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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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“Des vies pour l’égalité, mémoires d’ouvriers immigrés” Podcast de la rencontre à La Nouvelle Réserve

Le mardi 10 octobre 2023, l’Union syndicale Solidaires 78 et Attac 78 Nord organisaient une rencontre à la librairie La Nouvelle Réserve autour du livre Des Vies pour l’égalité – mémoires d’ouvriers immigrés en présence des auteurs Vincent Gay & Abdallah Moubine.

Nous vous proposons ici l’enregistrement de cette rencontre.

Immigrés marocains arrivés en France à la fin des années 60 et au début des années 70, Abdellah Fraygui et Abdallah Moubine découvrent les usines françaises, le travail à la chaîne,

la répression contre les syndicalistes, le racisme… Mais également des opportunités pour revendiquer, se battre pour sa dignité, dans les usines et dans leurs quartiers.

Des vies de luttes qu’ils livrent ici dans un récit à deux voix. 

Vincent Gay est militant de la gauche radicale et collaborateur des éditions Syllepse.

https://www.syllepse.net/syllepse_images/produits/une-des-vies-pour-l-egalite.jpg?2

Librairie coopérative La Nouvelle Réserve, 5, rue du maréchal Foch, 78520 Limay

Tél : 09.72.48.11.55

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Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 61

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org






Source : actu.fr

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Internationalisme Palestine

Prise de positions de syndicats de Palestine

Nous publions cette prise de position de syndicats de Palestine, de Gaza et d’Israël sur la situation depuis le 7 octobre 2023. Elle est parue le 15 octobre sur le site du Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Elle est signée par les syndicats indépendants, par la Fédération générale palestinienne des syndicats (PGFTU-membre de la CSI), ainsi que des syndicats basés en Israël. Plus bas : le communiqué de la CSI du 9 octobre 2023. 

site : laboursolidarity.org


Appel urgent des syndicats palestiniens : mettez fin à toute complicité, arrêtez d’armer Israël

15 octobre 2023

Israël a exigé que 1,1 million de Palestiniens évacuent la moitié nord de Gaza, tout en les soumettant à des bombardements constants. Cette mesure impitoyable s’inscrit dans le cadre du plan d’Israël, qui bénéficie du soutien indéfectible et de la participation active des États-Unis et de la majorité des États européens, visant à perpétrer des massacres odieux et sans précédent contre les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza et à procéder à un nettoyage ethnique de la région. Depuis samedi, Israël a bombardé Gaza de manière aveugle et intensive et a coupé le carburant, l’électricité, l’eau, la nourriture et les fournitures médicales. Israël a tué plus de 2 700 Palestiniens, dont 614 enfants, rasant des quartiers entiers, éliminant des familles entières et blessant plus de 10 000 personnes. Certains experts en droit international ont commencé à mettre en garde contre les actes génocidaires d’Israël.

Par ailleurs, le gouvernement israélien d’extrême droite a distribué plus de 10 000 fusils à des colons extrémistes en Palestine de 1948 et en Cisjordanie occupée, afin de faciliter l’escalade des attaques et des pogroms contre les Palestiniens. Les actions, les massacres et la rhétorique d’Israël indiquent son intention de mettre en œuvre la seconde Nakba promise depuis longtemps, en expulsant autant de Palestiniens que possible et en créant un « nouveau Moyen-Orient » dans lequel les Palestiniens vivent perpétuellement soumis.

La réponse des États occidentaux a été un soutien complet et total à l’État d’Israël, sans même un clin d’œil au droit international. Cela a amplifié l’impunité d’Israël, lui donnant carte blanche pour mener sa guerre génocidaire sans limite. Au-delà du soutien diplomatique, les États occidentaux fournissent de l’armement à Israël et sanctionnent les activités des entreprises d’armement israéliennes à l’intérieur de leurs frontières.

Alors qu’Israël intensifie sa campagne militaire, les syndicats palestiniens appellent leurs homologues internationaux et toutes les personnes de conscience à mettre fin à toute forme de complicité avec les crimes d’Israël, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire. C’est maintenant qu’il faut agir – des vies palestiniennes sont en jeu.

