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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Défense de nos libertés Répression Violences policières

Appel pour la jeunesse populaire

La mort dramatique de Nahel à Nanterre a mis en lumière les tensions toujours très fortes dans les quartiers populaires de France qui dépassent le seul cadre des violences policières et sont liées aux injustices et discriminations subies au quotidien. Elles nécessitent une réponse politique de court et de long terme.

Nous, signataires de cette tribune, sommes convaincu-es que l’avenir de la société se joue dans la place qu’elle parvient à faire, notamment à toutes les jeunesses. Nous exigeons un plan ambitieux qui permette de sortir par le haut d’une situation que les gouvernements actuel et passés ont contribué à créer et ont laissé  dégénérer.

Une grande partie de la jeunesse subit le racisme au quotidien, victime de préjugés, de discriminations, et de violences. Un climat idéologique d’ensemble stigmatise en particulier les musulman.es ou celles et ceux qui sont perçu.es comme tel.les et notamment les jeunes. C’est cette situation-là qui ne peut plus durer.

Dans les quartiers populaires notamment, les rapports entre la police et la population, particulièrement les jeunes, sont conflictuels et discriminants. Il est prouvé, par exemple, que les jeunes hommes perçus comme arabes ou noirs ont 20 fois plus de probabilité d’être contrôlés par la police que les autres. Nous demandons l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par la police. Nous demandons la fin de la seule réponse répressive par la police dans les quartiers. Nous nous prononçons également pour la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits. Nous revendiquons la création d’un organisme indépendant de contrôle, en remplacement de l’IGPN, et nous sommes favorables à la création et la promotion d’une plateforme en ligne permettant de déposer images et vidéos de potentielles violences policières. Nous demandons le retour des services de prévention spécialisés avec l’embauche massive d’éducateurs et d’éducatrices de prévention (dit « de rue ») diplomé-es et formé-es pour prévenir les conflits entre jeunes, entre les jeunes et le reste de la population, et faire de l’accompagnement éducatif.

La relégation sociale de la jeunesse populaire est le résultat de politiques qui ont trop souvent oublié la jeunesse et participé à sa marginalisation. Les services publics, en premier lieu, l’Ecole, ont subi des années de suppressions d’emplois qui ont aussi touché les établissements les plus défavorisés. Derrière les discours prétendument volontaristes, l’Education prioritaire a été démantelée dans les lycées. En collège, elle a été diluée dans une série de mesures dans des politiques territoriales académiques qui ont mis à mal l’ambition initiale de l’Education prioritaire. La crise économique n’a cessé de creuser les inégalités sociales dans le pays, multipliant le nombre d’établissements qui pourraient relever des critères sociaux de l’éducation prioritaire. Et pourtant, le chantier de la révision et l’élargissement de la carte de l’Education prioritaire n’a même pas été entamé !
Les autres services publics ont aussi disparu des quartiers populaires alimentant un sentiment légitime d’abandon : comment croire à l’égalité quand des quartiers se retrouvent sans services publics ? Quand les quartiers restent enclavés faute de transports accessibles, sans médecins, sans hôpital de proximité ? Quand le logement est profondément dégradé dans ces quartiers, accentuant le sentiment de relégation ? Quand l’accès à l’emploi est plus difficile pour les jeunes de ces quartiers, comme l’ont démontré de multiples études ? Cette jeunesse se retrouve assignée à résidence sociale et géographique : c’est un renoncement mortifère pour la démocratie ! Comment ne pas voir qu’en assignant des jeunes à leur origine sociale, en enfermant cette jeunesse populaire dans des destins tout tracés, s’opère alors une rupture amère et pleine de rancœurs avec les promesses du modèle républicain ?

Les quartiers populaires ont eux aussi besoin de services publics qui permettent de créer du lien social, de la solidarité, de la proximité, de l’égalité. Ils font du commun dans une société et, plus particulièrement dans des quartiers qui n’en ont plus. L’espoir d’un avenir meilleur pour la jeunesse populaire passe par un grand plan d’investissement pour l’Ecole, les transports, le logement, l’emploi.

Les associations de proximité ont subi toutes ces dernières années les coupures de subvention, et un contrôle de plus en plus renforcé sous prétexte du respect des principes républicains.

