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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Mercredi 8 mars – Ciné débat La Syndicaliste aux Mureaux

CINE-DEBAT

Journée internationale pour   les droits des femmes

Mercredi 8 mars 2023 – 20h

Séance unique – entrée gratuite

La syndicaliste, film de Jean-Paul Salomé, avec Isabelle Huppert

                                                                                                                                Cinéma Frédéric Dard Les Mureaux

A l’occasion du 8 Mars 2023, présenter ce combat courageux d’une syndicaliste et lanceuse d’alerte est particulièrement d’actualité. Car il y a de plus en plus de judiciarisation des actes militants, de femmes malmenées parce que femmes (inégalités de salaire, projet de loi Retraites etc..), mise en avant de l’énergie nucléaire sans débat …

La Syndicaliste rappelle une histoire vraie de 2012 rapidement étouffée : celle de Maureen Kearney, syndicaliste à Areva, retrouvée chez elle ligotée à une chaise, la lettre A scarifiée sur le ventre. Engagée dans un combat contre sa direction pour dénoncer des transferts de technologie nucléaire entre la France et la Chine via EDF… elle porte plainte, mais tout un système économique, politique et judiciaire semble vouloir sa perte : de victime de viol, elle devient inculpée !

Adapté du livre-enquête éponyme de Caroline Michel-Aguirre, le réalisateur le reprend point par point, dans un montage d’une belle intelligence. Tout est vrai dans cet exemplaire thriller qui tient en haleine !

De quoi être convaincu.es que nous devons continuer à défendre nos droits et nos vies, sans relâche. Collectivement nous sommes plus fort.es !

Soirée co-organisée par la municipalité des Mureaux et Attac 78 Nord pour le débat.

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Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Énergie

Victoire en justice pour les agents de Porcheville au sujet de l’anxiété amiante.

Communiqué CGT et article du Courrier de Mantes

Communiqué CGT

Après une longue et fastidieuse procédure qui a débuté en mai 2013 : Prud’homme, Départage, Appel, Cassation.. Rien n’a été épargné aux agents de Porcheville, mais avec le soutien de
toute la CGT, des avocats et leur acharnement à réclamer justice… Les camarades de la centrale thermique de Porcheville peuvent enfin savourer leur victoire…
Le 21 septembre la cour de Cassation rendait son arrêt : Rejet de la demande d’EDF, non spécialement motivée. Ce qui revient à appliquer la décision prise par le juge de la Cour d’Appel
du 19 novembre 2020, soit : « La Cour d’Appel de PARIS condamne EDF à verser une indemnité de 10 000 € aux 21 agents à la suite de leur exposition abusive pendant de nombreuses années, sans information, sans formation et sans protection. Alors que la dangerosité était connue d’EDF.. ». Elle justifie dans son délibéré, pour tous les agents, un argumentaire motivé portant sur :


– L’exposition du personnel à une substance nocive et toxique,
– La responsabilité d’EDF au regard de ses obligations de sécurité,
– Le risque élevé de développer une pathologie grave
– L’anxiété personnelle subie résultant de l’exposition à l’amiante
Cette décision de justice démontre, une fois de plus, que les logiques patronales de rentabilité se réalisent hélas au détriment de la santé morale, physique et de l’application des règles de sécurité au travail. Le SPPTE RP se réjouit de cette victoire qui se traduit par une bonne décision. Elle est l’aboutissement d’un combat mené sans relâche par les salariés et notre avocate du cabinet TTLA.

Parole du personnel de Porcheville.

