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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme Luttes contre la Lgtbqia+ - phobie Luttes féministes

Communiqué de presse 9 mars 2025 : pas de fascistes dans nos manifestations !

Le 8 mars a été une grande réussite de par le nombre et la diversité des participant·es sur l’ensemble du territoire.

Cependant à Paris, nous avons à dénoncer les tentatives d’intrusion du collectif identitaire d’extrême droite Nemesis qui instrumentalise les droits des femmes à des fins racistes.

Heureusement de nombreux-euses manifestant·es et leurs slogans antifascistes et antiracistes les ont empêchés de rejoindre la manifestation. La préfecture de Paris était prévenue que ce collectif n’était aucunement accepté et antinomique des valeurs de cette manifestation.

Nous dénonçons l’attitude des forces de l’ordre qui ont chargé de manière violente à plusieurs reprises le service de protection des manifestant·es.

Plusieurs militant·es ont été extirpé·es sans ménagements de cette ligne de protection suite à ces charges, dont un camarade de Solidaires. Après une nuit en garde à vue notre camarade est sorti sans aucune poursuite. D’autres sont encore à cette heure-ci en garde à vue.

Solidaires condamne ces procédés violents et choquants envers le service de protection d’une manifestation. Nous remercions les camarades qui y ont participé. Sans eux et elles, ce sont les dizaines de milliers de manifestant·es qui auraient été chargées.
Nous condamnons aussi le fait que la préfecture a encore une fois décidé de protéger et accompagner un groupuscule d’extrême droite dans une manifestation féministe plutôt que de leur en interdire l’accès.

SIAMO TUTTE ANTIFASCISTE !

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Luttes féministes Santé-Social Vidéo

Lutte contre les fresques sexistes et la culture carabine

Lucie et Isabelle reviennent sur la lutte qu’elles ont mené sur leur lieu de travail contre les fresques sexistes, la culture carabine et la culture du viol.
Elles expliquent aussi comment une victoire locale a pu permettre d’obtenir une jurisprudence qui a servi à d’autres collègues dans d’autres établissements de santé, puis d’obtenir une instruction ministériel pour le retrait des fresques sexistes/pornographiques de tous les établissements de santé. (https://cme.aphp.fr/si…)

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Retraites

20 mars – Journée nationale de mobilisation des retraité·es pour l’accès aux soins de toutes et tous… RDV 78 à Houdan

Journée nationale de mobilisation des retraité.es

Dans toute la France à l’appel des organisations de retraité.es

RASSEMBLONS-NOUS LE 20 MARS

Pour l’accès aux soins de toutes et tous
Pour la défense et le développement de l’hôpital public
Pour une loi « grand âge » finançant la perte d’autonomie
Pour la reconquête de la Sécu 

A HOUDAN, 10h30, à côté de l’hôpital (rue des remparts)

Actives, Actifs, Retraitées, Retraités ensemble le 20 mars à Houdan

La santé ne concerne pas que les retraité.es

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Informatique

10 – 14 mars, Ubisoft – L’heure du procès

10-14 MARS 2025
Le 15 Juillet 2021, une plainte était déposée auprès du Procureur de Bobigny par maître Maude Beckers représentant à la fois le syndicat Solidaires Informatique et plusieurs victimes au sein de l’entreprise, concernant des faits de harcèlement moral, sexuel et d’agressions sexuelles existants dans l’entreprise depuis de
nombreuses années, avec la complaisance des services des Ressources Humaines, protégeant les harceleurs et réduisant les victimes au silence.

Lire la suite sur le tract…

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Éducation En grève ! Enseignement supérieur, recherche

Mardi 11 mars : Mobilisation massive de l’enseignement supérieur et de la recherche !

Depuis le mois de décembre 2024, la mobilisation des étudiant·es et personnels se développe dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) contre le budget d’austérité adopté par le gouvernement, qui fait suite à des budgets déjà largement insuffisants ces dernières années pour faire face à l’augmentation des effectifs étudiants et des missions de service public. L’objectif affiché d’atteindre 50 % d’une génération avec un diplôme du supérieur doit être soutenu budgétairement, au risque de ne pouvoir ouvrir les formations faute de personnel. La précarisation croissante de l’université, de ses étudiant·es, et de ses personnels est déjà manifeste depuis le début du premier “quinquennat Macron”.