Les moyens nécessaires doivent être attribués aux programmes de prévention et de lutte contre les discriminations dans les établissements scolaires, où des agent-es formé-es doivent servir de personnes ressources missionnées en tant que telles pour accompagner et orienter les élèves qui en sont victimes. Par ailleurs, une évaluation et une réflexion autour des programmes scolaires est nécessaire pour aboutir à une prise en compte satisfaisante de l’histoire, des études et des notions liées à l’esclavage, à la colonisation, au racisme, à l’oppression des femmes et des minorités sexuelles et aux combats divers pour l’égalité qui s’y rapportent. Une école qui promeut l’égale dignité de tous et toutes les élèves, futur-es citoyen-nes, à la préoccupation constante de garantir que ses contenus d’enseignement ne comportent ni oublis ni angles morts sur ces questions et transmettent des savoirs utiles à la compréhension des origines et des mécanismes de discriminations pour contribuer efficacement à leur disparition à plus long terme.

Le 30 juin 2023

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Défense de nos libertés Répression Violences policières

Un crime policier odieux et une colère légitime

Communiqué des ami·es de Maurice Rajsfus

Nahel n’est pas la victime d’un « refus d’obtempérer » mais bien celle d’une police sûre de son bon droit et agissant sur des réflexes racistes et néocoloniaux qui ne font aucun doute et, par-là même, très « explicables », n’en déplaise aux autorités et au locataire de l’Élysée qui nient en permanence ces pratiques systémiques qui gangrènent l’appareil policier.

Une fois de plus, un enregistrement vidéo amateur, réalisé par un témoin de cette scène de crime, à partir de son téléphone, a permis de mettre en déroute, presque immédiatement, les mensonges et les faux témoignages des deux policiers qui s’affirmaient en danger et en situation de « légitime défense », dans leurs premières déclarations. 

Au vu de ces images, ce sont deux policiers criminels qui devraient être mis en examen pour homicide volontaire. A savoir le flingueur, mais aussi son collègue qu’on entend, sur les enregistrements, l’inciter au tir.  

Les autorités appellent au calme, mais mobilisent par milliers policiers et gendarmes, de peur d’un embrasement dans les quartiers. Plutôt que d’apaiser, cette mobilisation policière ne peut qu’être vécue comme une provocation supplémentaire, dans ce contexte explosif de colère légitime. La situation voudrait que tout soit fait pour assurer une désescalade, mais cela a peu de chance d’advenir aujourd’hui, comme demain, sans de profondes remises en cause des comportements policiers, en particulier dans les quartiers, et l’abrogation des lois scélérates qui autorisent les policiers à ouvrir le feu.

Alors que se déroulera, dans quelques jours, la commémoration du crime d’État méconnu du 14 juillet 1953, place de la Nation, qui fit 7 morts, dont 6 nationalistes algériens ; alors que le 40e anniversaire de la Marche pour l’égalité des droits, initiée en octobre 1983 après plusieurs années marquées par des crimes racistes, sera célébrée à l’automne prochain, cet horrible tir de sang-froid nous révulse, car il montre hélas, une fois de plus, comment les contrôles et le maintien de l’ordre, dans certains quartiers, continuent de s’apparenter à un ordre colonial raciste.

Nous apportons tout notre soutien à la famille et aux proches de Nahel et resterons à leurs côtés pour que toute la lumière soit faite sur cet ignoble crime et ses raisons profondes.

Site :  www.mauricerajsfus.fr

Contact :  ami.e.s_mauricerajsfus@laposte.net

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Défense de nos libertés Luttes contre les discriminations Répression Violences policières

Nahel, abattu par la police Il est temps de faire cesser l’impunité et les crimes policiers !

Communiqué de nos camarades de SUD éducation 92

SUD éducation 92 présente toutes ses condoléances à la famille de Nahel et s’associe à la douleur de toutes celles et ceux qui l’ont connu.

SUD éducation 92 partage la douleur des enseignant·e·s qui l’ont accompagné lors de sa scolarité, des personnes qui l’ont accompagné le long de sa vie qui n’était pas destinée à s’arrêter aussi brutalement, abattu à 17 ans à bout portant par un policier.

Rien ne peut justifier d’être abattu ainsi.