L’amiante présente en quantité à la centrale de Porcheville a contaminé des salariée-s et des sous-traitants par dizaines. Jusque dans la dernière période de fonctionnement avant l’arrêt des installations de 2017, des expositions accidentelles (c’est à dire sans protection respiratoire) survenaient encore sur des chantiers
impactant ainsi de nouvelles générations et de jeunes intervenants.
Actuellement alors que le site est en démantèlement et que le désamiantage bat son plein, cela doit engager EDF et les directions d’entreprise sous-traitantes à protéger leurs salariés.
Nombre de collègues ont payé le prix fort et ont déclenché des maladies parfois terribles comme notre collègue Serge empoisonné par l’amiante et décédé en 2005 dans sa 53éme année.
L’anxiété de développer à son tour la maladie ou de voir un nouveau camarade disparaître ronge les esprits.
Il a fallu beaucoup de ténacité et de détermination à la CGT et ses Représentant-tes en CHSCT pour combattre ce fléau y compris contre une partie de l’encadrement plus préoccupée par les critères de rentabilité que de la santé des intervenants.
Cette victoire est un exemple pour alerter et exiger l’interdiction d’autres produits toxiques auxquels sont exposés les salarié-es.


Source : 78actu.fr

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Dans les Yvelines, une classe en lutte... Énergie Histoire Histoire locale Industrie

N’Autre histoire – Sur les cheminées de Porcheville…

L’annonce de la démolition des cheminées de la centrale de Porcheville fait grand bruit dans la région mantaise. Plantées depuis plus de 50 ans avec leur 220m, « ces 2 tours » comme les nomment certains-nes, sont devenues un emblème de l’agglomération. Un brasseur récemment installé à Mantes les a même imprimées sur les étiquettes d’une de ses bières où elles sont représentées crachant du houblon. Une mise en bière prémonitoire !

Pour de nombreux militants CGT comme moi, y ayant travaillé et lutté, il faudrait ajouter à leurs sommets 2 poings serrés symboles des bagarres sociales menées. En défense du service public aujourd’hui détruit par la privatisation et l’ouverture à la concurrence avec l’envolée des prix de l’énergie. Luttes solidaires en défense des droits des sous traitants comme les femmes de ménage ou aux cotés des chaudronniers polonais payés 2 euros de l’heure en 2006 lors de la rénovation. Pour la santé collective en exigeant les protections nécessaires contre l’amiante ce poison qui a tué notre pote Serge à 53 ans, poison que j’ai également respiré dans la cheminée. Luttes contre le harcèlement moral et sexuel subis par plusieurs copines, ayant abouti à la condamnation d’EDF aux Prud’hommes et du cadre harceleur en correctionnelle. Luttes nombreuses pour la défense des retraites et toujours d’actualité…

Même rasées leurs empreintes, faites de nos luttes, de nos joies, de nos pleurs de nos tourments et aussi de nos espoirs graveront notre région. Peut être resteront – elles (avec leurs chaudières et turbines en coupe) dans les pages d’un fameux dictionnaire illustré à la page «centrale thermique » pour représenter le fonctionnement de ce type d’installation de production d’électricité ? Pour finir, à quelques jours de Noël cette évocation des cheminées me rappelle une blague qui circulait à la centrale à cette période : « N’oublies pas de déposer tes chaussures de sécurité en bas des cheminées des fois que tu y trouves une augmentation de salaires ! »

Philippe Morice

https://actu.fr/ile-de-france/porcheville_78501/porcheville-les-cheminees-de-la-centrale-electrique-vont-bientot-disparaitre_55367384.html

https://actu.fr/ile-de-france/porcheville_78501/porcheville-la-disparition-des-cheminees-de-la-centrale-electrique-fait-debat_55715246.html

https://actu.fr/ile-de-france/mantes-la-jolie_78361/mantes-la-jolie-la-brasserie-artisanale-gardera-les-cheminees-de-la-centrale-de-porcheville-sur-ses-etiquettes_55718767.html

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Écologie Énergie

Crise énergétique ? La comprendre et en sortir

Comment en est-on arrivés à une telle crise de l’énergie, dont les répercussions sociales, écologiques et économiques sont immenses ? Pourquoi des coupures ? Quelles sont les réponses du gouvernement ? Et quelles sont les pistes et propositions que porte l’Union syndicale Solidaires?
En essayant de répondre à ces questions, nous voulons armer le maximum de travailleuses et travailleurs pour comprendre la situation et avoir les moyens d’agir dessus. Non, l’envolée des factures n’est pas inéluctable. Non, baisse de la consommation ne rime pas nécessairement avec privation des usages essentiels. Oui, les privatisations et la fuite en avant capitaliste sont responsables de la situation.

