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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme antiracisme Conditions de travail

Racisme, xénophobie, discriminations… Ni au boulot, Ni ailleurs !

Publié le 26 mars 2025

Le racisme et la xénophobie au travail sont de plus en plus désinhibés.

Les agressions xénophobes, racistes, physiques et verbales sur nos lieux de travail sont en hausse ces dernières années. Elles se sont intensifiées depuis la dissolution en juin 2024 de l’Assemblée Nationale, légitimées par la montée du rassemblement national et le caractère omniprésent et décomplexé de la pensée raciste dans certains médias.

Aujourd’hui, rappeler les fondamentaux semble plus nécessaire que jamais.

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antimilitarisme Collectivités territoriales Retraites Services publics

DU FRIC POUR NOS SERVICES PUBLICS ET NOTRE SANTÉ, PAS POUR LA GUERRE !

RETRAITE A 60 ANS ET CONGÉS MALADIE PAYÉS A 100% !

CONGÉS MALADIE DES AGENTS PUBLICS PAYES A 90%, UN SCANDALE… DE PLUS.

Les agent.es publics sont en moyenne malade 1 jour de plus par an que les salarié.es du privé. 1 jour sur 220 travaillés chaque année ! Des “abuseurs” comme le disent certains employeurs
territoriaux. Bayrou leur offre un cadeau de 900 millions par la baisse de 10% de notre rémunération durant les arrêts maladie. Tout en supprimant 2.2 milliards de dotations. Double ou triple peine, avec la journée de carence, et la baisse de notre régime indemnitaire dans certaines collectivités.

Nos employeurs territoriaux se taisent, trop contents de ce « cadeau »

PAS DE FRIC POUR LA POPULATION, MAIS DU FRIC POUR LA GUERRE !

Le budget 2025 de Macron-Bayrou c’est 30 milliards de moins pour les services et les politiques
publiques afin de maintenir les 200 milliards de subvention aux grandes entreprises, qui engraissent leurs actionnaires. Pas de fric pour la protection de l’enfance. Pas de fric pour les crèches. Pas de fric pour les EHPADs Pas de fric pour des repas de qualité dans les écoles, collèges, lycées. Pas de fric pour nos salaires…

Mais du fric pour les patrons et actionnaires, notamment de l’armement ! Pas un euro pour les patrons ! Pas un euro pour la guerre ! Du fric pour les besoins de la population !

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Retraites

CA Unirs, plaquette dette, Trump Musc

Publié le 27 mars 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Voici le compte-rendu complet du premier CA après l’AG. Il s’est tenu sur deux jours, les 17 et 18 mars 2025.

Il a accueilli un spécialiste de la dette, Patrick Saurin, qui a présenté la plaquette « Qu’est-ce que la dette publique ? D’où vient-elle ? À qui profite-t-elle ? ».

Il a pris le temps de discuté de la note de Gérard Gourguechon « Trump et Musk au pouvoir, une nouvelle phase du capitalisme ? ».
Le compte-rendu et ces deux textes figurent en fichier ci-contre.

Ordre du jour de ce CA de l’Unirs

Approbation des comptes-rendus

Bilan de l’Assemblée Générale de l’UNIRS du 28 janvier 2025

Il s’agit de la première réunion du C.A. après notre AG 2024 du 28 janvier 2025, qui va tirer le bilan de cette AG et voir comment améliorer notre fonctionnement pour l’an prochain.

Présence et participation : présence des structures nationales et des UDIRS. Gestion des interventions, sur le Rapport d’activité, la Motion d’orientation, les propositions de modification du barème des cotisations pour les structures nationales et les structures départementales, les dossiers revendicatifs, l’intervention d’Ophélie pour le Secrétariat National. Gestion de la visioconférence.

Organisation matérielle de l’AG : organisation de l’accueil, organisation de la salle, gestion des horaires, organisation de la coupure du midi (apéritif, repas sur place, etc.), documents distribués aux camarades.

Organisation des débats : envoi des documents en amont de la tenue de l’AG, conséquences du report de l’AG du 11 décembre 2024 au 28 janvier 2025, ordre du jour retenu, rôle de la présidence de séance et du secrétariat de l’UNIRS + Réfléchir à la fixation d’une date butoir pour l’envoi d’amendements à la Motion d’orientation et respect de cette date butoir, question de la gestion des amendements (soit le C.A. les intègre, ou pas, ensuite, soit les structures à l’origine de ces amendements, les maintiennent ou pas, mais, qui tranche ?

