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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Conditions de travail Industrie

Conditions et environnements de travail, vie syndicale dans le milieu industriel

Dans les réflexions et les évolutions à mener au sujet des structures syndicales, la question des conditions de travail fait partie des priorités.

On parle ici des conditions de travail au sein d’un collectif de salarié·es, au sein d’une « communauté » de travail. Mais cet élément a aussi un effet déterminant pour la vie syndicale, c’est-à-dire l’ensemble des tâches de la structure syndicale du lieu de travail (section syndicale ou syndicat), non seulement d’organisation (trésorerie, formation syndicale des adhérent·es, etc.), mais aussi de démocratie syndicale, des rapports entre la représentation syndicale (section ou syndicat) et les salarié·es, ainsi qu’avec les représentant·es du personnel élu·es sur liste du syndicat, les rapports avec la fédération professionnelle mais aussi les structures interprofessionnelles (union départementale et union locale).

On déplore souvent la tendance à l’enfermement des militant·es syndicalistes sur leur lieu de travail, mais aussi celle du syndicat à se résumer à un collectif d’élue·es du personnel.

De nombreux facteurs, généraux ou locaux, expliquent ces tendances négatives. Il apparaît que, pour tenter d’y remédier, la question des conditions et des environnements de travail n’est pas suffisamment abordée. En premier lieu, ce qui influence fortement les possibilités et les conditions des rapports entre les salarié.es entre elles et eux : à quelles occasions, où et comment, ils et elles sont en contact pour pouvoir échanger ? En second lieu, dans quelles conditions la démocratie syndicale (ou vie syndicale) peut-elle alors s’exercer ?

Il faudrait, à chaque situation, faire une analyse fine de ce qui, dans les conditions de travail et les environnements de travail, a un impact sur les manières de militer, la qualité des rapports avec les salarié·es, la vie syndicale démocratique, etc. Cela est très important notamment lorsqu’une nouvelle implantation syndicale arrive dans une entreprise ou un lieu de travail. Car c’est là, dès le démarrage de l’activité syndicale, que les tendances négatives citées plus haut doivent être combattues. Et que la vie syndicale démocratique doit être la priorité, avant les ordres du jour aux CSE…

Ne parait-il pas évident alors que les manières de militer, etc. sont très différentes entre une activité syndicale dans l’aide à domicile et celle du milieu industriel, c’est-à-dire un environnement d’usine ? Personne ne dira le contraire. Bien. Mais alors, quelles conséquences en tire-t-on ?

Pourquoi ne pas tenter (si ce n’est déjà fait, et alors il serait très intéressant d’avoir des comptes-rendus de ces expériences), au niveau d’un territoire comme une union locale (ou un département de taille pas trop importante), de créer un « collectif industrie » dont le premier objectif serait le thème de la vie syndicale ?

Que l’on fabrique des produits alimentaires, des climatiseurs, des panneaux de bois, etc., il s’agit là d’un environnement usinier. Qu’y trouve-t-on de commun ? Des salarié·es qui travaillent en équipe (2×8, 3×8, 5×8), d’autres en équipe de journées, sur des lignes de production ; un état d’esprit en général qui oppose « la production » et « les bureaux », qui est présent aussi lors des élections professionnelles avec la problématique des collèges 2 et 3 pour les syndicats de lutte ; des salarié·es en sous-traitance (comme le nettoyage, parfois la maintenance, ou la restauration pour les plus grandes unités) ou en intérim, etc.

Des sections syndicales, ou des syndicats, ont réussi à résoudre certaines difficultés, ou au contraire, utilisé certaines conditions favorables, pour assurer une meilleure démocratie syndicale, et de meilleurs contacts avec les salarié·es dans cet environnement. Ce sont ces équipes syndicales de terrain qui ont ce savoir, construit par leur militantisme. Et c’est ce savoir qu’il s’agit de valoriser et de transmettre à d’autres. De la même entreprise, du même lieu de travail, pour assurer la continuité militante. Mais aussi à d’autres équipes d’autres entreprises et lieux de travail, plus en difficulté, ou qui démarrent lorsqu’une nouvelle implantation apparaît.

