Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Automobile

Renault – Activités sociales et culturelles : la grande tambouille

Avec les transferts vers Ampere et le démantèlement de Renault vient celui des CSE et de leurs Activités Sociales et Culturelles mises à disposition des salariés : subventions pour les vacances, arbre de Noël, médiathèque… Une grande tambouille dont des salariés feront les frais.

Les salariés Renault de Guyancourt et d’Aubevoye transférés chez Ampere Software Technology et Ampere sas en novembre 2023 vont-ils pouvoir continuer à bénéficier des Activités Sociales et Culturelles (ASC [1]) ? A quel CSE seront-ils rattachés ? Ces questions ont été l’objet d’une réunion extraordinaire du CSE de Renault Guyancourt/Aubevoye le 12 octobre 2023. Un sujet complexe, mais la réunion du CSE n’a duré qu’une heure. Celui-ci avait été préparé en amont en l’absence de plusieurs organisations syndicales, dont SUD, qui n’avaient pas été invitées à ces phases préparatoires.

Au final, les salariés de Guyancourt/Aubevoye transférés chez Ampere sas et Ampere Software & Technology (AST) continueront à bénéficier des Activités Sociales et Culturelles (ASC) du CSE de Renault Guyancourt/Aubevoye, au moins pendant une période transitoire fixée jusqu’aux prochaines élections CSE en 2024. A ceci près que les salariés transférés chez Ampere sas ne pourront plus bénéficier des Chèques Emploi Service Universels (CESU) et que de nombreux salariés de Lardy basculés sur le CSE de Guyancourt verront leur subvention vacances diminuée.

Tous les salariés de Lardy ne bénéficieront plus des mêmes ASC : 170 salariés qui restent Renault et 5 salariés transférés chez Ampere Software seront basculés sur le CSE de Guyancourt, tandis que 618 salariés qui passent chez Ampere sas resteront dans le CSE de Lardy. Celui-ci sera géré par une commission de transfert jusqu’aux prochaines élections CSE.

Or chaque CSE a des sources de financement, des moyens [2] et des politiques différentes (montant des subventions fixé en fonction du salaire, offre de prestations…). Ainsi la grille de subvention du CSE de Lardy est plus favorable aux bas salaires que celle de Guyancourt/Aubevoye. Pour SUD, c’est dans cette direction que les CSE doivent aller, dans une optique de justice sociale.

Des accords (conventions) seront passés entre les CSE de Renault Software Lab (qui devient Ampere Software Technology en novembre 2023) et de Guyancourt. Ils prévoient un partage des réserves et des biens du CSE de Guyancourt/Aubevoye entre ces deux entités, et le transfert d’une partie du budget des ASC d’Ampere Software Technology (AST) au CSE de Guyancourt selon un ratio correspondant à la masse salariale des salariés de Guyancourt transférés chez AST. Le problème est qu’aucun état des lieux des réserves financières et des biens (matériel, immobilier, patrimoine…) du CSE de Guyancourt n’est prévu à ce jour. Les salariés transférés chez Ampere sas restent quant à eux bénéficiaires des ASC du CSE de Guyancourt en tant qu’« anciens salariés » de Renault.

Au 1er novembre 2023, 170 salariés de Lardy et 418 de Cléon qui restent Renault sas seront également affectés à l’établissement de Renault Guyancourt/Aubevoye et aux Activité Sociales et Culturelles de ce CSE. Ils y perdront en termes de proximité.

Le grand démembrement

En novembre 2023, ce sont donc 6 568 salariés Renault qui vont passer chez Ampere. Si on y ajoute les 5 467 salariés d’Ampere Electricity (qui comprend les usines de Douai, Maubeuge et Ruitz), Ampere et ses filiales compteront alors 12 035 salariés.

