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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Antihiérarchie antimilitarisme Éducation

Service militaire volontaire : pour SUD éducation, la militarisation de la jeunesse, c’est toujours non !

Emmanuel Macron accentue et accélère la logique belliciste dans laquelle il s’enferme. Annoncé depuis de longs mois, le rétablissement du service militaire, sur la base du volontariat, est désormais devenu concret lors de la visite, à Varces, du Président venu s’exprimer auprès de la 27e Brigade d’infanterie de montagne. La forme qu’il prendra, les mesures qu’il comprend, son plan de déploiement et son coût ont été dévoilés : estimé à 2 milliards d’euros pour 2026, ce dispositif devrait enrôler, à partir du prochain été, 3000 volontaires, âgé·es entre 18 et 19 ans avec un objectif de 10 000 conscrit·es pour 2030 et 50 000 pour 2035. Les volontaires seront notamment recruté·es lors de la journée de défense et de sécurité, transformée en « journée de mobilisation ».

Ce service militaire, quoique volontaire, s’inscrit dans une volonté affichée de militarisation de la jeunesse. Il prolonge le plan de « réarmement » que ne cessent de déployer Macron et ses gouvernements successifs et qui se manifeste dans des choix budgétaires, des mesures au service de l’armée et de la défense, une rhétorique martiale. Ce service militaire vient appuyer et valider le scandaleux discours « va t’en guerre » du chef d’état major des armées devant le congrès des maires de France : il illustre la pression mise par le militaire pour un enrôlement de la jeunesse, la préparation des esprits pour « accepter de perdre ses enfants ».

Ce service militaire vient prendre la suite du service national universel, mesure phare des quinquennats de Macron à laquelle il a dû renoncer faute d’adhésion de la jeunesse à ce dispositif onéreux, largement décrié et combattu. À travers ce service militaire, le Président bafoue les revendications portées par la jeunesse, les organisations syndicales, les collectifs mobilisés contre le SNU. Il renie également des décennies de lutte pour la suspension de l’ancien service militaire obtenue en 1997.  SUD éducation s’oppose à cette mesure qui franchit un cap dans la militarisation de la jeunesse et la combattra avec la même détermination que nous avons combattu le SNU.

Ce service militaire s’accompagne de toute une série de dispositions qui engagent l’Éducation nationale et renforcent les relations déjà très étroites entre l’école et l’armée. Ainsi, les classes défense, dispositif qui permet de nouer des partenariats entre des établissements scolaires et les forces de défense et de sécurité, verront leur durée étendue de un à trois ans. Les établissements scolaires devront, par ailleurs, organiser la participation des élèves à au moins une journée commémorative par an. Enfin, les élèves de seconde devront être incité·es à faire leur stage de fin d’année dans l’armée.

SUD éducation dénonce ces dispositifs qui vont à l’encontre du projet d’école émancipatrice que nous portons. Nous refusons que les missions de l’école soient dévoyées pour en faire un espace d’enrôlement et d’embrigadement de la jeunesse. Le service militaire annoncé par Macron et les mesures qui l’accompagnent traduisent une dangereuse mainmise de l’armée sur la jeunesse, instrumentalisant l’école au service de cet objectif, captant des moyens qui font défaut à un service public d’éducation en souffrance, incapable d’accueillir dans de bonnes conditions l’ensemble des élèves. Ce projet ne répond en rien aux besoins et préoccupations d’une jeunesse dont la santé mentale s’est largement dégradée comme le révèlent les enquêtes de Santé publique France. Elle  manifeste son inquiétude pour l’avenir de la planète et se heurte à une sévère répression dès lors qu’elle s’engage pour la justice sociale et climatique.

SUD éducation appelle à construire la résistance à ce service militaire, nouvelle démonstration du mépris du gouvernement envers la jeunesse. SUD éducation invite les personnels de l’éducation nationale à refuser toute participation aux dispositifs mis en place pour faire pénétrer l’armée dans les écoles et à se mobiliser contre la militarisation de la jeunesse et de la société.

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Antihiérarchie antimilitarisme

Service militaire volontaire : non à l’embrigadement de la jeunesse !

