ont été reçues par le Directeur General de STORENGY France, alors que les salariés réclament du salaire, la seule proposition de l’employeur serait une prime one shot, les Organisations Syndicales ont coupées court à la discussion.
Provocation et mépris sont ressentis par le personnel gréviste qui reconduit le mouvement.

CGT, le 4 juillet

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En grève ! Énergie

EDF : le ras-le-bol des salariés face au « pillage de l’entreprise »

Un article du site Reporterre sur la situation à EDF

«On en a ras le bol de bosser comme des esclaves pour que des entreprises privées se fassent du pognon.» C’est ainsi que Philippe Page Le Mérour, président (CGT) du comité social et économique (CSE) central d’EDF, a résumé à Reporterre l’état d’esprit des salariés. Mercredi 26 janvier, à l’appel des quatre principaux syndicats du secteur — CGT, CFDT, FO et CFE–CGC, plus d’un tiers des salariés d’EDF (37,2%) étaient en grève, selon la direction. Des rassemblements sont prévus, notamment devant certaines centrales nucléaires du groupe, comme à Golfech (Tarn-et-Garonne) et Gravelines (Nord). Des baisses de production d’électricité sont possibles, de l’avis de l’ensemble des sources syndicales interrogées par l’AFP, mais elles ne devraient pas pénaliser les ménages et les entreprises. C’est dire si la décision du gouvernement de relever de 100 à 120 térawattheures (TWh) le volume d’électricité qu’EDF est obligé de vendre à bas coût à ses concurrents ne passe pas.

Ce relèvement provisoire du plafond de l’Arenh — pour «accès régulé à l’électricité nucléaire historique» — avait été annoncé par Barbara Pompili et Bruno Le Maire le 13 janvier dernier en complément de la baisse de la taxe sur l’électricité. Objectif, contenir à 4% l’envolée du prix du tarif réglementé de l’électricité, qui aurait pu atteindre 44,5% le 1er février selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE). En compensation, la Commission européenne avait accordé à EDF qu’elle relève son prix fixe de vente pour l’Arenh de 42 à 46 euros par mégawattheure (€/MWh). Un montant à comparer aux quelque 222 euros que valait un mégawattheure sur le marché de gros de l’électricité en décembre 2021. EDF avait estimé que cette obligation gouvernementale allait lui faire perdre entre 7,7 et 8,4 milliards d’euros. «Nous sommes scandalisés que l’État organise le pillage de l’entreprise», avaient réagi les administrateurs salariés du groupe. La mesure tombait au plus mal, alors qu’EDF traverse déjà une zone de turbulences : problème de combustible sur l’EPR de Taishan en Chine, nouveau report de la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche), mise à l’arrêt prolongé de cinq réacteurs après la découverte de corrosions.

Lire aussi : EDF dans la tourmente

Les représentants du personnel d’EDF ont déclenché un droit d’alerte économique, ont-ils annoncé le 19 janvier. Une réunion entre le CSE et la direction est prévue le 4 février. «Une perte de 8 milliards d’euros signifie qu’il va y avoir des renoncements. Nous avons besoin de savoir lesquels : toucheront-ils les recrutements? L’entretien du parc nucléaire? Les investissements dans les énergies renouvelables? Nous allons poser toutes ces questions à la direction», explique M. Page Le Mérour. S’ils ne sont pas convaincus par les réponses apportées par la tête du groupe, les représentants du personnel pourront exiger une expertise comptable détaillée de la situation de l’entreprise.

Mais pour les salariés, le relèvement du plafond de l’Arenh n’est que l’arbre qui cache la jungle de l’ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité en Europe. «Il faut renationaliser EDF, sortir du marché de l’électricité et abolir ce système concurrentiel qui a fait preuve de son inconsistance et de son inefficacité pour les usagers comme pour les salariés», clame le président du CSE central du groupe. «Nous dénonçons le marché de l’électricité», renchérit Anne Debregeas, ingénieure de recherche en économie et fonctionnement du système électrique et élue Sud Énergie à EDF.

Le marché européen en cause?

De quoi parlent-ils? En France, après 1946, toute la chaîne de production et de distribution de l’électricité était un service public assuré par EDF, entreprise d’État en situation de quasi-monopole. En 1996, l’Union européenne engagea l’ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité avec la première directive du «paquet énergie». Trois piliers à ce texte : le libre choix du fournisseur pour les consommateurs, la liberté d’établissement pour les producteurs et le droit d’accès au réseau pour tous les utilisateurs. En France, la transposition de ce processus se fit par étapes : en 1999 pour les plus gros industriels, en 2004 pour tous les professionnels et les collectivités locales, en 2007 pour les particuliers. Plusieurs fournisseurs «alternatifs» d’électricité émergèrent : de grands électriciens comme Total ou Engie, mais aussi des start-up ou des groupes comme E.Leclerc. Ils sont une quarantaine aujourd’hui et fournissaient de l’électricité à 28,1% des particuliers fin septembre 2021 sur le marché résidentiel, selon la CRE [1]. Même si depuis le début de la crise des prix, plusieurs d’entre eux ont mis la clé sous la porte.

