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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation

Motion d’actualité SUD éducation 78 avril 2023 – Des violences sociales, y compris à l’Éducation nationale

La violence de la réforme des retraites
Depuis le 19 janvier 2022, SUD éducation 78 et son Union syndicale Solidaires 78 sont engagées dans le mouvement de lutte contre la réforme des retraites du gouvernement Macron.
La violence est contenue dans la réforme même, obligeant les travailleuses et les travailleurs à œuvrer 2 années supplémentaires, jusqu’à 64 mais surtout 67 ans, sans prendre en compte les pénibilités et les carrières hachées en particulier celles des femmes.
La violence, elle est également dans la manière dont la réforme est passée : 47.1 pour empêcher les débats, 49.3 pour éviter un vote que tou·tes savaient périlleux pour le gouvernement, mais aussi refus de recevoir les organisations syndicales unanimement unies contre ce projet.
La violence, c’est enfin celle de la police d’État, qui réprime, intimide, frappe, éborgne les manifestant·es, toujours défendue et protégée par le ministre de l’intérieur.

SUD éducation 78 dénonce la violence du gouvernement ainsi que de la police et appelle les travailleuses et les travailleurs du territoire à se réunir en assemblées générales et à poursuivre les actions de mobilisation contre la réforme des retraites et les violences gouvernementales.

Des élèves qui se font violenter dans les Yvelines !
Violences policières dans les lycées
Ces violences s’insinuent régulièrement dans les établissements scolaires. Nous n’avons pu qu’être heurté·es par l’intervention des forces de l’ordre au lycée Jules Ferry à Conflans Sainte-Honorine, alors que les lycéen·nes avaient organisé un blocus contre la réforme des retraites : gaz lacrymogène, LBD pointés à hauteur de tête, plaquage violent lors d’une interpellation. Cette fois, c’est à l’encontre de la jeunesse que la police a usé de techniques déjà jugées excessives pour des adultes par de nombreuses organisations comme la LDH, qui dénonce également ces violences.

Violences dans un contexte dégradé
Au lycée Rostand à Mantes-la-Jolie, la violence est d’un autre registre : en mars, nous dénoncions la perte de dizaines d’heures pour la rentrée 2023, suite logique de toute une série de mesures visant à baisser drastiquement les moyens des lycées anciennement classés en Éducation prioritaire. Au début du mois d’avril, plusieurs tirs de feu d’artifice et de mortiers ont eu lieu dans le lycée, donnant lieu à son évacuation, au cours de laquelle des jets de bouteilles en verre et de pétards se sont produits en direction des adultes. Les cours ont été suspendus ponctuellement.
Bien conscient·es que la réponse doit être avant tout éducative, les personnels ont demandé à la Direction académique un soutien concret, incluant des personnels qualifiés supplémentaires, le rétablissement des heures et des postes supprimés, notamment celui de CPE et d’infirmière scolaire, et une véritable politique de lutte contre les inégalités avec des moyens durables. Jusque-là, la Région a envoyé 6 membres de la BRS (brigade régionale de sécurité), sans compétences éducatives, ce qui n’a pas empêché de nouveaux tirs. Suite à une journée de travail collectif, le Directeur Académique adjoint s’est rendu au lycée et n’a rien proposé, surtout préoccupé à normaliser la situation et à dissuader les personnels d’exercer tout droit de retrait. Le 11 avril matin, le CAAEE était également présent sur place.

Violences organisationnelles et institutionnelles
Les mois de mars et d’avril sont ceux des résultats des mutations inter-académiques et de vœux pour l’intra. L’occasion de rappeler le nombre collègues contraint·es de rester éloigné·es de leurs proches en raison d’un système de mutations de plus en plus verrouillé, notamment dans le 1er degré où trop de nos collègues se voient obligé·es de se mettre en disponibilité pour retrouver leurs proches ou de démissionner pour repasser le concours dans le département souhaité.

La violence organisationnelle est également visible dans le non-remplacement des enseignant·es, en particulier dans les écoles. Les conséquences sont lourdes pour les collègues qui se répartissent les élèves non pris·es en charge, mais aussi pour les jeunes qui perdent de nombreuses heures d’enseignement, du fait de la seule défaillance institutionnelle dans le système de remplacement. À l’école maternelle La Fontaine à Gargenville, par exemple, du fait du non remplacement d’une collègue, les effectifs montent jusqu’à 36 élèves par classe, générant des situations de stress permanent, de souffrance et de détresse psychologique, pour les enfants comme pour les personnels. Des alertes ont été déposées dans le registre de Santé et sécurité au travail, une pétition a été initiée par les familles pour dénoncer cette situation dangereuse pour tou-tes.
Cette politique de non remplacement peut également conduire certaines hiérarchies à refuser le départ des personnels en stages, y compris syndicaux, ce que SUD éducation 78 condamne fermement.

