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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Santé-Social

Feuille de route Conseil Fédéral de SUD Santé Sociaux de septembre 2023

Pour commencer et dans la lignée de la précédente feuille de route, la Fédération SUD Santé Sociaux apporte son soutien inconditionnel aux habitant·es, travailleur·ses et camarades militant·es de Mayotte dans la crise actuelle qu’ils/elles traversent au travers du manque dramatique d’eau. De multiples coupures avec des périodes de plusieurs jours sans accès à l’eau dans les domiciles, espaces collectifs et de travail. Associée à des interdictions de pratiquer des forages privés pour construire des puits, la situation sanitaire ne peut per- durer d’autant que l’approvisionnement est largement insuffisant et le coût de l’eau exorbitant.

En parallèle, les agent·es du CHM de Mayotte exercent un droit de retrait illimité. La situation d’insécurité permanente au sein de l’établissement comme sur les temps de trajet domicile- travail/travail-domicile, ne permet plus à nos collègues d’exercer dans des conditions dignes et une prise en charge des patient·es correcte. Il dénonce également l’inaction de la direction de l’hôpital pour la mise en place d’un plan blanc qui remonte au février 2023.

La Fédération SUD Santé Sociaux s’oppose à toutes stigmatisations appelle à soutenir la grève en intersyndicale du 9 octobre 2023 pour la suppression du droit local Mahorais au profit du droit commun, une augmentation significative du taux d’indexation des salaires, une meilleure protection des agent·es sur leur lieu de travail et la sécurisation des trajets et pour un accès libre à l’eau potable pour l’ensemble de la population de l’île.

La grève contre la réforme du système de retraite a englouti une énergie énorme chez l’en- semble des travailleur·ses et dans les équipes militantes, jusqu’au mois de juin avec une issue que tout le monde espérait plus favorable.

La question de savoir comment regagner un mouvement social interprofessionnel d’ampleur se pose avec une grande acuité à l’ensemble du mouvement social mais bien sûr aussi pour notre union syndicale. Cette réflexion doit donc se poursuivre dans nos instances, à la fédé- ration, au sein de l’union syndicale Solidaires.

Certains SD de notre fédération souhaitent que L’union syndicale Solidaires s’attache dès à présent à construire, de manière anticipée, un cadre revendicatif unitaire qui puisse permettre l’émergence d’un mouvement social interprofessionnel enfin victorieux qui suivrait notre propre calendrier.

La perspective d’un mouvement de grève reconductible, en se saisissant par exemple de la période des JO, pourrait remplir cet objectif et permettre d’avoir le temps de construire le rapport de force.

A cet égard, la mobilisation du 13 octobre ne nous paraît pas susceptible de constituer un cadre victorieux. Cependant notre fédération appellera à y participer afin de préserver un cadre unitaire nécessaire.

La rentrée a, quoi qu’il en soit, été marquée par cette séquence avec des mobilisations de nos secteurs qui ont perdu en visibilité durant ces derniers mois.

C’est le cas dans le Social et Médico-social, où, après la très belle dynamique depuis le 2 février, s’organisent des mobilisation autour de la restitution du livre Blanc, dans le cadre du tour de France de la santé, à l’appel de l’intersyndical (CGT/FO/SUD) de branche, envisagé le 20 novembre pour la journée des droits de l’enfant…

Avec près de 50 dates à travers tout le pays, le tour de France de la santé a permis de mettre en avant les difficultés locales concernant l’accès au soin et aux médicaments et de faire émerger les questions de santé et du social dans les médias. La fédération se donne pour objectif la construction d’une grande date nationale de mobilisation unitaire autour du vote du PLFSS.

Pour la période à venir, il nous semble primordial d’impulser et de renforcer les luttes autour de nos revendications du social et du Médico-Social : Convention collective commune de haut niveau, augmentation générale des salaires (400 euros pour toutes et tous), généralisation de l’indemnité Laforcade, indexation des salaires sur l’inflation, suppression de SERAFIN PH et de toute forme de tarification à l’activité, résistances contre stratégies managériales patho- gènes autoritaires et malveillantes (harcèlement moral…), conditions de travail délétères, hémorragie des travailleurs du secteur.

