Pas d’accueil syndical ce mardi 7mai à la librairie La Nouvelle Réserve (Limay) de 17 à 19 h.
rendez-vous le 14 mai pour notre accueil consacré aux Bourses du travail !

Pas d’accueil syndical ce mardi 7mai à la librairie La Nouvelle Réserve (Limay) de 17 à 19 h.
rendez-vous le 14 mai pour notre accueil consacré aux Bourses du travail !
Cet épisode d’Écoutes Émancipées est consacré à l’entretien de Gabriel Rosenman, doctorant à l’EHESS, par Antoine Chauvel, militant de l’école émancipée. Il revient sur l’histoire des caisses de grève et sa centralité actuelle.
C’est l’occasion de s’interroger sur les priorités financières des syndicats : faut-il réduire les dépenses courantes du syndicats (locaux, salaires des permanents) pour garder des moyens pour soutenir les grévistes ?
Depuis plus d’une vingtaine d’années, l’extrême droite gagne du terrain sur l’échiquier politique français et européen. Les partis électoralistes de cette famille politique participent désormais régulièrement au second tour des différentes élections et ont réussi à imposer leurs thèses racistes dans le débat public. Mais le combat de l’extrême droite ne se mène pas seulement dans les urnes. En effet, si les groupes violents d’extrême droite sont réapparus depuis les années 60, ces dernières années ont vu leur nombre se multiplier, tout comme les agressions qu’ils commettent. C’est notamment le cas à Versailles avec Auctorum, dont nous allons vous faire une présentation.
Auctorum, un groupe fasciste versaillais
Auctorum est un groupe formé en octobre 2019. Implanté à Versailles, il a pu recruter dans un environnement favorable dans les milieux scouts, catholiques traditionalistes et dans les lycées versaillais. Ses jeunes membres se revendiquent d’un nationalisme catholique et ont pour slogan « Identité, communauté, justice sociale ». Leur objectif est, selon eux, « l’action sociale auprès des nôtres, la formation de la jeunesse et l’activisme politique »1. Derrière ce vernis pseudo social se cache en fait un groupuscule violent, adepte des agressions armées, qui assume clairement son inspiration fasciste et dont les valeurs font écho aux milieux de l’extrême droite la plus radicale et traditionaliste dans lesquels ses membres ont grandi. Ainsi, nous présenterons dans une première partie quelques piliers d’Auctorum, dont les profils permettront de comprendre ce que représente réellement ce groupe néofasciste.
En plus de quatre ans d’existence, Auctorum a su se faire une place dans les milieux néofascistes au point de développer de sérieuses relations avec d’autres groupes. Certains ont servi de modèle aux versaillais quand d’autres se sont développés en parallèle ou ont même bénéficié de l’arrivée de militant·e·s d’Auctorum dans leurs rangs au moment de leur création. Et si Auctorum ne participe à aucune activité électorale publique, il entretient tout de même des échanges avec des mouvements étudiants ou partis politiques, avec lesquels il partage des actions communes voire partage des militant·e·s. La deuxième partie de notre dossier aura donc pour objectif de dresser un premier bilan des liens entre Auctorum et ces autres formations politiques.
Enfin, Auctorum applique la devise « Engagement, Formation, Action » qui résume la logique du groupe. Derrière leur communication brossée, leurs formations et actions ne laissent aucun doute sur leur idéologie néofasciste faite de racisme et de haine des autres. Maraudes hebdomadaires au porc, afin d’exclure les « autres » de leurs bénéficiaires, stickages et collages racistes, entraînement aux sports de combat, conférences de cadres du FN ou d’autres groupes fascistes italiens, manifestations ou encore déploiement de banderoles contre les migrant·e·s… Autant d’activités détaillées dans la troisième et dernière partie de ce dossier.
