L’extrême droite est et sera toujours l’ennemie des travailleur·euses !

L’extrême droite est et sera toujours l’ennemie des travailleur·euses !
Mardi 12 avril à 11h, nous nous rassemblerons devant le ministère du Travail, 127 rue de Grenelle à Paris, en soutien aux trois grèves de sans-papiers ayant lieu au DPD du Coudray-Montceaux (91), au Chronopost d’Alfortville (94) et à l’agence RSI de Gennevilliers (92).
Une délégation sera reçue.
Les résultats issus de ce premier tour confirment ce que nous redoutions : la montée de l’extrême-droite que l’Union syndicale Solidaires combat historiquement. Rappelons-le autant qu’il le faudra : l’extrême droite est fondamentalement à l’opposé de nos valeurs d‘égalité, de justices et de libertés. L’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs, particulièrement s’agissant des droits des femmes, des étranger-es, des LGBTQI+. Nous n’oublions pas que le renforcement électoral et militant de l’extrême-droite est lié aux politiques antisociales menées par les gouvernements successifs. Les gouvernements Macron au service des plus riches n’ont fait qu’augmenter le désespoir et la pauvreté. Les politiques liberticides enferment la société dans une spirale sécuritaire. Elles ont été un tremplin pour l’extrême-droite.
Nous réaffirmons que le RN n’est pas un parti comme les autres. Emprunt d’une idéologie nationaliste, sexiste, raciste, le choix de l’extrême droite est un danger grave. Il ne fera qu’empirer la crise sociale et la crise écologique, générer et attiser la haine, le racisme et la violence, désigner les étranger-es et les immigré-es comme boucs émissaires.
Il n’y a aucune réponse pour améliorer nos vies chez le RN qui travestit son programme néolibéral par un affichage social (en particulier sur les retraites) mais c’est un piège grossier et dangereux !
Oui, notre colère contre ce système d’exploitation et de domination est forte et légitime, mais jamais Marine Le Pen ne sera une solution : elle fait partie du système et du problème, elle le renforce même.
Nous vivons un moment de bascule. Notre syndicalisme, ancré dans les luttes pour la défense des droits et l’amélioration du quotidien, porte un projet de transformation sociale, écologiste, féministe, antiraciste, internationaliste et antifasciste, partagé en grande partie par d’autres. Il est primordial de renforcer les alliances et les actions unitaires et de s’adresser à l’ensemble des salarié-es et de la population. L’Union syndicale Solidaires agira dans ce sens dans les jours qui viennent et participera aux mobilisations, en particulier autour du samedi 16 avril.
Rassemblement mercredi 6 avril à 10 heures, 3, avenue du centre Guyancourt devant la direction des Yvelines
Au sommaire : Grande distribution, logement, éducation, hôpital… Trappes, Poissy, Rambouillet, Chambourcy…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
A l’appel de l’intersyndicale dont fait partie SUPPER (Solidaires) la mobilisation se poursuit… Prochain rendez-vous le 5 avril à Elancourt.
Pouvoirs, politique, mouvement social. L’articulation des trois termes a traversé l’histoire du mouvement ouvrier, et, en cette veille d’élections présidentielle et législatives, continue à interpeller. Dans une telle période, revenir sur cette question est un enjeu nécessaire pour « les jours d’après ». Indépendance et autonomie (les deux n’étant pas identiques) ou, a contrario, « courroie de transmission » du « Parti », recherche d’un débouché politique aux luttes, tout cela continue de polariser les débats parmi celles et ceux qui veulent changer la société.
Nous avons d’abord fait le choix d’y revenir d’un point de vue historique. Des contributions (Thierry Renard d’une part ; Christian Mahieux d’autre part ; la dernière, collective, de Florent Cariou, Julien Gonthier, Bernard Guillerey et Francky Poiriez) s’intéressent ainsi à la postérité de la Charte d’Amiens, texte fondateur du syndicalisme hexagonal adopté par le congrès de la CGT en 1906 fixant pour but la « double besogne, quotidienne et d’avenir ».
Trois autres textes traitent respectivement :
– de la CGT et du Programme commun d’union de la gauche, de 1972 à 1984 (Jean-Yves Lesage) ;
– de la CFDT et des Assises du socialisme de 1974 (Théo Roumier) ;
du mouvement syndical face à l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 (Gérard Gourguechon).
Un dernier article, rédigé par deux de leurs signataires (Pierre Contesenne et Léon Crémieux), revient sur ce qui était porté par les appels pour l’autonomie du mouvement social de la fin des années 1990.
Croisant les problématiques syndicales et féministes, Murielle Guilbert interroge l’institutionnalisation au long cours de l’égalité professionnelle femmes/hommes, et Nara Cladera l’indépendance du féminisme vis-à-vis des institutions et de l’État.
Un entretien, mené par François Marchive, avec le rédacteur en chef du journal local Le Postillon, Vincent Peyret, permet de détailler les rapports du mouvement social grenoblois à sa mairie « alternative ». Des contributions de Verveine Angeli, Pierre Zarka et, collectivement, de Philippe Angré, Anne Debrégeas et Jérôme Schmitt, s’intéressent plus généralement aux liens du mouvement social au « politique ».