La mort de Nahel n’est pas une situation isolée mais démontre un problème systémique :
13 morts en 2022, déjà 3 morts en 2023 [1] ; “le nombre de tués par des tirs policiers visant des personnes se trouvant dans des véhicules a même été multiplié par cinq entre avant et après le vote de la loi de 2017” qui est venue assouplir les règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre [2].
On en voit le résultat : la police tue encore plus depuis. Il est donc urgent d’abroger cette loi.

Comme si cela ne suffisait pas, la réputation de Nahel a été salie par les mensonges véhiculés comme d’habitude par les médias dominants, qui essaient de faire croire qu’un éventuel casier judiciaire changerait quoi que ce soit à l’affaire [3].

La révolte spontanée de la jeunesse un peu partout n’est due qu’à la cécité volontaire et l’incurie organisée des gouvernements successifs face aux violences policières systémiques et l’incapacité de la justice à faire “justice”.

Qu’a-t-on appris de 2005 ? La société française ne comprenait pas pourquoi des jeunes collégiens nommés Zyed et Bouna qui n’avaient strictement rien à se reprocher se soient sentis obligés de se réfugier dans un transformateur électrique pour échapper à la police. Aujourd’hui, elle ne comprend pas pourquoi un jeune garçon de 17 ans braqué par un policier qui lui dit “Tu vas te prendre une balle dans la tête” ait tenté de fuir. On ne peut plus parler d’incompréhension, il s’agit de déni. Oui les violences policières sont une réalité, oui la police tue, et tout particulièrement dans les quartiers populaires.

Combien de morts faudra-t-il encore pour qu’une transformation des méthodes d’intervention de la police se fasse enfin ?

Combien de mutilations faudra-t-il encore pour qu’une refondation du maintien de l’ordre en France puisse avoir lieu ?

Combien de mensonges, de bavures, de délits, de crimes policiers devront-ils être démontrés par les images des passant·e·s et des citoyen·ne·s pour que cesse enfin la culture de l’impunité qui y sévit ?

Combien d’affrontements faudra-t-il pour que la force publique soit enfin mise au service des citoyen·ne·s ?

Jusqu’à quand les moyens publics seront-ils utilisés pour maintenir la coercition étatique sur des catégories de population qui font l’objet d’un traitement différencié parce que criminalisées : en fonction de leur lieu de vie, parce qu’elles sont racisées, parce qu’elles s’engagent et militent activement face aux dérives de l’État et des puissances qu’il soutient ?

La marche blanche de ce jeudi 29 juin a montré par son ampleur que cette exécution policière est l’affaire de toutes et tous. Parce que ce n’est pas la société à laquelle œuvre SUD éducation, SUD éducation 92 appelle à participer à l’ensemble des manifestations pacifiques pour dénoncer et s’opposer à cette situation, pour que justice soit faite et pour que les violences et crimes policiers cessent.

SUD éducation 92 demande en outre à la direction académique des Hauts-de-Seine de prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la protection des élèves et des personnels qui signalent un danger lié aux incidents en cours dans le département.

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Actu Solidaires 78

Écologie. Agir syndicalement (brochure Solidaires)

Pour l’Union syndicale Solidaires, le combat écologique, pour la justice sociale et environnementale, est un combat syndical. Gouvernements et patronat sont prêts à tout pour empêcher une véritable reconversion écologique de la société. Leur objectif est de préserver les intérêts de quelques très riches, et de maintenir un modèle économique fondé sur l’accumulation du capital et une croissance infinie, impossible dans une planète aux ressources limitées.
Notre rôle d’organisation syndicale est d’une part de dénoncer la vitrine verte des politiques menées, et d’autre part de construire les mobilisations et propositions sur le terrain pour imposer la reconversion écologique. Solidaires se bat pour une transformation en profondeur des systèmes de production et de consommation et développe une écologie pour et par les travailleuses et les travailleurs.
Cette brochure propose des pistes concrètes sur la façon dont nous traduisons ce projet de transformation sociale. Elle propose un état des lieux de la crise environnementale, des revendications, des modes d’action et outils syndicaux, et des mobilisations passées et en cours.

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Actu Solidaires 78

Orange Bank : la casse continue

Nous avons appris qu’Orange se sépare de sa filiale Orange Bank par voie de presse et avant que les Instances du Personnel en soient informées.

