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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

De Le Pen à Meloni l’extrême droite est un danger pour l’école publique

Avec l’extrême droite au pouvoir, où en est l’éducation en Hongrie et en Italie ?

Programmes : nationalisme, rechristianisation et privatisation

Dans ces 2 pays, des auteurs et autrices nationalistes sont ajoutés aux programmes tandis que des auteurs et autrices progressistes contemporain·es sont censuré·es et leurs œuvres retiré·es. L’histoire ne cesse d’être revisitée dans un sens nationaliste, notamment en minimisant les crimes du fascisme.

Défenseur des racines chrétiennes du pays, Orban prive de moyens l’école publique afin de privilégier les écoles gérées par l’Eglise aux frais de l’Etat. Il rend aussi obligatoires des cours de religion et de morale.

Comme Orban, les maires RN et collectifs de parents “vigilants” et “en colère” mènent en France une chasse aux profs accusé·es d’endoctriner les élèves et de leur délivrer des cours à contenu pornographique !

Pédagogie : école d’antan

Le travail en groupes ou la coopération ne sont plus possibles en Hongrie où la liberté pédagogique n’existe plus. Les élèves, qui sont passé·es à 38h de cours par semaine en plus du travail à la maison, doivent se contenter d’apprendre par cœur.

En Italie, Meloni a mis en place une note de conduite pour la rentrée 2025.

En Italie comme en Hongrie, le pouvoir prend la main sur les manuels scolaires, dont il a réduit le nombre, et utilise l’éducation à la sexualité pour diffuser ses idées homophobes et transphobes.

Scolarisation : racisme et tri social

La politique néolibérale poursuivie par les dirigeant·es néofascistes a réduit drastiquement le budget de l’éducation en Italie, où 48% de la population arrête l’école à 14 ans et moins de 20 % va à la fac. Ces chiffres sont encore plus alarmants dans les régions à forte présence de familles immigrées.

En Hongrie, la scolarisation des tziganes est de plus en plus compliquée.

Comme Meloni qui a supprimé le revenu de citoyenneté, les villes RN d’Hayange, Béziers, Cogolin… mènent une chasse aux pauvres à l’école en augmentant le prix des transports et cantines scolaires, du périscolaire, et même en mettant fin au prêt de dictionnaires !

Statuts : la fin des fonctionnaires

En Hongrie, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur depuis 2022, les enseignant·es ne sont même plus fonctionnaires depuis qu’une loi leur a retiré ce statut en 2024. Cette loi permet aussi la surveillance électronique des personnels et réintroduit les infractions et procédures disciplinaires collectives, telles les licenciements collectifs, notamment pour fait de grève.

En Italie, la loi de juin 2024 fait passer aux régions le recrutement des profs et la formation.

Salaires : précarité

En Hongrie, le salaire des enseignant·es est le plus bas d’Europe (600€/mois), les obligeant à cumuler un 2è ou 3è emploi, comme en Italie. Il est déterminé par le chef d’établissement via une évaluation de la performance. Il peut être inférieur au minimum légal en cas de notation négative. On aboutit à une pénurie record de personnels, avec 35000 postes non pourvus.

En Italie, les salaires ont aussi beaucoup baissé avec une précarisation de tous les personnels.

Travail : toujours plus

Orban et Meloni ne cessent de communiquer et légiférer sur l’école en dénigrant systématiquement les enseignant·es.

La loi de janvier 2024 impose en Hongrie :
– le passage à la semaine de 48h dont 24h d’enseignement ;
– l’obligation de remplacement non rémunéré des collègues absent·es jusqu’à 60h/an ;
– de nouvelles missions sans lien avec le poste comme l’entretien des locaux.

Fédération SUD éducation
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Retraites

Concertation sur les retraites : pas de discussions sans abrogation !

Le nouveau cycle de discussion sur la réforme des retraites qui démarre aujourd’hui autour de François Bayrou se fera sans l’Union syndicale Solidaires.

Sur la forme, le cadre des discussions semble choisi sur mesure par le gouvernement. Il préfère interroger la Cour des comptes plutôt que le Conseil d’orientation des retraites pour le diagnostic. Il ne tient compte d’aucun critère objectif en ne conviant pas les 8 organisations de l’intersyndicale qui ont mené le combat contre la réforme, et intègre une organisation patronale agricole.

