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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation

Le 7 décembre, grève du social et du médico-social

Enseignant-e-s du médico social, en grève aussi !

On travaille aux mêmes endroits,

On mène les mêmes combats !

Depuis des années, le secteur social et les salarié.e.s qui le font vivre sont méprisé.e.s et ignoré.e.s par les pouvoirs politiques et la technocratie managériale dont la seule préoccupation reste la baisse des coûts.

Depuis des années les conditions de travail, d’accueil et de prise en charge des élèves ne cessent de se dégrader. Nous, enseignant.e.s exerçant dans le médico-social, nous ne pouvons que constater qu’à l’heure de l’école “inclusive”, nos élèves, que les écoles ont de facto exclus faute de pouvoir les prendre en charge, étaient livrés aux affres d’un secteur en voie d’abandon parce que non rentable.

Le gouvernement méprise les établissements sociaux à but non lucratif. En revanche, il finance les établissements privés qui rapportent (Cliniques, Ehpad, Centres thermaux) en leur allouant un crédit d’1,2 milliard sans que leurs actionnaires ne mettent la main à la poche.

Ce mépris a un impact sur nos élèves et sur nos conditions de travail.

Le manque de personnel est criant mais pour cacher les trous, les managers n’ont que le mot réorganisation à la bouche. Nos collègues du secteur sont contraints à la multiplication des tâches, à l’extension des horaires, à la surcharge généralisée du travail.

Et comme si tout cela ne suffisait pas, l’Éducation Nationale ne remplace pas les professeures des Unités d’enseignement des ITEP, IME ou IMPRO… et se repose sur des éducateurs/trices qui ne devraient en aucun cas assumer les inconséquences du “Ministère Blanquer” !

L’école inclusive pour les enfants des ITEP et IME…, c’est bien trop souvent, pas d’école du tout !

Derrière le baratin ministériel, ce sont des enfants exclus du système scolaire à qui on ne donne pas les moyens de se remettre en selle pour reprendre le chemin d’écoles ordinaires qui sont déjà dans un tel état, qu’elles ne peuvent même pas se permettre de les accueillir, même à temps très partiel.

Nous revendiquons le remplacement  des enseignant.s absents dans les Unité d’Enseignement, l’’amélioration de nos conditions de travail ainsi qu’une meilleure prise en
charge de nos élèves .

Liens utiles : le préavis de grève, le texte de l’appel et la déclaration d’intention de grève à transmettre à l’IEN 48 heures avant.

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antifascisme

Nouvelle brochure S’ARMER CONTRE L’EXTRÊME-DROITE Un argumentaire syndical antifasciste

Face aux risques

  • de ruissellement accru des idées fascistes dans le débat politique,
  • de focalisation médiatique sur les thèmes chers à l’extrême-droite,
  • d’une nouvelle progression de Le Pen aux élections,
  • d’une banalisation des discours de Zemmour,
    les militant.es de Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes ont réalisé un argumentaire syndical antifasciste sous la forme d’une brochure de 140 pages au prix de 3 €.

Disponible fin janvier 2022, vous pouvez d’ores et déjà en réserver des exemplaires par mel à : assovisabis@gmail.com

Armer les militant.es contre les impostures de l’extrême-droite est une absolue nécessité à l’approche des élections présidentielles de 2022, même si le combat contre le fascisme est quotidien et permanent.
Armer les militant.es, c’est leur livrer des analyses et des outils pour qu’ils et elles puissent ensuite parler avec leurs mots aux salarié.es qui s’apprêtent à se tromper de colère en votant pour l’extrême-droite.
Armer les militant.es, c’est ce que propose l’association VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) avec ce petit livre qui met en lumière l’ADN fasciste des Le Pen et Zemmour, de leurs entourages et de leurs soutiens (antivax et complotistes notamment).

