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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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10 septembre : communiqué de l’Union syndicale Solidaires 78

L’Union Syndicale SUD – Solidaires 78, syndicat de luttes et de transformation sociale, s’est réunie le 3 septembre et a décidé de s’inscrire dans ce mouvement populaire qu’est l’appel à mobilisation du 10 septembre, suite aux annonces faites par le gouvernement Bayrou.

Les syndicats de notre Union Syndicale départementale (Santé, Industrie, éducation, Télécoms, etc.) appellent tous·tes les salarié·es à se mettre massivement en grève dès le 10 et au-delà.

Notre Union syndicale départementale pense qu’elle a toute sa place dans ce mouvement et entend mettre à disposition du mouvement, suivant ses besoins, un soutien logistique (sono, impressions de tracts, locaux, assistance juridique, etc.) et son expérience de lutte dans et en-dehors des entreprises et des services publics, afin de le soutenir dans la mesure de ses moyens.

Solidaires78, le 6 septembre 2025

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[tract] Le 10 septembre, en grève pour tout bloquer

François Bayrou tente de nous imposer un budget d’austérité. Sous prétexte de « faire des économies » pour « maîtriser les dépenses publiques », il propose un plan d’austérité qui n’a qu’une seule ligne directrice : faire payer la crise aux travailleurs et travailleuses, aux retraité·es, aux jeunes, aux plus précaires, aux privé·es d’emploi, aux étudiant·es… C’est non ! Face à l’immense colère populaire, il tente un coup de poker avec un vote de confiance le 8 septembre. Mais le problème, ce n’est pas le nom du ministre, c’est sa politique. Nous devons censurer ce budget par la grève et imposer d’autres choix.

Toujours moins pour nous

Coupes dans les budgets des hôpitaux, des écoles, de la justice, des transports : c’est la casse du service public qui s’organise. Les suppressions de postes s’enchaînent. Les salaires stagnent. Les retraites sont rabotées. Les allocations, notamment celles du chômage sont attaquées.

Toujours plus pour les patrons

Pendant qu’on nous demande de « faire des efforts », le patronat continue de se gaver. Au moins 211 milliards d’euros d’aides publiques sont distribués chaque année aux entreprises, sans conditions, sans contrôle, sans contreparties. Ces aides finissent trop souvent… en dividendes. En 2024, ce sont 97 milliards d’euros qui ont été reversés aux actionnaires du CAC 40 tandis que ces grandes entreprises réalisent des profits records (131 milliards d’euros en 2024). De l’argent, il y en a !

Vraiment plus pour les patrons

Et comme si cela ne suffisait pas, F. Bayrou a annoncé une nouvelle réforme du Code du travail. Alors qu’il souhaite offrir des journées de travail gratuit au patronat par la suppression de deux jours fériés, il a également annoncé vouloir passer une étape supplémentaire dans la destruction des protections offertes par le Code du travail et les accords collectifs.

Réduire le délai de contestation d’un licenciement, faciliter le renouvellement des périodes d’essai, faciliter le recours aux CDD et à l’intérim, augmenter le temps de travail, créer de nouveaux jours de carence… Voilà quelques pistes pour “moderniser le marché du travail”. C’est plutôt le grand retour en arrière !

L’austérité n’est pas une fatalité

Couper dans les services publics, c’est un choix. Ne pas taxer les ultra-riches, c’est un choix. Refuser d’imposer les grandes entreprises, c’est un choix. Casser le Code du travail, c’est un choix. Précariser les salarié·es et les allocataires, c’est encore un choix. Faire croire qu’il n’est pas possible de faire autrement, c’est tenter d’éviter le débat sur la société dont nous voulons.

Imposons la censure populaire

Gouvernement et patronat ne comprennent qu’un langage : le rapport de force. Les avancées sociales n’ont jamais été offertes. Elles ont été gagnées par la lutte. C’est par les grèves, les manifestations, l’organisation collective, que nous pourrons bloquer ce projet de budget et imposer d’autres choix. Quel que soit le gouvernement, nous devons nous mobiliser et maintenir la pression pour que ce ne soit pas que le casting qui change mais aussi la politique menée.

