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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Conditions de travail Éducation Luttes féministes Rail

Protections hygiéniques pour toutes ! Campagne SUD Rail et SUD Éducation

Depuis deux ans la fédération SUD-Rail porte la revendication de faire installer des distributeurs de protections hygiéniques dans les différents établissements . C’est en ce sens que dans plusieurs CSE les délégué-e-s SUD-Rail ont posé des audiences pour porter cette revendication, proposé des distributeurs afin d’aider les femmes qui se trouveraient en situation précaire ou non.

Pour SUD-Rail, la SNCF aurait pu être avant-gardiste sur le sujet mais non, elle préfère attendre que ce soit le gouvernement qui légifère… Une telle mesure n’est pas inscrite dans les textes, mais les entreprises sont libres de l’accorder à leurs employées dans les conditions qu’elles fixeront. Rien n’empêche la SNCF d’être pionnière en proposant un ou plusieurs jours de congés.

L’exemple plus actuel et plus “proche” est celui de la DDETS, 31 qui a instauré une journée d’autorisation d’absence exceptionnelle par mois, pour les femmes qui estimeraient en avoir besoin.


Santé au travail : SUD éducation revendique un congé menstruel !

Pour notre santé, imposons le congé menstruel au travail !

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement Supérieur, de prendre des mesures concrètes. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.

Que préconise la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose du Ministère de la Santé et des Solidarités ?

“Améliorer les conditions d’exercice des femmes qui souffrent d’endométriose en aménageant leurs horaires et/ou poste de travail.
Recenser et valoriser les bonnes pratiques des employeurs accordant des jours de congés, rémunérés ou non, sans justificatif (congé menstruel) ou des aménagements alternatifs : horaires flexibles, espaces de repos, télétravail, temps dédié pour des consultations gynécologiques, etc. Cette action se fera en lien avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, le secrétariat d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail et la direction générale du Travail.”

La dysménorrhée

→ Près d’une femme* sur deux dit souffrir de dysménorrhée (règles douloureuses).
→ 65 % des femmes salariées ont déjà été confrontées à des difficultés liées à leurs règles au travail.
→ 19% ont renoncé à aller au travail en raison de règles douloureuses.
→ 27% n’ont pas osé dire à leur supérieur hiérarchique qu’elles étaient dans l’incapacité de travailler à cause de leurs règles (douloureuses, trop intenses, flux trop abondant…).
→ 35 % déclarent que leurs douleurs menstruelles impactent négativement leur travail.
Sondage IFOP de mai 2021.
*Le terme “femmes” est celui employé par l’IFOP. À SUD éducation, nous n’oublions pas que les femmes cis, les personnes non-binaires et les hommes trans peuvent avoir leurs règles.

L’endométriose

→ 1 femme sur 10 souffre d’endométriose.
L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence anormale, dans la cavité abdominale, de tissu endométrial. L’endométriose se traduit essentiellement par des crises de maux de ventre et des troubles de la fertilité.
Selon sa localisation, ce tissu endométrial peut provoquer des douleurs parfois insupportables ou entraîner une envie d’uriner permanente. Les personnes qui souffrent d’endométriose attendent en moyenne 7 ans pour que les médecins posent un diagnostic.
Pour l’instant, certaines formes d’endométriose peuvent être reconnues comme Affection Longue Durée 31 (ALD31), mais la démarche est longue et compliquée pour les patientes et accorde une protection insuffisante.

Attention aux potentielles discriminations

Ces revendications doivent s’inscrire dans un plan d’égalité femmes-hommes global et ambitieux afin que le congé menstruel ne devienne pas, par un effet pervers, un frein à la carrière des femmes : on peut en effet craindre que les employeur·euses choisissent de ne pas les recruter ou de ne pas les promouvoir parce qu’elles auraient un droit à des congés plus importants et seraient moins rentables.
Au contraire, la prise en charge de la santé menstruelle dans le monde du travail doit inciter non seulement les personnels de santé à mieux soigner la dysménorrhée et l’endométriose, mais aussi les employeur·euses à améliorer les conditions de travail de tou·tes.