Mieux les connaître pour mieux les combattre sera plus facile après avoir lu ces 140 pages qui décortiquent les fourberies et les mystifications de l’extrême-droite sur le terrain économique et social, sur les droits des femmes ou encore sur l’écologie.
Le focus sur les votes de leurs élu.es et l’analyse de leurs visuels de campagne sont également très utiles pour les démasquer.
Et parce que l’extrême-droite n’a pas de frontières, ses faits et méfaits dans plusieurs pays proches ou lointains illustrent aussi concrètement les dangers qu’elle représente.

Documents à télécharger

Nouvelle brochure disponible fin janvier 2022 S’ARMER CONTRE L’EXTRÊME-DROITE Un argumentaire syndical antifasciste

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Automobile

Renault – allocation télétravail : les mesquineries de la direction


Sur les fiches de paie de novembre, de nombreux salariés ont eu la surprise de découvrir que leur allocation mensuelle de télétravail était incomplète. S’agit-il d’une erreur du Service paie ou est-ce le mode de calcul de cette allocation qui pose problème ?

Cet écart vient d’abord de l’interprétation par la direction de l’accord fixant le montant de cette allocation [1].

L’allocation télétravail, plafonnée à 30 € par mois, n’est déjà pas bien lourde. Mais la direction l’a en plus proratisée selon le nombre de jours réellement télétravaillés [2], alors que cette proratisation ne figure pas dans l’accord.

D’autre part, des jours télétravaillés pourraient être déduits abusivement de cette allocation. Par exemple, si vous avez opté pour une formule de 2 jours de télétravail par semaine les mercredi et jeudi, vous avez droit normalement à 20 € d’allocation mensuelle. Mais si vous avez changé votre jour de télétravail ne serait-ce qu’une fois (en étant par exemple en télétravail un lundi au lieu du mercredi), il est possible que ce jour ne soit pas considéré comme télétravaillé, et qu’il soit décompté de votre allocation qui passe alors sous les 20 €. Même si ce changement s’est fait à la demande de votre hiérarchie…

Autre « anomalie » : cette prime semble proratisée pour les salariés à temps partiel. Par exemple, un salarié en 4/5ème peut faire 2 jours de télétravail par semaine et toucher 16 € par mois au lieu de 20 € (soit 20 € x 0,8). Pourtant, il n’a pas télétravaillé 2 x 0,8 jours, mais bien deux jours entiers.

Vérifiez bien vos fiches de paie, et contactez-nous si besoin. SUD compte bien interpeller la direction à ce sujet.

Notes

[1] « Allocation mensuelle : Une indemnité forfaitaire mensuelle de 10 € par jour de télétravail prédéterminée par semaine, plafonnée à 30 € par mois, est allouée. Elle est utilisée, au libre choix du salarié, en fonction de son organisation personnelle (repas, surcoûts des fluides, espace de co-working, etc.). » Article 1. 2. 1. « Formule de télétravail standard » de l’Accord relatif aux nouveaux modes de travail du 10 juin 2021.

[2] Voir l’actu’paie de septembre 2021

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Actu Solidaires 78 Collectivités territoriales Éducation En grève !

Grève des agent·es de Mantes-la-Jolie : soutenir et rejoindre la mobilisation…

Depuis le jeudi 18 novembre, les agent.es de la ville de Mantes-la-Jolie (nos collègues ATSEM et animateur.rices du périscolaire, mais aussi les coordinateur.rices des écoles, les bibliothécaires…) sont en grève contre l’injustice de la revalorisation en trompe-l’œil de leurs salaires et une refonte de leur temps de travail.

Commençons par le temps de travail. La mairie entend faire appliquer la loi du 6 août 2019 (dérogatoire jusqu’au 1er janvier 2022) qui vise à uniformiser, au nom de la « justice » et de l’« équité », le temps de travail des agent.es de la fonction publique territoriale en les faisant passer toutes et tous à 1607h annualisées.

Cette réforme oublie évidemment de tenir compte de la pénibilité du travail de ces agent.es.

