Impôt sur le revenu : Pour un traitement égalitaire et positif des dossiers des Sans-papiers
Rassemblement jeudi 8 juin à 14h – Place du Bataillon du Pacifique à Paris – Métro Bercy
Dans un contexte marqué par le projet de loi asile et immigration, véritable négation des droits des migrants et des migrantes, où les droits d’asile et au séjour vont se voir restreindre encore plus, où les pratiques préfectorales arbitraires vont pouvoir se multiplier, et où l’on va trier les personnes selon leur utilité pour combler les postes des métiers dits « en tension », les Sans-papiers continuent à lutter pour leur droit à vivre dignement et à être régularisés.
Ainsi les travailleurs et travailleuses de la plateforme DPD du Coudray-Montceaux, l’agence Chronopost d’Alfortville et l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers sont en grève depuis plus de 16 mois contre leur surexploitation et pour leur régularisation dans le cadre d’une négociation collective. Des collectifs de Sans-papiers s’organisent et manifestent.
Depuis plusieurs années, la campagne « Stop au racket sur les cotisations et les impôts des travailleurs Sans-papiers » dénonce l’injustice à laquelle sont confrontés les travailleurs et travailleuses Sans-papiers. Alors qu’ils et elles paient des cotisations sociales, des taxes et des impôts, dont la TVA est le plus emblématique, les Sans-papiers ne bénéficient jamais des droits et des prestations qui y sont rattachés.
Chaque année, des Sans-papiers déposent leurs déclarations de revenus et s’acquittent de leurs obligations fiscales. Cependant de plus en plus de centres des finances publiques refusent de prendre en charge leurs déclarations pour des motifs abusifs (demandes de titres de séjours, de fiches de paye, rejet d’attestation d’hébergement non justifié…), le tout dans un contexte de difficultés de plus en plus importantes liées à la numérisation des services des finances publiques.
Alors que l’avis d’imposition est un document indispensable lors du passage en préfecture pour la régularisation, la campagne « Stop au racket sur les cotisations et les impôts des travailleurs Sans-papiers » exige un traitement égalitaire et positif des dossiers des Sans-papier par l’administration fiscale.
Nous appelons à nous rassembler le 8 juin, dernier jour de la campagne déclarative 2023, place du Bataillon du Pacifique devant le Ministère de l’économie, des finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique et nous demandons une audience à M. Le Maire.
Nous exigerons la prise en charge de l’ensemble des déclarations des travailleurs et travailleuses Sans-papiers déposées cette année dans les Services des Impôts des Particuliers. Nous lui rappellerons aussi que les Sans Papiers contribuent largement au modèle social et que les vrais fraudeurs sont du côté du patronat quand il ne s’acquitte pas de ses cotisations sociales.
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Conférence de presse jeudi 25 mai 2023 à 11 heures devant la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye, 1 rue du Panorama
À l’appel de : ASTI Boucle de la Seine, ASTI de Marly-le-Roi, LDH de Conflans, LDH de Poissy et environs, Secours Catholique de Sartrouville, CEFY de Conflans, Croix Rouge de Houilles Carrières-sur-Seine, RESF 78 et UD CGT
Depuis un an, apparaissaient de plus en plus de dysfonctionnements, pour ne pas dire de « non-fonctionnement » des services préfectoraux en relation avec les étrangers.
Trois temps forts ont marqué les interventions des associations en lien avec le respect des droits :
1er février 2023. Mobilisation du collectif d’Île-de-France « Bouge Ta Pref », nous étions 300 devant la préfecture de Versailles et une délégation a été reçue. Il s’agissait de la défense du service public que sont la préfecture et les sous-préfectures et de dénoncer la « fabrique des sans-papiers » car sans renouvellement des cartes de séjour, l’étranger se trouve en situation irrégulière et perd non seulement son emploi mais tous ses droits sociaux.
27 mars 2023. La nouvelle secrétaire générale de la sous-préfecture de Saint-Germain répond à la demande de rendez-vous des différentes associations. À cette réunion des mesures destinées à un retour à la normale sont annoncées. C’est le fameux « plan Marshall » évoqué par le sous-préfet.
