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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Dimanche 14 janvier – Poursuivons la mobilisation contre la Loi Asile et Immigration de Darmanin

La loi asile immigration marque un tournant que nos collectifs, associations, syndicats, organisations ne peuvent accepter. Elle reprend de nombreuses idées de l’extrême droite comme la préférence nationale et aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitante.es étrangère-es sur le sol français. Il s’agit de la loi la plus régressive depuis 40 ans.

Cette loi raciste et xénophobe restreint le droit au séjour, accentue considérablement la répression, s’attaque au droit d’asile, au droit du sol, aux étrangers malades, aux étudiants non européens, au regroupement familial. L’attaque contre l’hébergement d’urgence, le durcissement de l’accès aux prestations sociales dont les allocations familiales et les aides aux logements vont jeter des familles à la rue ou dans les bras de marchands de sommeil, particulièrement les femmes migrantes.

Cette loi va précariser davantage les travailleuses et travailleurs, les lycéens, les étudiants avec ou sans-papiers. L’arbitraire préfectoral est encore renforcé, refoulement aux frontières, délivrance systématique des OQTF et IRTF et allongement de leur durée, notamment pour les travailleuses et les travailleurs.

Cette loi s’attaque aux libertés publiques, bafoue les droits fondamentaux tel que le droit d’asile, réinstaure la double peine et fait honte à la France, qui prétend défendre les valeurs d’égalité entre toutes et tous.

Nous exigeons donc le retrait de cette loi.

Nous appelons :

  • A soutenir toutes les luttes pour la régularisation des sans-papiers, notamment les grèves
  • A empêcher l’application de cette loi en multipliant les actions de solidarité et en faisant oeuvre de désobéissance civile
  • À manifester massivement sur tout le territoire le dimanche 14 janvier, pour empêcher que cette loi soit promulguée, combattre le racisme, la xénophobie et défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité.

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Culture Podcast

Podcast “Nos arpentages”

Le mouvement Peuple et Culture propose une série de Podcasts sur l’arpentage, une pratique d’éducation populaire que Solidaires 78 a également pratiqué.

À découvrir ici

La lecture collective qui a lieu lors d’un arpentage est pensée par Peuple et Culture comme une démarche féconde. Les arpenteur·euse·s sont invité·e·s à produire un montage, une restitution, une fiche de lecture… Tel est le point de départ de Nos arpentages, un podcast sous forme de conversation qui reprend là où l’arpentage s’est arrêté et qui tente d’approfondir de manière informelle les questionnements qui ont émergé lors des discussions. L’objectif est ainsi de valoriser la démarche en la faisant s’incarner à travers des personnes qui l’ont vécue.

Nos arpentages, c’est donc une occasion de réfléchir ensemble sur un livre et ses thématiques, sans jamais chercher à avoir le dernier mot. Mais c’est aussi, en réserve, un prétexte à réfléchir la démarche elle-même : comment nos expériences modèlent-elles la lecture collective ? À l’inverse, que fait l’intelligence collective sur nos vécus individuels ? Que retient-on d’un livre qu’on a lu partiellement ?

Tous nos épisodes sont disponibles gratuitement sur Soundcloud, Spotify et Anchor.

Podcast réalisé par Laura Safier et Marianne Mabit.

Épisode 1Sorcières, la puissance invaincue des femmes, Mona Chollet, sortie le 20 février 2023
Nous convions Sarah, avec qui nous avons arpenté Sorcières, la puissance invaincue des femmes pour évoquer ensemble les évolutions du féminisme, le décalage qui peut exister entre nos représentations et une situation objective, les cheveux blancs, ce qu’on ose verbaliser, l’importance de l’imaginaire et des contre-modèles, le botox, l’éco-féminisme et la tendance à l’essentialisation… et plein d’autres choses !

Ressources abordées dans l’épisode :
Maryse Condé, Moi, Tituba sorcière, 1986
Donna Harraway, Manifeste Cyborg, 1985
Rapport 2023 sur l’état du sexisme en France

Épisode bonus – L’arpentage hier et aujourd’hui avec Jean-Claude Lucien
Un épisode entre parenthèses pour mieux comprendre ce qu’est l’arpentage, grâce à son initiateur, Jean-Claude Lucien. Nous avons pu le questionner sur les origines et les évolutions de l’arpentage, entre apports théoriques et anecdotes.

Ressources abordées dans l’épisode :
Pour mieux comprendre les enjeux historiques de l’éducation populaire et la distinction entre éducation populaire et ouvrière : Éducation populaire : le tournant des années soixante-dix, de Geneviève Poujol
Les arpentages racontés : La Communauté des citoyens : sur l’idée moderne de nation, de Dominique Schnapper ; Les Prisons imaginaires, livre de gravures de Giovanni Battista Piranesi
Jean-Claude Lucien conseille également : le Manuel de l’animateur social, de Saul Alinsky.