D’autres l’ont déjà fait !

→ à la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS) 31, il existe un droit à absence pour règles douloureuses d’une journée par mois.

→ le Parlement espagnol a voté le 15 décembre 2022 un texte instituant un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses.

→ Au Japon, le congé menstruel existe depuis 1947. Néanmoins, seules 30% des entreprises remboursent ce congé.

Les revendications de SUD éducation pour la santé et l’égalité professionnelle !

Dans le cadre du prochain Plan national d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans le MEN et le MESRI, SUD éducation proposera l’inclusion de mesures prenant en compte la santé et l’hygiène menstruelle au travail avec :

la mise en œuvre d’un congé menstruel sous la forme d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence), à raison de vingt jours par an. La demande d’ASA pour indisposition en raison de symptômes inconfortables liés à son cycle menstruel ne devra pas faire l’objet d’un justificatif, et sera sans jour de carence ni délai.

la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30 (prise en charge à 100 % des soins conventionnés et des déplacements sans avance de frais, congés maladies sans jour de carence, aménagement du temps de travail…)

la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles.

la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements : en tant que produits de première nécessité, elles doivent être accessibles au même titre que le papier hygiénique dans les établissements scolaires et d’enseignement supérieur.

une formation des personnels sur l’intérêt et les enjeux de la santé menstruelle, afin d’améliorer les connaissances et de lever les tabous.

un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail ;

le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

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Luttes féministes

PARTOUT MANIFESTONS LE 28 SEPTEMBRE POUR DÉFENDRE LE DROIT À L’AVORTEMENT

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Il y a un an, la Cour Suprême des États Unis portait un coup redoutable contre ce droit fondamental. En Europe, Malte et Andorre interdisent totalement l’IVG. En Pologne et en Hongrie, les restrictions majeures confinent à l’interdiction. En Italie et en Espagne, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience, ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins. De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes droites, se désengagent de ce droit fondamental pour les femmes. De fait, ils désagrègent les démocraties.

PARTOUT MANIFESTONS LE 28 SEPTEMBRE POUR DÉFENDRE LE DROIT À L’AVORTEMENT

Le 28 septembre, nous afficherons haut et fort notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !
Nous affirmerons que les extrêmes droites sont partout un danger immédiat pour les femmes et les droits humains
En France, le respect des droits des femmes exige de la part du gouvernement , non des discours emphatiques, des effets de manche ou des postures, mais des actes constructifs et des budgets conséquents.

Nous réclamons :

  • L’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soit respecté et garanti,
  • La parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales,
  • Des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé.

Le 28 septembre, nous descendrons dans la rue partout en France pour exiger aussi:

  • l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des CIVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité,
  • une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins. Cela passe par la création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financement public qui produiront, diffuseront les médicaments et géreront la constitution des stocks ainsi que leur maintien,
  • la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG,
  • la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception,
  • des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducations à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception,
  • la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie.

Le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » appelle à manifester le 28 septembre partout en France pour défendre le droit à l’avortement.

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Luttes féministes

PARTOUT MANIFESTONS LE 28 SEPTEMBRE POUR DÉFENDRE LE DROIT À L’AVORTEMENT

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Il y a un an, la Cour Suprême des États Unis portait un coup redoutable contre ce droit fondamental. En Europe, Malte et Andorre interdisent totalement l’IVG. En Pologne et en Hongrie, les restrictions majeures confinent à l’interdiction. En Italie et en Espagne, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience, ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins. De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes droites, se désengagent de ce droit fondamental pour les femmes. De fait, ils désagrègent les démocraties.

PARTOUT MANIFESTONS LE 28 SEPTEMBRE POUR DÉFENDRE LE DROIT À L’AVORTEMENT

Le 28 septembre, nous afficherons haut et fort notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !
Nous affirmerons que les extrêmes droites sont partout un danger immédiat pour les femmes et les droits humains
En France, le respect des droits des femmes exige de la part du gouvernement , non des discours emphatiques, des effets de manche ou des postures, mais des actes constructifs et des budgets conséquents.

