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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Internationalisme Palestine

31 mars : Projection No other land au Chaplin (Mantes-la-Jolie)



2 heures

Cycle Rétrospective 2024

Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour.

Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.

VOSTFR • Palestine, Norvège / 2024 / 1h35 / Documentaire

⭐️ 1 nomination aux BAFTA Awards 2025

🏆 1 prix aux Oscars 2025 


Tarif plein 6€ / tarif réduit 4,50€

→ Billetterie en ligne 

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Internationalisme Palestine

Reprise du génocide à Gaza, épuration ethnique en Cisjordanie Que fait la France ? Exigeons des sanctions contre Israël

C’est dans une situation particulièrement tragique pour le peuple palestinien, et alors que le monde s’enfonce dans le déni du droit et la loi de la jungle, que va être commémorée le 30 mars la Journée de la Terre, en mémoire des massacres de villageois palestiniens par l’armée israélienne le 30 mars 1976. C’est chaque année une journée particulière en Palestine et pour tous les Palestinien.ne.s vivant en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, dans les camps de réfugiés des pays arabes ou dans la diaspora dans le monde entier. Elle prend cette année un relief particulier alors que le peuple palestinien est menacé dans son existence-même par l’État d’Israël.

Le 18 mars Israël a violé le cessez-le-feu à Gaza, avec le soutien total des États-Unis, en décidant la reprise de bombardements massifs et des déplacements forcés de la population. Plus de 800 morts ont été comptabilisés en quelques jours, en majorité des femmes et des enfants ! Depuis le début du mois de mars, l’État d’Israël a totalement fermé tous les accès à Gaza, c’est l’arrêt de l’aide humanitaire, la coupure de l’eau, de l’électricité et des médicaments, la famine qui s’installe. La coupure en deux de la Bande de Gaza, l’instauration de soi-disant « zones tampon » : tout indique que Netanyahou veut appliquer le projet de Trump d’un nettoyage ethnique et de l’expulsion de la population palestinienne. Le ministre de la défense s’apprête à mettre cette expulsion en application en proposant de créer, et de lui rattacher, un organisme chargé de “l’émigration volontaire” des Palestinien·nes de Gaza.

En continuant ses agressions contre le Liban et la Syrie, c’est tout le Moyen-Orient qu’Israël cherche à embraser.

Certains pays occidentaux, comme la France, ont condamné les bombardements de l’armée israélienne mais ce ne sont que des mots. Les paroles et les discours ne servent plus à rien. Il faut des sanctions contre Israël pour mettre fin aux massacres et au génocide en cours. Israël veut enterrer tout espoir de cessez-le-feu permanent à Gaza en reprenant sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien et en lui niant le droit à la vie.

En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force par les colons et l’armée israélienne, leurs habitations sont détruites. C’est un véritable nettoyage ethnique, mené sans interruption, qui fait craindre un scénario proche de celui de Gaza. C’est ouvertement un processus d’annexion de la Cisjordanie qui se met en place avec l’approbation de Trump.

Le Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) dénonce la rupture du cessez-le-feu par Israël et sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien. Ce sont des décennies d’une impunité totale de l’État d’Israël, alors qu’il viole en permanence le droit international, qui ont mené à cette situation. Il faut prendre des sanctions et mettre fin à cette impunité tant qu’Israël ne respecte pas le droit international.

Le CNPJDPI exige :

– un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la mise en œuvre du cessez-le-feu tel qu’il a été prévu dans toutes ses phases– la mise en échec du plan Trump d’expulsion des Palestinien·nes de Gaza et un plan de reconstruction donnant toute leur place aux Palestinien·nes

– l’arrêt de l’annexion de la Cisjordanie

– la fin de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid

– la libération de toutes les personnes détenues

– l’application sans réserve des décisions de la CPI

– l’arrêt des livraisons d’armes et de toute coopération militaire

– la reconnaissance par la France de l’État de Palestine dans le cadre du droit à autodétermination du peuple palestinien

– le retour des réfugiés palestiniens (résolution 194 de l’ONU)

– la fin de l’impunité de l’État d’Israël et des sanctions tant qu’il ne se conforme pas au droit international ainsi que la suspension de l’accord d’association UE-Israël

– la construction d’un avenir de paix entre Palestiniens et Israéliens fondé sur l’égalité des droits

