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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 antimilitarisme Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Retraites Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 52

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
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Actu Solidaires 78 Éducation

Motion d’actualité SUD éducation 78 avril 2023 – Des violences sociales, y compris à l’Éducation nationale

La violence de la réforme des retraites
Depuis le 19 janvier 2022, SUD éducation 78 et son Union syndicale Solidaires 78 sont engagées dans le mouvement de lutte contre la réforme des retraites du gouvernement Macron.
La violence est contenue dans la réforme même, obligeant les travailleuses et les travailleurs à œuvrer 2 années supplémentaires, jusqu’à 64 mais surtout 67 ans, sans prendre en compte les pénibilités et les carrières hachées en particulier celles des femmes.
La violence, elle est également dans la manière dont la réforme est passée : 47.1 pour empêcher les débats, 49.3 pour éviter un vote que tou·tes savaient périlleux pour le gouvernement, mais aussi refus de recevoir les organisations syndicales unanimement unies contre ce projet.
La violence, c’est enfin celle de la police d’État, qui réprime, intimide, frappe, éborgne les manifestant·es, toujours défendue et protégée par le ministre de l’intérieur.

SUD éducation 78 dénonce la violence du gouvernement ainsi que de la police et appelle les travailleuses et les travailleurs du territoire à se réunir en assemblées générales et à poursuivre les actions de mobilisation contre la réforme des retraites et les violences gouvernementales.

Des élèves qui se font violenter dans les Yvelines !
Violences policières dans les lycées
Ces violences s’insinuent régulièrement dans les établissements scolaires. Nous n’avons pu qu’être heurté·es par l’intervention des forces de l’ordre au lycée Jules Ferry à Conflans Sainte-Honorine, alors que les lycéen·nes avaient organisé un blocus contre la réforme des retraites : gaz lacrymogène, LBD pointés à hauteur de tête, plaquage violent lors d’une interpellation. Cette fois, c’est à l’encontre de la jeunesse que la police a usé de techniques déjà jugées excessives pour des adultes par de nombreuses organisations comme la LDH, qui dénonce également ces violences.

Violences dans un contexte dégradé
Au lycée Rostand à Mantes-la-Jolie, la violence est d’un autre registre : en mars, nous dénoncions la perte de dizaines d’heures pour la rentrée 2023, suite logique de toute une série de mesures visant à baisser drastiquement les moyens des lycées anciennement classés en Éducation prioritaire. Au début du mois d’avril, plusieurs tirs de feu d’artifice et de mortiers ont eu lieu dans le lycée, donnant lieu à son évacuation, au cours de laquelle des jets de bouteilles en verre et de pétards se sont produits en direction des adultes. Les cours ont été suspendus ponctuellement.
Bien conscient·es que la réponse doit être avant tout éducative, les personnels ont demandé à la Direction académique un soutien concret, incluant des personnels qualifiés supplémentaires, le rétablissement des heures et des postes supprimés, notamment celui de CPE et d’infirmière scolaire, et une véritable politique de lutte contre les inégalités avec des moyens durables. Jusque-là, la Région a envoyé 6 membres de la BRS (brigade régionale de sécurité), sans compétences éducatives, ce qui n’a pas empêché de nouveaux tirs. Suite à une journée de travail collectif, le Directeur Académique adjoint s’est rendu au lycée et n’a rien proposé, surtout préoccupé à normaliser la situation et à dissuader les personnels d’exercer tout droit de retrait. Le 11 avril matin, le CAAEE était également présent sur place.

Violences organisationnelles et institutionnelles
Les mois de mars et d’avril sont ceux des résultats des mutations inter-académiques et de vœux pour l’intra. L’occasion de rappeler le nombre collègues contraint·es de rester éloigné·es de leurs proches en raison d’un système de mutations de plus en plus verrouillé, notamment dans le 1er degré où trop de nos collègues se voient obligé·es de se mettre en disponibilité pour retrouver leurs proches ou de démissionner pour repasser le concours dans le département souhaité.