Le premier objectif de ces « collectifs d’industrie » serait celui-ci : analyser, renforcer et transmettre ce précieux savoir, sans lequel aucune organisation syndicale de lutte ne peut perdurer sérieusement, d’autant plus dans la période actuelle, où la répression va aller s’accentuant.

Alors, encore un nouveau machin, après l’UL, l’UD, l’union des syndicats de la fédération, etc. ? Au sein de la CGT, par exemple, pour le milieu industriel, il n y’a guère que la fédération de la métallurgie qui dispose d’une structure de proximité, les unions de syndicats des travailleurs et travailleuses de la métallurgie. Et bien oui, ici, il s’agirait de quelque chose de plus. Mais un « machin » qui servirait à d’autres, et où l’on devrait aussi apprendre d’autres. C’est bien l’un des objectifs du syndicalisme, non ?

Et puis si ce « collectif industrie » fonctionne sur la vie/démocratie syndicale, pourquoi ne s’élargirait-il pas ensuite, une fois son fonctionnement bien installé, sur des questions revendicatives, comme les salaires par exemple ? Il serait comme le « camp de base » sur un territoire où les équipes syndicales et les salarié·es de l’industrie agiraient de concert pour des luttes et négociations salariales coordonnées. Ce qui permettrait plus facilement à de plus petits syndicats ou sections syndicales, où ceux qui débutent, à prendre confiance grâce à l’appui des autres.

Mais cela n’aurait un sens que si l’état d’esprit, décloisonné de sa propre entreprise, ne s’arrête pas à celui des syndicats de l’industrie. Ce collectif doit impérativement agir au sein de l’union locale. Que des équipes militantes consacrent une partie de leur temps, et notamment des heures de délégation, à faire exister ce collectif au sein de l’union locale, ce sera déjà un énorme pas en avant réalisé. Ce serait prendre en charge une tâche syndicale de l’union locale elle-même. Il deviendrait alors normal que les accords éventuels suite à des négociations soient mis à la connaissance de l’union locale et donc de l’union départementale. Et pas seulement des fédérations… alors que c’est aujourd’hui loin d’être systématiquement le cas.

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Actu Solidaires 78

Appel intersyndical 90 ans février 1934


Nourrie par les politiques antisociales des gouvernements successifs, l’extrême droite occupe aujourd’hui une grande partie de l’espace médiatique. Ses idées nauséabondes influencent
largement le débat public et contaminent tout autant le champ politique : L’adoption récente de la loi immigration par le gouvernement Macron/Darmanin, dans les conditions que l’on connait, est l’illustration de cette dérive qui tente de fracturer la société. La banalisation des discours racistes ou le regain d’activité des groupuscules violents en sont également certains des signes les plus visibles.


La perspective de voir un parti d’extrême droite arriver au pouvoir à court terme est aujourd’hui une menace bien réelle qui se trouverait renforcée si le RN pouvait une nouvelle fois se présenter comme premier parti de France à l’issue des élections européennes de juin 2024.
Il est urgent de monter le ton et de faire de la lutte contre l’extrême-droite, ses organisations, ses idées, une priorité absolue pour toutes les organisations progressistes et attachées à l’égalité des droits et aux libertés fondamentales L’année 2024 est également celle du 90è anniversaire de la manifestation du 12 février 1934, riposte antifasciste ouvrière marquant le début de la dynamique populaire et militante qui conduira à la création du Front Populaire et dans laquelle le mouvement syndical joua un rôle majeur.


Nos organisations syndicales ont décidé de se saisir de cet anniversaire pour organiser une journée de débats et d’action le samedi 10 février 2024 mettant en lumière les leçons de février 1934 qui sont toujours d’une brûlante actualité, portant fortement le combat contre les idées d’extrême droite et affirmant nos revendications sociales et démocratiques.


Elles appellent l’ensemble des organisations progressistes, attachées à la défense des droits humains, des liberté démocratiques, luttant contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie ainsi que toute personne se retrouvant dans ces combats à soutenir cet appel et à s’inscrire massivement dans les initiatives du samedi 10 février.