Sur le fond, surtout, ces discussions ne sont que de la poudre aux yeux. François Bayrou veut s’acheter du temps. Mais le cadre fixé est extrêmement contraignant, verrouillé budgétairement, loin de la discussion “sans totems et sans tabous” annoncée.

Le Premier ministre conditionne les négociations à un accord entre les organisations syndicales et patronales. Or le refus du patronat de contribuer davantage à l’équilibre du système rend vaines toutes les discussions sur l’abrogation de la réforme.

Pour l’Union syndicale Solidaires, le minimum c’est le renoncement au recul de l’âge de départ à 64 ans et l’abrogation de la réforme des retraites de 2023 comme première étape vers la retraite à 60 ans et les 37,5 années de cotisation.

L’ouverture de ces discussions confirme qu’il y a un problème majeur avec cette réforme injuste, rejetée clairement par la population, et adoptée sans vote du Parlement.

Avec son entrée en vigueur, le nombre d’inscrit·es agé·es de 62 ans à France Travail a progressé de 46,5%. Dans le même temps, le gouvernement a cyniquement durci les règles d’indemnisation de l’Assurance chômage.

Ce ne sont pas les dépenses qui sont le problème des retraites et de la sécurité sociale, c’est le manque de recettes. Et pour l’Union syndicale Solidaires les leviers sont très nombreux : en augmentant le taux d’emploi des femmes par exemple, celui des « seniors » et donc en réduisant le chômage par la réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire. En embauchant massivement dans les services publics et les secteurs écologiques. En augmentant les salaires, en pratiquant l’égalité salariale femmes/hommes. En augmentant le taux de cotisation patronal… En mobilisant les milliards du fonds de réserve retraites, en luttant contre le travail illégal qui assèche les caisses de sécurité sociale, en revisitant l’ensemble des niches d’exonération des cotisations sociales… Les pistes sont nombreuses pour financer le progrès social. Cela nécessite d’engager le rapport de force.

L’Union syndicale Solidaires travaille à construire des mobilisations pour obtenir son abrogation définitive.

Deux ans après, l’heure est au second round!

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Conditions de travail Précarité

RSA conditionnel : c’est toujours non !

Alors que près d’une allocation RSA sur 3 ne trouve pas preneur·se en France, la réforme qui durcit encore l’accès au Revenu de Solidarité Active est généralisée à tout le territoire depuis le 1er janvier dernier. Bien qu’aucun bilan qualitatif contradictoire n’ait été tiré de sa phase d’expérimentation, le directeur de France Travail se félicite d’une mesure à même selon lui de ramener vers l’emploi un public qui figure parmi les plus éloignés. Il est bien le seul. Il demeure d’ailleurs bien conscient que sans moyens supplémentaires, il a peu de chances de parvenir à « accompagner » ce nouveau public de plusieurs millions de personnes. Et dont pour beaucoup le quotidien est consacré à la survie, pas vraiment celui de trouver un emploi qui a en plus toutes les chances d’être rare, déclassé, mal payé, aux horaires impossibles…

Plus prudent, le médiateur de France Travail estime nécessaire ne pas sanctionner les allocataires ne satisfaisant pas aux 15h d’activités hebdomadaires, au moins pas avant l’été 2025. Car malgré les dénis du gouvernement, il y a bien obligation de 15h d’activités sous peine de sanctions. C’est même la raison d’être du dispositif : obliger à occuper des emplois, à commencer par ceux dont personne ne veut. Peu importe la volonté de l’allocataire qui, si il ou elle veut survivre sera tenté·e d’accepter n’importe quoi. Rappelons une nouvelle fois que ces emplois dégradés dits « en tension » sont au nombre de quelques centaines de milliers en comparaison du nombre de chômeur·ses qui est lui de plusieurs millions. Soit un rapport d’un emploi « disponible » pour 10 ! D’une manière générale, l’emploi est rare : selon l’INSEE, en 2023, seuls 158 000 emplois (1,3 million depuis 2019) ont été créés. Loin, très loin d’occuper les millions de chômeur·ses !