– l’arrêt des agressions contre le Liban et la Syrie

– le respect de la liberté d’expression de réunion et de manifestation ainsi que l’arrêt des poursuites contre les militant.e.s qui soutiennent le peuple palestinien

– la lutte contre le racisme sous toutes ses formes et le refus de toute instrumentalisation de cette lutte

Nous appelons à manifester partout en France pour la « Journée de la Terre palestinienne » sur la base de ces revendications

Paris, le 28 mars 2025

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Internationalisme Palestine

Trois informations à propos des travailleurs palestiniens

Arab Workers union

Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes soutient ces communiqués du syndicat Arab Workers union de Nazareth. Le premier éclaire la disparition de nombreux travailleurs de Gaza ; le deuxième traite d’une victoire syndicale avec la réintégration de trois personnes licenciées ; le troisième, porte sur une campagne pour que les emploeurs israéliens paient le salaire des travailleurs palestiniens qui ont perdu leur emploi à cause de la guerre ; c’est aussi un appel à soutenir financièrement cette campagne.


A propos du cas de la disparition des travailleurs de Gaza pendant la guerre
Arab Workers union – Nazareth, 3 février 2025

Plus d’un an après le début de la guerre génocidaire à Gaza, le service pénitentiaire israélien répond à l’interpellation du Syndicat des travailleurs arabes de Nazareth : « Il y a 34 travailleurs qui sont morts dans les prisons à cause de “circonstances mystérieuses” ou de “crises cardiaques” ».

Cette interpellation, faite auprès de plusieurs institutions sécuritaires et militaires israéliennes concernait les circonstances de la mort de 46 travailleurs palestiniens de la bande de Gaza qui ont disparu le 8 octobre, et de 23 travailleurs, après l’attaque dite « Al-Aqsa Flood » sur les colonies adjacentes à la bande de Gaza. Les travailleurs palestiniens, au nombre de 18 000, qui travaillaient avec des permis de travail dans les villes et les chantiers israéliens jusqu’au 7 octobre, ont été contraints de fuir vers les zones de Cisjordanie, et des dizaines d’entre eux ont disparu après leur arrestation, les abus et la torture aux points de contrôle militaires israéliens en Cisjordanie. Ces travailleurs ont été par la suite arrêtés et transférés dans des camps militaires et des prisons dans les zones de Cisjordanie.

Le Service pénitentiaire israélien a reconnu le sort de ces personnes avec une réponse vague et peu claire sur les circonstances de leur mort dans les centres de détention israéliens, malgré le fait que tous les témoignages recueillis par l’Union arabe dans la première moitié du début de la guerre auprès des travailleurs de Gaza à Jéricho et en Cisjordanie, et des familles de travailleurs de différentes zones de la bande de Gaza, confirment que ces travailleurs ont été arrêtés et emmenés dans des camps militaires alors qu’ils étaient vivants et en bonne santé.

L’administration pénitentiaire israélienne a reconnu le sort de ces personnes avec une réponse vague et peu claire sur les circonstances de leur mort dans les centres de détention israéliens. Cela au mépris de tous les témoignages recueillis par le Syndicat des travailleurs arabes dans la première moitié du de la guerre, auprès des travailleurs de Gaza à Jéricho et des familles des travailleurs de différentes zones de la bande de Gaza : tous ont confirmé que ces travailleurs ont été arrêtés et emmenés dans des camps militaires alors qu’ils étaient en vie et en bonne santé.

Le Syndicat des travailleurs arabes exige que toute la lumière soit faite sur le sort de ces travailleurs disparus, et demande la libération de tous les travailleurs incarcérés, souvent depuis plus d’un an, sans aucun jugement.
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Réintégration de 3 enseignants licenciés
Arab Workers union – Nazareth, 13 février 2025

AWU obtient la réintégration de trois enseignants palestiniens dans leurs postes d’écoles primaires et secondaire, après leur licenciement, sous prétexte de « solidarité avec une organisation terroriste ».

Il y a huit mois, le ministère israélien de l’Éducation prenait la décision de licencier trois enseignants palestiniens des villes de Haïfa et de Nazareth, accusés de solidarité avec une organisation terroriste pendant la guerre de Gaza, en raison de leurs écrits sur les réseaux sociaux. Ces écrits comprenaient une condamnation de la guerre génocidaire à Gaza et de la privation de nourriture, de médicaments et d’eau pour les habitants de Gaza.