Cette situation urgente et génocidaire ne peut être évitée que par une augmentation massive de la solidarité mondiale avec le peuple de Palestine et qui peut freiner la machine de guerre israélienne. Nous avons besoin que vous agissiez immédiatement – où que vous soyez dans le monde – pour empêcher l’armement de l’État israélien et des entreprises impliquées dans l’infrastructure du blocus. Nous nous inspirons des mobilisations antérieures des syndicats en Italie, en Afrique du Sud et aux États-Unis, ainsi que des mobilisations internationales similaires contre l’invasion italienne de l’Éthiopie dans les années 1930, contre la dictature fasciste au Chili dans les années 1970 et ailleurs, où la solidarité mondiale a limité l’ampleur de la brutalité coloniale.

Nous appelons les syndicats des secteurs concernés à

– Refuser de fabriquer des armes destinées à Israël.

– Refuser de transporter des armes vers Israël.

– D’adopter des motions à cet effet au sein de leur syndicat.

– De prendre des mesures contre les entreprises complices qui participent à la mise en œuvre du siège brutal et illégal d’Israël, en particulier si elles ont des contrats avec votre institution. 

– Faire pression sur les gouvernements pour qu’ils cessent tout commerce militaire avec Israël et, dans le cas des États-Unis, qu’ils cessent de le financer.
Nous lançons cet appel alors que nous assistons à des tentatives d’interdiction et de réduction au silence de toutes les formes de solidarité avec le peuple palestinien.

Nous vous demandons de vous exprimer et d’agir face à l’injustice, comme les syndicats l’ont fait historiquement. Nous lançons cet appel car nous sommes convaincus que la lutte pour la justice et la libération de la Palestine n’est pas seulement une lutte déterminée au niveau régional et mondial. C’est un levier pour la libération de tous les peuples dépossédés et exploités du monde.
Fédération générale palestinienne des syndicats, Gaza.

Syndicat général des travailleurs des services publics et du commerce

Syndicat général des travailleurs municipaux

Syndicat général des travailleurs des jardins d’enfants

Syndicat général des travailleurs de la pétrochimie

Syndicat général des travailleurs agricoles

Union des comités de femmes palestiniennes

Syndicat général des travailleurs des médias et de la presse écrite

Fédération générale palestinienne des syndicats (PGFTU)

Syndicat général des enseignants palestiniens

Union générale des femmes palestiniennes

Union générale des ingénieurs palestiniens

Association des comptables palestiniens

Fédération des associations professionnelles, y compris

Association dentaire palestinienne – Centre de Jérusalem

Association des pharmaciens palestiniens – Centre de Jérusalem

Association médicale – Centre de Jérusalem

Association des ingénieurs – Centre de Jérusalem

Association des ingénieurs agronomes – Centre de Jérusalem

Syndicat des vétérinaires – Centre de Jérusalem

Syndicat des journalistes palestiniens

Association du barreau palestinien

Association palestinienne des infirmières et des sages-femmes

Syndicat des travailleurs des jardins d’enfants

Syndicat des travailleurs des services postaux palestiniens

Fédération des syndicats des professeurs et employés des universités palestiniennes

Fédération générale des syndicats indépendants de Palestine (GFIU)

La nouvelle fédération des syndicats de Palestine (New fédération)

Union générale des écrivains palestiniens

Syndicat des entrepreneurs palestiniens

Fédération des syndicats de professionnels de la santé

Syndicat palestinien des psychologues et des travailleurs sociaux

Contact

E-mail: workersinpalestine@gmail.com   –   X [Twitter]: Workersinpales1   –   Instagram: Workers in Palestine


Communiqué de la Confédération syndicale internationale (CSI) du 9 octobre 2023 : CSI-Israel-Palestine

CSI_ITUC_logo

Droits humains et syndicaux Israël Palestine

La CSI est profondément préoccupée par l’escalade de la violence entre Israël et le Hamas, suite aux attaques lancées contre Israël depuis Gaza, qui ont suscité la ferme condamnation du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

La CSI condamne catégoriquement les attaques contre des civils, qui auraient déjà fait des centaines de morts, de nombreux autres blessés et d’autres kidnappés.