LE SAMEDI 10 FEVRIER – 15H REPUBLIQUE


FAISONS RECULER L’EXTRÊME DROITE DANS LA RUE ET DANS LES TÊTES

PREMIERS SOUTIENS :
20ème solidaire, Action antifasciste Paris-Banlieue, Association des ami·e·s de Maurice Rajsfus, ATTAC, France, CGT EPI 59/62, Fédération des Tunisiens pour Une citoyenneté des deux rives (FTCR), Génération.s, Les Jeunes Ecologistes, Jeune Garde Paris, Jeunesses Anticapitalistes, Marche des Solidarités,
MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), NPA, Parti de Gauche de Paris, PCF75, Planning Familial, Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS), RED jeunes, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes, Stop Précarité, Tolbiac FC, Union Communiste Libertaire Paris, Nord-Est, UD CGT 22, Union Syndicale Lycéenne, UTOPIA 56, Youth For Climate Saint-Brieuc


PROGRAMME 10 FEVRIER 2024
RENCONTRE DEBAT 10H

DE FEVRIER 1934 A 2024, 90 ANS DE RIPOSTE ANTIFASCISTE
Salle Ambroise Croizat , Bourse du Travail, 3 rue du château d’eau 75010 Paris
10H – Quels enseignements tirer du 12 février 1934 et de ses suites De la manifestation du 12 février 1934 premier acte de la riposte populaire antifasciste au Front Populaire.
Unité populaire, syndicale, politique comme dynamique menant à des conquêtes sociales et démocratiques et faisant reculer l’extrême droite
12H Construire la riposte antifasciste aujourd’hui. Etat des lieux, rapport de forces, initiatives, construction de l’unité et
perspectives


MANIFESTATION 15 H – REPUBLIQUE


L’EXTRÊME DROITE NE FERA PAS LA LOI !!!
Contre l’extrême droite, ses idées, son influence qui a produit l’infâme loi immigration nous manifestons le 10 février !

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International

Pour une paix juste et durable : Solidarité avec la résistance des travailleuses et travailleurs ukrainiens !

Pour une paix juste et durable :
Solidarité avec la résistance des travailleuses et travailleurs ukrainiens !

Le 24 février 2022 Vladimir Poutine ordonnait l’invasion à grande échelle de l’Ukraine donnant un coup d’accélérateur à la destruction et au dépeçage de ce pays qu’il a entrepris depuis 2014 avec l’annexion de la Crimée et de la déstabilisation du Donbass.

Ses espoirs de remporter une victoire éclair étant brisés par la résistance du peuple ukrainien, Vladimir Poutine s’est alors engagé dans une guerre d’usure où tous les coups sont permis en violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

Les conséquences économiques de cette guerre se font sentir partout dans le monde, alternativement menacé d’embrasement nucléaire, de catastrophe environnementale, d’inflation galopante, notamment sur les prix de l’énergie, ou de famine céréalière. La vie de centaines de millions de personnes a ainsi été bouleversée par le choix tragique de Poutine de réinviter la guerre à grande échelle sur le sol européen.

En Russie et au Bélarus, la répression musèle les voix de celles et ceux qui dénoncent la guerre et le totalitarisme de Poutine et de Loukachenko. Le mouvement syndical indépendant du Belarus est anéanti, ses responsables ont écopé de lourdes peines de prison, des rafles ont encore eu lieu dans les usines du pays fin 2023.

Face au drame vécu par les populations d’Ukraine, les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU ont aussitôt réagi par la mise en place d’une intersyndicale qui en juillet 2022, a convoyé jusqu’en Ukraine, deux véhicules neufs, à destination de nos camarades de la FPU et de la KVPU, qui les utilisent depuis pour distribuer l’aide humanitaire aux travailleuses et travailleurs et aux populations civiles.

L’action s’est poursuivie début 2023, par l’acheminement de plus d’une centaine de palettes d’aide humanitaire (radiateurs, générateurs, vivres, matériel de soin et d’hygiène …). Ces biens

ont été obtenus sous forme de dons, ou achetés grâce aux collectes organisées par les organisations syndicales françaises.

Le troisième convoi syndical vers l’Ukraine est en train d’acheminer le matériel électrogène qui doit permettre de mieux faire face aux destructions d’infrastructure civile.