La violence organisationnelle est également visible dans le non-remplacement des enseignant·es, en particulier dans les écoles. Les conséquences sont lourdes pour les collègues qui se répartissent les élèves non pris·es en charge, mais aussi pour les jeunes qui perdent de nombreuses heures d’enseignement, du fait de la seule défaillance institutionnelle dans le système de remplacement. À l’école maternelle La Fontaine à Gargenville, par exemple, du fait du non remplacement d’une collègue, les effectifs montent jusqu’à 36 élèves par classe, générant des situations de stress permanent, de souffrance et de détresse psychologique, pour les enfants comme pour les personnels. Des alertes ont été déposées dans le registre de Santé et sécurité au travail, une pétition a été initiée par les familles pour dénoncer cette situation dangereuse pour tou-tes.
Cette politique de non remplacement peut également conduire certaines hiérarchies à refuser le départ des personnels en stages, y compris syndicaux, ce que SUD éducation 78 condamne fermement.

Violences hiérarchiques
La violence dans l’éducation se traduit enfin par les agissements autoritaires des chef·fes d’établissement.
Ainsi, en plein mouvement contre la réforme des retraites, des personnels ont eu la désagréable surprise de constater que leur hiérarchie directe avait décidé de faire appliquer l’arrêt Omont contre les grévistes, faisant ainsi preuve d’un zèle accablant financièrement les grévistes de l’établissement (aux collèges la Vaucouleurs et Sully, par exemple). Nous rappelons que chaque journée de grève équivaut au prélèvement d’un trentième du salaire, primes comprises. En février 2023, cette pratique du trentième avait été dénoncée par le Comité européen des droits sociaux comme disproportionnée et non conforme à la Charte sociale européenne. Visiblement, ces chef·fes d’établissement ne semblent pas avoir saisi le sens du mot « disproportionné » et montrent là une solidarité bien étrange envers celles et ceux qui luttent pour la défense des retraites de tou·tes, y compris la leur…

Le mois d’avril est aussi celui des entretiens professionnels, souvent source d’abus hiérarchiques. Nous rappelons aux personnels qu’il existe un cadre légal que les hiérarchies doivent respecter et qu’aucune pression, chantage ou violence ne saurait être toléré dans le cadre de la reconduction des contrats des AED, des contractuel·les ou des AESH. N’hésitez pas à contacter le syndicat pour vous informer et pour vous défendre !

Car contre les hiérarchies qui n’hésitent jamais à se soutenir, c’est collectivement et solidairement que nous serons plus fort·es !

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antifascisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Un 1er mai 1995, au nom d’une idéologie fasciste, Brahim BOUARRAM a été exécuté, jeté dans la Seine 28 ans après, où en est-on ?

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National. La haine raciste fomentée par le FN a armé les mains de ses assassins.

Depuis, d’autres noms se sont ajoutés à la liste sinistre des victimes de crimes racistes.

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

Vingt-huit ans plus tard, le racisme a aussi gangréné la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, la systématisation des contrôles au faciès, des violences policières. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. Avec l’instauration de la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre public qui menace tous ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, en intégrant des mesures d’exception dans le droit commun, les politiques publiques ont mis en cause les libertés fondamentales et les droits économiques et sociaux des plus défavorisés.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les victimes du racisme, pour ne pas oublier, pour ne pas effacer, pour se souvenir, pour prévenir et pour agir.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais de nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la banalisation du racisme, aux politiques et aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

Rassemblement le 1er mai 2023

de 11h à 12h

au Pont du Carrousel – Paris

Signataires : ATMF, MRAP, LDH, ACDA, ACDR, ADTF, AFAPREDESA, AMF, ASDHOM, AMDH-Paris, ATF, Attac France, COPAF, CRLDHT, La Coordination nationale Pas sans nous, Femmes Plurielles, FTCR, CEDETIM/IPAM, DAL, L’ACORT, Fondation Frantz Fanon, L’Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, RAAR, REMCC, UJFP, UTAC, UTIT, Union Syndicale Solidaires, PEPS-Pour une Ecologie Populaire et Sociale

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Retraites

SOLIDAIRES Informatique lance le concours des 100 jours de zbeul !

Nous, à SOLIDAIRES Informatique, on a voulu contribuer à apaiser la France comme nous l’a demandé le président. Avec http://100joursdezbeul.fr/, on va apaiser la France en obligeant le président et le gouvernement à ne plus pouvoir sortir sans zbeul (« désordre, boxon ») jusqu’à ce qu’il retire la loi.

La seule façon d’apaiser le France c’est de retirer la loi sur la retraite à 64 ans. Personne n’en veut.

