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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Écologie

Communiqué de l’Alliance écologique et sociale – Victoire contre l’A69, dont les travaux s’arrêtent !

Publié le 27 février 2025

La justice administrative annule l’autorisation environnementale pour la construction de l’autoroute A69 Castres-Toulouse. L’Alliance écologique et sociale salue cette décision du Tribunal Administratif de Toulouse. Malgré les tentatives des porteurs de projet d’instrumentaliser une soi-disant incompatibilité entre impératifs écologiques et sociaux, la mobilisation conjointe des collectifs de riverain·es, des syndicats de travailleur·euses et des associations environnementales a démontré l’incompatibilité de ce projet d’un autre âge avec les impératifs de la transition écologique et sociale.

Cette décision est aussi un avertissement pour le gouvernement qui tente de faire passer en force de nombreuses décisions contraires aux intérêts des travailleur·euses et de l’environnement : dans un état de droit, il n’y a pas de place pour la stratégie du fait accompli, et la prise en compte de l’ensemble des composantes de la société est nécessaire pour construire les conditions d’un avenir souhaitable.

L’Alliance écologique et sociale continuera à se mobiliser aux côtés des collectifs locaux et des organisations environnementales et syndicales au niveau local et national pour travailler à des alternatives justes et écologiques. À commencer par un renforcement du service public ferroviaire et un juste partage des ressources naturelles.

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(re)Penser notre syndicalisme Conditions de travail

Retour sur la soirée “Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier”

Cette soirée, accueillie par la librairie La Nouvelle Réserve et animée par Solidaires 78, en présence des auteurs de l’enquête ouvrière “Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier”, a été une réussite, en ce qu’elle a permis de mettre en lumière la centralité de la condition ouvrière et la pertinence de son combat pour la transformation sociale. Des profils variés de travailleurs, chômeurs, retraités y ont assisté : ouvriers, enseignants, énergéticiens, AESH, soignants… sous le constat partagé d’une situation commune, celle du travail exploité et de la nécessité de la lutte.

Présentation de la démarche d’enquête

La Mouette Enragée est un collectif anarchiste-communiste de Boulogne-sur-Mer qui se définit comme mouvementiste : ils partent de leur participation aux luttes pour construire leur analyse, et interviennent dans ces luttes en tant qu’égaux.

Les premières enquêtes ouvrières ont été faites par la bourgeoisie, dans une volonté de coercition, car le passage forcé de la condition de paysans à celle d’ouvriers provoquait des remous et faisait des prolétaires nouvellement formés une classe dangereuse.

F. Engels puis K. Marx ont ensuite élaboré des enquêtes sur la vie des ouvriers, au travail ou en dehors, pour dresser un portrait de la classe ouvrière, tourné vers l’action. Celui de Marx était un questionnaire sous forme de 101 questions.

Dans les années qui suivent Mai 68, les opéraïstes italiens, Socialisme ou Barbarie et les Cahiers de Mai reprennent leur héritage en France. Enfin, plus récemment, des groupes comme Angry Workers au Royaume-Uni élaborent des enquêtes dans les lieux où ils travaillent, avec la participation des travailleurs. C’est de démarches de ce style que La Mouette Enragée s’inspire.

L’enquête

L’enquête menée par La Mouette Enragée n’est pas une enquête universitaire ni sociologique. Elle n’a pas de prétention scientifique, et elle est bénévole. Elle se fait dans une perspective de lutte de classe, au même niveau que les enquêtés, sans vision surplombante.

Elle cherche à remettre la classe ouvrière sur le devant de la scène, à l’heure où celle-ci se voit invisibilisée y compris par ceux qui se prétendent la défendre. La classe ouvrière est la classe qui produit de la plus value par le travail salarié exploité. L’enquête s’attache donc essentiellement aux travailleurs du privé. Cela ne veut pas dire que les travailleurs des services publics ne sont pas exploités, ou que la privatisation qui les affecte est négligeable. Il s’agit simplement d’un choix de méthode. Un autre choix relève des questions : elles concernent la production et non la reproduction, ce qui ne veut pas dire que les questions de logement, consommation, etc., ne sont pas intéressantes.

Le questionnaire se découpe en différentes parties (le poste, les nuisances, le temps de travail, le salaire, la hiérarchie, les collègues, les luttes…). Les témoignages étaient recueillis de différentes manières, avec des efficacités variables. Le papier et les QR codes n’ont pas été des réussites, alors que la distribution avec discussion de la main à la main ont bien mieux fonctionné. C’est à l’occasion de luttes que la collecte était le plus facile : les gens ont le temps de répondre quand le travail s’arrête.