Transfert des salariésGuyancourt-AubevoyeLardySoftware LabSiègeVSFCléonDouaiMaubeugeRuitzTotal
Ampere Software & Technology1052547146171591
Ampere sas1311648181022079
Ampere Cléon28982898
Electricity333817933365467
Total Ampere23636534716430173338179333612035
Total Renault sas [3]553117030055494189673
Total site7894823471300561334353338179333621708

Dans un second temps, la direction prévoit de constituer un CSE unique « Renault Ile-De-France » comprenant les salariés qui restent Renault. Ce CSE unique comprendra les salariés Renault de Guyancourt, du Siège (Plessis-Robinson et Boulogne-Billancourt), de Villiers-St-Frédéric et de Lardy, mais aussi d’Aubevoye situé dans l’Eure et de Cléon en Seine-Maritime.

Des élections professionnelles auront lieu en 2024 dans chacune des filiales d’Ampere et à Renault IDF. A l’issue de celles-ci, chaque CSE déterminera les modalités de fonctionnement de ses Activités Sociales et Culturelles. La grande tambouille ne fait que commencer.

Notes

[1] Les Activités Sociales et Culturelles (ASC) concernent les prestations mises en place par les Comités Sociaux et Économiques (CSE) pour les vacances, les activités sportives et culturelles et les loisirs des salariés et leur famille.

[2] Les Activités Sociales et Culturelles sont financées par l’employeur. Leur budget est fixé par un accord d’entreprise. Il est calculé selon un pourcentage (taux de subvention) de la masse salariale. Voici par exemple les taux et le montant des subventions actuelles (avant novembre 2023) des ASC de quelques établissements :

ÉtablissementTaux de subventionmontant du budget ASC 20222
Guyancourt2,12%13 656 021 €
Lardy2,07%1 095 965 €
RSL1,30%466 352 €
Siège2,37%6 978 087 €

[3] Ce tableau ne comprend pas les autres sites Renault non concernés par des transferts de salariés vers Ampere : Sandouville, Le Mans, Flins, Batilly, Dieppe…

Catégories
Automobile Idées, débats, cultures Industrie Lecture Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Mardi 10 octobre Limay 19h30 Rencontre dédicace , “Des vies pour l’égalité, mémoires d’ouvriers immigrés” à La Nouvelle Réserve

MARDI 10 OCTOBRE  2023   à 19H30  

À LA LIBRAIRIE La Nouvelle Réserve  – Limay 78

Entrée libre

RENCONTRE-DÉDICACE 

 “DES VIES POUR L’ÉGALITÉ – MÉMOIRES D’OUVRIERS IMMIGRÉS” 

En présence des auteurs Vincent Gay, Abdellah Fraygui & Abdallah Moubine 

Soirée organisée en partenariat avec SOLIDAIRES 78 & ATTAC 78 Nord

Immigrés marocains arrivés en France à la fin des années 60 et au début des années 70, Abdellah Fraygui et Abdallah Moubine découvrent les usines françaises, le travail à la chaîne,

la répression contre les syndicalistes, le racisme… Mais également des opportunités pour revendiquer, se battre pour sa dignité, dans les usines et dans leurs quartiers.

Des vies de luttes qu’ils livrent ici dans un récit à deux voix. 

Vincent Gay est militant de la gauche radicale et collaborateur des éditions Syllepse.

https://www.syllepse.net/syllepse_images/produits/une-des-vies-pour-l-egalite.jpg?2

Librairie coopérative La Nouvelle Réserve, 5, rue du maréchal Foch, 78520 Limay

Tél : 09.72.48.11.55



		
Catégories
Automobile

Des actions ou des augmentations de salaire ?

En lançant un nouveau plan d’actionnariat, la direction espère faire adhérer les salariés à ses objectifs financiers. Mais quelques actions Renault bloquées 5 ans ne remplissent pas le frigo, quand quelques centaines de « cadres clés » et dirigeants touchent des dizaines de milliers d’actions.

Télécharger le tract du 5 septembre 2023

La direction lance un nouveau plan d’actionnariat salarié : 8 actions gratuites par salarié et un tarif préférentiel sur 11 autres actions. Ces actions sont bloquées 5 ans et leur valeur va dépendre des yoyos de la Bourse. En pleine période d’inflation, ce sont pourtant des augmentations de salaire qui sont urgentes et nécessaires.