Le soutien des syndicats français ne s’arrête pas à l’organisation d’aide humanitaire. Les organisations syndicales françaises sont solidaires avec les confédérations ukrainiennes FPU et KVPU qui s’opposent à l’adoption d’un code de travail ultralibéral et contraire aux engagements européens et internationaux du pays en matière des droits sociaux et des libertés syndicales.

L’Intersyndicale de solidarité avec l’Ukraine porte avec force depuis deux ans les exigences suivantes :

  •   La reconnaissance de la responsabilité de la Russie de Poutine dans la guerre d’agression conduite contre l’Ukraine
  •   La reconnaissance de la légitimité du peuple Ukrainien à se défendre contre cette agression
  •   La revendication d’une paix juste et durable dont le préalable doit être le retrait des troupes Russes d’Ukraine
  •   Une solidarité concrète aux travailleuses et travailleurs d’Ukraine et à leurs organisations syndicales tant dans leur lutte contre les réformes qui portent atteinte aux droits sociaux et syndicaux en Ukraine que dans leur lutte contre l’impérialisme Russe
  •   Un soutien actif aux libertés et à celles et ceux qui luttent pour la paix et leurs droits en Russie et au Belarus
    L’intersyndicale française de solidarité avec l’Ukraine appelle à participer aux initiatives unitaires organisées en France le 24 février 2024, notamment à la marche pour l’Ukraine, à Paris (départ de la place de la République à 14 heures).
    Solidarité avec l’Ukraine qui résiste !
    Solidarité avec les travailleurs Ukrainiens qui résistent ! Respect des droits des travailleurs !
    Non à la guerre de Poutine ! Troupes russes hors d’Ukraine ! Paix en Ukraine – Libertés en Russie et au Belarus !
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Actu Solidaires 78 antifascisme Culture

Vendredi 2 février : soirée jeu Antifa !

Rendez-vous à partir de 19 h à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay pour une soirée jeu avec La Horde

Entrée libre et gratuite !

Propos racistes, manifs homophobes, violences fascistes, ça suffit : contre l’extrême droite, à vous de jouer !

Avec quelques ami·es, vous décidez de monter un groupe antifasciste et de mettre en place des actions qui vont vous demander du temps, des moyens, et un peu d’organisation… Mais comme la vie est pleine d’imprévus, les choses ne se dérouleront pas toujours comme vous l’aviez espéré !

Réalisé par la Horde et édité par Libertalia, Antifa le jeu est un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières.

Initialement utilisé comme outil de formation pendant plus de deux ans, le jeu a finalement été édité en septembre 2021 par les éditions Libertalia. Le jeu a été épuisé en quelques mois, et il a été décidé de le rééditer : si le jeu est le même sur le fond, on en a profité pour le rendre plus simple, plus compact et moins cher.
Dans cette nouvelle édition, la façon de jouer a été simplifiée afin de rendre les parties plus rapides (de 90 minutes dans la première édition, on est passé à environ 30 minutes pour une partie), plus fluides et plus intuitives.

Les différentes phases de jeu sont identiques à celles de la première édition :
1) La mise en place : le groupe se constitue (chaque joueur et joueuse choisit d’incarner un·e militant·e), des événements (d’un niveau de difficulté variable) se sont produits ou vont avoir lieu, et des circonstances particulières viennent poser le cadre de la partie.
2) La réunion : le groupe décide sur quel événement il souhaite réagir et quelles actions organiser face aux événements.
3) La préparation : le groupe va préparer chaque action en utilisant des moyens militants ou matériels.
4) Les actions ont lieu, mais leur efficacité va être impactée par des imprévus, positifs ou négatifs, et par la météo si les actions ont lieu en extérieur.
5) On fait le bilan de chaque action : l’efficacité cumulée des actions prévues face à un événement doit être égale ou supérieure au niveau de difficulté de l’événement. Si c’est le cas, le moral du groupe s’améliorera ; en cas d’échec, le moral du groupe baissera. Il est également possible que des militant·es ou des sympathisant·es se fassent arrêter. Si un·e militant·e se fait arrêter deux fois, il ou elle passe en procès, et le groupe devra mettre en place un comité de soutien le mois suivant…

Le changement le plus important de cette nouvelle édition, c’est le remplacement des jetons par des cartes. Au début de la partie, les joueurs et joueuses prennent en main un paquet de cartes correspondant à ce que sait faire leur militant·e, ce qui leur permet de prendre en compte plus facilement les différents moyens mis à leur disposition. Les compétences spéciales des militant·es sont plus faciles à identifier, mais comme il existe 14 moyens militants et qu’on n’a en main que 12 cartes, cela signifie qu’il y a aussi deux choses que chaque militant·e ne sait pas faire !