Selon Mme Debregeas, le système électrique, qui nécessite des investissements planifiés de très long terme et exige la coordination la plus fine des moyens de production pour équilibrer l’offre et la demande à chaque instant, ne se prête pas à la compétition entre acteurs. Ce processus de création d’un marché de manière artificielle aurait donc accouché d’un monstre : «Pour faire vivre une concurrence qui n’existait pas — de nombreux fournisseurs ne produisent pas d’électricité et disposent seulement d’un service commercial et d’un bureau de trading —, des dispositifs complètement ésotériques ont été inventés», déplore la chercheuse. Parmi ces mesures, l’Arenh, mis en place en 2010 par la loi Nome pour forcer EDF à partager sa rente nucléaire — EDF bénéficiant en effet d’un vaste parc nucléaire construit grâce à de l’argent public et amorti, qui la rend insurpassable par ses concurrents.

Autre aberration pour Mme Debregeas, les prix de gros sur le marché européen obéissent à une tarification dite au «coût marginal» [2], c’est-à-dire qu’ils «correspondent au prix du mégawattheure produit par la centrale la plus chère à un instant donné, généralement une centrale à gaz». En clair, le prix de l’électricité est indexé au prix du gaz, très volatile, et au prix de la tonne de CO2. Dans la situation d’un effondrement des prix de marché, cela peut conduire certains électriciens à vendre en dessous de leurs coûts de production, fragilisant ainsi leur situation financière et, par ricochet, leur capacité d’entretien du parc et leur capacité d’investissement. À l’inverse, dans la situation actuelle où le prix du gaz fossile et de la tonne de CO2 se mettent à flamber, c’est le prix de l’électricité en Europe qui s’embrase — «y compris dans un pays comme la France où le mix électrique est à 93% décarboné», regrette Mme Debregeas. Ainsi, la création du marché européen a rendu le prix de l’électricité extrêmement fluctuant… au grand dam des consommateurs et d’EDF.

Mécanique infernale

La réforme de 2015 du tarif réglementé de l’électricité [3] — le fameux «tarif bleu» de la majorité des particuliers inscrits à EDF —, en intégrant le prix du marché à son mode de calcul, a encore aggravé cette volatilité.

Le marché de l’électricité est un échec, insistent donc les syndicalistes. Il n’a pas tenu sa promesse de baisse des factures. «Au contraire, on a pris 50% d’augmentation du prix de l’électricité hors inflation depuis 2007, sans compter l’explosion de cette année. Des entreprises commencent à fermer parce qu’elles ne peuvent plus se payer le courant», dénonce Mme Debregeas. D’après Le Monde, 150 entreprises métallurgiques auraient coulé sans les mesures de contention des prix du gouvernement.

Il ne permet pas non plus de faire face ni aux besoins monumentaux de maintenance et de remise à niveau du parc nucléaire ni aux exigences de la transition énergétique. «RTE, dans ses scénarios, évalue le besoin en investissements pour la décarbonation de 20 à 25 milliards d’euros par an. Aujourd’hui, EDF en est à 12-13 milliards, illustre l’élue Sud Énergie. Il y a quelques années, les effectifs du centre de recherche ont été baissés au motif que les cours de l’électricité étaient bas et que les résultats du groupe étaient donc mauvais. Curieuse manière d’anticiper les besoins de recherche pour la transition!»

Par leur grève, salariés et syndicats d’EDF espèrent enrayer cette mécanique infernale. Mais M. Page Le Mérour se dit inquiet : «Maintenant que la boîte est dans le rouge, le gouvernement va sûrement nous ressortir du congélateur le projet Hercule de démantèlement d’EDF, en nous expliquant que c’est la solution pour faire face à ses difficultés financières.» Ce projet, qui consistait à scinder EDF en trois entités — une entreprise publique pour les centrales nucléaires, une autre cotée en Bourse pour la distribution d’électricité et les énergies renouvelables et une troisième pour les barrages hydroélectriques — avait été repoussé aux calendes grecques par le gouvernement en juillet 2021.

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Le marché de l’électricité, un système hors de contrôle : Don’t look up ?