L’avocat du syndicat des travailleurs arabes, qui représentait les enseignants au sein du « Comité d’obéissance » ou du soi-disant « Comité de discipline » du ministère israélien de l’Éducation, a affirmé dans sa défense, que les enseignants avaient exprimé leur opinion sur la guerre de Gaza dans le cadre de la liberté d’expression. L’avocat a démontré qu’aucun des écrits contestés, notamment : « Mon cœur est avec les enfants de Gaza » ; « Nous sommes tous avec Gaza » ou encore « Le peuple de Gaza gagnera », ne contient le moindre soutien ou la moindre solidarité avec des organisations terroristes, et que l’expulsion des enseignants du lieu de travail, dans l’école, s’inscrit dans le cadre de la campagne de stigmatisation, de racisme et de la politique de vengeance qui balaie la société israélienne. Dès le début de la guerre, cette campagne a commencé contre les Palestiniens dans les territoires de 48 et a conduit à des centaines d’arrestations et à la mise en examen de militants, de travailleurs et d’employés à cause de leurs écrits et de leur solidarité avec le peuple de Gaza. Il n’existe aucune base légale pour expulser ces enseignants de leur lieu de travail.

Après quatre sessions du « Comité d’obéissance », qui se sont déroulées sur plusieurs mois, le Syndicat des travailleurs arabes a pu obtenir la reintegration des enseignants, ainsi que le paiement des salaires mensuels couvrant toute la période du licenciement.
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Campagne syndicale pour obliger les employeurs israéliens à payer les salaires des travailleurs de Gaza qui ont perdu leur emploi pendant la guerre
Arab Workers union – Nazareth, 7 mars 2025

Le syndicat des travailleurs arabes poursuit ses activités pour le paiement des salaires et le respect des droits des travailleurs de Gaza qui travaillaient pour des employeurs israéliens avant la guerre.

Les travailleurs palestiniens de la bande de Gaza ont payé un lourd tribut à la guerre d’agression lancée par Israël contre la bande de Gaza. Dans les premiers jours de la guerre, les autorités israéliennes ont pris la décision de retirer les permis de travail de 18 000 travailleurs de la bande de Gaza. En outre, la police et l’armée israéliennes ont arrêté des milliers de travailleurs et les ont placés dans des centres de detention en Cisjordanie, contrôlés par l’armée israélienne. Très vite, le syndicat des travailleurs arabes, dont le siege est à Nazareth, a déposé un recours auprès de la Cour suprême israélienne pour exiger que les autorités israéliennes libèrent immédiatement ces travailleurs, à la suite de quoi un nombre significatif d’entre eux ont été libérés (Cela sans compter un petit nombre de travailleurs qui ont récemment été libérés grâce à l’accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas).

Depuis le début de la guerre, les travailleurs palestiniens de Gaza se retrouvent sans travail, sans droits ni salaires, et ce malgré le fait qu’ils se sont addresses à leurs employeurs israéliens en exigeant qu’ils leur versent leurs salaires et les indemnités qu’ils méritent, d’autant plus qu’environ 6000 de ces travailleurs étaient salariés de ces employeurs depuis plus de 3 ans. Malheureusement, la grande majorité des employeurs ont refusé de répondre aux demandes des travailleurs de Gaza de payer leurs salaires et leurs droits.

L’enquêteur de terrain du syndicat des travailleurs arabes à Gaza, le camarade Mahmoud Al-Ghoul, a recueilli 76 dossiers de plaintes et des témoignages de travailleurs de la bande de Gaza. On s’attend à ce que ces dossiers augmentent considérablement dans les jours à venir, pendant la période de trêve entre le Hamas et Israël.

Le département juridique du syndicat des travailleurs arabes a envoyé des lettres à un certain nombre d’employeurs israéliens et leur a demandé de payer les droits des travailleurs. Il est regrettable que la réponse des employeurs israéliens ait été un refus catégorique de payer les salaires des travailleurs en prétendant soit que ces travailleurs ne travaillaient pas pour eux, ou qu’ils étaient « des terroristes et fidèles à une organisation terroriste et à une autorité terroriste ».

Au vu de cette situation, il est clair que les employeurs israéliens n’ont aucune intention de reconnaître les droits des travailleurs et de payer leurs salaires, et donc il n’y aura pas d’autre choix pour le syndicat des travailleurs arabes que de prendre des mesures légales devant les tribunaux du travail israéliens afin d’obliger les employeurs à payer les salaires.

