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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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(re)Penser notre syndicalisme

Force et espoir pour 2025 !

Génocide à Gaza, guerre en Ukraine, montée de l’extrême droite en Europe, ou ailleurs, catastrophes climatiques, Mayotte, régressions sociales par le gouvernement Macron, annonces de dizaines de milliers d’emplois supprimés, cette année 2024 a été lourde.

La mobilisation de toutes les forces progressistes a toutefois permis que l’extrême droite n’arrive pas au pouvoir en juin. Les résultats des élections législatives laissent néanmoins une situation de crise démocratique et sociale difficile, sans lever cette menace.

Nos mobilisations sont d’autant plus indispensables.

Nos batailles pour le service public, pour l’emploi, pour de meilleures conditions de travail, pour la protection sociale, contre la répression antisyndicale, pour nos libertés, pour l’égalité des droits et le respect de ceux-ci, pour mettre fin à toutes les discriminations et oppressions, et nos soutiens aux luttes internationales, sont les réponses à l’urgence sociale, environnementale et démocratique.

Dans un tel contexte, les victoires sont de toute évidence trop rares. Mais ces lueurs d’espoir confirment que le mouvement social reste un rempart efficace comme un levier puissant de transformation sociale.

Sans les luttes féministes, la liberté d’avorter ne serait pas inscrite dans la constitution, et sans elles et le courage de Gisèle Pelicot, la notion de consentement ne serait pas au cœur des débats politiques et juridiques actuellement sur le viol. Sans les convergences construites contre les méga-bassines, quatre d’entre elles n’auraient pas été déclarées illégales. Sans la lutte des cheminot-es et des collectifs comme l’Alliance Ecologique et Sociale, pour défendre Fret SNCF, ce levier écologique essentiel resterait ignoré. Et surtout, les agent·es de Fret SNCF transféré·es dans les filiales n’auraient pas pu conserver leurs conquis sociaux !

Nous sortons en 2024 d’un congrès, forts et fortes de nouvelles orientations et revendications. Continuons à construire un outil syndical apte à affronter les échéances qui s’annoncent.

Le secretariat national de solidaires adresse ses vœux de santé, d’épanouissement a l’ensemble des adhérent-es de solidaires, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui luttent pour un monde meilleur !
Pour que 2025 soit une année de victoires, de confiance dans notre capacite collective à lutter, gagner, pour une réelle transformation sociale !
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Internationalisme Palestine

Cartographier le génocide à Gaza

À lire sur le site Agence médias Palestine

Le dernier rapport de Forensic Architecture documente l’ampleur et les intentions derrières l’assaut israélien sur la bande de Gaza, renforçant ainsi les arguments de l’Afrique du Sud dans son affaire devant la Cour Internationale de Justice accusant Israël de crime de génocide. Lire à ce sujet cet article en date du 28 décembre dernier sur le site de l’Agence :
Cartographier le génocide à Gaza

A lire aussi sur le site de l’Agence :
Gaza, jour 450 : 7 enfants palestiniens sont morts de froid Quand la destruction d’un hôpital n’est plus une nouvelle
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La Poste

Samedi 11 janvier 2025 à 11 heures, rassemblement pour le maintien du bureau de Poste de Gassicourt

Devant le bureau de poste, place Paul Bert, à Mantes la Jolie

1000 signatures contre la fermeture du bureau de poste de Gassicourt recueillies une à une notamment devant le bureau de poste devant lequel nous sommes présents le jeudi après-midi depuis le mois d’octobre. Les Gassicourtois refusent très majoritairement cette fermeture et réclament un bureau de poste de plein exercice y compris son service bancaire.

Cette mobilisation ne laisse personne indifférent.

Nous avons rencontré le Sous-préfet de Mantes le 22 novembre, le maire de Mantes la jolie le 9 décembre et le député de la 8° circonscription le 11 décembre. Nous avons redit à tous l’opposition de plus d’un millier de mantais à la fermeture.

LA FERMETURE DU BUREAU DE POSTE NE DOIT PLUS ETRE MAINTENUE.

Quant à la direction de La Poste elle n’a encore jamais répondu à nos sollicitations MAIS … elle n’a toujours pas signifié au propriétaire privé des lieux qu’elle quittait les locaux.