Lors de l’AG ? Avant l’AG ? Comment ?) + Retenir l’idée de « Vœux » ou de « Motions d’actualité » à décider éventuellement au dernier moment et donc en dehors de tout mandat des structures présentes en amont.

Élection d’un Bureau / Secrétariat UNIRS

Il s’agit de désigner un Secrétariat / Bureau parmi les membres élus au C.A. par l’A.G. du 28 janvier 2025. Ce secrétariat comme ce C.A. fonctionneront jusqu’à la prochaine AG de l’UNIRS fixée au mercredi 10 décembre 2025, sachant que toute modification est possible en cours d’année. Il faudrait prévoir un ou une camarade pour la trésorerie, avec Carine.

Programme de travail pour les prochains mois

Réfléchir au développement de l’UNIRS : renforcer notre activité là où nous sommes présents et aider à l’installation de nouvelles équipes là où nous sommes jusqu’à présent absents.

Réfléchir à une journée de « formation / information.

Réfléchir aux moyens à retenir pour que des structures départementales et nationales évoluent quant à leur positionnement sur notre droit de vote dans les instances de Solidaires.

Réfléchir aux moyens d’action, aux appels au boycott, etc.

Mise en place d’un groupe de travail sur la situation des personnes retraitées immigrées (droit à la retraite, logement, foyers Adoma, etc.).

Comment mieux valoriser le travail fait dans les CDCA et lien avec les travaux du HCFEA.

Les services publics et les personnes âgées.

Le pouvoir d’achat des personnes retraitées.

La fin de vie.

La « recomposition syndicale » et, plus largement, quel syndicalisme pour aujourd’hui et pour demain ?

Libre échange, protectionnisme et l’accord Mercosur, avec les conséquences sur l’agriculture, etc.

Rappel du calendrier des prochaines réunions du C.A. jusqu’à la prochaine AG du 10 décembre.

Point Trésorerie

et sur la campagne de collecte des cotisations 2025. Mise en application du nouveau barème voté par l’AG.

Débat sur la Dette

à partir du document rédigé par Anne et précédemment envoyé, avec la présence de Patrick Saurin (camarade retraité membre de SUD-Solidaires BPCE et auteur notamment du livre « Les prêts toxiques, une affaire d’État »). À l’issue de ces échanges, il sera possible d’éventuellement enrichir le dossier UNIRS déjà écrit sur la dette et de compléter puis de valider le projet en cours de Note de l’UNIRS également sur la dette.

Actualités des retraité·es et du G9 :

réunion du G9 du mardi 18 février à la CGT, journée du 8 mars, préparation de la journée nationale « Retraitées et Retraités » du jeudi 20 mars et les suites possibles, l’argumentaire sur la place des retraité·es en prenant en compte les remarques de l’AG.

Contexte politique, économique, social, syndical, environnemental :

réflexion sur l’arrivée au pouvoir de Trump et Musk dans le pays le plus riche et le plus armé de la planète, une nouvelle phase du développement du capitalisme. Nos échanges pourraient déboucher sur la rédaction d’une Note UNIRS à diffuser largement.

Réflexions sur notre développement,

notre fonctionnement, notre démocratie interne, etc.

Notre présence dans les CDCA

et comment valoriser le travail qui y est fait.

Prochaine rencontre du RSISL,

le Réseau Syndical International de Solidarité et de Lutte en novembre 2025 en Toscane.

Suite de nos échanges sur la Sécurité sociale alimentaire.

Suite de nos échanges sur le contenu du 100 % Sécu.

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Internationalisme Palestine

Reprise du génocide à Gaza, épuration ethnique en Cisjordanie Que fait la France ? Exigeons des sanctions contre Israël

C’est dans une situation particulièrement tragique pour le peuple palestinien, et alors que le monde s’enfonce dans le déni du droit et la loi de la jungle, que va être commémorée le 30 mars la Journée de la Terre, en mémoire des massacres de villageois palestiniens par l’armée israélienne le 30 mars 1976. C’est chaque année une journée particulière en Palestine et pour tous les Palestinien.ne.s vivant en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, dans les camps de réfugiés des pays arabes ou dans la diaspora dans le monde entier. Elle prend cette année un relief particulier alors que le peuple palestinien est menacé dans son existence-même par l’État d’Israël.