Nos organisations ont mis en avant à de multiples reprises les sources de financements possibles pour le service public de l’ESR via, par exemple, une réaffectation des moyens du crédit impôt recherche, un contrôle des aides à l’apprentissage ou un arrêt du financement public pour les établissements privés. Alors qu’il manque aujourd’hui au moins 8 milliards à l’ESR public pour remplir ses missions, que 80 % des universités affichent de réelles difficultés financières, le budget voté par l’Assemblée Nationale le 6 février dernier porte à presqu’un milliard les coupes budgétaires sur le périmètre de la Mission Interministérielle de l’ESR (MIRES) depuis la loi de finances initiale 2024. Si le budget augmente quelque peu pour le programme 150, cela ne compense qu’à moitié la hausse des charges financières contraintes (hausse des cotisations employeur pour les retraites, mesures Guerini ou liées à la LPR), cela ne permettra pas d’enrayer la crise financière des établissements. Pour leur part, les programmes concernant la recherche et celui concernant la vie étudiante font directement les frais de cette réduction budgétaire et parfois drastiquement (moins 77M€ pour la vie étudiante, moins 33M€ pour les recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires, moins 91M€ pour la recherche spatiale, moins 540M€ pour la recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables, etc..).

Après des années de sous-financement, les conséquences délétères se concrétisent déjà pour l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche et vont s’aggraver dès ce second semestre : dégradation des conditions de travail et d’études, suppression de filières entières, réduction drastique des capacités d’accueil, annonces de la libéralisation des droits d’inscription, non-remplacement des départs à la retraite, recours massif aux heures complémentaires pour les titulaires, aux contrats courts dans les services et les laboratoires et à des vacataires (massif en 1er cycle notamment) qui contribuent à faire tourner l’Université à moindres frais, concurrence entre organismes de recherche et universités, réduction des frais de missions, disparition de pans entiers de recherche, etc.

Dans de telles conditions, les missions fondamentales des universités et des organismes de recherche, la formation et la recherche, sont menacées à très court terme. Les évaluations défavorables rendues par l’HCERES concernant les diplômes de licences et de masters de la vague E, associées à ce contexte budgétaire d’austérité font craindre un dépeçage de l’ESR public qui va contre l’intérêt de la jeunesse et de notre pays, et plus largement de tou·tes les citoyen·nes. Le projet, toujours menaçant, du PDG du CNRS de concentrer les moyens sur quelques “key labs” procède de la même démarche de division pour rendre admissible une réduction des crédits.

La communauté universitaire, les universités et les organismes de recherche ne supporteront pas un énième coup de rabot alors que les enjeux de la recherche publique et d’une formation de qualité pour toutes et tous n’ont jamais été aussi importants.

Face à ces attaques, nous appelons à une riposte massive et unitaire pour défendre, de toutes nos forces, le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche et ses missions fondamentales de recherche et de formation, et obtenir un tout autre budget qui permette la rénovation des bâtiments, la création d’emplois statutaires ainsi que l’amélioration des conditions de travail, d’études et de vie pour tou·tes les personnels et les étudiant·es.

Nos organisations appellent à poursuivre et amplifier la mobilisation unitaire entamée en décembre qui s’étend dans nombre d’universités.

Elles appellent tous les personnels et étudiant·es à élargir le mouvement en cours contre la casse du service public de l’ESR et à se mettre en grève et/ou à se mobiliser massivement le11 mars prochain, jour de CNESER budgétaire.

D’ici-là, l’intersyndicale appelle à faire des jeudis 20, 27 février et 6 mars, des “jeudis de lutte contrelacasseduservicepublicdel’enseignementsupérieuretdelarecherche”,àpoursuivre la diffusion d’informations et à se réunir en assemblées générales ou heures d’informations syndicales afin de discuter des modalités d’action et des revendications prioritaires des étudiant·es et personnels qui pourraient être portées en mars auprès des parlementaires et du gouvernement.

Paris,le19février2025

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Luttes féministes Retraites

Féminicides des séniores : l’horreur continue

Publié le 4 mars 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Pour le 8 mars, tract Unirs sur les féminicides et tract des 9 organisations de retraité·e·s

Féminicides des séniores : l’horreur continue

Sur 136 féminicides en 2023, 16 victimes avaient plus de 60 ans. En 2024, c’est encore pire : sur plus de 130 féminicides, 32 victimes avaient plus de 60 ans, soit près de 25% (et 14, plus de 75 ans, invisibles dans les statistiques, qui s’arrêtent à cet âge). Laissée agonisante, abattue par une arme à feu (le plus fréquent), étranglée, asphyxiée, battue à mort, poignardée, électrocutée, égorgée, brûlée dans l’incendie volontaire de l’appartement conjugal … Voilà pour les modalités. En 15 ans, de 2008 à 2023, 340 femmes de plus de 70 ans ont été tuées par leur compagnon de vie.