Dans cette perspective, le caractère scandaleux et révoltant des propositions patronales de classification/rémunération dans le cadre des négociations (Perte de valeur des diplômes, fin de l’ancienneté automatique, généralisation du salaire au mérite…) devrait permettre une large mobilisation.

Les prochaines Rencontres du travail social en lutte, qui auront lieu en fin d’année, nous paraissent en mesure d’unifier les différents cadres de lutte et d’impulser une lutte du secteur de dimension nationale.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les syndicats départementaux à les investir massivement.

Par ailleurs, il conviendra d’amplifier les mobilisations les jours de CMP BASSMS afin de placer les négociations sous contrôle permanent des salariés.

Enfin, dans ce contexte, certains collègues ont décidé de passer à l’action sans attendre : Par exemple, les éducs de prev’ appellent à se mobiliser les 9 et 10 novembre à Grenoble à l’occasion des rencontres nationale du CNLAPS pour préserver leur méthodes de travail qui défendent un travail social émancipateur.

La Fédération SUD Santé Sociaux alerte sur la situation de la protection de l’enfance. Nous constatons une augmentation sans précédent de jeunes et enfants confié·es à l’aides sociale à l’enfance alors que les moyens n’ont jamais été aussi réduit.

Chez les mineurs accompagnés, les situations de rupture sont de plus en plus nombreuse et les professionnel·les du secteur doivent faire face à une perte totale de sens tant le sentiment de devenir maltraitant est omniprésent. La déliquescence de la protestation de l’enfance va faire l’objet d’une interpellation aux ministères concernés pour dénoncer la situation et exiger des moyens à la hauteur des enjeux.

Tout le monde se bat pour le social, le social se bat pour tout le monde!

Dans le domaine de la santé, même si des recrutements de collègues paramédicaux permettent d’améliorer des situations, cela est très ponctuel et cache la grande misère de la plupart des établissements.

L’accès aux soins est de plus en plus difficile, en témoignent les délais pour obtenir un premier rendez-vous en psychiatrie, en pédopsychiatrie comme dans la plupart des spécialités, qui se chiffrent en mois, voire même sur plus d’un an. La situation dramatique de la psychiatrie entraîne par ailleurs un afflux aux urgences de patient·es qu’il est impossible de recevoir digne- ment.

La souffrance au travail reste une triste réalité, que ce soit par des charges de travail trop importantes, un management agressif et dénigrant, le tout sur des agent·es et salarié·es fatigué·es et désabusé·es qui ne se retrouvent plus au travers des organisations et fonctionnements qui ne correspondent pas à leurs valeurs.

La prolifération des applis de gestion des remplacements (comme Hublo par exemple) montre bien la perversité d’un système créé pour masquer les organisations défaillantes, contournant la réglementation sur le rappel à domicile, avec les risques associés à l’épuisement profession- nel.

La question du tutorat se pose de plus en plus en raison des manques d’effectif et de l’impossibilité de conjuguer prise en charge des patients et encadrement efficace. Les étudiant·e·s et élèves sont les premier·e·s à pâtir de cette situation, quand ielles ne

sont pas sollicité·e·s pour remplacer des professionnel·le·s absent·e·s.

Il est grand temps de mettre fin à la T2A qui s’étend désormais au secteur psychiatrique, et à l’ONDAM qui donne une valeur marchande au soin.

La Fédération dénonce la déqualification des métiers, les glissements de tâches, la non recon- naissance des nouveaux métiers de la Fonction Publique. Le reclassement, lors de la parution des nouvelles grilles indiciaires, porte préjudice aux agent·es de plusieurs catégories comme les Préparateur en Pharmacie Hospitalière (PPH) avec ancienneté écrasée et une non recon- naissance des ancien·nes professionnel·les.

Il nous paraît important de créer un groupe de travail autour de ces métiers. La non recon- naissance de la pénibilité, le manque de passerelles et de perspectives pour de nombreuses catégories (à l’exemple des ouvriers professionnels, ASH…) montrent le peu de reconnaissance du rôle primordial des acteurs publics du soin, du social et du médico-social.