Épisode 2Rester barbare, Louisa Yousfi, sortie le 20 avril 2023
Dans cet épisode, Marianne discute avec Hend et Kmar, de l’arpentage de Rester barbare (2022) de Louisa Yousfi, qui a eu lieu le 15 mars 2023. Elles reviennent sur leur expérience en tant que tunisiennes en France, sur l’intériorisation des dominations, la déconstruction et la colère, la violence légitime et celle qui ne l’est pas, le féminisme décolonial, l’influence de l’ouvrage sur leurs vies et leur volonté de ne plus s’excuser.

Ressources abordées dans l’épisode :
Sensible, de Nedjma Kacimi (2021)
Beaufs et barbares, de Houria Bouteldja (2023).
la poétesse égyptienne Nawal El Saadawi
Pédagogie des opprimés, de Paulo Freire (1968)
Épisode du podcast On peut plus rien dire « qu’est-ce qu’on attend pour ouvrir les frontières ? » (2021)
Cher connard de Virginie Despentes (2022)
Épisode du podcast Les Couilles sur la table « Masculinités noires » (2017)

Épisode 3L’Information est un bien public, Julia Cagé et Benoît Huet, sortie le 7 juin 2023
Dans cet épisode, Marianne est en conversation avec une autre Marianne à propos de l’arpentage de l’essai L’information est un bien public, de Julia Cagé et Benoît Huet, qui a eu lieu le 12 avril dernier. Elles reviennent sur le statut particulier de l’information, la place de l’État ou du privé dans son modèle de financement, le combat jamais gagné pour la liberté de la presse et les garde-fous qui garantissent son indépendance. Un média de presse doit-il être rentable ? En quoi cela influe-t-il sur la qualité de l’information ? Quelle est la part de responsabilité du citoyen dans ce combat ? Et celle des grandes entreprises ? Quel parallèle avec le statut associatif ?

Ressources abordées dans l’épisode :
Une histoire des libertés associatives : de 1791 à nos jours (2022), de Jean-Baptiste Jobard
Le Rapport de l’observatoire citoyen de la marchandisation des associations : « Marchandisation et financiarisation des associations. Décryptage d’un processus » (2023)
She said, de Maria Schrader (2022)

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Actu Solidaires 78

2024 : De résistances et de luttes

L’année 2023 a été marquée par la lutte d’ampleur pour nos retraites avec des millions de personnes dans la rue pendant plus de cinq mois, mais aussi par nos luttes pour nos salaires, contre les violences policières, le racisme systémique, contre les projets écocides. Nous n’avons pas gagné sur les retraites. Mais des petites ou semi victoires ont quand même été possibles : dans des luttes sectorielles sur les salaires, pour nos libertés comme le droit de manifester, contre l’usage de la reconnaissance faciale..
L’avenir paraît sombre, tant par l’inéluctabilité du changement climatique et ses conséquences, que par l’avancée des idées d’extrême droite ici et ailleurs, la régression des droits sociaux et des libertés (de contester, manifester, circuler librement..), le sentiment que rien n’avance ou si peu en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes, ni contre les discriminations, et que désormais la guerre en Ukraine, les massacres à Gaza, nous plongent toujours un peu plus dans l’inhumain.

La tentation du défaitisme est là, et pourtant 2023 a été aussi celle de la multiplicité des luttes et des nouvelles alliances (où chacun-e agit à sa place pour l’objectif commun). Elles nous montrent la force collective actionnée par l’unité : le rôle d’une intersyndicale unie pendant le conflit des retraites (même avec ses limites), ou autre exemple l’alliance entre certains syndicats, partis politiques et les associations des quartiers populaires et des victimes de violences policières, après le meurtre de Nahel. Avec l’Alliance Ecologique et Sociale (AES) contre la liquidation du ferroviaire ou avec les Soulèvements de la Terre contre d’autres projets écocides comme les méga-bassines, le Lyon-Turin.

Le monde bouge…le syndicalisme aussi. Notre syndicalisme de transformation sociale doit de s’interroger sans cesse sur la nature du travail, nos conditions de travail, et sur la grève ; sa possibilité, son rôle central pour construire un rapport de force qui puisse faire céder un gouvernement. Ce gouvernement au libéralisme de plus en plus débridé contre le droit du travail, la fonction publique, ou la protection sociale, qui nous a habitué à de grandes déclarations pour le climat ou le droit des femmes, mais qui ne convainc plus grand monde et s’enferme dans un vocabulaire guerrier et de repli sur soi, fleurant mauvais un nationalisme avec ses mauvais relents.

