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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Retraites

Bulletin international de l’UNIRS n°12 de février 2025

UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Au sommaire du n°12 du bulletin En retraite et internationalistes ! de l’UNIRS :

  • Ukraine : les retraités de Tchernobyl manifestent.
  • Grande-Bretagne : les retraité⸳es ont froid et sautent des repas.
  • Argentine : les retraité⸳es aussi ont manifesté le 1er février.
  • Serbie : les retraité⸳es soutiennent les étudiants.
  • Italie : Pensionati Uniti, numéro de janvier.
  • Etat espagnol : nouvelle remise en cause du droit à la retraite.

Ukraine : les retraités de Tchernobyl manifestent

Le 14 janvier, à 10 heures du matin, les retraité⸳es de Tchernobyl se sont rassemblé⸳es sous les murs du bâtiment du conseil municipal de Korosten, pour exiger le respect des décisions de justice établissant la légalité des compléments de retraite de Tchernobyl. « Le groupe d’initiative Ovruch propose d’écrire une déclaration au bureau du procureur, au bureau principal, pour signaler le crime commis par la Caisse de retraite de l’Ukraine et l’État », a déclaré au public Tetyana Mostivenko, représentante du groupe d’initiative des retraité⸳es de Tchernobyl. Nina Khodakivska, une résidente locale, raconte : « Nous sommes venu⸳es au bureau des retraites. Depuis le 10, la pension n’a pas été payée. Ils ont dit que nous avions besoin d’un certificat […] »

En octobre 2024 à Korosten, des retraité⸳es de Tchernobyl avaient participé à des rassemblements pour défendre leurs droits. La raison du début des protestations était l’adoption de la loi ukrainienne sur le budget de l’État 2025, le 19 novembre 2024, justifiée par la nécessité d’économiser de l’argent. En décembre 2024, six personnes retraitées avaient débuté une grève de la faim. Les habitants et habitantes de la communauté ont adressé leurs revendications aux représentants des autorités locales et centrales. Après deux semaines de grève de la faim, les six ont recommencé à manger.

Grande-Bretagne : les retraité·es ont froid et sautent des repas

Depuis des mois, le syndicat Unite mène la lutte contre la réduction de l’allocation, décidée par le gouvernement travailliste : « Au lieu de prendre dans la poche des retraitées, le gouvernement devrait envisager un impôt sur la fortune ciblant les plus riches de la société. » Des études menées par le syndicat ont révélé que plus des deux tiers de ses membres retraité·es ont dû baisser le chauffage cette année, tandis qu’un tiers prennent moins de bains et de douches. Dans un sondage mené auprès d’environ 6 000 retraité·es, 63 % ont déclaré qu’ils et elles avaient eu froid plus souvent cet hiver par rapport aux années précédentes, et 16 % ont même déclaré qu’ils et elles avaient dû réduire leurs repas.

Argentine : les retraité·es aussi ont manifesté le 1er février

En réponse aux propos outrageusement réactionnaires de Milei, qui a notamment assimilé l’homosexualité à la pédophilie, les personnes retraitées aussi étaient dans la rue le 1er février. Le mouvement syndical argentin y a également pris toute sa place, CTA-A et CTA-T faisant même cortège commun. Cette marche de la fierté antifasciste est un évènement important pour le mouvement social argentin.

Serbie : les retraité·es soutiennent les étudiants

Les retraité·es se sont rassemblé·es, mercredi 5 février sur la place de la République à Belgrade, pour soutenir les étudiant·es et leurs efforts pour persévérer dans la lutte pour satisfaire leurs revendications. L’Association des syndicats des militaires retraités de Serbie (USPVLS), en coopération avec l’Association des syndicats des soldats retraités de Serbie (USPS) et le syndicat des soldats retraités Nezavisnost, organisaient ce rassemblement. Avec les étudiant·es, ils et elles ont rendu hommage aux personnes tuées à la gare de Novi Sad et lors de l’incendie de la maison de retraite Ivanović à Barajevo.