Alors, comment on s’en sort ?

L’impasse actuelle dans la production d’électricité

Nous sommes aujourd’hui confrontés à trois crises énergétiques :

1) Une crise profonde, de long terme : nos modes de production et de consommation ont conduit à l’épuisement des ressources, de la biodiversité, à des pollutions diverses et à un réchauffement climatique qui menace la survie de l’humanité et nous impose de les revoir en profondeur. Il est nécessaire et urgent de réduire fortement nos consommations et leur impact sur l’environnement. Dans le domaine énergétique, il s’agit d’une véritable révolution qui doit conduire, pour limiter les impacts, à diviser par 2 nos consommations d’ici 2050 et à décarboner entièrement notre production, donc se passer de 75% des modes de production actuels.

2) Une crise à court terme sur l’approvisionnement en gaz et en électricité du pays, avec des risques inédits de coupure provoqués par plusieurs facteurs combinés : guerre en Ukraine privant l’Europe d’une partie de son approvisionnement en gaz, disponibilité historiquement basse du parc nucléaire (cf. encart), retard sur la mise en service de l’EPR de Flamanville et dans le développement des renouvelables, retard dans la politique de réduction de consommation (et notamment l’isolation des logements).

3) La flambée des prix du gaz et de l’électricité, dont la cause principale est la privatisation et la mise en concurrence de ces secteurs, imposée par l’Union européenne en 1996. Cela s’est traduit, pour le gaz, par un remplacement progressif de contrats long terme par un marché spot (de court terme), l’exposant plus fortement aux fluctuations de prix. Pour l’électricité la conséquence est la mise en place d’un marché dont le prix, ne reflétant plus les coûts de production, est indexé sur les cours du gaz et se répercute sur les factures. Ainsi, l’envolée des prix du gaz provoquée par une reprise mondiale post-covid puis par la guerre en Ukraine, a fait s’envoler non seulement les prix du gaz mais également de l’électricité partout en Europe, alimentant la précarité énergétique et l’inflation, provoquant faillites, baisses d’activité et délocalisation pour les entreprises. Dans le même temps de nombreuses collectivités rognent sur des services publics, en particulier sur le chauffage, et reportent des investissements essentiels.

Comment est déterminé le prix de l’électricité ?

Le prix de marché de l’électricité est déterminé au niveau européen par le coût de production d’une unité supplémentaire d’électricité (coût marginal), correspondant au coût de fonctionnement de la centrale la plus chère, généralement une centrale à gaz, et très éloigné du coût de production de l’électricité. Ce prix de marché se répercute, plus ou moins directement, sur les factures des consommateurs et consommatrices.

Pourquoi autant de centrales nucléaires à l’arrêt ?

Les difficultés actuelles du parc du nucléaire sont liées à un défaut générique de conception (corrosion sous contrainte) imposant des contrôles et maintenances de nombreuses centrales (surtout les plus récentes) et s’ajoutant à des indisponibilités liées au vieillissement du parc et aux décalages de maintenance suite au covid, mais aussi à un manque d’ingénieur-es et de technicien-nes formé-es pour les entretenir.

Les réponses du gouvernement :

Malgré l’urgence et la gravité de la crise, le gouvernement et les décideurs économiques continuent à vouloir préserver le système en comptant sur une « chasse au gaspi », culpabilisant la population mais préservant les surconsommations des plus riches. Pourtant, les plus riches sont ceux qui par leur patrimoine, leurs ressources et leurs pratiques utilisent le plus d’énergie (voir étude greenpeace et oxfam). Inversement, actuellement en France plus de 12 millions de personnes sont déjà concernées par la précarité énergétique.