LA POSTE DE GASSICOURT NE SERA DONC TOUJOURS PAS FERMEE AU 1° JANVIER 2025. A NOUS MAINTENANT D’OBTENIR QUE LE PROVISOIRE DEVIENNE DEFINITIF.

D’autant que le point d’accueil France Services situé dans les locaux du centre de vie social Paul Bert sera inauguré le 4 janvier et ouvert au public le lundi 6 janvier n’hébergera pas avant février un « point poste ». Le sous-préfet et le maire nous vantent les mérites de ce « point poste » qui assurerait les services de base de la Poste (envoi des plis et des recommandés, colis).

En réalité :

  • Fermeture le samedi matin du point France Services
  • Disparition du guichet et des services de la Banque postale, alors que cette banque gère les comptes de nombreux allocataires du RSA, nombreux dans le quartier
  • Inquiétude sur le maintien du Distributeur de Billets dont rien ne garantit le maintien durable
  • Le point France Services sera financé principalement par la municipalité et donc par les impôts des mantais : plusieurs dizaines de milliers d’euros par an alors que La Poste devenue entreprise privée, a versé à ses actionnaires le 15 octobre 2024 un acompte d’un milliard d’euros sur les dividendes pour l’exercice 2024 !

La fermeture du bureau de poste serait un recul du service rendus aux Mantais. Rien ne la justifie.

Rassemblons-nous le samedi 11 janvier à 11 heures devant la poste pour le maintien du bureau de poste

Le collectif « sauvons la Poste de Gassicourt ».

Notre mail  sauvonslapostedegassicourt@riseup.net

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Solidarité !

Caisse de solidarité en soutien à Mayotte : toutes et tous solidaires des habitant·es de Mayotte  !

Mayotte a été frappé par le cyclone Chido ce 14 décembre. Depuis, le Préfet a appelé les habitant·es à rester confiné·es et de nombreuses habitations, y compris les plus précaires entourant Mamoudzou, ont été détruites et, à cette heure, les autorités font état de 14 personnes décédées, un bilan provisoire qui malheureusement risque de profondément s’alourdir.
SUD éducation présente ses condoléances aux habitant·es de Mayotte et leur apporte un soutien plein et entier.

La catastrophe qui est survenue met au jour le croisement entre crise écologique, système post-colonial et crise sociale. Le département de Mayotte est le département le plus jeune, le plus pauvre, le plus inégalitaire de France, les habitant·es n’ont pas accès à un même service public d’éducation, de santé et ont subi des épisodes de sécheresse leur coupant l’accès à l’eau… Le cyclone Chido montre à quel point ce sont les territoires les plus pauvres qui sont touchés en premier lieu par la crise écologique alors même qu’ils en sont les moins responsables. En effet, les températures extrêmement élevées des eaux dans l’océan Indien expliquent la violence de Chido : le réchauffement climatique annonce des catastrophes environnementales plus intenses et plus fréquentes.

Il est urgent de se mobiliser pour la reconversion écologique de la société, se mobiliser pour la justice sociale et contre le système d’exploitation postcolonial, pour un vrai accès aux droits fondamentaux que sont l’éducation, la santé, le logement… pour soutenir les habitant·es de Mayotte.

Face à l’urgence de la situation et pour soutenir les personnels de l’éducation, les élèves et leurs familles à Mayotte, SUD éducation lance une caisse de solidarité qui sera reversée à SUD éducation Mayotte.

Pour accéder à la caisse de grève, cliquez sur l’image

Comment donner ?

Pour donner par carte bancaire, il vous suffit de cliquer ici.

À quoi sert cet argent ?
Il servira uniquement à la solidarité avec Mayotte. La fédération reversera l’argent au syndicat de Mayotte pour qu’il puisse, selon ses décisions et la somme collectée, le reverser :
 aux personnels de l’éducation ;
 aux membres du syndicat ;
 aux élèves et à leurs familles.

Et mes données personnelles ?

SUD éducation s’engage à ne conserver les informations personnelles que durant la durée de la campagne de solidarité (de la collecte jusqu’à la répartition des fonds collectés).

Après, toutes les informations permettant de vous identifier seront détruites.

