Depuis plusieurs mois, la série de convocations par les services de lutte contre le terrorisme de plusieurs de nos militant·es ou de collègues syndiqué·es, en raison de leur engagement envers la cause palestinienne, nous sidère et nous inquiète fortement.
Le mouvement de solidarité qui s’est exprimé depuis la France connait une répression particulièrement brutale : interdictions de manifester, plaintes pour apologie du terrorisme, amendes et gardes à vue pour des personnes pour le simple fait de brandir un drapeau palestinien. Leur soutien public au peuple palestinien est assimilé à une apologie du terrorisme, les exposant ainsi à des poursuites pénales, voire à une inscription sur la liste des auteurs et autrices de crimes terroristes, tout cela pour l’expression de positions politiques alignées sur le droit international. L’accélération de ces convocations s’inscrit dans un climat de répression global du mouvement social, toujours plus criminalisé, illégitimé et ici dans le but évident de faire taire toute forme de contestation envers un Etat colonisateur qui multiplie les crimes de guerre.
L’Union syndicale Solidaires dénonce fermement cette utilisation abusive des lois antiterroristes visant à réduire au silence toute voix dissidente, tout comme nous condamnons la loi séparatisme et son contrat d’engagement républicain qui sert à museler des associations du mouvement social ne plaisant pas au pouvoir.
L’Union syndicale Solidaires, internationaliste et membre du collectif pour une Paix Juste et Durable entre palestiniens et israëlien, condamne les massacres de civils du 7 octobre et tous les crimes de guerre. Elle tient à rappeler que le droit international sanctionne, depuis plus de 75 ans, les actions de l’État d’Israël. Il reconnait aussi ce dernier comme une puissance occupante, et condamne l’apartheid et d’autres crimes de guerre commis par celui-ci. Le génocide en cours à Gaza doit cesser.
L’Union syndicale Solidaires exprime son soutien aux camarades de Solidaires étudiant·es EHESS poursuivis actuellement et à toutes les personnes mises en cause abusivement en raison de leur soutien au peuple palestinien. Nos libertés syndicales et politiques, y compris le droit d’exprimer des positions anticoloniales, ne sont pas négociables dans une démocratie.
Depuis maintenant plus de 45 mois, outre l’effroyable nombre de 37 000 morts, dont 70 % de femmes et d’enfants, 732 personnels soignants ont été victimes d’attaques, 317 tués ; 246 établissements de santé ont été délibérément ciblés, 30 hôpitaux sont hors service. Plus de 100 personnels soignants ont été arbitrairement emprisonnés et torturés.
10 000 patients souffrant de cancer n’ont pas accès à leurs traitements. Le taux d’occupation des rares hôpitaux restants s’élève à 400 % ; ils abritent un spectacle d’horreur d’après l’envoyé de l’OMS qui parle de « bain de sang, de carnage… difficile à croire ». Et les chiffres ne représentent même pas la réalité de la souffrance subie. D’après l’OMS, nos camarades du collectif Blouses Blanche pour Gaza et de nombreuses associations comme Palmed, les médicaments, le matériel médical même de première urgence et la nourriture n’arrivent pas ! Nos collègues qui partent à Gaza cachent des médicaments dans leurs bagages par peur de se faire réquisitionner. Les retours que font les personnels de la santé qui rentrent de Gaza sont innommables. Elles et ils sont traumatisé·es par les horreurs et la cruauté vues à travers les blessures et la souffrance des civil·es en Palestine. Des amputations sans anesthésie, des traitements non adaptés aux pathologies, des épidémies dues aux conditions sanitaires déplorables réapparaissent. Pour exemple l’hépatite B qui pourrait être traitée mais les traitements sont inaccessibles à Gaza.
C’est pour cela que nous, Soignant.es et travailleur.ses sociaux, par la déontologie même qui nous anime dans nos professions, choisissons de dénoncer ces exactions. Aujourd’hui notre Fédération apporte toute sa Solidarité à nos collègues Gazaouis ainsi qu’à toutes et tous les humanitaires qui les soutiennent !
Cet appel ne concerne pas seulement le soutien aux syndicats. Il s’agit d’un appel à l’essence même de notre profession – l’engagement envers l’humanité. Nous faisons appel à la compassion qui nous anime en tant que professionnelles et professionnels de la santé et à la force collective inhérente à la solidarité syndicale.
La Fédération SUD Santé Sociaux demande aux Pays Frontaliers de faire ouvrir immédiatement des points de passage afin d’acheminer du matériel médical pour que nos collègues puissent prendre en charge tous les civil·es comme le prévoit le droit International.