La Fédération SUD Santé-Sociaux réaffirme sa revendication de la semaine de quatre jours et 32h, tout en s’opposant à des organisations de travail nocives à la santé, telles que le travail en 12h.

Un travail autour d’une remobilisation de la base sur des revendications claires doit être impulsé à tous les niveaux de notre Fédération.

La Fédération SUD Santé Sociaux condamne les pouvoirs public et les syndicats patronaux associatif et privé lucratif organisant la prise en charge des soins à domicile des personnes dépendantes. Elle alerte sur les conditions de travail, les difficultés de recrutements et manque de personnel et l’utilisation abusive d’employé·es précaires, sous qualifié·es et non formé·es. La Fédération réaffirme l’importance du droit à la déconnexion pour les salarié·es du secteur et demande le remplacement systématique en cas d’absence pour éviter une aug- mentation de la fatigue des personnels et une prise en charge efficiente des usager·es.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les salarié·es du secteur privé lucratif de la FHP/Sy- nerpa/Thermalisme à continuer et amplifier la lutte pour contester la mise en place de l’ave- nant 33. Malgré une mobilisation modeste en septembre, la délégation SUD Santé Sociaux a

été reçue par le syndicat patronal et a affirmé son opposition à ce projet. Pour les mois qui arrivent, c’est vers le ministère que la Fédération va tourner son attention en demandant une rencontre afin de stopper ce projet patronal. La Fédération s’en-

gage à continuer d’informer, sensibiliser et proposer les moyens de luttes nécessaires aux 230 000 salarié·es du secteur afin qu’ils/elles puissent défendre leurs droits et leurs salaires.

La perspective de l’arrivée des Jeux Olympiques à l’été prochain va mettre les décideurs de- vant une problématique difficile : prendre en charge à titre exceptionnel des millions de per- sonnes dans des hôpitaux déjà surchargés. D’ores et déjà l’on sait qu’un appel international aux soignants bénévoles a été lancé, sans succès pour l’instant. Pour faire bonne figure aux yeux du monde, l’Etat va sacrifier le droit aux congés annuels d’été des professionnels de santé, publics comme privés.

A nous d’imposer le rapport de force basé sur le slogan : sans hosto, pas de JO !

Agenda :

– 2 octobre : Mobilisation des ARM

– 5 octobre : Mobilisation des Orthophonistes à Paris

– 5 octobre : Mobilisation des agent·es de psychiatrie dans le 31.

– 9 octobre : Début de la grève à Mayotte

– 13 Octobre : Manifestation nationale interprofessionnelle pour les Salaires, l’environ- nement, l’égalité femme/Homme.

– Mobilisation éducs de prev’ les 9 et 10 novembre à Grenoble

– 20 novembre : Date intersyndicale du Social et Médico-Social pour la journée des droits

de l’enfant.(En construction)

– 25 novembre : Mobilisation contre les violences faites aux femmes

– 30 novembre et 1 décembre: Assises de la protection de l’enfance

– Fin novembre/début Décembre : Rencontres du travail social en lutte

– Juillet 2024 : JO

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Culture

Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS ” de Mantes la Jolie

Vous trouverez ci-dessous toutes les informations sur les actions proposées par le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS ” de Mantes la Jolie (Yvelines).
Vous pouvez rejoindre le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS “ pour participer à ses actions,vous pouvez également adhérer pour soutenir l’association.
Parlez du collectif autour de vous (et bien au-delà) surtout si vous connaissez des personnes susceptibles d’être intéressées.
Si vous avez des questions,n’hésitez surtout pas à toquer chez votre voisin.e,je suis sûr qu’il ou elle a une idée sur le sujet sinon contactez-nous.

Le Collectif ” LE BRUIT DES PAS D’APRÈS “,c’est quoi ?

Le collectif mène des actions poétiques dans tous les lieux,tout en privilégiant l’espace public,qui permettent de RÊVER et d’AGIR à un monde meilleur et non au meilleur des mondes.Très inspiré par le mouvement * Situationniste,il privilégie 2 formes d’actions :
 – le SPECTACLE et l’ATELIER ,en utilisant la MUSIQUE,les SONS,les MOTS,la PAROLE,le GESTE et la DÉAMBULATION comme outils principaux.