Nous réclamons :

  • L’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soit respecté et garanti,
  • La parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales,
  • Des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé.

Le 28 septembre, nous descendrons dans la rue partout en France pour exiger aussi:

  • l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des CIVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité,
  • une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins. Cela passe par la création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financement public qui produiront, diffuseront les médicaments et géreront la constitution des stocks ainsi que leur maintien,
  • la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG,
  • la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception,
  • des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducations à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception,
  • la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie.

Le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » appelle à manifester le 28 septembre partout en France pour défendre le droit à l’avortement.

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes féministes

IRAN – Un an après l’assassinat de Jina Mahsa Amini, la lutte continue !

Il y a un an, la jeune Kurde iranienne Jina-Mahsa AMINI a été tuée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Les deux journalistes ayant révélé son arrestation sont aujourd’hui accusées d’« espionnage en relation avec une puissance étrangère » et risquent la peine de mort.

Sur la pierre tombale de Jina est écrit : “Bien aimée Jina, tu ne mourras pas ; ton nom sera un symbole”. Et effectivement, ce féminicide d’Etat a suscité une colère qui s’est étendue au-delà de l’Iran. Une lame de fond a vu le jour dont « Femme, Vie, Liberté » est devenu le slogan.

Ce mouvement veut en finir avec toutes les oppressions, dont celle des femmes, des LGBTI, des minorités ethniques et religieuses, etc. Il inclut notamment l’exigence de libertés, des conditions de travail décentes, la fin des politiques écocides, de l’armement nucléaire, de la privatisation des espaces naturels, la chute de la dictature religieuse, le refus du retour de la monarchie.

Face à l’ampleur des mobilisations en Iran, plus de 22 000 personnes ont été arrêtées (dont deux syndicalistes français·es), au moins 537 manifestant.es ont été tué.es, dont 48 femmes et 68 enfants. Des centaines de travailleuses et travailleurs, sont détenu.es arbitrairement pour avoir fait grève. Au moins 309 personnes ont été exécutées. Il faut y ajouter l’usage de la torture, de nombreuses disparitions, ainsi que de suicides au sortir des détentions.

Le régime a récemment renforcé la répression contre les femmes refusant l’obligation du port du voile dans les lieux publics. Certaines sont condamnées à nettoyer des cadavres ou à suivre un traitement psychiatrique. Des commerces ont été fermés par le pouvoir pour ne pas avoir interdit l’entrée à des femmes non voilées.

Malgré cela, les mobilisations continuent, et la police des mœurs peine à mettre en oeuvre les mesures supplémentaires venant d’être édictées contre les femmes. Dans différentes villes d’Iran les milices basijis se mettent en retrait lors de certains rassemblements. Des vidéos circulent également sur les réseaux sociaux, où les basijis sont poursuivis par les manifestant·es et parfois agressés physiquement lors d’interpellations.

L’Union syndicale Solidaires réaffirme sa solidarité avec les iranien·nes en lutte. Elle soutient les mots d’ordre des manifestant·es et notamment :

– Le droit inconditionnel des femmes sur leur corps, dont celui de porter ou pas le voile ;

– L’abolition de toute discrimination envers les femmes, les LGBTIQ+, les minorités nationales et religieuses ;

La libération immédiate et sans condition de tous/toutes les manifestant·es, militant·es syndicaux, associatifs et politiques ;

– L’abolition de la peine de mort ainsi que des tortures physiques et psychologiques ;

– La liberté d’expression, d’organisation, de manifestation et de grève, le démantèlement des organes de répression existants ;

– La garantie de l’emploi, la hausse immédiate des salaires et pensions, l’amélioration de la sécurité au travail, le droit à la négociation collective, l’interdiction du travail des enfants ;

– La confiscation des richesses injustement acquises et leur utilisation pour la satisfaction des besoins sociaux ;

– L’accès de tous et toutes à la sécurité sociale, à l’assurance chômage, à l’éducation et au système de santé.