QUI EN PARLE ?

Si les études, rapports, statistiques et autres communications gouvernementales sur la question des violences sexistes se multiplient, les uns et les autres ne semblent pas avoir grand effet sur les partenaires de couples violents. Le nombre de féminicides ne diminue pas, quel que soit l’âge des coupables ou des victimes.

La férocité des actes commis par d’autres n’a pas d’effet sur les hommes âgés violents et ne les fait pas renoncer à leur crime. Pas de procès retentissant, d’investigation spectaculaire, d’émissions choc sur les principales chaînes d’information aux heures de grande écoute … C’est sûrement que ce n’est pas si grave !

LA HONTE, ICI, N’A TOUJOURS PAS CHANGÉ DE CAMP !

Les féminicides qui concernent les femmes âgées n’intéressent guère les médias, et ne suscitent donc pas de débats d’opinion. Pourtant, à l’heure où un débat sur la fin de vie doit avoir lieu, il serait pertinent d’évoquer le problème de ces maris, « épuisés » par l’aide qu’ils doivent apporter à leur épouse dépendante (alors qu’ils avaient l’habitude d’être servis par elle depuis toujours), qui les achèvent, littéralement.

En 2022, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 50% des femmes de 70 ans victimes de féminicides ont été tuées en fonction de leur maladie, de leur vieillesse, ou de celle de leur auteur.

Où est l’empathie qui devrait présider aux relations d’un couple lorsque la femme est malade ou dépendante ? Dans le cas inverse, on n’entend guère que des femmes, rompues de fatigue par des soins incessants à leur conjoint, s’en débarrassent en les laissant agoniser ou en les abattant.

Contrairement aux plus jeunes femmes, plus fréquemment sensibilisées dès leur plus jeune âge aux questions du sexisme, les femmes de plus de 70 ans aujourd’hui ont été conditionnées : obéissance au mari, omerta, soumission. Toute une ambiance qui incite à ne pas se plaindre, ni avoir recours à la justice, car ce sera sur elle que reposera la honte, pour les coups reçus – pas sur le conjoint qui les inflige. De plus, la justice est très lente, et l’âge des victimes et des coupables comporte le risque de voir les affaires classées sans suite. Le meurtre est alors assimilé à une euthanasie ou à un suicide altruiste.

Féminicides et violences sexuelles sont fondamentalement une question de santé publique. Pourtant, aucune campagne de prévention sérieuse n’est mise en place pour mettre en garde de potentiels conjoints violents, informer les potentielles victimes sur leurs droits, et l’accueil dont elles devraient pouvoir bénéficier dans les services hospitaliers ou judiciaires.

Pourtant, on a su faire, il y a de nombreuses années, des campagnes contre l’alcoolisme ou la tabagie – mais là, beaucoup d’hommes risquent d’être les victimes de ces addictions, cela explique peut-être que les violences sexuelles, dont les femmes sont majoritairement les cibles, intéressent moins les responsables politiques.

Qui plus est, en 2024, le budget de la mission « égalité hommes-femmes » a été amputé de 10% – on n’ose imaginer ce qui en adviendra au budget 2025, avec les économies programmées dans la fonction publique. En outre, les engagements pris en 2019, à la suite du Grenelle des violences sexuelles, sur la création de 100 centres de psychotroma pour prendre en charge les femmes en danger, avant le dépôt de plainte, n’ont pas été tenus : début 2024, seuls 15 centres ont été ouverts. La grande cause du Président Macron – comme tout le reste, d’ailleurs – a fait pschitt !

Pourtant, les féminicides qui touchent les femmes âgées ne sont pas différents, sur le fonds, des autres féminicides : il s’agit du droit de tuer qu’estime avoir le conjoint sur son épouse. Contrairement à la manière dont sont parfois présentés ces crimes, il ne s’agit pas d’un drame de la vieillesse – qui en l’occurrence consiste à devenir dépendant, ou malade. Ce n’est pas parce qu’on est vieux qu’on a le droit de tuer sa femme. Cela montre toutefois qu’un homme qui vieillit n’est pas moins dangereux, et qu’il est urgent d’alerter les familles qui ont connaissance de violence dans le couple chez leurs parents, d’être attentifs, car l’épouse dépendante est à la merci de son bourreau.

COMMENT PROTÉGER LES FEMMES ÂGÉES EN DANGER de FÉMINICIDE ?