La phase de préparation des actions se joue désormais en quatre tours : il n’y a plus besoin de gérer le temps, on part du principe que chaque tour correspond à une semaine, au cours de laquelle chaque militant·e va utiliser un moyen pour préparer une action.
À chaque tour, les joueurs et joueuses posent une carte de leur main (un « moyen militant ») et, s’iels le souhaitent, une carte « moyen matériel », mais en engageant la trésorerie du groupe. On pose ainsi les différentes cartes « moyen » sur le côté gauche des planches action, et c’est leur nombre qui permet de connaitre le niveau d’efficacité de chaque action.

Au fur et à mesure de l’existence du groupe (et donc des parties), les militant·es vont se retrouver dans des situations de plus en plus complexes, présentées dans différents scénarios en utilisant une sélection des cartes du jeu : une bande néonazie s’implante dans la région, votre ville tombe aux mains de l’extrême droite… Plusieurs options (dates anniversaires, motivations secrètes…) sont également proposées, afin de rendre la tâche des joueurs et joueuses plus ardue. Antifa le jeu est aussi un jeu participatif : vous pourrez ainsi imaginer des scénarios et les partager sur le site de La Horde !

La Horde

La Horde est un collectif antifasciste issu du réseau No Pasaran. Ses militant·es sont des compagnons de longue date des éditions Libertalia. Ensemble, en 2019, nous avions publié Antifa, de Bernd Langer, une histoire de l’antifascisme en Allemagne.

des mêmes auteur·ice·s
aux éditions Libertalia

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Agriculture Écologie En grève !

Salarié·es, paysan·nes, convergeons ! NOUS VOULONS VIVRE DIGNEMENT DE NOTRE TRAVAIL

La crise actuelle dans le monde agricole révèle l’impasse du mode de production capitaliste qui broie les humains et détruit notre environnement. Le modèle de développement ultra-libéral centré sur l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution dégagent de grosses marges, accentuent l’inflation et écrasent les agricultrices et agriculteurs, captifs et captives de ce système concurrentiel, qui doivent produire toujours plus pour survivre.

Ces questions nous concernent toutes et tous : la production de nourriture et de produits alimentaires est essentielle à nos vies !

Dans cette mobilisation, Solidaires est aux côtés de la Confédération paysanne. Ne nous trompons pas de cibles : ce ne sont pas les salarié·es des banques, de la sécurité sociale agricole, des préfectures ou des finances publiques qui sont responsables de la situation des paysan·nes. Ce ne sont pas les “normes” nécessaires – et encore insuffisantes – pour les droits des salarié·es, la santé, les conditions de travail ou l’environnement qui doivent diminuer.

Les réponses prévues du gouvernement, main dans la main avec la FNSEA, ne font globalement que renforcer la fuite en avant productiviste comme extractiviste avec les mégabassines, loin des préoccupations sociales et écologistes.

L’urgence, c’est le partage des richesses produites et de pouvoir vivre dignement de son travail. Pendant que les actionnaires du CAC 40 se partagent presque 100 milliards d’euros de dividendes, que le nombre de millionnaires croît et que la richesse des milliardaires explose, de plus en plus de travailleuses et travailleurs se retrouvent dans une situation précaire, face à l’inflation. Nous rappelons également que les femmes ont toujours, en moyenne, des salaires inférieurs de 20% à ceux des hommes.

Les paysan·nes ne sont pas les seul·es à se mobiliser sur la question des rémunérations : lundi 29 janvier les agent·es des finances publiques sont appelé·es à la grève, tout comme dans l’énergie le mardi 30. La grève dans l’éducation nationale le 1er février est axée notamment sur la question des salaires. Dans le rail, le 6 février marque le début d’une grève reconductible dans les technicentres sur ce sujet.La crise sociale est réelle et profonde.