Les territoires enquêtés sont le Boulonnais, la région lilloise et la Bretagne, dans des secteurs comme la santé, les centres d’appel, l’agro-alimentaire, la logistique, la construction navale, les coursiers à vélo. Des contacts syndicaux ont permis d’approcher certains secteurs, certains se sont montrés plus réticents (livraison à vélo, notamment à cause de la barrière de la langue), mais les luttes rendaient la parole sur le travail bien plus libre.

Les résultats

Quelques constats ressortent de cette enquête :

  • il faut en finir avec l’image de l’ouvrier d’usine, car la condition ouvrière est aujourd’hui largement partagée au delà, notamment dans le tertiaire
  • la transnationalisation et la financiarisation ont éloigné les capitalistes des travailleurs : on connaît de moins en moins son patron
  • l’exploitation s’est accrue rapidement ces dernières décennies, en même temps qu’une rigueur salariale redoutable. La mécanisation a accru le rythme du travail, même si les machines sont peu entretenues. L’exploitation est renforcée notamment dans les secteurs où la croissance des profits est plus difficile à obtenir
  • un recours accru à l’intérim, notamment en périodes tendues, mais parallèlement des tentatives de fidélisation de la main d’œuvre en CDI (logistique par exemple), car le coût est important, et les salariés démissionneront tant les conditions sont dures
  • le management a un poids important sur les salariés, et les collectifs de travail sont souvent brisés
  • pourtant, sur de nombreux lieux de travail, il existe toujours des réflexes de solidarité

Quelques perspectives

Depuis les années 70, la situation a beaucoup changé pour le prolétariat français : c’est la fin des grandes concentrations ouvrières, la main d’œuvre est atomisée dans des unités de production plus petites, la syndicalisation s’est effondrée, comme le nombre de jours de grève. La catégorie ouvriers de l’INSEE a reculé, alors que les professions intermédiaires et les cadres ont augmenté. Ces chiffres peuvent être trompeurs, car de nombreux travailleurs du tertiaire peuvent être considérés comme des ouvriers.

La thématique de la “souffrance au travail” est parallèlement devenue incontournable, alors que la dureté de la condition d’exploité n’a rien de nouveau : c’est qu’elle se généralise à des couches du salariat qui s’imaginaient jusque là épargnée. Certains, notamment dans les centres d’appel, la santé, disent “on est devenus une usine”.

La fin de la figure centrale de la classe ouvrière s’est accompagnée de la fin du programme politique de la classe ouvrière, représenté par ses partis et syndicats de masse, ainsi que du recul du sentiment d’appartenance de classe, de la solidarité et des socialités associées, au profit d’identités de consommation, communautaires, etc.

Pourtant, la disparition de la classe ouvrière est un fantasme, comme celui des usines sans ouvriers d’E. Musk. Le capitalisme est un rapport social : pour qu’il y ait du capital, il faut du travail, et vice-versa. Le salariat présuppose le patronat.

Toutefois, il n’y aura pas de retour en arrière, la réindustrialisation de la France est un mythe. Au niveau actuel de productivité et à l’heure d’une mondialisation jamais vue, la bourgeoisie française ne relancera pas les aciéries du Nord-Pas-de-Calais.

La Mouette Enragée propose donc l’enquête ouvrière comme un outil qui part de la centralité de la classe ouvrière, d’un point de vue ouvrier, pour faire une critique actualisée du travail et du capital, avec la classe ouvrière d’aujourd’hui.

La critique du travail a muté, aujourd’hui, les salariés semblent mettre à distance le travail, de façon individuelle : les salariés de call centers disent que leur travail ne sert à rien, ni à eux ni à la société, à Amazon, on admet être remplaçable, on lutte contre la déqualification, on recourt à l’absentéisme, à la grève pour justifier un retard, on ne vient même pas sur le piquet lors de grèves tellement on haït le lieu de travail… Une enquête sociologique de la bourgeoisie montre que moins de 2 salariés sur 10 se sentent engagés dans leur travail.

Échanges avec la salle

Des personnes ont regretté l’absence de questions spécifiques sur la condition des femmes, alors même qu’elles sont très représentées dans les réponses au questionnaire, voire largement majoritaires dans certains secteurs. Le questionnaire étant relativement ouvert et libre, les femmes étaient libres d’y répondre dans ce sens, et la discussion n’était pas cadrée. Certains passages du livre mentionnent le sexisme latent, comme à Vertbaudet pendant la grève. Le fait que les enquêtés étaient des hommes a toutefois certainement été un obstacle. Une autre explication est l’absence de conscience féministe chez beaucoup de travailleuses.