* Situationnisme : mouvement contestataire,philosophique,esthétique et poétique,ayant l’exigence de changer le monde en employant tous les moyens de bouleversement de la vie quotidienne.

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Écologie Violences policières

Solidarité avec Serge, blessé à la manifestation antibassines à Sainte-Soline

Campagne de soutien impulsée par Jean-Marc Rochette, auteur de BD (Le Transperceneige), destinée à récolter des fonds pour Serge, un militant révolutionnaire blessé gravement à Sainte-Soline, le 25 mars 2023, qui n’est toujours pas sorti d’affaire.

Il s’agit d’une jolie affiche qu’il a réalisée, avec une explication de la démarche.
Pour commander l’affiche, vous pouvez écrire à : richardcheese@riseup.net

Affiche 35x50cm

Papier woodstock betulla 260gr

Prix libre (l’entièreté des bénéfices sera reversée à la caisse de solidarité mise en place par les camarades de Serge) frais de port : 6 euros

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Luttes féministes

Communiqué de presse du collectif Avortement Europe les femmes décident suite à l’intervention du président sur la constitution

Le président de la République, Emmanuel Macron, vient d’annoncer qu’il va présenter un projet de loi concernant plusieurs articles de la Constitution, certains portant sur le droit à l’IVG. Il reprend ainsi les propos qu’il avait tenus le 8 mars 2023 lors de l’hommage à Gisèle Halimi, sans que ceux- ci soient suivis d’effet.

Dans son discours il s’engage ainsi à inscrire dans la Constitution « la liberté des femmes de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse ». Il reprend ainsi les termes dans lesquels le Sénat a voté en février 2023 l’amendement proposé par le sénateur républicain Philippe Bas. Emmanuel Macron rejette ainsi de fait la formulation, beaucoup plus protectrice du droit à l’IVG, votée par l’Assemblée Nationale en novembre 2022, qui vise à garantir le droit à l’IVG, son accessibilité et son effectivité.

Le chef de l’Etat prétend accorder « les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat » sur l’IVG mais il prend effectivement partie pour la rédaction la moins protectrice du droit à l’IVG puisque le “droit”, qui impose des obligations, serait donc escamoté au profit de la “liberté”.

Nous en avons assez des annonces, des prises de position, non suivies d’effet, quand l’extrême droite se rapproche du pouvoir et qu’elle s’attaquera immanquablement au droit à l’avortement.

Le collectif « Avortement en Europe : les femmes décident » revendique que le terme « droit à l’avortement, son accessibilité et son effectivité » soit inscrit clairement dans la Constitution. Il revendique aussi que la France se batte pour que ce droit figure dans la Charte européenne des droits fondamentaux comme Emmanuel Macron l’a préconisé lors de la présidence française de l’Union européenne en janvier 2022.

Paris, le 5 octobre 2023

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Automobile

Des actions ou des augmentations de salaire ?

En lançant un nouveau plan d’actionnariat, la direction espère faire adhérer les salariés à ses objectifs financiers. Mais quelques actions Renault bloquées 5 ans ne remplissent pas le frigo, quand quelques centaines de « cadres clés » et dirigeants touchent des dizaines de milliers d’actions.

Télécharger le tract du 5 septembre 2023

La direction lance un nouveau plan d’actionnariat salarié : 8 actions gratuites par salarié et un tarif préférentiel sur 11 autres actions. Ces actions sont bloquées 5 ans et leur valeur va dépendre des yoyos de la Bourse. En pleine période d’inflation, ce sont pourtant des augmentations de salaire qui sont urgentes et nécessaires.

13 octobre : journée d’action pour les salaires
L’intersyndicale nationale, regroupant les confédérations et unions syndicales CFDT, CGT, CFE-CGC, FO, UNSA, CFTC, SUD/Solidaires et FSU appelle à une journée de mobilisation vendredi 13 octobre pour l’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité femme-homme. SUD appelle à faire grève et à participer aux manifestations qui seront organisées.