Quelques améliorations sont effectivement immédiatement visibles, notamment lapossibilité d’entrer sans rendez-vous certains jours pour « éviter les ruptures de droits ». On peut évaluer à plusieurs centaines, les étrangers qui en ont déjà profité.
28 avril 2023. Au vu de la situation problématique des files d’attente à la sous-préfecture, dont la presse s’est fait l’écho, nous décidons d’organiser une veille systématique d’observation.
Deux mois après le lancement de ce « Plan Marshall » et un mois après le début de nos veilles devant la grille de la sous-préfecture, quel bilan tirons-nous de ces actions ?
Renouvellement de titre de séjour : il concerne les personnes qui ont déjà un titre de séjour. Lors de nos veilles, nous avons rencontré des étrangers qui vivent en France depuis des dizaines d’années, des conjoints de français, avec des cartes de résident périmées, ainsi que des étrangers dont le titre de séjour est périmé pour certains depuis 2021 et qui doivent venir tous les 3 mois renouveler leur récépissé.
Dématérialisation. Nous avons également rencontré des personnes d’origine étrangère ayant fait leur demande par Internet (notamment des étudiants) ayant besoin d’un document indiquant que leur dossier était toujours « en phase instruction » par la sous-préfecture. Sans ce document, leur formation en alternance était remise en cause et les stages à l’étranger devenaient impossibles.
Extrême urgence. Les consignes semblent être de ne laisser passer les grilles que les personnes en « extrême urgence ». La demande est telle que chaque jour d’ouverture, de nombreuses personnes ne sont pas reçues à 15 heures lorsque les portes ferment. Elles doivent revenir de plus en plus tôt (la veille au soir… pour être « bien placées » dans la file d’attente).
Lors de cette conférence de presse, nous présenterons l’ensemble de notre bilan des veilles de ce mois, et d’une manière générale, le bilan des dysfonctionnements de la sous-préfecture de St-Germain-en-Laye.
La “réforme ” des retraites, véritable régression sociale, touche particulièrement et de plein fouet les couches défavorisées de la population. Premiers impactés, les immigrés le sont, parce qu’une grande partie d’entre eux travaillent dans les métiers pénibles, ont des carrières hachées, sont tributaires du minimum vieillesse (allocation de solidarité personnes âgées : ASPA) conditionné jusqu’alors par une durée de résidence en France de plus de 6 mois.
Discrètement et sans débat un amendement de la droite sur la loi a porté cette obligation à plus de 9 mois par an sur le sol français sous peine de perte des droits. Cet article entrera en vigueur le 1er septembre.
Ne nous y trompons pas : si elle vise toutes les personnes retraitées y compris les françaises, celles qui achètent des villas au Maroc, au Portugal sont rarement éligibles à ce minima social. Les premières ciblées sont les personnes âgées migrantes n’ayant pas suffisamment cotisé pour avoir une retraite décente, autrement dit les plus précaires.
Et ce alors même que le président Macron déclarait le 14 avril 2023, à la délégation de 9 anciens combattants reçue à l’Elysée, qu’il se réjouissait que le versement de leur allocation ne soit plus soumis à la condition de résidence en France. Une contradiction et un traitement discriminant : pour les uns réparation d’une injustice et pour les autres assignation à résidence.
Que faut-il voir dans cette volonté d’empêcher ces personnes âgées de passer quelques mois par an dans leur pays d’origine ? Rien d’autre qu’un moyen de supprimer des droits. Gageons en effet qu’ils ne seront pas informés de ces exigences nouvelles et que de contrôles de plus en plus stricts leur feront perdre leur droit à la première occasion.
Nos associations dénoncent cette politique discriminatoire et réclament que ces personnes âgées migrantes puissent bénéficier de l’ASPA sans condition de résidence, à l’instar des anciens combattants.