De même, la question de l’immigration n’a pas été abordée de manière plus dédiée, même si une question sur les différences de salaires dans boîte permettait d’aborder cette discrimination. Le secteur d’enquête est toutefois un lieu de relativement faible présence de travailleurs issus de l’immigration.

La méthode de constitution de la somme que constitue le livre, et de la durée du travail militant (2017-2023) a été posée. Le livre est majoritairement constitué du regroupement de travaux publiés dans le journal local de La Mouette Enragée, dans différents numéros.

Les contacts ont été obtenus par le biais de camarades locaux, l’implantation du groupe politique de La Mouette étant un atout. L’enquête ouvrière apparaît comme un formidable outil pour entrer dans la lutte avec les personnes concernées, pour faire du mouvementisme. La parole s’ouvre et le résultat est concret.

Le retour auprès des salariés à propos de l’enquête est en discussion, rien de spécifique n’ayant pour l’instant été organisé. Les enquêtés ont reçu le livre. Beaucoup ont changé de boulot, déménagés… à l’image du salariat éclaté d’aujourd’hui. Le contact est maintenu, mais la question de savoir quoi faire après le livre se pose.

Pour conclure, disons comme l’a souligné un membre du public : “on devrait tous êtres des enquêteurs !”.

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(re)Penser notre syndicalisme anti-validisme

La loi pour l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap a 20 ans : l’égalité n’est toujours pas là et n’est toujours pas la priorité du gouvernement !

L’accessibilité universelle (éducation, emploi, cadre bâti, logement, transport, numérique…) constitue le principe général qui préside à la loi du 11 février 2005 pour l’Egalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Cette loi a 20 ans et si des avancées ont été faites, les politiques menées sont loin d’être à la hauteur. Alors que l’inclusivité devrait être une urgence, ce n’est clairement pas le cas des gouvernements successifs des 20 dernières années.

L’accessibilité des lieux de travail ne s’est pas traduite par la publication de l’ensemble des décrets d’application, rendant depuis 20 ans compliqué le quotidien de nombre de personnes en situation de handicap pour trouver un emploi ou pour changer de travail quand elles en ont un.

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap s’établit à 12% contre 7,5 % pour l’ensemble de la population, soit près du double. Or, les situations d’invalidité/handicap sont appelées à augmenter avec la réforme des retraites et le report de l’âge à 64 ans.

La moitié des personnes en situation de handicap de 15 à 59 ans vivent avec des revenus inférieurs à 1 512 € par mois. Et un quart dispose même de moins de 1 158 € par mois, ce qui les place en dessous du seuil de pauvreté

Concernant l’école inclusive, on est aussi loin du compte. Seulement 17% des personnes en situation de handicap d’âge actif ont un diplôme supérieur au bac contre 34 % de la population du même âge.

Pour Solidaires, l’obligation d’emploi des travailleurs et travailleuses en situation de handicap devrait être portée à 8 % au lieu des 6 % de la loi de 1987 (elle se traduit actuellement par un taux d’emploi de 3,5% dans le privé et 5,6% dans le public). De plus, l’autonomie des personnes en situation de handicap dépend aussi tant du logement que de la chaîne de déplacement (cadre bâti, voirie, aménagements des espaces publics, et intermodalité).

L’accessibilité, quel que soit le domaine, nécessite des crédits. Des moyens budgétaires à la hauteur doivent être alloués à la cause du handicap dont le Premier Ministre Bayrou a fait peu de cas dans sa déclaration de politique générale, appelant seulement à la réunion d’un comité interministériel du handicap, ce qui ne coûte rien…

Le second aspect important de la loi de février 2005 porte sur la compensation et les ressources des personnes en situation de handicap.

Certes, cette loi a créé la prestation de compensation du handicap, aide personnalisée visant à financer les besoins de compensation des personnes en situation de handicap au regard de leur projet de vie. Mais le constat reste affligeant : les démarches sont longues, fastidieuses, les interlocuteurs-trices multiples. C’est souvent un long parcours pour obtenir ses droits. En conséquence près de 20 % des adultes handicapés vivent sous le seuil de pauvreté contre 13% des personnes valides. Et beaucoup faute aides financières ou humaines n’ont des choix de vie que par défaut.

Solidaires revendique un revenu décent pour les personnes handicapées :

  • Pas de salaire en dessous du SMIC revendiqué à 2000 euros nets, y compris les travailleurs/euses des ESAT (établissement et service d’accompagnement par le travail.)
  • L’Allocation Adultes Handicapés (AAH) au niveau du SMIC, accessible dès 18 ans sans condition, avec un délai de traitement accéléré. Une véritable revalorisation des pensions d’invalidité.
  • Assouplir les conditions d’octroi de l’AAH ainsi que les autres droits et prestations accessibles via les Maisons départementales des Personnes Handicapées (MDPH)
  • Pour les salarié·es à temps partiel dû à la situation de handicap, le salaire et les cotisations sociales doivent être au même niveau qu’un temps complet, avec le complément financé par la solidarité nationale.