L’Union syndicale Solidaires appelle, partout où c’est possible à échanger, se regrouper, converger, en restant clair·es sur nos valeurs : l’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs.

Créons les conditions d’un grand “toutes et tous ensemble” pour construire, par nos mobilisations, le rapport de force nécessaire pour imposer des hausses de salaires, pensions de retraites, minima sociaux et assurer un revenu agricole supérieur aux coûts de production. Nous n’aurons que ce que nous irons chercher ensemble.

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/communiques/salariees-paysannes-convergeons/

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations

Loi immigration largement censurée : elle doit être totalement retirée ! !

Le Conseil constitutionnel vient de rendre publique sa décision concernant les articles de la loi asile et immigration sur lesquels il était saisi.

Si l’Union syndicale Solidaires ne peut qu’être soulagée par la censure des 32 articles, nous le redisons : c’est l’ensemble du texte qui était à censurer. Cette loi est la plus régressive depuis 40 ans en matière d’immigration. Elle aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitant·es étrangère·es dont beaucoup sont nos collègues de travail.

L’Union syndicale Solidaires condamne l’irresponsabilité de ce gouvernement de pompiers pyromanes qui prétend combattre l’extrême droite en validant une partie de son programme tout en en renvoyant la responsabilité sur les juges du Conseil constitutionnel.

La mobilisation entre maintenant dans une nouvelle phase. Il est encore temps de ne pas promulguer cette loi qui entache nos valeurs de fraternité et de solidarité.

Alors que des grèves de travailleurs et travailleuses sans-papier sont toujours en cours, parfois depuis plus de deux ans comme à Chronopost, et que des grèves étaient recensées ce jour dans plusieurs secteurs, et notamment le secteur associatif de la solidarité, les mobilisations doivent se poursuivre et s’amplifier.

L’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser pour le retrait total de cette loi raciste et xénophobe, pour la liberté de circulation et d’installation et pour la régularisation de tou·tes les sans-papiers.

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Automobile En grève !

Trop c’est trop : PSA veut saucissonner les congés d’été

Tract CGT PSA ( débrayages en court)

PSA maintenant intégré, en alliance avec Fiat, à la multinationale Stellantis poursuit sa course « obsessionnelle » aux profits. En même temps que la mise à pied de 600 intérimaires dans l’usine de Mulhouse,et de 200 dans l’usine de Rennes, c’est le saucissonnage des congés que PSA veut installer dans toutes les usines du groupe en France.

Trois semaines de congé en été, sur les 5 qu’impose la loi, c’est un minimum pour vraiment se reposer et profiter de l’habituel beau temps de cette saison. Mais c’est trop pour la direction de PSA. Elle a annoncé dans la plupart des usines son intention d’imposer deux semaines de congé en été, la troisième étant à prendre en mai pour se cumuler avec les ponts de ce mois là.

En ces temps d’offensive patronale tout azimut, au moment où les salaires continuent de prendre du retard sur la hausse des prix et où les nouvelles grilles de classification métallurgie bouleversent positions et droits acquis, cette brutale remise en cause du droit aux congés est la mesure de trop qui fait déborder une colère contenue par la répression et les trop nombreuses défaites.

C’est dans toutes les usines PSA que ce saucissonnage des congés ne passe pas entraînant débrayages et mouvements de résistance qui dans certains cas réussissent à gagner usine par usine. Ces petites victoires obtenues dans certaines usines étant un encouragement aux luttes dans d’autres usines

Dès le 15 janvier 2024 une centaine de salariés de l’usine de Poissy s’était mis en grève pour se faire entendre.

Hier, vendredi 26 janvier un débrayage dans l’usine de Sochaux, d’une centaine de travailleurs, principalement du Montage, a réussi à obtenir le retrait de la mesure. Même refus général dans l’usine de Rennes où le retrait de la mesure a aussi été obtenu.

Dans l’usine d’Hordain, dans le Nord de la France, depuis vendredi 26 janvier, « plus de 500 salariés sur les 3 tournées se sont mis en grève pour refuser la proposition de la direction qui ne garantit pas d’avoir 3 semaines de congés consécutifs pour tous ceux qui le souhaitent » (information CGT).Les grévistes et les organisations syndicales ont reconduit le mouvement à lundi 29 janvier 2024 dès 5h30.