La Fédération SUD santé sociaux demande au gouvernement français de se positionner de manière à permettre un cessez le feu juste et durable. Et nous serons attentif·ves à ce qu’il n’y ait pas d’ingérence des états européens pour permettre une paix juste et durable par et pour le peuple. Nous demandons à ce que l’ONU mette en place des dispositifs pour que la FAMINE cesse et que les camions d’aides humanitaires bloqués aux frontières aient des points de passage sécurisés ! Les civil·es se nourrissent de cadavres d’animaux, de reste de farine mélangé à la poussière des bombes et des bâtiments détruits. Nous demandons à ce que nos collègues emprisonné·es sans jugement soient relâché·es et traité·es dignement comme le prévoit le droit International. Nous demandons qu’une cellule de prise en charge psychologique soit mise en place pour le retour de nos collègues et de tous·tes les rappatrié·es de ce génocide. Nous demandons à la France de prendre ses responsabilités, aux ordres des médecins, aux ordres infirmiers de s’indigner, aux Député·es, Sénatrices et Sénateurs, et au Président de la République de de faire appliquer immédiatement et sans condition la décision votée par l’ONU le 25 mars 2024 !
La Fédération SUD Santé Sociaux sera toujours en soutien des peuples opprimés
Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
Premiers ministres de tous les États membres de l’UE,
M. Jonas Gahr Støre
Premier ministre de la Norvège,
Mesdames et Messieurs,
Nous, syndicats européens soussignés, demandons à l’UE et aux pays européens de suspendre l’Accord d’Association avec Israël ainsi que les traités bilatéraux à la lumière des graves violations des droits de l’homme commises par le gouvernement israélien, en violation de l’article 2 de l’Accord d’Association UE-Israël.
Le conflit à Gaza et les restrictions supplémentaires sévères imposées par le gouvernement israélien en Cisjordanie ont eu un impact dévastateur sur les travailleurs palestiniens et ceux qu’ils soutiennent. L’OIT a indiqué en décembre que 66 % des emplois à Gaza et 32 % des emplois en Cisjordanie ont été perdus depuis le 7 octobre.
Le vendredi 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé qu’il était plausible que les actes d’Israël puissent constituer un génocide à l’encontre de 2,3 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza occupée et assiégée. La CIJ a également pris six mesures provisoires, ordonnant à Israël d’empêcher les actes de génocide à Gaza.
Au moment de la décision de la CIJ, plusieurs pays européens ont décidé de suspendre leur financement à l’UNRWA, suite à des accusations qui n’ont pas encore été prouvées, ce qui complique encore la fourniture de l’aide humanitaire à la population de Gaza. Nous demandons que cette aide soit rétablie, afin d’éviter d’autres morts dues au manque de ressources d’assistance pour la population civile.
Depuis que les juges ont rendu leur décision, la situation s’est encore détériorée. Plus de 30 000 Palestiniens sont morts, 1,7 million de personnes ont été déplacées et 93 % d’entre elles souffrent de la faim. La dévastation est indéniable. L’arrêt de la CIJ a des implications plus larges pour tous les États, car tous ont l’obligation de s’abstenir de commettre un génocide, de le prévenir et de le punir où qu’il se produise. Nous rappelons à tous les États parties à la Convention qu’ils ont l’obligation légale d’assurer la mise en œuvre des « mesures provisoires », de prévenir le génocide et de s’assurer qu’ils ne sont pas complices d’un génocide.
En février 2023, l’Irlande et l’Espagne ont appelé à une « révision urgente » de l’Accord d’Association UE-Israël – et à une action s’il s’avère qu’Israël a violé ses obligations en matière de « respect des droits de l’homme et des principes démocratiques » qui « constituent la base même de l’association ».
La mutilation et le meurtre de dizaines de milliers de civils, la famine délibérée de la population et la destruction de tous les moyens de vie suggèrent en effet qu’Israël pourrait ne pas respecter strictement les droits de l’homme et les normes démocratiques à Gaza.
L’UE est le plus grand partenaire commercial d’Israël, avec des échanges s’élevant à plus de 46 milliards d’euros en 2023. Les échanges sont régis par l’accord d’association UE-Israël, qui comprend une clause relative aux droits de l’homme. Cela signifie que chaque partie peut suspendre unilatéralement l’accord en cas de violations graves des droits de l’homme.
Israël participe également au programme Horizon Europe, dans le cadre duquel les institutions israéliennes peuvent demander un financement au titre de ce programme de recherche et d’innovation d’une valeur de 95 milliards d’euros. L’accès à ce programme lucratif devrait également être immédiatement suspendu jusqu’à ce qu’Israël garantisse le respect de ses obligations en vertu du droit international.