Une seule exception : la trace comptable du versement pour des raisons légales et de transparence financière. SUD éducation s’engage à ne vous contacter que dans le cadre de cette campagne de solidarité. Vous aurez bien sûr conformément à la loi la possibilité sur simple demande de rectifier les informations personnelles vous concernant.

Et quelle confiance puis-je avoir dans le fait que ces fonds serviront effectivement à l’aide aux victimes du cyclone chido ?
SUD éducation est une organisation syndicale. À ce titre, elle fait certifier et publie ses comptes chaque année. Chacun et chacune pourront vérifier que l’argent a été effectivement versé au syndicat SUD éducation Mayotte.

Notre communiqué

Des nouvelles de Mayotte

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Solidaires et internationalistes n°127

Au sommaire du n°127 de décembre 2024 du bulletin Solidaires et internationalistes :

  • Réseau syndical international de solidarité et de luttes
  • Syrie
  • Liban, Palestine
  • Corée
  • Brésil
  • Education
  • Centres d’appel
  • Kanaky
  • Haïti
  • Sahara occidental
  • Italie
  • Galice
  • Chiapas
  • Ukraine
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Industrie Licenciements Vidéo

[Vidéo] “Valeo m’a tué” Stop aux licenciements !

Une vague de licenciement de près de 150000 salarié-es est en train de ravager l’ensemble du territoire.

C’est une véritable saignée sociale !

Les patrons sans scrupules délocalisent, spéculent afin optimiser leur dividendes et utilisent les salarié-es comme variable d’ajustement.

Trop c’est trop, c’est pourquoi à Valeo , les travailleurs et travailleuses ont décidés d’agir par la grève pour obtenir des garanties pour leurs avenir, accompagné par l’Union syndicale Solidaires et Sud industrie, ils et elles revendiquent un droit de veto au CSE contre les licenciements boursiers et de meilleures conditions de travail.

C’est par le collectif et les luttes que nous arrivons à faire plier le patronat!

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Actu Solidaires 78

Gouvernement Bayrou : une fuite en avant libérale et réactionnaire

François Bayrou a annoncé la composition de son gouvernement. Emmanuel Macron et le Premier ministre opèrent une fuite en avant.

Même si bon nombre de ministres sont reconduits, plus encore que dans le précédent gouvernement, la composition de l’exécutif se montre au diapason des obsessions de l’extrême droite ainsi que des politiques néolibérales que la droite et l’extrême droite ont toujours servies mises au service des intérêts des capitalistes. La nomination de Mme Borne, qui a multiplié le recours à l’article 49-3 pour faire adopter la contre-réforme des retraites, est une provocation à l’égard des organisations syndicales et du monde du travail. Quant à celle de Manuel Valls, grand promoteur du crédit d’impôt compétitivité emploi, elle s’inscrit dans la droite ligne de l’idéologie anti-justice fiscale.

Un tel gouvernement montre le refus catégorique du président de la République et du Premier ministre de faire progresser le pays sur la voie de la justice sociale et écologique. L’union syndicale Solidaires s’alarme également de la nomination de M. Darmanin au ministère de la justice. L’ex-ministre de l’Intérieur s’est illustré lors de ses précédentes fonctions par sa remise en cause de l’indépendance de la justice et de l’État de droit. Conjugué au renouvellement de M. Retailleau à l’Intérieur, cette nomination laisse présager d’une reprise par le gouvernement de l’agenda raciste et réactionnaire du Rassemblement national.

À cet égard, la présence de ces deux ministres notamment n’est pas de nature à rassurer sur l’action de l’État à Mayotte. Le drame que vit la population ne trouvera pas sa solution dans une politique encore plus xénophobe.

Pour Solidaires, rien n’est à attendre d’un tel gouvernement. Au contraire, il faut reprendre le chemin du progrès social par le rapport de force avec le patronat et le gouvernement, pour imposer des mesures de justice sociale et écologique :

  • abroger la réforme des retraites ;
  • augmenter le SMIC, augmenter les salaires, les indexer sur les prix ;
  • développer les services publics sur tout le territoire.
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Retraites

Note mensuelle de l’UNIRS décembre 2024

Publié le 30 décembre 2024 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Réunion du CA de l’UNIRS le 10 décembre

Le Conseil d’Administration de l’UNIRS Solidaires Retraité·e·s s’est réuni le mardi 10 décembre 2024, de 10 h à 16 h au siège de l’Union syndicale Solidaires avec 19 personnes, 8 femmes et 11 hommes.