En termes de procédures légales, le dépôt des dossiers des travailleurs auprès d’un tribunal coûte, par dossier :

Frais d’ouverture d’un seul dossier : 536 shekels (132 euros). En cas d’indemnisation des travailleurs pour leurs années de travail, des frais de 2,5 % du montant total de l’indemnisation sont payés. Par exemple, si le montant de l’indemnisation est de 10 000 shekels, le montant que nous verserons au tribunal est de 250 euros. Prise en charge des frais d’avocats : Le syndicat prend en charge les frais d’avocats. Pour chaque dossier, le syndicat verse 1 500 shekels (370 euros).

Face à cette situation, à l’état de guerre et aux mesures d’urgence imposées par les autorités israéliennes aux institutions et aux Palestiniens dans les territoires de 48, le syndicat des travailleurs arabes lancera dès le début de la semaine prochaine une grande campagne dans la société palestinienne et également parmi les amis et camarades des syndicats internationaux afin de collecter le plus grand nombre de dons possible pour aider nos frères et camarades travailleurs de la bande de Gaza.

Nous vous appelons, amis et camarades, à contribuer à cette campagne selon vos capacités et vos aptitudes. Comme à notre habitude, nous rendrons compte de nos résultats.

Contribuez à diffuser et à soutenir cette campagne pour les travailleurs de Gaza.

arab.workers.union48@gmail.com

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antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Du 21 au 30 mars – Semaine anticoloniale et antiraciste

Anticolonialistes! Antiracistes!
L’édition 2025 de la Semaine Anticoloniale et Antiraciste aura lieu du 21 au 30 mars 2024 !
https://www.facebook.com/semaineanticoloniale2022/posts/pfbid0GeqiU6jdLdbuoyYbzqzzj3Wv7EmW6Qi4gTg9VvofaLPXHbybY1hcZidJbTqRuQ7gl

Alors que le fascisme et le racisme d’État ne cessent de monter sur fond de guerres impérialistes et coloniales, alors que l’État français y prend aussi sa part par sa complicité et son implication directe, il est urgent et nécessaire que les résistances des peuples colonisés et des damnés de la terre s’organisent et fassent front. Dans les brèches de ce système autoritaire d’exploitation et de prédation à bout de souffle, la semaine anticoloniale et antiraciste se veut un carrefour de rencontres pour construire de nouvelles solidarités et maintenir vivantes les luttes passées et à venir.

Cette année le lancement de la semaine commence fort et en musique avec le concert de Fermin Muguruza, chanteur du mythique groupe indépendantiste basque Kortatu. Il sera en concert le 21 mars 2025 à la Cigale dans le cadre de sa tournée de 40 ans d’existence.

Le lendemain ce sera un samedi 22 mars 2025 combatif ! Nous organisons un grand cortège anticolonial et antiraciste à la manifestation à Paris rejoignant l’appel pour une journée mondiale d’actions contre le racisme et le fascisme, dans les villes du monde entier, au nord comme au sud, et autour de cette date, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme : www.antiracisme-solidarite.org

Le dimanche 23 mars au CICP (21ter rue voltaire, Paris), nous ouvrirons la semaine anticoloniale et antiraciste avec la « Journée Décolonisons ! » Sur les luttes des peuples colonisés pour leur liberté dans les territoires encore sous domination française. Du soulèvement en Kanaky, aux mobilisations contre la vie chère en Martinique et en Guadeloupe, en passant par la situation à Mayotte, mais aussi en Polynésie, en Guyane, en Corse, en Euskal Herria, les luttes syndicales, la répression coloniale, les mobilisations pour la libération des prisonniers politiques et le droit à l’autodétermination des peuples seront au cœur de cette journée.

Toute la semaine des évènements auront lieu en région parisienne et dans d’autres villes, vous pourrez retrouver le programme détaillé sur notre site : semaineanticoloniale.com

Et pour clôturer cette édition 2025, nous vous donnons rendez-vous au Salon anticolonial et antiraciste le week-end du 29 et 30 mars 2025 à la Parole Errante à Montreuil, regroupant l’ensemble des organisations membres du collectif avec de nombreux.ses invité.e.s..

Cette édition du salon sera dédiée à Frantz Fanon à l’occasion du centenaire de sa naissance. Chaque jour débutera par un film et une discussion en son hommage (sur la décolonisation ou encore la santé mentale). Quatre thèmes principaux rythmeront le salon dans différents espaces : la recolonisation du monde, l’écologie décoloniale, la prison et l’enfermement comme outils coloniaux et l’antiracisme.