Le 18 mars Israël a violé le cessez-le-feu à Gaza, avec le soutien total des États-Unis, en décidant la reprise de bombardements massifs et des déplacements forcés de la population. Plus de 800 morts ont été comptabilisés en quelques jours, en majorité des femmes et des enfants ! Depuis le début du mois de mars, l’État d’Israël a totalement fermé tous les accès à Gaza, c’est l’arrêt de l’aide humanitaire, la coupure de l’eau, de l’électricité et des médicaments, la famine qui s’installe. La coupure en deux de la Bande de Gaza, l’instauration de soi-disant « zones tampon » : tout indique que Netanyahou veut appliquer le projet de Trump d’un nettoyage ethnique et de l’expulsion de la population palestinienne. Le ministre de la défense s’apprête à mettre cette expulsion en application en proposant de créer, et de lui rattacher, un organisme chargé de “l’émigration volontaire” des Palestinien·nes de Gaza.

En continuant ses agressions contre le Liban et la Syrie, c’est tout le Moyen-Orient qu’Israël cherche à embraser.

Certains pays occidentaux, comme la France, ont condamné les bombardements de l’armée israélienne mais ce ne sont que des mots. Les paroles et les discours ne servent plus à rien. Il faut des sanctions contre Israël pour mettre fin aux massacres et au génocide en cours. Israël veut enterrer tout espoir de cessez-le-feu permanent à Gaza en reprenant sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien et en lui niant le droit à la vie.

En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force par les colons et l’armée israélienne, leurs habitations sont détruites. C’est un véritable nettoyage ethnique, mené sans interruption, qui fait craindre un scénario proche de celui de Gaza. C’est ouvertement un processus d’annexion de la Cisjordanie qui se met en place avec l’approbation de Trump.

Le Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) dénonce la rupture du cessez-le-feu par Israël et sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien. Ce sont des décennies d’une impunité totale de l’État d’Israël, alors qu’il viole en permanence le droit international, qui ont mené à cette situation. Il faut prendre des sanctions et mettre fin à cette impunité tant qu’Israël ne respecte pas le droit international.

Le CNPJDPI exige :

– un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la mise en œuvre du cessez-le-feu tel qu’il a été prévu dans toutes ses phases– la mise en échec du plan Trump d’expulsion des Palestinien·nes de Gaza et un plan de reconstruction donnant toute leur place aux Palestinien·nes

– l’arrêt de l’annexion de la Cisjordanie

– la fin de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid

– la libération de toutes les personnes détenues

– l’application sans réserve des décisions de la CPI

– l’arrêt des livraisons d’armes et de toute coopération militaire

– la reconnaissance par la France de l’État de Palestine dans le cadre du droit à autodétermination du peuple palestinien

– le retour des réfugiés palestiniens (résolution 194 de l’ONU)

– la fin de l’impunité de l’État d’Israël et des sanctions tant qu’il ne se conforme pas au droit international ainsi que la suspension de l’accord d’association UE-Israël

– la construction d’un avenir de paix entre Palestiniens et Israéliens fondé sur l’égalité des droits

– l’arrêt des agressions contre le Liban et la Syrie

– le respect de la liberté d’expression de réunion et de manifestation ainsi que l’arrêt des poursuites contre les militant.e.s qui soutiennent le peuple palestinien

– la lutte contre le racisme sous toutes ses formes et le refus de toute instrumentalisation de cette lutte

Nous appelons à manifester partout en France pour la « Journée de la Terre palestinienne » sur la base de ces revendications

Paris, le 28 mars 2025

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antifascisme antiracisme Répression Violences policières

Communiqué de presse unitaire : Forte mobilisation de la société civile contre le racisme malgré des entraves policières

Contre tous les racismes, pour l’égalité des droits, nous avons été au moins une centaine de milliers de personnes à marcher dans près de 200 villes et villages partout en France. Nous nous réjouissons du succès de cette mobilisation, qui a montré le visage de la société solidaire que nous voulons. Cette mobilisation unitaire organisée par le collectif « Né∙es ici ou venu∙es d’ailleurs » et par la Marche des solidarités démontre qu’il existe dans ce pays une force issue de la société civile qui ne laissera pas impunément l’extrême droite, et ceux qui la copient au plus haut niveau de l’État, distiller leur venin.