Pour lire le reste du dossier :
Ce communiqué a été publié le 30/04/2024
Depuis le 7 octobre, et en particulier ces dernières semaines, l’interdiction de plusieurs conférences publiques notamment au sujet de la Palestine dans certaines universités, ainsi que la restriction de la liberté d’expression et la répression d’étudiant·es mobilisé·s pour la paix et en soutien au peuple palestinien sonnent comme une alarme extrêmement sinistre pour les libertés universitaires. L’évacuation brutale par les forces de l’ordre d’étudiant·es de Sciences Po Paris et de Sorbonne Université mobilisé·es pour la paix et en soutien au peuple palestinien ces derniers jours en sont des exemples révélateurs.
Par ailleurs, des étudiant·es ont fait l’objet de convocations policières et des collègues universitaires ou chercheurs sont aussi traduits devant des commissions d’enquêtes ou disciplinaires internes en raison de leurs prises de position ou expressions à propos de la situation à Gaza.
Les motifs des mises en cause sont divers : « risque d’atteinte à l’ordre public », là où rien ne permet d’attester d’un tel risque, « antisémitisme » ou « apologie du terrorisme » pour qualifier des positions en défense des droits du peuple palestinien.
La volonté de mise au pas de la libre expression dans les universités et d’imposer une censure officielle est en tous les cas manifeste, en particulier à propos de la situation au Proche-Orient, singulièrement à Gaza.
Dans plusieurs cas ces interdictions ou annulations préalables de conférences ou ces dénonciations font suite à des pressions exercées par des responsables politiques : présidents de région, parlementaires, membres de l’exécutif (président de la République inclus).
Nos organisations dénoncent cette volonté d’imposer une opinion politique, par l’usage de la force préfectorale ou de l’intimidation. Ce n’est ni aux préfets ni aux élus territoriaux ou nationaux de définir ce qui doit être enseigné ou débattu dans les enceintes universitaires, pas plus à propos de Gaza que sur d’autres sujets.
Face aux partisans de la censure, nos organisations syndicales demandent le respect des franchises universitaires et de la liberté académique, le respect de l’indépendance des universitaires et des chercheurs, le rétablissement des libertés d’opinion ou d’expression dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche comme partout ailleurs, l’arrêt de toutes les poursuites envers des étudiant·es ou des personnels ayant usé de ces droits dont certains sont séculaires et dont tous sont irréfragables.
Paris, le 30 avril 2024
Signataires : Snesup-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, Snetaps-FSU, Snep-FSU, Sud Éducation, Sud Recherche, Solidaires étudiants, CGT Ferc Sup, CGT SNTRS, CGT INRAE, FO ESR, UNEF, Union Étudiante
Ce numéro 25, consacré aux 25 ans de Solidaires, a été distribué en avant-première la semaine passée aux 400 congressistes de l’Union syndicale Solidaires, et sa diffusion est en cours pour les abonnements cette semaine.
Pour vous abonner : https://www.lesutopiques.org/boutique/
Les 25 ans de Solidaires sont le thème de ce numéro 25 de notre revue Les utopiques. La date retenue comme point de départ de ce quart de siècle est le congrès de décembre 1998 où fut décidé de mettre le mot « Solidaires » dans notre nom statutaire commun. Disons-le d’entrée : comme cela est signalé dans un des articles, « nous parlons des 25 ans de Solidaires, mais l’histoire ici contée [l’éclosion des SUD] date de 28 ans, celle de SUD PTT et de SUD Santé remonte à 36 ans,… 76 ans si on parle de Solidaires Finances publiques, héritier de 1948, 106 ans pour le Syndicat national des journalistes, fondé en 1918. »
La mémoire collective de notre organisation tient une place importante de ce numéro. Mais il ne s’agit pas d’une commémoration. Partager, apprendre, comprendre, discuter notre histoire permet de solidifier les liens d’aujourd’hui et de demain. « Réfléchir, lutter, gagner », nous disent Simon Duteil et Murielle Guilbert.