Au programme du salon : des débats, des projections de films, une conférence gesticulée, des lectures de poèmes palestiniens, une exposition photos, des présentations d’ouvrages par leurs auteur.e.s, autour des stands des associations et collectifs impliqués dans les luttes et un concert le samedi soir.

Seule la lutte libère !

Les évènements dans les locaux de Solidaires, 31 rue de la grange aux belles Paris 10è

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antifascisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Intervention de Solidaires au rassemblement de soutien au militant antifasciste Gino du 12 mars 2025

Ce mercredi 12 mars, notre camarade Gino, militant antifasciste incarcéré à la prison de Fresnes depuis novembre dernier, comparaissait à la Cour d’Appel de Paris. Suite à un mandat d’arrêt émis par la Hongrie qui l’accuse d’avoir participé à des violences contre des militants néo-nazis à Budapest en 2023, Gino risque d’y être extradé.

Si l’État français décide de le remettre aux autorités hongroises, Gino encourt jusqu’à 24 ans de prison et risque de voir ses droits les plus élémentaires bafoués. Cette audience, qui décidera ou non de son extradition, est donc cruciale pour le sort de Gino. Un rassemblement de soutien était organisé ce jour devant le Palais de Justice à 12h00 où ont eu lieu des prises de paroles du Comité pour la libération de Gino.

Nous refusons l’extradition vers la Hongrie de Gino et exigeons sa libération immédiate. Prise de parole de Aude pour l’Union syndicale Solidaires.

L’union syndicale Solidaires tient à apporter tout son soutien à Gino et aux autres camarades antifascistes incarcéré·e·s, inculpé·es ou inquiété·es par les autorités dans cette affaire dite « de Budapest ». Nous étions présent·es il y a un mois lors de la précédente audience, et nous continuerons à apporter notre soutien quelle qu’en soit l’issue.

Nous l’avons déjà dit, mais nous ne cesserons de rappeler notre solidarité à des camarades, mais aussi notre inquiétude pour les libertés publiques. 

La décision de la police française d’appliquer un mandat d’arrêt international à l’encontre de militant·e·s politiques s’inscrit dans une dynamique de criminalisation du mouvement social, de répression des militants & militants, ce qui suscite inquiétude et indignation.

En tant que syndicat, nous dénonçons cette logique répressive qui s’en prend à celles et ceux qui se mobilisent qui contre un rassemblement néonazi, contre une loi inique, contre la destruction de terres pour un projet imposé, contre la réduction de nos conquis sociaux…..

Ce qui se joue en Hongrie et Allemagne avec l’application des mandats d’arrêts européens, ce qui se dessine en Italie avec la DDL sicurezza, ce qui a eu lieu en Europe et dans le reste du monde a de quoi nous inquiéter. La montée des extrêmes droites et du fascisme n’est pas un épouvantail que les syndicats, collectifs antifas & militant·es agitent pour s’amuser : c’est un risque réel et qui a des implications concrètes pour celles et ceux qui sont ciblées par les discours réactionnaires, nationalistes & racistes.

Revenons à Gino et aux camarades antifascistes italien·nes, car les projets du gouvernement Meloni, soutenu par certains membres du groupement Bayrou, nous concernent tous et toutes.

Le contenu de la DDL sicurezza nous inquiète au plus haut point car il va plus loin que les lois scélérates, présentées par les états comme des lois de “sécurité globale”. En France, les lois Kasbarian, de Sécurité Globale, les lois Damarnin et les sorties ultra sécuritaires de Retailleau sont du même acabit.

Mais ne nous y trompons pas, c’est bien le mouvement social qui est attaqué. C’est une chasse aux pauvres, à celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases, une chasse contre celles et ceux qui font le choix de l’occupation car les prix des loyers nous étranglent, contre celles et ceux qui n’ont pas les bons papiers ou contre celles et ceux pour qui la solidarité et le secours mutuels ne sont pas que des mots. 

En tant que syndicat nous dénonçons la collusion entre les groupes d’extrême droite hongrois et le gouvernement Orban, qui déploie une politique d’extreme droite, réactionnaire, qui fait la part belle aux intérêts des patrons tout en limitant les droits et libertés publiques. La Hongrie vient d’ailleurs d’être épinglée par des instances européennes sur ces sujets… Et Gino, comme Maja, comme les autres camarades inquiétés par les autorités, risquent un procès inique, fabriqué de toutes pièces.