Les défis de 2024 interprofessionnels seront encore nombreux : continuer de se battre partout pour nos salaires, contre les régressions sociales qui font le jeu de l’extrême droite, contre la loi immigration, sa xénophobie et ses injustices profondes, pouvoir diffuser l’action syndicale à tous les niveaux y compris dans les très petites entreprises ou associations (TPE et TPA) à travers les élections…dénoncer un capitalisme qui gangrène nos vies et la planète de manière ouverte, qui nous vend du rêve par les Jeux Olympiques, mais met sous le tapis le prix à payer en terme social et écologique.

Par la recherche de mise en commun de forces et l’élargissement indispensable de nos luttes au sein de la population, par nos alternatives positives, crédibles qui marquent la justesse de notre syndicalisme de terrain qui montre les liens indissociables entre les luttes sociales, écologistes, féministes, internationalistes, nous nous inscrirons encore une fois en 2024 dans cet élan de résistances et de luttes. Pour qu’elles deviennent enfin victorieuses !

SOLIDAIRES SOUHAITE À TOUTES ET TOUS

UNE BONNE ANNÉE 2024 !

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Actu Solidaires 78 International

Palestine : mobilisations locales à venir…

Jeudi 4 janvier prochain tractage Campagne BDS au centre commercial Auchan/Espace, aux Mureaux de 16h à 17h30-18h.

Jeudi 11 janvier réunion Palestine à 20h30 dans le local de l’UL CGT (sous espace Gérard Philipe) aux Mureaux

Dans le Mantois

Vendredi 5 janvier marche aux flambeaux de la mairie de Mantes-la-Ville à celle de Mantes-la-Jolie

Mobilisation départementale

Vendredi 12 ou 19 janvier (date, lieu, horaire à confirmer)

N’hésitez pas à relayer le tract BDS et ces informations à vos contacts, ami.es, collègues, familles…

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International

Boycott-Désinvestissements – Santions (BDS) Que boycotter ?

Des distributions de tracts d’appel au boycott de produits israéliens sont organisées dans le département avec la participation de militant·es de Solidaires 78

ENTREPRISES ET PRODUITS OBJETS D’UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE DE BOYCOTT

Le code-barre commençant par 729 dont on a beaucoup parlé n’est plus vraiment un signe de provenance d’Israël. Par contre, suite à des vérifications minutieuses, les produits et entreprises suivantes sont l’objet de campagnes internationales BDS

Enseigne de grande distribution

Carrefour : Il y a des produits Carrefour dans des magasins des colonies israéliennes, en Palestine Occupée !

Le Groupe Carrefour, distributeur multinational basé en France, est impliqué dans les crimes de guerre commis par le régime israélien d’occupation, de colonisation et d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien en raison d’accords de franchise signés avec deux sociétés israéliennes de grande distribution qui ont des magasins dans les colonies israéliennes illégales.

ALIMENTAIRE

Les fruits et légumes israéliens, avocats oranges, pamplemousses… qu’ils soient vendus en grande surface ou sur les marchés, sont souvent étiquetés « Israël » alors qu’ils viennent des colonies israéliennes en Palestine occupée.

Les dattes de l’entreprise israélienne Mehadrin, ainsi que les marques israéliennes Jaffa, Edom, Hadiklaim, Carmel, Jordan River, King Solomon, Top, Kedem

Eau en bouteilles et fontaines à eau. La société israélienne Eden Spring (« Château d’Eau » en France) exploite les sources d’eau du Golan occupé. Son usine d’embouteillage est située dans la colonie israélienne voisine de Katzrin.

Les gazéificateurs d’eau de la marque israélienne Sodastream. La campagne BDS a d’abord chassé l’entreprise d’une colonie israélienne à l’est de Jérusalem. Elle s’est réinstallée dans le Naqab (Néguev), territoire qui expulse des citoyen.ne.s bédouin.e.s palestinien.e.s. La campagne continue ! https://www.bdsfrance.org/sodastream-est-toujours-soumis-au-boycott/

Électronique, électroménager

Hewlett Packard (HP) : cette entreprise étasunienne d’informatique fournit des équipements aux prisons et à l’armée israélienne. https://www.bdsfrance.org/plus-de-100-syndicats-mouvements-et-associations-de-solidarite-exigent-linclusion-de-hpe-dans-la-base-de-donnees-de-lonu-sur-la-colonisation/

Dans certains pays, Siemens et Motorola sont également des cibles prioritaires pour le Comité National BDS Palestinien.