13 octobre : journée d’action pour les salaires
L’intersyndicale nationale, regroupant les confédérations et unions syndicales CFDT, CGT, CFE-CGC, FO, UNSA, CFTC, SUD/Solidaires et FSU appelle à une journée de mobilisation vendredi 13 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité femme-homme. SUD appelle à faire grève et à participer aux manifestations qui seront organisées.

Aux USA, les salariés de l’automobile montrent l’exemple. Le syndicat UAW (United Auto Workers) a lancé une grève dans plusieurs usines GM, Ford et Stellantis (34 milliards d’euros de bénéfices en 2022 à eux trois). L’UAW réclame 36% d’augmentation de salaire sur 4,5 ans (18% la 1ère année), la suppression du statut dérogatoire des nouveaux embauchés et des intérimaires (payés moins et n’ayant pas la même retraite ni la même couverture médicale) et la remise en place d’un système de rattrapage de l’inflation. En France aussi, les salaires doivent suivre au moins l’inflation.

Son amie, c’est la finance

Luca De Meo voudrait que les salariés détiennent 10% du capital de Renault. Quitte à susciter artificiellement l’engouement des salariés et à multiplier les distributions d’actions : « Share the future » 2018, « Renaulution shareplan » 2022 et 2023… Ces plans sont financés par l’achat par Renault de ses propres actions. Cet argent n’est pas mis pour soutenir les salaires et l’investissement productif. Au contraire, il alimente un système financier déjà en surchauffe. La crise des subprimes, symbolisée par la faillite de la banque Lehmann Brothers en 2008, n’est pourtant pas si loin. Et si on arrêtait plutôt de mettre le sort de dizaines de milliers d’emplois entre les griffes de la spéculation boursière !

En rachetant ses actions et en les distribuant aux salariés, l’objectif de la direction est double : soutenir le cours de l’action Renault d’une part, et d’autre part faire que les salariés se prennent au jeu boursier et adhèrent aux objectifs pro-finance de la direction.

La Bourse ou la vie
Lors de la privatisation de Renault en 1994, l’action Renault valait 165 francs, soit 25,15 €. Depuis elle n’a cessé de faire du yoyo. En 2007, elle a atteint son record à 119 € avant de chuter à 11,5 € en 2009 suite à la crise des sub-primes. Elle est ensuite remontée à 98 € début 2018… avant l’arrestation de Ghosn qui l’a fait descendre à 17 € en 2020. A la Bourse, le jackpot est pour les gros spéculateurs, les petits porteurs touchent des miettes ou paient la note.

La direction a pour priorité de « gagner la confiance des investisseurs ». Elle s’est félicitée d’être sur le podium 2023 du média financier américain « Institutional investor’s ». Elle préfère ce classement à celui de la banque suisse UBS qui recommande aux spéculateurs de vendre leurs actions Renault. Qui croire ? Les experts financiers ne font que commenter les crises et ne les prévoient jamais.

Salariés actionnaires : une grande famille ?

En fait, le groupe des « salariés actionnaires » cache de profondes inégalités. Il n’y a qu’à comparer les 6 actions gratuites versées aux salariés en 2022 au nombre d’actions versées aux cadres dirigeants.