Il faut faciliter le dépôt de plainte dans les commissariats ou les gendarmeries, afin que les victimes ne renoncent pas à se protéger. Les policier·e·s doivent être formé·e·s systématiquement à ces cas spécifiques, où la victime a honte de parler et culpabilise. Porter plainte ne suffit pas toujours à protéger les femmes : il faut que les services compétents s’assurent que les conjoints violents respectent bien les mesures prises à leur encontre.

Il faut simplifier les procédures de justice, et réduire le délai entre la plainte et le jugement.

Il faut mettre en place des campagnes de prévention, par voie de presse, d’affichage, de médias ou réseaux sociaux sur les violences conjugales. Publier des messages qui montrent bien les responsabilités des uns et des autres, et qui nomment clairement ce que sont les violences sexuelles : des crimes. Il faut assurer que les criminels seront poursuivis et punis, et qu’aucun homme n’a droit de vie et de mort sur sa compagne – cela ne semble toujours pas bien clair pour certains ! Protéger après coup ne suffit pas.

Il est impératif d’éloigner immédiatement le conjoint violent (à ses frais) du domicile conjugal. Dans le même temps, il faut imposer aux conjoints violents la participation à des stages de sensibilisation sur les conséquences de leurs actes sur leur épouse et leur famille.

Il faut proposer des solutions d’hébergement adaptées à l’âge de la victime, lorsque son état de santé nécessite une prise en charge de la perte de dépendance – et pas à ses seuls dépens.

Plus sordide encore : il faut exiger que le « nettoyage de la scène de crime » ne soit plus à la charge des familles (comme c’est encore le cas régulièrement), mais soit fait par des services spécialisés.

Responsables politiques, élu·e·s, juges, policiers : qu’attendez-vous ?

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Retraites

Tract : 64 ans c’est toujours non ! (4 pages)

Retraites : 64 ans c’est toujours non !

Deux ans après notre mobilisation historique de 2023 avec des millions de manifestant·es dans les rues et plusieurs mois de grèves, le gouvernement est contraint de rouvrir le dossier de la réforme des retraites de 2023. Rien n’est joué et nous pouvons encore obtenir l’abrogation de cette réforme injuste !

Une réforme injuste, inutile et impopulaire

Une réforme qui augmente les inégalités :

Nous ne sommes pas égales et égaux face à la retraite. Les salarié·es les moins aisé·es ont moins épargné et touchent de plus petites retraites. Dans ces conditions, partir avec une décote est extrêmement pénalisant. De plus, reculer l’âge de départ et allonger la durée de cotisation pénalise les femmes qui ont plus de carrières incomplètes et touchaient déjà des pensions inférieures en moyenne de 38% à celles des hommes en 2022. Un chiffre qui s’aggraverait si la réforme était maintenue.

Une réforme qui ne résout rien :

Le récent rapport de la Cour des comptes confirme que la réforme de 2023 ne résorbera pas le déficit des retraites à horizon 2030 et nous indique que les mesures d’âges sont peu efficaces sur le long terme. C’est donc pénaliser les travailleurs et travailleuses en les forçant à partir plus tard et/ou avec de plus petites retraites pour ne rien régler, par pure obsession idéologique alors qu’il est possible de financer la retraite à 60 ans !

Une réforme qui coûte cher :

reculer l’âge de départ c’est aussi dégrader d’autres comptes financiers : assurance maladie, assurance chômage.. En effet, reculer l’âge de départ c’est mécaniquement augmenter le nombre d’arrêts maladies et d’accidents du travail, tout particulièrement dans les métiers pénibles, et plus de chômage. Ainsi, depuis l’entrée en vigueur de la réforme de 2023, le nombre d’inscrit·es agé·es de 62 ans à France Travail a progressé de 46,5%. Dans le même temps, le gouvernement a cyniquement durci les règles d’indemnisation de l’Assurance chômage.

Un régime de retraite en faillite ?

Il n’existe pas un mais plusieurs régimes de retraite. Ces dernières années, loin de la faillite, ils ont généré un excédent (8,5 milliards d’euros en 2023). De plus, les complémentaires sont aussi excédentaires de plusieurs milliards chaque année et les réserves de l’Agirc-Arco sont de 125 milliards. Un magot sur lequel lorgne l’État qui a plusieurs fois tenté de le ponctionner.

Si la Cour des comptes indique bien une trajectoire en déficit à l’horizon 2030, il faut relativiser, par exemple au regard des exonérations de cotisations accordées par l’État aux entreprises et qui sont un manque à gagner direct pour les caisses de retraites.

Le problème, ce n’est pas le système par répartition ou les dépenses mais l’interventionnisme de l’Etat qui prétend instaurer une règle d’or budgétaire sur un système dont le dépenses évoluent naturellement avec le ratio retraité·es/actifs·ves mais qui surtout prive les retraites de nombreuses recettes qui sont censées financer le système.