Notre Union syndicale a des origines diverses ; la revue n’étant pas une encyclopédie, il nous fallait faire des choix ; nous avons voulu qu’ils représentent les différentes facettes de l’histoire de Solidaires. Daniel Gentot nous parle du Syndicat national des journalistes (SNJ), Gérard Gourguechon du Syndicat national unifié des impôts (SNUI, aujourd’hui Solidaires Finances publiques) ; voilà pour nos syndicats ancêtres, toujours sur la brèche ! Les SUD historiques devaient trouver leur place ici : Annick Coupé raconte SUD PTT, Pascal Dias le CRC Santé-Sociaux, devenu SUD Santé-Sociaux. Après la grève de 1995, on vit « l’éclosion des SUD », ici évoquée par Christian Mahieux à travers l’exemple du secteur ferroviaire. Des responsables de SUD Industrie expliquent le cheminement amenant à passer de syndicats d’entreprise à des syndicats départementaux. Les Unions interprofessionnelles locales et départementales sont des pièces essentielles de notre syndicalisme. Mathilde Peyrache nous donne un aperçu de leurs réalités à travers son expérience en Loire-Atlantique.
Des thèmes sont transverses à notre activité militante. Gérard Gourguechon indique comment nous sommes passé « du fonctionnement de fait aux règles statutaires » ; la recherche du consensus, le refus de se contenter de majorité/minorité qui freinent la construction commune, sont au cœur de notre « fonctionnement innovant inspiré d’autres pratiques », comme nous le rappelle Elisabeth Gigant Claude. Dans ce qui sera son dernier article, Gérard Coste, décédé en mars 2024, revient sur l’histoire, la pratique et les débats liés à la formation syndicale. Annick Coupé, Cécile Gondard-Lalanne, Murielle Guilbert et Julie Ferrua traitent de « l’évolution des questions féministes dans Solidaires ».
Trois moments font l’objet d’articles spécifiques. Les Marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions de la fin des années 1990, sont l’occasion pour Patrice Spadoni de revenir sur l’expérience, toujours vivante, de Canal Marches. Anouk Colombani traite du mouvement contre la LEC-CPE en 2006. Christian Mahieux resitue le contexte de la manifestation nationale organisée par Solidaires en mars 2012.
Sophie Béroud et Martin Thibault d’une part, Jean-Michel Denis d’autre part, nous offrent leurs regards de sociologues sur une organisation qu’ils et elle suivent depuis au moins 25 ans. « 1989, 1996, 2003 : SUD, Solidaires, vu d’ailleurs », le long entretien croisé entre Annick Coupé, Maryse Dumas, Gérard Aschiéri, Christian Mahieux, Claude Debons et Patrice Perret entre en résonnance avec la volonté d’ouvrir Les utopiques aux autres courants syndicaux, aux contributions de militantes et militants d’autres organisations, que nous remercions pour leurs contributions.
Sans doute fallait-il quelques repères chronologiques pour mieux situer cette aventure, ces aventures. Nara Cladera nous en propose vingt-cinq. Enfin, Judicaël Livet nous dit « Solidaires à 25 ans, moi aussi ». Quelle belle note pour clore ce numéro. Une ouverture vers la suite !
Ce 25ème anniversaire de notre organisation nous donne l’occasion de remercier deux personnes qui ont énormément œuvré à sa construction : Gérard Gourguechon, co-fondateur et porte-parole du Groupe des 10, premier porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, de sa création à 2001, et Annick Coupé, porte-parole de 2001 à 2014. Leur engagement militant, leur intelligence politique, leur souci des personnes ont donné l’élan nécessaire aux structures du G10 et aux SUD nouvellement créés pour se connaître, se respecter et agir ensemble pour gagner des revendications, penser une société plus juste et plus humaine, organiser les salariés·es ! Leur relation égalitaire et confiante est remarquable et nous inspire encore aujourd’hui ! Et ne voyez surtout pas dans ces quelques mots un culte de la personnalité ou une idolâtrie ! Simplement, il s’agit de reconnaître l’apport essentiel de certaines personnes aux organisations collectives.
Un numéro particulier puisqu’il y a deux couvertures différentes et deux 4ème de couv. différentes. Vous avez donc soit Annick, soit Gérard en couverture et l’inverse en 4ème de couv.