Après le fiasco du Service national universel, Emmanuel Macron récidive en proposant un Service militaire volontaire de 10 mois à deux milliards d’euros pour des jeunes de 18 et 19 ans, femmes et hommes, sélectionné∙es pour suivre une formation militaire sur le territoire national, et mobilisables ensuite en cas de “crise majeure”. Pour l’Union syndicale Solidaires, les politiques qui doivent être mises en place pour la jeunesse sont à l’opposé de leur exploitation par les armées. Les jeunes ont d’autres attentes, besoins et aspirations, à commencer par l’accès à des revenus décents, à des emplois et des services publics de qualité notamment dans la santé, et à une formation émancipatrice et gratuite.

Le service militaire volontaire est une version remilitarisée du SNU, pour répondre aux nouvelles menaces, russe notamment. Il s’inscrit dans la politique de réarmement voulue par Macron, avec des conséquences économiques et sociales désastreuses à l’heure où chaque dépense est comptée dans l’élaboration du budget 2026. L’utilité de cette dépense de deux milliards est hautement discutable dans la mesure où peu de jeunes seront formé∙es, affecté∙es à des tâches subalternes, et où le dispositif mobilisera du personnel d’active dans des tâches d’encadrement. C’est une main-d’œuvre bon marché pour les casernes et l’opération Sentinelle que Macron souhaite en réalité !

Le président de la République et le gouvernement prétendent aussi agir pour favoriser l’engagement des jeunes et la cohésion sociale. Mais les jeunes n’ont pas besoin d’être mis∙es au pas pour que la société se porte mieux. Ils aspirent seulement à devenir adultes dans une société moins inégalitaire et plus juste. La politique économique menée a aggravé les situations de grande précarité pour la jeunesse, et Santé publique France alerte continuellement sur l’état de la santé mentale dans cette classe d’âge.

Pas d’économies sur la jeunesse !

Le gouvernement prône l’engagement des jeunes mais réprime toutes les mobilisations lycéennes et étudiantes.

Le gouvernement dépense 2 milliards pour enrôler quelques milliers de jeunes. L’Union syndicale Solidaires revendique au contraire l’extension du RSA aux 18-25 ans, l’abrogation de Parcoursup et un plan d’ampleur pour créer des places dans l’enseignement supérieur public.

Paris, le 2 décembre 2025

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antimilitarisme

Le SNU mort et enterré

Le renoncement au SNU n’en finit pas d’être annoncé et programmé. Vendredi 19 septembre, les services du premier ministre informaient, par un communiqué, de la suppression de la délégation générale du SNU au 1er janvier 2026. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une mission baptisée « Etat efficace », elle s’accompagne de la suppression de 6 autres délégations interministérielles.

Par cette mesure mise en place dans un contexte de restrictions budgétaires, le nouveau premier ministre prend le relais des annonces faites par Macron en mars dernier et acte, dans les faits, l’abandon du SNU.

L’annonce de Sébastien Lecornu a été précédée, mercredi 17 septembre, par la publication d’un rapport parlementaire sur le SNU, lequel préconise, sur la base des témoignages recueillis, la suppression du dispositif.

Plus rien ne semble pouvoir sauver le SNU, dispositif largement désapprouvé, coûteux, en total décalage avec les attentes et besoins de la jeunesse.

L’extinction du SNU se confirme : le site gouvernemental annonce qu’aucun séjour individuel hors temps scolaire n’est programmé pour l’année 2025-2026 ; le rapport parlementaire publié le 17 septembre relève, quant à lui, qu’aucun appel à projet n’a été lancé pour cette même année 2025-2026 concernant le label « classes et lycées engagés » (sur temps scolaire).

Non à une refonte du SNU, non au « réarmement » !

Si la mesure prise par Sébastien Lecornu confirme la mort du SNU et enterre le dispositif, elle consacre aussi son évolution vers un « service militaire volontaire », conformément aux annonces présidentielles de mars et juillet.

Le communiqué des services du premier ministre précise, en effet, que la suppression de la délégation générale du SNU s’opère « dans un contexte de mise en extinction du SNU et de création prochaine d’un service militaire volontaire ».

La volonté de « réarmement » dans lequel s’inscrivait le SNU n’est pas morte avec lui, loin s’en faut. Au contraire, elle se poursuit et s’intensifie, comme en témoignent la rhétorique martiale que ne cesse de déployer Macron ou encore les crédits alloués à la défense et aux armées. En sus du renforcement de la journée Défense et citoyenneté à laquelle s’oppose l’Union syndicale Solidaires aux côtés d’autres organisations, le gouvernement prévoit un nouveau dispositif d’embrigadement de la jeunesse, version rénovée et remilitarisée du SNU. L’Union syndicale Solidaires exige l’abandon pur et simple du SNU et refuse toute refonte du dispositif allant dans le sens d’une militarisation de la jeunesse et de la société.