La question du logement adapté aux personnes à mobilité réduite (PMR) est une question cruciale, c’est pourquoi Solidaires revendique

  • L’abrogation la loi Elan qui a passé le taux de logement accessible PMR pour les logement neuf de 100 % à 20 %.
  • La construction et la réhabilitation de logements avec un accès PMR.
  • L’augmentation des aides pour la rénovation des logements PMR existants. Et facilité l’accès et l’octroie de celle-ci.

Force est de constater que l’inclusivité des personnes en situation de handicap, et leur accès à une pleine et entière citoyenneté est loin d’être acquise dans un contexte où le validisme demeure prégnant. Pour Solidaires, les personnes en situation de handicap doivent pouvoir décider de leur projet de vie et pour ce faire avoir l’autonomie et le choix.

Il faut sortir le handicap de son invisibilité et agir !

Solidaires appelle à participer aux diverses mobilisations qui ont lieu cette semaine pour les 20 ans de la loi égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap

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antifascisme antiracisme

La newsletter VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)

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Communiqué des Inverti·es : On a fâché les fachos, LOL
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SNPES-PJJ FSU : Une nomination qui ne passe pas
preview Pour le SNPES-PJJ/FSU, la nomination de Gerald DARMANIN comme garde des Sceaux sonne comme une provocation et comme un message qui consiste à enfermer la justice dans sa dimension strictement sécuritaire. Par son mépris pour les valeurs d’une justice émancipatrice et son soutien à des propos indignes émis par le directeur général de la police… afficher en ligne.
Sud Rail et CFDT Cheminots Pays de la Loire contre le racisme à la SNCF !
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Pétition et tribune – « Recensement de la population Insee : ne pas répondre à la nouvelle question sur le pays de naissance des parents » publiée dans Mediapart
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Collectif Grève Féministe : Pour les enfants, pour l’éducation, l’Education à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant ! 
preview Nous dénonçons fermement les attaques portées contre le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). En novembre 2024, trois jours après la une du JDD titrant que “l’éducation sexuelle” à l’école pouvait être un danger pour les enfants, l’ex-ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel avait relayé les propos mensongers et… afficher en ligne.
SUD Santé Sociaux 78 – Nous ne cèderons pas aux menaces de l’extrême droite
preview Après avoir menacé des professionnels du Centre Hospitalier de Plaisir, un ancien patient, militant actif de l’extrême droite et proche de groupuscules violents, s’attaque maintenant aux militant·e·s et la section SUD Santé Sociaux de cet établissement.Appels au meurtre, à l’attentat à la bombe. Rien que ça. La Direction de l’établissement est également ciblée.Avec la parole… afficher en ligne.
Intersyndicale du spectacle : Le théâtre de L’Escapade d’Hénin-Beaumont est en danger !
preview Défendons nos outils de travail face au Rassemblement National La fin de saison 2024/2025 du théâtre de l’Escapade à Hénin-Beaumont aura-t-elle lieu ? Le 25 septembre dernier, des travailleur.euses des compagnies programmées, ont pris la parole [cf.  vidéo ci-dessous diffusé sur X-Twitter] lors du lancement de saison. En effet après des mois de pressions de… afficher en ligne.
Intersyndicale antifasciste de l’Éducation 93 : Surfer sur la violence à l’aide d’idées d’extrême-droite. Vous n’y auriez jamais pensé à l’école ? Le SNALC Créteil le fait !
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LE PEN EST MORT, PAS SES IDÉES
preview Après Boulanger, Maurras et Pétain, un autre antisémite et raciste notoire est mort ce 7 janvier, Le Pen. Ironie ou petit détail de l’histoire, la mort du fondateur du FN / RN, ce parti toujours contre-révolutionnaire, raciste, antisémite, poujadiste et clairement néofasciste, est survenue 10 ans jour pour jour après le massacre des journalistes de… afficher en ligne.
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(re)Penser notre syndicalisme anti-validisme Conditions de travail Éducation Podcast Vidéo

À voir ou écouter, des webinaires antivalidistes !

À l’occasion des 20 ans de la loi 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, la fédération SUD éducation a organisé 4 webinaires extrêmement riches.

Voici une rapide présentation de ces webinaires, que nous ne pouvons qu’encourager à consulter pour se former, se questionner et prendre conscience de ce système d’oppression.