Le procès de Maja a débuté la semaine dernière : mais notre camarade a refusé la mascarade de la justice hongroise : malgré des conditions de détention contraires aux lois et traités internationaux, Maja a réaffirmé son engagement pour un autre projet de société et pour la liberté de toustes face à la répression.

A l’heure où la France et l’Europe ferment leurs frontières et mènent des politiques d’extrême droite, à l’heure où le ministère de I’intérieur envoie la police réprimer les manifestations féministes qui refusent que des réactionnaires & des nationalistes défilent le 8 mars, à l’heure où nos camarades/compagnons sont emprisonné·e·s pour s’être dressés contre le fascisme (comme Gino, comme Maja et de nombreux·ses autres), nous sommes là et nous serons là, pour réaffirmer que ce n’est pas le projet de société que nous voulons.

En tant que syndicat, nous ferons front partout, tout le temps, et tant qu’il le faudra, pour défendre les droits des travailleur·se·s, pour défendre l’accès à la culture et aux services publics pour tous·te·s, pour des moyens de vivre et de se loger dignement, pour nos salaires, et pour une réelle émancipation de chacun & chacune.
Et pour ce projet de société, c’est une lutte quotidienne que nous menons, contre les oppressions de classe, de genre; contre le racisme, contre l’antisémitisme, mais aussi contre l’enfermement, les frontières et la répression.
Nous sommes ici aujourd’hui pour exprimer notre solidarité, car la lutte antifasciste est internationale.

Free Gino ! Free Maja! Free all antifas !

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antifascisme Contre la transphobie ! Internationalisme

Tribune : La France doit protéger les personnes trans menacées aux Etats-Unis

Tribune publiée dans Libération le 16 février 2023 : https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/la-france-doit-proteger-les-personnes-trans-menacees-aux-etats-unis-20250216_FP6VOFYFPFAWZKOKVJGU3OJRRQ/?redirected=1
Un collectif d’organisations demande aux autorités françaises de réagir face à l’offensive de l’administration états-unienne envers les personnes LGBT +. Trois mesures sont réalisables immédiatement pour leur venir en aide au plus vite.

Les associations LGBTI + françaises sont d’ores et déjà contactées par des personnes trans résidentes des Etats-Unis, craignant pour leur vie et leur sécurité, qui se demandent si elles pourront faire reconnaître leurs craintes réelles de persécution et obtenir l’asile ailleurs.

Ce droit doit leur être reconnu.

Depuis la prise de pouvoir de Donald Trump le lundi 20 janvier 2025, les personnes trans et la communauté LGBTI + états-unienne dans son ensemble craignent pour leur sécurité dans un contexte de libération de la parole transphobe et de restriction de leurs droits. Dès son investiture, le président entrant a ainsi affirmé que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que «deux sexes, masculin et féminin1» et a annoncé sa volonté de mettre fin à ce qu’il qualifie de «délire transgenre». Parmi les premières mesures figurent la suppression de la mention de genre «X» sur les passeports, ainsi que la fin des changements d’état civil.

Plusieurs personnes trans états-uniennes rapportent ainsi des refus de renouvellement de passeport, des retours en arrière annoncés sur un changement d’état civil déjà effectué2 et même la confiscation de leurs documents par les autorités américaines3. Cela les expose aux discriminations, aux harcèlements et violences lors de contrôles d’identité ou de démarches administratives du quotidien et restreint leur liberté de circulation, allant jusqu’à faire craindre l’impossibilité de quitter le pays. Etant donné la nature xénophobe des mesures annoncées, nous sommes également préoccupé·es par la situation des personnes migrantes et exilées aux Etats-Unis.

Des femmes trans détenues transférées vers des prisons pour hommes

Les décrets présidentiels des 20 et 28 janvier s’attaquent en outre aux droits des femmes trans détenues, exigeant qu’elles soient transférées vers des prisons pour hommes et les exposant à des violences sexuelles et à des traitements inhumains et dégradants. D’autres mesures visent à restreindre drastiquement les droits des mineur·es trans, à l’école, dans les activités sportives et en matière d’accès aux soins de transition4. Cela ouvre la voie à des interdictions plus larges, visant également les adultes.