Travailler moins longtemps, c’est possible !

Une situation financière dégradée par la politique du gouvernement

Dans la Fonction publique hospitalière et territoriale :

Si la CNRACL est une caisse en déficit c’est notamment à cause du déséquilibre entre cotisant·es et retraité·es ! La politique de réduction des postes de fonctionnaires menée par les gouvernements successifs a un effet direct sur les recettes. En recrutant à hauteur des besoins, par exemple dans notre système hospitalier à bout de souffle, on rétablirait un ratio actifs/retraités à même de financer le système par répartition.

Le refus d’indexer les salaires sur l’inflation :

Les pensions de retraites sont indexées sur l’inflation. Chaque année elles augmentent donc proportionnellement en période d’inflation. À l’inverse, les salaires ne suivent pas automatiquement l’inflation. Pire, la loi interdit l’indexation automatique des salaires sur l’inflation. Solidaires revendique une échelle mobile des salaires. Cela a le double avantage d’empêcher l’appauvrissement des actifs en période d’inflation et de maintenir un équilibre entre les cotisations prélevées sur les salaires et les pensions versées.

Les exonérations de cotisation :

Depuis 2004, la part des impôts et taxes affectés au financement des retraite a doublé (de 7 à 14%). C’est très largement la conséquence des exonérations de cotisation offertes par les gouvernements successifs aux entreprises. Chaque année c’est 80 milliards d’exonérations de cotisations dont environ 16 milliards de manque à gagner pour le financement des retraites.

Des solutions pour financer des retraites de haut niveau !

L’égalité femmes/hommes ça profite à toutes et tous !

Aujourd’hui les écarts de salaire entre les hommes et les femmes sont de 23,5% tandis qu’elles touchent des pensions en moyenne inférieures de 38% à celles des hommes. En payant les femmes autant que les hommes, ce serait non seulement une mesure de justice mais cela générerait en plus 6 milliards de cotisations supplémentaires chaque année !

Augmenter les cotisations patronales :

Augmenter d’un point les cotisations patronales rapporterait 6,2 milliards d’euros par an. Soit le coût d’avancer d’un an l’âge de départ!

Augmenter les salaires :

Des salaires plus élevés, ce sont plus de cotisations pour financer les retraites. Il y a donc d’autant plus urgence à augmenter les salaires dans cette période d’inflation.

Augmenter les taux d’emploi :

Plus il y a de salarié·es, moins de chômeur-ses et plus il y a de cotisations. Une réelle politique de réduction du chômage basée sur le partage du temps de travail avec le passage aux 32h sans perte de salaire profiterait ainsi aux régimes de retraites.

Mobiliser le fonds de réserve retraites (FRR).

Actuellement doté de plus de 20 milliards d’euros, ce fonds mis en place sous Jospin devait servir à financer les ajustements pour permettre l’équilibre du régime. L’Etat s’en est servi depuis pour rembourser la dette sociale (CADES), loin de son but initial. Il s’agit désormais de mobiliser les fonds pour ce à quoi il a été réellement prévu !

Lutter contre le travail dissimulé :

La fraude aux cotisations représente 6 à 7,8 milliards d’euros par an en moins dans les caisses de retraite.

Se mobiliser pour imposer d’autres choix

Pour Solidaires, c’est bien la mobilisation de 2023 qui permet que la réforme de 2023 soit toujours en débat 2 ans plus tard. Mais ce n’est pas dans le simulacre de négociations ouvertes par F. Bayrou que nous pourrons obtenir l’abrogation. Loin de discuter “sans totems, ni tabous”, le Premier Ministre a en fait fixé un cadre extrêmement contraint : il faut un régime à l’équilibre à horizon 2030, ne pas occasionner de dépenses supplémentaires pour les finances publiques et ne pas augmenter les cotisations patronales…

On peut donc discuter de tout mais pas de nouvelles dépenses ni de nouvelles recettes prélevées sur le capital. En somme, ce serait encore aux travailleurs et travailleuses de supporter les efforts.

Si nous n’attendons rien du “conclave”, le sujet des retraites est toujours sur la table. C’est que cette réforme inutile, injuste et impopulaire est illégitime. Rien n’est joué et nous pouvons encore obtenir son abrogation.

Pour cela, il faut mettre en place un rapport de force. Solidaires s’est adressé à l’intersyndicale pour construire des mobilisations.

Sans attendre, nous appelons à discuter dans les collectifs de travail, s’organiser et se préparer à se mobiliser !

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