“Bien aimée Jina, tu ne mourras pas ; ton nom sera un symbole”

Jin Jîyan Azadî ! Femme, Vie, Liberté !2023-09-15 CP Iran

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Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Industrie International Luttes féministes Luttes migrant·es Revue de presse Santé-Social Seule la lutte paie ! Violences policières

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 58

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source: Le Parisien

Source : Le Parisien
Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

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Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
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Idées, débats, cultures Le conseil lecture de la semaine Luttes féministes Podcast

Syndicalisme au féminin : une nouvelle grammaire du pouvoir ?

Une émission à écouter en podcast

Avec Sophie Binet à la tête de la CGT et Marylise Léon qui prendra les rênes de la CFDT en juin, les principaux syndicats français sont ou seront bientôt dirigés par des femmes. Mais y a-t-il une réelle féminisation du syndicalisme au-delà de ce symbole ?

Avec

  • Cécile Guillaume sociologue, maîtresse de conférences à l’université de Surrey (Royaume-Uni) et professeur affiliée à Sciences Po

“Le syndicalisme est fait pour et par les femmes…” Si ce propos de Marylise Léon, future secrétaire générale de la CFDT au micro de nos confrères de Quotidien, peut sembler évidente au 21e siècle, force est de constater que cela n’aura pas été visible durant ce conflit sur la réforme des retraites.

Ainsi les conférences régulières de l’intersyndicale donnaient à voir une photo de famille lourde de symboles. Sur l’estrade où se tiennent les adresses à la presse, sept hommes et une seule femme, Murielle Guilbert, co-déléguée générale de l’union syndicale Solidaires… Un cliché, au sens propre et figuré. Désespérément masculin, et totalement anachronique quand les enjeux de cette réforme pour les femmes furent absolument centraux dans les débats. A tel point que Murielle Guilbert, s’est fendue d’une tribune coup de gueule dans les colonnes de Libération titrée “je ne veux plus être la seule femme sur la photo !” Publicité

Serions-nous dès lors aujourd’hui à l’aune de mutations profondes dans les organisations représentatives des salariés ?

Marylise Léon deviendra la numéro 1 de la CFDT en juin prochain, quand Sophie Binet a raflé contre toute attente le poste de secrétaire générale de la CGT après un congrès plus que mouvementé.

Comment lire ces changements d’organigrammes ? Peut-on s’attendre à un exercice du pouvoir féminin, voire, féministe ? Et qu’est-ce que cela peut signifier dans les luttes syndicales de terrain où ces femmes ont souvent été particulièrement invisibilisées ?

A l’heure où des revendications spécifiques dans le travail se font jour, à l’image des congés menstruels ou du “genre du capital”, faut-il y voir une prise de conscience que ces luttes féministes doivent trouver un prolongement dans le milieu professionnel ? Ou peut-on s’attendre à une nouvelle grammaire du pouvoir ?

Pour aller plus loin :

Les références de l’ouvrage de Cécile Guillaume : Syndiquées, défendre les intérêts des femmes au travail, publié aux Presses de Sciences Po en 2018

Marylise Léon, une négociatrice «proche des gens» pour reprendre les rênes de la CFDT, article publié dans Libération

Sophie Binet à la tête de la CGT, une avancée pour l’égalité dans les syndicats, article publié dans Alternatives Economiques

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Actu Solidaires 78 Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... Histoire locale Industrie Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes féministes Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 53

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : La Gazette en Yvelines

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Lecture Luttes féministes

Samedi 15 avril Féministes, luttes de femmes, lutte de classes / Une féministe révolutionnaire à l’atelier (Versailles)

Le samedi 15 avril à 17 heures, salle Montgolfier à l’Hôtel de ville de Versailles rencontre des Ami·es du Monde Diplomatique avec

  • Suzy Rojtmann, autour de son livre Féministes, luttes de femmes, lutte de classes (Éditions Syllepse – 2022)
  • Fabienne Lauret, autour de son livre BD Une féministe révolutionnaire à l’atelier (Éditions La Boîte à Bulles – 2022).