Cette dernière flambée de violence risque de dégénérer en guerre totale, avec des conséquences dévastatrices pour les Israéliens et les Palestiniens ainsi que pour la région. La rhétorique extrémiste ne fera qu’aggraver le conflit, coûtant encore plus de vies et laissant une solution pacifique et juste encore plus hors de portée.

La CSI appelle toutes les parties, ainsi que la communauté internationale, à agir pour la paix. Ce conflit qui dure depuis plusieurs décennies ne peut trouver une issue juste que grâce au dialogue, au respect du droit international, en particulier du droit des droits de l’homme, et à la pleine mise en œuvre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU pour parvenir à une solution à deux États.

09-10-2023

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Vendredi 1er décembre, Trappes : « Allumons les flambeaux de la paix »

Défilé aux flambeaux baptisé «  Allumons les flambeaux de la paix » :

Vendredi 1er décembre à 18h30 à Trappes de la place des Merisiers à la gare, en passant par la mairie

L’appel est co-signé par 21 organisations : associations, syndicats et partis politiques.

Voir le tract joint pour plus d’info (mots d’ordre, signataires, etc.).

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Syndicalisme et territoires… nouveau numéro de la revue Les Utopiques

Syndicalisme et territoires … vaste programme ! On ne manquera pas de relever que le territoire premier du syndicalisme, c’est l’entreprise, le service, le lieu de travail. De plus en plus, celui-ci n’est pas circonscrit à un périmètre restreint et définitif. Il y a longtemps que les portes de l’usine ne sont pas son seul horizon. D’ailleurs, l’ont-elles été, du moins pour le syndicalisme dont nous nous revendiquons, dès lors que celui-ci concerne aussi les chômeurs et chômeuses, les personnes en retraite, les jeunes en formation, etc. ? Comment la transformation sociale, la rupture avec la société capitaliste, patriarcale et destructrice de la planète serait-elle envisageable sans intervenir dans les villes, les quartiers, les villages ?

Depuis longtemps, le syndicalisme a créé un outil pour répondre à ces enjeux : ce sont les unions interprofessionnelles locales. Nous ne revenons pas ici sur leur filiation avec les Bourses du travail, déjà évoquée au fil de précédents numéros des Utopiques[1]. De Seine-Saint-Denis pour l’une, des Vosges pour l’autre, de Solidaires pour la première et de la CGT pour le second, Anouk Colombani et Michel Tommasini nous donnent deux éclairages complémentaires : sur les unions locales CGT dans le 93 d’une part, sur l’importance des unions locales d’autre part, à partir d’un état des lieux précis dans la CGT. Manuel Guyader et Anouk Colombani offrent un zoom sur les forces et contradictions d’une union locale, celle d’Aubervilliers.

Les territoires sont des enjeux politiques et économiques ; leur statut, fruit de l’histoire et donc de rapport de force, n’est pas toujours celui auquel aspirent les peuples qui y vivent. Guillaume nous livre un aperçu fort documenté de l’émergence d’un syndicalisme anticolonial en Corse, de la CFDT au STC. A propos de colonies, Verveine Angeli et Jean-Paul Dessaux explique ce que nous dit le chlordécone des territoires de la Martinique et de la Guadeloupe. Restons dans le domaine international : Nara Cladera a recueilli les propos de Nathaniel Clavijo, du PIT-CNT, sur la crise de l’eau en Uruguay ; ce n’est pas une sécheresse mais un saccage environnemental, nous dit-il.

D’un territoire à un autre, il faut des transports. A travers les actions de la Convergence nationale rail, Didier Le Reste illustre en quoi le rail est un outil de désertification du territoire. Jullien Troccaz explique pourquoi SUD-Rail, pour le ferroviaire et l’écologie, refuse la nouvelle ligne Lyon/Turin. L’union départementale Solidaires de Seine-Saint-Denis traite du saccage du territoire dû aux Jeux olympiques et paralympiques. Contre les déserts médicaux, la solution c’est la démocratie nous dit le Syndicat de la médecine générale. Deux articles reviennent sur les activités d’unions départementales Solidaires dans des territoires ruraux : Baptiste David nous parle de l’implication de l’UD des Deux-Sèvres dans la lutte contre les mégabassines ; Yannick Baraban, John Doutre et Alexandra Nagy de celle de l’UD de la Meuse dans les rencontres transnationales des luttes paysannes et rurales.