Enfin, la possibilité pour les personnes trans de servir dans l’armée américaine est balayée, ce qui marque le début d’attaques contre la présence de personnes trans dans la vie publique, qui ne feront que s’intensifier.

Suspension du financement du Plan d’urgence américain pour la lutte contre le sida

Dans le même temps, la sortie des Etats-Unis de l’OMS, la suspension du financement du Plan d’urgence américain pour la lutte contre le sida (Pepfar)5, des directives aux Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) obstruant la recherche relative au genre ou à l’orientation sexuelle, ainsi que la suppression de politiques de diversité, d’équité et d’inclusion font craindre une hausse des discriminations à l’emploi et une mise au pas idéologique de la science et de la médecine, avec un impact démesuré sur l’accès aux soins des plus vulnérables, notamment les personnes trans et migrantes.

Des associations américaines de défense des droits humains, comme Lambda Legal, le Transgender Law Center et l’ACLU, ont conclu que, si le décret présidentiel en question ne change pas en lui-même la loi, il est de mauvais augure pour l’avenir et annonce la politique qui sera menée par cette administration6.

Vers une hausse des actes LGBTphobes

Si certaines mesures pourront être cassées par les tribunaux et que leur application reste incertaine, nous, associations de défense des droits des personnes trans et LGBTI +, voyons que l’histoire se répète encore. La prise de pouvoir de partis et de personnalités politiques ayant fait campagne contre les droits des personnes LGBTI + a toujours mené non seulement à des attaques législatives contre leurs droits, mais aussi à la montée d’un sentiment d’impunité parmi leurs partisans, et donc à la hausse des actes LGBTphobes, comme ce fut le cas dans le Brésil de Bolsonaro7 ou plus récemment dans l’Argentine de Javier Milei8. La ligne d’écoute Trans Lifeline fait le même constat, face à l’accroissement dramatique du nombre d’appels à l’aide. Selon le responsable de la plateforme, l’arrivée au pouvoir des trumpistes pourrait entraîner «de nouvelles formes de violence anti-trans», car «les auteurs de ces actes de violence ou de haine envers les personnes trans ne seront pas tenus responsables9».

Les autorités françaises, et plus particulièrement les instances françaises de l’asile et des migrations, ainsi que les acteurs français du droit et de la diplomatie internationale, doivent tenir compte de cette brusque dégradation de la situation des personnes LGBT + américaines.

Nous demandons plus particulièrement que :

  • soit confortée la reconnaissance, au sens de la convention de Genève, du groupe social des personnes LGBT + aux Etats-Unis pour permettre aux personnes LGBT + états-uniennes de demander l’asile en France ;
  • soient informées de la situation les personnes qui instruisent les demandes d’asile (officier·e·s de protection, président·e·s et juges assesseur·e·s à Montreuil et dans les chambres territoriales) ;
  • soient facilités le voyage et le franchissement des frontières de personnes trans états-uniennes, même détentrices d’un passeport expiré ou sans document de voyage, au vu des difficultés actuelles d’obtention ou de renouvellement de ces documents.

La liste des signataires :

Organisations rédactrices, premier.ère.s signataires :

ARDHIS
ACCEPTESS-T
ESPACE SANTE TRANS
FLIRT-FRONT TRANSFEM
OUTRANS

Autres signataires confirmés :

ARCOLAN
Association Française des Avocats LGBT+
Centre LGBTQI+ Paris Ile de France
Centre LGBTI du Poitou
Centre LGBTQIA+ Marseille
Centre LGBT+66
Children of India
Collectif Confederal Travailleurs Migrants – CGT
COULEUR
CRID
Douce Trans
Fédération LGBTI+
Fier.e.s et queer
Flash Our True Colors
Fondation Copernic
Fondation Le Refuge
Friction Magazine
Front d’Habitat Lesbien
GAGL45, centre LGBT+ d’Orléans
GATE
HES LGBTI+
La Bulle – Maison des solidarités LGBTI+
LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Les Inverti.e.s
Le Planning Familial
MADERA
Melting Point LGBT +
Mouvement contre le racisme et pour l’Amitié entre les Peuples – Comité du 66
Nos Couleurs – Centre LGBT
NOSIG – Centre LGBTQIA+ de Nantes
Observatoire LGBTI+
Organisation de Solidarité Trans – OST
Quazar, Centre LGBTI+ d’Angers et du Maine-et-Loire
QUEER’AMU
Q.U.E.E.R. Auvergne
Queer Pantin
R.E.S.F 66
SHAMS France
SIDACTION
T-Time
Union syndicale Solidaires


(1) «Donald Trump s’en prend aux politiques en faveur des personnes transgenres», le Monde, 21 janvier 2025

(2) «This trans influencer received a passport with the wrong gender after Trump’s executive order» [«cette influenceuse trans a reçu un passeport avec le mauvais marqueur de genre après le décret présidentiel de Trump»), CNN, 30 janvier 2025.

