A partir du 1er janvier un « forfait urgences » de pratiquement 20 euros sera appliqué aux patients non hospitalisés, forfait remboursable par les complémentaires.
L’objectif annoncé est de désengorger les urgences !
Nous imaginons bien que des patients occupent les urgences pendant des heures pour le seul plaisir d’y être ! Non !
Si les urgences sont surchargées c’est qu’elles ne sont pas en nombre suffisant !
Si elles sont surchargées c’est qu’elles sont les seules à prendre en charge les malades 24h/24, 7j/7 !
Si elles sont surchargées c’est que la médecine de ville n’existe plus, ou trop peu sur nombre de territoires !
Si elles sont surchargées c’est le résultat des politiques suivies depuis des décennies par les responsables !
En réduisant ou supprimant des services hospitaliers et en causant la désertification médicale, ils nous obligent à nous déplacer, à utiliser des parkings hospitaliers payants, à payer des nuitées parfois obligatoires… Et après cela ils osent dire sans honte que le reste à charge diminue !!!
Ce forfait est un pas de plus vers la privatisation de la santé, c’est aussi l’exclusion d’une partie de la population !
Les intérimaires de Bonna Sabla construisent les tunnels du Grand Paris : leur entreprise ferme et le patron jette les intérimaires dehors sans même verser les primes qu’il leur avait promis. Plus de la moitié de l’effectif est en intérim dont beaucoup d’entre eux sont dans l’usine depuis deux ou trois ans. Le 2 novembre, commence une grève sur le site de Conflans Sainte Honorine. Ce 9 décembre 2021, une délégation était reçue par la région Île-de-France Ce reportage d’Actualité des luttes (sur FPP), propose une interview avec deux salariés et avec une membre de la CGT intérim,et une analyse de l’utilisation de l’intérim par des entreprises travaillant pour l’État
Lettre de Sonia, maison d’arrêt des femmes de Fresnes, 2001
J’ai choisi de me battre… L’isolement incite à la réflexion. Avant mon incarcération, le mot « suicide » ne m’avait jamais effleuré l’esprit. Bien au contraire, la vie était (et est) pour moi quelque chose à croquer à pleines dents. Ce n’est qu’en arrivant à Fresnes que ce mot m’est apparu comme une sortie de secours qui signifie pour moi « exit et liberté ». […]
Mais il faut se dire que tout a une fin, alors pourquoi se donner une fin aussi horrible ? C’est vrai que pour une première incarcération, le choc est plus dur à encaisser. Je me souviens de mon arrivée ; dès qu’on m’a donné mon fameux paquetage, on m’a escortée jusqu’à ma « splendide demeure » et là, la porte s’est refermée derrière moi. La première chose qui m’a traversé l’esprit a été: « Je n’ouvrirai plus jamais cette porte, c’est eux qui ont la clef. » Et la deuxième chose qui m’a traversé l’esprit était le suicide. Mais je n’ai pas été la seule à y penser, car d’autres détenu·e·s y ont pensé ; mais eux ont été jusqu’au bout. Était-ce la seule solution ? Telle est la question ! Le suicide est un acte de courage : c’est dire, c’est crier que l’on en a marre d’être traité ainsi, comme des animaux sauvages en cage. Par ce geste, il ne faut pas oublier la souffrance de notre famille et la jouissance de la justice. La justice se dira qu’elle avait raison, que la personne était coupable et ça, jamais. Ils se permettent de nous juger et de nous mettre en zonzon, et à leurs yeux, eh bien oui, devinez? On est « des dangers pour la société », on nous catalogue « asociale ». Pourquoi tant de haine dans un monde aussi cruel ? Mais où se trouve le juste dans cette justice injuste ? Il ne faut pas oublier que l’administration pénitentiaire a sa part de responsabilité dans le suicide des détenu·e·s, car non seulement on se fait juger par nos juges, avocats et autres, mais en plus les surveillantes se permettent de nous juger à leur tour… Pour qui se prennent-elles ? Leur travail est de nous surveiller, non de nous juger ! Si c’est le cas, elles se sont trompées de métier.
Le livre « La peine de mort n’a jamais été abolie » est disponible !
L’État français aurait aboli la peine de mort le 9 octobre 1981. En réalité, la guillotine a été remplacée par des peines infinies qui tuent à petit feu. Des dizaines de personnes meurent chaque année derrière les murs. Violence des surveillants, manque de soin, désespoir… Depuis 40 ans, des prisonniers prennent la parole et dénoncent la mascarade de l’abolition : « Nous, prisonniers qui vivons dans le ventre de la bête carcérale, nous adressons cette supplique à ceux qui, réunis, fêterons l’anniversaire. Les prisons actuelles sont des mouroirs… » Joyeux anniversaire ?