Premiers signataires:
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
-Groupe d’Information et de Soutien des Immigré.e.s (GISTI)
– Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
– Abcéditions Bienvenus Clandestins
– Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA)
– Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)
– Association des Marocains en France (AMF)
– Association de Promotion de Cultures et du voyage
– Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
– L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA)
– Association des Tunisiens en France (ATF)
– Association ROYA CITOYENNE
– ASTI PETIT QUEVILLY
– Association Rosmerta – Avignon
– Au Nom de la Mémoire
– Cedetim / IPAM
– Collectif Fontenay diversité,
– Collectif poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici
– Collectif Tous Migrants Savoie
– Collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12eme
– Coordination nationale Pas sans Nous
– Europe solidaire sans frontières (ESSF)
– Ensemble! 06
– Fédération nationale de la Libre Pensée
– Femmes Plurielles
– Fondation Copernic
– Grigny Solidarité Palestine
– Habitat&Citoyenneté
– Ligue des droits de l’homme (LDH)
– Le Mouvement de la Paix
– No Vox
– Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS)
– Réseau Féministe “Ruptures”
– Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC)
– Réseau Education Sans Frontières (RESF06)
– Syndicat de la Médecine Générale (SMG)
– Tadamun Exil 70
– Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
– UNRPA Fédération de Paris
– Union Syndicale Solidaires
– Union des travailleurs immigres tunisiens (UTIT)
Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative. Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”. Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique… Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…).
Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés. L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir. Nous appelons à la mobilisation la plus large possible sur tout le territoire :
* le 4 mars : mobilisations partout en France contre la loi Darmanin !
Collectifs et Associations de premier-es concerné-es
Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Collectif amiénois des sans-papiers, Collectif des Sans Papiers 93 (CSP93), Collectif des Sans Papiers 95 (CSP95), Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry (CTSPV), Coordination des sans papiers paris (CSP75), Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Solidarités Asie France (SAF).
Organisations syndicales
CGT, CNT-Solidarité Ouvrière, Confédération Paysanne, FSU, FSU Ardennes, Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Syndicat SEST Lorraine CNT, Union syndicale Solidaires, Fédération SUD Santé-Sociaux, Union Syndicale Solidaires 31, Union syndicale Solidaires 35, Union Syndicale Solidaires 94.
Associations, Réseaux, Collectifs…
A. 100 pour1 Surgeres 100 pour 1 Vienne, ACCOSOR Aide aux réfugiés GARD, Accueil Goutte d’Or, Accueil Migrants Pays Bigouden, Accueil migrants vallée du Doux, Accueil Solidaire en Roannais, AFD International, Ah Bienvenue Clandestins ! ABC’éditions, AHSETI Le Havre, Alternatiba Caen, AMAL (Bordeaux), Amoureux au ban public, Amoureux au ban public Bergerac, Amoureux au ban public Strasbourg, Anafé, ARS (auderefugiéessolidarité), Assemblée féministe de Montreuil, Assemblée féministe Paris-Banlieue, Association Accueil Migrants Vallée du Doux, Association Antifasciste 77 (AFA77), Association Bagagérue, Association Carré Géo & Environnement France, Association Collectif Solidarité Réfugiés Sisteron, Association des juristes pour la reconnaissance des droits fondamentaux des immigrés, Association ECNou (Aide et soutien aux exilés en situation d’urgence), Association EcolesTiersMondes46, Association ensemble Marseille 13, Association française des juristes démocrates, Association France Palestine Solidarité Nîmes, Association France Palestine Solidarité Paris-Sud, Association Les ami-es du Printemps 9/10 Marseille, Association Meusienne d’Accueil des Trajets de vie des Migrants (AMATRAMI), Association Montagne Accueil Solidarité, Association Rayon de Soleil, Association Solidarité RESF47, ATPAC Maison Solidaire, Attac France, Attac Paris centre, Auberge Des Migrants. B. Baugeois Solidarité Réfugiés (BSR), Bella Ciao & Co-Navigation, Bénévoles Engagés pour la Promotion des Droits de l’Homme ( BEPDH), Blog “entre les lignes entre les mots”. C. Cabiria, CCFD – Terre solidaire 06, CCFD-Terre solidaire (délégation de Marseille), CEDETIM-IPAM, Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu, La Cimade, Cimade 66, Cimade Besancon, Cimade Figeac, Cimade Pays de Gex, Citoyennes et