Après que le Secours catholique, Aequitaz et ATD Quart Monde aient dans un rapport1 au vitriol appelé solennellement à abandonner la réforme, la CNCDH a déclaré pour sa part le 19 décembre dernier que subordonner des heures d’activités, en réalité de travail, à l’obtention du RSA était contraire aux droits humains. Enfin un rapport du Ministère du Travail alertait en novembre dernier sur ses piètres résultats en termes d’emplois.

En ce début 2025, les résultats s’étalent donc sous nos yeux : ce RSA conditionné à un minimum de 15h à 20h hebdomadaires d’activités est une trappe à emploi gratuit, notamment pour des collectivités exsangues financièrement qui y voient l’occasion de sous-traiter gratuitement leurs travaux. Et au lieu d’y recourir, les allocataires se détournent de plus en plus du RSA, rebuté·es par le flicage (1,5 million de contrôles prévus en 2027 !) et les algorithmes de tri et de suivi mis en place. Et pour quel résultat en termes d’emplois ? Selon les estimations, moins d’1 allocataire du RSA sur 5 a trouvé en moyenne un emploi durable (3,6 % pour ceux considéré·es comme les plus « éloigné·es » de l’emploi), soit peu ou prou le même nombre qu’avant la réforme ! Tout ça pour ça !

Plus que jamais, l’Union syndicale Solidaires revendique la fin immédiate de ce dispositif catastrophique. Elle revendique un véritable service public de l’emploi doté des personnels en nombre suffisant et bien formés. Solidaires revendique une véritable politique de l’emploi assise sur la réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire, des embauches massives dans les services publics et des créations dans les secteurs écologiques et correspondant aux besoins sociaux. Elle exige l’interdiction des licenciements dans les entreprises réalisant des profits avec continuité du salaire et des droits sociaux entre deux emplois. Solidaires réclame une hausse massive des salaires et des minimas sociaux qui ne sauraient être inférieurs au SMIC.

Il est temps d’instaurer la justice sociale.

1.https://www.secours-catholique.org/sites/default/files/03-Documents/Premier%20bilan%20des%20expe%CC%81rimentations%20RSA%20-%20SCCF%20ATD%20AequitaZ%20-%2010%202024.pdf

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(re)Penser notre syndicalisme Actu Solidaires 78 Agenda militant Commerce Conditions de travail Grève Idées, débats, cultures Industrie Lecture Santé-Social Souffrances au travail TPE / TPA

Mardi 7 février à Limay : rencontre avec le groupe La Mouette enragée autour de son enquête ouvrière

Le travail, on l’aime ou on le déteste, mais c’est toujours du travail. Du temps et de l’énergie qu’on échange contre un salaire. C’est une réalité que nous sommes une grosse majorité à vivre et, de plus en plus, à subir.

Nous produisons à manger, nous soignons, nous nous occupons des enfants, des personnes dépendantes, nous transportons des gens, nous construisons des bâtiments, nous livrons… Pourtant, alors que nous faisons tourner la société, rares sont les moments où on entend notre parole de travailleurs et travailleuses.

C’est de cette réalité, celle du travail, partagée et pourtant silencieuse, que nous vous invitons à discuter. Celle qui occupe chaque jour nos corps et nos esprits, qui tour à tour nous fait plier, nous rend fiers, nous révolte, nous blesse, et parfois nous tue…

À partir d’une enquête ouvrière, les travailleurs du groupe militant La Mouette enragée ont récolté des témoignages de salariés de différents secteurs professionnels pour interroger le travail aujourd’hui, rassemblés dans le livre « Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier,n ». Qu’est-ce qu’un travail ouvrier en 2025 ? Les PME sont-elles différentes des grosses boîtes ? Que cache l’ubérisation ? Comment résister sur son lieu de travail ?

Nous vous invitons à en discuter le vendredi 7 février 2025 à 19h la Librairie La Nouvelle Réserve à Limay.
Entrée libre et gratuite

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antifascisme antiracisme

Communiqué Visa : Le Pen est mort, pas ses idées

8 janvier 2025

Après Boulanger, Maurras et Pétain, un autre antisémite et raciste notoire est mort ce 7 janvier, Le Pen.