(3) Trans people flood Pelosi’s office with passport issues as Trump order causes travel chaos («les personnes trans inondent le bureau de Pelosi avec des problèmes de passeport dans un contexte de chaos provoqué par le décret de Trump»), San Francisco Standard, 31 janvier 2025.

(4) Etats-Unis : des familles de mineurs trans et des médecins intentent une action en justice contre le décret de Trump interdisant les aides aux soins d’affirmation de genre, le Monde, 4 février 2025.

(5) IAS statement : «Pepfar freeze threatens millions of lives», International AIDS Society and IAS (communiqué : «Le gel du Pepfar menace des millions de vies»), IAS, 25 janvier 2025.

(6) What to know about President Donald Trump’s order targeting the rights of transgender people («que savoir à propos du décret présidentiel de Donald Trump s’attaquant aux droits des personnes transgenres»), Associated Press, 23 janvier 2025.

(7) «Dans le Brésil de Bolsonaro, le martyre des transgenres», le Monde, 8 février 2021.

(8) «En Argentine, trois lesbiennes tuées après un incendie criminel», le Figaro, 12 mai 2024.

(9) «Je sais que je vais perdre des droits» : après la victoire de Donald Trump, la communauté trans «a très peur» pour son avenir aux Etats-Unis, France Info, 9 novembre 2024.

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Né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs, uni-e-s contre le racisme ! Appel collectif dans le cadre de la Journée internationale contre le racisme

Le 18 décembre 2024, lors d’un meeting pour la Journée internationale des migrants, nos organisations et collectifs ont déclaré :

« Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés« .

Cette déclaration commune est plus que jamais d’actualité face aux attaques renouvelées contre les personnes étrangères avec ou sans papier, d’origine étrangère ou présentées comme telles.

Nous voulons, pour nous comme pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulangère, pour la copine ou le copain de classe de nos enfants… une réelle égalité des droits.

Nous ne concevons pas la société autrement que dans la fraternité qui est marquée sur le fronton des édifices publics, aux côtés de la liberté et de l’égalité. Nous ne concevons pas la société autrement que rassemblée par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous.

Les comportements racistes et xénophobes sont le quotidien pour tant de personnes aujourd’hui, du fait de leur origine, de leur couleur de peau, de leur religion. Les actes violents se multiplient, faisant vivre dans la peur, la souffrance, l’injustice d’un quotidien de discriminations.

Le quotidien, ce sont aussi les discours de haine désinhibés, les propos mensongers de responsables politiques et de médias contrôlés par des acteurs économiques disposant de moyens considérables, qui stigmatisent des populations et des quartiers et manipulent les chiffres.

La circulaire Retailleau s’inscrit pleinement dans cette approche, repoussant les personnes sans-papiers dans la clandestinité et la surexploitation dans l’emploi, imposant un durcissement des conditions de la régularisation de leur droit au séjour, et ouvrant des possibilités supplémentaires d’expulsions.

Le même ministre ainsi que des médias d’extrême droite s’en prennent aux associations et syndicats qui soutiennent les personnes étrangères, mettant en péril leur rôle crucial pour la démocratie, l’Etat de droit et l’inclusion sociale.

Le Premier ministre lui-même reprend les formulations stigmatisantes de l’extrême droite, faisant des personnes d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les maux la société.

Ces discours publics, allant jusqu’à remettre en cause le droit du sol, cherchent à nous opposer les un-e-s aux autres alors que nous partageons les mêmes aspirations au bien-être, à la justice économique et sociale, et à l’égalité des droits. L’absence d’accès aux droits des uns n’a jamais donné plus de droits à d’autres !

Toutes et tous ensemble, agissons uni-e-s et rassemblons-nous, le samedi 22 mars 2025, pour la Journée internationale contre le racisme, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Attac France, La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes Egalité, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocat·es de France (SAF), Union syndicale Solidaires

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