Violences hiérarchiques
La violence dans l’éducation se traduit enfin par les agissements autoritaires des chef·fes d’établissement.
Ainsi, en plein mouvement contre la réforme des retraites, des personnels ont eu la désagréable surprise de constater que leur hiérarchie directe avait décidé de faire appliquer l’arrêt Omont contre les grévistes, faisant ainsi preuve d’un zèle accablant financièrement les grévistes de l’établissement (aux collèges la Vaucouleurs et Sully, par exemple). Nous rappelons que chaque journée de grève équivaut au prélèvement d’un trentième du salaire, primes comprises. En février 2023, cette pratique du trentième avait été dénoncée par le Comité européen des droits sociaux comme disproportionnée et non conforme à la Charte sociale européenne. Visiblement, ces chef·fes d’établissement ne semblent pas avoir saisi le sens du mot « disproportionné » et montrent là une solidarité bien étrange envers celles et ceux qui luttent pour la défense des retraites de tou·tes, y compris la leur…

Le mois d’avril est aussi celui des entretiens professionnels, souvent source d’abus hiérarchiques. Nous rappelons aux personnels qu’il existe un cadre légal que les hiérarchies doivent respecter et qu’aucune pression, chantage ou violence ne saurait être toléré dans le cadre de la reconduction des contrats des AED, des contractuel·les ou des AESH. N’hésitez pas à contacter le syndicat pour vous informer et pour vous défendre !

Car contre les hiérarchies qui n’hésitent jamais à se soutenir, c’est collectivement et solidairement que nous serons plus fort·es !

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Accidents du travail Conditions de travail Éducation

Non remplacement dans les écoles, élèves et personnels en souffrance

Communiqué de presse

Sud éducation 78 a été alerté au sujet de la situation catastrophique que subissent les personnels et les élèves de l’école maternelle La Fontaine à Gargenville. Dans cette école, une enseignante en arrêt maladie depuis le mois de janvier et jusqu’à la fin de l’année scolaire, n’a toujours pas été remplacée de manière pérenne. Malgré quelques remplacements sporadiques, les collègues de l’école se retrouvent donc souvent à répartir les élèves de cette classe sans enseignante sur les trois autres classes, faisant monter les effectifs jusqu’à 36 élèves par classe.

Cette situation, peu propice aux apprentissages, crée chez nos collègues comme chez les élèves une situation de stress permanent, de souffrance et de détresse psychologique. Quatre fiches RSST ont d’ailleurs déjà été déposées et l’enseignante d’une deuxième classe est en arrêt maladie. Les parents, conscients des conditions de travail des enseignantes et des élèves, ont alerté l’IEN de Meulan, font signer une pétition qui sera envoyée à la DASEN des Yvelines, prévoient de remplir d’autres fiches RSST.

Ce type de situation constitue une forme de maltraitance institutionnelle vis-à-vis des usagers et des personnels du service public d’éducation.

Elles tendent à se multiplier du fait de la crise de recrutement que rencontre l’éducation nationale.

Le gouvernement et notre ministère, seuls responsables de cette situation de par la casse systématique de l’EN depuis plusieurs années, doivent assumer leur responsabilité et assurer le remplacement pérenne des collègues absent.e.s. Nous, personnels de l’Education nationale, ne sommes pas une variables d’ajustements de décisions et de choix ministériels.

Sud éducation 78 invite les collègues qui seraient concerné.e.s par des situations similaires à en informer le syndicat (sudeducation78@ouvaton.org) ainsi qu’à renseigner systématiquement une fiche RSST pour informer de l’impact de ces situations et mettre en responsabilité nos supérieur-es hiérarchiques.

Nous demandons pour l’école maternelle La Fontaine un-e remplaçant-e formé-e et accompagné-e, ainsi que la reconnaissance de la situation délétère de l’école, due à l’organisation institutionnelle insuffisante des remplacements.