Ce n’est pas la première fois que la direction est susceptible d’être en délit d’entrave.

Plus exactement il est prévu “le référencement auprès de BNP Paribas de quelque 800.000 clients”. Les 800 salarié-es (640 en France et 160 à l’étranger) seraient reclassé-es selon la direction. Qui peut croire cette entreprise du CAC 40, en perpétuels chantiers de démolition, qui ne cesse de pousser les salarié-es à partir ?

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Éducation Répression

Le ministère s’acharne contre Hélène Careil ! – Communiqué de SUD éducation

Notre camarade Hélène Careil, professeure des écoles à l’école Marie Curie de Bobigny, militante pédagogique à l’ICEM-pédagogie Freinet et militante syndicale à SUD éducation, a reçu le 4 février 2021 de la part du directeur académique de Seine-Saint-Denis une “notification de mutation dans l’intérêt du service”, décision exécutée peu après malgré une forte mobilisation. 

Hélène avait déposé dans la foulée un recours au fond, examiné le 9 mars par le tribunal de Montreuil. Mardi 4 avril, le tribunal rendait sa décision, et a annulé l’arrêté de mutation dans l’intérêt du service, contre l’avis du rapporteur public ! Le tribunal a retenu que le recteur a commis une erreur manifeste d’appréciation dans la caractérisation de l’intérêt du service. Il a considéré qu’Hélène n’a ni provoqué, ni aggravé les difficultés relationnelles dans son école. 

Cette victoire dans la lutte contre la répression anti-syndicale ne s’est malheureusement pas arrêtée là : le ministère a en effet fait appel le 5 juin de la décision du TA de Montreuil ! 

L’implication du ministère dans cette affaire montre que la politique de répression antisyndicale menée depuis la période Blanquer ne s’est pas arrêtée avec le ministre Ndiaye. C’est scandaleux ! 

SUD éducation réclame que le ministère retire son appel, afin que soit définitivement reconnue l’erreur commise par le rectorat de Créteil avec la mutation dans l’intérêt du service d’Hélène. 

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International

[Communiqué BDS France] Censure de la Palestine en France: ça recommence

On se souvient des débats sur la Palestine interdits dans des universités françaises dans les années 2009-2016, on se souvient des manifestations interdites en 2014 et 2021, on se souvient des militant.es BDS poursuivi.es jusqu’à notre victoire devant la Cour européenne des droits humains en 2020… 

Cette frénésie de censure recommence ces derniers temps, avec de simples débats, où Amnesty International vient présenter son rapport sur l’apartheid en Palestine, fruit d’années de travail de cette organisation connue pour sa rigueur, où Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, vient raconter son sort et celui de milliers d’autres Palestinien.nes poursuivi.es par l’appareil répressif israélien. 

Grâce à la détermination de militant.es enthousiastes dans toute la France, ces débats finissent par se tenir, mais non sans subir des interdictions de salles municipales, parfois à la dernière minute, comme à Montpellier en mai 2022, à Aix-en-Provence et à Marseille en novembre 2022, à Lyon en février 2023, ou de nouveau à Marseille en juin 2023… 

Grâce à la détermination de militant.es et de leurs avocat.es, ces débats ont également pu se tenir à la MJC de Nancy en mars 2023 ou à la Bourse du travail de Lyon en juin 2023, mais au prix d’un recours devant le Tribunal administratif qui leur a donné raison. Parler de Palestine en France relève encore de la liberté d’expression, mais il semble fou de devoir recourir à la Justice pour le réaffirmer. 

Parfois, la rue est également fermée et le préfet de l’Hérault a interdit des rassemblements du collectif «Montpellier contre l’apartheid israélien», en mai et juin 2023. 

La stratégie du gouvernement est vouée à l’échec. En empêchant la dénonciation publique de la situation en Palestine, il peut ralentir mais pas empêcher qu’un nombre grandissant de personnes soient outrés par l’oppression violente et raciste des Palestinien.nes, leur occupation militaire par l’armée israélienne, et l’impossibilité pour les réfugié.es de rentrer chez eux, malgré les nombreuses résolutions de l’ONU en ce sens. 