Aux USA, les salariés de l’automobile montrent l’exemple. Le syndicat UAW (United Auto Workers) a lancé une grève dans plusieurs usines GM, Ford et Stellantis (34 milliards d’euros de bénéfices en 2022 à eux trois). L’UAW réclame 36% d’augmentation de salaire sur 4,5 ans (18% la 1ère année), la suppression du statut dérogatoire des nouveaux embauchés et des intérimaires (payés moins et n’ayant pas la même retraite ni la même couverture médicale) et la remise en place d’un système de rattrapage de l’inflation. En France aussi, les salaires doivent suivre au moins l’inflation.

Son amie, c’est la finance

Luca De Meo voudrait que les salariés détiennent 10% du capital de Renault. Quitte à susciter artificiellement l’engouement des salariés et à multiplier les distributions d’actions : « Share the future » 2018, « Renaulution shareplan » 2022 et 2023… Ces plans sont financés par l’achat par Renault de ses propres actions. Cet argent n’est pas mis pour soutenir les salaires et l’investissement productif. Au contraire, il alimente un système financier déjà en surchauffe. La crise des subprimes, symbolisée par la faillite de la banque Lehmann Brothers en 2008, n’est pourtant pas si loin. Et si on arrêtait plutôt de mettre le sort de dizaines de milliers d’emplois entre les griffes de la spéculation boursière !

En rachetant ses actions et en les distribuant aux salariés, l’objectif de la direction est double : soutenir le cours de l’action Renault d’une part, et d’autre part faire que les salariés se prennent au jeu boursier et adhèrent aux objectifs pro-finance de la direction.

La Bourse ou la vie
Lors de la privatisation de Renault en 1994, l’action Renault valait 165 francs, soit 25,15 €. Depuis elle n’a cessé de faire du yoyo. En 2007, elle a atteint son record à 119 € avant de chuter à 11,5 € en 2009 suite à la crise des sub-primes. Elle est ensuite remontée à 98 € début 2018… avant l’arrestation de Ghosn qui l’a fait descendre à 17 € en 2020. A la Bourse, le jackpot est pour les gros spéculateurs, les petits porteurs touchent des miettes ou paient la note.

La direction a pour priorité de « gagner la confiance des investisseurs ». Elle s’est félicitée d’être sur le podium 2023 du média financier américain « Institutional investor’s ». Elle préfère ce classement à celui de la banque suisse UBS qui recommande aux spéculateurs de vendre leurs actions Renault. Qui croire ? Les experts financiers ne font que commenter les crises et ne les prévoient jamais.

Salariés actionnaires : une grande famille ?

En fait, le groupe des « salariés actionnaires » cache de profondes inégalités. Il n’y a qu’à comparer les 6 actions gratuites versées aux salariés en 2022 au nombre d’actions versées aux cadres dirigeants.

Prénom et nom (Sources AMF et Renault)FonctionActions gratuites en 2022Montant (valeur action 38.42€ au 19/09/2023)
Luca De MeoDirecteur Général Groupe75 0002 881 500 €
François RogerDRH Groupe25 331973 217 €
Frédéric VincentDirecteur Informatique et Rlt Digital25 331973 217 €
Laurens Van Den AckerDirecteur Design25 331973 217 €
Véronique Sarlat-DepotteSecrétaire générale Alliance25 331973 217 €
Denis Le VotDirecteur DACIA et Supply Chain23 617907 365 €
J-V De Los MozosEx-directeur Industriel et pays Iberia23 104887 656 €
Clotilde DelbosDirectrice Mobilize17 136658 365 €
Gilles Le BorgneDirecteur Ingénierie Renault16 638639 232 €
Thierry PiétonDirecteur financier Renault Group15 173582 947 €
François ProvostDirecteur Achats Renault et Alliance10 815415 512 €
Fabrice CamboliveDirecteur marque Renault9 151351 581 €
Joao LeandroDirecteur Financier Mobilize4 575175 772 €
Catherine GrosDirectrice Art Patrimoine Mécénat3 328127 862 €
Laurent RossiDirecteur Marque Alpine3 328127 862 €
Thierry Charvet Directeur Industriel et Qualité2 49695 896 €
Mr et Mme ToutlemondeSalarié Renault6231 €

Les « cadres clés » et les autres…

Renault lance aussi des opérations de « co-investissement  » destinées aux « cadres clés du Groupe  ». Elles ont « pour vocation d’intéresser les cadres dirigeants du Groupe aux résultats de l’entreprise tout en permettant l’alignement de leurs intérêts long-terme avec ceux des actionnaires. » Des actions gratuites leur sont versées selon des critères financiers (rendement pour les actionnaires, rentabilité des capitaux investis, MOP).