De par son thème, ce numéro nous a amené à citer plus de noms, à mettre plus de photos de militantes et de militants qu’à l’accoutumée. Bien d’autres auraient pu, auraient dû, y figurer. Le nombre de pages, qu’il faut bien limiter, ne le permet pas.
Mais l’outil commun, Solidaires, n’est propriété de personne, il nous appartient à tous et toutes, celles et ceux qui l’ont fait vivre, le faisons vivre, le ferons vivre ; vivre et évoluer en fonction d’une perspective, celle de l’émancipation sociale. Le syndicat est à chacune et chacun d’entre nous, mais n’existe et n’est utile que sous sa forme collective.
Les tarifs de la mutuelle obligatoire du Groupe Renault augmentent de 17 % en 2024 suite à la hausse des dépenses de santé non couvertes par la Sécurité Sociale. Les salariés sont mis deux fois plus à contribution que l’employeur, avec pour la part salarié jusqu’à 26 % de hausse.
Les tarifs des mutuelles complémentaires augmentent cette année. Principales raisons :
Cette accélération du transfert des dépenses de santé vers les mutuelles complémentaires est le résultat d’une politique revendiquée par le gouvernement. Elle se manifeste par sa volonté de baisser le « coût du travail » à coup d’exonérations de cotisations sociales notamment. Comme ce sont principalement les cotisations sociales qui financent la Sécurité Sociale, celle-ci se voit privée de ressources et limite ses remboursements alors que les dépenses de santé augmentent. Les frais non pris en charge par la Sécurité Sociale sont basculées vers les complémentaires.
La mutuelle obligatoire du groupe Renault n’échappe pas à cette hausse. Elle est d’environ 17 % en 2024, soit 3 fois plus que la hausse du PMSS. La direction prendra en charge la totalité de l’augmentation des cotisations jusqu’au mois d’avril 2024, mais pas au-delà. Elle refuse même de partager la hausse en deux avec les salariés.
Résultat : les salariés verront en mai 2024 leur cotisation augmenter deux fois plus que celle payée par l’employeur. La part payée par le salarié augmente de 16,25 à 26,24 % selon la formule de base (Isolé, Duo ou Famille), quand celle payée par l’employeur augmente de 12,60 %.
Isolé | Duo | Famille | ||||
Janvier 2023 | Mai 2024 | Janvier 2023 | Mai 2024 | Janvier 2023 | Mai 2024 | |
Cotisation mutuelle | 70,12 € | 82,52 € | 108,24 € | 127,63 € | 149,12 € | 171,75 € |
Augmentation € | +12,40 € | +19,39 € | +22,63 € | |||
Augmentation % | +17,68 % | +17,91 % | +15,18 % | |||
Part salarié | 26,14 € | 33 € | 64,26 € | 78,11 € | 105,14 € | 122,23 € |
Augmentation € | +6,86 € | +13,85 € | +17,09 € | |||
Augmentation % | +26,24 % | +21,55 % | +16,25 % | |||
% part salarié | 37,30 % | 40 % | 59,40 % | 61,20 % | 70,50 % | 71,20 % |
Part employeur | 43,98 € | 49,52 € | 43,98 € | 49,52 € | 43,98 € | 49,52 € |
Augmentation € | +5,54 € | +5,54 € | +5,54 € | |||
Augmentation % | +12,60 % | +12,60 % | +12,60 % | |||
% part employeur | 62,70 % | 60 % | 40,60 % | 38,80 % | 29,50 % | 28,90 % |
Les syndicats signataires d’un avenant à l’accord sur la mutuelle obligatoire du groupe Renault (CFE-CGC, CFDT et FO) se félicitent d’avoir obtenu « une meilleure prise en charge de l’employeur ». En fait, la part prise en charge par l’employeur baisse. Elle passe de 62,70 % à 60 % pour la formule « Isolé », de 40,60 % à 38,80 % pour la formule « Duo » et de 29,50 % à 28.80 % pour la formule « Famille ». Pas de quoi se vanter. Quant aux retraités et aux anciens salariés du Groupe Renault, ils sont exclus de la participation de l’employeur et doivent s’acquitter de la totalité de la cotisation.