Alors que l’extrême droite attend patiemment son heure, que le gouvernement reprend une grande partie de ses obsessions et idées, que certains médias accueillent un racisme de plus en plus décomplexé, les manifestations du 22 mars 2025 ont montré que nous ne sommes pas condamné·es au repli sur soi et à la haine de l’autre. Nous avons aussi affirmé notre solidarité à l’égard de celles et ceux dont les droits fondamentaux sont menacés par des régimes autoritaires à travers le monde.

Notre collectif entend s’inscrire dans le temps long pour amplifier la contre-offensive dont le 22 mars 2025 aura été un moment clé. L’agression antisémite du rabbin d’Orléans, Arié Engelberg, le jour même de notre mobilisation, nous choque et nous attriste, montrant le travail qui reste à accomplir conjointement face au racisme et à l’antisémitisme, dans un contexte où les agressions se multiplient.

La marche parisienne a été entachée de violences policières, l’avant de la manifestation ayant été gazée à plusieurs reprises et chargée violemment par les forces de l’ordre. La charge contre les banderoles de tête, à une rue de la place de la Nation, lieu de la dispersion, interroge sur les objectifs de cette manœuvre disproportionnée.

Nous exprimons notre entière solidarité à l’égard des militant∙es des collectifs de sans-papiers dont certain·es ont été matraqué∙es sans ménagement. Cette dérive qui porte atteinte au principe fondamental de la liberté de manifestation appelle des explications de la part du préfet de police et l’ouverture d’une enquête afin de déterminer la chaîne de responsabilité qui a permis de telles exactions.

Nous demandons également la levée sans délai des obligations de quitter le territoire (OQTF) visant les jeunes mineur∙es de la Gaité lyrique et affirmons notre solidarité indéfectible à l’égard de leurs revendications légitimes.

Malgré de telles intimidations, nous continuerons à lutter pied à pied contre le poison du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie et pour une société de solidarité, d’égalité, de justice, et de respect des libertés.

Paris, le 25 mars 2025

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Écologie Retraites

Communiqué de l’Unirs « Pour le gouvernement, réautoriser des pesticides est plus important que le droit de choisir sa fin de vie »

Le gouvernement voulait imposer un changement du calendrier parlementaire pour faire passer en priorité un projet de loi autorisant de nouveau des pesticides néonicotinoïdes interdits en France depuis 2018.

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(re)Penser notre syndicalisme Accueils Solidaires 78 Actu Solidaires 78 antifascisme Lecture Ruralité

Mardi 25 mars, Limay : arpentage* antifasciste – L’extrême droite et l’imposture rurale

Dans le cadre de ses accueils syndicaux, l’Union syndicale Solidaires 78 propose un arpentage* antifasciste le mardi 25 mars à partir de 17 heures.

D’ici cette date, nos lettres hebdos seront l’occasion de proposer des supports de réflexion pour alimenter cette rencontre


Dossier VISA – L’extrême droite et l’imposture rurale

Les votes en faveur de l’extrême droite dans les campagnes et les zones périurbaines ne cessent d’augmenter depuis plusieurs scrutins. VISA (Vigilance initiatives syndicales antifascistes) livre un état des lieux de cette évolution et propose une piste pour tenter d’enrayer ce cercle vicieux.

Les discours du FN / RN sur la ruralité et l’agriculture sont complètement creux, ils ne portent que sur la dénonciation de quelques vrais et surtout de faux problèmes, sans apporter la moindre solution. Pourtant, en surfant sur les inquiétudes réelles, et en créant des peurs irréelles, l’extrême droite continue de séduire.

Parallèlement, la crise agricole met en avant la coordination rurale, un syndicat historiquement dirigé par des militants d’extrême droite. Le patron du syndicat dans le Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, se vante d’être passé 18 fois en procès en 30 ans.

Au lendemain de l’accueil chahuté du président Macron à l’ouverture du salon de l’agriculture en 2024, notamment par des « bonnets jaunes » de la Coordination Rurale, Jordan Bardella tête de liste du RN arpentait les allées du salon.

