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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Luttes féministes

Vendredi 7 mars – Soirée-débat avec le film « Mme HOFFMANN » aux Mureaux

  • Vendredi 7 mars de 20h00 à 23h00
  • Où ? Cinéma Frédéric DARD 56, Boulevard Victor Hugo 78130 Les Mureaux

Depuis plusieurs année Attac 78 Nord et Solidaires 78 se retrouvent pour un ciné-débat autour du 8 mars au cinéma des Mureaux.

8 Mars : La journée internationale pour les droits des femmes ne peut durer qu’un seul jour. 

Attac 78N et Solidaires78 vous invitent le vendredi 7 Mars à une soirée-débat au cinéma Frédéric Dard des Mureaux  autour du film « Mme Hofmann » :  un beau portrait de femme qui parle à toutes et tous .

Depuis quarante ans, Sylvie Hofmann est cadre infirmière à l’hôpital Nord de Marseille. Elle partage sa vie entre ses patients et les siens. 

Passionnée par son métier, elle sait néanmoins que l’heure de la retraite est proche : elle doit se réinventer.

Documentariste confirmé (Adolescentes, Petite Fille…), Sébastien Lifshitz a su construire une œuvre où le voyeurisme est soigneusement évité. Sa caméra s’oublie derrière les personnes qu’il filme et pour lesquelles il garde beaucoup de tendresse, qui en ces temps, peut faire du bien.

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Télécom

Communiqué de presse SUD PTT L’ACCORD GEPP D’ORANGE, UNE VIOLENTE SAIGNEE AFFIRMEE

Après pas moins de 24 386 emplois supprimés en 3 ans, chez Orange SA,maison-mère, la saignée dans ses effectifs se poursuit. Après des mois de négociations à huis clos, l’accord GEPP, signé, le 10 février dernier, entre la direction et les trois syndicats représentatifs (CFDT F3C, CFE CGC Orange et CGT Fapt), n’est autre qu’un permis de destruction massive d’emplois, un plan social boursier, pour combler l’appétit de parasites, tels que BlackRock et autres fonds de pension américains. Les trois quarts des emplois ne seront pas remplacés.

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Éducation

Samedi 8 mars à Versailles : Les Neurosciences en éducation – Mythes et réalités


Le samedi 8 mars à 14 heures salle Montgolfier à l’Hôtel de ville de Versailles, rencontre avec Hippolyte Gros, pour une présentation du livre collectif Les Neurosciences en éducation Mythes et réalités (Editions Retz, 2018)

Présentation de l’éditeur

Avec les progrès extraordinaires de l’imagerie cérébrale, avons-nous l’espoir de percer – enfin – les mystères de l’apprentissage ? Y a t-il de véritables révolutions pédagogiques à attendre de l’intégration des neurosciences aux sciences de l’éducation ?
Certains en sont convaincus et nous annoncent le grand soir pédagogique, favorisant ainsi l’émergence de neuromythes.
Issues d’une interprétation souvent peu rigoureuse des neurosciences, ces nouvelles croyances se sont répandues sous forme de raccourcis séduisants, mais caricaturaux et imprécis : « Tout se joue avant 3 ans », « Les écrans modifient notre cerveau », « À chacun son style d’apprentissage »…
Ce sont ces neuromythes sur l’éducation que décryptent les auteurs, enseignants et chercheurs. S’appuyant sur les recherches les plus récentes, ils reformulent, contextualisent et mettent en perspective ces affirmations pour déterminer ce qui relève du mythe et de la réalité. Ils fournissent ainsi des clefs pour comprendre et interpréter les études scientifiques et se former un avis éclairé sur les grands enjeux éducatifs de cette décennie.
Une collection pour décrypter les idées reçues qui alimentent les débats en matière d’éducation.
Contact : Evelyne Lévequeeveleveque@wanadoo.fr

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Conditions de travail

Baisse de l’indemnisation du congé maladie, c’est toujours non

Solidaires ne siégera pas au CCFP reconvoqué ce19 février suite au vote unanime contre le texte sur la baisse de l’indemnisation des congés ordinaires de maladie.

Pour Solidaires, cette mesure injuste va lourdement pénaliser financièrement les agents•es publics. Personne ne devrait être obligé d’aller travailler pour ne pas perdre d’argent alors qu’il lui a été prescrit un arrêt de travail.

Pour Solidaires cette mesure est inadmissible.