Nous demandons à ces entreprises de retirer leurs investissements d’Israël et nous y joignons une demande à nos collectivités locales de ne pas passer de contrat avec ces entreprises tant qu’elles restent complices avec la colonisation israélienne.

PHARMACIE

Le laboratoire TEVA, connu surtout pour ses médicaments génériques, est une entreprise nationale israélienne. Israël interdisant l’importation des médicaments de firmes concurrentes en Palestine, TEVA tire profit du marché captif palestinien. https://www.bdsfrance.org/reponse-de-la-campagne-teva-jen-veux-pas-aux-diffamations-portees-par-certains-syndicats-et-medias-medicaux/

SPORTS

Puma : Des joueurs de football professionnels israéliens portent des maillots siglés PUMA dans les colonies israéliennes en Palestine Occupée !

L’entreprise allemande Puma est le principal sponsor de l’Association israélienne de football (IFA) qui affilie des clubs des colonies illégales. A ce titre, Puma est doublement complice : d’une part en parrainant une association qui est complice elle-même des violations israéliennes du droit international et des droits humains, d’autre part, en ayant pour titulaires de licence exclusifs en Israël, des entreprises qui ont des activités dans les colonies israéliennes illégales. https://www.bdsfrance.org/campagne-puma/

Décembre 2023 : Victoire ! PUMA a annoncé l’abandon du sponsoring de la Fédération israélienne de football !

L’entreprise ne renouvellera pas son contrat avec la Fédération israélienne de football (IFA). Le contrat de PUMA expirera en décembre 2024. L’IFA elle-même a déclaré qu’elle avait un nouveau sponsor, nous savons donc que PUMA n’est plus là. Jusqu’à l’expiration du contrat, PUMA reste complice et peut donc techniquement être boycotté.

BANQUES ET ASSURANCES

AXA place notre argent dans les banques israéliennes qui financent la colonisation !

La multinationale française d’assurances AXA investit dans trois banques israéliennes qui financent les colonies illégales d’Israël. Ces banques sont citées dans la base de données des Nations Unies sur les entreprises complices de l’entreprise illégale de colonisation israélienne.

EN VRAC

Les lingettes fabriquées en Israël, en vente entre autres chez Carrefour, Casino, Auchan, Leclerc

Les produits de beauté de la marque israélienne Ahava, en vente chez Sephora.

Les meubles de jardin et de salle de bain, les boites de rangement, les poubelles en plastique… des marques israéliennes ou internationales Keter, Allibert, Hovac, Curver, Stanley et Zag. Le Groupe Keter a son siège social et 2 usines dans la colonie industrielle de Barkan en Palestine Occupée.

Dans certains pays, il existe des cibles prioritaires telles que les entreprises automobiles Hyundai et Volvo.

Boycotter les entreprises qui profitent de la colonisation et de l’apartheid israélien ;
Forcer les entreprises à se Désinvestir des colonies ou de l’armée israéliennes ;
Demander aux États de Sanctionner l’État d’Israël tant qu’il ne respecte pas le droit international.
! BOYCOTT, DÉSINVESTISSEMENT, SANCTIONS !

DÉSINVESTISSEMENT

C’est le deuxième volet de la campagne BDS. Il exige des entreprises de tous les pays qu’ils « retirent leurs billes » d’Israël. Ceci concerne toutes les formes de participation financière dans les entreprises israéliennes, et comme pour le boycott, en premier lieu si ces entreprises agissent directement dans la colonisation. On peut bien sûr les boycotter soi-même mais l’objectif est avant tout de faire pression sur les entreprises par des campagnes publiques. Là aussi, le choix des cibles est décidé après étude par le BNC palestinien.

Dans tous les cas, une recherche est effectuée par le Palestinian BDS National Committee (BNC) avec ses partenaires, comme Who Profits, pour évaluer l’impact d’un boycott, pour l’entreprise comme pour les boycotteurs. En effet, une campagne de boycott est plus efficace si elle converge avec d’autres luttes, et elle est moins efficace si elle n’a aucune chance de succès ou si les consommateurs n’ont pas d’alternative, comme par exemple avec les puces de l’entreprise Intel, pourtant complice de la colonisation israélienne. Ensuite, une lettre de menace de boycott est envoyée à l’entreprise pour lui donner une chance de se défendre et de désinvestir d’Israël. Enfin, en cas d’échec, le BNC lance une campagne internationale de boycott ou de désinvestissement contre cette entreprise.

Campagnes internationales prioritaires :

CAF est une entreprise espagnole de fabrication de trains et de tramways. Depuis 2019, cette entreprise participe à l’extension du tramway de Jérusalem qui relie la ville aux colonies de Jérusalem-Est illégalement occupée. Elle est donc dénoncée comme complice du crime de colonisation selon le traité de Rome et la Cour pénale internationale.