Féministes, luttes de femmes, lutte de classes

Le mouvement féministe contemporain en France a plus de cinquante ans, un temps d’histoire, histoire d’un enthousiasme fou de se retrouver ensemble, émaillé de victoires décisives, mais jalonné de difficultés face à un patriarcat qui se défend bec et ongles.
Dans cette histoire, on oublie souvent une des actrices essentielles : la « tendance lutte de classes » comme elle s’est définie elle-même, après Mai 68, dans les années 1970.
Restituer cette histoire occultée, c’est le but de ce livre, réalisé à partir de trois colloques organisés par le Collectif national pour les droits des femmes.
Il aborde l’histoire pionnière du MLF et de toutes ses tendances : celle des groupes femmes créés dans les entreprises et les quartiers, celle des militantes d’extrême gauche, de gauche, des syndicalistes, qui, impliquées avec conviction, ont bataillé dans leurs organisations respectives.
L’histoire des luttes ouvrières où les femmes ont dû s’affirmer (Lip, Renault, banques, Chèques postaux). L’histoire méconnue des groupes de femmes immigrées ou dans les populations colonisées. L’histoire des luttes pour la visibilisation et l’affirmation des lesbiennes.
C’est aussi celle de la conquête du droit à l’avortement et son remboursement, celle de la création de collectifs féministes : contre le viol et contre le racisme ; de l’unité avec la création de la Maison des femmes de Paris, d’Elles sont pour et du Collectif national pour les droits des femmes, des combats internationaux avec la Marche mondiale des femmes.
C’est la parole de ses actrices elles-mêmes qui donne corps et vie à cette histoire.

Ce sont les contributions de 28 autrices qui donnent corps à ce livre, illustré avec des documents d’époque.


Une féministe révolutionnaire à l’atelier

Comme d’autres « établis » – démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants révolutionnaires dans les usines – Fabienne Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.

Son engagement pour la cause ouvrière, à l’instar de nombreux établis, deviendra très vite la trajectoire de toute une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans à l’atelier de couture et au comité d’entreprise de l’usine.

Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l’obtention du samedi comme jour de congé au droit à des conditions de travail et salaires décents. Véritable journal d’usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui révoltaient Fabienne, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.

Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l’heure où la menace d’une fermeture plane sur Renault Flins…

Préface de l’historienne Ludivine Bantigny.

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Luttes féministes

Féminisme, travail, syndicalisme

A l’heure où une femme (pour la 1ère fois) est à la tête de la CGT, nous proposons ce texte sur un livre sorti il y a quelques années


« Les syndicats veulent voir les femmes libres, indépendantes, fières, capables de prendre position dans la bataille sociale non en auxiliaire mais en égales, en collaboration, en vue de l’émancipation intégrale » La Bataille syndicaliste, 1913, citée par Maryse Dumas

« les femmes ne constituent pas une catégorie homogène, elles constituent la moitié de l’humanité et bientôt la moitié du salariat ; leurs aspirations sont multiples, liées aussi à leur place diverse dans les différentes catégories de salariés » Maryse Dumas

« le travail n’est pas seulement le lieu principal de la domination, il est aussi le lieu de solidarité et de coopération, de socialisation » Danièle Kergoat citée par Rachel Silvera

« Les chiffres sont les mêmes depuis des années : les femmes gagnent moins que les hommes – un quart en moins, en moyenne » Rachel Silvera

« Face au chômage durable et de masse, le choix des gouvernements successifs a été fait de se servir du travail des femmes comme variable d’justement par le temps partiel et la précarité, plutôt que par la réduction du temps de travail pour tous et toutes » Rachel Silvera

« L’objectif n’est pas de s’aligner sur un modèle masculin mais bien de transformer la société » Sophie Binet

« La mise en opposition des rapports sociaux de sexe et de classe ou l’oubli des uns au profit des autres sert traditionnellement à neutraliser le combat féministe en la coupant du mouvement social » Sophie Binet

« Confier des responsabilités aux militant-e-s qui se dégagent « naturellement » est à la fois discriminant pour les femmes et dangereux pour le syndicat » Sophie Binet

Je ne vais pas discuter ici de la notion de féminisme appliquée à une organisation mixte. Je préfère quant-à moi parler d’orientation pro-féministe, réservant le terme féministe au mouvement d’auto-émancipation des femmes.