Dans un reportage France Info du dimanche 25/02/24 Jean-Philippe Yon, président de la Coordination rurale de la Manche indiquait : « Moi, en tant qu’agriculteur, je suis très content de le voir là ». Son accueil dans les travées était particulièrement euphorique avec des « Bardella, Président » scandés et de nombreux selfies… Sur le plateau de la chaîne d’info publique, la vice-présidente du syndicat, Sophie Lenaerts, se défendait de « faire de la politique ». Mais en évoquant le président du RN, elle lâchait un « Jordan » amical avant de se reprendre en le nommant M. Bardella…

Rappelons que courant 2023, lors d’un déplacement à Marmande, la Secrétaire nationale des Verts, Marine Tondelier, avait été, elle, bloquée et largement insultée par des membres de la Coordination rurale. Elle avait porté plainte pour entraves concertées à la liberté de réunion et à la liberté de parole et avait qualifié la Coordination rurale de « syndicat d’extrême droite ».

Heureusement, la Confédération Paysanne et le MODEF font entendre d’autres voix en proposant un modèle agricole intégré dans les territoires, à la fois soucieux de l’environnement et de la qualité des produits. De plus, ils s’opposent fermement aux idées et aux impostures de l’extrême droite dans le monde rural.

Enfin, ce nouveau dossier de VISA reproduit la tribune unitaire publiée dans Libération le 1er février 2024, pendant le mouvement des agriculteurs, et signée par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, Laurence Marandola, porte- parole de la Confédération Paysanne, Murielle Guilbert et Simon Duteil, co- porte-paroles de Solidaires, Benoît Teste, secrétaire général de la FSU et Pierre Thomas, président du Modef.




Pour une présentation de la lecture en arpentage, un audio d’introduction

Technique de lecture collective créée à la fin des années 1990, le but de l’arpentage est d’offrir une entrée ludique à des ouvrages théoriques parfois complexes. Avec

  • Maxime Boitieux, Coordinateur de l’association Peuple et culture

Théorisé à la fin des années 1990, l’arpentage est un outil d’éducation populaire promu notamment par l’association Peuple et Culture. Son principe est simple : proposer à plusieurs personnes de lire individuellement un passage d’un livre et de le restituer ensuite aux autres membres du groupe. S’ensuit un temps de discussion où le propos de l’ouvrage est décortiqué, sa théorie déroulée, et où chacun participe à la construction collective d’une réflexion et d’une analyse. Un mode de lecture qui plaît de plus en plus, particulièrement dans les milieux militants, mais pas uniquement : sa pratique s’étend aussi dans les librairies, dans les écoles, les bibliothèques… Car cette technique est idéale pour créer une réflexion commune à partir d’ouvrages parfois complexes, comme l’explique Maxime Boitieux :

“L’objectif derrière l’arpentage, c’est vraiment de pouvoir avoir un espace pour reformuler des hypothèses, reformuler des idées. Mais on n’est pas là pour faire une analyse de texte et de l’auteur, mais plutôt de partir du texte et ensuite d’arriver sur l’expérience de chacun, de rentrer dans un espace de discussion et de complexité. (…) C’est quelque chose qui se fait depuis le Moyen Âge parce que tout le monde à l’époque ne savait pas lire et que les livres étaient chers. L’arpentage vient donc de cette culture de la lecture collective.”

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antiracisme Conditions de travail

Racisme, antisémitisme, xénophobie au travail : c’est non !

Publié le 21 mars 2025

Les derniers chiffres du défenseur des droits nous indiquent qu’année après année, les statistiques sur les discriminations en raison de l’origine réelle ou supposée restent très élevées. Dans son baromètre il indique que plus de la moitié des saisines reçues par l’institution en matière de discriminations liées à l’origine se sont déroulées dans la sphère professionnelle. Les analyses de l’INSEE montrent que la discrimination raciale à l’embauche est massive en particulier contre les candidats issus de l’immigration. Face à l’ampleur du phénomène, l’ensemble des organisations syndicales, dans une déclaration commune le 11 juillet 2024, ont décidé de mener une campagne contre les discriminations, contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie au travail.

Cette campagne a été lancé officiellement le 21 mars 2025 avec une table ronde intersyndicale suivi d’une conférence de presse.

Cette campagne comprend des affiches et des tracts téléchargeables sur cette page.

Intervention de Solidaires à la table ronde intersyndicale contre le racisme :

état des lieux : réactions:

Constat que partout la parole ou les actes racistes se répandent particulièrement ces dernières années . Ceci n’est pas propre qu’aux lieux de travail, et certains médias, mais aussi des politiques discriminatoires assumées sur l’immigration y compris par ce gouvernement ont aggravé la situation.