En France, nous visons également les deux entreprises françaises complices, Alstom et Egis Rail impliquées dans la construction et l’exploitation du tramway de Jérusalem.

Les entreprises de travaux publics telles que CATERPILLAR (bulldozers blindés utilisés pour raser les maisons en Palestine et lors de manœuvres militaires), Chevron, JCB et CEMEX dont les carrières de calcaire rongent le territoire palestinien occupé pour construire les colonies israéliennes illégales.

SIEMENS est le maître d’œuvre du projet #EuroAsiaInterconnector, câble électrique sous-marin qui relierait l’Europe à Israël, y compris les colonies israéliennes en Palestine Occupée

SANCTIONS

Les sanctions relèvent de mesures gouvernementales ou institutionnelles.
Il est bien évident que de nombreuses sanctions aboutissent à des boycotts ou des désinvestissements. Par exemple, proscrire les produits des colonies ou décréter un embargo sur les armes sont des formes de boycott. Et une rupture de relations diplomatiques est en général assortie de boycotts et de désinvestissements.

AGIR DANS LA DURÉE

Ces campagnes n’ont d’impact que si elles se poursuivent dans la durée. Il est inutile d’organiser une action, puis de changer de cible le mois suivant. Il faut viser la même cible pendant des mois, voire des années, avant d’en voir les progrès, des effets concrets, et de pouvoir envisager une victoire, c’est à dire la fin de vente d’un produit ciblé par une boutique ou la fin d’un partenariat avec une entreprise ciblée.

CONCLUSION

Il y a beaucoup de bonnes raisons de ne pas acheter de Coca Cola, McDonald’s, Nestlé, Levi’s ou Intel, en particulier parce que ces entreprises opèrent et payent des impôts en Israël, mais sans une campagne active pour leur expliquer pourquoi vous le faites, cela n’aidera en rien la vie quotidienne des Palestiniens. D’ailleurs, les Palestiniens du BNC ne nous ont pas encore demandé de boycotter ces entreprises.

Un jour peut-être, quand nous serons plus nombreux, nous nous attaquerons à ces entreprises aussi, et pas seulement en arrêtant d’acheter leurs produits, mais en lançant d’autres campagnes de dénonciation de la collaboration de ces entreprises à l’apartheid israélien. En attendant, par souci d’efficacité, concentrons-nous sur les campagnes décrites ci-dessus.

Pour résumer, la campagne de boycott appelle à ne plus acheter de produits ou de ne plus collaborer avec des entreprises (ou des institutions) israéliennes en général, alors que la campagne de désinvestissement appelle à interpeller fortement les structures qui coopèrent avec le régime israélien afin qu’elles cessent toute collaboration.

SITES WEB :

http://www.bdsfrance.org/

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antiracisme En grève ! La Poste Luttes migrant·es

Chronopost 2 ans de lutte des travailleurs sans-papiers, caisse de soutien en ligne

Installé devant l’agence, un piquet permanent est tenu par les salariés de Chronopost, en grève, et par des dizaines de travailleurs sans papiers d’autres entreprises présents en soutien . Dans ce combat commencé en commun avec les grèves sur les piquets RSI à Gennevilliers (92) et DPD au Coudray-Montceau (91), les travailleurs du piquet Chronopost affrontent un système d’exploitation du travail sans-titre, basé sur la sous-traitance en cascade et le marchandage de main d’œuvre. Comme lors du premier conflit de 2019/2020, qui avait permis d’imposer la régularisation de 73 travailleurs, dont 27 Chronopost, les grévistes affrontent des employeurs particulièrement rodés et acharnés dans le déni, refusant de reconnaitre tout lien de travail avec les sans-papiers qu’ils recrutent pourtant abondamment. Ces entreprises bénéficient d’une protection insupportable des pouvoirs d’Etat. La Poste, entreprise publique, a érigé en modèle économique revendiqué ce système de dumping social. Les ministères, la préfecture, les services de l’Etat sont aux abonnés absents. Si au bout de près de 2 ans, quelques cartes de séjour ont été délivrées, aucune régularisation pour la très grande majorité du piquet.

Les travailleurs continuent donc leur mobilisation, en maintenant un rythme permanent de manifestations, de participation à de très nombreuses mobilisations interprofessionnelles, et en étant à la pointe dans la lutte contre la loi Darmanin qui vise l’immigration.

Pour soutenir les grévistes :

Le piquet est au 2 chemin de Villeneuve-ST-Georges, à Alfortville.