« Depuis des jours, nous suivons et soutenons la lutte gigantesque des étudiant⸳es dans les rues, pour leur propre avenir et l’avenir de la Serbie… Pour nous, qui avons été contraint⸳es de défendre les droits et la dignité légalement acquis des retraité⸳es dans les rues pendant des années, il n’y a pas de plus grande joie que de savoir que la jeunesse de Serbie s’est soulevée pour défendre les valeurs d’une société démocratique, soucieuse de la dignité des retraité·es », a déclaré Jovan Tamburić, président de l’USPVLS.

Les organisations de retraité·es appellent à soutenir et à assister les étudiant⸳es de la manière qui convient le mieux, en fonction des capacités physiques, de santé, financières et autres, de chacune et chacun.

Italie : Pensionati Uniti, numéro de janvier

Le numéro de janvier de Pensionati Uniti, comme le précédent, est disponible pour les camarades de l’UNIRS qui souhaitent recevoir le PDF (les articles sont bien entendu en italien). Il porte le numéro 1, car la numérotation est annuelle.

Au sommaire : Pour les retraites publiques, pour la santé publique – Le droit selon les néofascistes – L’Italie, paradis fiscal en puissance – Impôts : les pauvres les paient ; les riches ne les paient pas ! – Propositions pour un mouvement unitaire en faveur des retraites et de la santé publiques – Accident ferroviaire de Crevalcore du 7 janvier 2005 – Santé : les besoins des personnes âgées – Les panthères grises sont nées – Coordination pour la défense de la santé et des personnes dépendantes de Turin – 7 avril, journée mondiale pour la santé.

Etat espagnol : nouvelle remise en cause du droit à la retraite

La Coordinadora Estatal por la Defensa del Sistema Público de Pensionese indique que le 22 janvier, le décret-loi 11/2024 a été adopté avec le soutien du PSOE, de Sumar, du PP, de Vox, du PNV, de l’ERC, de Coalición Canaria, de Junts et de l’UPN. Il prévoit la privatisation des soins de santé et des tests de diagnostic ; l’extension de la retraite à 72 ans dans de nombreux secteurs précaires, notamment pour les femmes : la réduction progressive des pensions publiques, appauvrissant les futur⸳es retraité⸳es. ; l’allongement du temps de travail et le report de l’âge de la retraite, rendant difficile l’accès à une retraite décente et réduisant le montant des pensions publiques.

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Publication lettre ouverte – 10 ans de non accueil

« Dix ans de non-accueil des personnes exilées en France » : le constat d’un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales

Depuis dix ans, un régime de non-accueil sévit en France envers les personnes exilées, constate un collectif de plus de 80 organisations humanitaires et syndicales, dans une tribune au « Monde ». Une gestion à court terme est privilégiée, sans offrir de réponse aux besoins des nouveaux arrivants, de plus en plus contraints au sans-abrisme.


Mr le Président, il est urgent de résoudre 10 ans d’une situation intenable : celle du non-accueil et de la violence institutionnelle envers les personnes exilées. En 2015, le nombre de personnes venues demander l’asile en Europe augmente. Cette situation, rendue visible à Paris par l’installation de centaines puis de milliers de personnes dans des campements de rue, est qualifiée de « crise migratoire ». Une appellation que nous rejetons, constatant quotidiennement sur le terrain que c’est le système d’accueil qui est en crise. Pour les familles, enfants, femmes et hommes qui survivent dans ces lieux de vie informels, les conditions de vie sont délétères pour leur santé physique et psychique et parfois fatales.

Bien que très visible à Paris, cette situation a des répercussions nationales : le cycle infernal de démantèlements de ces campements et d’opérations de “mises à l’abri”, s’accompagne de la délocalisation en bus de ces personnes vers d’autres régions, la plupart du temps sans concertation avec elles. Elles subissent alors une perte de repères, de ressources et d’opportunités dans un contexte déjà précaire d’hypermobilité. Par ailleurs, Paris est souvent un lieu d’étape avant le littoral des Hauts-de-France où les atteintes aux droits fondamentaux sont innombrables et mortifères.

Un état de fait intolérable, auquel vous disiez précisément souhaiter mettre un terme lorsque vous déclariez, le 27 juillet 2017 : « La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ».