La nomination d’un premier ministre qui a précédemment occupé le poste de ministre des Armées trahit la volonté de poursuivre la politique de « réarmement » dans laquelle Macron s’est engagée. Cette politique a des conséquences économiques délétères privant de moyens des postes budgétaires essentiels au profit de la défense et de l’armée. Elle est dommageable à la jeunesse qu’elle entend encadrer et recruter pour pallier l’absence de perspectives à lui proposer.

Cette politique se met au diapason des idées promues par l’extrême droite, partisane d’une mise sous contrôle de la jeunesse et d’un renforcement du militaire. Le programme du Rassemblement national porte, en effet, dans les mesures avancées le rétablissement d’un service national, militaire et obligatoire. Les critiques que les membres du RN ont pu faire entendre concernant le SNU constataient, de fait, son insuffisance en matière de mise au pas et de militarisation de la jeunesse et prônaient l’évolution que lui fait subir Macron et qu’entérine le nouveau premier ministre. De même, le député ciottiste (UDR) Maxime Michelet, co-auteur du rapport publié le 17 septembre, ne prône l’abandon du SNU que pour lui substituer un renforcement des dispositifs qui lient Ecole et Armées et une série de mesures visant à militariser les programmes et pratiques scolaires. Combattre le SNU et combattre son évolution vers un service militaire, c’est combattre l’extrême droite !

Des moyens pour la jeunesse !

Si l’abandon du SNU annoncé par le Premier Ministre peut permettre des économies, celles-ci seront nulles pour répondre aux réels besoins de la jeunesse. L’argent dégagé sera mis à profit pour la mise en place du service militaire prévu par le Président.

Pour rappel, en mai 2025, sur demande présidentielle, le Haut Commissariat au Plan avait proposé des scénarios possibles d’évolution du SNU et envisageait un service militaire volontaire, avec un objectif affiché de « renforcement de la culture de la défense » et de « facilitation du recrutement dans la réserve et/ou les armées ». Le coût de ce dernier était estimé à 1, 7 milliards d’euros par an.

L’Union syndicale Solidaires dénonce cette attribution de crédits pour des mesures visant à l’enrôlement de la jeunesse. Les besoins sont autres, dans un contexte où la jeunesse connaît de plus en plus des situations de grande précarité, où les chiffres de Santé Publique France concernant la santé mentale des jeunes sont alarmants, où l’accès à la culture et aux études est entravé.

L’Union syndicale Solidaires exige que les moyens libérés par la suppression SNU soient réaffectés au secteur de l’éducation, aux associations d’éducation populaire et aux services sociaux. L’Union syndicale Solidaires s’oppose à toute entreprise de militarisation de la jeunesse.

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antimilitarisme Internationalisme

Non à la guerre Israël-Iran ! Soutien aux mouvements populaires !

Depuis le 13 juin, Israël et l’Iran échangent des frappes aériennes suite à une offensive israélienne dont l’objectif déclaré est d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

Cette attaque d’Israël, contraire au droit international, est menée avec la complicité de nombreux gouvernements (dont notamment celui de la France), qui continuent d’armer et de soutenir l’État d’Israël, malgré le génocide en cours à Gaza. Ces frappes ont de lourdes conséquences sur la population iranienne comme sur le conflit israélo-palestinien.

Ce conflit fait subir une double punition au peuple iranien :

– De nouvelles sanctions économiques ont été décidées par l’Union européenne, et le cours de la monnaie iranienne a encore baissé ;

– Le régime iranien a renforcé sa guerre contre les femmes, les salarié.es, les minorités ethniques et de genre, etc. La guerre est utilisée comme prétexte pour étouffer les soulèvements sociaux qui s’expriment depuis plusieurs mois.

Du côté iranien, on dénombre déjà au moins 224 mort·es et plus d’un millier de blessé·es. De lourdes conséquences pèsent sur la lutte du peuple iranien contre le régime répressif, ayant notamment pris la forme du mouvement « Femme, Vie, Liberté ».

L’histoire le rappelle : la guerre n’émancipe pas les peuples.

Non au régime génocidaire israélien, non au régime réactionnaire de la République Islamique d’Iran !

Retrouvez la Déclaration commune des organisations indépendantes en Iran.