Ironie ou petit détail de l’histoire, la mort du fondateur du FN / RN, ce parti toujours contre-révolutionnaire, raciste, antisémite, poujadiste et clairement néofasciste, est survenue 10 ans jour pour
SD jour après le massacre des journalistes de Charlie Hebdo qui ont sans relâche
action syndicale combattu le militaire tortionnaire en Algérie, et ses idées.

Pour VISA, le combat contre les idées et les pratiques de l’extrême droite n’en demeure pas moins d’une actualité brûlante.

Preuve en est d’une part la déclaration de Bardella en hommage au fondateur du FN / RN : « Il a toujours servi la France. Engagé sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie, tribun du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté », a écrit le président du FN / RN, parti à la flamme cofondé par Jean-Marie Le Pen en 1972.

D’autre part, même si la Marine nationaliste, en voyage de propagande indécente à Mayotte, a appris la mort de son père non pas par sa famille mais par les journalistes, il n’en demeure pas moins que ses propos sur l’île dévastée sont dans la continuité de sa lignée parentale et idéologique.

En effet, le discours historique du FN / RN refait rapidement surface : « Sans régler le problème de l’immigration clandestine, rien ne sera utile » a-t-elle déclaré. Dans les années 70 son père disait « un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés », rien n’a changé chez les Le Pen.

Ravier, le sénateur des Bouches-du-Rhône, dit ce 7 janvier avoir perdu un « père politique ». Cela a le mérite d’être clair, tout comme pour Ciotti, qui adresse ses condoléances à la famille Le Pen dans un communiqué où « Il regrette la mort d’un politique profondément français, qui aimait passionnément la France et l’avait servie. »

Quant à Chenu, il déplore la « disparition d’un immense patriote. C’est aussi la disparition d’un Homme d’une immense culture, qui a porté l’espoir de millions de Français ».

Enfin, pour l’abject Zemmour, « Ce que nous retiendrons de lui dans les prochaines décennies, c’est qu’il fut parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui la guettaient ».

Rien n’est donc fini dans le combat contre les idées du FN / RN.

Comme elle le fait depuis bientôt 30 ans, l’association VISA continuera sans relâche d’aider les syndicats et leurs militant·es à lutter contre le poison que demeure le FN / RN.

Par ses analyses et ses formations unitaires, par ses initiatives et avec ses antennes locales, VISA continuera plus que jamais à alerter sur les dangers de l’extrême droite et à la combattre sur et hors les lieux de travail.

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Éducation Répression Seule la lutte paie !

Victoire ! Le tribunal annule la mutation « dans l’intérêt du service » de notre camarade Kai Terada

Ce communiqué a été publié le 09/01/2025

Par une décision datée du 9 janvier 2025, le tribunal administratif de Versailles a annulé la mutation « dans l’intérêt du service » qui visait notre camarade Kai Terada et a enjoint le rectorat de Versailles à le réintégrer sur son poste au lycée Joliot-Curie de Nanterre (92) dans un délai de 6 mois. En outre, le Rectorat est condamné à lui verser une somme de 1800 euros.

La situation de Kai Terada est symptomatique de la répression menée par l’Éducation nationale, sous forme de sanctions déguisées.

Le tribunal reconnaît que Kai Terada a été privé de moyens de défense par l’absence constante des rapports d’audition dans toutes les étapes de la procédure.

Sur le fond, les allégations non étayées du rectorat sont contredites par les très nombreux témoignages qui ont été déposés en faveur de notre camarade.

Cette victoire prend sa source dans l’élan spontané et collectif qui s’est déclenché au lycée Joliot-Curie dès l’annonce de sa suspension et qui a été relayé de manière intersyndicale.

SUD éducation se félicite de cette victoire mais la lutte continue car la situation de Kai Terada n’est malheureusement pas une situation isolée.

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Éducation En grève ! Précarité

Jeudi 16 janvier – Appel à la grève : AESH, des personnels précarisés, sacrifiés et invisibilisés  !

Alors que l’Éducation nationale s’apprête à accueillir un ou une sixième ministre en l’espace de deux ans, de nombreux personnels attendent toujours des engagements forts pour améliorer leurs conditions d’emploi et bénéficier d’une meilleure reconnaissance professionnelle. C’est le cas des AESH.