Cette situation de non-accueil, c’est aussi 10 ans de victoire idéologique de l’extrême-droite, car elle est pensée structurellement pour éviter un supposé « appel d’air ». Cette théorie infondée, largement infirmée depuis des années par les chercheur·es qui travaillent sur ces questions, propose une lecture erronée des dynamiques de l’exil consistant à croire que l’on fuirait les persécutions et la pauvreté non pas en dernière mesure pour se sauver, mais plutôt pour venir profiter à Paris d’une place d’hébergement ou de minimas sociaux. Les équipes gouvernementales successives ont ainsi appliqué une politique de non-accueil systématique et fait de la vie des primo-arrivant·es un enfer. Le passage par la case sans-abrisme est devenue à leurs yeux obligatoire pour supposément dissuader de venir, ou de rester, toutes celles et ceux qui viennent demander une protection dans notre pays.

Ces 10 dernières années ont été marquées par la maltraitance des personnes exilées à Paris et en Île-de-France. Diverses modalités de gestion de l’enregistrement des personnes ont été expérimentées

: des files d’attente interminables devant des dispositifs sous-dimensionnés, notamment durant l’épisode de la « Bulle humanitaire » à Porte de la Chapelle ; la dématérialisation du guichet de demande d’asile, devenu un numéro de téléphone payant en 2017, et qui participe à l’invisibilisation des personnes exilées des espaces publics sans pour autant faciliter leur accès aux dispositifs et à leurs droits. L’encampement des personnes exilées se traduit par l’existence de nombreux lieux de vie informels et notamment de campements regroupant parfois jusqu’à 4000 personnes à Paris et en petite couronne. Les nombreuses tentatives des autorités de mettre fin à ce phénomène par une politique de

« zéro points de fixation » se sont matérialisées par des scènes de violences répétées lors et suite aux démantèlements de ces lieux de vie. A l’instar du nettoyage social organisé à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), la réponse politique a toujours été plus policière qu’humanitaire, dévoyant l’usage initial prévu du service public policier et faisant des expulsions et du harcèlement par les forces de l’ordre, l’une des conditions structurelles du quotidien des personnes exilées à Paris.

Mais cette décennie a aussi été marquée par plusieurs épisodes de prises en charge d’ampleur ; pendant la pandémie de la Covid-19 en mars 2020, lors de l’arrivée des 3000 Afghan·es qui fuyaient la prise de Kaboul par les talibans en août 2021, ou à l’occasion de l’accueil inconditionnel des Ukrainien·nes dès le mois de mars 2022.

Ce choix structurel du non-accueil et donc du renforcement du sans-abrisme dans notre pays et de son traitement partiel et très court-termiste dans une urgence perpétuelle, légitimée par l’emploi du terme de “crise”, semble être la méthode préfectorale envisagée pour encore de nombreuses années. En effet, depuis 2015, les préfectures d’Île-de-France ont organisé à minima 405 opérations de « mise à l’abri » de ces campements. Pourtant, dans une France qui se disait « prête à accueillir le monde » pour ces JOP et qui a vu lors de la cérémonie d’ouverture Filippo Grandi le Haut-Commissaire des Nations Unis pour les réfugiés recevoir les Lauriers olympiques, les campements et la rue restent le seul recours pour les futur·es arrivant·es.

Il y a urgence à mettre un terme à 10 ans de non-respect des droits humains et de nos engagements en droit international. Pour cela de nombreuses solutions existent : ouvrir des dispositifs de premier accueil inconditionnels à Paris et dans d’autres villes d’arrivée, calqués sur ceux prévus pour les Ukrainien·nes. Réquisitionner des bâtiments vides pour agrandir le parc de logement et d’hébergement au niveau national. Et enfin, mettre des moyens financiers et humains à la hauteur des besoins, afin de faciliter l’insertion dans la société des personnes exilées dès leur arrivée, en rendant effectif leur accès au marché du travail, à des cours de français, à un logement digne et à un réel accompagnement social et sanitaire.

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Nouvelle circulaire Retailleau : Un pas de plus dans la guerre contre les migrant-es ! !