Et c’est aussi ce lundi 29 que la réaction des travailleurs de Mulhouse est attendu

Si, après quelques débrayages, la direction commence à reculer sur cette mesure, c’est qu’elle commence à craindre les réactions collectives. Ce serait alors surement le moment de s’y mettre tous ensemble pour la faire reculer sur le reste, les salaires, les conditions de travail …

Source : Auto-critique, actualité des luttes dans l’automobile

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antimilitarisme International

Non à la coopération militaire avec Israël

Le 16 octobre dernier, Workers in Palestine, une coalition de plus de 30 syndicats palestiniens, appelait à mettre fin à toute complicité militaire avec Israël, dans un appel ayant donné naissance à la coalition internationale “Stop Arming Israel”.

Alors que cet appel avait été publié sur notre site et sur celui du Réseau syndical international de solidarité et de lutte, et alors que SUD Industrie appelait déjà en novembre dernier de stopper les ventes d’armes à des pays qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité(1), aujourd’hui l’Union syndicale Solidaires joint sa voix pour appeler à un embargo total sur les armes pour et en provenance d’Israël dont le gouvernement bombarde et détruit depuis plus de 3 mois la bande de Gaza, et martyrise sa population. 

Malgré ces bombardements intenses, des violations quotidiennes du droit international, les très grandes difficultés pour la population civile de boire, de se nourrir, de se soigner, d’accéder à l’électricité ou au carburant, Israël continue de bénéficier d’un soutien indéfectible des États-Unis et de la majorité des États européens. 

De plus, l’État israélien ne fabrique ni ne possède un nombre de munitions suffisant, et ne peut mener cette guerre féroce que grâce à des livraisons massives et continues, principalement de la part des États-Unis, mais aussi d’Allemagne, de Grande Bretagne, d’Italie et, dans une moindre mesure, de France.

De 2013 à 2022, des entreprises françaises, dont Thalès et Safran, ont vendu pour plus de 200 millions d’euros d’armement à Israël. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives collabore avec Israël en matière de recherche nucléaire. Plusieurs programmes de recherche impliquent des collaborations entre laboratoires français et entreprises militaires israéliennes. Une plainte a également été déposée contre l’entreprise française Exxelia, soupçonnée d’avoir fabriqué un composant électronique d’un missile ayant tué des enfants à Gaza en 2014.

Les syndicats palestiniens nous appellent à mettre fin à toute forme de complicité avec ces crimes israéliens, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire. Guidés par les valeurs du mouvement syndical que nous représentons, et alors que 27 syndicats de 13 pays l’ont relayé, l’Union syndicale Solidaires se joint à cet appel :

– Nous refusons, et nous appelons les syndicats des secteurs concernés à mener des campagnes pour refuser de fabriquer ou de transporter des armes destinées à Israël.

– Nous appelons les syndicats des secteurs concernés à adopter des motions à cet effet. 

– Nous appelons l’ensemble des syndicats à dénoncer les entreprises complices du génocide en cours en Palestine, et à s’intégrer dans cette campagne internationale contre la coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons le gouvernement français à mettre fin à toute coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons à dénoncer toute recherche militaire, publique ou privée, en lien avec Israël. 

Nous appelons au renforcement de la solidarité active et des mobilisations qui ont déjà permis d’interrompre des usines d’armement ou des livraisons au Canada, en Grande Bretagne, aux États-Unis, au Japon, en Italie, en Australie, en Espagne, au Danemark et aux Pays Bas. En France des actions ont eu lieu devant le salon Milipol, au port de Marseille, et devant les entreprises Thalès, Safran et Exxelia.

Il est temps de mettre un terme à la spirale de la violence, dont la condition essentielle est la fin du colonialisme et de l’apartheid auxquels les Palestiniens sont confrontés depuis des décennies. 

Nous sommes convaincus, avec les syndicats palestiniens, que la lutte pour la justice et la libération de la Palestine n’est pas seulement une lutte régionale, mais que c’est un levier pour la libération de tous les peuples dépossédés et exploités du monde. 

(1) https://sudindustrie.org/wp-content/uploads/2023/11/Communique-secteur-armement-SUD-Industrie.pdf

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