Après avoir reculé sur les 3 jours de carence, le gouvernement doit maintenant entendre et donner suite aux revendications des agent•es publics que ce soit en matière salariale, de conditions de travail ou d’égalité notamment.

La colère qui s’est exprimée le 5 décembre dernier lors du fort mouvement de grève ne retombera pas sans cela.

Solidaires continuera de lutter pour l’ensemble des revendications portées au nom des agent·es publics.

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antifascisme antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, uni-e-s contre le racisme ! Appel collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme

Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré :

« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés« .

Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d’origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.

La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’Etat de droit et l’inclusion sociale.

Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le samedi 22 mars 2025, pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Attac France, La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocat·es de France (SAF), Union syndicale Solidaires

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Internationalisme Palestine Répression

L’État français s’acharne contre la Palestine et ses défenseur·es

Publié le 26 février 2025

En prison depuis plus de 40 ans, Georges Abdallah vient de subir une nouvelle mesure discriminatoire de la part de la justice de l’État français. Alors qu’il est libérable depuis 1999, sa onzième demande de libération conditionnelle n’a pas été acceptée sous un prétexte éminemment fallacieux. La Cour d’appel ne réfute pas les motifs qui avaient justifié la décision prise le 15 novembre 2024 par le tribunal d’application des peines, elle reconnaît « une très longue incarcération et un projet adapté à sa personnalité et à sa situation ». Mais elle impose une condition scandaleuse déjà refusée par le passé : alors qu’il n’a pas de revenu depuis plus de 40 ans, Georges Abdallah doit, d’ici le 19 juin, faire un « effort conséquent d’indemnisation des parties civiles », sachant que parmi les parties civiles il y a les États-Unis ! L’Union syndicale Solidaires dénonce l’acharnement envers Georges Abdallah et réitère l’exigence de libération, portée depuis des années.

Il est tristement ironique que ce même jour, le Collectif Palestine Vaincra a été dissous, suite à une longue campagne menée tant par des organisations d’extrême droite que par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Suite à une forte mobilisation populaire pour la défense de la liberté politique en général, et de la solidarité avec la Palestine en particulier, l’Union syndicale Solidaires avait participé au recours déposé auprès du Conseil d’État, et obtenu une suspension en 2022. Jugée sur le fond en 2025, la dissolution a été confirmée ce mois-ci.

La dissolution du Collectif Palestine Vaincra, comme le maintien en détention de George Abdallah sont des décisions politiques qui confirment l’alignement de la politique française sur celle des défenseur·es de la colonisation en Palestine. Elles doivent également nous motiver à renforcer notre mobilisation, pour George, pour la liberté d’expression politique en France, même quand cette liberté s’oppose aux positions officielles du gouvernement français, et pour l’autodétermination du peuple palestinien.

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Écologie

Communiqué de l’Alliance écologique et sociale – Victoire contre l’A69, dont les travaux s’arrêtent !

Publié le 27 février 2025

La justice administrative annule l’autorisation environnementale pour la construction de l’autoroute A69 Castres-Toulouse. L’Alliance écologique et sociale salue cette décision du Tribunal Administratif de Toulouse. Malgré les tentatives des porteurs de projet d’instrumentaliser une soi-disant incompatibilité entre impératifs écologiques et sociaux, la mobilisation conjointe des collectifs de riverain·es, des syndicats de travailleur·euses et des associations environnementales a démontré l’incompatibilité de ce projet d’un autre âge avec les impératifs de la transition écologique et sociale.

Cette décision est aussi un avertissement pour le gouvernement qui tente de faire passer en force de nombreuses décisions contraires aux intérêts des travailleur·euses et de l’environnement : dans un état de droit, il n’y a pas de place pour la stratégie du fait accompli, et la prise en compte de l’ensemble des composantes de la société est nécessaire pour construire les conditions d’un avenir souhaitable.

L’Alliance écologique et sociale continuera à se mobiliser aux côtés des collectifs locaux et des organisations environnementales et syndicales au niveau local et national pour travailler à des alternatives justes et écologiques. À commencer par un renforcement du service public ferroviaire et un juste partage des ressources naturelles.