Publié le 24 janvier 2025

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, multiplie depuis des mois les déclarations visant à supprimer les possibilités d’accueil et de régularisation des personnes migrantes. Sur fond de racisme décomplexé inspiré par l’extrême droite, le ministre passe aujourd’hui de la parole aux actes. Il vient de publier une circulaire qui abroge la circulaire Valls de 2012, et donne aux préfets des consignes fermes de non-régularisation des personnes étrangères vivant en France sans titre de séjour.

Dans la continuité de la loi Darmanin de janvier 2024, cette circulaire met à bas les possibilités de régularisation exceptionnelle des étrangers au titre de la situation familiale ou du travail, telle que pratiquées jusqu’alors en application de la circulaire Valls.

Elle augmente la durée de séjour requise sur le territoire à 7 ans au lieu de 5 ans précédemment, voire 3 ans au titre du travail, pour pouvoir solliciter une régularisation à titre exceptionnel.

Elle rend quasi-impossible la régularisation d’une personne ayant subi une OQTF, exécutée ou pas, même datant de plusieurs années.

Elle impose des critères de maîtrise du français et de « respect des valeurs républicaines » qui permettent un total arbitraire de la part des préfectures dans l’examen des dossiers de demande de régularisation.

Alors même que la liste des métiers en tension, des plus restrictives et établies selon les seuls critères du patronat, n’est toujours pas actualisée, cette circulaire ferme la porte à toute possibilité de régularisation à des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs sans-papiers qui font tourner des secteurs entiers de l’économie du pays, comme dans la logistique, le nettoyage, la restauration, le BTP, l’aide à la personne et bien d’autres.

La première conséquence de cette circulaire sera l’exploitation de ces personnes, contraintes à une clandestinité et donc une précarité renforcée, exclues de tous droits sociaux, de toutes les protections accordées aux autres salariées, et donc à la merci d’un patronat qui, de toutes façons, trouve son intérêt et ses profits dans l’exploitation des travailleurs-euses sans-titre.

L’Union syndicale Solidaires dénonce avec force cette déclaration de guerre à l’immigration du gouvernement Bayrou/Retailleau/Darmanin.

Elle continue d’exiger la régularisation de tous les sans papier, à commencer par nos camarades de Chronopost en lutte depuis plus de 3 ans.

Elle appelle à se mobiliser aux côtés des autres organisations syndicales, des associations d’aide aux migrants-tes, des collectifs de sans-papiers pour soutenir et participer à toutes les actions en cours et en préparation pour s’opposer à l’application à ces mesures scélérates, et en obtenir l’abrogation !

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De Le Pen à Meloni l’extrême droite est un danger pour l’école publique

Avec l’extrême droite au pouvoir, où en est l’éducation en Hongrie et en Italie ?

Programmes : nationalisme, rechristianisation et privatisation

Dans ces 2 pays, des auteurs et autrices nationalistes sont ajoutés aux programmes tandis que des auteurs et autrices progressistes contemporain·es sont censuré·es et leurs œuvres retiré·es. L’histoire ne cesse d’être revisitée dans un sens nationaliste, notamment en minimisant les crimes du fascisme.

Défenseur des racines chrétiennes du pays, Orban prive de moyens l’école publique afin de privilégier les écoles gérées par l’Eglise aux frais de l’Etat. Il rend aussi obligatoires des cours de religion et de morale.

Comme Orban, les maires RN et collectifs de parents “vigilants” et “en colère” mènent en France une chasse aux profs accusé·es d’endoctriner les élèves et de leur délivrer des cours à contenu pornographique !

Pédagogie : école d’antan

Le travail en groupes ou la coopération ne sont plus possibles en Hongrie où la liberté pédagogique n’existe plus. Les élèves, qui sont passé·es à 38h de cours par semaine en plus du travail à la maison, doivent se contenter d’apprendre par cœur.

En Italie, Meloni a mis en place une note de conduite pour la rentrée 2025.

En Italie comme en Hongrie, le pouvoir prend la main sur les manuels scolaires, dont il a réduit le nombre, et utilise l’éducation à la sexualité pour diffuser ses idées homophobes et transphobes.