C’est pourquoi, encore une fois, nous appelons à accroître la pression, à boycotter les produits israéliens, à pousser les entreprises à se désinvestir, et à appeler nos gouvernements à sanctionner Israël, tant que cet État ne respectera pas le droit international, les droits humains, et les droits imprescriptibles du peuple palestinien. 


Voir sur ce communiqué le site de BDS France

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Répression

L’UCIJ appelle à se mobiliser sur tout le territoire contre les projets actuels sur l’asile et l’immigration – Mobilisation le 8 juillet

De très nombreuses personnes étrangères qui arrivent sur le territoire, y compris mineur·es isolé·es, sont livrées à elles-mêmes sans accès aux droits les plus fondamentaux. L’UCIJ2023, refuse toute mesure qui restreint davantage les droits des étranger·es déjà fortement limités par la vingtaine de lois adoptées au cours des 30 dernières années et demande la mise en place de mesures permettant de leur assurer un accueil digne sur notre territoire. L’accueil des ressortissant·es ukrainien·nes a montré que c’était possible quand la volonté politique existait. C’est pourquoi l’UCIJ demande la mise en place d’un accueil inconditionnel pour toutes et tous, un accès aux droits fondamentaux, ainsi que la régularisation de toutes et tous les sans-papiers.

ACCÈS AUX SERVICES LES PLUS ESSENTIELS

Un accès à l’eau, aux douches et à une alimentation suffisante et de qualité doit être assuré via des dispositifs adaptés.

DROIT AU LOGEMENT

L’accès à un logement digne et de qualité doit être garanti dans la durée ; il n’est pas admissible de voir des hommes, des femmes et des enfants vivre dans la rue. Avoir un logement est la première étape de toute insertion. L’accueil dans les structures d’hébergement d’urgence doit rester totalement inconditionnel (les services de police ne doivent pas avoir accès à ces centres pour quelque motif que ce soit).

DROIT À LA SANTÉ

Un accès effectif à la santé doit être assuré ; l’AME (aide médicale d’Etat) ne doit en aucun cas être mise en cause. Au contraire, ses bénéficiaires devraient pouvoir accéder à la protection universelle maladie (Puma) et à la complémentaire santé solidaire afin d’assurer l’égalité d’accès aux soins. Tout délai de carence en matière d’accès aux soins doit être abrogé. Les structures sanitaires et notamment les hôpitaux doivent avoir les moyens de fonctionner à la hauteur des besoins de santé des personnes afin de garantir un accès aux soins de qualité quel que soit leur statut administratif. Des consultations psychologiques et psychiatriques doivent être accessibles notamment pour celles et ceux ayant vécu un parcours migratoire dramatique.

DROIT À L’ÉDUCATION, À LA FORMATION ET AU TRAVAIL

L’accompagnement des personnes étrangères en matière d’éducation et de formation en fonction de leurs besoins est indispensable pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Tout·es les mineur·es ont droit à la même protection quelle que soit leur nationalité et, en cas de doute sur leur âge, doivent bénéficier d’une présomption de minorité. Les jeunes majeur·es doivent pouvoir accéder à des formations ou des contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences et de leurs souhaits. La reconnaissance par la France des diplômes délivrés à l’étranger doit être facilitée en harmonisant les procédures de comparabilité des diplômes acquis dans le pays d’origine. Les conditions et la procédure de délivrance des autorisations de travail doivent être supprimés. Pour un droit au travail plein et entier. Avec ou sans papiers, les travailleurs/euses migrant·e·s sont des travailleurs/euses. À ce titre, ils et elles doivent pouvoir faire valoir leurs droits face à leurs employeurs.

Nous exigeons un titre de séjour pour toute et tous à partir de la simple preuve de travail.

DROIT DE VIVRE EN FAMILLE

Les enfants ne doivent en aucun cas être séparé·es de leurs parents (interdiction de tout enfermement ou d’expulsion d’un·e des deux parents). Les personnes qui disposent d’un titre de séjour ou du statut de réfugié·e en France doivent pouvoir être rejointes rapidement par les membres de leur famille, dans le cadre des procédures de réunification et de regroupe- ment familial. Ils doivent être régulièrement scolarisés.