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(re)Penser notre syndicalisme Conditions de travail

Retour sur la soirée “Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier”

Cette soirée, accueillie par la librairie La Nouvelle Réserve et animée par Solidaires 78, en présence des auteurs de l’enquête ouvrière “Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier”, a été une réussite, en ce qu’elle a permis de mettre en lumière la centralité de la condition ouvrière et la pertinence de son combat pour la transformation sociale. Des profils variés de travailleurs, chômeurs, retraités y ont assisté : ouvriers, enseignants, énergéticiens, AESH, soignants… sous le constat partagé d’une situation commune, celle du travail exploité et de la nécessité de la lutte.

Présentation de la démarche d’enquête

La Mouette Enragée est un collectif anarchiste-communiste de Boulogne-sur-Mer qui se définit comme mouvementiste : ils partent de leur participation aux luttes pour construire leur analyse, et interviennent dans ces luttes en tant qu’égaux.

Les premières enquêtes ouvrières ont été faites par la bourgeoisie, dans une volonté de coercition, car le passage forcé de la condition de paysans à celle d’ouvriers provoquait des remous et faisait des prolétaires nouvellement formés une classe dangereuse.

F. Engels puis K. Marx ont ensuite élaboré des enquêtes sur la vie des ouvriers, au travail ou en dehors, pour dresser un portrait de la classe ouvrière, tourné vers l’action. Celui de Marx était un questionnaire sous forme de 101 questions.

Dans les années qui suivent Mai 68, les opéraïstes italiens, Socialisme ou Barbarie et les Cahiers de Mai reprennent leur héritage en France. Enfin, plus récemment, des groupes comme Angry Workers au Royaume-Uni élaborent des enquêtes dans les lieux où ils travaillent, avec la participation des travailleurs. C’est de démarches de ce style que La Mouette Enragée s’inspire.

L’enquête

L’enquête menée par La Mouette Enragée n’est pas une enquête universitaire ni sociologique. Elle n’a pas de prétention scientifique, et elle est bénévole. Elle se fait dans une perspective de lutte de classe, au même niveau que les enquêtés, sans vision surplombante.

Elle cherche à remettre la classe ouvrière sur le devant de la scène, à l’heure où celle-ci se voit invisibilisée y compris par ceux qui se prétendent la défendre. La classe ouvrière est la classe qui produit de la plus value par le travail salarié exploité. L’enquête s’attache donc essentiellement aux travailleurs du privé. Cela ne veut pas dire que les travailleurs des services publics ne sont pas exploités, ou que la privatisation qui les affecte est négligeable. Il s’agit simplement d’un choix de méthode. Un autre choix relève des questions : elles concernent la production et non la reproduction, ce qui ne veut pas dire que les questions de logement, consommation, etc., ne sont pas intéressantes.

Le questionnaire se découpe en différentes parties (le poste, les nuisances, le temps de travail, le salaire, la hiérarchie, les collègues, les luttes…). Les témoignages étaient recueillis de différentes manières, avec des efficacités variables. Le papier et les QR codes n’ont pas été des réussites, alors que la distribution avec discussion de la main à la main ont bien mieux fonctionné. C’est à l’occasion de luttes que la collecte était le plus facile : les gens ont le temps de répondre quand le travail s’arrête.

Les territoires enquêtés sont le Boulonnais, la région lilloise et la Bretagne, dans des secteurs comme la santé, les centres d’appel, l’agro-alimentaire, la logistique, la construction navale, les coursiers à vélo. Des contacts syndicaux ont permis d’approcher certains secteurs, certains se sont montrés plus réticents (livraison à vélo, notamment à cause de la barrière de la langue), mais les luttes rendaient la parole sur le travail bien plus libre.

Les résultats

Quelques constats ressortent de cette enquête :

  • il faut en finir avec l’image de l’ouvrier d’usine, car la condition ouvrière est aujourd’hui largement partagée au delà, notamment dans le tertiaire
  • la transnationalisation et la financiarisation ont éloigné les capitalistes des travailleurs : on connaît de moins en moins son patron
  • l’exploitation s’est accrue rapidement ces dernières décennies, en même temps qu’une rigueur salariale redoutable. La mécanisation a accru le rythme du travail, même si les machines sont peu entretenues. L’exploitation est renforcée notamment dans les secteurs où la croissance des profits est plus difficile à obtenir
  • un recours accru à l’intérim, notamment en périodes tendues, mais parallèlement des tentatives de fidélisation de la main d’œuvre en CDI (logistique par exemple), car le coût est important, et les salariés démissionneront tant les conditions sont dures
  • le management a un poids important sur les salariés, et les collectifs de travail sont souvent brisés
  • pourtant, sur de nombreux lieux de travail, il existe toujours des réflexes de solidarité

Quelques perspectives

Depuis les années 70, la situation a beaucoup changé pour le prolétariat français : c’est la fin des grandes concentrations ouvrières, la main d’œuvre est atomisée dans des unités de production plus petites, la syndicalisation s’est effondrée, comme le nombre de jours de grève. La catégorie ouvriers de l’INSEE a reculé, alors que les professions intermédiaires et les cadres ont augmenté. Ces chiffres peuvent être trompeurs, car de nombreux travailleurs du tertiaire peuvent être considérés comme des ouvriers.