Cliquez ici : https://100joursdezbeul.fr/regles-du-jeu

SOLIDAIRES Informatique lance les 100 jours de zbeul !

En partant des données compilées par Attac, on assigne manuellement à chaque événement un type de personne ciblée et un type d’action. Les données finales sont accessibles dans le code source. Vérifications sont les bienvenues !

Chacune de ces actions attribue un certain nombre de points au département où elles se passent ; le type de personne ciblée permet de multiplier ces points. Là où plusieurs personnalités sont ciblées, les points sont comptés pour chacune.

Barème

(Les règles suivantes vont sans doute évoluer rapidement dans les prochains jours en fonction de vos retours. Détails dans le code source )

Types d’actions

  • Chahut (casserolade, huée…) — 1 point
  • Manifestation — 1 point
  • Action créative (poursuite en forêt, etc…) — 2 points
  • Mise en sobriété énergétique — 3 points
  • Action conduisant au départ précipité d’une personnalité – 4 points
  • Annulation d’une visite — 5 points

Personnalités

  • Secrétaire d’État — pas de changement
  • Ministre délégué·e — x2
  • Ministre — x3
  • Présidente de l’Assemblée Nationale — x4
  • Première ministre — x5
  • Président de la République — x6
zbeul
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Retraites

Toutes et tous ensemble le 1er mai

Le 1er mai est la journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs. En France, la mobilisation pour la défense de nos retraites engagée depuis janvier est d’une intensité rare. Si nous n’avons pas pu passer un cran décisif, en particulier en mars par la grève reconductible et nos actions, nous n’avons cependant pas perdu. L’exécutif essaye de tourner la page depuis des semaines, sans succès.

Solidaires invite les travailleuses et travailleurs à continuer la lutte par des journées d’actions et par la multiplication d’initiatives (rassemblement sur les déplacements de l’exécutif et des parlementaires qui soutiennent la loi, casserolades, déploiement de banderoles…). Les « 100 jours de Macron » sont un Waterloo annoncé : il n’y aura pas de retour à la normale. L’unité intersyndicale a jusqu’ici été primordiale et nous entendons la préserver au maximum.

La multiplication des violences policières, des gardes à vue, des réquisitions de salarié·es, des interdictions de se rassembler ou de manifester révèlent la fuite en avant de l’exécutif sur la question sociale et a ouvert une crise démocratique profonde. Les violences orchestrées par l’État autour des mégas-bassines, comme les attaques contre la Ligue des droits de l’Homme ou les menaces de dissolution des Soulèvements de la Terre sont préoccupantes et posent la question de la nature du régime vers lequel va ce pouvoir.

C’est l’ensemble de nos luttes, pour nos salaires et conditions de travail, l’écologie et le climat, l’égalité femmes/hommes, nos droits d’étranger.es, de chômeuses/eurs, de locataires qui subissent les attaques du gouvernement et qui sont aussi en jeu à travers ce 1er mai.

Solidaires appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs à participer aux manifestations et rassemblements

Pour renforcer l’outil incontournable de résistance qu’est le syndicat, l’heure est à la syndicalisation massive et au développement de nouvelles sections syndicales dans les entreprises, dans les administrations ou d’implantations territoriales par les unions locales. Nous invitons à se syndiquer et à rejoindre l’Union syndicale Solidaires si vous partagez nos valeurs et pratiques. Cliquer ici pour nous contacter

Nos mesures d’urgences :
  • Retraites à 60 ans max, 37.5 années de cotisation max, au niveau du SMIC au minimum
  • SMIC à 1700 € Net, +400 € par mois pour toutes et tous, écart de salaires de 1 à 5 au maximum
  • Egalité des salaires femmes/hommes
  • Interdictions des licenciements dans les entreprises qui font des profits
  • Conditions sociales et écologiques des aides publiques aux entreprises
  • Partage du travail avec 32 h hebdomadaires de référence sans perte de salaire ni flexibilité
2023-05-01 Tract 1er mai

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Actu Solidaires 78 Retraites

Lundi 24 avril 20 h : justice nulle part, casseroles partout

Solidaires 78 appelle à rejoindre massivement les casserolades devant les mairies  : déjà 420 recensées.