20 ans de la loi de 2005 : qu’est-ce que le validisme ?

C’est une entrée en matière très dense et très riche, mais très claire. Les camarades de SUD éducation, qui ont fait un condensé de recherches et de lectures de productions de personnes handicapées, expliquent comment le validisme entraîne des représentations erronées des personnes handicapées, donne lieu à des relations biaisée avec les personnes valides, génère l’intériorisation du validisme par les personnes handicapées. Elle et il expliquent également comment le validisme engendre la précarisation systémique des personnes handicapées et un accès empêché aux droits éléments de toutes et tous. C’est une vidéo introductive d’une quarantaine de minutes indispensable !

La loi de 2005, 20 ans après, l’heure du bilan

Ici, avec la participation de personnes militantes directement concernées par le handicap, on aborde les avancées, reculs et poudre aux yeux depuis la loi 2005, avec un focus très fort sur les associations gestionnaires d’institutions spécialisées, qui transforment le handicap en business, et la façon dont tout est fait pour empêcher l’autodétermination des personnes handicapées, considérées uniquement sous le prisme de leurs handicaps, de leurs manques, qui deviennent des prétextes pour leur retirer de nombreux droits, dont celui de décider et de vivre librement, et non enfermées (l’ONU rappelle régulièrement à la France à l’ordre : les institutions spécialisées comme les IME sont des lieux d’enfermement et de privation de libertés). Les deux intervenantEs expliquent ce que c’est qu’une vie autonome, quelles sont leurs revendications, et comment l’organisation sociale les en empêche.

École inclusive : comparaisons internationales

Là de nouveau, ce sont les camarades de SUD éducation qui transmettent de manière très pédagogique le fruit de leurs nombreuses recherches : comment ça se passe dans les autres pays, et en particulier en Europe ? Quelles évolutions historiques dans la scolarisation des enfants handicapéEs ? Quels droits internationaux conquis par les luttes des personnes handicapées, quels droits nationaux et surtout quelle effectivité de ces droits ? En quoi l’Allemagne, la Belgique ou le Danemark poursuivent-ils une politique ségrégative à l’égard des enfants handicapéEs ? Comment ça fonctionne en Italie, où 99 % des enfants handicapéEs sont scolariséEs en milieu ordinaire ? Est-ce un modèle ? Et la France dans tout ça ? Quels enjeux pour nos luttes aujourd’hui ?

Comment faire une école pour toutes et tous ?

Avec des militantEs antivalidistes, on se pose les questions suivantes : aujourd’hui, où en est l’école française avec la scolarisation d’enfants handicapéEs ? Quels freins, quels leviers ? Quelle place pour les collègues handicapéEs, également ? Comment les associations gestionnaires commencent-elles à s’immiscer dans l’éducation nationale ? Quelles revendications porter pour l’accès à l’autonomie de toustes et le respect des droits fondamentaux des enfants, quelles que soient leurs origines, leur condition sociale ou encore leur handicap ?

En bonus, on peut signaler la très belle brochure de SUD éducation vient de sortir pour appuyer ces webinaires,

[Brochure n°99] Scolarisation et handicap – SUD éducation

En complément de la précédente : Brochure École, inclusion et handicap – SUD éducation

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Éducation

Violences sexuelles à Bétharram : les victimes de pédocriminalité doivent être entendues et les auteurs et leurs soutiens sanctionnés

Par SUNDEP Solidaires

Communiqué du 14 février 2025

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation font part de leur indignation et de leur détermination à lutter contre toute forme de violence et de dissimulation au sein du système éducatif et particulièrement de l’enseignement catholique sous contrat.

Suite aux récentes révélations concernant les violences physiques et les agressions sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram et face au silence coupable qui a trop longtemps prévalu, SUD éducation et le Sundep-Solidaire, en tant que syndicats engagés pour la défense des droits des élèves et des personnels de l’éducation, demandent que la vérité soit faite et que les responsables soient sanctionnés.

Depuis 1957, plus de cent victimes ont déclaré avoir subi des violences sexuelles au sein de l’institution privée sous contrat catholique Notre Dame de Bétharram, aujourd’hui appelée le Beau Rameau, près de Pau. Ces dénonciations concernent des agressions sexuelles et des viols perpétrés par des adultes de l’établissement, notamment le père Henri Lamasse ou encore plus récemment le père Silviet Carricart, alors directeur de l’établissement. À cela s’ajoutent des punitions corporelles qui s’apparentent à des tortures faites aux enfants dans l’impunité la plus totale au sein d’une structure financée par l’État sous l’égide du Ministère de l’Éducation nationale.