Nous avons en tant que syndicat une responsabilité particulière à agir pour stopper ces expressions ou actions racistes “décomplexées” sur les lieux de travail. Plus profondément Solidaires dénonce un racisme systémique de la société, que nos valeurs et notre syndicalisme de transformation sociale imposent de combattre, tout comme l’ensemble des systèmes de domination. La lutte contre le sexisme, les violences sexistes et sexuelles a été pleinement prise à bras le corps par nos syndicats, nous entendons qu’aujourd’hui il se passe la même chose contre le système raciste. Il n’est pas normal qu’un salarié noir gagne en moyenne 407€ de moins qu’un salarié blanc comme le souligne une enquête de l’observatoire des inégalités de 2023.

Il s’agit pour Solidaires de combattre le racisme sous toutes ses formes, notamment l’antisémitisme toujours présent et le racisme lié à l’histoire coloniale qui touche les personnes africaines, arabes, asiatiques, antillaises, guyanaises, polynésiennes, kanaks, réunionnaises et mahoraises.
Reconnaître et lutter contre les discriminations particulières dont sont victimes les populations ultramarines, particulièrement aujourd’hui pour la population à Mayotte concernant l’accès aux services publics, les prix, les salaires et le développement économique.
Dénoncer et combattre toute forme de discrimination liée aux croyances religieuses, particulièrement lorsqu’elles sont porteuses de pratiques racistes.

Etat du droit: législation, application, revendications

Nous n’allons pas nous attarder sur le droit existant, qui est nécessaire, mais manifestement pas suffisant pour changer les mentalités, déconstruire les stéréotypes.

Pour nous il s’agit non pas d’avoir une posture morale, mais bel et bien de comprendre et cibler les ressorts du racisme systémique.

Les femmes ont un plancher collant, les personnes racisées en ont un. C’est pour cela que l’on doit lutter contre le processus de racisation qui attribue automatiquement certaines compétences et comportements à un groupe en raison de leur origine réelle ou supposée ou de leur couleur de peau. Et ça comment dès l’école, où en fonction de nos origines, couleurs de peau, on ne va pas avoir le choix de nos études, et souvent on nous oriente vers un nombre de secteur restreint. Et ces métiers sont les plus précaires, les moins rémunérés et les moins reconnus dans leur carrière professionnelle.

Cette campagne est aussi une campagne de lutte contre la xénophobie. Ce qui implique aussi de s’interroger sur les travailleurs et travailleuses étrangèr·es et les discriminations légales. Aujourd’hui on ne peut pas être fonctionnaire en France si on n’est pas issu d’un pays de l’Europe. C’est une discrimination légale. Et on a une pensé particulière aujourd’hui envers les milliers de médecins étrangers qui essaient d’obtenir leur régularisation et être enfin rémunérés à diplôme égal de leur collègues. Sans eux et elles nos hôpitaux ne tiendraient pas.

Et pour Solidaires nous y incluons également les luttes que nous menons avec nos camarades sans papiers, nous dénonçons les politiques d’immigration choisie et exiger l’abrogation de toutes les lois et circulaires restreignant les conditions d’accès au travail pour les migrant·es. C’est pour cela que nous revendiquons la régularisation immédiate de tou·tes les sans-papiers,, et l’abrogation des lois anti immigré·es comme la dernière loi Darmanin ou la Circulaire Retailleau.

action syndicale et ses moyens : travail sur la prévention, baromètres, cv anonymes, testing, référent-es, accès au registre des embauches pour les élu-es du personnel, formations

Pour l’Union syndicale Solidaires, au-delà de la campagne unitaire qui est essentielle, nous avons plusieurs formations syndicales sur le sujet, et il faut comme tout système de domination “déconstruire” nos visions stéréotypées, et bien sûr n’admettre aucun propos ou comportement raciste.