L’Union syndicale Solidaires réitère sa solidarité avec les prisonniers politiques et les défenseurs des droits humains en Iran.

Nous exigeons :

Des sanctions immédiates contre Israël ;

La fin de tout commerce d’armes avec Israël ;

La fin du génocide en Palestine.

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antifascisme antimilitarisme

Samedi 14 juin, Versailles projection de Nous sommes des champs de bataille


Le samedi 14 juin à 14 heures salle Montgolfier à l’Hôtel de ville de Versailles, en collaboration avec Amnesty International, projection-débat du film documentaire Nous sommes des champs de bataille en présence du réalisateur Mathieu Rigouste.

Bande-annonce : https://www.amis.monde-diplomatique.fr/Nous-sommes-des-champs-de-bataille.html

« Depuis le début des années 2000, j’enquête sur le système sécuritaire tout en participant aux luttes sociales. Et pour cette raison, j’ai été fiché par les services de renseignements français.
Mais nous avons besoin de mieux comprendre cette machine de guerre et de contrôle qui écrase les peuples. Alors j’ai décidé d’aller enquêter au coeur de Milipol, le salon mondial de la sécurité intérieure des Etats.
Suivez-moi dans les coulisses de ce business mondial. Nous allons enquêter ensemble sur la fabrication des guerres, la globalisation de la surveillance et le commerce de la répression.
Il s’agit de mettre en lumière les rouages d’un système en laissant ses principaux acteurs le raconter eux-mêmes, face caméra. Et d’y réfléchir avec celles et ceux qui subissent l’ordre militaro-sécuritaire au quotidien et qui tentent de lui résister pour exister.
A travers les interstices, nous interrogeons notre participation à l’ordre des choses et du monde, notre capacité à nous préserver et à nous transformer.
Dans le reflet de la machine de guerre, nous sommes face à nous-mêmes et à ce que nous voulons devenir. »  

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antifascisme antimilitarisme antiracisme Éducation Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Construire un mouvement anti-guerre et décolonial, pour la paix, la liberté et contre toutes les extrêmes droites

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine il y a 3 ans et le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en janvier 2025, la situation internationale est instable et lourde de menaces pour les peuples, les travailleurs·euses et la paix.

Avec son union syndicale Solidaires, SUD éducation réaffirme pleinement sa solidarité avec le peuple et les travailleurs·euses ukrainien·nes qui se battent pour leur droit inaliénable à l’autodétermination face à l’agression militaire de Poutine. Depuis le début de la guerre, Solidaires, avec l’ensemble des organisations syndicales, se coordonne avec les syndicats ukrainiens pour assurer une solidarité effective et concrète avec les travailleurs·euses ukrainien·nes. SUD éducation a participé avec Solidaires à des convois de solidarité afin d’acheminer en Ukraine de l’aide matérielle. La paix en Ukraine ne pourra être construite sur une capitulation de l’Ukraine et doit être indissociable de la justice et du respect des droits démocratiques et territoriaux du peuple ukrainien.

En tant qu’organisation syndicale de transformation sociale ici en France, notre tâche principale est de construire les mobilisations sur nos lieux de travail et dans la rue contre notre propre gouvernement qui compte faire payer aux travailleurs·euses les hausses de dépenses militaires, sans mettre à contribution les riches et permettant l’enrichissement des industriels de l’armement.

SUD éducation s’oppose à la marche à la guerre opérée par Emmanuel Macron dans son allocution du 5 mars dernier. Dans notre secteur, cela passe par refuser l’enrôlement et la militarisation de la jeunesse à travers le SNU ou tout autre dispositif pouvant s’apparenter à une forme de service militaire. Le SNU est un lieu où l’Etat peut déverser toute sa propagande militariste à un public captif, où l’on fabrique déjà du consentement à l’autoritarisme et à la violence. SUD éducation s’oppose également au label “classes et lycées engagés” qui accompagne le SNU ainsi qu’aux classes défense : ces dispositifs organisent des partenariats entre l’école et l’armée, placent l’éducation au service d’un projet de défense nationale, conditionnent les élèves à l’acceptation de la guerre. Si l’abandon du SNU semble acté par la suppression des crédits qui lui étaient alloués, les annonces de Macron laissent entendre qu’il ne renonce nullement à faire contribuer la jeunesse à l’effort de guerre. Il a, en effet, expressément demandé au ministre des armées et à l’état major la formulation de propositions d’ici le mois de mai « pour permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ». SUD éducation s’oppose à tout projet de militarisation de la jeunesse, à tout projet qui assure la pénétration de l’armée dans les écoles. Les crédits du SNU doivent être au contraire réattribués vers la solidarité avec le peuple ukrainien.

Dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, SUD éducation s’oppose fermement à la militarisation des programmes de recherche. Dans plusieurs instituts et laboratoires, il est désormais demandé de renforcer les partenariats avec le ministère de la Défense et de penser les recherches de manière duale, pour le civil et pour le militaire. On ne compte plus non plus les partenariats entre universités et les grands groupes industriels de l’armement comme Thalès, Safran ou STMicroelectronics qui fournissent des équipements militaires aux armées russes comme israéliennes.

La situation politique internationale et les réponses politiques d’Emmanuel Macron nécessitent de renforcer les coopérations internationales entre travailleurs·euses et syndicats. A tous les niveaux, SUD éducation travaille à construire l’unité à travers le travail intersyndical contre les guerres impérialistes, contre l’extrême-droite et contre les politiques néolibérales.

Ces prochaines semaines et le 1er mai, SUD éducation appelle à construire un mouvement anti-guerre et décolonial, pour le droit à l’autodétermination des peuples, contre l’économie capitaliste de guerre et l’enrôlement de la jeunesse, contre toutes les extrêmes droites et tous les impérialismes.

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antimilitarisme Collectivités territoriales Retraites Services publics

DU FRIC POUR NOS SERVICES PUBLICS ET NOTRE SANTÉ, PAS POUR LA GUERRE !

RETRAITE A 60 ANS ET CONGÉS MALADIE PAYÉS A 100% !

CONGÉS MALADIE DES AGENTS PUBLICS PAYES A 90%, UN SCANDALE… DE PLUS.

Les agent.es publics sont en moyenne malade 1 jour de plus par an que les salarié.es du privé. 1 jour sur 220 travaillés chaque année ! Des “abuseurs” comme le disent certains employeurs
territoriaux. Bayrou leur offre un cadeau de 900 millions par la baisse de 10% de notre rémunération durant les arrêts maladie. Tout en supprimant 2.2 milliards de dotations. Double ou triple peine, avec la journée de carence, et la baisse de notre régime indemnitaire dans certaines collectivités.

Nos employeurs territoriaux se taisent, trop contents de ce « cadeau »

PAS DE FRIC POUR LA POPULATION, MAIS DU FRIC POUR LA GUERRE !

Le budget 2025 de Macron-Bayrou c’est 30 milliards de moins pour les services et les politiques
publiques afin de maintenir les 200 milliards de subvention aux grandes entreprises, qui engraissent leurs actionnaires. Pas de fric pour la protection de l’enfance. Pas de fric pour les crèches. Pas de fric pour les EHPADs Pas de fric pour des repas de qualité dans les écoles, collèges, lycées. Pas de fric pour nos salaires…

Mais du fric pour les patrons et actionnaires, notamment de l’armement ! Pas un euro pour les patrons ! Pas un euro pour la guerre ! Du fric pour les besoins de la population !

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antimilitarisme Éducation

« Le service national universel est une hypocrisie et une gabegie financière, il est temps de l’abandonner »

Depuis sept longues années, nos voix se sont régulièrement élevées contre la promesse présidentielle d’Emmanuel Macron de développer puis de généraliser le service national universel (SNU) [dispositif expérimenté depuis 2019, dans le cadre duquel des jeunes participent à des « séjours de cohésion » et à des missions d’intérêt général]. D’avancées en reculs, cette fausse bonne idée est agitée comme l’étendard de sa politique de jeunesse, alors qu’elle est une hypocrisie et une gabegie financière. La Cour des comptes, si elle utilise d’autres mots, ne dit pas autre chose que nous.

Il est temps d’abandonner le service national universel. Le SNU est l’illustration parfaite d’une façon de gouverner au forceps : la « chose » d’Emmanuel Macron n’a jamais été débattue au Parlement et s’impose par la contrainte aux mondes de l’éducation nationale et de l’éducation populaire. Alors, nous l’affirmons, le SNU n’est qu’une politique de l’image et du vide. Outil de communication vide d’ambition, outil vide de sens mais gonflé de moyens financiers et humains : un véritable gaspillage à l’heure d’une situation budgétaire délicate.