Rappelons qu’un.e ATSEM participe activement auprès de l’enseignant.e à l’accueil des élèves et à la mise en place des différents ateliers tout au long de la journée, assure le service de cantine et gère le temps de sieste. A cela s’ajoutent la gestion de l’hygiène des enfants et le nettoyage de la classe le soir et pendant les périodes de vacances scolaires. Il serait donc « juste » et « équitable » qu’elles ou ils travaillent plus ?

Pour les agent.es du périscolaire, la situation ne semble pas meilleure. Des horaires fractionnés sur une journée, des changements réguliers de lieux de travail sans réelle concertation avec les agent.es, des locaux souvent inadaptés à la gestion d’enfants en grand groupe (salle des maîtres, salle informatique,…), absence de matériel,… A cela s’ajoute un flou artistique sur leurs missions (étude surveillé, devoirs dirigés, garderie?) qui permet évidemment le flou sur leurs salaires.

Justement, parlons salaires. La municipalité souhaite acter la déclinaison locale du Régime indemnitaire des fonctionnaires de l’État (RIFSEEP), et la prime qui en résulte n’est pas la même pour tout le monde :

  • les salaires des agents territoriaux vont bénéficier de la spectaculaire augmentation de 80 à 120 euros bruts mensuel
  • les hauts cadres auront quant à eux 3000 euros !

Nous parlions de « justice » ? D’« équité » ?

Rappelons enfin que de nombreuses communes (Vitry-sur-Seine, Fontenay-sous-Bois, Paris,…) refusent d’appliquer cette loi au nom de la libre administration des collectivités locales. Ces conseils municipaux se préparent déjà à répondre aux attaques de l’État au tribunal administratif, en rappelant que le passage aux 1607h remettraient en cause des congés qui ont été négociés dans un cadre légal.

Face à cette précarisation des agent.es territoriales, ce déni de la pénibilité de leurs conditions de travail, cette attaque de l’État contre la démocratie locale, ils et elles expriment leur colère tous les midis devant la mairie de Mantes-la-Jolie. Soyons nombreuses et nombreux pour les soutenir, et généralisons la grève dans les autres communes du département qui subissent les mêmes injustices.

Sud éducation 78

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Actu Solidaires 78 antifascisme Idées, débats, cultures

Face à la menace fasciste…

Une quarantaine de personnes sont venues échanger et débattre avec Ludivine Bantigny, à l’invitation de l’union syndicale Solidaires 78 et de la librairie la Nouvelle Réserve ce mercredi 24 novembre.

Des débats passionnés sur une question qui, il y a quelques mois encore, semblait purement “historique” : la possibilité du fascisme…

En rappelant ce qui constitue le fondement même de cette idéologie, l’historienne Ludivine Bantigny a mis en lumière ce qui se joue aujourd’hui, entre ruptures et continuités des stratégies de conquête du pouvoir par l’extrême droite.

Dans une région qui a vu s’installer pour la première fois en Île-de-France un maire Front national (à Mantes-la-Ville), la question des résistances a bien entendu été à l’ordre du jour.

Loin d’être une réponse au capitalisme et à sa version autoritaire qu’est le néo-libéralisme, le fascisme est bien, hier comme aujourd’hui, une “option” pour la classe dirigeante et le grand patronat.

C’est donc en continuant la lutte contre ce système économique inique que nous devons mener le combat contre la peste brune, en multipliant les luttes sociales, en développant nos propres médias pour faire face à la bataille culturelle menée par l’extrême droite, en retrouvant les chemins du collectif… Cette soirée est un premier pas qui en appelle d’autres.

C’est pourquoi Solidaires 78 convie chacun et chacune à poursuivre le débat sur la lutte antfascisme ce mardi 30 novembre lors de son accueil syndical qui se tiendra exceptionnellement au local de Sud Rail, 14, rue des 2 gares à Mantes-la-Jolie de 17 h à 19 h.


Quelques lectures évoquées lors de cette soirée

Ludivine Bantigny et Ugo Palheta, Face à la menace fasciste, textuel.