Nous sommes fier.e.s de vous annoncer que le nouveau livre de l’équipe de L’Envolée a paru chez Les éditions du bout de la ville. Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir pour le quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort. Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981. Le livre est disponible dans toutes les bonnes librairies, et sur la boutique de la maison d’édition. Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches.
Au sommaire : Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Buchelay, Orgeval… Graned distribution, vidéosurveillance, hôpital, grève, secteur associatif, logement…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Cela pourrait s’apparenter à du harcèlement moral vis à vis des allocataires de l’assurance chômage. L’État met en effet de plus en plus la pression sur ceux-ci pour les contraindre à accepter des offres d’emploi des métiers dits en tension, le plus souvent des jobs précaires, sous payés et parfois complétement farfelues, comme l’a montré un étude réalisée par la CGT.
Les radiations injustifiées s’enchainent, lorsque les demandeurs d’emplois ne se plient pas aux injonctions qui leur sont faites, comme par exemple verser leur CV en ligne, quitte à ce que leurs données personnelles soient ensuite partagées par des officines privées dans le but d’alimenter des fichiers illégaux à des fins obscures.
Des syndicats et des associations de chômeurs ont donc uni leurs efforts afin de recueillir des témoignages et impliquer les personnes victimes de ces pratiques indignes qui flirtent en permanence avec la légalité, et poussent les allocataires à accepter n’importe quel travail à n’importe quelles conditions.
SUD Emploi a relayé sur sa page internet l’appel unitaire. C’est ICI, pour inciter les personnes qui le souhaitent à se manifester.
Le tract unitaire des syndicats et associations de chômeurs
Depuis le mercredi 27 octobre plusieurs dizaines de jeunes sans affectation à la fac et leurs soutiens occupent le bâtiment de la présidence de l’université de Nanterre pour exiger leur inscription et protester contre la sélection et le manque de places à l’université. Nous nous battons pour l’inscription des 61 sans-fac encore sans affectation et plus largement pour une université ouverte à toutes et tous !
Ceux qui payent aujourd’hui les frais de l’austérité budgétaire et du manque de places dans l’enseignement supérieur ce sont les enfants d’ouvriers et d’immigrés, ce sont les étudiants étrangers. Nous n’acceptons pas cette sélection sociale et cette société qui préfère sacrifier l’avenir de la jeunesse plutôt que de partager les richesses et permettre à tout le monde de décider de son avenir !
Pour que l’occupation tienne dans de bonnes conditions, nous avons besoin de votre soutien financier pour les courses, les produits d’hygiène, des couvertures… Toute contribution est la bienvenue pour pouvoir poursuivre notre lutte, donnez ce que vous pouvez pour aider les sans-fac à gagner !
Votre soutien est précieux pour nous aider à tenir!
Un nouvel accord de compétitivité, dit « Re-nouveau France 2025 », vient d’être signé par la direction et les syndicats CFE/CGC, FO et CFDT de Renault. Mais cet accord, qui prétend « faire de la France le coeur du véhicule électrique pour Renault », confond renouveau et répétition.
« Accord Re-nouveau France 2025 » : A Renault, rien de (re)nouveau sous le soleil
Les négociations d’un nouvel accord de compétitivité ont pris fin le 14 décembre avec la signature d’un accord dit « Re-nouveau France 2025 » par la direction et les syndicats CFE/CGC, FO et CFDT de Renault.
Selon la direction de Renault et les syndicats signataires, cet accord permettrait d’ « assurer l’avenir pour les salariés de Renault en France ». Des accords, il y en a déjà eu beaucoup : en 2013 (Contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France), en 2017 (CAP 2020 Contrat d’Activité pour une Performance durable de Renault en France) ou encore en 2020 (Accord portant sur la transformation des compétences dans les Fonctions Globales de Renault s.a.s.), signés à chaque fois par la CFE/CGC, la CFDT et FO. Plus ces accords assurent l’avenir des salariés Renault, plus les emplois disparaissent, plus les sites ferment ou voient leurs effectifs se réduire, plus les conditions de travail se dégradent pour ceux qui restent.
Encore des suppressions d’emplois
Avec l’accord « Re-nouveau 2025 », l’Ingénierie/Tertiaire subit un nouveau coup de rabot avec 1200 suppressions nettes d’emplois (1700 départs contre 500 promesses de recrutement).
Après 2500 départs en 2021 lié au précédent accord, le nouvel accord prévoit 1153 départs entre janvier et octobre 2022 dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective (RCC) dans l’Ingénierie et les Fonctions Supports où 6900 salariés sont éligibles, soit 16,7 % des effectifs. Le reste des départs sera réalisé par des Dispenses d’Activité de salariés à moins de 3 ans de la retraite. Il est à craindre, comme cela a été le cas en 2021, une nouvelle vague de démissions de techniciens et d’ingénieurs non éligibles à la RCC, mais démotivés par les coupes successives dans les effectifs et les activités de l’Ingénierie/Tertiaire.