Le Conseil d’administration du 15 février 2023 a ainsi attribué 199 660 actions de performance aux 280 « cadres clés » participants au plan de co-investissement et 8 629 actions à De Meo.

Premiers effets d’un démantèlement

Les 9000 salariés de Horse sont exclus du plan d’actionnariat salarié 2023. Renault a d’ailleurs « déconsolidé » les actifs de Horse en les lui cédant pour 3,6 milliards d’euros. En sera-t-il de même avec Ampere ? Si la direction croit tant à l’avenir du groupe Renault au point de distribuer des actions aux salariés, pourquoi s’échine-t-elle à démanteler le groupe et son patrimoine ?

Les perdants du plan d’actionnariat 2018
Les salariés qui ont souscrit à l’opération « Share the future 2018 » en sont de leur poche. Avec un abondement de 20%, ils ont acheté l’action Renault 58,32 €. Aujourd’hui, elle vaut 38 €. Est-ce pour cette raison qu’elle les verse maintenant en partie gratuitement ?!

L’illusion actionnariale

Au 31 décembre 2022, le capital de Renault se répartissait ainsi :

  • État français : 15.01 %
  • Nissan Finance : 15.00 %
  • Salariés/anciens salariés : 3.79 % (FCPE 2.92 %, individuel 0.87 %)
  • Auto-détention : 1.80 %
  • Investisseurs institutionnels (banques, fonds d’investissement…) : 48.99 % (dont 5.05 % pour The Capital Group Companies, l’un des trois principaux fonds de pension mondial)
  • Public (actionnaires individuels…) : 15.41 %

Même si la part des salariés passait à 10%, ils seraient minoritaires et n’auraient pas de pouvoir de blocage ni de décision. Salariés et actionnaires ont des intérêts différents et souvent opposés.

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Finances publiques

Projet de loi de finances 2024 : derrière les artifices, de l’enfumage !

Alors que les sociétés du CAC 40 ont engrangé des bénéfices records ces dernières années, le gouvernement ne cesse de creuser les inégalités en refusant la mise en place d’une politique fiscale plus juste et plus progressive.

Sous les feux de la rampe : l’écologie, la défense et l’éducation nationale. Face à l’urgence climatique, Solidaires Finances Publiques reste dubitatif voire complètement perplexe quant à la mise en place de nouvelles dépenses fiscales dont le crédit d’impôt « investissement industrie verte » est une mesure emblématique. Alors que la Cour des comptes, dans une note de juillet 2023, alerte sur le bien fondé de telles dépenses, dont l’efficacité n’est jamais réellement démontrée et le contrôle quasi inexistant, notre organisation syndicale plaide pour une politique fiscale environnementale ambitieuse dans laquelle les niches fiscales n’ont pas leur place. Ce verdissement de la loi de finances 2024 sera-t-il suffisant ? Nous en doutons.

Dans un artifice de langage, l’enfumage sur les effectifs continue : la DGFiP perd 450 ETP qui se transforment en – 200 ETP avec la création nette de 250 emplois dans la sphère fiscale. La création des 250 emplois constitue une avance sur les 1 500 emplois annoncés par le Ministre lors de son plan fraude. Au regard des 3 000 emplois supprimés depuis 2018 dans les missions de contrôle fiscal et des 20 000 suppressions depuis 2012 à la DGFiP, pour Solidaires Finances Publiques, le compte n’y est toujours pas !

Pour consolider les finances publiques, le gouvernement entend actionner 3 leviers dont celui de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales.

Sans surprises, le PLF 2024 reprend, sans l’enrichir, tout ou partie des éléments déployés dans le cadre du plan fraude. Pour Solidaires Finances Publiques, il est insuffisant.

Les mesures décrites appellent une déclinaison concrète et restent très en deçà des enjeux.