citoyens des 6&8 (pour une ville plus juste, plus verte, plus démocratique), Citoyens du monde 53, Citoyens pour la Cohésion sociale, CIVCR Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme, Collectif 50 pour les droits des étrangers, Collectif Accueil Migrants Barbezieux, Collectif AERéSP28 (pour l’accueil des exilés et la régularisation des sans-papiers d’Eure et Loir), Collectif AGIR du Pays d’Aix, Collectif Boycott Apartheid Israël – Paris Banlieue, Collectif Chalon solidarité migrants, Collectif Chiapas-Ariège, Collectif d’Alerte citoyenne contre Darmanin et son monde, Collectif de Soutien aux Migrants du Goëlo (CSMG), collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, collectif de soutien aux sans papiers du Trégor (Lannion), collectif Fontenay diversité, Collectif Ganges Solidarités (34), Collectif Granville 2020, Collectif Lachapelle Debout, Collectif Le Pont Martigues (13) Aide à la santé des exilés.ées, Collectif Loire “Pour que personne ne dorme à la rue”, Collectif Migrants 17, Collectif Migrants 83, Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34, Collectif MMR 79, Collectif Mosellan Droit au Logement (CMDL), Collectif pour l’avenir des foyers (COPAF), Collectif pour l’Égalité des droits, Collectif pour l’Égalité des droits Bordeaux rive droite, Collectif Strasbourgeois pour une autre politique migratoire, Collectif urgence sociale, Collectif vigilance pour les droits des étrangers Paris 12eme, Le Comede, Comité Anti Expulsion de Saintes, Comité contre le racisme de Gerardmer, Comité de soutien à Moussé Ble, Comité SOS Racisme de la Vienne, Comité Soutien Urgences (17), Coordination nationale Pas sans Nous, CORENS (collectif régional pour la Coopération Nord-Sud (Hauts de France), COVIAM, COVIAM Nice, CRID,Confédération Syndicale des Familles (CSF), CSLAM (Collectif saint-lois d’aide aux migrants). D→K. D’ici et D’ailleurs Guebwiller, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, Dom’Asile, Droit au logement (DAL), ELAF (Ecolo Libertaire Antifasciste & Féministe), Emmaüs France, FASTI, ASTI de Colombes 92, Asti de Petit Quevilly,ASTI Orléans, Fédération Artisans du Monde, Femmes de la Terre, Femmes Egalité, Femmes Solidaires Marseille, Fondation Frantz Fanon, Fondation Maison des champs ACT94, Front Révolutionnaire Anti-Patriarcal (FRAP), FSQ35 (Forum Social des Quartiers du Blosne-Rennes 35), Futur Au Présent – International, Ingénieurs sans frontières France, GISTI, GREF Angers, Groupe Accueil et Solidarité, Habitat&Citoyenneté Nice 06, Jamais sans toit en Trégor. L→ Q. L’occasion solidaire, La MIF (militant·es pour l’interdiction des frontières), La Roue Tourne Strasbourg, Laboratoire nio far, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), LDH Ariège, LDH Arles, LDH Boulogne sur mer, LDH Charleville-Mézières -Ardennes, LDH Chaumont, LDH Dunkerque, LDH EHESS-Paris, LDH Epinal Agglomération, LDH Evreux, LDH La Salvetat sur Agout Fraïsse Murat, LDH Le Mans, LDH Lille, LDH Martigues, LDH Meudon-Sèvres-Clamart, LDH Nancy, LDH Nîmes, LDH Pas de calais, LDH Pays d’Apt, LDH Perpignan – 66, LDH Saint-Etienne, LDH St Nazaire, LDH Toulouse, LDH Vouziers, Les utopistes en Action, Ligue Internationale de femmes pour la paix et la liberté (LIFPL), Maison de Hospitalité Martigues, Maison du peuple en colère, Marche des Solidarités, Médecins du Monde, Mémoires en marche (Marseille), Memorial 98, Migraction Roubaix, MORLAIX-LIBERT2S, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), MRAP 66, MRAP Castres, MRAP Montpellier, MRAP région nazairienne, Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), NousToutes33, Pantin solidaire, Paris d’Exil, Patron.ne.s solidaires 13-01-59-44-35-29, Plateforme CARDAV collectifs pour l’accueil des refugié.es en Drôme Ardèche Vaucluse, Quazar (centre LGBTI+ d’Angers et du Maine-et-Loire). R → Z. Reconnect, Réfugiés bienvenue Nîmes, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), RASM (Réseau d’entraide pour un accueil militant dans le Mantois), Réseau Education Sans Frontières (RESF), RESF Ardennes, RESF Arles, RESF 06, RESF 09, RESF 48, RESF 51 / HeSoPE 51 (hébergeurs solidaires et parrains engagés) / Eole, RESF 56, RESF 61, Réseau Hospitalité, Réseau Hospitalité Hautes-Alpes, Résister Aujourd’hui, Rosmerta, Roya citoyenne, Solidariege, Solidarité Jean Merlin, Solidarité Migrants Graulhet, Solidarité sans papiers – bassin creillois, Sporting Club International Villeurbanne, Strand Hugg, Terre d’Ancrages, Stop Précarité, SURVIE, Tous-tes En Classe 31 (TEC31), Tous Migrants 73, TousMigrants Briançon, Transhumances, Tremplin Gironde, Uni.e.s Contre une Immigration Jetable (région nazairienne), Union Juive Française pour la Paix (UJFP).