Un autre choix de société est possible

Ce que nous défendons, ce sont des vies dignes. Des écoles qui accueillent toutes et tous les enfants dans de bonnes conditions. Des hôpitaux qui soignent sans délai et des soignant·es dont les conditions de travail sont respectées. Des transports accessibles et écologiques. Des services publics accessibles sur tout le territoire. Des retraites et des allocations chômage décentes. Des salaires qui permettent de vivre et non survivre. L’argent existe pour financer tout cela. Il est dans les caisses du patronat et dans les poches des actionnaires.

Face aux mesures qu’on nous impose dont seuls les plus riches sortent gagnants nous exigeons :

  • La suppression des aides publiques aux entreprises sans condition sociale ni écologique.
  • Une fiscalité plus juste : taxer les super-profits, les dividendes et les grandes fortunes.
  • Une protection sociale à hauteur des besoins sociaux en mettant notamment fin aux 80 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales.
  • Des investissements massifs dans les services publics, les salaires, l’emploi, la transition écologique.

Ce budget d’austérité est l’arbre qui cache la forêt d’un modèle à bout de souffle. Nous n’acceptons pas une société fondée sur l’exploitation, l’injustice et les inégalités. Nous portons un autre projet : solidaire, écologique, féministe, antiraciste. Cela passe par une répartition radicalement différente des richesses.

Lutter, s’organiser, gagner

Face à des gouvernements au service des puissants, notre force, c’est notre nombre. L’Union syndicale Solidaires appelle à construire, partout, des mobilisations.Toutes et tous en grève dès le 10 septembre. Organisons-nous en Assemblées générales. Discutons des suites.

Pas d’économies sur nos vies.

De l’argent, il y en a. Allons le chercher ensemble.

Rétablir la vérité sur la dette !

Lors de sa présentation du budget envisagé pour 2026, François Bayrou n’a eu de cesse d’invoquer la dette publique pour justifier les attaques contre notre modèle social. La dette publique et la dette des ménages sont deux choses distinctes et absolument pas comparables : un ménage ne peut pas émettre des titres pour se financer, il ne peut pas emprunter pour rembourser son emprunt, le coût des intérêts lui est bien moins favorable etc. Cette comparaison n’est évidemment pas anodine, c’est un choix idéologique.

Cela permet de présenter l’État comme étant inconsidérément dépensier pour discréditer son action pour l’intérêt général et justifier ainsi la réduction des dépenses publiques.Des mensonges pour casser notre modèle social : Les dépenses publiques ne sont pas responsables de l’augmentation de la dette !

Selon le gouvernement, nous serions « accros » aux dépenses publiques et c’est pour cela que la dette ne cesserait d’augmenter. Or, quoiqu’en dise le gouvernement, celles-ci restent stables depuis 2017.

Si ces dernières années, la dette publique a augmenté c’est parce que le déficit a été creusé par la baisse des recettes. Cette baisse de recettes provient essentiellement des politiques fiscales mises en place depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron,qui ont systématiquement favorisé les plus fortunés et les grandes entreprises en baisse d’impôts, exonérations et cadeaux fiscaux.
Des mensonges pour nous faire payer ! Ne nous laissons pas avoir !
Toutes les contre-vérités avancées par François Bayrou ne servent qu’à une chose : nous faire peur et nous faire accepter que c’est aux salarié·es, fonctionnaires, malades et retraité·es de payer l’addition.

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Accueils Solidaires 78 Actu Solidaires 78

2 septembre Limay – APPEL À UNE AG SUR LE MANTOIS POUR PRÉPARER LE 10 SEPTEMBRE

Le budget Bayrou, comme ceux des ministres qui l’ont précédé, est d’une grande violence : coupes budgétaires intolérables, suppression de deux jours fériés, gel du point d’indice des fonctionnaires, augmentation du prix des médicaments, réforme de l’assurance chômage… c’est encore une fois l’enfer promis aux travailleurs et aux travailleuses.