La valse à la tête des ministères et l’absence d’engagement politique concret ont mis un coup d’arrêt à tout espoir d’amélioration significative de la situation. En réponse à l’indifférence et au mépris institutionnels, ces personnels sont de plus en plus nombreux à faire le choix de renoncer à leur métier plutôt que d’attendre en vain des mesures qui ne viendront jamais.

Nos organisations syndicales ont alerté à plusieurs reprises sur les conditions indignes dans lesquelles sont maintenus les AESH. Les temps incomplets imposés maintiennent ces agents de la Fonction publique –majoritairement des femmes – dans la précarité, souvent sous le seuil de pauvreté.

Depuis la mise en place des PIAL, les conditions de travail se sont détériorées avec une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute, des situations liées au handicap de plus en plus en complexes… Et ce, sans qu’il n’ait été possible d’engager des discussions sur la base d’un bilan de ce fonctionnement.

Ces personnels restent encore soumis à des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits (jours de fractionnement, indemnisation des déplacements, temps d’activités connexes, formation…), ce qui n’est plus acceptable.

A cela s’ajoute la nouvelle disposition sur l’accompagnement sur la pause méridienne, présentée par le ministère comme une solution aux temps incomplets subies par les AESH : elle a créé le désordre et s’est parfois soldée par une perte de revenus.

Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Les ministères de l’Éducation nationale, de l’agriculture et chargé de la mer doivent enfin respecter les AESH !

C’est pourquoi nos organisations syndicales FSU, CGT Educ’action, SNALC et SUD éducation ont décidé d’appeler à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025 pour exiger :
– la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B dans la Fonction publique d’État, pour reconnaître le métier d’AESH ;
– une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière ;
– la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire ;
– l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens ;
– un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.

L’intersyndicale appelle à une large participation à cette journée de mobilisation et de grève pour obliger le ministère à prendre des mesures immédiates pour les AESH. Elle appelle les personnels à se réunir pour préparer sa réussite et à discuter des suites du mouvement.
Ensemble, toutes et tous dans la mobilisation pour gagner des avancées pour les AESH !

Paris, le 16 décembre 2024

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Ruralité

On vous écrit dès janvier…

Publié le 7 janvier 2025 par SUD Rural-Territoires

SUD Rural Territoires toujours plus rapide
que les sinistres qui nous gouvernent :

nos vœux pour 2025

Compte tenu du contexte actuel, l’adresse des vœux n’est pas une tâche aisée. Surtout quand on ne manie pas la langue de bois, chère à nos gouvernant·e·s et haut·e·s fonctionnaires. Difficile, en effet, de transmettre un message résolument positif par les temps qui courent…

Au plan national, la « saga gouvernementale », fin 2024, nous a laissé un goût amer dans la bouche. Un spectacle pitoyable, où l’on a pu observer celles et ceux qui devraient servir l’intérêt général, se plier en quatre pour conserver leurs privilèges, y accéder ou les retrouver enfin, selon les cas de figure. D’ailleurs, ce nouveau gouvernement, fraîchement nommé au seul service de ses intérêts et de ceux des nantis, ne risque pas de nous rassurer. Cela a quand même été l’occasion d’assister à un beau tour de passe-passe, avec des sinistres qui disparaissent, d’autres qui réapparaissent, à l’image d’Annie Genevard, qui reprend les commandes du Ministère de l’agriculture et de la phytopharmacie (mais plus de la forêt), pour la plus grande joie des agriculteurs productivistes et gros industriels qui nous emmènent dans le mur à toute vitesse. Bon, on ne va pas énumérer les noms de tous les troisièmes couteaux de cette nouvelle mouture gouvernementale.

Reconnaissons-le, leur absence de scrupules est manifeste, avec une mention spéciale pour le Ministère de la fonction publique et de la simplification… Simplification, un nom commun qui résume bien leur programme : moins de règles, moins de normes, moins de fonctionnaires d’un côté, le nôtre et celui des usagers ; plus de profits de l’autre côté, le leur et celui de celles et ceux qu’ils servent. Les résultats sont éloquents. La situation à Mayotte en est un exemple tragique et bien réel. Avec la casse des services publics, savamment orchestrée depuis des décennies, ce département ultramarin est aujourd’hui dans une situation qui n’a rien à envier à certains pays du Sud. Et ce ne sont pas les beaux faux discours et les visites éclair de nos politiques, responsables de l’incurie généralisée, qui nous feront croire que cette catastrophe humanitaire les touche

Arrêtons-nous là ! Passons même sous silence l’actualité internationale, avec son cortège de guerres, de catastrophes environnementales et son lot de « leaders » qui constituent une menace permanente pour le vivant…

Pas très riant comme tableau, nous direz-vous. Et pourtant, ici et là, des événements ont lieu, qui sont comme des éclaircies dans un ciel plombé.