Comme le relève une étude du cabinet Carbone 4, si tous les citoyens avaient un comportement « héroïque », « en réalisant tous les « petits gestes du quotidien » (acheter une gourde, équiper son logement de lampes LED…) et en adoptants des comportement plus ambitieux (manger végétarien, ne plus prendre l’avion, faire systématiquement du covoiturage…), cela ne permettrait de réaliser que 25% de la baisse d’empreinte carbone nécessaire à l’atteinte de l’objectif de 2°C de l’Accord de Paris.

Or le gouvernement persiste à refuser de remettre en cause un modèle basé sur la croissance infinie, l’augmentation de la consommation et de la production (d’ailleurs, la réforme des retraites vise à “travailler plus pour produire plus”), à planifier et à investir dans la transition écologique, à organiser l’accès à des ressources de plus en plus rares.

Il continue à à multiplier les rustines pour tenter de limiter les envolées de prix dues à un marché aberrant, à privatiser le bien public qu’est l’énergie, à préserver une concurrence absurde dans un secteur qui relève du service public, au nom de la soumission aux dogmes européens pourtant largement responsables de cette crise.

Le bouclier tarifaire : coût et fonctionnement

Devant la flambée des factures, l’État multiplie les mécanismes pour limiter les dégâts, dont un bouclier tarifaire pour les plus petits consommateurs (incluant tous les ménages) plafonnant les hausses à 4 % en 2022 et 15 % en 2023 ainsi que des mesures ciblées pour tous les types de consommateurs. Malgré ces mesures coûteuses pour l’État – de 25 à 30 milliards en 2023 –, de nombreuses entreprises et collectivités, non couvertes par le bouclier, ont vu leur facture multipliée par 3, 4, voire 10, sans rapport avec l’évolution des coûts de l’électricité – qui n’ont, eux, augmenté que de 4 % en 2021 et de l’ordre de 30 à 40% en 2022.



Pourquoi et comment les coupures ?

Une autre réponse du gouvernement avec la culpabilisation repose aujourd’hui sur une gestion de crise de la pénurie qui va passer par une “répartition des coupures d’électricité”. Les coupures d’électricité ne sont pas une chose nouvelle, nous en connaissons toutes et tous. Mais c’est la première fois depuis des décennies qu’elles ont lieu à cause d’un manque de production. L’effet est mécanique : on ne peut pas consommer ce qu’on ne produit pas. Nous le savons, il faut baisser la production et la consommation d’énergie. Mais ce ne doit pas être de cette façon : il faut un débat démocratique sur l’utilisation énergétique et des mesures fortes pour supprimer le gaspillage énergétique, ce qui est inutile et/ou nuisible à la société. L’inverse de ce gouvernement qui va laisser cet hiver fonctionner les publicités électriques pendant que des écoles seront fermées par manque d’électricité…

Nos propositions

Nos pistes sur l’organisation du secteur public de l’énergie

L’énergie est un bien essentiel, complexe à gérer et au cœur de la transition écologique. Elle ne peut être livrée au marché capitaliste qui a montré son inefficacité sur les plans économique, technique, écologique et démocratique.

Pourtant, la seule façon de sortir durablement de cette crise consiste à rétablir un opérateur public exploitant le parc français dans l’intérêt de tou-te-s, et continuant à échanger avec les pays voisins via les interconnexions : il faut sortir de la concurrence tout en restant connecté au réseau européen. L’exploitant public n’aurait pas de rôle sur le choix des filières où se font les investissements.

Une telle solution pourrait être appliquée rapidement en France sans remettre en cause le choix des autres pays ni l’organisation du marché européen. Mais cela impose une dérogation claire aux textes européens qui, en matière d’énergie, ont prouvé leur absurdité et ont déjà fait l’objet de multiples contournements : les négociations entre États membres et Commission européenne sur la meilleure rustine à poser sur un système bancal à la base n’ont que trop duré. Il en est de même pour le gaz.

Ce retour d’un système public sorti de la concurrence et s’appuyant sur un tarif réglementé pour tous est le moyen de garantir l’accès à ce bien essentiel dans des conditions équitables, à un prix stable et abordable (incluant pourquoi pas la gratuité des premiers kWh), tout en donnant la stabilité et les garanties nécessaires aux investissements lourds dans les réseaux et le parc de production.