Ugo Palheta, La possibilité du fascisme, La Découverte

Daniel Guérin, Fascisme et grand capital, Libertalia

Eric Vuillard, L’ordre du jour, Actes Sud

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Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève ! Revue de presse Santé-Social Secteur associatif

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 18

Au sommaire : Guyancourt, Trappes, Mantes-la-Jolie, grèves et mobilisation dans la fonction publique territoriale, le secteur Social et la logistique.


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Guyancourt : mobilisation au foyer pour adultes et jeunes handicapés

Source : 78actu.fr

Trappes : grève à Kuehne + NAgel

Source : 78actu.fr

Mantes-la-Jolie : la grève des agent·es s’enracine !

Source : 78actu.fr
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En grève ! La Poste Luttes migrant·es

La Poste – Grèves à RSI et DPD : des travailleurs sans-papier en lutte pour leur régularisation !

Depuis plusieurs semaines, des centaines de travailleurs sans-papiers se sont mis en lutte en Île-de-France pour obtenir de leurs employeurs les documents nécessaires à leur demande de régularisation (attestations de concordance, cerfas, contrats de
travail…) auprès des préfectures. Plusieurs piquets de grève et de lutte ont été menés en octobre par la CGT.
Fin octobre, début novembre, des travailleurs organisés par le Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry (CTSPV), avec
lequel Solidaires avait mené la lutte victorieuse de Chronopost Alfortville (94) en 2019/2020, viennent de se mobiliser contre
l’entreprise RSI, entreprise d’intérim qui fournit une main d’œuvre exploitable à merci sur les chantiers du bâtiment et travaux public. Les donneurs d’ordre sont les géants du secteur, qui eux-mêmes sous-traitent à des boîtes de taille moyenne.
Plusieurs dizaines de travailleurs se sont mis en grève et ont d’abord occupé, le 22 octobre, l’agence RSI du Bld Magenta à Paris, dont la police les a dégagés violemment illico !
Ils ont ensuite installé un piquet devant l’agence RSI de Gennevilliers (92), et malgré les pressions policières pour les
empêcher de s’installer durablement, ils poursuivent leur piquet depuis début novembre. Ils exigent leurs documents, mais
se battent aussi contre la maltraitance au travail, les heures sup’ pas payées, contre les accidents fréquents toujours camouflés
et pas indemnisés, l’impossibilité d’être malade, les salaires tronqués et pas intégralement payés… Les patrons de RSI tergi-
versent, tentent la division, et se moquent pour l’instant de leurs revendications.
Mais les grévistes et leurs soutiens n’ont pas l’intention de se laisser faire !
Solidaires appelle à venir soutenir ces travailleurs et à se rendre sur leur piquet (10 rue de la sablière 92 230 Gennevilliers).

Autre piquet, celui des travailleurs de DPD, filiale colis de La Poste, comme Chronopost. Depuis le 15 novembre, plus
de 70 d’entre eux sont installés dans l’enceinte de l’agence DPD du Coudray-Montceau (91). Les vigiles et cadres de DPD les
bloquent pour les empêcher de communiquer avec un piquet de soutien installé devant l’agence.
Malgré cela, ces travailleurs qui ont déjà enduré tant de souffrance dans leur parcours pour arriver jusqu’à cette boîte d’exploiteurs, sont déterminés à ne rien lâcher, et à obtenir leurs documents, leur régularisation, et leur reconnaissance comme salariés à part entière. Comme à Chronopost, comme à RSI, c’est la sous-traitance en cascade qui est à l’œuvre, organisée, couverte par les donneurs d’ordre (La Poste), avec les mêmes complices (Derichebourg…), et protégée par l’État et ses forces répressives.
La fédération SUD PTT, SUD PTT 91 et l’UD Solidaires 91 apportent un soutien actif à ces travailleurs.
Pour les soutenir et venir les voir : Chemin de Chevannes, 91 830 Le Coudray Montceau.