Ce CA a commencé à réfléchir sur une sécurité sociale de l’alimentation, à partir d’un texte envoyé à l’avance et figurant en annexe du compte-rendu de la réunion (à voir en cliquant ici : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/reunion-du-ca-unirs-le-10-decembre/). Il a aussi discuté de l’actualité des débats parlementaires sur le PLF 2025 et le PLFSS 2025 et du changement de gouvernement, et a commencé à travailler sur la dette.

Les actions des retraité·es ont été abordées lors du bilan de la journée d’action du 3 décembre des 9 organisations de retraité·es, et des suites à donner à ces mobilisations sur la santé et sur le pouvoir d’achat.

Le CA a préparé l’AG annuelle de l’Unirs qui aura lieu le 28 janvier 2025 pour examiner l’année 2024 et préparer 2025 : les inscriptions (une cinquantaine pour le moment), l’état des adhésions des structures à l’Unirs, l’actualisation du rapport d’activité, les amendements à la motion d’orientation, l’examen des trois dossiers revendicatifs qui seront soumis au vote de l’AG : « Des transports accessibles et adaptés aux besoins des sénior·e·s à tout âge » ; « Pour une fin de vie digne qui respecte les souhaits de la personne » ; « L’aide active à mourir, un droit essentiel de l’UDIRS Calvados ».

Solidaires apporte son soutien à l’ensemble de la population de Mayotte

Mayotte a été dévastée le 14 décembre par le cyclone le plus destructeur depuis plus de 90 ans. L’ensemble de l’île a été ravagé. Les infrastructures déjà très précaires ont été détruites et le bilan humain déjà lourd risque de continuer de s’alourdir au fil des jours. Une nouvelle fois, cette catastrophe climatique montre l’urgence à faire des choix radicaux et engager une véritable bifurcation écologique.

Solidaires apporte tout son soutien à l’ensemble de la population de Mayotte victime de ces intempéries destructrices.

L’État doit mettre tout en œuvre afin d’aider la population : rétablir au plus vite les infrastructures de base telle que l’accès à l’eau, à l’électricité, assurer un accès aux soins pour soigner les blessé·es et éviter toute épidémie et bien entendu que chacun·e puisse avoir accès à des distributions de nourriture.

L’Union syndicale Solidaires ainsi que toutes les structures implantées à Mayotte ont ouvert une cagnotte en ligne où chacun·e peut verser : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/cagnotte-de-solidarite-avec-mayotte/

Réunion des 9 organisations de retraité·es

La réunion du groupe des 9 organisations de retraité·es (G9) du 16 décembre 2024 s’est tenue dans les locaux de FO, de 10 h 30 à 12 h, en présence de toutes les organisations, sauf LSR excusée. Le G9 a décidé :

  • Un communiqué de bilan du 3 décembre qui se félicite des mobilisations qui ont permis d’obtenir 2,2 % de revalorisation des pensions, soit bien plus que le 0,8 % prévu par gouvernement. Le communiqué sera envoyé début janvier, lorsque nous serons sûrs de ce 2,2 %.
  • Une action Santé fin mars 2025 (date à préciser) visera les ARS en mobilisant sur les éléments locaux. La reconquête des principes de la sécurité sociale s’appuiera sur le 80e anniversaire de sa création, qui représente l’occasion de rappeler les fondamentaux de la Sécu de façon claire.
  • Une déclaration dénonce la création de la Conférence Nationale de l’Autonomie (CNA) qui comprend de très nombreux institutionnels et aucun représentant des syndicats et des associations représentant les retraité·es alors que le discours officiel appelle les syndicats à un « sursaut citoyen », CNA qui ne se réunira que tous les 3 ans ce qui rend impossible un suivi, qui dessaisit le HCFEA et la CNSA de leurs rôles.

Prochaine réunion du G9 : lundi 13 janvier 2025, à 14 heures, à FO.