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Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 51

Au sommaire : Versailles, Bois d’Arcy, Mantes-la-Jolie

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : Le Courrier de Mantes, 5 avril 2023

Source : 78actu.fr

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Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

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Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 48

Au sommaire : Mantes, Versailles, Magnanville, Rambouillet, Guyancourt, Buchelay, Beynes, La Queue-Lez-Yvelines, Limay…

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr
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Source : Le Parisien
Source : 78actu.fr
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Une autre pédagogie pour une autre école et une autre société

Vendredi 17 mars se tenait aux Mureaux la 2e journée du stage Entrer dans les pédagogies Freinet à l’initiative de Sud éducation 78, de la CGT éducation 78 et de l’Icem-Pédagogie Freinet. Nous étions plus d’une trentaine de stagiaires pour un moment intense de réflexions, d’échanges et aussi de lutte (avec une intervention de l’Assemblée de mobilisation des Mureaux).

Voici le texte d’introduction de Sud éducation 78 :

Notre syndicat Sud éducation 78 est co-organisateur avec la CGT éducation 78 et l’ICEM de ce stage Entrer dans les pédagogies Freinet.

Sud éducation 78, membre de l’Union syndicale Solidaires (Sud rail, Sud santé, Sud industrie, Sud PTT, etc.) se définit comme un syndicat de classe, de lutte et autogestionnaire mais aussi anticapitaliste, antiraciste, féministe et écologiste.

Pour nous, les questions pédagogiques sont partie intégrante du champ syndical, tout comme le syndicalisme était indissociable des combats d’Élise et de Célestin Freinet et du mouvement qu’ils ont impulsé.

Le syndicat, c’est aussi, et peut-être avant tout, un lieu de formation, comme nous le prouvons aujourd’hui.

Nous espérons donc faire de cette 2e journée un moment de réflexions et de constructions collectives pour avancer vers l’école émancipatrice pour laquelle nous luttons, indissociable du projet d’une autre société.

Dans le contexte social actuel de luttes historiques pour le droit à la retraite, contre un monde marqué par le règne du profit, la négation de l’humain et l’autoritarisme, à l’échelle gouvernementale comme dans nos établissements, ce stage nous semble important et nous rappelle cet avertissement de Célestin Freinet :

« L’idéologie totalitaire joue sur ce complexe d’infériorité de la grande masse qui cherche un maître et un chef [ou une cheffe]. Nous disons, nous, l’enfant et l’homme [et la femme] sont capables d’organiser eux-mêmes leur vie et leur travail pour l’avantage maximum de tous ».

il ajoutait

« Dans les conjonctures présentes, s’obstiner à faire de la pédagogie pure serait une erreur et un crime. La défense de nos techniques, en France comme en Espagne, se fait sur deux fronts simultanément : sur le front pédagogique et scolaire certes, où nous devons plus que jamais être hardis et créateur parce que l’immédiat avenir nous y oblige, sur le front politique et social pour la défense vigoureuse des libertés démocratiques et prolétariennes. Mais il faut être sur les deux fronts à la fois. Nous ne comprendrions pas que des camarades fassent de la pédagogie nouvelle sans se soucier des parties décisives qui se jouent à la porte de l’école ; mais nous ne comprenons pas davantage les éducateurs [et éducatrices] qui se passionnent, activement ou plus souvent passivement, hélas ! pour l’action militante, et restent dans leur classe de paisibles conservateurs [et conservatrices], craignant la vie et l’élan, redoutant l’apparent désordre de la construction et de l’effort. »

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Lundi 13 mars – Rassemblement à Versailles contre les fermetures de classes

Dans le 1er degré, ce sont 188 fermetures de classes pour 166 ouvertures qui sont annoncées. Ce ratio négatif de – 22 classes. trouverait sa justification dans la baisse du nombre d’élèves en primaire (147.473 cette année scolaire pour 145.540 élèves envisagés à la rentrée prochaine).

Même en conservant la dotation 2023, les 1233 élèves en moins annoncés dans notre département, ne permettraient pas, de couvrir en 2024, les postes nécessaires pour répondre aux nombreux besoins en termes de remplacements, de réduction des effectifs par classe dans tous les niveaux, de RASED et médecine scolaire reconstitués et développés…

Le constat est le même dans le 2nd degré où les DGH, notamment dans les collèges, sont en baisse de plus de 50 heures. Cette situation des plus inquiétantes aura pour conséquences des suppressions de classes et de postes, avec des effectifs toujours plus chargés dans les classes. Il manque de tout, partout, c’est pourquoi nos organisations syndicales condamnent les fermetures de classes, la baisse des moyens et l’insuffisance des créations de postes qui sont pourtant indispensables pour faire face aux besoins des établissements dans notre département.