En réponse à ces attaques, une proposition a émergé au cours de l’été : tout bloquer le 10 septembre. Hors partis et syndicats, cette proposition autonome cherche à construire, à partir des réseaux sociaux mais aussi lors d’AG bien réelles qui se sont tenues un peu partout, un mouvement prolongé de blocages, grèves, manifestations en opposition au budget Bayrou.

De nombreuses structures syndicales, associatives, militantes, se sont d’ores et déjà jointes à cet appel. L’accueil syndical Solidaires du Mantois partage la colère face à cette réforme, se réjouit de la possibilité d’un mouvement prolongé et appelle également à participer au mouvement.

Nous proposons un espace d’organisation, ouvert à toutes et tous, syndiquéEs ou non, pour décider localement de ce que nous pourrions faire: le mardi 2 septembre à 19 h à La Librairie La Nouvelle Réserve à Limay.

L’union syndicale Solidaires 78 se réunira prochainement pour prendre position à l’échelle du département.

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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme Défense de nos libertés Éducation

« Bougnoules » : que fait l’institution face aux paroles racistes d’un professeur ?

Ces propos auraient été tenus publiquement par un professeur devant les personnels de l’Éducation nationale et des élèves au sein d’un établissement au Chesnay. Des professeurEs ont réagi vivement et cet évènement aurait amené les élèves à libérer leur parole et à décrire ce qu’ils elles endureraient en classe depuis un certain temps : des propos graves et redondants à caractère raciste, affectant leur dignité.
 
Cette situation est encore une fois la preuve de la banalisation de la parole raciste, conséquence de la bataille idéologique menée par des médias de propagande. Ce cas de racisme interpelle notamment par la passivité, l’inaction de l’administration, ayant laissé se développer un climat délétère, un malaise parmi les personnels, et les élèves, l’enseignant étant toujours en fonction. 
 
Pour SUD éducation 78 :
En tant que personnels de l’éducation, il est urgent d’empêcher la profération des idées, des discours d’extrême droite dans nos établissements scolaires afin de permettre à chacun.e d’être considéré.e et d’évoluer dans un climat respectueux et réellement inclusif. 
De plus, il est du devoir de l’administration de protéger les personnels et les élèves contre le racisme et les discriminations dans l’Éducation nationale ainsi que les lanceuses et lanceurs d’alerte.

Plus de précisions sur cette situation en cliquant ici

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Actu Solidaires 78 Internationalisme Palestine

Déclaration Solidaires 78 à la manifestation départementale pour la Palestine

Union syndicale Solidaires 78
Manifestation départementale

Versailles 20 juin 2025

Stop à la barbarie !

Mais les mots ne suffisent pas
Ne suffisent pas devant le colonialisme
Ne suffisent pas devant l’impérialisme
Ne suffisent pas devant l’apartheid
Ne suffisent pas devant l’assassinat de dizaines de milliers de civils
Ne suffisent pas devant des centaines de milliers d’amputés et de blessés
Ne suffisent pas devant la famine organisée
Ne suffisent pas devant la destruction systématique
Ne suffisent pas devant le génocide
Gaza
Cisjordanie
Jérusalem Est
Liban
Syrie
Iran

Aucune sanction de la part des dirigeants occidentaux, juste des mots … et encore pas trop forts, tout en livrant des armes et du matériel militaire à Israël.

Pour l’Union syndicale Solidaires 78, il ne s’agit pas de défendre des régimes capitalistes autoritaires, dictatoriaux, théocratiques, mais de défendre le droit des enfants, des femmes et des hommes à vivre, à s’organiser et à s’autodéterminer.

Fermer les yeux, serait aussi oublier que le régime de guerre permanente et d’apartheid israélien inspire l’extrême-droite française, européenne et états-unienne, dont la logique est fondamentalement la même : rechercher des boucs émissaires, à l’intérieur ou à l’extérieur, pour se maintenir au pouvoir et opprimer celles et ceux qui subissent la précarité, le racisme, l’exclusion.