Également, nous décentrons le regard sur la question en proposant des articles sur la réalité de ce que fût le syndicalisme soviétique (Pierre Znamensky), la place des mobilisations populaires dans les élections états-uniennes de 2021 (Alexandra Bradbury), l’attitude que le syndicalisme de lutte et de classe entretient dans l’État espagnol avec les « mairies rebelles » (José Villaverde Garcia) et les rapports de la Centrale unique des travailleurs du Brésil avec le gouvernement Lula de 2003 à 2011 (Étienne David-Bellemare).
En varia, nous proposons dans ce dix-neuvième numéro des contributions sur la grève des agents du nettoyage de la fac de Jussieu (Section SUD Education Sorbonne Université), le « nouveau statut du salariat » (Romain Casta), la critique de l’économie politique (Ivan Jurkovic), la crise sanitaire (Alain Véronèse) ou encore l’actualité de Pierre Bourdieu (Pierre Contesenne).
Enfin, nous rendons hommage à notre camarade Michel Desmars, décédé lors de la préparation de ce numéro.2022 3 23 Présentation du numéro 19
Erwan KÉRUZORÉ, « artiste ouvrier » – dans l’esprit d’un Maximilien Luce et des artistes libertaires fin du 19e et début 20e siècles – limayen, invité à présenter son travail plastique aux Réservoirs, avait réuni, sous le titre « RÉ-EXISTENCE », plusieurs exposants autour des thématiques qui lui sont chères pour manifester un art engagé qui vise à dénoncer les formes plus ou moins insidieuses des violences et aliénations induites par la société.
Erwan KÉRUZORÉ, attaché à ce projet, a imaginé un second chapitre pour les Réservoirs ; ainsi, reprenant le principe de 2019, il assure le commissariat de cette nouvelle exposition intitulée « RÉ-EXISTENCE II » qui se tiendra du 10 mars au 17 avril 2022 au Centre d’exposition les Réservoirs jusqu’au 17 avril, Limay.
Exposants : Erwan KÉRUZORÉ – Malachi FARRELL – Pierre ARDOUVIN – BRODETTE – Adel BENTOUSI – Pierre GRANDCLAUDE. Auteur : Florian GAITÉ
Au sommaire : Industrie, éducation, logement, petite enfance, université… Trappes, Meulan, Bouafle, Guyancourt, Les Mureaux …
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Une illustration locale de la dégradation régulière des services sociaux notamment concernant l’accueil des enfants : encore une fois, les femmes souvent en charge de leur garde, devront se débrouiller seules !
Enquête en ESAT quand l’exploitation des ouvriers passe pour de l’action sociale / article blog Médiapart
Il y a de nombreux ESAT et EA dans le 78.
https://www.reseau-gesat.com/Gesat/Yvelines-78/
L’enquête sur les ESAT réalisée par Thibault Petit confirme ce que les militants antivalidistes dénoncent depuis longtemps: l’exploitation d’ouvriers et d’ouvrières privés du SMIC et du droit du travail. S’y expriment la colère et les revendications de ces travailleurs jusqu’alors largement ignorés par les organisations du mouvement ouvrier et les travaux sur la condition ouvrière.
morin cecile Militante contre le validisme. Doctorante en histoire contemporaine Abonné·e de Mediapart
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Ce texte a été initialement publié sur le site de la revue Dièses.
Après les révélations de Victor Castanet sur ORPEA, voici que paraît un autre livre enquête signé par le journaliste Thibault Petit et intitulé Handicap à vendre[1]. Pendant six ans, l’auteur a mené une investigation sur les ESAT, les bien mal nommés « Établissements et services d’aide par le travail ». Le bandeau de couverture donne le ton : « Resteriez-vous sept heures à trier des vis ? eux, oui ! »
Qui croiraient qu’il s’agit là d’une dénonciation des conditions de travail en ESAT par l’auteur se méprendrait : la citation est issue d’une publicité conçue par un directeur d’établissement à l’attention d’entreprises désireuses de sous-traiter leur production.
Dans une annonce qu’il intitule « Cost killing & externalisation », ce directeur vante ainsi les avantages de la main d’œuvre de l’ESAT : « Plus de 175 travailleurs handicapés sont prêts à répondre à vos besoins à un coût défiant l’externalisation tout en vous permettant de réduire votre taxe AGEFIPH », « Leurs différences, leurs petits défauts sont, bien souvent dans le domaine du travail de sous-traitance (minutieux, répétitif, taylorisation) un réel avantage », «Ne déviez-vous jamais du travail fixé par votre chef : eux non. »[2]
Le patronat du XIXe siècle n’aurait pas parlé autrement de l’intérêt d’employer des enfants dans l’industrie : main d’œuvre quatre fois moins coûteuse que les adultes, particulièrement docile, dure à la peine et pourvue d’une surprenante dextérité. « Dans le milieu ordinaire, les travailleurs font chier. Et les handicapés, bah, ils travaillent mieux, oui » déclare d’ailleurs ce facétieux directeur à Thibault Petit[3].
Pas de SMIC ni de droit du travail
Il est vrai que les entreprises auraient tort de se priver de sous-traiter aux ESAT tant la main d’œuvre y est sous-payée et dépourvue de droits. Le journaliste décrit page après page la condition des travailleuses et travailleurs des ESAT que ne cessent de dénoncer différents collectifs antivalidistes, comme l’avaient fait avant eux les militants handicapés des années 1970[4]. La rémunération en ESAT équivaut en moyenne à 11% du SMIC rappelle l’auteur en citant un rapport du Sénat sur le sujet.