Caisse de grève en ligne: https://www.cotizup.com/sans-papiers-chrono-alfortvill

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Le conseil lecture de la semaine

Antisyndicalisme : une lecture…

Antisyndicalisme : la vindicte des puissants, Savoir/agir, éditions du Croquant (18 €).

À partir d’études de cas portant sur la France, le Royaume-Uni et les États-Unis, cet ouvrage souligne le rôle qu’a joué, dans le reflux récent du syndicalisme, le déploiement d’un large répertoire de discours et de dispositifs antisyndicaux : dénonciation de l’archaïsme des organisations syndicales, marginalisation de celles-ci dans le débat public, lois rendant plus difficile l’implantation syndicale ou le recours à la grève, remplacement de la négociation collective par le contrat individuel, ou encore répression parfois brutale des conflits sociaux.
Cet antisyndicalisme virulent ne constitue pas pour autant une nouveauté. Les contributions rassemblées ici rappellent que l’hostilité du patronat et des gouvernements est aussi ancienne que les tentatives des travailleurs de se rassembler pour améliorer leurs conditions d’existence et obtenir de nouveaux droits.

Gilles Christoph et Sabine Remanofsky enseignent à l’École normale supérieure de Lyon et sont chercheur·e·s associé·e·s au laboratoire Triangle.
Marc Lenormand est maître de conférences en civilisation britannique à l’université Paul-Valéry-Montpellier 3 et chercheur au laboratoire EMMA.

Table des matières

Introduction

Première partie : L’hostilité envers les syndicats au moment de la naissance du mouvement ouvrier

L’organisation ouvrière en France de la Révolution à la loi de 1884, par Stéphane Sirot
L’expérience de l’antisyndicalisme britannique au dix-neuvième siècle, par Bertrand Simonet
Pourquoi n’y a-t-il pas davantage de syndicalisme aux États-Unis ? Réflexions sur le dix-neuvième siècle, par Sabine Remanofsky

Deuxième partie : L’antisyndicalisme à l’ère de l’institutionnalisation des relations professionnelles

L’antisyndicalisme, une constante de l’automobile française, par Nicolas Hatzfeld et Jean-Louis Loubet
« Cet homme est-il un anarchiste ? » : conflits sociaux et luttes pour la conquête de l’opinion publique dans la Grande-Bretagne de l’entre-deux-guerres, par Laura Beers
L’antisyndicalisme hollywoodien : les années 1940 et 1950, par Daniel Peltzman

Troisième partie : L’offensive antisyndicale au cours de la période néolibérale

Régulation, représentation, crise : l’évolution de la conception du syndicalisme en France et en Grande-Bretagne, par Chris Howell
Construire la crise, désigner le coupable : comment la responsabilité de l’« hiver du mécontentement » de 1978-1979 a été attribuée aux syndicats, par Colin Hay
Chronique de l’antisyndicalisme ordinaire : l’émission « Les Grandes Gueules » sur RMC, par Thomas Berthier
Les dispositifs antisyndicaux aux États-Unis : formation des stratégies d’opposition à la négociation collective dans l’Amérique de l’après-guerre, par Jean-Christian Vinel

Conclusion. Quel avenir pour le syndicalisme ?

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En grève ! Luttes féministes

Formations nationales à venir

8 MARS TOUTE L’ANNÉE !

https://solidaires.org/se-former/catalogue-des-formations/8-mars-toute-lannee-4/

Une sixième édition parce que la lutte continue !

Cette formation s’adresse aux militant-es susceptibles de participer à la préparation de la grève du 8 mars 2024 et des actions autour. Elle s’adresse aux militant-e-s du privé comme du public.

Cette année nous avons fait le choix de nous concentrer sur la question de la construction de la grève au sein de Solidaires pour ce 8 mars, autour de discussions et ateliers sur de la préparation de la grève en se basant sur les remontées de terrain.

Comment faire dans chaque entreprise et secteur pour porter la question du 8 mars et nos revendications, avec force et créativité?

Comment faire pour porter encore mieux cette construction du 8 mars de grève dans nos syndicats, fédérations et solidaires locaux?

C’est ce à quoi nous nous attèlerons lors de cette journée qui se veut aussi conviviale et sororale.