La réponse à cette crise majeure est avant tout collective. Elle passe par l’investissement public, la planification et le retour à un secteur public de l’électricité et du gaz : l’énergie n’est pas une marchandise, c’est un bien essentiel !

Nos mesures d’urgences :

L’Union syndicale Solidaires a des propositions d’urgence pour faire face à l’impact de la crise énergétique. Cela passe par des mesures rapides qui doivent mettre l’ensemble de la population à l’abri : hausse immédiates des salaires de 400 euros mensuels SMIC à 1700 euros net Pas de minimas sociaux ou retraite en dessous de 1700 euros par mois Retour à un tarif régulé de l’énergie pour tous les consommateurs(particuliers, entreprises, communes) Gratuité des transports en commun Renforcement des services publics Taxation des superprofits qui se font sur la flambée de l’énergie

Les scénarios de long terme :

Il existe aujourd’hui de nombreux scénarios, militants et institutionnels, qui décrivent des « futurs énergétiques » possibles, avec des trajectoires d’évolution de la production et de la consommation jusqu’à 2050. Le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) notamment a publié en octobre dernier 6 scénarios de production conduisant à la sortie des énergies fossiles et conservant ou non une part de nucléaire, aux côtés des énergies renouvelables. Ces scénarios sont déclinés suivant plusieurs hypothèses de consommation (avec pour référence une baisse de 40% de la consommation). Ces scénarios, tous techniquement possibles sous des hypothèses réalistes, présentent des écarts de coûts assez faibles et des contraintes de différentes natures (risque nucléaire et déchets, occupation des sols et accès aux ressources, etc.). Ils pourraient et devraient servir de base à un vaste débat démocratique, afin que l’énergie devienne enfin l’affaire de tou-te-s.

Un exemple sectoriel

Réduire la consommation d’énergie dans les transports et sortir de la dépendance au pétrole : un enjeu majeur d’intérêt général

Les transports représentent 30 % de la consommation d’énergie en France. Ils dépendent du pétrole pour 91 %. La route, mode dominant (+ de 85 % du trafic), est en développement intense (hors épisode Covid) au détriment du ferroviaire (autour de 10 % du trafic), pourtant bien plus vertueux en termes d’efficacité énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre (GES).

Jusqu’à présent, rien n’a été fait pour changer durablement nos modes de transport. Il y a pourtant urgence ! On estime qu’en France a minima 13.3 millions de personnes sont en “précarité mobilité”, que ce soit à cause des coûts de transports, des prix de l’énergie ou de l’impossibilité d’alternative à la voiture.

Les solutions, développées par les ONG et la Convention Citoyenne pour le Climat, sont connues. Elles visent à développer les transports en commun et les modes doux (vélo, marche), à diminuer les distances parcourues, à réduire les tonnages transportés tout en organisant un report important du transport routier vers les ferroviaire et le fluvial. L’objectif est ainsi de diviser par 3 la consommation des transports à l’horizon 2050 et de bannir le pétrole.

Pour y parvenir, une planification d’actions de fond sur la fiscalité, l’urbanisme, la réorientation des investissements vers le chemin de fer et les modes doux, la relocalisation de l’industrie et son adaptation aux nouveaux besoins, sont indispensables.

Solidaires revendique la création d’un grand service public des transports écologiques devant coordonner les mesures citées ci-dessus sous le contrôle démocratique des citoyens et des travailleur·euses.

A court terme, une progression rapide de l’usage des transports en commun et du ferroviaire est nécessaire. Cela passe par des embauches massives associées à une forte augmentation des programmes d’investissements sur le matériel et l’infrastructure. Cela passe également par l’arrêt de la privatisation du secteur, le développement des entreprises publiques et la réunification de la SNCF pour préserver l’avenir.