Pour voir le relevé officiel des décisions adopté par les organisations présentes, le compte-rendu interne de l’Unirs Solidaires, le communiqué du G9 le lendemain de la journée d’action du 3 décembre, le compte-rendu de l’audience à Matignon, la déclaration commune au Haut Conseil de l’Âge sur le scandale de la création d’une nouvelle instance, sans les syndicats, pour les court-circuiter, cliquer ici : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/decisions-des-9-organisations-de-retraitees-le-16-decembre/

Forte hausse des tarifs des mutuelles

La Mutualité Française annonce pour 2025, après une hausse moyenne de 8,1 % en 2024, des hausses moyennes de l’ordre de 6 %. Les contrats collectifs (d’entreprises) obligatoires augmenteraient de 7,3 % (9,9 %, en 2024) et les contrats individuels de 5,3 % (7,3 % en 2024). Ces hausses sont le résultat d’une enquête menée auprès de 41 mutuelles couvrant 10,9 millions de personnes. Sur les dix années antérieures, la hausse n’était que de 2,6 % en moyenne chaque année.

Ces hausses sont expliquées par :

  • L’augmentation des dépenses de santé (+5,2 % en 2023 contre +4 % l’année précédente) dans une période de vieillissement de la population et de meilleure reconnaissance des métiers de santé.
  • De nouveaux remboursements, comme la prise en charge des nouveaux traitements contre la bronchiolite ou l’engagement dans la prévention bucco-dentaire, sur les caries notamment (2 millions d’euros en 2025 pour les complémentaires).
  • Le transfert de charges de la Sécu, en confiant par exemple aux complémentaires le remboursement à 100 % du dentaire, de l’optique, et de l’audiologie. Les complémentaires santé assument désormais 40 % des frais dentaires, contre 30 % avant 2023.
  • Des transferts de l’Assurance Maladie vers les complémentaires ont été anticipés mais non appliqués en l’absence d’un vote sur le budget de la Sécu. Le gouvernement Barnier voulait une augmentation des tickets modérateurs sur les médicaments et les consultations médicales, avec un impact financier de 1,1 milliard d’euros. Ces mesures pourraient revenir…

Solidaires revendique le 100 % santé à la Sécu, avec intégration à la Sécu des mutuelles. Il coûterait moins cher à l’assuré d’augmenter sa cotisation à la Sécu qui assurerait tout, que de subir la hausse des complémentaires qui ne remboursent qu’au niveau déterminé par le tarif choisi et qui fait payer plus cher pour compenser ses frais de fonctionnement plus élevés.

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Retraites

Bulletin international de l’UNIRS n°11 de janvier 2025

Publié le 1 janvier 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Pour bien commencer l’année 2025, voici le numéro 11 du bulletin international de l’Union interprofessionnelle des retraité·es Solidaires (UNIRS).

Au sommaire :

  • État espagnol : perte de pouvoir d’achat des pensions
  • Brésil : austérité pour les pensions
  • Grande-Bretagne : campagne pour la prime de chauffage
  • Belgique : des conditions plus strictes pour la pension minimale
  • Balkans : une déclaration commune de syndicats de retraité·es
  • Maroc : manifestations de retraité·es

Etat espagnol : perte de pouvoir d’achat des pensions

Plusieurs organisations de pensionné·es de l’Etat espagnol ont publié un document relatif à l’évolution des pensions depuis la contre-réforme de 2011[1]. Il en ressort une perte de 3,82 points, au regard de l’évolution de l’Índice de Precios al Consumo (IPC). Mais comme le notent ces collectifs de retraité⸳es, la réalité est plus dégradée : dans l’Etat espagnol comme ailleurs, les plus pauvres dépensent proportionnellement une plus grande part de leurs faibles revenus pour les besoins les plus basiques. Or, entre décembre 2019 et août 2024, les prix de l’alimentation ont augmenté de 30,7 points, tandis que l’indice moyen, l’IPC, n’a grimpé « que » de 17,9 points. Celles et ceux qui touchent les pensions les moins élevées ont donc perdu plus de pouvoir d’achat que les 3,82 points déjà inadmissibles. Bien sûr, là-bas aussi, les capitalistes et leurs serviteurs expliquent qu’il faut « faire des économies » ; mais nos camarades donnent quelques chiffres qui confirment que, partout, « les capitalistes nous coûtent cher » : en 2024, les entreprises de l’IBEX[2] ont cumulé plus de 61 milliards d’euros de bénéfices ; l’argent placé par celles-ci dans les paradis fiscaux représente 160 milliards, soit 11% du Produit intérieur brut ; entre 2018 et 2023, les marges des entreprises ont crû de 63,8 points, les salaires de 29,8.