DROIT À UN TRADUCTEUR DE SA LANGUE DANS LES DÉMARCHES

Toute disposition qui conditionne l’obtention du titre de séjour à un niveau de langue déterminé doit être supprimée. De telles dispositions ne peuvent qu’être source de discrimination liée à l’origine géographique ou sociale, l’âge, la santé ou un éventuel handicap. Elles sont particulièrement excluantes pour les personnes qui ont été peu ou pas scolarisées dans leur pays d’origine. L’accès à un interprétariat de qualité dans la langue d’origine doit être assuré tout comme la traduction de tous les documents nécessaires à l’exercice effectif des droits. Chaque personne qui en a besoin doit pouvoir accéder gratuitement à des cours de français.

DROIT À L’INFORMATION

Il faut garantir une information suffisante, fiable et dans une langue comprise par les personnes, sur l’exis- tence des droits et services essentiels disponibles et les modalités pour y accéder.

SITUATION DANS LES DÉPARTEMENTS D’OUTRE-MER

Tout régime d’exception en outre-mer doit être supprimé.

REFUSONS LE NOUVEAU PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION ! NON À LA LOI DARMANIN !

Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative. »

Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.

Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…

Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…).

Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés. » L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… »

En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir.


L’UCIJ APPELLE À SE MOBILISER SUR TOUT LE TERRITOIRE – CONTRE LES PROJETS ACTUELS SUR L’ASILE ET L’IMMIGRATION – MOBILISATION NATIONALE LE 8 JUILLET

Appel signé par plus de 400 collectifs, associations, syndicats, réseaux…

POUR SIGNER https://framaforms.org/ucij-2023-1674117406

Tous les signataires et rendez-vous sont mis à jour sur le blog https://blogs.mediapart.fr/uni-es-contre-limmigration-jetable

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Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 58

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source: Le Parisien

Source : Le Parisien
Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

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Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
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Actu Solidaires 78 Écologie Répression

Mercredi 28 juin – Rassemblement Mantes Appel aux Soulèvements de la Terre – Ce qui repousse partout ne peut être dissout

Appel unitaire à un rassemblement à Mantes-la-Jolie mercredi 28 juin 2023, 18 h 30 – Devant le tribunal de Mantes

Nous sommes rassemblés pour protester contre la dissolution du collectif Les Soulèvements de la terre (qui rassemble en fait des forces diverses : syndicalistes paysans, activistes du climat et de la biodiversité, associations écologistes, défenseurs du vivant, chercheurs scientifiques, militants pour une Terre vivable dans le respect des biens communs…).

Les organisations signataires n’ont pas forcément les mêmes appréciations concernant la façon de mener les combats face aux urgences écologiques.

Mais nous sommes toutes et tous inquiets de la bascule autoritaire du régime de Macron. Nous ne nous résoudrons pas à la remise en cause des libertés d’association, de manifestation, d’expression, ainsi que des droits de la défense que sous-tend le décret de dissolution.

Nous appelons à un rassemblement mercredi 28 juin à 18 h 30 sur les marches du Palais de justice à Mantes-la-Jolie.”

ATTAC, EELV, FFFRAC, Génération.s, LDH, LFI-Mantois insoumis, NPA, PG, PCF, PS, SUD-Solidaires


Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement par tous les moyens – même des arrestations au domicile de militant-e-s comme ça a été le cas le 20 juin.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit mais collectivement inarrêtable visé par le pouvoir mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrières-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

D’ores et déjà plus d’un millier de personnes ont affirmé vouloir attaquer ce décret, toute personne voulant se joindre à cette action en justice historique peut remplir ce formulaire

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez. Malgré la dissolution, les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur  d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19h, devant les préfectures

Nous, participant.es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales, et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé.es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux-ses encore. 

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique : 

Par delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, les Soulèvements de la Terre.

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : basta!, Cerveaux Non Disponibles, la Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, Politis …

Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être les Soulèvements de la Terre : 

Une adresse mail d’ami.es du mouvement qui s’engage à collecter la manière dont différents organisations et luttes locales existantes comptent le décliner localement :

lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes-relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncées en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux Etats-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net

Enfin, pour nous aider à faire face à la répression qui touche le mouvement, n’hésitez pas si vous en avez les moyens à nous soutenir financièrement et à partager cet appel à dons le plus largement possible

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