Décider démocratiquement de la production et de la consommation

Avec la raréfaction des ressources, le besoin de sortir le plus vite possible des énergies fossiles et la crise écologique, le besoin d’un arbitrage concerté et réfléchi entre les différents usages va devenir absolument indispensable pour garantir l’accès de toutes et tous aux biens essentiels. Nos modes de consommation et de production vont devoir se transformer en profondeur, rendant plus que jamais nécessaire une planification et des investissements lourds et de long terme. Ce ne sont pas les intérêts privés, les entreprises ou les capitalistes qui doivent décider à notre place.

Agir au travail

L’Union syndicale Solidaires produit une brochure “agir syndicalement pour la transition écologique et sociale” qui sera disponible début 2023 sur solidaires.org et dans l’ensemble des Solidaires départementaux. Au programme : analyse de la crise écologique, actions sectorielles et territoriales, aide à la construction de revendications et d’actions concrètes. Travailleuses et travailleurs nous avons un rôle central pour agir sur nos lieux de travail (bâtiment, consommation d’énergie, modes de production, alimentation, transports d’entreprise…)

L’alliance écologique et sociale PJC

Solidaires a participé à construire l’alliance écologique et sociale qui regroupe des syndicats de salarié-es, de paysan-nes et des associations écologistes et de lutte contre les inégalités. Ensemble nous avons développé un plan de sortie de crise. Notre alliance soutient les luttes et montre au quotidien qu’urgences écologiques et urgences sociales riment ensemble. https://alliance-ecologique-sociale.org/

Logo PJC

Nos armes : action collective et solidarité

Face à la rareté des ressources, deux options sont possibles : soit une sobriété imposée aux plus pauvres, par les prix, et le pillage des ressources par quelques-uns ; soit une organisation et un partage de ces ressources, en sécurisant les biens et services essentiels (alimentation, énergie, eau, logement, santé, éducation, culture, etc.). Le gouvernement choisit la première option, nous imposerons la seconde !

Dans de nombreux secteurs, des leviers efficaces d’économies sont déjà à notre portée. Citons par exemple l’isolation des logements et des bâtiments de travail, la diminution du poids des voitures, le développement des transports collectifs et du fret ferroviaire, le développement de l’alimentation végétale, bio et locale, notamment dans la restauration collective, la réparation massive et le recyclage effectif.

Les milliards dépensés dans le bouclier tarifaire en faveur des industries énergétiques montre l’absence de stratégie de long terme de l’État. Depuis des années le mouvement social écologiste, dont Solidaires, demande des investissements d’ampleur dans les énergies renouvelables et l’isolation massive, pour décarboner, réduire au maximum les énergies fossiles et baisser au maximum notre consommation d’énergie.

Le capitalisme nous a fait miroiter qu’il n’y avait pas de limites, y compris énergétiques. Ce mensonge criminel doit nous amener aujourd’hui à repenser en profondeur notre rapport à l’utilisation d’énergie, en commençant par mener un débat démocratique pour réduire massivement nos consommations générales et mieux répartir l’ensemble produit.

Nous nous y attelons dans l’Union syndicale Solidaires et dans nos syndicats. Notre action collective et nos solidarités dans les mois et années à venir seront déterminantes : pour ne laisser personne souffrir de cette crise énergétique, des factures à venir ou des fermetures d’entreprises, mais engager une mutation profonde et rapide de la production et de la consommation.

Passons à l’action !

Pour rejoindre Solidaires

Pour aller plus loin :

Site SUD-Energie : www.sudenergie.org/site/hercule (notamment les tribunes en début de page)

Scénarios RTE – Futurs énergétiques 2050 et passage de l’hiver (ici : https://www.rte-france.com/actualites/previsions-systeme-electrique-hiver-2022-2023)

Carbone 4 « Faire sa part » https://www.carbone4.com/files/73_publication_faire_sa_part.pdf

Milliardaires et consommations d’énergie : https://www.greenpeace.fr/milliardaires-et-climat-4-chiffres-qui-donnent-le-vertige/

Précarité énergétique et précarité mobilité : https://www.vie-publique.fr/en-bref/286623-precarite-energetique-hausse-des-menages-en-difficulte-en-2021

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Énergie Industrie Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Pourquoi des prisons ? Transport

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 43

Au sommaire : centrale de Porcheville, maltraitances, déshumanisation, mobilisation contre les bombardements turcs au Kurdistan, prison de Magnanville, etc.