Depuis l’attaque d’Israël sur l’Iran, les Palestiniennes et Palestiniens ont disparus des médias mainstream et dans les discours des gouvernements occidentaux, alors que le génocide continue à Gaza et en Cisjordanie.

Un pare-feu calculé avec le soutien des gouvernements occidentaux, comme le confirme leurs propos « Israël a le droit de se défendre », « Israël fait le sale boulot pour nous tous ».

Tous derrière le projet sioniste.

Ce qui se passe n’est pas l’apanage du seul gouvernement d’extrême droite comme certains voudraient nous le faire croire.

De la gauche sioniste à l’extrême droite israélienne tous soutiennent, et ont mis en œuvre, ce projet suprémaciste et colonial qui s’appuie sur le racisme, l’apartheid, la colonisation, l’expulsion et la mort.

La France est l’un des pays les plus répressifs, avec les États-Unis et l’Allemagne, envers les mobilisations de solidarité avec la Palestine.

Mais comme nous le disait Rami Abou Jamous lors de son intervention en mai aux Mureaux, en visio depuis Gaza, « c’est par la mobilisation de la société civile mondiale que la situation pourra changer » ajoutant « N’ayez pas peur ».

N’ayons pas peur !

Ne nous laissons pas gagner par le désarroi dû à l’inaction gouvernementale et à la répression.

L’union syndicale Solidaires 78 appelle à agir partout, et en tant qu’organisation syndicale à agir notamment sur nos lieux de travail et d’études.

Comme les dockers de Fos, de Gènes, des États-Unis, d’Afrique du Sud, de Suède…

Comme les syndicalistes de l’aérien en France

Comme les étudiantes et étudiants de France, des États-Unis, de Grande-Bretagne…

Agir concrètement, en continuant sans relâche à informer, à dénoncer et à mobiliser.

Agir concrètement, par les actions de boycott commercial, universitaire et culturel et de désinvestissements, comme hier à Orange et aujourd’hui dans des banques, dans le cadre des campagnes BDS.

Agir concrètement pour un embargo sur l’armement avec Stop Arming Israël.

L’union syndicale Solidaires appelle toutes les organisations syndicales à rompre immédiatement toute relation avec le syndicat israélien Histadrout, syndicat sioniste acteur historique et encore essentiel aujourd’hui.

L’union syndicale Solidaires exige la libération immédiate des militant·es de la Marche mondiale pour Gaza, initiative pacifique à laquelle participent plusieurs organisations du Réseau syndical international de solidarité et de luttes et du Réseau syndical européen pour la justice en Palestine, dont notre Union syndicale est membre.

L’Union syndicale Solidaires exige la fin de la répression vis à vis d’Urgence Palestine et de tous les soutiens aux Palestiniennes et Palestiniens.

L’Union syndicale Solidaires 78 s’associe aux exigences formulées dans l’appel commun pour cette manifestation départementale.

Dans les entreprises, dans les services publics, dans les universités, dans les villes et villages, dans la rue, ensemble :

Agissons pour le soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

Soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

Soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

Soutien aux Palestiniennes et Palestiniens !

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(re)Penser notre syndicalisme Accueils Solidaires 78 Actu Solidaires 78 antifascisme Lecture Ruralité

Mardi 25 mars, Limay : arpentage* antifasciste – L’extrême droite et l’imposture rurale

Dans le cadre de ses accueils syndicaux, l’Union syndicale Solidaires 78 propose un arpentage* antifasciste le mardi 25 mars à partir de 17 heures.

D’ici cette date, nos lettres hebdos seront l’occasion de proposer des supports de réflexion pour alimenter cette rencontre


Dossier VISA – L’extrême droite et l’imposture rurale

Les votes en faveur de l’extrême droite dans les campagnes et les zones périurbaines ne cessent d’augmenter depuis plusieurs scrutins. VISA (Vigilance initiatives syndicales antifascistes) livre un état des lieux de cette évolution et propose une piste pour tenter d’enrayer ce cercle vicieux.