Alors que le gouvernement doit s’atteler à réduire et rationaliser les dépenses en faveur de l’insertion et de l’environnement, la « charge financière déraisonnable » du SNU, dénoncée dans le rapport parlementaire pour avis sur le projet de loi de finances pour 2024 [avis n° 1781 signé Jean-Claude Raux, à l’initiative de cette tribune, au nom de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale], n’est ni tenable ni souhaitable.

Le 13 septembre, la Cour des comptes alertait elle aussi, dans un rapport, sur un « coût largement sous-estimé ». Le SNU constitue un dérapage annoncé pour nos finances publiques. Déjà 160 millions d’euros sont consacrés à une politique qui n’atteint pas ses objectifs : chaque année, le nombre de jeunes en SNU est en deçà des prévisions (voir par exemple l’annexe au projet de loi de finances pour 2024, « projet annuel de performances, mission interministérielle sport, jeunesse et vie associative », page 122).

Désorganisation généralisée

Il faudrait, selon la Cour des comptes, trouver 3,5 à 5 milliards d’euros pour financer le dispositif en cas de généralisation à l’ensemble d’une classe d’âge. Nous ne les avons pas. Ou cela signifierait la programmation de la fin du financement des associations, de l’éducation populaire, dont les budgets seraient totalement absorbés par le SNU… Sous-effectifs dans les services déconcentrés, crise de recrutement d’encadrants dûment formés, conditions de travail fortement dégradées, manque de bâti adapté, problématiques de transport… le SNU a souvent incarné la désorganisation généralisée.

Le gouvernement peut encore arrêter la catastrophe annoncée. L’urgence est d’autant plus vive lorsque cette obstination entraîne des mises en danger pour les jeunes participants. Sur le seul premier semestre de l’année 2023, la Cour des comptes relève que le « ministère rapporte dix-sept situations d’agression, de harcèlement ou de propos délictueux de la part d’encadrants ».

Un autre investissement massif et utile pour la jeunesse est possible. Si nous souscrivons à la volonté de favoriser l’engagement des jeunes et de faire de la mixité sociale une réalité du quotidien, nous maintenons que le gadget présidentiel du SNU n’est pas adapté. Bien au contraire. Il favorise l’entre-soi. Il impose un engagement unique.

Alors que le SNU contraint les jeunes et le tissu associatif dans une vision étriquée et formatée, rien ne prouvera jamais qu’il développe l’esprit citoyen. A contrario, nous soutenons qu’il faut des espaces d’engagements pluriels. Ils peuvent trouver corps dans l’éducation nationale notamment dans un parcours citoyen renouvelé, mais aussi prendre racine plus profondément si on offre une véritable place aux associations et à l’éducation populaire ! Cela commence par la suppression du SNU.

Tribune publiée dans Le Monde

Liste complète des signataires :

Jean-Claude Raux, député de Loire-Atlantique

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes

Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI)

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS)

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF)

Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Écologiste et Social

Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise – Nouveau Front Populaire

Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés

André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR)

Guillaume Gontard, président du groupe Écologiste – Solidarité & Territoires (EST)

Patrick Kanner, président du groupe Socialistes, écologistes et républicains (SER)

Cécile Cukierman, présidente du groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste – Kanaky (CRCE-K)

Manès Nadel, président de l’Union syndicale lycéenne (USL)

Karel Talali, secrétaire général de l’Union étudiante (UE)

Maëlle Nizan, présidente de la Fédération générale des associations étudiantes (FAGE)

Hania Hamidi, secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF)

Annah Bikouloulou et Emma Chevalier, secrétaires nationales des Jeunes Écologistes

Emma Fourreau et Aurélien Lecoq, co-animateur et co-animatrice des Jeunes Insoumis

Emma Rafowicz, présidente des Jeunes Socialistes

Assan Lakehoul, secrétaire général des Mouvement Jeunes communistes de France (MJCF)

Mathilde Hériaud et Julien Layan, co-coordinatrice et coordinateur des Jeunes Génération·s

Léna Raud, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes (UEC)

Helno Eyriey, président Groupe des organisations étudiantes et des mouvements de jeunesse du Conseil économique, social et environnemental (CESE)

Manon Rousselot-Pailley, présidente du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC)

Abdelkrim Mesbahi, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)

Sophie Vénétitay, secrétaire générale et porte-parole du Syndicat national des enseignements de second degré – Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU)

Morgane Verviers, secrétaire générale de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) Éducation

Julie Ferrua et Murielle Guilbert, co-déléguées de générale de l’Union syndicale Solidaires

Jean-Michel Bocquet, pour le Collectif Camps colos

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antimilitarisme Internationalisme Palestine

Mardi 14 mai Réunion publique – Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024

Une réunion publique extrêmement importante va se tenir mardi 14 mai, dans la grande salle Ambroise Croizat de la Bourse du Travail de Paris.