Les territoires sont aussi des lieux d’alternatives. Richard Neuville nous présente Ardelaine, une coopérative de territoire. Kamel Guemari raconte l’Après M, une expérience sociale menée pour et par la population locale. Christian Mahieux interviewe l’équipe de L’empaillé, exemple parmi d’autres d’une presse libre ancrée dans les territoires. Métropoles, métropolisation, démétropolisation : Makan Rafatdjou nous livre une analyse pointue. Nous avons aussi transcrit un débat, organisée par l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs, à propos de la nouvelle question foncière. Enfin, tandis que Denise Milbergue et Patrick Velard nous font découvrir l’activité de Solidaires dans un CESER, le SUPFEN Solidaires relate une lutte pour la sauvegarde de la forêt.

Le numéro se complète se cinq articles hors dossier : Jérôme Massin et Francky Poiriez rappelle, à partir de l’expérience de SUD Industrie, en quoi les salaires sont une bataille centrale pour le syndicalisme. Edy Zhilman du syndicat suisse Unia nous dresse un panorama des luttes syndicales et sociales dans ce pays. Lina Cardenas traite des formations aux enquêtes militantes en santé au travail au sein de l’Union syndicale Solidaires, alors que Nicolas Latteur propose une critique populaire de l’exploitation, à partir d’une centaine d’entretiens menés auprès de salarié∙es, en Belgique et en France. Pour finir, Ernesto Herrera analyse l’échec du mouvement ouvrier lors du coup d’Etat militaire en Uruguay, il y a 50 ans, en juin 1973.


[1] De même, le mouvement des Gilets jaunes, très lié à cette question des territoires, a fait l’objet du dossier de numéro 11.

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antiracisme Internationalisme Luttes féministes Palestine

Contre les violences de genre : féministes pour le cessez-le-feu à Gaza

Nous sommes choquées et émues face à la violence qui se déploie en Palestine/Israël depuis le 7 octobre.

Nous refusons la déshumanisation des Palestiniens et Palestiniennes es bombardements meurtriers et les déplacements forcés que subissent les habitant·es de la bande de Gaza depuis plus d’un mois ont des conséquences tragiques : aujourd’hui, plus de 11 000 personnes ont été tuées par l’armée israélienne.

Parmi elles, les femmes et les enfants constituent la majorité des victimes selon l’ONU. Plus d’1,5 million de Gazaoui·es ont été jetées sur la route d’un exil sans issue alors que la bande de Gaza est fermée à double tour. Plus d’eau, plus de carburant, plus de nourriture, plus de médicaments. Et les bombes qui continuent de pleuvoir.

Le 7 octobre aussi la violence s’est exercée de manière déshumanisante et genrée : les habitantes des kibboutz comme les participantes à la rave ont subi viols, humiliations et mises à mort…

Comme dans toutes les guerres, les femmes sont des victimes singulières. A Gaza, aujourd’hui, 50 000 femmes sont enceintes selon l’ONU Femmes. Plus de 10% d’entre elles sont à moins d’un mois de leur accouchement. Lorsque l’on opère encore Gaza, on le fait à vif : les hôpitaux sont ciblés par les bombardements de l’armée israélienne et les stocks d’antidouleurs ou d’anesthésiants sont épuisés depuis longtemps. Les couveuses des prématurés s’arrêtent par manque d’énergie, provoquant la mort de nouveaux-nés.

Privées d’eau et des produits d’hygiène les plus simples, les femmes gazaouies qui le peuvent avalent des cachets de Norethisterone pour stopper leur saignements menstruels, au risque d’en subir les graves effets secondaires. Des femmes identifient leurs enfants morts suite aux bombardements à partir de restes épars, reconnaissant un vêtement ou la forme d’un orteil.

Nous opposons notre solidarité féministe et internationaliste à cette violence coloniale qui, les experts internationaux le disent depuis la mi-octobre, risque de se révéler génocidaire et refusons dans le cadre de cette solidarité toute forme d’instrumentalisation : nous combattons pied à pied l’antisémitisme et l’islamophobie et toutes les formes de racisme.