Cette affaire illustre l’ampleur des violences pédocriminelles. Les enfants sont les premières victimes des violences sexuelles. Une fille sur cinq et un garçon sur treize sont concerné·es. La plupart des enfants victimes connaissent leurs agresseurs, qui sont des adultes ayant une autorité sur elles et eux. Le rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l’Eglise montre que les institutions scolaires catholiques figurent parmi les principaux lieux de ces violences. Le Sundep-Solidaires et SUD éducation dénoncent des violences sexuelles sur les mineur·es survenues dans les milieux scolaires privés et publics ces dernières années. Malgré les conclusions du rapport Sauvé et de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), les pouvoirs publics ne se donnent toujours pas les moyens pour lutter contre les violences pédocriminelles, notamment à l’école. Lorsque la parole des élèves se libère, elle se heurte trop souvent au silence complice de l’administration qui ne protège pas les victimes et qui refuse de sanctionner véritablement les agresseurs. Aujourd’hui, les violences survenues à Bétharram nous montrent que la parole des enfants se heurte aussi aux politiques qui soutiennent et couvrent les agresseurs.

À ce titre, malgré ses dénégations, il semble difficile de croire que François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation nationale, maire de Pau et ancien président du conseil général du département des Pyrénées atlantiques, n’ait pas été avisé de cette affaire pédocriminelle. Son absence de réaction et son absence de réponse aux sollicitations des victimes sont scandaleuses et appellent des explications publiques. Nos organisations croient les victimes et leur famille et se tiennent à leurs côtés.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation exigent que toute la vérité soit faite sur cette affaire, à l’instar des recommandations du rapport Sauvé et des travaux de la CIIVISE. Les victimes méritent justice, et la société mérite des responsables politiques intègres et transparents. François Bayrou doit assumer ses responsabilités, et une commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les défaillances de fonctionnement des établissements scolaires (privés et publics) quant à la protection des enfants doit être diligentée.

Nous réaffirmons notre engagement pour une éducation sûre et respectueuse des droits de chacun·e. Les établissements scolaires doivent être des lieux de protection et d’épanouissement, non de violence et de souffrance. La démission des responsables et la nomination d’une commission d’enquête parlementaire sont deux étapes nécessaires pour restaurer la confiance dans nos institutions éducatives. Nous exigeons que la parole des élèves soit entendue : dans chaque académie, dans chaque établissement scolaire, dans chaque école, des actions de prévention doivent être menées et des personnels doivent être en mesure d’entendre la parole des victimes et de les accompagner. Les adultes ayant commis des faits de violences pédocriminelles n’ont pas leur place dans les établissements scolaires. Leurs soutiens n’ont rien à faire au gouvernement.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation, membres de l’Union syndicale Solidaires, demandent la démission de tous les responsables de ces violences sexuelles au sein de l’institution Bétharram et des personnes qui les ont couverts.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation apportent leur soutien inconditionnel à toutes les victimes de Betharram et plus largement à toutes les victimes de violences sexuelles subies au sein de l’Éducation nationale.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation appellent la Ministre de l’Éducation nationale à fermer l’établissement du Beau Rameau, anciennement Notre Dame de Betharram, et à se donner les moyens de contrôler réellement les établissements privés sous contrat.

Le Sundep-Solidaires et SUD éducation rappellent leur combat pour un service public d’éducation émancipateur et revendiquent la nationalisation de l’enseignement privé, sans indemnité ni rachat, en transférant ses personnels dans les corps correspondants de l’enseignement public.

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Éducation Luttes féministes

Communiqué du Collectif Grève Féministe : “Pour les enfants, pour l’éducation, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant !”

Nous dénonçons fermement les attaques portées contre le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). En novembre 2024, trois jours après la une du JDD titrant que “l’éducation sexuelle” à l’école pouvait être un danger pour les enfants, l’ex-ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel avait relayé les propos mensongers et grossiers et les fake news des associations réactionnaires de parents qui y sont farouchement opposées. Des propos tout droit sortis de la manif pour tous qui n’ont pas leur place au Parlement.

On se souvient de sénateurs demandant le retrait de manuels de SVT en 2011, de la naissance de la manif pour tous et de ses mobilisations lesbophobes et homophobes  en 2012.

On se souvient de la campagne lancée par les mêmes pour le retrait des ABCD de l’égalité, des mobilisations contre la PMA pour tout-es, contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution, la propagation permanente de campagnes LGBTphobes et le relais d’une transphobie décomplexée s’affichant partout notamment sur les plateaux de Bolloré.