Prénom et nom (Sources AMF et Renault)FonctionActions gratuites en 2022Montant (valeur action 38.42€ au 19/09/2023)
Luca De MeoDirecteur Général Groupe75 0002 881 500 €
François RogerDRH Groupe25 331973 217 €
Frédéric VincentDirecteur Informatique et Rlt Digital25 331973 217 €
Laurens Van Den AckerDirecteur Design25 331973 217 €
Véronique Sarlat-DepotteSecrétaire générale Alliance25 331973 217 €
Denis Le VotDirecteur DACIA et Supply Chain23 617907 365 €
J-V De Los MozosEx-directeur Industriel et pays Iberia23 104887 656 €
Clotilde DelbosDirectrice Mobilize17 136658 365 €
Gilles Le BorgneDirecteur Ingénierie Renault16 638639 232 €
Thierry PiétonDirecteur financier Renault Group15 173582 947 €
François ProvostDirecteur Achats Renault et Alliance10 815415 512 €
Fabrice CamboliveDirecteur marque Renault9 151351 581 €
Joao LeandroDirecteur Financier Mobilize4 575175 772 €
Catherine GrosDirectrice Art Patrimoine Mécénat3 328127 862 €
Laurent RossiDirecteur Marque Alpine3 328127 862 €
Thierry Charvet Directeur Industriel et Qualité2 49695 896 €
Mr et Mme ToutlemondeSalarié Renault6231 €

Les « cadres clés » et les autres…

Renault lance aussi des opérations de « co-investissement  » destinées aux « cadres clés du Groupe  ». Elles ont « pour vocation d’intéresser les cadres dirigeants du Groupe aux résultats de l’entreprise tout en permettant l’alignement de leurs intérêts long-terme avec ceux des actionnaires. » Des actions gratuites leur sont versées selon des critères financiers (rendement pour les actionnaires, rentabilité des capitaux investis, MOP).

Le Conseil d’administration du 15 février 2023 a ainsi attribué 199 660 actions de performance aux 280 « cadres clés » participants au plan de co-investissement et 8 629 actions à De Meo.

Premiers effets d’un démantèlement

Les 9000 salariés de Horse sont exclus du plan d’actionnariat salarié 2023. Renault a d’ailleurs « déconsolidé » les actifs de Horse en les lui cédant pour 3,6 milliards d’euros. En sera-t-il de même avec Ampere ? Si la direction croit tant à l’avenir du groupe Renault au point de distribuer des actions aux salariés, pourquoi s’échine-t-elle à démanteler le groupe et son patrimoine ?

Les perdants du plan d’actionnariat 2018
Les salariés qui ont souscrit à l’opération « Share the future 2018 » en sont de leur poche. Avec un abondement de 20%, ils ont acheté l’action Renault 58,32 €. Aujourd’hui, elle vaut 38 €. Est-ce pour cette raison qu’elle les verse maintenant en partie gratuitement ?!

L’illusion actionnariale

Au 31 décembre 2022, le capital de Renault se répartissait ainsi :

  • État français : 15.01 %
  • Nissan Finance : 15.00 %
  • Salariés/anciens salariés : 3.79 % (FCPE 2.92 %, individuel 0.87 %)
  • Auto-détention : 1.80 %
  • Investisseurs institutionnels (banques, fonds d’investissement…) : 48.99 % (dont 5.05 % pour The Capital Group Companies, l’un des trois principaux fonds de pension mondial)
  • Public (actionnaires individuels…) : 15.41 %

Même si la part des salariés passait à 10%, ils seraient minoritaires et n’auraient pas de pouvoir de blocage ni de décision. Salariés et actionnaires ont des intérêts différents et souvent opposés.

Catégories
Automobile En grève ! Industrie Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Etats-Unis – Environ 13 000 travailleurs restent les bras croisés dans un moment historique pour le syndicalisme dans le pays

Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes : États-Unis – Les travailleurs des trois plus grands constructeurs automobiles se mettent en grève aux États-Unis

Environ 13 000 travailleurs restent les bras croisés dans un moment historique pour le syndicalisme dans le pays

17 septembre 2023

Depuis vendredi (15), la mobilisation organisée par les salariés de l’UAW (United Auto Workers), de GM, Ford et Stellantis a renforcé la récente vague de grèves, qui est déjà la plus importante depuis 50 ans.

Unis pour défendre les droits et de meilleurs salaires, c’est la première fois, en 88 ans d’histoire de l’entité qui représente les travailleurs des usines automobiles, qu’une grève frappe simultanément les trois principaux constructeurs automobiles du pays. Ensemble, ils fabriquent plus de la moitié des 15 millions de véhicules vendus chaque année.