Dans le  78 :  Lundi  soir 24 avril à 20 heures

Mantes,

les Mureaux ,

Plaisir, 

Houilles

Guyancourt

Montigny-le-Bretonneux


Fontenay-le-Fleury

20h30 – départ manif vers mairie de bois d’arcy
21h – barbecue militant devant la mairie de bois d’arcy

Trappes

La Celle St-Cloud

 Les Clayes sous bois    
 

Chaville

 liste non-exhaustive 

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Écologie Répression Violences policières

Un jour à Sainte-Soline / Là-Bas si j’y suis

Là-bas si j’y suis a reconstruit le film de cette journée à partir des images et des vidéos éparpillées sur les réseaux. Un spectacle entièrement produit et diffusé par le pouvoir politique et médiatique. En accès libre.

[VIDÉO : 32’05] Contre la mémoire courte, un montage pour comprendre le déroulement d’un affrontement historique : https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/un-jour-a-sainte-soline-le-film-de-la-journee-a-partir-des-images-et-des-videos

STRATÉGIE DE LA TENSION

Avec un énorme déploiement de forces de l’ordre, la mise en scène consistait à provoquer une manifestation contre l’accaparement de l’eau au profit de l’agriculture intensive. Il s’agissait de créer des scènes de violences et de discréditer la contestation. Sans cette provocation, selon tous les observateurs, la manifestation se serait déroulée sans problème. Le pouvoir a voulu du grand spectacle : 20 escadrons de gendarmerie (soit 3 500 militaires), 100 enquêteurs judiciaires, 9 hélicoptères, quatre véhicules blindés, quatre canons à eau, 40 motos « quads » et un poste de commandement complet. Au moins 4 000 grenades ont été tirées en deux heures sur les manifestants, faisant 200 blessés dont 40 gravement. L’un deux, Serge Duteuil-Graziani, se trouve dans le coma, entre la vie et la mort, depuis trois semaines. À noter que 47 gendarmes ont été blessés. Cette provocation a eu pour effet de masquer la question de l’accaparement de l’eau par l’agriculture intensive. La question n’était plus la lutte pour le partage de l’eau, mais la question de la violence. « Est-ce que vous désapprouvez la violence ? » L’interrogation répétée mille fois dans tous les médias a fini par masquer un enjeu essentiel et évident pour tous. Le député Fabien Roussel l’a dit en résumé : « entre 400 casseurs et 4 millions de manifestants dans le calme, qu’est-ce qui fera la “une” du journal télévisé ? » À l’heure des sécheresses et du réchauffement climatique, le pouvoir politique fait le choix de privatiser l’eau, une ressource commune au profit d’une agriculture intensive et productiviste qui refuse de se remettre en cause. Un enjeu clair qui touche profondément toutes les populations et qui rejoint la réforme des retraites refusée par une forte majorité du pays. Un président minoritaire, élu par défaut, sans majorité et sans légitimité, n’a pas d’autre choix que d’imposer la répression et la violence. La stratégie de la tension est un bon moyen pour faire désirer l’homme providentiel. Ou la femme. Cette stratégie a été celle de l’extrême droite en Italie dans les années 1960, avec notamment les attentats aveugles qui sont restés impunis. La chaos fait naître le désir d’un pouvoir fort et l’histoire avance masquée, en prenant son temps. Aujourd’hui avec Giorgia Meloni, l’extrême droite triomphe en Italie. Macron, Darmanin et leur bande auront profondément contribué à l’arrivée d’une autre femme blonde au pouvoir en France.

Ah, ça c’est bien vrai, on n’a pas le cul sorti des ronces !D.M.

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Actu Solidaires 78 antimilitarisme

Mercredi 26 avril – rassemblement contre la caravane SNU à Versailles

C’est pas les retraités, qui nous coutent cher, c’est le SNU, et les militaires

Après l’annulation à Nantes et à Caen de ce barnum militariste, Solidaires 78 appelle avec d’autres organisations à un rassemblement contre la caravane du SNU (Service national universel).

Rendez-vous Place du Marché Notre-Dame à partir de 10 h 45.

Service national universel : ni option, ni généralisation, ni temps scolaires, ni temps extrascolaire ! Stop à l’embrigadement de la jeunesse !