Je ne formulerai pas non plus de divergences avec l’histoire reconstruite par Maryse Dumas – cependant beaucoup moins dogmatique et fantasmatique que celle racontée majoritairement dans les années 80 et 90 -, je me contenterai de souligner les points qui me semble aujourd’hui importants.

Les femmes, le travail salarié (le travail domestique fait gratuitement en faveur du ménage et donc des hommes, ainsi que plus globalement les rapports sociaux de sexe dans ce qu’ils ont de plus spécifiques ne sont pas directement abordés, mais leur imbrication avec les rapports sociaux de classe sont pris en compte), les femmes au travail dans les entreprises, les femmes salariées, les travailleuses…

Trois autrices :

  • Maryse Dumas : Un siècle d’émancipation des travailleuses par elles-mêmes… et avec la CGT !
  • Rachel Silvera : Le féminisme passe par le travail
  • Sophie Binet : Les conquêtes sociales passent par la féminisme

Maryse Dumas souligne que « la place des femmes dans le travail d’abord puis dans le syndicat, n’est jamais allée de soi ». Elle aborde, entre autres, les « conférences féminines » organisées de 1923 à 1985, l’invisibilité des femmes travailleuses à la fin du XIXe siècle (30% des travailleurs/travailleuses), la situation de mineure dépendante du mari ou du père, le poids des traditions religieuses, les positions misogynes de Pierre-Joseph Proudhon, le fait que les femmes ont toujours travaillé, l’« affaire Couriau », l’adoption d’une « résolution hostile au travail des femmes », le fédéralisme, la journée de huit heures, le principe « A travail égal, salaire égal », celles qui durant la première guerre mondiale et l’union sacrée (à laquelle la majorité de la CGT participa) déclarèrent « guerre à la guerre », les conférences et commissions « féminines » à la CGTU « sans créer une organisation parallèle ou autonome des femmes », la réunification syndicale de 1936 et l’absence de la participation de femmes, la Résistance et la longue occultation de la participation de femmes, l’identité de classe (qui ne serait pas sexuée !), les premiers stages syndicaux spécifiques aux femmes, la double journée de travail (mais le silence sur l’auto-dispense des hommes pour le travail domestique), les luttes des employées, Madeleine Collin, Antoinette, l’exigence d’abrogation de la Loi de 1920, la réduction du temps de travail sans réduction de salaire, l’opposition au temps partiel et l’exigence d’un autre partage des tâches, l’absence de femmes dans la délégation aux discussions de Grenelle, des revendications dont certain·es estiment qu’elles ne relèvent pas du champ syndical, le droit à l’IVG (mais le silence sur le MLAC), la conférence « Les femmes salariées aujourd’hui », l’« activité engluée dans une spirale de crises internes », Chantal Rogerat puis la fin d’Antoinette, l’hétérogénéité de la catégorie femme (mais il en est de même de la catégorie salarié·e ou prolétaire), « C’est donc la conception générale de la CGT qu’il faut changer ! », un siècle se termine et une autre page est désormais ouverte…

Des encadrés nous rappellent Marie Saderne ; la première bataille pour l’égalité salariale : le institutrices dans les années 1910 ; Lucie Baud ; Les grèves de 1917 : des midinettes aux munitionnettes ; 1925 : « A travail égal, salaire égal », la lutte des dames des PTT ; Juin 36 : grève dans les grands magasins ; Marie Guillot ; Aux origines de la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du 8 mars…

Comme l’indique Rachel Silvera, les revendications féministes pour un droit au travail et des salaires égaux ont eu une place particulière. L’autrice réaffirme la centralité du travail dans les combats féministes. Elle aborde, entre autres, les reconfigurations des inégalités au travail, le fait que les femmes ont toujours travaillé (on ne le répétera jamais assez), les 2,3 millions d’ouvrières en 1914, les illusions d’optique des mesures statistiques, le caractère longtemps suspect du travail des femmes, les conquêtes faites par les femmes (dont « leur niveau d’éducation et leur progression parmi l’encadrement »), l’absence de réelle mixité des emplois, la persistance d’inégalités, le spectre du salaire d’appoint, la prise en compte de la situation familiale des femmes mais pas de celle des hommes, les abattements historiques sur les salaires des femmes, la tolérance à l’inégalité lorsqu’elle concerne les femmes, la naturalisation de compétences acquises (les soi-disant aptitudes des femmes)…