Scolarisation : racisme et tri social

La politique néolibérale poursuivie par les dirigeant·es néofascistes a réduit drastiquement le budget de l’éducation en Italie, où 48% de la population arrête l’école à 14 ans et moins de 20 % va à la fac. Ces chiffres sont encore plus alarmants dans les régions à forte présence de familles immigrées.

En Hongrie, la scolarisation des tziganes est de plus en plus compliquée.

Comme Meloni qui a supprimé le revenu de citoyenneté, les villes RN d’Hayange, Béziers, Cogolin… mènent une chasse aux pauvres à l’école en augmentant le prix des transports et cantines scolaires, du périscolaire, et même en mettant fin au prêt de dictionnaires !

Statuts : la fin des fonctionnaires

En Hongrie, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur depuis 2022, les enseignant·es ne sont même plus fonctionnaires depuis qu’une loi leur a retiré ce statut en 2024. Cette loi permet aussi la surveillance électronique des personnels et réintroduit les infractions et procédures disciplinaires collectives, telles les licenciements collectifs, notamment pour fait de grève.

En Italie, la loi de juin 2024 fait passer aux régions le recrutement des profs et la formation.

Salaires : précarité

En Hongrie, le salaire des enseignant·es est le plus bas d’Europe (600€/mois), les obligeant à cumuler un 2è ou 3è emploi, comme en Italie. Il est déterminé par le chef d’établissement via une évaluation de la performance. Il peut être inférieur au minimum légal en cas de notation négative. On aboutit à une pénurie record de personnels, avec 35000 postes non pourvus.

En Italie, les salaires ont aussi beaucoup baissé avec une précarisation de tous les personnels.

Travail : toujours plus

Orban et Meloni ne cessent de communiquer et légiférer sur l’école en dénigrant systématiquement les enseignant·es.

La loi de janvier 2024 impose en Hongrie :
– le passage à la semaine de 48h dont 24h d’enseignement ;
– l’obligation de remplacement non rémunéré des collègues absent·es jusqu’à 60h/an ;
– de nouvelles missions sans lien avec le poste comme l’entretien des locaux.

Fédération SUD éducation
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Solidaires et internationalistes n°127

Au sommaire du n°127 de décembre 2024 du bulletin Solidaires et internationalistes :

  • Réseau syndical international de solidarité et de luttes
  • Syrie
  • Liban, Palestine
  • Corée
  • Brésil
  • Education
  • Centres d’appel
  • Kanaky
  • Haïti
  • Sahara occidental
  • Italie
  • Galice
  • Chiapas
  • Ukraine
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À écouter… Histoire des foyers de migrants

Une émission radio entre Isabelle Carrère et Michael du COPAF sur Cause Commune, diffusée le lundi 9 décembre 24


#86 – La recette : individualiser pour dépolitiser, séparer pour contrôler
Un coin quelque part

Télécharger le fichier | Jouer dans une nouvelle fenêtre | Durée: 1:14:50 | Enregistré le 3 décembre 2024

Contexte

C’est avec Michaël Hoare que nous refaisons un tour historique des conditions faites aux personnes étant venues en France et y ont travaillé, y travaillent, en étant logées dans des foyers : d’abord régis par SONACOTRAL pour les travailleurs algériens dans les années 50, ainsi que par AFTAM pour ceux venant d’autres pays du continent africain et/ou de Madagascar. Puis on voit, après la publication du rapport parlementaire de 1996, du très bourgeois député Henri Cuq, la transformation de ces foyers en résidences sociales, gérées majoritairement par ADOMA et COALIA ainsi que d’autres plus petites associations gestionnaires. Depuis 70 ans donc ces travailleurs sont sous-considérés ; leurs délégués sont à peine écoutés, leurs vies sont surveillées, contrôlées sur tous les plans. En 2019 déjà, Michaël accusait l’État dans un article : “Des foyers aux résidences sociales: un racisme d’État“, de maltraiter ces personnes, considérées comme des mineurs sous tutelle, n’ayant pas les droits minimum de tout un chacun.e, une vie privée décente.