[1] « Par principe, le taux de cotisation afférant à chaque structure, est fixé en pourcentage du plafond mensuel de la sécurité sociale (PMSS) au 1er janvier de chaque année. » Voir l’accord sur mutuelle obligatoire de Renault Group du 10 novembre 2022.
Face au projet de liquidation de Fret SNCF par le gouvernement, notre alliance publie une note analysant les nombreux coûts environnementaux, sociaux et sanitaires d’une telle décision. Pour contrer cette décision anti-sociale et environnementale, nous demandons un moratoire et un plan de développement du fret ferroviaire, seul outil d’avenir pour un transport de marchandises écologiquement et socialement juste.
Le transport représente 31% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, ce qui en fait un enjeu crucial dans la lutte contre le changement climatique. Le transport routier des marchandises et des voyageurs est le plus émetteur alors que le transport ferroviaire émet entre 9 et 14 fois moins de gaz à effet de serre. Pourtant, plutôt que de promouvoir le report modal des marchandises vers le train, le gouvernement français a décidé de liquider le principal opérateur de fret ferroviaire en décembre prochain. En plus des conséquences environnementales néfastes, ce plan entraînera la destruction d’emplois et la déstabilisation de tout un secteur clé. La conséquence directe risque d’être de nombreux camions supplémentaires sur les routes, entraînant toujours plus de problèmes sanitaires liés à la pollution, aux bruits, à la congestion des routes.
À l’opposé de cette déstabilisation du transport de marchandises, nous avons besoin d’un véritable plan de développement afin de respecter les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La défense du fret ferroviaire public est cruciale pour répondre aux urgences sociale, climatique et sanitaire. C’est pourquoi l’Alliance écologique et sociale demande un moratoire sur le plan de démantèlement de Fret SNCF et appelle à un engagement en faveur du développement de ce mode de transport plus durable. Il est essentiel que le gouvernement revoie sa politique en matière de transport de marchandises et s’engage en faveur d’un plan de développement du fret ferroviaire public SNCF, pour des modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Pour soutenir les cheminots et cheminotes qui se battent pour sauver un outil de travail indispensable à la transition écologique, notre Alliance écologique et sociale a lancé une pétition.
Notre Alliance a aussi participé à la réalisation d’un clip de lutte, à écouter sans modération dans toutes les manifestations et évènements revendicatifs.
L’accord signé par les quatre organisations représentatives de la SNCF dont SUD Rail sur les fins de carrière n’en finit plus de défrayer la chronique ! Celui-ci prévoit de mieux préparer la dernière partie de carrière en améliorant les dispositifs d’aménagement fin de carrière, de faciliter la reconversion professionnelle vers des emplois à moindre pénibilité et d’améliorer les conditions financières de fin de carrière.
La fédération SUD-Rail, qui a été à l’offensive dans cette négociation, peut compter sur le soutien de l’ensemble des structures de l’Union syndicale Solidaires.
Après les éditorialistes, c’est maintenant le ministre de l’économie qui se fâche tout rouge et convoque M. Farandou, PDG de la SNCF. Incapable de le faire pour les grands groupes agroalimentaires ou les fonds de pension américains responsables de fermetures d’usine, ni même d’aller chercher les recettes en taxant les plus riches, M. Le Maire veut interdire le dialogue social dans les entreprises.
En 2016, alors qu’un certain E. Macron est ministre de l’économie, la loi El Khomri inverse la hiérarchie des normes. En 2020, alors qu’un certain E. Macron est le président de la République, le groupe SNCF devient un regroupement de sociétés anonymes « pour fonctionner comme les autres entreprises ». En 2023, toujours le même E. Macron encourage à avoir des concertations et améliorations dans les entreprises et branches sur la prise en compte de la pénibilité, des carrières longues…
Ces réformes que nous avions combattues n’avaient pas pour objet l’intérêt collectif. Le gouvernement en place s’offusque donc que ses propres réformes soient appliquées. C’est une nouvelle démonstration qu’il ne supporte pas que des travailleuses et travailleurs gagnent des avancées sociales !