Les discours du FN / RN sur la ruralité et l’agriculture sont complètement creux, ils ne portent que sur la dénonciation de quelques vrais et surtout de faux problèmes, sans apporter la moindre solution. Pourtant, en surfant sur les inquiétudes réelles, et en créant des peurs irréelles, l’extrême droite continue de séduire.

Parallèlement, la crise agricole met en avant la coordination rurale, un syndicat historiquement dirigé par des militants d’extrême droite. Le patron du syndicat dans le Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, se vante d’être passé 18 fois en procès en 30 ans.

Au lendemain de l’accueil chahuté du président Macron à l’ouverture du salon de l’agriculture en 2024, notamment par des « bonnets jaunes » de la Coordination Rurale, Jordan Bardella tête de liste du RN arpentait les allées du salon.

Dans un reportage France Info du dimanche 25/02/24 Jean-Philippe Yon, président de la Coordination rurale de la Manche indiquait : « Moi, en tant qu’agriculteur, je suis très content de le voir là ». Son accueil dans les travées était particulièrement euphorique avec des « Bardella, Président » scandés et de nombreux selfies… Sur le plateau de la chaîne d’info publique, la vice-présidente du syndicat, Sophie Lenaerts, se défendait de « faire de la politique ». Mais en évoquant le président du RN, elle lâchait un « Jordan » amical avant de se reprendre en le nommant M. Bardella…

Rappelons que courant 2023, lors d’un déplacement à Marmande, la Secrétaire nationale des Verts, Marine Tondelier, avait été, elle, bloquée et largement insultée par des membres de la Coordination rurale. Elle avait porté plainte pour entraves concertées à la liberté de réunion et à la liberté de parole et avait qualifié la Coordination rurale de « syndicat d’extrême droite ».

Heureusement, la Confédération Paysanne et le MODEF font entendre d’autres voix en proposant un modèle agricole intégré dans les territoires, à la fois soucieux de l’environnement et de la qualité des produits. De plus, ils s’opposent fermement aux idées et aux impostures de l’extrême droite dans le monde rural.

Enfin, ce nouveau dossier de VISA reproduit la tribune unitaire publiée dans Libération le 1er février 2024, pendant le mouvement des agriculteurs, et signée par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, Laurence Marandola, porte- parole de la Confédération Paysanne, Murielle Guilbert et Simon Duteil, co- porte-paroles de Solidaires, Benoît Teste, secrétaire général de la FSU et Pierre Thomas, président du Modef.




Pour une présentation de la lecture en arpentage, un audio d’introduction

Technique de lecture collective créée à la fin des années 1990, le but de l’arpentage est d’offrir une entrée ludique à des ouvrages théoriques parfois complexes. Avec

  • Maxime Boitieux, Coordinateur de l’association Peuple et culture

Théorisé à la fin des années 1990, l’arpentage est un outil d’éducation populaire promu notamment par l’association Peuple et Culture. Son principe est simple : proposer à plusieurs personnes de lire individuellement un passage d’un livre et de le restituer ensuite aux autres membres du groupe. S’ensuit un temps de discussion où le propos de l’ouvrage est décortiqué, sa théorie déroulée, et où chacun participe à la construction collective d’une réflexion et d’une analyse. Un mode de lecture qui plaît de plus en plus, particulièrement dans les milieux militants, mais pas uniquement : sa pratique s’étend aussi dans les librairies, dans les écoles, les bibliothèques… Car cette technique est idéale pour créer une réflexion commune à partir d’ouvrages parfois complexes, comme l’explique Maxime Boitieux :

“L’objectif derrière l’arpentage, c’est vraiment de pouvoir avoir un espace pour reformuler des hypothèses, reformuler des idées. Mais on n’est pas là pour faire une analyse de texte et de l’auteur, mais plutôt de partir du texte et ensuite d’arriver sur l’expérience de chacun, de rentrer dans un espace de discussion et de complexité. (…) C’est quelque chose qui se fait depuis le Moyen Âge parce que tout le monde à l’époque ne savait pas lire et que les livres étaient chers. L’arpentage vient donc de cette culture de la lecture collective.”

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