Soutenu par
Ensemble, Fédération Anarchiste, Gauche Eco Socialiste (GES), Generation.s, Génération.s Ariege, Groupe union populaire Caen, Mouvement des Progressistes, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Réinventons la Gauche 13, Union communiste Libertaire.
5 mois de lutte des piquets de grève DPD et Chronopost . Régularisation des postiers et de tou⋅tes les sans-papiers ! MANIFESTATION JEUDI 2 MARS à 13h Gare Saint Lazare vers la place Saint Augustin (à proximité du ministère de l’intérieur).
Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement. Ils ont installé des piquets devant leurs entreprises : la plateforme de DPD (filiale de La Poste) du Coudray-Montceaux, l’agence Chronopost d’Alfortville, et l’agence d’Intérim RSI de Gennevilliers. Ils sont soutenus dans leur combat par de nombreux⋅euses travaileuses et travailleurs d’autres entreprises qui exigent aussi leur régularisation.
La principale revendicationdans ce conflit du travail est la régularisation des travailleurs en lutte des 3 piquets dans lecadred’une négociation collective.
Ces travailleurs intérimaires subissent depuis des années une surexploitation qui fait système, par des entreprises qui recherchent les travailleurs-euses sans titre par suite de la dégradation extrême des conditions de travail qu’ils ont imposées à leurs salarié⋅es.
Le ministre de l’intérieur, fin septembre, a reçu une délégation du seul piquet RSI, à l’initiative de Mme Faucillon, députée des Hauts-de-Seine, et 83 occupants de ce piquet ont reçu un récépissé avec autorisation de travail avec la mention « a demandé un premier titre de séjour portant la mention travailleur temporaire »
Cependant, aucune réponse n’a été donnée concernant les piquets des postiers sans-papiers de DPD et Chronopost, aucune réponse alors même que l’Etat est un actionnairestratégique dudonneurd’ordrequ’estLaPoste. Malgré plusieurs manifestations et demandes d’audience, le ministère de l’intérieur n’a jamais reçu les représentants des grévistes de DPD et Chronopost, ni leurs soutiens syndicaux !
La Poste, patron de combat contre les sans-papiers !
Les Postiers sans-papiers se heurtent à un refus total de La Poste de reconnaitre ses responsabilitésd’employeur dans le système de sous-traitance en cascade mis en place dans ses filiales colis et logistique : chantiers et traitement des colis sous-traités par exemple à Derichebourg, qui lui-même sous-traite à des boites d’intérim, dont la sienne propre (Derichebourg Intérim) !
Plus on descend dans la chaîne de sous-traitance, plus le tableau se noircit. Philippe Wahl, le PDG de La Poste, ne s’en cache pas.
Il déclarait ainsi, en février 2021 devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale : « La cohabitation dans une structure de salarié⋅es du groupe et de sous-traitants est une façon de tenir la concurrence. Tel est le cas de Chronopost ou DPD. Si les conditions sociales des facteurs étaient transposées sur tous les salarié⋅es de Chronopost, cette société disparaîtrait. ».
Au bout de cette chaîne, il y a l’exploitation sans vergogne de travailleurs⋅euses sans-papiers, obligé⋅es de bosser avec des horaires de dingues, incompatibles avec l’usage des transports en commun, dont les heures supplémentaires (voire même une partie des heures tout court) ne sont pas payées, et dont les missions sont interrompues dès qu’ils réclament leurs droits.