Nous dénonçons la politique du deux-poids deux mesures à l’encontre d’un peuple occupé – le peuple palestinien – et d’un État occupant, un deux poids deux mesures qui se traduit aussi sur le terrain féministe : comme si la vie et les souffrances des femmes palestiniennes n’avaient aucune valeur, aucune densité, aucune complexité.

Nous dénonçons tous les crimes de guerre, les viols de guerre quels que soient les bourreaux : ceux du 7 octobre comme ceux des geôles israéliennes qui depuis de longues années réservent des traitements spécifiques aux prisonnières politiques palestiniennes sur lesquelles le viol a été pratiqué par l’armée et les services de renseignement israéliens.

L’urgence aujourd’hui c’est d’exiger un cessez-le-feu immédiat. Il faut également libérer l’ensemble des otages. C’est aussi de réaffirmer que notre féminisme se conjugue avec nos engagements anticolonialistes et antiracistes. C’est pourquoi, le 25 novembre, nous manifesterons contre les violences de genre à Gaza, comme partout.

Aucune de nous n’est libre tant que nous ne sommes pas toutes libres. La Palestine ne fait pas exception.

Il faut mettre fin au siège de Gaza. Il faut mettre fin à l’occupation coloniale de la Palestine.

Signataires :

Verveine Angeli (syndicaliste) ;
Annick Coupé (syndicaliste et altermondialiste) ;
Annie Ernaux (écrivaine) ;
Jules Falquet (philosophe) ;
Fanny Gallot (historienne) ;
Murielle Guilbert (co-déléguée générale Solidaires) ;
Aurore Koechlin (sociologue) ;
Mathilde Larrère (historienne) ;
Myriame Lebkiri, secrétaire confédérale de la CGT en charge des questions féministes ;
Sarah Legrain (Députée La France Insoumise) ;
Arya Meroni (militante féministe et anticapitaliste) ;
Alice Pelletier (NPA) ;
Aurélie Trouvé (Députée La France Insoumise) ;
Suzy Rojtman (militante féministe) ;
Youlie Yamamoto (Porte-Parole d’ATTAC) ;
Sophie Zafari (syndicaliste FSU).

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anti-validisme Conditions de travail

Loi plein emploi et handicap : vers une exclusion aggravée, bien loin d’une société inclusive

Loi Plein Emploi et handicap : vers une exclusion aggravée, bien loin d’une société inclusive Alors que le gouvernement se glorifie de son action dans le cadre de la 27ème Semaine Européenne pour l’emploi des personnes handicapées qui débute le 20 novembre, il mitonne dans le même temps des dispositions régressives concernant les droits des travailleurs/euses en situation de handicap dans le cadre du projet de loi Plein Emploi dont la phase conclusive approche, avec un texte remanié par la commission mixte paritaire du Parlement le 23 octobre, texte qui est en train d’être soumis au vote de l’assemblée nationale et du sénat.

Semaine Européenne pour l’emploi des personnes handicapées : une politique d’affichage bien orchestrée

A l’occasion de cette semaine européenne, le gouvernement déclare vouloir mobiliser autour de l’inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap, avec comme axe principal pour cette année l’accessibilité numérique comme facteur d’inclusion. Le temps fort annoncé pour cette semaine européenne : les Duoday le 23 novembre (une entreprise accueille une personne en situation de handicap en duo avec un employeur professionnel volontaire), pour « changer le regard, dépasser les préjugés, créer des vocations et faire naître des opportunités ». Bref, de la com’, beaucoup de com’.

PL Plein Emploi : les travailleurs/euses en situation de handicap livré-es au marché du travail