Stop Arming Israel France fait partie des organisations qui impulsent la campagne nationale « Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024 » Plus de 150 associations, collectifs, syndicats et partis participent à cette campagne. La tribune unitaire est parue sur Mediapart :

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200424/aucune-arme-israelienne-eurosatory-2024

Pour rappel, Eurosatory est le plus grand salon mondial de l’armement. Il va se tenir à Villepinte, en région parisienne, du 17 au 21 juin. C’est l’occasion pour tous les vendeurs et les acheteurs d’armes du monde, de faire des affaires.

Cette année, ce salon va avoir lieu dans un contexte particulier : celui du génocide des palestiniens par l’armée israélienne. Comme si de rien n’était, 72 entreprises israéliennes vont chacune avoir un stand à Eurosatory, pour présenter leur catalogue d’armes, dont celles qui viennent d’être testées et approuvées sur les gazaouis cet hiver : robot chiens, drones sniper, drones suicides, intelligence artificielle pour le combat…

Nous pouvons agir pour faire annuler leur venue, en mettant en particulier la pression sur les organisateurs que sont le GICAT (le lobby des entreprises d’armement en France) et le Ministère des armées.

En conséquence nous vous invitons à venir mardi soir, pour assister vous informer sur les salons d’armements, les entreprises d’armement israéliennes et les armes qu’elles doivent exposer en juin, et les moyens d’action que nous pouvons mettre en œuvre pour obtenir l’annulation de leur venue. Nous comptons ensuite utiliser les 4 semaines qui nous sépareront du salon pour ne leur laisser aucun répit !

Aidez-nous à faire connaître cette réunion publique, diffusez ce rendez-vous à tous vos réseaux de soutien au peuple palestinien, à tous vos réseaux militants, envoyez l’information à tous les membres de vos associations. Faisons de ce meeting un succès !

Informations pratiques :

Mardi 14 mai

de 19h à 21h

Bourse du Travail, salle Ambroise Croizat

3 rue du Château d’Eau, 75010 Paris

Métro République

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antimilitarisme antiracisme Histoire Internationalisme

4 mai 2024 – Solidarité avec Tran To Nga et les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine

Rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris

Trần Tố Nga, était, pendant la Guerre du Vietnam, journaliste à l’Agence d’information du Front National de Libération du Sud Vietnam. Elle a été victime, comme des millions de vietnamiens, des épandages d’Agent Orange-dioxine de l’armée américaine sur le Vietnam.

En 2014, Nga, française d’origine vietnamienne a intenté un procès devant les tribunaux français contre les firmes chimiques américaines, dont Monsanto, qui ont fourni l’Agent Orange-dioxine.

Trần Tố Nga souffre de pathologies causées par la dioxine. Dans sa biographie, elle écrit : « mes descendants et moi-même sommes empoisonnés. L’examen de la fameuse liste des maladies établies par les Américains permet de dire que je souffre de 5 des 17 pathologies inventoriées ». En effet, elle aura trois filles, toutes atteintes de malformations cardiaques et osseuses. Une de ses filles, Việt Hải, née avec une malformation cardiaque, s’éteint à tout juste 17 mois.

Un déni de justice pour toutes les victimes

Le 10 mai 2021, le Tribunal judiciaire d’Évry a rendu son jugement. Il a déclaré irrecevables les demandes de Trần Tố Nga. On ne peut que s’étonner qu’il ait considéré que les entreprises concernées auraient agi sous la contrainte du gouvernement américain alors qu’elles ont répondu volontairement à un appel d’offres. Alors que rien ne les y obligeait, les firmes ont délibérément choisi un procédé de fabrication rapide générant la présence en très grande quantité de dioxine dans le produit livré afin d’augmenter leurs profits. Les firmes connaissaient pertinemment la dangerosité de leur produit.

La plus grande guerre chimique de l’Histoire ?