Dans un contexte grave de montée des idées d’extrême droite et de leurs franges réactionnaires, de telles attaques doivent être combattues. Rappelons que selon le dernier rapport du HCE (Haut conseil à l’égalité) le sexisme ne recule pas en France, au contraire. Non seulement, le phénomène n’a pas diminué mais il progresse chez les jeunes adultes, véhiculé par les réseaux sociaux.

Le projet de programme EVARS est dans la continuité des lois votées pour l’éducation à la sexualité à l’école, il participe au travail qui doit être celui de l’école : éduquer ,  répondre aux interrogations des élèves,  faciliter leur construction mais aussi  prévenir les violences sexuelles. L’EVARS toute entière aide à déconstruire les stéréotypes, à comprendre les inégalités, à comprendre l’injustice des dominations qui s’exercent  par les hommes sur les femmes, à prendre conscience de son corps et de son intimité et à respecter l’autre et soi-même. Elle est une composante majeure de l’éducation à l’égalité femmes hommes à l’école.

Dès Janvier 2025, ce programme doit être adopté et se mettre en place en complément de l’application effective des 3 séances annuelles obligatoires énoncées par la loi de 2001 (actuellement seulement 15% des élèves en bénéficient  pendant leur scolarité).

Les établissements scolaires et les associations doivent bénéficier de moyens, les personnels de l’éducation nationale et les intervenant-es doivent pouvoir accéder à  des formations solides et être protégé-es  face aux réactionnaires d’où qu’iels viennent.

Amicale du Nid, Assemblée des Femmes, Association Française des Centres de Consultations Conjugales, Association Nationale des Etudes Féministes, ATTAC France, APRES , CGT, Chiennes de garde, Citoyenneté Possible , CNT-SO Education/Recherche, Collectif enfantiste, Collectif National pour les Droits des Femmes , Commission Féminisme des Écologistes, Elu-es Contre les Violences faites aux Femmes, Ensemble !, Ensemble contre le sexisme, FAGE, FEMEN , Femmes Egalité, Femmes, Solidaires , Fondation Copernic, FSU, Gauche Ecosocialiste , Genre et Altermondialisme, Héro·ïnes 95, La cause des femmes, La France insoumise, Las Rojas Paris , Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des femmes des Côtes d’Armor, Marche Mondiale des Femmes France , Mouvement jeunes communistes de France , Organisation de Solidarité Trans (OST), Osez le Féminisme , Parents & Féministes, Parti Communiste Français, Parti de Gauche , Parti socialiste, PEPS, Place Publique 13, Planning familial , Planning Familial 94, Réseau féministe « Ruptures », SNPES-PJJ-FSU, SUD éducation, Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France, UNEF, Union communiste libertaire, Union des Étudiantes et Étudiants Communistes, Union des femmes Socialistes (SKB), Union syndicale Solidaires , VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), Women Without Violence (WWVIF)

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Farbnce Télécom : déclaration préalable SUD – CSE DO IDF – 13 février 2025

Déclaration préalable SUD – CSE DO IDF – 13 février 2025

Cela fait plus d’un an que SUD propose à toutes les Organisation Syndicales de travailler sur une majorité de gestion des ASC. Certes les cinq organisations syndicales représentatives de la DO IDF composent un bureau. Mais aucun syndicat n’a répondu à cette proposition. Sans aucune concertation préalable, nous nous retrouvons élu·es CSE a voter quatre budgets différents au CSE précédent de janvier 2025. Il était évident de se retrouver à nouveau aujourd’hui sur ce CSE supplémentaire, puisque nous n’avons toujours pas trouvé de budget.

Trois budgets présentés sur cette séance, SUD ne cautionnera pas la mise en place de la plateforme commerciale Edenred, le paradis consumériste, qui pratique les « ASC, Activités Surtout Commerciales ».

SUD refuse que la ligne budgétaire consacrée à l’aide et secours de salarié.es en difficultés financières soit sacrifiée. Cette aide complémentaire à celle que doit fournir l’entreprise est un acte social de solidarité.

SUD précise que même si ce n’est pas une gestion qui soit propre au CSE de la DO IDF, la restauration fait partie intégrante des ASC.

SUD et CGT mettent au vote un budget qui est plus solidaire et permettrait de proposer des prestations plus sociales et à vocation culturelle. SUD et la CGT, en refusant de sous-traiter à une plateforme commerciale, réitèrent à nouveau leur confiance à l’intégralité de l’équipe du personnel du CSE pour sa mise en œuvre.

Nous nous battrons pour la pérennité de leur emploi !

Nous découvrons un nouvel Accord GEPP (Gestion Emploi et Parcours Professionnels ou plutôt « GEns Peuvent Plus ») signé le 10 février 2025 qui pourrait se résumer à un outil patronal pour le déclin !