Les centres techniques de Lardy et d’Aubevoye sont menacés à moyen terme par une baisse d’activité et une hausse des externalisations et des délocalisations de leurs activités d’essais.
Et s’il n’y a pas assez de départs « volontaires » dans les secteurs dont Renault veut se débarrasser, la direction est prête à les externaliser avec leurs salariés en utilisant l’article L. 1224-1 du code du Travail. Comme l’écrit la CFE/CGC signataire de l’accord, « cet outil peut être utilisé au service de la transformation du Groupe et non comme outil d’ajustement des effectifs ». Bonne chance pour faire la distinction entre les deux.
En Fabrication et Logistique, Renault promet 2000 embauches en 3 ans mais ne chiffre pas le nombre de départs sur la même période. Ces embauches suffiront-elles à remplacer les départs ? On peut en douter.
Par contre le « compactage » des usines a déjà commencé, que ce soit à Flins, à Douai, à Cléon ou à Sandouville, Renault ferme des lignes de production et vend terrains et bâtiments. Tandis que côté tertiaire, Renault se débarrasse de son siège social et de plusieurs bâtiments à Boulogne, au Plessis, à Guyancourt ou à Vélizy. Et ne parlons pas des fonderies et des équipementiers qui travaillent pour Renault : Fonderie De Bretagne, SAM Viviez, MBF Saint-Claude, Fonderies du Poitou, LSI/GM&S La Souterraine… Le « renouveau » de Renault a une gueule d’hécatombe.
Encore plus de flexibilité et des salaires bloqués
Pour les salariés qui restent, il va falloir trimer encore plus dur et être toujours plus flexibles en espérant « mériter » une augmentation de salaire individuelle ou une prime d’intéressement.
Le Re-nouveau, la direction de Renault veut l’assoir sur la suppression des Augmentations Générales de Salaire alors que l’inflation repart à la hausse, la baisse des salaires d’embauche et le non-paiement des pauses pour les nouveaux embauchés (équivalent à une journée par mois), des heures supplémentaires calculées au mois et non plus à la semaine et plafonnées à 25% de majoration (même au-delà de 8 heures supplémentaires, alors que dans ce cas elles sont actuellement majorées de 50%).
La direction de Renault veut aussi ouvrir des négociations afin d’étendre le job-grading, mis en place en 2013 chez les cadres, au reste du personnel ouvrier et technicien : une nouvelle division et mise en cases des salariés. A la grille des classifications, le job grading ajoute une grille de cotation des postes occupés et de leurs salaires correspondant.
En cas de hausse d’activité, ce seront des samedis travaillés (dont six obligatoires par an), un allongement des séances de travail d’une heure en fin de poste (dont 8 obligatoires par mois), et un allongement du temps de travail de 4 heures par an. En cas de baisse d’activité, Renault pourra puiser dans un « Compteur Temps Entreprise » où sont basculés une partie des jours de congés des salariés [1] mis à la disposition de l’entreprise qui pourra les imposer en heures, demi-journées ou journées.
Pour un vrai renouveau, chiche !
La direction de Renault justifie ce nouvel accord de compétitivité par les « mutations technologiques » de l’automobile et la « situation économique de Renault Group fragilisée ». Mais les enjeux technologiques nécessiteraient au contraire un renforcement de l’Ingénierie et des fonctions support. Quant à la situation économique de Renault, elle est guidée par une course sans fin à la réduction des coûts, notamment salariaux, afin de satisfaire les gros actionnaires. La direction a déjà prévu de réaliser sur l’année 2021 une marge opérationnelle d’un niveau équivalent à celle du premier semestre qui était de 2,8 %. Mais ce taux n’est pas suffisant pour les marchés financiers.
SUD prône une réelle rupture avec le modèle économique et social actuel en prenant comme boussole la satisfaction des besoins de la population et celle des salariés, avec par exemple l’arrêt de l’augmentation des prix des véhicules qui sont de moins en moins abordables pour les revenus modestes, ainsi que la réduction et le partage du temps de travail.
Côté environnement, le virage à 180° vers le 100% électrique est aussi caricatural que celui réalisé en son temps vers le Diesel. Les véhicules électriques ne sont pas plus propres que les véhicules thermiques si on prend en compte la fourniture d’énergie ou les matériaux utilisés pour les batteries. C’est le capitalisme qui détruit la planète, pas la technologie. Changeons de modèle !
Dimanche 19 décembre, avec l’Observatoire nationale de l’extrême droite, Laurence De Cock et Grégory Chambat (Solidaires 78) ont échangé sur le thème de « l’extrême-droite contre l’école publique ».