Rassemblement à l’occasion de la tenue du CDEN des Yvelines, lundi 13 mars à partir de 17h à la préfecture des Yvelines, 1 rue Jean Houdon à Versailles.

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Actu Solidaires 78 antifascisme Éducation

Écoles Espérance banlieues : une imposture pédagogique et sociale

Communiqué de Sud éducation 78

Le syndicat Sud éducation 78 souhaite réagir à la publication de l’article « Inscrire mes enfants à La Boussole : “Je regrette seulement de ne pas l’avoir fait plus tôt” » (édition du 15 février).Retour ligne automatique
Alors que ces dernières semaines des révélations ont mis en lumière de graves problèmes au sein de ce réseau (voir l’enquête du Média « Violence, racisme, maltraitance… La face cachée d’un réseau d’écoles privées », 9 décembre 2022), il est important de porter un autre point de vue sur ces écoles low cost et néo-coloniales que celui mis en avant dans Le Courrier.Retour ligne automatique
Pour toutes les personnes – personnels et familles – attachées au service public d’éducation ce réseau d’écoles qui célèbre ses 10 ans est une véritable provocation sociale, pédagogique et politique. Cette « vitrine » de l’enseignement privé hors contrat a vocation, de l’aveu même de ses fondateurs, à redorer l’image du hors contrat alors que de nombreuses dérives ont été pointées dans ce type d’établissements notamment dans un rapport de l’académie de Versailles de mars 2017.Retour ligne automatique
Quand Espérance banlieues communique sur ses classes à 15 élèves, nos écoles publiques se retrouvent avec 30 élèves… parce que non seulement les écoles Espérance Banlieues prospèrent sur le désengagement financier de l’État et des collectivités territoriales (mairies, département, région) mais surtout elles captent une partie de l’argent qui devrait revenir à l’école publique à travers la défiscalisation des dons de grands groupes du CAC 40 (à hauteur de 66 %) et des subventions publiques de centaines de milliers d’euros au nom de la politique de la ville (pratique qui a été retoquée dans la région Pays de la Loire mais pas encore en Île-de-France).Retour ligne automatique
Il s’agit d’une menace pour une école publique, gratuite et accessible à toutes et tous que nous défendons contre celles et ceux qui veulent fragmenter la société et casser le service public d’éducation qui reste la seule richesse de celles et ceux qui n’en ont pas. De nombreux articles ont révélé comment ces écoles qui appliquent les positions éducatives de la droite extrême ont été fondées par des militants issus des réseaux catholiques traditionalistes les plus radicaux et de la Manif pour tous, avec le soutien des nostalgiques du colonialisme et de l’OAS (comme l’association Secours de France).Retour ligne automatique
Concernant la pédagogie, nos collègues qui récupèrent dans leur classe les élèves passés dans ces écoles se sont publiquement inquiétés de la faiblesse de leur niveau scolaire et des graves lacunes dans la maîtrise des programmes scolaires, en particulier en histoire et en sciences (voir par exemple le témoignage de Jordi Le Cointe, professeur à Montfermeil dans les Cahiers pédagogiques). Des témoignages qui recoupent ceux de parents qui se sont sentis abusés par Espérance banlieues et que relate le journaliste Thierry Vincent dans deux articles de Off Investigation.

SUD éducation 78 revendique depuis toujours l’intégration de l’enseignement privé dans un unique service public laïc gratuit.Retour ligne automatique
Dans notre département cela concerne particulièrement le réseau Espérance Banlieue avec les cours la Boussole de Mantes, Charles-Péguy de Sartrouville et La Galiote de Poissy.Retour ligne automatique
Localement dans le Mantois, cela concerne La Boussole, mais aussi toutes les écoles confessionnelles : groupes scolaires Notre-Dame et Mathurin Cordier et l’école Eva de Vitray.