  • Organisme : CEFI Solidaires national
  • Lieu : Paris (75010)
  • Date : 22 janvier 2024
  • Durée : 1 jour

INTERSYNDICALES FEMMES 2024

Cette formation regroupe des militant-es de la CGT, de la FSU, et de Solidaires depuis 1998. Elle se veut un lieu d’échanges qui permet d’approfondir les questions revendicatives sur nos lieux de travail et de poser la question de la place des femmes dans les syndicats

Voici les différentes thématiques de l’édition 2024 :

  • L’intime est politique : refuser les normes esthétiques et les injonctions du paraître
  • Construire nos luttes féministes : mixité / non mixité ?
  • Nouvelles technologies et intelligence artificielle : nouvelles mais toujours sexistes !
  • Métiers du soin et du lien : un enjeu pour l’égalité
  • Organisme : CEFI Solidaires national
  • Lieu : Paris (Salle Olympe de Gouges)
  • Date de début : 3 avril 2024
  • Date de fin : 4 avril 2024
  • Durée : 2 jours

Rappel pour vous inscrire à ces formations

Pas d’inscription individuelle : Inscriptions auprès des Solidaires locaux, fédérations et syndicats nationaux qui transfèreront au CEFI. Repas de midi et Transport pris en charge par le CEFI. Hébergement et repas du soir pris en charge par la structure inscrivante.

Email pour les inscriptions : inscriptionscefi@solidaires.org


Un livre : « Parce qu’ils sont arméniens »,
de Pinar Selek, paru aux Editions Liana Levi en 2015

Dans ce livre, Pinar Selek décortique comment elle a découvert qu’elle avait intériorisé les préjugés portés par la société turque contre les Arméniens et quel chemin elle a parcouru, pas à pas, grâce à plusieurs rencontres, pour s’en défaire.

Tout commence sur la façade de l’école primaire avec cette affirmation : « Heureux celui qui se dit turc ». Ou au collège, avec les discours de professeurs qui affirment de façon caricaturale que « les Turcs ont beaucoup d’ennemis : des communistes, des terroristes, des Arméniens », et pour eux, ces mots sont interchangeables.

Pinar Selek se demande pourquoi les filles arméniennes de son collège ne répondent pas aux insultes ? Elle réalise qu’elle a intériorisé leur résignation : « les Arméniens sont des froussards ».

Plus tard, elle constate qu’elle a oublié jusqu’à leurs prénoms et s’interroge : « que devient-on lorsqu’on oublie ? On s’habitue au mal ».

Grâce aux échanges avec Madame Ralin, elle a commencé à se poser des questions :

  • elle note l’absence de toute trace du génocide dans la littérature turque ;
  • elle réfléchit à la difficulté de prendre conscience des avantages de ne pas être arménien ;
  • elle s’aperçoit qu’être arménien revient à être réduit au silence, à l’invisibilité pour être toléré, mais sans aucune garantie.

C’est par l’amitié de l’Oncle Niṣam, pendant son séjour en prison, qu’elle réalise que « la souffrance se mue en résistance ». Quand il lui dit « ce n’est pas bien qu’on nous voit ensemble, cela pourrait te nuire », elle a eu honte de n’avoir pas pleinement pris conscience de ce qui se passait autour d’elle.

La rencontre avec Hrant Dink, fondateur du journal bilingue arménien et rurc, Agos (Le Sillon), dont le premier numéro paraît le 5 avril 1996, lui fait se poser une question majeure : « Où sont les Arméniens ? », question qui revisite la définition du citoyen arménien, mais aussi celle du citoyen turc. C’est aussi grâce à Hrant Dink qu’elle se rend compte qu’il n’est pas aisé de se départir d’une identité arrogante, provenant de ce préjugé qui construit une hiérarchisation entre les peuples.

En 2003, elle participe à l’organisation d’une de femmes en Turquie, qui collecte des missives de toutes les régions et dont l’arrivée a lieu à Konya au centre du pays. La missive de Hay Gin (unique collectif féministe arménien à Istanboul) attire son attention : « Sur les routes que vous avez traversées, nous existions autrefois » et elle en conlut que « l‘image altérée des Arméniens que j’avais se déchire pour de bon ».

Le 19 janvier 2007, Hrant Dink est assassiné de trois balles dans la tête ; l’enquête criminelle a montré la complicité des services de police et l’implication de hauts dignitaires turcs.

A son enterrement, plus de 300 000 personnes scandent « Nous sommes tous des Arméniens »… et, avec la disparition de son ami, Pinar Selek a « enterré l’arrogance ».

Elle nous montre le chemin pour se défaire des préjugés : il ne suffit pas de savoir, il faut aussi s’arrêter, prendre de la distance, réfléchir. Elle propose que « les avenues qui portent le nom des responsables du génocide arménien soient rebaptisées Hrant Dink ».