Communiqué d’ASSO-Solidaires, Solidaires Jeunesse et Sports, Sud Santé sociaux, Sud éducation, SunDep- Solidaires et Sud Collectivités Territoriales

Alors que le président de la République devait annoncer en grande pompe mi-janvier la généralisation du Service National Universel (SNU), puis courant février, cette annonce est repoussée et en suspens. En effet, la date précise de sa généralisation de même que les contours exacts ne sont pas encore connus. Malmené par l’immense mobilisation sociale contre la réforme des retraites, le Gouvernement tremble devant une mobilisation massive de la jeunesse qui s’opposerait à la généralisation du SNU !
La Secrétaire d’Etat, chargée de la Jeunesse et du Service national universel, Sarah El Haïry, mène ainsi une “grande consultation”. Faire semblant de demander l’avis de ses concitoyen.nes et des organisations syndicales sur un dispositif dont personne ne veut, y compris les premier.es concerné.es : c’est vu et revu ! Tout parallèle avec le projet de réforme des retraites ne serait que pure coïncidence.

Une délégation de l’Union syndicale Solidaires a été reçue lundi 13 mars et a réitéré l’opposition totale de nos syndicats à ce dispositif coûteux, inutile et dangereux.

Tout le monde déteste le SNU

Si le Gouvernement panique sur la généralisation du SNU c’est qu’il sait, depuis longtemps déjà, que les organisations de jeunesse et lycéennes sont contre ce dispositif d’endoctrinement et de contrôle de la jeunesse. De fait, les jeunes refusent déjà le SNU en ne s’inscrivant pas aux différents séjours de cohésion. En effet, alors qu’une classe d’âge comporte entre 700 et 800 000 personnes, le SNU n’a jamais réussi à attirer plus de 30 000 jeunes (parfois contraint.e.s par leurs parents d’ailleurs) et cela malgré des moyens démesurés de communication !

“De l’argent, il y en a : pour mettre la jeunesse au pas” (ATTAC)

Alors que les associations et les services de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports font face à un manque de financement criant de l’État, le SNU engendrerait un coût annuel exorbitant, estimé entre 2 et 5 milliards par an.
En effet, le 5ème avis du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) sur le SNU adopté le 5 décembre 2022 précise qu’ “en 2021, un peu plus de 61,6 millions € ont été mobilisés pour 14 650 jeunes.”, soit 4200€/ jeune. Le COJ craint par ailleurs des effets de concurrence budgétaire avec d’autres dispositifs et des reports de crédits au détriment du soutien au secteur associatif par exemple.

Un dispositif dangereux

L’obligation de l’organisateur d’un séjour en accueil collectif de mineurs de garantir la sécurité morale et physique des mineurs est inscrite noir sur blanc dans le code de l’action sociale et des familles. Mais quand c’est sous les drapeaux, pour les ors de la République, les jeunes peuvent bien défaillir et être mis·es en danger !
Ainsi, nous sommes en droit de nous inquiéter de la sécurité physique et psychologique des jeunes pendant le séjour de cohésion de 12 jours. Quel encadrement est-il prévu pour ces mineur·es ? Des anciens militaires représenteraient 1/3 des encadrant.es ! Quelle expérience ont-ils de la prise en charge d’un groupe de mineur-es et ce, pendant de longues journées puisque le lever a lieu à 6h30 et l’extinction des feux prévue à 22h30 ? Ainsi, des jeunes volontaires au SNU témoignent de malaises lors d’une cérémonie d’inauguration durant plusieurs heures sous de fortes chaleurs. D’autres rapportent des faits de discriminations, des vexations, punitions corporelles, et même des violences sexistes et sexuelles de la part des encadrant·es.

Qu’en est-il de la sécurité des jeunes et du respect du rythme physiologique ? Qu’en est-il de l’accueil de jeunes LGBTQIA+ et plus largement de toute personne n’entrant pas dans le cadre hétéronormatif ?
Les questions et alertes sont nombreuses. De nombreux cas sont remontés dans la presse lorsqu’ils parviennent à être divulgués et communiqués. Mais combien de faits supplémentaires ont-ils été dissimulés pour préserver la communication gouvernementale ? Combien d’agent.es d’Etat ont-iels été censuré.es dans les retours d’expérience sur le SNU (les fameux RETEX) ? Faudrait-il un drame pour que cela cesse ?