  • Le projet de loi pérennise la précarité pour les travailleurs/euses en situation de handicap. En effet, il entérine de manière définitive les deux expérimentations de « CDD Tremplin » et de mise en place d’« Entreprise de Travail Temporaire – EATT», expérimentations issues de la loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018. En 2022, il existait déjà 25 EATT employant 1326 intérimaires en situation de handicap. Introduire le travail précaire chez les travailleurs/euses en situation de handicap, fallait oser… Mais ce gouvernement ultra-libéral ne recule devant rien !
  • Orientation des travailleurs/euses en situation de handicap transférée à France Travail en lieu et place des MDPH ! Avec le projet de loi Plein Emploi, l’accompagnement des travailleurs/euses en situation de handicap n’est plus réalisé par les MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) mais par France Travail. Jusqu’à aujourd’hui, la reconnaissance de travailleur/euse handicapé-e (RQTH) s’accompagne d’une orientation délivrée par la MDPH, soit vers le marché du travail, soit vers un centre de rééducation fonctionnelle, soit vers un ESAT. Désormais, c’est France Travail qui gère l’orientation ! L’objectif est que l’orientation en milieu professionnel ordinaire devienne la norme, et la situation est inversée : si l’insertion en milieu professionnel ordinaire n’est pas possible, France Travail ou les Cap Emploi pourront proposer une orientation en milieu adapté, qui sera mise en œuvre par les MDPH. On marche sur la tête ! La mise en concurrence directe des travailleurs/euses en situation de handicap sur le marché du travail devient la voie privilégiée. Ils ont toutes les chances de se trouver en difficulté….
  • Les ESAT qui sont aujourd’hui des établissements d’aide par le travail au nombre de 1400, deviennent des établissements d’accompagnement par le travail : les 120 000 travailleurs/euses en situation de handicap qui y travaillent sur la base d’un contrat spécifique (qui n’est pas un contrat de travail) bénéficieront désormais du droit de grève, du droit de retrait, d’une instance de représentation (CSE) ainsi que d’une PSC à adhésion obligatoire….Mais resteront rémunéré-es le plus souvent en dessous du SMIC comme auparavant (rémunération garantie de 55% à 110% du SMIC).

Le projet de loi Plein emploi précipite les travailleurs/euses en situation de handicap dans la concurrence du marché du travail en précarisant encore un peu plus leur situation. Les questions essentielles de transport, d’adaptation du poste et de logement adapté PMR ne sont absolument pas abordées dans ce projet de loi. Alors que selon la loi, le taux d’emploi des travailleurs/euses en situation de handicap doit être de 6 % dans les entreprises de plus de 20 salarié-es, il ne s’élève qu’à 3,5% (à noter que, dans les administrations publiques, cette obligation est la même, et le taux d’emploi ne s’élève qu’à 5, 45%). On est donc encore loin du compte.

Avec le PL Plein Emploi, cela ne risque pas de s’arranger.

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Conditions de travail Licenciements

La CGT, FSU et Solidaires continuent de lutter contre France Travail et les sanctions contre les allocataires du RSA

Le projet de loi pour le soi-disant « plein emploi », qui crée notamment France Travail, a été soumis au Conseil Constitutionnel par des député∙es de gauche. La CGT, FSU et Solidaires déposent une contribution volontaire au Conseil pour continuer de combattre cette attaque contre les personnes en situation de précarité, d’une violence inégalée, qui s’inscrit dans une suite de réformes toutes plus destructrices les unes que les autres pour leurs droits.

Nous faisons valoir que la condition d’effectuer 15h d’activité minimum pour bénéficier des prestations versées par France Travail (RSA, AAH et assurance chômage) porte une atteinte majeure aux principes de solidarité, de respect de la dignité, et de droit à la sécurité matérielle garantis par les textes fondamentaux. Cela est d’autant plus vrai que le législateur n’a pas pris la peine de préciser ce qu’est une « activité », et qu’il est clair que l’objectif à peine dissimulé est de fournir de la main d’œuvre quasi gratuite aux entreprises, le RSA étant financé sur fonds publics et prend le risque de supprimer le RSA, auparavant considéré comme le minimum pour survivre.

Nous contestons aussi les dispositions relatives aux personnes en situation de handicap, qui sont totalement dépossédées de leur vie privée et de leur choix du milieu, ouvert ou protégé, dans lequel elles peuvent ou veulent travailler. En outre le non-respect des données de santé, transmises automatiquement aux employeurs, est source de potentielles lourdes discriminations.

Nous espérons que le Conseil Constitutionnel réalisera la gravité des atteintes aux droits fondamentaux présentes dans le projet de loi pour le plein emploi, et le censurera en conséquence.

Quoi qu’il advienne, nous continuerons de nous battre pour les droits des travailleur∙ses, précaires et privé∙es d’emploi.

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