Les 3 syndicats représentatifs à Orange ont donc choisi de signer ce nouvel accord, qui, rappelons-le, définit pour les 3 prochaines années la politique de l’emploi dans le groupe en France.

Ont-ils VRAIMENT bien analysé ce qu’ils ont approuvé, ou se sont-ils contentés de valider ce texte parce qu’il embarque un nouveau TPS attendu par un certain nombre de salariés·es, séniors, désireux de quitter le navire avant qu’il ne sombre ?

Concernant les négociations en elles-mêmes :

Aucun des signataires de cet accord n’a eu la décence de rendre compte auparavant de contreparties quasi nulles à la vague des départs à la retraite.

Ni des conséquences de cet accord, véritable outil patronal pour favoriser la fuite des emplois, des métiers, des compétences d’Orange France vers un ailleurs. Il faudra s’attendre à des pressions managériales dans les services pour les vider.

– Certes, quand on est senior éligible, on peut partir !

– Certes ceux et celles plus jeunes et non éligible au TPS, peuvent partir en mobilité !

Mais dans les faits, quel sera le choix pour les salarié.es

Est-ce que les salarié·es auront le choix de rester chez Orange France, quand leur service sera artificiellement vidé de son activité, comme pour les boutiques aujourd’hui ? 

Pas si évident avec cet accord ? que l‘on pourrait qualifier d’accord de mobilité, si ce n’est forcée du moins « fortement conseillée »

Pourquoi SUD n’aurait jamais validé un tel accord :

Totale régression de l’embauche : Le texte prévoit le recrutement de 6 000 salarié·es entre 2025 et 2028 quand 20 000 à 25 000 emplois disparaitront sur la même période (source document bilan annuel emploi présenté en mai 2024 devant le CSEC, soit la pyramide des âges qui fait « un pic de Dante » au niveau de l’abscisse des 60 ans )   

Des alternant·es, oui, mais combien seront embauché·es ? Aucun élément de réponse dans l’accord, aucun engagement de l’entreprise sur ces 2 600 alternant·es qui viendront chaque année durant 3 ans compenser les départs de salarié·es Orange durant leur apprentissage, et puis…oust ! Comme les autres, dehors ! Le recours à l’alternance comme force au travail exclusif pour palier au manque criant de personnel est un détournement de sa fonction première : l’apprentissage.

Oui, nous tendons dangereusement vers une déflation accélérée d’Orange maison mère, une véritable hémorragie :  Si certains syndicats ont pu apprécier la portée de cette GEPP qui intègre les filiales, nous constatons que c’est surtout un outil supplémentaire pour l’entreprise pour affaiblir la maison mère. En effet, la majorité des postes « en tension ou émergents » le sont dans les filiales. Il est également à noter que ce sont essentiellement des niveaux cadres/cadres supérieurs qui figurent à la fois dans les emplois « en tension ou émergents », donc soumis à recrutement en filiale, et dans la rubrique « en décroissance », plutôt synonyme de « TOI tu dégages ! vers un ailleurs… ».

Un TPS (Temps Partiel Séniors ou très petit salaire) toujours moins disant. Terminé également la possibilité de surcote liée à la poly-pension qui figurait dans la précédente mouture. Quant à l’application de la DG51 (qui accorde jusqu’à 24 mois de salaire lors d’un départ de l’entreprise dans le cadre d’un dispositif de départ de l’entreprise), ce sera certainement au bon vouloir managérial ! Pour mémoire, il avait été « généreusement » (sic…) promis officieusement 2 mois de SGB (Salaire Global de Base) à minima lors du TPS 2022, quand pour les premières versions du TPS, les moyennes étaient aux alentours de 7 mois. Et nous ne parlerons pas ici du CFC (Congé de Fin de Carrière), l’ancêtre du TPS pour lequel une prime de 75% du SGB annuel était versée aux salarié·es en partance.

Faire partir ses salarié·es : tout est bon pour Orange pour dégraisser. Après les « respirations » déjà vues dans le TPS2022, et devant la relative défiance des salarié·es à l’égard des PDV (plan de départs volontaires) et RCC (Ruptures conventionnelles collectives), que ces dernier·es assimilent très bien à un plan anti-social chez SCE, voici le congé mobilité. Inciter son personnel à aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte moyennant 80% de son SGB, voilà une nouvelle variante introduite dans cette GEPP par Orange pour dégraisser ses effectifs.

Quant aux NAO 2025… Ça s’annonce mal !

Après d’aussi “bonnes négociations”

Et au regard des NAO de 2024, l’entreprise risque de proposer à nouveau des miettes… Alors en plus de « se mouiller la chemise dans les salons »… Mobilisons-nous et créons un rapport de force !

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