Aujourd’hui, près de 13 000 travailleurs sont au chômage et ils devront cesser de fabriquer 24 000 voitures par semaine. Cependant, il est prévu que la mobilisation s’amplifie dans les prochains jours et touche les 150 000 travailleurs des maquiladoras, pour se transformer en grève générale dans le secteur.

Les travailleurs de l’automobile exigent une augmentation de 46% et que les augmentations correspondent à celles des dirigeants des entreprises. À ce jour, Ford et GM ont proposé une augmentation de 20 % sur la durée du contrat, et Stellantis a proposé une augmentation de 17,5 %.

Il y a également un appel au retour des plans traditionnels de pension et de soins de santé pour tous les membres de l’UAW.

La vague de grèves doit maintenir sa force et encourager de nouvelles mobilisations. En 2022 également, le nombre de travailleurs impliqués dans des grèves a augmenté de 50 % par rapport à 2021.

Avec les conséquences de la pandémie et la dégradation de la qualité de vie et des conditions de travail qui en a résulté, les inégalités se sont accrues et, avec elles, la colère des classes.

Le bénéfice obtenu dans les premiers mois de l’année par les trois grands constructeurs automobiles en grève s’est élevé à 21 milliards de dollars, ce qui met fin à toute justification du manque de ressources pour faire face aux droits réclamés.

Le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes exprime son soutien aux grévistes, qui sont actuellement en négociations collectives.

Le Réseau propose partout où c’est possible organiserons réaliser des actes de soutien depuis leurs emplacements, dans une manifestation internationaliste de solidarité.

Il est nécessaire de mettre fin aux conditions salariales à la baisse, dans cette lutte pour la dignité et contre le retrait des droits et des acquis historiques.

Catégories
Actu Solidaires 78 Automobile En grève ! Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

SUD STELLANTIS Poissy : vive la grève de nos frères de l’automobile aux USA ! Ils nous montrent l’exemple !

Depuis une semaine, le syndicat unique de l’automobile UAW a lancé une grève chez les trois plus gros constructeurs automobiles des Etats Unis : Stellantis, GM et Ford.


Il y a quelques semaines, 97 % des 146 000 travailleurs avaient voté pour la grève ce qui est révélateur du mécontentement et de la volonté des travailleurs de ne plus se laisser faire et de
réagir collectivement.
Cela faisait 40 ans qu’il n’y avait eu de grèves de cette ampleur et c’est la 1 ère fois qu’elle touche les trois constructeurs simultanément.


Pour l’instant, le syndicat UAW a choisi de n’appeler à la grève que les salariés de trois usines.
Une e chaque constructeur. Cela concerne 12 700 travailleurs sur les 146 000 des 3 groupes.
Même si à Stellantis, la prime d’intéressement a été de 14 000 $, le syndicat UAW revendique des hausses de salaire pour rattraper le retard accumulé :
➢ Augmentation des salaires de 46 % sur 4 ans
➢ Allocation mensuelle pour compenser les hausses de prix
➢ Réduction du temps de travail et augmentation des jours de congés
➢ Egalité des droits pour les travailleurs intérimaires
Ces revendications sont légitimes et nécessaires !

Comme ici en France, les travailleurs de l’automobile aux USA ont payé le prix cher la crise économique et celle du COVID avec des dizaines de milliers de suppressions d’emplois, des salaires bloqués et des droits collectifs démolis.
D’un côté, le travail n’a jamais été aussi dur dans les usines d’automobiles et de l’autre, les actionnaires des trois plus gros constructeurs ont vu leur fortune exploser à coups de dizaines de milliards, Stellantis en tête !
Cela ne pouvait plus durer et la grève qui semble s’installer produit déjà ses effets :
Stellantis est passée de 14,5 % d’augmentation sur 4 ans avant la grève à 17,5 % et dernièrement 21,5 %. Le syndicat UAW n’a même pas voulu en discuter et menace d’étendre la grève à d’autres usines des trois groupes.
En France et en Europe, nous avons exactement les mêmes problèmes : face à l’augmentation des prix, nous perdons chaque mois de l’argent et c’est de plus en plus difficile de payer les factures alors que les profits explosent.
Aux USA, les travailleurs ont décidé d’engager le bras de fer, de se battre en déclenchant la grève ! Ils ont mille fois raison ! Face au patronat, c’est la seule solution !
Prenons exemple sur eux ! N’attendons pas la réunion sur les salaires de décembre où sans mobilisation de l’ensemble des salariés, il n’en sortira rien !
Il faut augmenter les salaires au minimum de 400 € par mois !
Nos salaires doivent suivre l’augmentation réelle des prix !