Pour l’Union syndicale Solidaires, ces avancées doivent être imposées à l’ensemble des secteurs, dans un maximum d’entreprises, administrations… Avec cette dernière réforme sur les retraites, qu’une très grande majorité a combattu, les conditions de maintien dans l’emploi de salarié·es âgé·es et, notamment, celles et ceux ayant une exposition avérée à des sources de pénibilité, constituent un enjeux très important.
Comme à la SNCF, dans l’unité syndicale, allons arracher le maximum pour atténuer les effets de la loi retraites 2023 qui nous vole deux ans de notre vie.
Des accords similaires existent dans d’autres secteurs ; nous devons les généraliser !
Nous l’avions affirmé en 2023 « on n’oublie pas » cette réforme injuste et brutale… allons chercher ce qui nous appartient !
Intervention de Elie Lambert pour Solidaires, à 11 mns 40 au rassemblement de soutien à Rima Hassan convoquée pour “apologie du terrorisme” le 30 avril 2024.
Partis politiques – LR, RN et Reconquête en tête -, médias d’extrême droite, maisons d’édition, député·es et sénateur·ices, les attaques envers les personnes trans explosent de toutes parts ces derniers temps. Marguerite Stern et Dora Moutot publient leur livre Transmania aux éditions d’extrême-droite Magnus et dans le même temps la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio lance l’offensive anti-trans au Sénat en voulant interdire la transition des personnes mineures.
Les personnes trans et le transféminisme1 “dérangent”. Les réactionnaires prennent peur et s’organisent pour conserver leur idéal patriarcal d’une société fondée sur la famille nucléaire hétérosexuelle et des personnes exploitées et dominées. Ces dernières années, les attaques envers les mouvements LGBTQI+, et notamment envers les personnes trans, se sont multipliées : appels à la fin des subventions du planning familial, attaques de manifestations féministes et LGBTQI+, attaques de centres LGBTQI+, agressions physiques, campagnes de harcèlement envers les militant·es féministes et LGBTQI+, infiltrations d’associations trans par des médias d’extrême-droite, la liste est encore (trop) longue.
Les forces réactionnaires cherchent à diviser les opprimé·es en créant sans cesse de nouveaux boucs émissaires.
Aujourd’hui, les personnes trans rencontrent de nombreuses difficultés pour accéder à l’emploi, subissent de nombreuses discriminations sur leur lieu de travail, sont contraintes de vivre de l’économie informelle en dehors du droit du travail, notamment les personnes transféminines et sans papiers. Selon une étude réalisée par l’IFOP et l’association l’Autre Cercle, 37% des personnes trans interrogées ont dit avoir subi une agression sur leur lieu de travail. La destruction des services publics, notamment de santé, entrave d’autant plus un accès aux soins déjà précaire. Les attaques envers l’école, portées par le gouvernement ou des organisations d’extrême-droite comme Parents Vigilants, génèrent un climat particulièrement hostile pour les élèves trans.
Ainsi, un grand nombre de personnes trans subissent de plein fouet les discriminations au travail et la précarité et l’ensemble du mouvement social, syndicats en particulier doivent se montrer solidaires des luttes transféministes et des personnes trans. En tant que syndicalistes, nous nous devons de défendre l’ensemble des travailleur·ses, et notamment les plus opprimé·es.
C’est pour toutes ces raisons que l’Union Syndicale Solidaires appelle l’ensemble de ses structures à se rapprocher des associations Trans et LGBTQI+ et à participer aux mobilisations prévues le 5 mai.
Solidaires se tient également à disposition des travailleur·ses trans pour les accompagner dans le respect de leurs droits. Si vous faites face à des discriminations sur votre lieu de travail, vous pouvez nous contacter via contact@solidaires.org et vous rapprocher de votre union locale ou section syndicale la plus proche de votre lieu de travail.
Plus largement, nous réclamons :
1 Le transféminisme, issue des luttes féministes et LGBTQI, défend l’émancipation des personnes trans. Il part de la situation des personnes trans pour lutter contre l’ensemble des systèmes d’oppression.