1 pas en avant, 3 pas en arrière, c’est la politique du gouvernement

Le SNU et la communication gouvernementale incarnée par Sarah El Haïry sont marqués par une logique d’endoctrinement et de martellement démagogique s’appuyant sur des concepts vidés de leur sens ou dévoyés tels que « valeurs républicaines », « laïcité ». Cette démarche est loin de répondre aux enjeux de défiance d’une partie toujours plus importante de la population envers les institutions, quand le jeu du gouvernement est de poursuivre dans le même temps la destruction des services publics (hôpitaux, écoles, universités, secteur culturel…).
Pour faire vivre les valeurs d’égalité nous avons de nombreuses propositions qui nous semblent bien plus utiles et efficientes : investissement massif dans les services publics, plan contre les violences sexistes et sexuelles, égalité salariale, arrêt des politiques racistes (loi immigration)…
Non, l’engagement ne peut pas exister sous la contrainte.
Non, le SNU n’est pas digne d’un service public émancipateur et solidaire.
Oui, l’engagement est émancipateur quand il est volontaire et s’inscrit dans des démarches d’éducation populaire et de développement de l’esprit critique. Les associations et fédérations d’éducation populaire sont largement investies sur ces champs !
Oui, la jeunesse s’engage et n’a pas attendu le SNU pour s’organiser et penser un nouveau projet social écologique et libre d’oppression !

Battre en retraite

Ladite consultation entre la Secrétaire d’Etat, Sarah El Haïry, et la délégation de l’Union syndicale Solidaires, de ce lundi 13 mars, a été l’occasion de rappeler le positionnement de Solidaires contre le SNU, ainsi que le besoin pressant pour le gouvernement de savoir écouter un pays qui se soulève et de battre en retraite !

Le Service National Universel Quésako ?

Présenté par le gouvernement comme un « projet d’émancipation de la jeunesse », le SNU s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans. Actuellement proposé sur la base du volontariat, il a vocation à devenir obligatoire. Il s’articule en trois étapes tournées autour de « l’engagement » :
1) un séjour de cohésion de deux semaines
2) une mission d’intérêt général de 84 heures
3) la possibilité d’un engagement volontaire d’au moins 3 mois
Le séjour de cohésion est très marqué militairement, il se déroule en uniforme, les journées sont rythmées (6h30 à 22h30) par des temps très patriotiques (Marseillaise, levée des couleurs).

A ce jour deux hypothèses restent sur la table concernant la généralisation du SNU et le séjour, qui cristallise les oppositions :
1) Déploiement du SNU sur le temps scolaire : séjour de cohésion de deux semaines obligatoire.
Problème : les professeur.es notamment dénoncent depuis des années la dégradation de leurs conditions de travail, et le fait qu’il est de plus en plus difficile pour elles et eux de terminer le programme avec leurs élèves. De plus, ce financement aurait pu bénéficier aux classes découvertes, à l’augmentation des salaires, à la baisse des effectifs dans les classes…
2) Déploiement du SNU sur le temps extrascolaire : séjour de cohésion de deux semaines non obligatoire Problème : les acteurs de la filière animation alertent depuis 2 ans sur le fait qu’il est très difficile de recruter des animateur.ices pour les temps péri et extrascolaires, et ce, en grande partie dû aux contrats précaires (CDD, CEE par exemples) et aux salaires de misère proposés. Selon les structures employeuses (associations, collectivités), il n’est pas possible d’augmenter les salaires sans hausse de financement de l’Etat. Le budget du SNU pourrait donc être utilisé pour une filière en grande difficulté. De plus, l’organisation des séjours en temps extrascolaire entraînerait une concurrence directe avec l’organisation des accueils collectifs de mineurs afin de trouver des lieux vacants, en nombre insuffisant.

L’Union syndicale Solidaires, membre du collectif « Non au SNU » propose une troisième hypothèse : arrêt du dispositif et redéploiement du budget SNU afin de financer d’autres dispositifs existants (« Classes Découvertes », « Vacances apprenantes »…), d’améliorer les salaires et les conditions de travail des salarié.es de l’animation et des fonctionnaires travaillant à l’émancipation des jeunes, et de reconnaître le travail indispensable des associations d’éducation populaire.

Nous sommes déterminé.e.s à combattre le SNU, ce projet scélérat d’endoctrinement et de militarisation de la jeunesse, avec tou.te.s ceux et celles qui le veulent, dont les organisations de jeunesse et principalement les organisations lycéennes.

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