C’est à la fois un travail de terrain à mener, où faire des campagnes préventives a tout son sens, c’est aussi pour Solidaires travailler à la construction d’un baromètre contre le racisme, qui aidera notamment au recensement des situations, et des réponses à y apporter. Mais il faut aussi donner une dimension de lutte à ces sujets. Notre syndicat des pompiers Sud Sdis a dénoncé récemment le racisme ambiant dans leur profession, et ça peut et doit aussi constituer une lutte collective.

notre campagne intersyndicale :

elle est unitaire et exprime à la fois l’urgence d’agir et la réponse à décliner partout. Pour Solidaires, il était important d’être inscrit·es dans cette démarche unitaire inédite. Tout reste à faire, mais les outils sont là, et la formation de nos militant-es est un enjeu clef pour mener à bien cette campagne. Ce n’est que le début

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Éducation

Fermeture de classe : une véritable saignée doublée d’une casse sociale Au moins 160 fermetures de classes sur l’ensemble du département des Yvelines !

Les institutions justifient ces fermetures par la baisse démographique. En effet, le MEN annonce 2100 élèves en moins dans les écoles yvelinoises et pourtant l’application ONDE (la base élèves du 1er degré) signale une différence de seulement 500 élèves.
Cette baisse démographique ne peut-elle pas être mise à profit pour améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves ?
Ne peut-on pas abaisser les effectifs des classes si chargées actuellement que cela rend le métier de plus en plus rebutant et décourageant ?

D’ailleurs, les difficultés de remplacements montrent à quel point le système éducatif manque d’enseignant·es. Malgré tous les signes d’alerte mettant en évidence un système éducatif chaotique, les institutions annoncent que les mesures de plafonnements à 24 (GS/CP/CE1) ne seront plus une priorité, ce qui aura des conséquences importantes sur les apprentissages des élèves.
Cette annonce prouve encore une fois que les priorités sont comptables, éloignées de la volonté d’améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves.
Ces fermetures ne sont-elles pas un moyen de contourner le renoncement de la suppression des 4000 postes au niveau national ?

L’injustice est encore plus grande puisque les fermetures touchent particulièrement des écoles situées dans des communes concentrant d’importantes difficultés socio-économiques dont les IPS sont peu favorables. Mantes la Jolie et Trappes sont les communes les plus impactées avec 7 fermetures de classes chacune et un solde négatif.
Les diminutions de moyens par la suppression de classes ne sont-elles pas une façon de récupérer les moyens mis en place pour les dédoublements ?
En supprimant les classes dans les écoles avec des dispositifs de dédoublement, la surcharge des autres niveaux devient inévitable.
Malgré les conclusions de l’OCDE mettant en évidence un écart de score important entre les élèves les plus favorisé·es et les moins favorisé·es, les institutions continuent de rogner le peu de moyens qui reste chez les plus défavorisé.es.
La carte scolaire yvelinoise révèle également que les communes de profil socio-économique très favorable ne subissent pas ou très peu de fermetures avec un solde nul voire positif.
En définitive, nous ne pouvons que constater une répartition inégalitaire qui ne prend en compte ni les difficultés socio-économiques et scolaires des élèves, ni l’aggravation des conditions de travail des enseignant·es.
Les coupes et baisses de moyens dans l’éducation se concentrent donc sur les communes qui abritent les difficultés sociales et scolaires les plus importantes, et épargnent les communes les plus favorisées. Il est temps de prendre en considération les difficultés et de sortir de cette logique administrative et comptable.

Nous dénonçons avec force ce démantèlement de l’éducation publique ainsi que les attaques portées à l’éducation prioritaire et appelons les personnels à se réunir en AG locales, en réunions d’information syndicale, pour construire des actions de résistance et de lutte contre les fermetures de classe et la dégradation des conditions de travail et d’études.

SUD éducation 78 revendique :
–  Des moyens à la hauteur des besoins des élèves, notamment les plus fragilisé-es
–  Des effectifs cohérents permettant d’assurer un enseignement de qualité, avec un maximum de 20 élèves par classe
–  Le respect des dispositifs de dédoublements et des critères REP /REP+

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Accidents du travail Conditions de travail

Assises de la Santé et la Sécurité des travailleurs et travailleuses les 25 et 26 mars

Les 25 et 26 mars ont lieu les Assises de la Santé et la Sécurité des travailleurs et travailleuses.

Toutes les informations et le programme définitif figurent en pièce jointe.

Associations et syndicats organisateurs : CGT, FSU, Solidaires, Andeva, ASD-Pro, Association des experts intervenant en santé au travail, ATTAC, Ateliers Travail et Démocratie, Cordistes en colère, Réseau féministe « Ruptures », Association-Santé-Médecine-Travail.

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