Le COPAF — comité pour l’avenir des foyers — dont Michaël est président (et Geneviève Petauton, que nous avons invitée plusieurs fois ici, est la trésorière) continue de soutenir les personnes vivant dans ces lieux, devenus des ‘résidences sociales’. Mais alors quoi de neuf ? ne faisons-nous qu’un nième tour d’horizon ? Non pas ! Ce nouveau concept de résidence sociale est désormais en place pour mener une mixité sociale des pauvres et dominé.e.s : un premier objectif semble atteint, celui de casser le tissu social existant dans les foyers — accusés d’être des lieux de communautarisme (sous-entendu : mauvais et dangereux). Mais tout n’est pas dit : des associations et des élu.e.s se mobilisent pour que les lois et règlementations utilisées par les sociétés gestionnaires de ces lieux d’habitation évoluent ; plusieurs propositions qui vont être reprises dans un PPL (projet de proposition de loi) sont dans le livre que signe le COPAF : “La transformation des foyers de travailleurs immigrés en résidences sociales” paru en octobre 2024 chez l’Harmattan, publié à la suite d’un colloque organisé à l’Assemblée Nationale.

Pour aller plus loin

À l’oreille

  • Extraits du concert “Revolution Time” de Ziza Youssouf
  • Raïna RaiZina
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Exilé·es et Sans-Papiers : Logement, santé, école, travail, papiers, pour toutes et tous !

L’Union syndicale Solidaires appelle, avec le cadre unitaire « Né·es ici ou venu·es l’égalité des droits c’est pour toutes et tous » à se mobiliser sur tout le territoire du 14 au 18 décembre dans le cadre la journée internationale des migrant·es du 18 décembre.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il est plus que temps de mettre en place une réelle politique d’accueil. Les personnes migrantes fuient la guerre et la misère, conséquences de la colonisation et du dérèglement climatique, à la recherche d’une vie digne et de solutions pour faire vivre leurs familles. Leur accueil doit être permanent et inconditionnel. Internationalistes, nous revendiquons la liberté de circulation et d’installation.

Les politiques migratoires européennes se durcissent, avec toujours plus de répression, d’enfermement, d’expulsions, de refoulements et ont pour conséquence toujours plus de mort·es aux frontières. A l’heure où plusieurs pays européens, dont la France, ont annoncé qu’ils allaient revoir leurs pratiques en matière d’asile à la lumière des derniers événements en Syrie, menaçant ainsi de suspendre les demandes d’asile en instance déposées par des Syrien·ne·s, il est plus qu’urgent de renforcer et d’élargir le droit d’asile.

Les idées racistes et xénophobes de l’extrême droite, qui décrivent la population « étrangère » comme trop nombreuse et « inassimilable », se propagent de manière inquiétante. Ces discours alimentent le rejet des « étranger·es » ou des personnes perçues comme telles, présentées comme responsables des difficultés socio-économiques de la société. Au lieu de combattre ces préjugés et stéréotypes, les deux derniers gouvernements ont choisi de toujours plus exploiter cette peur de l’autre à des fins électoralistes, reprenant des idées et revendications de l’extrême droite. Cela a conduit à une multiplication des lois et mesures répressives et brutales Ces politiques généralisent la maltraitance administrative et aggravent les injustices ainsi que les inégalités et mènent à des attaques physiques de personnes exilées par l’extrême droite.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’ensemble des exilé-es doit bénéficier des mêmes droits quels que soient leur nationalité, leur statut, leur genre. L’exploitation des travailleurs·euses migrant·es sans titres de séjour doit cesser !

Ces dernier·es travaillent, cotisent, paient des impôts et tout en subissant des conditions de travail indignes, du travail illégal et l’exploitation de la part du patronat.

L’Union syndicale Solidaires se tient aux côtés des collectifs de sans-papiers et notamment aux côtés des camarades de Chronopost en lutte pour leur régularisation ! Elle soutient toutes les luttes en cours : grèves de travailleurs Sans Papiers, luttes des mineur·es isolé·es, luttes pour l’hébergement… Dans de nombreuses villes, les luttes se multiplient face au non-accueil des familles et des mineur·es isolé·es, qui se retrouvent à la rue, sans aucun droit. L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien à toutes ces luttes pour l’accès au logement et à l’école.