L’autrice analyse notamment la croissance de l’emploi à temps partiel comme « fruit des politiques de l’emploi », le sous-emploi imposé aux femmes, « ce temps partiel se traduit par des salaires partiels, mais aussi par des carrières partielles et au bout du compte des retraites partielles », les choix sous contrainte, la ségrégation professionnelle, les plafonds de verre et les parois de verre, le salaire égal pour un travail de valeur égal, la dévalorisation des critères définissant la plupart des emplois à prédominance féminine, l’invisibilisation ou la sous-estimation de la pénibilité, les effets de la maternité (dont la suspicion générale sur la maternité potentielle des femmes au travail), les critères de présentéisme et de disponibilité, l’articulation travail famille qui ne semble concerner que les femmes, les raisons du faible effet du congé parental, les primes en moins, les retards de carrière en plus, le plancher collant, les conséquences des inégalités salariales sur les retraites et leur aggravation ave les contre reformes encours (en complément possible, Christiane Marty : Réforme Delevoye : un projet régressif, /reforme-delevoye-un-projet-regressif/), les femmes travailleuses pauvres…

Rachel Silvera met en avant pour permettre d’avoir une vie décente, « droit à un mode d’accueil accessible pour les enfants, accès à la formation et aux transports, accompagnement vers l’emploi… », la fin de la référence à la situation familiale et l’individualisation des droits sociaux, « l’individualisation des droits sociaux, et notamment des minima, donnerait une plus grande autonomie financière à toutes les femmes, et aussi la possibilité de divorcer, quand elles le souhaitent… » (il faudrait ajouter l’imposition fiscale unipersonnelle). Comment construire l’égalité si certain·es sont encore considéré·es, non comme des individus plein·es et entier·es, mais comme des membres secondaires d’une unité « matrimoniale » existante ou supposée ?

Sans oublier les indicateurs pour mesurer les inégalités, un partage non réalisé des taches domestiques et familiales, des politiques d’égalité… inégalitaires, des réglementations pour les entreprises qui par leur méthodologie (cinq critères, catégories professionnelles, seuil de pertinence) dispensent les grandes entreprises d’actions de rattrapage de salaire…

« C’est par la lutte et un rapport de force en faveur de toutes les femmes salariées que la plupart des avancées ont eu leu, et c’est encore par de telles mobilisations que l’on parviendra à avancer encore, à mettre fin au temps partiel précaire, à revaloriser les emplois à prédominance féminine et à avancer vers l’égalité salariale »

Des encadrés nous rappellent Emma Couriau ; Eté 1953 : la grève de la fonction publique ; Rose Zehner ; Les ouvrières du textile dans le nord en juin 1968 ; 1078 grève à Moulinex ; Les « filles de Chantelle » la grève de l’hiver 1981-1982 ; Martha Desrumaux.

Sophie Binet discute les conquêtes sociales dues au féminisme, l’ordre établi bousculé par les mobilisations de femmes, les enjeux d’émancipation des femmes et de lutte contre le racisme, le renouveau du féminisme et la question des femmes dans la CGT, l’articulation des rapports sociaux de classe et de sexe (il faudrait ajouter au moins les procès de racisation), la nécessite du prisme de genre, « mettre les lunettes du genre pour examiner chaque question, faute de quoi l’universel sera masculin », l’interaction des inégalités au travail et dans la société, les clichés sexistes, la mixité, la remise en cause des rapports de domination et de pouvoir masculin, le #8mars15h40 et l’heure symbolique où les femmes cessent d’être payées…