L’École est le champ d’intervention privilégié d’une galaxie intellectuelle et médiatique caressant le rêve de rétablir un état scolaire – et social – ancien. Pour ces « réac-publicains » (Natacha Polony, Jean-Paul Brighelli, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour…) évoquant inlassablement l’effondrement du niveau et la décadence de l’institution, le redressement de l’École préfigurerait la restauration de l’ordre et de la nation. Leurs incessantes et virulentes polémiques s’inscrivent dans une tradition méconnue, celle de l’intérêt jamais démenti de l’extrême droite pour l’éducation. Cet ouvrage relate l’histoire de cette « pédagogie noire » et décrypte ses déclinaisons contemporaines afin d’en révéler les enjeux sociaux et idéologiques. Entre les sirènes du « nostalgisme » réactionnaire et le renoncement à toute perspective de transformation, il s’agit de retrouver le chemin d’une pédagogie de l’émancipation.
L’edito: l’extrême droite a compris depuis longtemps qu’elle ne pourrait reconquérir largement les esprits sans investir la question éducative. Avec son collectif Racine et ses “enseignants patriotes”, son programme réactionnaire obtient une audience qui dépasse les seuls cercles radicaux traditionnels.
Sans doute reste-t-elle la même en son fond, mais elle sait prendre des visages différents. Comme le souligne l’historien et sociologue Enzo Travserso, les droites radicales actuelles conservent des traits fascistes tout en les dépassant et en les intégrant autrement pour sembler modernes et présentables.
Des convergences nouvelles se dessinent entre les intégrismes religieux d’une part (les Journées de retrait de l’école, la Manif pour tous) et l’idéologie néolibérale de l’autre. Derrière les parades petites et grandes du capitalisme se cache une réaction sociale qui passe maintenant pour du bon sens. Il en va ainsi des écoles. Espérances banlieues alliant le libéralisme économique aux conceptions éducatives les plus rétrogrades.
Dans le prolongement du stage intersyndical qui s’est tenu en mai 2016 à la Bourse du travail de Saint-Denis, ce dossier entend ne pas laisser le monopole de la contestation de l’école telle qu’elle est, c’est-à-dire déjà trop inégalitaire et autoritaire, aux seuls “réac-publicains”.
Le “Plan Blanc” déclenché vendredi en IDF marque l’extrême précarité et vulnérabilité de notre système hospitalier actuel :
Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, les effectifs manquent.
Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, la souffrance est présente.
Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, les salariées modifient continuellement leur planning et travaillent en effectifs réduits.
Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, des collègues réfléchissent … à partir et/ou à changer de profession.
Aucune lumière à l’horizon, après les 5 758 fermetures de lits à l’Hôpital en 2020, les pro-messes du Ségur qui ne satisfont que ceux qui y croient, et le PLFSS (Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale) qui invite les hôpitaux à continuer de faire des économies d’échelle en 2022 comme si de rien n’était, nous le disons et répétons le plus haut et le plus fort possible :
Ce n’est pas un plan blanc mais un plan de survie qu’il nous faut !
Et très vite … sinon, nous risquons d’assister à l’effondrement pur et simple de notre Hô-pital public, incapable de prendre en charge des pathologies simples ou complexes par manque de lits et/ou de compétences humaines.
Aucun texte de loi ne vous oblige à transmettre vos coordonnées téléphonique ou mail à l’administration ou à votre encadrement même en cas de Plan Blanc.
Info COVID : Jusqu’à nouvel ordre et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2022, l’application du jour de carence est suspendu pour les arrêts lié au COVID. Il faut que cela soit notifié sur l’arrêt.
En juin 2013, 144 cheminot-e-s, en activité ou en retraite et sur l’ensemble du territoire, ayant travaillé dans les ateliers, au service électrique ou à la conduite des trains, réclamaient devant les prudhommes la reconnaissance de leur anxiété à développer des cancers et autres maladies liées à leur travail en secteur amianté. Le préjudice d’anxiété tel qu’il résulte des arrêts de la cour de cassation du 11 mai 2010 et confirmé et étendu le 5 avril 2019 correspond « à la crainte des salariés exposés aux poussières d’amiante, d’avoir dans les poumons des particules d’amiante et de tomber malade, crainte ranimée chaque fois qu’un collègue tombe malade ou décède à cause de l’amiante, et à chaque examen médical ». Il aura fallu 9 ans et demi pour que les 119 cheminotes et cheminots soient reconnu·e·s dans leur droit et indemnisé·e·s en conséquence. La SNCF, jusqu’au bout, a tenté de nier ses responsabilités, sa connaissance du danger représenté par l’amiante et l’absence de mesures visant à protéger les salariés.