Ainsi, nous envoyons toutes nos ondes positives et solidaires à l’outarde canepetière de Sainte-Soline, menacée d’extinction, laquelle se voit offrir un répit, la justice jugeant illégales quatre méga bassines.

Nous adressons également nos salutations solidaires à nos camarades de la Confédération Paysanne qui ont eu raison du géant malfaisant Lactalis et l’ont obligé à sortir 475 millions d’euros de son portefeuille…

Et plus généralement, tous nos vœux sincères et combatifs, à toutes celles et à tous ceux qui, à la hauteur de leurs moyens, seul·e·s ou collectivement, luttent pour un monde meilleur. Un monde de paix, de justice, d’égalité et de liberté, respectueux de la biodiversité, indispensable à notre survie.

Alors, ne lâchons rien !
En 2025, la lutte continue,

un autre monde est possible et nécessaire !

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Éducation En grève ! Précarité

jeudi 16 janvier 2025 Appel à la grève AED : Vies scolaires à l’arrêt Communiqué SUD éducation – CGT éduc’action

Ce communiqué a été publié le 17/12/2024

Pour des augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail.

Pour la pérennisation des emplois et un vrai statut de fonctionnaire pour les personnels AED

Les Assistant.es d’Education assurent des missions essentielles pour le fonctionnement des établissements scolaires. Pourtant, ils et elles sont parmi les personnels les plus précaires et les moins reconnus au sein de l’Education Nationale.

La rémunération est insuffisante : Un salaire au niveau du SMIC sans perspective d’évolution avant 9 ans d’ancienneté, et une éventuelle augmentation liée à un entretien avec la direction de son établissement. Une possibilité des plus opaques et des plus arbitraires. Pour la rémunération des assistant.es d’Education, nous revendiquons :

Une grille de salaire commune avec AESH ;

Une augmentation de 400 euros net par mois

Le versement de la Prime REP/REP+ complète avec rétroactivité depuis 2015.

Le quotidien des assistant.es d’Education, c’est avant tout la précarité et l’inquiétude. Chaque fin de contrat peut être l’occasion d’un non-renouvellement sans réel motif, et l’accès au CDI reste soumis au bon vouloir des chef.fes d’établissement et du rectorat. Ce métier continue d’être perçu comme un « job étudiant » alors que 70% des AED ne sont ni en formation, ni en études ! Pour lutter contre la précarité, nous revendiquons :

La généralisation de contrats C.D.D d’une durée de 3 ans

La transparence sur l’accès au CDI et un véritable droit au CDI au bout des 6 ans

La gestion des personnels AED par les services académiques.

Au-delà des avancées immédiates, nous revendiquons pour ce métier un statut de fonctionnaire de catégorie B, ainsi qu’un statut d’étudiant∙es/salarié∙es avec un temps de décharge accru pour les personnes en étude ou en formation.

Les conditions de travail sont difficiles : l’accroissement de la charge de travail ces dernières années, dans un contexte de stagnation, voire de réduction du nombre de postes d’AED dans les établissements, pèse sur leurs conditions de travail. A ce titre, nous réclamons :

Des créations de poste d’AED

Une baisse du temps de travail avec 32h semaine pour un temps plein

Que les heures d’internat soient comptabilisées en totalité, en remplacement du forfait nuit

Pour se faire entendre et obtenir ces avancées, les personnels AED doivent se mobiliser. Construisons une première journée de grève forte dans les vies scolaires, en prenant appui sur la mobilisation des AESH, autres grandes oublié∙es de l’Education nationale

Le jeudi 16 janvier 2025, mettons nos vies scolaires à l’arrêt !

Le communiqué en pdf

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