L’autrice analyse notamment les écarts de rémunération et de déroulement de carrière, la question du temps partiel, « tout sauf un outil permettant une meilleure articulation des temps », comment rendre visibles les discriminations, la revalorisation des métiers à prédominance féminine, l’individualisation des rémunérations, la place de la négociation collective, « Mettre fin aux discriminations, est-ce bien le rôle de la négociation collective ?» – la loi et les législateurs/législatrices doivent de garantir l’application du principe fondamental qu’est l’égalité -, les actions juridiques de groupe, un service public de la petite enfance…

Sophie Binet souligne que les violences sexistes et sexuelles sont au fondement des rapports de domination. Elle parle des violences au travail, du soupçon qui pèse sur les femmes qui les dénoncent, de la honte qui doit changer de camp, du sentiment d’illégitimité, de la socialisation sexiste des médecins, des actes et agissements aux seins des syndicats, des freins et des leviers à la prise de responsabilités syndicales, des clichés de genre, de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la CGT, de ce qui entretient le fatalisme…

Des encadrés nous rappellent 1988 la coordination des infirmières « ni bonnes, ni nonnes, ni connes » ; Marie Couette ; Les caissières de supermarché Carrefour Grand Littoral « marre d’encaisser en silence » (février 2008) ; 2012-2019 : grève des femmes de chambre de grands hôtels ; Madeleine Colin ; 2018-2019 : la lutte des assistantes maternelles (« assmats ») ; Christiane Gilles.

Une contribution syndicale. Reste que la construction d’un mouvement féministe puissant dans les entreprises, s’il peut s’appuyer sur des espaces syndicaux spécifiques ou non, nécessite aussi des structures autonomes, non mixtes et auto-organisées par les femmes, dépassant les clivages syndicaux et catégoriels…

Sophie Binet, Maryse Dumas, Rachel Silvera : Féministe, la CGT ?
Les femmes, leur travail et l’action syndicale
Les éditions de l’atelier, Ivry-sur-Seine 2019, 192 pages, 17 euros

Didier Epsztajn


En complément possible :
Nicola Cianferoni : Travailler dans la grande distribution. La journée de travail va-t-elle redevenir une question sociale ?, le-retour-de-la-journee-de-travail-au-coeur-de-la-question-sociale-du-xxie-siecle/
Convention (n° 190) sur la violence et le harcèlement, 2019, convention-n-190-sur-la-violence-et-le-harcelement-2019/
Sous la direction de Margaret Maruani : Je travaille, donc je suis. Perspectives féministes, penser-lemancipation-construire-legalite-reelle-entre-les-femmes-et-les-hommes/
Sous la direction de Margaret Maruani : Travail et genre dans le monde – L’état des savoirsdans-le-monde-du-travail-les-femmes-sont-partout-legalite-nulle-part/
Margaret Maruani et Monique Meron : Un siècle de travail des femmes en France 1901-2011L’apport de la force de travail des femmes a toujours été massif et indispensable
Rachel Silvera : Un quart en moins. Des femmes se battent pour en finir avec les inégalités salarialespour-les-femmes-rien-nest-egal-par-ailleurs/
Coordonné par Xavier Dunezat, Jacqueline Heinen, Helena Hirata et Roland Pfefferkorn : Travail et rapports sociaux de sexe. Rencontres autour de Danièle Kergoatun-rapport-social-ne-peut-pas-etre-un-peu-plus-vivant-quun-autre-il-est-ou-il-nest-pas/
Sous la direction de Jules Falquet, Helena Hirata, Danièle Kergoat, Brahim Labari, Nicky Le Feuvre, Fatou Sow : Le sexe de la mondialisation. Genre, classe, race et nouvelle division du travaille-genre-est-un-organisateur-cle-de-la-mondialisation-neoliberale/
CGT, F.S.U, Union syndicale SolidairesToutes à y gagner. Vingt ans de féminisme intersyndical, dans-le-monde-du-travail-les-femmes-sont-tout-sauf-une-minorite/
Intersyndicales femmes : CGT, FSU, Solidaires : Journées intersyndicales femmes, formation-débat des 29 et 30 mars 2018, indispensable-prise-en-compte-des-femmes-dans-lanalyse-des-rapports-sociaux/

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