La thématique de la “souffrance au travail” est parallèlement devenue incontournable, alors que la dureté de la condition d’exploité n’a rien de nouveau : c’est qu’elle se généralise à des couches du salariat qui s’imaginaient jusque là épargnée. Certains, notamment dans les centres d’appel, la santé, disent “on est devenus une usine”.

La fin de la figure centrale de la classe ouvrière s’est accompagnée de la fin du programme politique de la classe ouvrière, représenté par ses partis et syndicats de masse, ainsi que du recul du sentiment d’appartenance de classe, de la solidarité et des socialités associées, au profit d’identités de consommation, communautaires, etc.

Pourtant, la disparition de la classe ouvrière est un fantasme, comme celui des usines sans ouvriers d’E. Musk. Le capitalisme est un rapport social : pour qu’il y ait du capital, il faut du travail, et vice-versa. Le salariat présuppose le patronat.

Toutefois, il n’y aura pas de retour en arrière, la réindustrialisation de la France est un mythe. Au niveau actuel de productivité et à l’heure d’une mondialisation jamais vue, la bourgeoisie française ne relancera pas les aciéries du Nord-Pas-de-Calais.

La Mouette Enragée propose donc l’enquête ouvrière comme un outil qui part de la centralité de la classe ouvrière, d’un point de vue ouvrier, pour faire une critique actualisée du travail et du capital, avec la classe ouvrière d’aujourd’hui.

La critique du travail a muté, aujourd’hui, les salariés semblent mettre à distance le travail, de façon individuelle : les salariés de call centers disent que leur travail ne sert à rien, ni à eux ni à la société, à Amazon, on admet être remplaçable, on lutte contre la déqualification, on recourt à l’absentéisme, à la grève pour justifier un retard, on ne vient même pas sur le piquet lors de grèves tellement on haït le lieu de travail… Une enquête sociologique de la bourgeoisie montre que moins de 2 salariés sur 10 se sentent engagés dans leur travail.

Échanges avec la salle

Des personnes ont regretté l’absence de questions spécifiques sur la condition des femmes, alors même qu’elles sont très représentées dans les réponses au questionnaire, voire largement majoritaires dans certains secteurs. Le questionnaire étant relativement ouvert et libre, les femmes étaient libres d’y répondre dans ce sens, et la discussion n’était pas cadrée. Certains passages du livre mentionnent le sexisme latent, comme à Vertbaudet pendant la grève. Le fait que les enquêtés étaient des hommes a toutefois certainement été un obstacle. Une autre explication est l’absence de conscience féministe chez beaucoup de travailleuses.

De même, la question de l’immigration n’a pas été abordée de manière plus dédiée, même si une question sur les différences de salaires dans boîte permettait d’aborder cette discrimination. Le secteur d’enquête est toutefois un lieu de relativement faible présence de travailleurs issus de l’immigration.

La méthode de constitution de la somme que constitue le livre, et de la durée du travail militant (2017-2023) a été posée. Le livre est majoritairement constitué du regroupement de travaux publiés dans le journal local de La Mouette Enragée, dans différents numéros.

Les contacts ont été obtenus par le biais de camarades locaux, l’implantation du groupe politique de La Mouette étant un atout. L’enquête ouvrière apparaît comme un formidable outil pour entrer dans la lutte avec les personnes concernées, pour faire du mouvementisme. La parole s’ouvre et le résultat est concret.

Le retour auprès des salariés à propos de l’enquête est en discussion, rien de spécifique n’ayant pour l’instant été organisé. Les enquêtés ont reçu le livre. Beaucoup ont changé de boulot, déménagés… à l’image du salariat éclaté d’aujourd’hui. Le contact est maintenu, mais la question de savoir quoi faire après le livre se pose.

Pour conclure, disons comme l’a souligné un membre du public : “on devrait tous êtres des enquêteurs !”.

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