Le PLF annonce des résultats prometteurs quant à l’utilisation et la collecte de données issues des plateformes et des réseaux sociaux. Malgré l’engagement inscrit dans la loi de finances de 2020 de fournir un bilan de l’expérimentation, aucun écrit, aucune donnée, aucun chiffre ne vient corroborer ces affirmations.

En matière de fiscalité internationale, de nouvelles modalités de lutte contre la fraude sont annoncées. La création d’une injonction numérique en matière de e-commerce et la baisse des seuils en matière de contrôle des prix de transferts sont des mesures à priori intéressantes, encore faut-il qu’elles soient accompagnées de moyens de contrôle suffisants.

La lutte contre la fraude et l’évasion fiscales requiert du sérieux et des chiffres pour corroborer l’efficacité annoncée.

Enfin, si Solidaires Finances Publiques constate le renouvellement du budget alloué aux crédits informatiques, au regard d’une baisse constante des dépenses informatiques entre 2010 et 2021, la dette informatique de la DGFiP est loin d’être résorbée !

Ce PLF s’inscrit dans la trajectoire des PLF précédents quant à la maîtrise des dépenses publiques. La question de la transition écologique aurait mérité plus d’ambition. Par ailleurs, la question de la répartition des richesses avec une fiscalité plus juste n’est toujours pas au programme. Alors que les sociétés du CAC 40 ont engrangé des bénéfices records ces dernières années, le gouvernement ne cesse de creuser les inégalités en refusant la mise en place d’une politique fiscale plus juste et plus progressive.

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Retraites

Mercredi 4 octobre – Montigny le Bx Pour une sécurité sociale démocratique. Place de la retraite à 60 ans !

Mercredi 4 octobre – 17h30 à 19h – Place de la retraite à 60 ans !  Montigny-le-Bretonneux / Saint Quentin en Yvelines

Pour une sécurité sociale démocratique. Place de la retraite à 60 ans !

Lieu : en face de Carrefour SQY, au croisement de l’avenue du centre et du passage de la diagonale.


Au programme :

– Goûter / apéro auberge espagnole !

– Recouvrement des écrans pub

– Assemblée populaire

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Actu Solidaires 78 En grève !

Contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité, en grève le 13 octobre !

Malgré une mobilisation d’une ampleur historique par sa durée et son ampleur, le gouvernement a imposé de force sa réforme des retraites. Mais notre colère reste intacte !

D’autant plus qu’il fait le choix de poursuivre une politique de régression sociale et d’austérité !

Ce n’est pas à nous de payer !

Alors que les cadeaux au patronat se multiplient, avec 150 à 200 milliards d’euros/an d’aides aux entreprises, le gouvernement joue à nouveau la petite musique de l’austérité et veut imposer ses économies à la population. Ne se cachant même plus (“nous menons une politique pro-business” a redit la première ministre fin août) il cède face aux puissants pour ensuite présenter l’addition aux travailleurs et aux travailleuses.

Augmentez les salaires !

Dans un contexte de forte inflation et alors que le coût de la vie, et notamment de l’alimentation mais également du logement et de l’énergie, ne fait qu’augmenter, il y a au contraire urgence à un meilleur partage des richesses ! Solidaires réclame l’augmentation immédiate du SMIC, +400 euros par mois pour toutes et tous, l’indexation des salaires sur l’inflation et l’ouverture immédiate de négociations dans les branches et dans la fonction publique.

Pour un autre projet de société

Le projet de loi de finance (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) vont entrer en discussion au parlement il y a urgence à faire d’autres choix de société : plutôt que des milliards pour les entreprises du CAC 40 qui font des profits record et détruisent la planète, il faut renforcer les services publics, l’hôpital et engager la transition écologique.

En nous mobilisant par millions, nous avons pris conscience de notre force. Partout de nouvelles et nouveaux salarié·es se syndiquent. Solidaires appelle à poursuivre cette dynamique d’organisation, à se réunir sur les lieux de travail, à construire des mobilisations, à participer au Tour de France pour la Santé, et à converger le 13 octobre à l’appel de toute l’intersyndicale !

Le tract Solidaires

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