L’Union syndicale Solidaires revendique :

  • La régularisation de tout·es les Sans-Papiers et l’abrogation du CESEDA
  • Un titre de séjour de plein droit pour tou·tes les travailleurs·euses Sans-Papiers et leur famille par simple preuve de la relation de travail ;
  • Un accueil digne des exilé·es avec des moyens à la hauteur des besoins : santé, logement, école, protection sociale…
  • La fermeture des centres de rétention administrative et l’arrêt des expulsions
L’Union syndicale Solidaires appelle à la mobilisation la plus large possible du 14 au 18 décembre partout sur le territoire !
Plus que jamais, amplifions la lutte contre toutes les lois racistes et xénophobes !

Liberté de circulation et d’installation !

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Voilà le n°124 du bulletin Solidaires et internationalistes !

Voilà le n°124 du bulletin Solidaires et internationalistes !   Un bulletin pour que les militantes et militants aient connaissance de l’activité internationale de notre Union syndicale.

Au sommaire :

  • Réseau syndical international de solidarité et de luttes
  • Palestine
  • Ukraine
  • Venezuela
  • Haïti 
  • Centres d’appel
  • Hong Kong
  • Italie
  • Georges Abdallah
  • Iran
  • Sahara occidental
  • Contre-G20.
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Trump : une mauvaise nouvelle planétaire

Le 6 novembre Trump a été réélu à la présidence des Etats-Unis.

Ce choix électoral va avoir des conséquences pour l’ensemble de la population sur le sol américain d’abord.

La politique populiste et fascisante de Trump qui va être mise en œuvre n’a en fait rien à envier à l’extrême droite. A l’origine du coup de force contre le congrès américain le 6 janvier 2021, Trump qui se vantait d’être un dictateur en cas de réélection est juste un danger mortel pour la démocratie.

Son programme liberticide menace de s’exporter, avec des répercussions probables sur la scène internationale, où l’influence américaine risque d’encourager des politiques de répression similaires dans d’autres pays. Le plan de réélection de Trump, appelé « Projet 2025 », dessine un modèle de société axé sur des valeurs ultra-conservatrices, remettant en cause les droits des femmes, des personnes LGBTQI+, des personnes racisées, et s’appuyant sur une politique migratoire ultra-restrictive:

– reconduction massive d’immigré-es hors des frontières, assumant une politique raciste

– banalisation du sexisme voire des violences faites aux femmes, et la remise en cause du droit à l’avortement partout en perspective… à la grande joie de nombreux masculinistes trumpistes. Rappelons qu’il a été condamné en 2023 pour agression sexuelle.

– recul des droits, répression, maltraitance sera aussi le quotidien pour toutes les femmes, les personnes racisées mais aussi pour les personnes LGBTQI+.

De plus, la politique capitaliste ultra-libérale prônée par Trump accentuera les inégalités : diminution des impôts aux plus riches et aux multinationales, taxes protectionnistes, baisse des subventions aux associations qui luttent contre les discriminations ou pour la santé sexuelles et reproductive, etc, ce qui affaiblira encore les minces filets de protection sociale.

Le poids et la domination des Etats-Unis dans le monde, font avoir les pires craintes sur des sujets majeurs, comme la guerre en Ukraine, ou le renforcement de la politique d’impunité du génocide en cours par l’Etat d’Israël.

Même si la politique américaine était bien en deçà de la bifurcation écologique, l’arrivée de Trump, climato-sceptique affiché, fait là aussi porter peu d’espoir pour un changement majeur en ce sens, notamment car il souhaite encourager le développement d’énergies fossiles.

La nomination d’Elon Musk, propriétaire de X, notamment pour “démanteler la bureaucratie gouvernementale” (en clair toute l’administration et privatiser le peu de service public restant) démontre bien s’il le fallait qu’il s’agit d’une politique ultra-libérale, portée désormais par celui qui veut fonder un empire autoritaire de la communication et des affaires…Cette nomination a été saluée par Kasbarian actuel ministre de “la fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique”, qui se voit visiblement comme son homologue direct.

Plus que jamais, nos luttes, nos résistances y compris internationales sont nécessaires pour faire rempart à ces politiques mortifères. Celles-ci que l’extrême droite en France compte bien imposer.

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