Ce jugement porte sur la forme et non sur le fond. Ce jugement suscite déception et colère. Il constitue bien un véritable déni de justice. Rappelons que cette guerre fut la plus grande guerre chimique de l’Histoire, une catastrophe humanitaire, sanitaire et environnementale. L’utilisation de l’Agent orange-dioxine signifie des souffrances infinies infligées à des millions de victimes, la destruction irrémédiable d’une partie des écosystèmes, un écocide. Près de 80 millions de litres d’herbicides ont été déversés sur plus de 2 500 000 hectares. Ces épandages ont contaminé plus de 3 millions de personnes (cancers, malformations), détruit 20% des forêts du Sud du Vietnam, et pollué 400 000 hectares de terres agricoles. S’y sont ajoutées la destruction de plus d’1 million d’hectares de forêt tropicale et la disparition d’une faune abondante.

50 ans après la fin de la guerre, l’Agent Orange-dioxine tue encore

Plus de 3 millions de personnes vietnamiennes en subissent toujours les conséquences. Environ 150 000 enfants, sur quatre générations depuis 1975, sont nés avec des malformations, ou des situations lourdes de handicap (absence de membres, cécité, surdité, tumeur externe…).

Il est utile et plus que nécessaire de se mobiliser et d’agir pour soutenir Trần Tố Nga ainsi que  toutes les victimes actuelles et à venir de ces épandages criminels. Il faut aussi que l’ensemble de la communauté internationale se dresse contre les écocides et les génocides.

Une campagne de soutien à Nga

On ne compte plus les manifestations, les réunions, les démarches, les conférences de presse, les rencontres, les dédicaces de son livre Ma terre empoisonnée. Une lettre de soutien au combat de Nga avait fait l’objet d’une campagne de signatures. De nombreux citoyens l’avaient signée ainsi que des syndicats, des associations, et 300 personnalités : des anciens ministres, des sénateurs et sénatrices, des députées et députés, des maires, des conseillers régionaux ou départementaux, des artistes, des chercheurs, des écrivains, des enseignants, des journalistes, des juristes, des médecins, des universitaires, etc.), des responsables politiques, religieux et d’associations. L’espoir demeure !

Déjà une victoire

Trần Tố Nga déclare en 2022 : « Je suis déçue mais je ne suis pas triste. Être arrivée jusqu’à la décision du 10 mai est déjà une victoire. Je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. »

En effet, cette lutte a permis de faire sortir de l’oubli les crimes perpétrés par les Américains pendant la Guerre du Vietnam. Elle a porté à la connaissance de beaucoup de monde les souffrances des victimes de l’agent orange et l’écocide, conséquences des épandages d’Agent Orange-dioxine fabriqué par les firmes américaines et déversé par l’armée américaine. Le procès de Nga connaît un grand retentissement en France, au Vietnam et dans d’autres pays. La couverture médiatique (presse, radios et télévisions, réseaux sociaux) témoigne d’un fort et chaleureux soutien de l’opinion au courageux et juste combat de Nga. Il s’agit d’une importante victoire sur laquelle nous appuyer pour que Nga gagne son procès historique. Et le jugement du 10 mai 2021 ne peut donc être accepté.

Le combat continue !

Trần Tố Nga a interjeté appel du jugement rendu par le Tribunal. L’audience se tiendra le mardi 7 mai 2024 à la Cour d’Appel de Paris. 

Trần Tố Nga et les victimes de l’Agent Orange ont besoin de vous et du soutien de tous !

Nous vous donnons rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris, pour un rassemblement de soutien populaire à Trần Tố Nga et aux victimes de l’agent orange.

Nous organiserons également un repas de soutien à Trần Tố Nga et aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine les vendredis 22 mars au soir et 26 avril au soir. Une conférence de presse sera organisée la semaine du 22 avril. Enfin, le Comité participera à la Marche contre l’Agrochimie le 25 mai à Paris. 

Justice pour Tran To Nga et les victimes de l’agent orange !


Comité de soutien à Tran To Nga :
AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne, ARAC (Associations Républicaine des Anciens Combattants), Association Chevilly Larue Yen Bai, Cap Vietnam, CID Vietnam (Centre d’Information et de Documentation  sur le Vietnam contemporain), Comité de jumelage de Villejuif, Collectif Vietnam-Dioxine, FaAOD (Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine), Le Mouvement de la Paix, Le Village de l’amitié de Van Canh, Orange DiHoxyn, Song Viêt, UGVF (Union Générale des Vietnamiens en France) VNED (Vietnam les Enfants de la Dioxine)

Pour signer l’appel

Contact mail : contact@vietnamdioxine.org

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