Limay, le 23 février 2023

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Éducation Université

CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE ! CONTRE LE RACISME ! SOLIDARITÉ AVEC UN ÉTUDIANT VIOLENTÉ PAR UN ENSEIGNANT À L’IUT DE MANTES

Blocus de l’IUT de Mantes-la-Jolie de l’UVSQ le 14/02/23

Communiqué de l’UEY


Une cinquantaine d’étudiant.es de l’IUT de Mantes-la-Jolie de l’UVSQ ont bloqué les portes d’entrée du bâtiment le mardi 14 février 2023 à partir de 7h30 en solidarité suite à l’agression d’un professeur sur un élève ayant eu lieu le jeudi 9 février. Dans un couloir du rez-de-chaussée, l’enseignant a poussé violemment l’étudiant contre une porte en lui criant dessus « bah alors, tu n’as pas d’amis ? C’est normal que tu n’aies pas d’amis ! ».
Cette agression, corroborée par des témoins, est l’ultime étape d’une série de harcèlements moraux et de propos racistes tenus par des enseignant.e.s contre leurs étudiant.e.s


Quelques exemples, l’enseignant s’est exclamé en classe « Comment ont-ils pu voter pour un sale arabe comme toi » suite à une élection des délégués. Lorsque des élèves viennent demander un barème à l’enseignant sur une évaluation, l’enseignant explique en rigolant que la moitié de la note se fait en fonction de la tête – en mimant avec la main le faciès par
un geste de grimage. Ou encore, lors d’un TP à l’atelier mécanique, l’enseignant a demandé aux étudiant.e.s musulmans de levé la main. Ensuite , il leur a mis un outil d’usinage appelé « queue de cochon » dans les mains en s’exclamant « être content
d’avoir fait toucher une queue de cochon à des musulman.e.s”.

Certain.e.s étudiant.e.s ont des dispenses médicales pour ne plus subir les cours et les remarques qui vont avec.
Certain.e.s membres tentent de justifier en parlant de « son humour noir », de « sa personnalité », d’autres parlent « du côté vieux jeu des pédagogies ». Nous rappelons que, ces remarques à répétition, notamment à l’encontre étudiant.e.s racisée.e.s, sont
condamnables et n’ont pas leurs places ni à l’université, ni ailleurs dans la société. En Assemblée générale, les étudiant.e.s ont voté la continuité du blocage jusqu’à la mise à pied à titre conservatoire de l’enseignant le temps de l’enquête.


Une réponse en demi-teinte de la présidence de l’UVSQ
Une enquête administrative interne à destination du président de l’UVSQ Alain BUI, a été initiée. La direction, à travers sa directrice générale des services et le directeur des affaires
juridiques, a attentivement écouté les étudiant.es pendant l’après midi en faisant passer des entretiens individuels et collectifs ouverts à tout.e.s. Pour la suite, la directrice générale des services souhaite mener des entretiens avec les enseignant.e.s mises en cause.
CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE ! CONTRE LE RACISME !
SOLIDARITÉ AVEC UN ÉTUDIANT VIOLENTÉ PAR UN ENSEIGNANT À L’IUT DE MANTES

Pourtant, des étudiant.es avaient déjà fait remonter des problèmes de harcèlement et de racisme à la direction de l’IUT. Tous ces événements s’ancrent dans un contexte particulièrement complexe pour l’IUT. Réforme des BUT, faible taux d’encadrement, manque de moyens matériels, bâtiments vétustes, ambiance conflictuelle suite à deux exclusions d’enseignants en 2021 suite à du harcèlement moral sur des étudiant.e.s, futur déménagement dans « Mantes Université »… De plus, l’année 2020-2021 a été marqué par l’exclusion et la mutation de deux enseignants suite à du harcèlement morale avéré contre les étudiant.e.s. Depuis un an, une ambiance conflictuelle s’est installé entre le personnel et la direction avec les étudiant.es au milieu.
Face à la violence et au racisme, une réponse populaire !
En total soutien, le syndicat étudiant de l’UVSQ l’UEY (Union des étudiant.e.s des Yvelines) a accompagné les étudiant.e.s mobilisé.e.s toute la journée. Les étudiant.e.s issu.e.s des
quartiers populaires et massivement racisé.e.s qui se mobilisent collectivement à Mantes-la-Jolie, cela interpelle ! Particulièrement, avec le souvenir de 2018 et des lycéen.ne.s de
Mantes humilié.e.s par la police. Notamment, en pleine contre-réforme des retraites, où le pouvoir a peur que les étudiant.e.s rentrent dans la bataille.


Nous revendiquons :
– L’éloignement de l’enseignant pour protéger l’étudiant victime de l’agression.
– Le déclenchement d’une commission disciplinaire et d’une véritable enquête avec la participation des étudiant.e.s.
– Le déblocage de moyens humains et matérielles pour accompagner les étudiant.es dans la reconstruction d’un lieu d’étude propice à la transmission des connaissances.

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