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Porcheville / centrale électrique

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Porcheville. Les cheminées de la centrale électrique vont bientôt disparaître

Source : 78actu.fr

Mantes-la-Jolie : la communauté kurde s’indigne après les frappes turques en Irak et en Syrie

Source : 78actu.fr

Yvelines : l’État ne cède pas et veut toujours sa prison à Magnanville

Source : 78actu.fr

Mantes-la-Jolie la galère des SDF pour accéder aux toilettes

Source : 78actu.fr

soupçons de maltraitance est menée au foyer de vie d’Ecquevilly où sont accueillis des adultes handicapés.

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Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève ! Énergie Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 41

Au sommaire : en grève dans l’énergie, l’automobile…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

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En grève ! Énergie Seule la lutte paie !

Victoire pour les salarié-es des stockages souterrains de gaz naturel Storengy France

Commencée le 28 juin, à la veille des congés scolaires, la lutte a impliqué les salarié-es de l’ensemble des 10 sites de stockage Storengy du pays, dont 2 dans les Yvelines : Beynes et St Illiers.

Ce sont les propositions indécentes du patronat de la branche qui ont mis le feu aux poudres : 0,5 % en ouverture de négociations, alors que la perte de pouvoir d’achat est estimée à 15 % sur les 10 dernières années et que le contexte inflationniste va perdurer avec 6 % prévu pour l’année 2022. Dans le même temps les entreprises distribuent des dividendes records à leur actionnaires (par exemple Engie, 20 milliards d’euros sur 15 ans)

La détermination a payé !

Grève reconductible, piquet de grève, filtrage des entreprises, influence sur le remplissage des réservoirs, front commun des 4 fédérations syndicales qui refusaient les miettes proposées, rassemblement de soutien à l’entrée des sites. Les agents en luttes ont tenu bon, malgré la période estivale et les congés, malgré les pressions des directions et les menaces par constats d’huissier. Victoire Entrant dans leur 4éme semaine de lutte, les grévistes font craquer les patrons. Lors de la réunion de négociations du lundi 18 juillet avec la direction de STORENGY France et la DRH d’Engie, les patrons concèdent :

– Des mesures de revalorisations des salaires inférieurs à 2200 euros, ce qui représente pour les agents concernés une augmentation de 4,6 %

– Pour les salaires intermédiaires entre 2260 et 3035 euros sont obtenus 2,3% d’augmentation.

– Des mesures complémentaires en 2023 en cas d’évolution insuffisante du salaire de base dans la branche dans les IEG (Industries Électriques et Gazières)

– Maintien des volumes annuels des mesures d’avancements individuels initialement prévus (NAO), donc il n’y aura pas de coup de rabot ailleurs et cela ne se fera pas au détriment des déroulés de carrières d’autres agents.

– En octobre 2022 : Versement d’une prime transport de 310 euros en moyenne et d’une prime pouvoir d’achat de 400 euros, suivie d’une prime performance de 250 euros en décembre.

– Possibilité de remplacer la moitié des heures de grève par divers absences, heures d’assemblée générale renouvelées, et garantie de destruction de tous les constats nominatifs par huissier et aucunes poursuites envers les grévistes.

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Écologie Éducation Énergie

Illuminations !

Nombre de Porchevillois.es n’ont pas manqué de remarquer que les cours de récréation du groupe scolaire Mandela bénéficiaient d’illuminations à des horaires ne le nécessitant pas : en début de soirée (alors qu’il fait encore jour) jusqu’à la nuit bien avancée aux environs de 21h, mais également le matin tôt bien avant l’ouverture. Donc en dehors de toute présence humaine mise à part quelques oiseaux virevoltant !

Alors que même à Paris nos plus grands monuments s’éteignent et que notre célèbre Dame de fer quitte plus tôt sa parure scintillante pour revêtir une robe de chambre grisâtre on ne peut que s’interroger. 