Catégories
Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Industrie Internationalisme Luttes féministes Luttes migrant·es Revue de presse Santé-Social Seule la lutte paie ! Violences policières

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 58

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source: Le Parisien

Source : Le Parisien
Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
Catégories
Automobile Retraites

Sud Renault – Réforme des retraites : Macron et Borne ne sont pas tirés d’affaire

L’intersyndicale nationale appelle à une nouvelle journée de mobilisation mardi 6 juin contre la réforme des retraites, à l’avant-veille de l’examen d’un projet de loi visant à l’abroger. SUD et la CGT de Renault Guyancourt/Aubevoye se joignent à cet appel à faire grève et à manifester.

Télécharger le tract du 30 mai 2023

L’âge de départ à la retraite repoussé : c’est toujours non !

Un seul argument pourrait suffire : d’après une étude basée sur les chiffres de l’INSEE, repousser l’âge de la retraite à 64 ans ferait que 6000 personnes supplémentaires tous les ans vont mourir avant d’avoir pu prendre leur retraite !
Et pour ceux qui ne décèderont pas avant, c’est nous prendre les 2 meilleures années de retraite et les remplacer souvent par les 2 pires années de boulot…
La peur d’un vote à l’Assemblée

Jeudi 8 juin, une loi sera proposée par les députés du groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) à l’Assemblée. Elle portera sur l’abrogation de la réforme des retraites Borne-Macron passée en force par le 49-3. Les Macronistes disent qu’elle ne pourra pas s’appliquer même si elle est votée. Mais ils font tout pour qu’elle ne puisse pas être examinée. Ils craignent de subir un camouflet avec un vote majoritaire contre leur réforme.

Ils invoquent l’article 40 de la Constitution qui stipule que « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique ». Bizarrement, personne ne s’est préoccupé de la « charge publique » quand il s’est agi de déverser des milliards d’euros dans l’économie au moment de la crise sanitaire. Des milliards d’euros qui se sont retrouvés concentrés dans les coffres-forts des plus riches. La fortune des milliardaires français a ainsi augmenté de 220 milliards d’euros entre mars 2020 et mars 2021 d’après Oxfam !

Les fanfaronnades de Macron

Le Président Macron a fanfaronné devant les grands patrons étrangers venus au sommet « Choose France » de Versailles : il n’y aurait pas eu de grèves dans le secteur privé au sujet des retraites. Un mensonge puisqu’à plusieurs reprises sur les fortes dates de mobilisation, la production dans des usines de Renault et PSA-Stellantis par exemple a été fortement impactée par la grève.

En grève et en manif !

Les propos de Macron montrent surtout une chose : c’est la grève et son extension à tous les secteurs qui font réellement peur au patronat et au gouvernement.
Que ce soit pour les retraites, pour les salaires, pour l’emploi ou pour les conditions de travail, c’est la voie que nous devons suivre pour faire aboutir nos revendications.

C’est pourquoi la CGT et SUD appellent les salariés :

  • à poursuivre la mobilisation,
  • à se mettre en grève mardi 6 juin ?
  • à participer aux manifestations régionales organisées par les intersyndicales dans tout le pays.
Participons massivement aux manifestations du mardi 6 juin
 

A Paris : départ à 14h palce des Invalides

L’appel à la grève couvre toute la journée ou juste une partie.
Départ en car à 13h à la gare routière du TCR (en face du 7B Ruche) Le car est accessible à tous ceux qui sont contre la réforme des retraites (salariés Renault, prestataires, syndiqués ou pas…) Aller TCR/Paris et retour en fin de journée au TCR. Libre participation aux frais. Inscrivez-vous ici pour réserver votre place !