Le 23 février, un groupe d’experts de l’ONU a lancé un appel urgent à l’arrêt immédiat des exportations d’armes vers Israël. En outre, le 12 février 2024, la cour d’appel néerlandaise a ordonné aux Pays-Bas de mettre fin à l’exportation de pièces d’avions de chasse F-35 vers Israël. La cour a estimé qu’il existait un « risque évident » que les pièces soient utilisées pour commettre ou faciliter de graves violations du droit international humanitaire, car « il existe de nombreux indices selon lesquels Israël a violé le droit humanitaire de la guerre dans un nombre non négligeable de cas ».
Nous soutenons ces déclarations et appelons l’UE et les pays européens à imposer un embargo militaire et à mettre un terme aux transferts d’armes via leurs pays, comme le demandent les syndicats palestiniens.
Depuis plusieurs mois, la série de convocations par les services de lutte contre le terrorisme de plusieurs de nos militant·es ou de collègues syndiqué·es, en raison de leur engagement envers la cause palestinienne, nous sidère et nous inquiète fortement.
Le mouvement de solidarité qui s’est exprimé depuis la France connait une répression particulièrement brutale : interdictions de manifester, plaintes pour apologie du terrorisme, amendes et gardes à vue pour des personnes pour le simple fait de brandir un drapeau palestinien. Leur soutien public au peuple palestinien est assimilé à une apologie du terrorisme, les exposant ainsi à des poursuites pénales, voire à une inscription sur la liste des auteurs et autrices de crimes terroristes, tout cela pour l’expression de positions politiques alignées sur le droit international. L’accélération de ces convocations s’inscrit dans un climat de répression global du mouvement social, toujours plus criminalisé, illégitimé et ici dans le but évident de faire taire toute forme de contestation envers un Etat colonisateur qui multiplie les crimes de guerre.
L’Union syndicale Solidaires dénonce fermement cette utilisation abusive des lois antiterroristes visant à réduire au silence toute voix dissidente, tout comme nous condamnons la loi séparatisme et son contrat d’engagement républicain qui sert à museler des associations du mouvement social ne plaisant pas au pouvoir.
L’Union syndicale Solidaires, internationaliste et membre du collectif pour une Paix Juste et Durable entre palestiniens et israëlien, condamne les massacres de civils du 7 octobre et tous les crimes de guerre. Elle tient à rappeler que le droit international sanctionne, depuis plus de 75 ans, les actions de l’État d’Israël. Il reconnait aussi ce dernier comme une puissance occupante, et condamne l’apartheid et d’autres crimes de guerre commis par celui-ci. Le génocide en cours à Gaza doit cesser.
L’Union syndicale Solidaires exprime son soutien aux camarades de Solidaires étudiant·es EHESS poursuivis actuellement et à toutes les personnes mises en cause abusivement en raison de leur soutien au peuple palestinien. Nos libertés syndicales et politiques, y compris le droit d’exprimer des positions anticoloniales, ne sont pas négociables dans une démocratie.
Israël a fait de Gaza un champ de ruines et de morts
Israël expulse, annexe et tue en Cisjordanie
Israël annonce encore aujourd’hui l’annexion de 800 hectares
Israël mène une politique d’apartheid
Israël enferme, isole et torture dans ses prisons
Israël tue, détruit, affame et déporte aux yeux du monde
Génocide, nettoyage humain, nettoyage ethnique sont en cours.
Une nouvelle nakba est en cours.
Hier à Jussieu RAJI SOURANI (avocat palestinien et directeur du Centre palestinien pour les droits humains à Gaza, reconnu internationalement), nous disait :
« Pour l’inacceptable agression russe contre l’Ukraine, le droit international a été mis en avant et des mesures ont été prises par la communauté internationale,
nous pensions que les gouvernements occidentaux allaient enfin faire de même pour les palestiniens
Et bien non !
Pourquoi ?
Qu’avons nous fait aux occidentaux ? »
Les Etats-Unis continuent à armer Israël
L’accord d’association Union Européenne/Israël et les accords bilatéraux France/Israël continuent
y compris dans le domaine militaire
Les paroles ne remplacent pas les actes !
Les résolutions ambiguës ne remplacent pas les actes !
Les États-Unis sont complices
L’Europe est complice
La France est complice
Les gouvernements qui n’agissent pas concrètement sont complices
Les parlementaires et les politiques qui les laissent faire sont complices
Les entreprises qui travaillent encore en Israël sont complices
L’Histadrout, le principal syndicat israélien, est un syndicat sioniste et raciste.