Certes il s’agît de l’école Mandela, illustre personnage dont la mémoire mérite d’être éclairée, lui qui a vécu tant d’années dans un sombre cachot. Mais compte tenu de ses convictions on peut penser avec certitude qu’il préférerait que cette électricité bénéficie à des familles dans le besoin. (la précarité énergétique touche 20 % des ménages soit 12 millions de personnes en France, combien à Porcheville ? )

Certes Porcheville doit tenir son rang, elle qui a bénéficié sur son territoire de 2 puissantes centrales électriques et de leurs retombées financières qui ont fait de notre ville une commune riche.

Mais le contexte actuel ne doit -il pas engager les collectivités à montrer l’exemple et à faire preuve de sobriété tant pour des raisons économiques qu’environnementales?

Pendant ce temps, les puissants projecteurs éclairent en partie le fameux «monticule », comme le surnomment de nombreux porchevillois, monticule fait de 26 500 m3 de déchets de terres excavées sur des chantiers en échange de 20 000 euros,  montant fièrement brandi par les élus promoteurs du projet.

Ouf, une partie de cette somme pourra être utile au paiement des factures d’électricité.
Philippe Morice Porchevillois

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En grève ! Énergie

Les personnels des sites de stockage souterrain de gaz naturel en grève reconductible

Dernière minute (infos du 10 juillet) :

Les stockages sont toujours en grève (le mouvement entre dans sa 3éme semaine) 
Après le rejet de l’accord de branche la semaine dernière, il y eu une rencontre syndicats/direction de l’entreprise Storengy qui n’a pas abouti.
Dans certains sites les constats nominatifs par huissier ont commencé. À Beynes (78), l’injection sur le réservoir profond est arrêtée du fait de la grève car certains contrôles réglementaires n’ont pu avoir lieu. 

La mobilisation a débuté le mardi 28 juin en réponse aux propositions indécentes du patronat (UFE-UNEMIG) de la branche des IEG ( Industries Électriques et Gazières) avec 0,5 % d’augmentation de salaire alors que la perte de pouvoir d’achat subie est de 15 % sur les 10 dernières années.
La grève affecte l’ensemble des 10 stockages souterrains de gaz naturel de Storengy FRANCE dont 2 dans les Yvelines (Beynes et St Illiers la ville ), 1 dans l’Oise (Gournay sur aronde), et 1 en Seine et Marne (Germigny sous coulombs) avec des pourcentages de grévistes allant de 68 à 95 % sur l’effectif normalement présent sur les stockages.
L’action se matérialise par des piquets de grève avec filtrage de site, et par des rassemblements de soutien faits de délégations de retraités, de l’Interpro CGT, ou d’autres sites des IEG en action. Par exemple, le personnel en grève à Beynes a ainsi reçu la visite de collègues des centrales nucléaire de Paluel et Penly.
L’action affecte le remplissage en gaz des nappes souterraines risquant de créer un déficit de gaz disponible cet hiver alors que les autorités demandent un remplissage maximale compte tenu du contexte de guerre en Ukraine.
A Beynes et sur les autres sites la direction multiplie les constats d’huissier pour intimider les grévistes. La détermination ne faiblit pas « Vu le prix de l’essence, on ne partira pas en vacances,
on est là, déterminé à passer l’été » et cela se concrétise par l’installation de parasols et de piscines à l’entrée de nombreux sites.
Le 4 juillet, lors de la dernière réunion de négociations de branche le patronat qui avait d’abord relevé sa proposition à 0,7 % l’a arrondit à 1 % assortie d’un prime de 400 euros.
Le 5 juillet, au niveau de l’entreprise, les Organisations Syndicales ont été reçues par le Directeur General de STORENGY France, alors que les salariés réclament du salaire, la seule proposition de l’employeur serait une prime one shot, les Organisations Syndicales ont coupées court à la discussion.
Provocation et mépris sont ressentis par le personnel gréviste qui reconduit le mouvement.

CGT, le 4 juillet

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