Brésil : austérité pour les pensions

A la veille des vacances de fin d’année, le gouvernement Lula a approuvé, au sein du Congrès, son programme d’ajustement fiscal prévoyant de sévères réductions des dépenses, estimées à environ 11 milliards d’euros. Les camarades de la CSP Conlutas décryptent les conséquences pour la classe populaire, et notamment les personnes retraitées aux plus faibles revenus : l’augmentation des pensions sera drastiquement encadrée, la priorité budgétaire allant au remboursement de la dette, réclamée par les institutions financières et politiques capitalistes !

Grande-Bretagne : campagne pour la prime de chauffage

Monica Taylor, présidente du Comité des retraités du syndicat Unite a déclaré « Unite est le fer de lance de la demande de rétablissement de la prime de chauffage pour l’hiver. Nous demandons des comptes au parti travailliste sur la question du chauffage hivernal. Les gens ont besoin de voir leur vie s’améliorer. Retirer de l’argent aux retraité⸳es qui gagnent à peine 220 livres par semaine, alors que les 50 familles les plus riches de Grande-Bretagne possèdent ensemble 500 milliards de livres, ne va pas dans ce sens. Nous ne reculerons pas. »

Belgique : des conditions plus strictes pour la pension minimale

A compter du 1er janvier 2025, l’accès à la pension minimale garantie (1 773,35 euros par mois pour une carrière complète, montant pour une personne seule) deviendra plus strict. Outre l’exigence actuelle de 30 années de carrière, une condition supplémentaire de 20 années d’« emploi effectif » est introduite (5 000 jours dans le « critère strict », 3 120 jours dans le « critère flexible »). Cette nouvelle condition sera introduite progressivement et ne sera pleinement effective que pour les personnes nées en 1970 ou après. La définition de « l’emploi effectif » est cruciale. Ainsi, si la plupart des congés pour soins sont pris en compte, le crédit-temps pour s’occuper d’un enfant (non handicapé), lui, ne l’est pas. Les périodes de chômage et le travail à temps partiel involontaire (avec maintien) en sont également exclus. [Infos FGTB]

Balkans : une déclaration commune de syndicats de retraité·es

Plusieurs syndicats de retraitées de Slovénie, de Croatie, de Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de Macédoine du Nord, du Monténégro et de Serbie ont publié un « appel pour les droits sociaux et l’élargissement de l’Union européenne », prônant notamment « une réforme des systèmes de protection sociale avec un accès universel est urgente, afin de les rendre plus justes, durables, inclusifs, efficaces et capables de répondre aux besoins des populations. Dans ce sens, la discussion sur la faisabilité d’introduire une pension garantie devrait être relancée au niveau européen et dans chaque pays ».

Maroc : manifestations de retraité·es

Le 1er octobre, puis le 30 novembre, les retraité·s marocains ont manifesté, à Rabat, à l’appel du Réseau Marocain des Organismes de Retraités (RéMOR). La raison ? Un quart de siècle de dévalorisation des pensions.

« Le RéMOR critique vivement l’inaction du gouvernement, exigeant une revalorisation des pensions et une gestion plus efficace des régimes de retraite (RCAR, CMR, CIMR). Il dénonce également des prélèvements injustifiés sur les pensions, la corruption et le gaspillage des fonds publics. »

Le gouvernement a annoncé des mesures de fiscalisation des pensions … qui ne concerneront pas 90% des personnes retraitées dont les revenus très bas les exonèrent de l’impôt sur le revenu.

[1] Document réalisé par l’ASJUBI40 (Asociación Jubilación Anticipada sin Penalizar), la COESPE (Coordinadora Estatal por la Defensa del Sistema Público de Pensiones), l’EHPM (Movimiento de Pensionistas de Euskal Herria), le MADPP (Movimiento Andaluz en Defensa das Pensións Públicas), le MODEPEN (Movemento Galego en Defensa das Pensións e os Servizos Públicos), UNIDAD COESPE et las plataformas de pensionistas de Badajoz et Móstoles.

[2] Equivalent du CAC 40 français.

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