L’envolée des prix du marché actuelle est la crise la plus violente qu’ait connu ce système absurde, mais certainement pas la première !
Les prix s’envolent (comme déjà avant 2008) ? Les consommateurs trinquent.
Les prix s’effondrent ? Ce sont les producteurs qui trinquent et leurs salariés avec. C’est ainsi qu’EDF est entré dans un cercle infernal d’austérité dont on ne sort pas, avec des rémunérations bloquées et 12,6% de baisse d’effectif depuis 2014, en pleine transition écologique !

Associations de consommateurs et représentants des producteurs réclament, à mots plus ou moins couverts, la sortie du marché. Certes, il y a encore des irréductibles du marché comme la Commission Européenne ou l’ultra-libéral économiste en chef d’EDF Thomas-Olivier Léautier.

Mais aujourd’hui, même les économistes qui ont théorisé l’ouverture des marchés de l’électricité en reviennent. Le ministre de l’Économie a enfin découvert la lune à l’occasion de cette dernière crise et déclarait récemment, outré :  « Le marché unique européen de l’électricité ne marche pas, il est aberrant« .« Les Français en paient la facture d’une manière incompréhensible pour eux et totalement inefficace du point de vue économique […] Nous, en France, on s’approvisionne en électricité à partir des centrales nucléaires et de l’énergie hydraulique, donc on a une énergie décarbonée et un coût très bas, mais le marché […] fait qu’il y a un alignement des prix de l’électricité en France sur les prix du gaz ».

On ne peut mieux résumer la situation. Pourquoi les prix s’envolent alors que les coûts de production n’ont que peu augmentés ? Où est passé l’argent ?

Jusqu’à quand allons nous maintenir la tête hors de l’eau à des fournisseurs qui ne produisent pas, ne choisissent pas, ne stockent pas, ne transportent pas l’électricité qu’ils facturent ?

Combien de temps allons-nous encore accepter de perdre dans ce concours Lépine de mécanismes tous plus absurdes les uns que les autres ?

Aujourd’hui, non contents d’avoir imposé à EDF de vendre 100 TWh à ses concurrents en dessous du prix coûtant (l’ARENH), non contents d’avoir indexé les tarifs réglementés au prix de marché au seul motif de faire de la place aux fournisseurs alternatifs, l’Etat exige d’EDF qu’elle rachète sur le marché, à des prix stratosphériques, une électricité qu’elle produit pour la revendre beaucoup moins cher à ses concurrents !

Comme dans le film « Don’t look up : déni cosmique »,
va-t-on aller jusqu’à se prendre la comète, sans réagir ?

Pour SUD-Énergie, il ne s’agit pas de négocier une fois de plus la forme de la rustine mise sur un système malade à la base, ni d’en ajouter d’autres. Il ne s’agit pas non plus de s’apitoyer sur le sort d’EDF SA en donnant un blanc-seing à nos patrons qui ont accompagné cette libéralisation.

Il faut non seulement renationaliser EDF, mais surtout sortir tout le secteur électrique de la concurrence et des marchés, et revenir à un système 100% public sous contrôle citoyen.

C’est sur ces revendications que SUD-Energie se joint à l’appel du 26 janvier,  non pas simplement pour critiquer l’augmentation de l’ARENH, mais bien pour revendiquer la sortie complète du marché.

Reprenons le pouvoir à ceux qui nous mènent droit dans le mur depuis 2 décennies. Pour défendre les salariés, les usagers, le service public et notre avenir à tous.

Télécharger notre analyse et la synthèse en 2 pages.
Voir également notre dernière intervention sur Le Média & notre page dédiée à l’ouverture des marchés.

Si vous voulez participer à la réflexion et à nos actions, rejoignez-nous !

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Écologie Énergie

Tribune SUD-Energie sur la hausse des prix de l’électricité

Dans son numéro du 15 octobre 2021, le journal Le Monde a publié une tribune de SUD-Energie intitulée : « Electricité : Il est nécessaire de s’émanciper des prix de gros, très volatils et incontrôlables ».

Nous y exposons notre analyse des causes de la flambée des prix, en distinguant coût du système électrique, prix de gros et facture. Et nous concluons ainsi : « « Il est nécessaire de s’émanciper des prix de gros, très volatils et incontrôlables, qui ne peuvent servir ni à rémunérer les producteurs ni à facturer les clients. Il faudra alors admettre que le mécanisme de marché est inadapté au secteur électrique ».

La tribune est  accessible sur le site du Monde  pour les abonnés et sur notre site SUD-Energie pour tout le monde, téléchargeable ici :2021-10-15-Tribune-LeMonde-SUD-EnergiePrix-EnergieTélécharger

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