Informations extraites de Sans frontières, le bulletin de la commission immigration de Solidaires
Union syndicale Solidaires – 31 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris
(33) 1 58 39 30 20 – contact@solidaires.org – solidaires.org

Sans Frontières (novembre 2021)

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Défense de nos libertés Histoire Histoire locale Pourquoi des prisons ?

Mémoires des luttes : de la lutte contre les prisons au mouvement des gilets jaunes

L’émission de radio de l’Actualité des luttes consacrée à la (re)rencontre entre Mohamed Hocine (Momo pour les intimes), ex-détenu, militant contre la double peine, bien connu dans le 78, et Nadia Menenger, militante anti-carcérale (auteure de deux bouquins sur la question) et animatrice de l’émission :

https://actualitedesluttes.info/emission/memoire-des-luttes-de-la-lutte-contre-les-prisons-aux-mouvements-des-gilets-jaunes

Présentation :
Aujourd’hui nous vous diffusons un entretien avec Mohamed Hocine et Nadia Menenger réalisé lors du mois de juillet 2021 a Mantes la Jolie. Tous deux militants contre les prisons, Nadia et Hocine se rencontrent à travers l’émission de radio « parloir libre » créé en 1985 et diffusée à partir de 1992 sur Fréquence Paris Plurielle.

Dans les années 80, ils militent ensemble contre les quartiers d’isolement, la double peine et la condition carcérale dans son ensemble. Ils se perdent de vues pour se retrouver des années plus tard dans le mouvement des gilets jaunes.

Quel a été leur parcours militant ? Comment leur expérience des années 80 les as imprégné d’une certaine culture de la lutte qui ne les quittera jamais ? Comment cette culture les amène à suivre le mouvement des gilets jaunes ? À travers cet entretien, nous revenons sur la mémoire des luttes à partir de leur expérience afin de pouvoir aussi questionner l’actualité et les transformations qui se sont opérées.

Pour plus d’info : deux livres :

À ceux qui se croient libres

La liberté ne se mendie pas

Deux ouvrages écrit par Nadia Menenger et publié à L’insomniaque

Mémoire des luttes de l’immigration en France publié par le GISTI

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Pourquoi des prisons ?

Contre la prison de Magnanville, et les autres, faire entendre des voix critiques ! (III) Témoignage

«J’ai l’impression d’être dans un bagne, un abattoir à détenus »

Avant l’été, Kémi a raconté dans un courrier – lu à l’antenne – le prolongement de son isolement et les matons qui veulent l’empêcher de parler à ses voisins par la fenêtre. Voici une nouvelle lettre de lui, écrite en septembre alors que son isolement allait encore être prolongé et que les gardiens continuaient de lui faire la misère.

Quartier d’isolement de la maison centrale de Saint-Maur,

septembre 2021

Santa Muerte

Encore au quartier d’isolement (QI), je tourne en rond dans ma cellule ; on me laisse entendre un possible retour en détention, mais je n’y crois plus… J’écoute du son en cellule et je me reconnais dans certaines phrases du genre « les matons sont des collabos », ou « en détention faut être un lion »… Moi, pour l’instant, je suis un agneau au QI, c’est les matons qui dirigent ma vie, même quand je mets le son pour m’évader un peu, certains me disent : « Éteins ou on coupe le courant. » J’ai l’impression d’être dans un bagne, un abattoir à détenus… Mes enfants me manquent, mon frère, sa femme et leurs enfants me manquent ; tout ce que j’ai, c’est des photos.

Les gens ici au QI n’ont pas de conversation, donc je reste seul dans mon coin et je pense, pense sans arrêt ; pas toujours à de bonnes choses, mais que voulez-vous, c’est mon quotidien, ma vie est dure mais je fais tout pour tenir, même si souvent c’est dur, très dur même ! La solitude me pèse un truc de ouf… les parloirs me manquent … Parfois je me surprends à parler tout seul, c’est vous dire comme le QI peut abattre même les plus durs d’entre nous !

Mikael – Kémi

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