Le comble du cynisme, c’est que La Poste prétend s’en sortir en ayant rompu ses contrats avec Derichebourg, remplacé depuis juillet par d’autres sous-traitants dans les 2 agences en lutte (DPD Coudray-Montceau et Chronopost Alfortville). De ce fait, elle croit se laver les mains du sort des travailleurs sans-papiers laissés sur le carreau par cette manœuvre peu glorieuse. A ce jour, ces patrons de la Poste campent dans le déni et le mépris, refusant totalement de reconnaître l’exploitation massive des travailleurs sans titre dans les filiales colis !
Le gouvernement doit régulariser !
La responsabilité du gouvernement, en particulier en ce qui concerne la Poste et ses filiales, est totalement engagée ! Comme actionnaire de référence de cette entreprise dont il contrôle le capital aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), l’Etat n’ignore rien du système d’exploitation mis en place depuis des années !
Dans le contexte des annonces du ministre de l’intérieur, M. Darmanin appelant à un durcissement insupportable de toutes les conditions d’accueil et de séjour des migrant⋅es, et d’une communication de diversion et de division sur les « métiers en tension », les travailleurs en lutte et leurs soutiens sont plus que jamais déterminé⋅es à obtenir leur régularisation !
La lutte contre l’intensification des mesures de répression (OQTF/IRTF), contre les textes visant à terroriser et criminaliser l’immigration (circulaire du 17 novembre), la future loi qui vise à diviser et précariser toujours plus les travailleurs⋅euses sans-papiers, à affaiblir encore les droits au séjour des étranger⋅es, imposent plus que jamais un soutien total aux piquets des camarades en grève !
C’est pourquoi nous nous adressons à nouveau directement au ministère de l’intérieur, auquel nous avons envoyé une demande d’audience pour la régularisation de l’ensemble des occupants des piquets de travailleurs sans-papiers en grève !
Non au racisme, non à la haine anti-pauvres et anti-sociale !
Le samedi 11 février est le jour choisi par le parti identitaire et xénophobe d’Eric Zemmour pour manifester contre un centre d’hébergement pour SDF au domaine de Thiverval-Grignon dans notre département des Yvelines.
Ce centre d’hébergement accueille majoritairement des femmes avec leurs enfants !
En plus de faire la chasse aux pauvres, cette action coup de poing qui n’a d’autres but que de terroriser les plus démuni·es illustre bien tout le machisme et le patriarcat portés par une extrême droite toujours plus décomplexée !
Alors que ce même jour des centaines de milliers de travailleur·euses défileront dans les rues de tout le pays pour défendre leur droit à une retraite décente. L’extrême droite prouve une fois de plus qu’elle n’a que faire de la solidarité des retraites et de la solidarité tout court !
Le combat des extrêmes droites sont ceux qui prônent la division entre les salarié·es et les opprimé·es et organisent, dans la rue comme dans leurs décisions politiques une véritable chasse aux pauvres.
Nos organisations syndicales seront présentes dans la rue pour exiger le retrait du projet de réforme retraite et les projets anti-sociaux comme le projet de loi Kasbarian-Bergé (qui vise à faciliter l’expulsion locative des mal-logés et criminalise toute introduction et maintien dans des locaux d’habitation mais aussi à « usage économique »).
Nous resterons vigilant·es et lutterons sans relâche contre la menace identitaire et son discours de haine, mais également contre les politiques du Ministre de l’Intérieur. Ce projet de loi s’ajoute à une situation catastrophique dans les préfectures qui a conduit un collectif associatif et syndical, « Bouge ta pref » à manifester le 1er février pour dénoncer la fabrique des sans-papiers et l’insécurité permanente pour tous les étrangers.
Nous restons fortement convaincu·es que c’est par nos mobilisations unitaires, pour la défense et la conquête de droits pour toutes et tous, avec ou sans papiers, quelle que soit la nationalité, l’origine ou la religion, que nous ferons reculer les ennemi·es du monde du travail qui défendent un système social et économique injuste, inhumain mais toujours au service des puissants.
Au sommaire : Mobilisation retraites, Veolia en grève à Buchelay pour les salaires dans l’éducation, fachos à Grignon…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org