Partage de la valeur : rien pour les retraites par répartition

Alors que selon le gouvernement, il n’y aurait plus d’argent dans les caisses pour financer les retraites, celui-ci continue à assécher leurs sources de financement.
Dernier exemple en date : le projet de loi de « partage de la valeur » présenté mercredi 24 mai en Conseil des ministres. Ce projet vise à généraliser des dispositifs tels que l’intéressement, la participation ou les primes de partage de la valeur (PPV) aux entreprises de plus de 11 employés, ainsi qu’à développer l’actionnariat salarié ou les Plans d’Epargne Retraite par capitalisation (PER). Autant de dispositifs exonérés de cotisations sociales, dont les cotisations retraites.

La meilleure façon de partager les richesses tout en finançant les retraites, c’est d’augmenter les salaires et de les indexer sur l’inflation.

Une réforme qui n’est toujours pas applicable

Vingt-sept décrets d’application et quatre arrêtés doivent être publiés avant le 1er septembre 2023, date théorique d’entrée en vigueur de la loi portant sur la réforme des retraites, a annoncé le cabinet du ministre du Travail le 10 mai.

Prioritaires, les textes concernant l’âge de départ ou la revalorisation des petites pensions (le fameux relèvement à 85 % du Smic des pensions minimales) pourraient être publiés dans les prochaines semaines, tandis que les autres volets de la réforme seraient précisés par voie réglementaire d’ici la fin de l’été.

Le premier projet de décret dévoilé par le gouvernement concerne l’âge légal de départ en retraite à taux plein qui est relevé à compter du 1er septembre 2023 à raison de 3 mois par année de naissance. Il atteindra la cible de 64 ans en 2030. La durée d’assurance pour bénéficier du taux plein passe à 43 annuités ou 172 trimestres à marche accélérée avec un trimestre supplémentaire par année. Un second projet de décret concerne les carrières longues. De nombreux salariés vont devoir ainsi travailler deux ans de plus par rapport au dispositif actuel de carrière longue.

Autant de raisons pour continuer à se mobiliser et empêcher l’application de cette réforme injuste et brutale !

Catégories
Automobile

Le démantèlement de Renault en marche

Le CSE de Guyancourt était consulté sur la création d’une Direction de l’Ingénierie Software et Système, prélude à son transfert dans Ampère. Les élus SUD ont dénoncé le démantèlement de l’Ingénierie Renault qui devrait développer des « véhicules définis par la sobriété » plutôt que « par le logiciel ».

Comité Social et Economique extraordinaire du 2 mai 2023 de l’Etablissement Renault Guyancourt/Aubevoye.

Information Consultation sur les évolutions d’organisation de l’ingénierie Software Renault SAS.

Déclaration SUD

Avec la création d‘une filiale spécialisée dans l’Ingénierie Software et Système, la direction vise « une organisation consacrée à part entière aux défis de demain des constructeurs ». Or un de ces principaux défis est de limiter les émissions de gaz à effet de serre responsables du dérèglement climatique. Le développement de véhicules de plus en plus sobres en énergie et en matières premières devrait donc être prioritaire. Au contraire, les constructeurs automobiles choisissent de monter en gamme. Le recours à des mots magiques comme « écosystémique » pour peindre en vert cette politique ne peut faire illusion. Sans compter qu’avec la hausse des prix des véhicules, ceux-ci sont de plus en réservés à une partie de la population qui a les moyens de les acheter.