L’histadrout est complice
L’Union syndicale Solidaires appelle tous les syndicats à couper les liens avec l’Histadrout.
En concluant, hier, RAJI SOURANI nous disait
« Nous voulons la justice, la dignité et la fin de l’occupation.
Malgré les drames, les palestiniennes et les palestiniens
sont debout ! »
Soyons debout à leurs côtés !
Ensemble répondons à l’appel des palestiniennes et palestiniens
Ensemble opposons, au génocide et à l’apartheid, l’égalité des droits afin que le peuple palestinien puisse faire valoir ses droits à l’autodétermination et au retour.
Ensemble agissons concrètement pour obtenir :
– un cessez le feu immédiat et définitif à Gaza et en Cisjordanie
– l’entrée sans restrictions de l’aide humanitaire
– la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens
– l’arrêt des livraisons d’armes à Israël et de toute coopération militaire
– la suspension des traités et accords
– des sanctions contre Israël
– le respect du droit international
Ensemble, dans les entreprises, dans les quartiers, dans les familles, entre amis, agissons !
Ensemble, engageons nous encore plus fortement dans les campagnes de soutien à la Palestine, de Boycott BDS et de Stop Arming Israël.
Stop à l’apartheid
Stop au génocide
De la mer au Jourdain, égalité des droits.
Liberté pour les palestiniennes et les palestiniens
Après 10 rassemblements et marches dans le département appelant à :
Un cessez-le-feu définitif et la levée du blocus
La protection de toutes les populations civiles
La libération des otages et prisonniers
L’autodétermination du peuple palestinien
Une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens dans le respect du droit international
les organisations du collectif pour la Palestine proposent un mois d’événements répartis sur 6 villes :
Lundi 26 février à Trappes à 20h30 : Meeting pour un cessez-le-feu immédiat Pierre Stambul (UJFP), Taoufik Tahani (AFPS) et un·e représentant·e de l’ambassade de Palestine en France Organisation : UD CGT 78 24 rue Jean Jaurès – Contact : ud78@cgt.fr
Samedi 2 mars à Limay de 14h à 19h: Demi-journée Palestine Conférence « A quand la paix en Palestine » avec Pierre Stambul (l’UJFP) et Sarah Daoud, chercheuse à Sciences Po Témoignage de la députée Ersilia Soudais de retour de Rafah Chansons palestiniennes engagées avec le groupe Wala Marra Organisation : ASIP et mairie de Limay Espace Christiane Faure, rue des 4 chemins – Contact : lzbayar@gmail.com
Mercredi 13 mars à Saint-Cyr-l’Ecole à 20h : Quelles perspectives de paix au Proche-Orient ? Pascal Lederer du collectif « Une autre voix juive » Organisation : PCF Saint-Cyr-l’Ecole Maison des Associations Simone Veil, 13 avenue Tom Morel – Contact : pcf.stcyr@laposte.net
Jeudi 14 mars à Fontenay-le-Fleury à 20h : Une terre doublement promise Rencontre avec le journaliste et auteur Pierre Haski Organisation : Librairie JMS 1, avenue H. Poincarré – Contact : librairie.jms@wanadoo.fr
Samedi 16 mars aux Mureaux de 14h à 18h : 4 heures pour la Palestine Rappel historique / Quels enjeux, quelles perspectives ? Avec Thomas Vescovi, historien et chercheur indépendant Que faire localement ? Stands, expositions, librairie Organisation : Collectif Palestine des Mureaux et Alentours Salle Parasol-Pôle Molière, rue Molière – Contact : palestine-lesmureaux@proton.me
Vendredi 22 mars à Versailles à 18h30 : Marche unitaire départementale aux flambeaux Parcours du Château à la gare des Chantiers
Vendredi 22 mars à Versailles à 20h30 : Rencontre avec Salah Hammouri (avocat franco-palestinien) Organisation : AFPS 78 Cantine de la gare de Chantiers, 4 rue de l’abbé Rousseau – Contact : afps.versailles@free.fr
Les signataires du collectif départemental : Associations : Action Anti Fasciste des Yvelines, Association France Palestine Solidarité, Amnesty International, Association Républicaine des Anciens Combattants, Association de Solidarité Inter Peuples, ATTAC78, Collectif Palestine des Mureaux et Alentours, Dédale, Forum Palestine Citoyenneté, Libre Pensée, Ligue des Droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement de la Paix, Union Juive Française pour la Paix Syndicats : CGT, FSU, SUD/Solidaires 78, UEY Partis : EELV, Génération.S, LFI, MJCF PCF, PG, PS