Ce livre est très important car il montre combien il est difficile d’analyser les préjugés qui construisent notre identité, que nous intériorisons malgré nous, et le chemin à parcourir pour les déconstruire et s’en défaire. Ses reflexions pourraient servir par exemple aux hommes militants, qui se posent des questions sur des relations égalitaires avec les femmes et ne voudraient pas faire partie du clan des machos et masculinistes : comment questionner la hiérarchisation des sexes, la construction de l’identité virile par la violence et la mise en concurrence, « le masculin qui l’emporte sur le féminin » dans la langue française depuis tant d’années ! En s’inspirant de la vidéo de Carole Roussopoulos « Christiane et Monique – LIP V»1, on pourrait lire ce livre en remplaçant « turc » par « homme » et « arménien » par « femme » … Ou encore arabes par juifs, personnes à la peau claire par personnes à la peau foncée, personnes valides par personnes handicapées, féministes occidentales par féministes d’autres régions du monde, etc… Car personne n’échappe aux préjugés mais il ne tient qu’à nous de les combattre, individuellement et collectivement !

Elisabeth GIGANT-CLAUDE

D’autres ouvrages à découvrir :

  • Service militaire en Turquie et construction de la classe de sexe dominante. Devenir homme en rampant. Pinar Selek. Editions L’Harmattan, 2014
    L’autrice étude les différents mécanismes à l’œuvre pour formater les individus : dépersonnalisation, violence, soumission, absurdité et arbitraire d’ordres auxquels les jeunes appelés ne peuvent se soustraire, nationalisme et culte du pouvoir, de la force.
  • L’insolente. Dialogues avec Pinar Selek. Guillaume Gamblin. Editions Cambourakis, 2019
    Dans ce livre, elle revient sur son parcours, son enfance, ses combats auprès des opprimé·es : avec les enfants des rues d’Istanbul, les prostituées, les Kurdes, les Arménien·nes. Elle raconte la torture et la prison, mais aussi la création d’un atelier des artistes de rue, d’une coopérative féministe ou d’une plateforme d’écologie sociale. Aujourd’hui exilée en France, elle poursuit ses recherches universitaires, mais elle continue avant tout son combat pour décloisonner les luttes et ouvrir des voies créatives vers une autre société.
    Guillaume Gamblin, qu’elle a connu à Lyon dans le milieu alternatif et qui est devenu son ami, nous invite, à partir d’entretiens, à rencontrer cette « femme aux mille vies » à l’énergie contagieuse.
  • Le Chaudron militaire turc. Un exemple de production de la violence masculine. Pinar Selek. Editions des femmes, 2023
    Avec ce nouveau livre qui réarticule les éléments de ses recherches précédentes, Pınar Selek élargit sa réflexion, nourrie de références philosophiques à nos sociétés toutes entières, régies par un capitalisme effréné et un mépris à l’égard des femmes dans un contexte mondial de guerres et une montée des régimes autocratiques.

1http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/24111

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Actu Solidaires 78 International

Vendredi 5 janvier 2024, Palestine : marche aux flambeaux de la mairie de Mantes-la-Ville à celle de Mantes-la-Jolie

Le Mantois se mobilise face aux massacres de masse à Gaza


A l’initiative de l’association de solidarité inter-peuples et en coordination avecplusieurs autres organisations associatives, syndicales et politiques du Mantois, deux nouveaux événements sont organisés pour exiger la fin des massacres perpétrés par
Israël à Gaza, provoquant la mort de près de 30 000 Palestiniens dont près de 10 000 enfants.


Alors que des organisations non gouvernementales alertent du processus génocidaire en cours, le premier ministre B. Netanyahu persiste à soumettre la population Gazaouie à des bombardements d’une intensité et d’une violence inouïes.
A l’heure où le mutisme et l’accoutumance à l’inacceptable semblent s’installer, les citoyens du Mantois sont invités à venir nombreux prendre part à deux moments de commémoration et de revendication :


Le vendredi 29 décembre à 18H30, sur le parvis de la mairie de Mantes-la-Jolie qui accueillera une veillée commémorative donnant lieu à des actions symboliques en hommage aux enfants de Gaza, victimes innocentes de bombardements aveugles et continus.


Le vendredi 5 janvier 2024, pour participer à une marche aux flambeaux de la mairie de Mantes-la-Ville à celle de Mantes-la-Jolie.

L’occasion d’appeler massivement à ce que l’année 2024 soit définitivement expurgée des affres de la barbarie subie par les
populations civiles de Gaza.


Signatures :
Association de Solidarité Inter-Peuples, AFPS78,Parti de Gauche, Parti Ouvrier Indépendant, Solidaires 78, LFI-Mantois Insoumis, Génération S, Europe Ecologie les Verts, Ligue des Droits de l’Homme, Parti Socialiste, Fédération des Yvelines du Parti Communiste Français, ATTAC 78 nord, Union locale CGT de la région mantaise, Fffrac (Fortes, Fières, Féministes, Radicales et en Colère !), FSU78.

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