« Software Defined Vehicle » contre « Sobriety Defined Vehicle »

La création d’Ampere Software & Systèmes s’intègre dans ce cadre. Son objectif est de réaliser le « véhicule défini par le Logiciel » (Software Defined Vehicle, SDV), un véhicule continuellement connecté, avec dans un sens des mises à jour régulières de nouveaux services et applications téléchargeables et dans l’autre des remontées de données du véhicule. Cette hyper-connectivité engendrera donc une surconsommation d’énergie et de matières premières. Au lieu du Software Defined Vehicle, l’urgence serait de mettre les compétences des salariés de Renault pour concevoir, développer et industrialiser des « Sobriety Defined Vehicle », des « véhicules définis par la sobriété ».

Cela dit la direction de Renault aurait pu réaliser le véhicule électrique et connecté sans démanteler l’entreprise, surtout qu’elle envisage que l’activité ICE/Hybride « va demeurer significative pendant de nombreuses années (au-delà de 2035 hors d’Europe). » Dans ce contexte, on comprend mal la vente de cette activité à Geely (alors que les constructeurs chinois sont par ailleurs désignés comme nos principaux concurrents) et à Aramco, le champion du monde des émissions de carbone.

L’autre défi de la réorganisation qui fait l’objet de ce CSE est pour l’ensemble des salariés et prestataires de Renault qui devront s’adapter à de nouveaux modes de travail.

La direction promet « des principes de gouvernance clairs pour structurer les relations entre Ampere et le groupe Renault » mais on voit déjà poindre les conflits car chaque filiale d’Ampere va chercher à réduire ses couts et dégager des marges au détriment des autres entités d’Ampere et de Renault Group. Ampere pourra mettre Renault en concurrence avec des fournisseurs externes, et vice versa. Des contrats de service seront facturés, l’attribution des licences et des brevets devront être arbitrées. Le mode de fonctionnement d’Ampere en mode « Agile à l’échelle » comporte un risque de dégradation des conditions de travail s’il n’est piloté que par des objectifs de réduction des coûts et des délais, avec une injonction à faire toujours plus et plus vite. Autant de facteurs de risques psychosociaux alors que ceux-ci sont déjà à un niveau élevé.

En parallèle, la direction poursuit sa politique de réduction des couts par les externalisations et les délocalisations d’activité. La courbe des effectifs en France poursuit son déclin. Des salariés perdent leur activité et doivent se recaser ou partir. « Challenge 1000 » est une des facettes de cette politique : l’Ingénierie Renault est priée de délocaliser 1000 ETP (Equivalents temps Plein) en 2023 dans les pays à bas couts sans que cela ne fasse même pas l’objet d’une information en CSE.

Dans ce démantèlement, Renault et Ampere auront besoin l’un de l‘autre. Les ADAS sont par exemple développés par Ampère pour l’ensemble des véhicules du groupe. Mais les nouvelles relations client/fournisseur entre les équipes de développement, la complexité de l’organisation du travail va à l’encontre des objectifs de simplification et d’agilité annoncés.

L’inquiétude est grande aussi sur le devenir des Instances Représentatives du Personnel, sur le périmètre des établissements et de leurs activités sociales et culturelles, sur le devenir des acquis et des conquêtes sociales des salariés de Renault. D’autant plus qu’il n’est pas prévu de consultation du CSE sur la création des nouvelles filiales d’Ampere et le transfert des contrats de travail dans ces entités qui auront lieu en octobre 2023.

Tout cela se discute en central. En signant le 27 juillet 2022 un « Accord de méthode » qui encadre les négociations du futur « socle social commun » et de la nouvelle structure juridique du groupe, les délégués centraux CFDT, CFE-CGC et FO ont validé le démantèlement du Groupe Renault et privé les élus locaux d’information et de moyens d’action, notamment en empêchant le recours à des expertises indépendantes.

SUD ne se résigne pas à cette situation. Les organisations syndicales doivent rester un contre-pouvoir. Pour toutes ces raisons, les élus SUD au CSE voteront contre le projet présenté ce jour en CSE.
 

Résultat des votes :

  • Pour : 26 (CFDT, CFE-CGC)
  • Contre : 8 (SUD, CGT, SM-TE)
RSS
Follow by Email