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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Éducation Internationalisme Podcast

Podcast : l’actu des Oublié·es : penser loin, luttes dans l’enseignement

A qui profite le crime ? L’enseignement en lutte

« Les écoles publiques sont en train de mourir, et ce n’est pas de la faute des profs ; c’est de la faut des politiques qui n’ont aucune considération pour nous. » Cette phrase, prononcée par une professeure portugaise en février dernier, pourrait résumer l’une des problématiques majeures du monde enseignant en lutte.

Pour alimenter une réflexion de lutte face aux grandes transformations que nos systèmes éducatifs sont en train de subir, nous partons en Argentine, puis en Hongrie, où la lutte des profs fait face depuis plus de 400 jours à des attaques répétées et violentes du gouvernement.

SOURCES
Argentine : Pagina Siete, La Prensa, HoyDia
Hongrie : Nepzsava, Slate ou les articles d’Ivan Bajomi disponibles sur Open Editions
Sur la réforme des lycées pro en France : Rapports de Force ; sur le SNU : Politis et Médiapart

https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/205316/saison-iii-episode-17-a-qui-profite-le-crime-l-enseignement-en-lutte-i

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antimilitarisme Éducation

Déclaration commune d’organisations membres des Collectifs « Non au SNU » et « « Jeunesses Citoyenneté Émancipation »

Nous avons décidé de rendre publique notre opposition conjointe à la mise en œuvre et à la montée en charge du Service National Universel décidé par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Ainsi, nous sommes unis par notre volonté :

– De refuser la militarisation de la jeunesse, par les levées et les saluts au drapeau, l’uniforme, les chants martiaux, les exercices physiques pour les « casser et discipliner », pour leur apprendre à obéir, ainsi que la place prise par les actuels ou anciens membres de l’armée dans l’encadrement.

– De refuser un des buts affichés du SNU présenté dans le rapport « Jeunesse et citoyenneté : une culture à réinventer » du Sénat : « dans une logique de contribution à l’esprit de défense, d’informer les jeunes des perspectives de carrière dans les armées et la gendarmerie, et des besoins des forces de réserves, la professionnalisation imposant un effort particulier pour susciter des vocations ». En clair, un réservoir de recrutement pour l’Armée.

– De dénoncer les pratiques de certains encadrements en l’absence de professionnels qui aient une vraie formation d’encadrement des jeunes. La presse s’est déjà fait l’écho à plusieurs reprises de violences et comportements inappropriés et maltraitants. Nous ne les identifions pas comme de simples dérives individuelles, et estimons que le projet et le cadre du SNU les favorisent. Ces pratiques nous alertent d’autant plus que les SDJES et les DRAJES sont chargées de l’organisation du SNU, mais aussi de son contrôle. Un mélange des genres inquiétant qui ne permet pas de traiter avec indépendance et sérieux les problèmes qui sont et qui pourraient survenir sur les séjours.

– De mettre en lumière un autre rapport du même Sénat relatif au coût exorbitant du SNU dans un contexte où l’école publique comme le secteur de l’éducation populaire manquent de moyens, et son impossibilité pratique de trouver une réalisation concrète. Nous revendiquons que les sommes importantes dévolues pour le SNU soient consacrées à l’Éducation nationale, à la Jeunesse et aux Sports et à de réelles politiques jeunesses ambitieuses, elles y seront ainsi plus utiles et mieux employées.

– De repousser la politique argumentative du Gouvernement insinuant que la jeunesse pourrait être achetée pour participer au SNU par des avantages matériels comme le permis de conduire, l’accès aux concours de la Fonction publique, l’obtention du BAFA, des facilités pour Parcours-Sup, etc. Ces propositions sont la marque d’un certain mépris envers la jeunesse et remettent profondément en cause le principe d’égalité des droits des jeunes.

– De rejeter la politique d’instrumentalisation budgétaire intentée au secteur de l’animation par Mme Sarah El Haïry afin de faire accepter le SNU. Cette tentative et la considération des organisations du secteur comme de vulgaires prestataires de service par la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel témoignent d’un double discours autour de la construction des politiques de jeunesse.

– D’exiger la non-obligation pour les jeunes d’aller au SNU si celui-ci devait perdurer sous sa forme actuelle, ce que nous contestons. Cette obligation entraînerait inévitablement la revendication de l’obtention d’un statut d’objection de conscience. Si les jeunes s’engagent dans une « action civique », cela ne peut leur être imposé : cela doit être uniquement sur la base du volontariat. Tout devoir imposé est une servitude et de surcroît, contre-productif. D’ailleurs, on observe déjà ce refus du SNU : chaque année depuis 2019, les objectifs gouvernementaux, pourtant « mesurés » sont très loin d’être atteints.

– De souligner, a contrario, l’importance que nous attachons à des politiques publiques qui viennent soutenir et favoriser l’émancipation des jeunes, la lutte contre leur précarité aggravée, la construction de leur esprit critique, et leurs capacités d’engagement volontaire.

En conséquence, les deux Collectifs « Non au SNU » et « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » demandent l’abandon et l’abrogation du Service National Universel.

Paris, le 5 juin 2023

PRÉCISIONS : Le Collectif « Non au SNU » est opposé à toute forme de « service de la jeunesse, militaire ou civil, car il refuse par principe toute forme d’embrigadement de la jeunesse. Le Collectif « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » propose une action de substitution au SNU, conforme aux intérêts et aux besoins de la jeunesse. Il s’emploie à construire une alternative au SNU et non un SNU alternatif. Les deux Collectifs sont unis par leur refus du SNU concocté par le gouvernement.

Membres du collectif « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » : Fédération nationale de la Libre Pensée, Ligue des Droits de l’Homme, Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne, Forum français de la jeunesse, Union Nationale des Etudiants de France.

Membres du collectif « Non au SNU » : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, La Voix Lycéenne, Union Etudiante, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Unjourlapaix, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Union Communiste Libertaire, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif, Toustes en Colo Collectifs locaux unitaires Non au SNU Nantes, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Chambéry, Hérault, Vendée, Marseille, Var, Vosges…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

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Éducation

Quand le Ministre Ndiaye appelle “mixité sociale” les cadeaux à l’école privée  !

Le Ministre Pap Ndiaye avait promis de s’attaquer aux inégalités sociales grâce à un grand plan pour la mixité sociale. En effet, l’école française est pointée du doigt par les classements internationaux qui soulignent son caractère profondément inégalitaire : la France est, avec le Luxembourg et Israël, l’un des pays de l’OCDE où l’origine socio-économique des élèves est la plus déterminante dans les résultats scolaires. La publication des Indices de Positionnement Sociaux (IPS) en octobre 2022 a montré que l’enseignement privé est en partie responsable de cette ségrégation sociale : les établissement de REP+ accueillent un public homogène aux IPS bas et les établissements privés acceuillent un public homogène aux IPS élevés puisqu’ils scolarisent 40% des élèves favorisés. Les collèges publics non classés accueillent des élèves aux profils plus hétérogènes. Or plutôt que d’attribuer de vrais moyens, à hauteur des besoins, à l’éducation prioritaire, pour empêcher la fuite des meilleurs élèves vers le privé, le Ministre entend déployer une politique en faveur de l’enseignement privé. Financé à 73% par l’argent public, l’enseignement privé accueille déjà 1 élève sur 5 et consomme 10,5% du budget de l’éducation en 2022, son budget a augmenté de 3,21% en 2022, davantage que le budget du public.

L’éducation prioritaire, oubliée dans les annonces !

Les annonces sont très décevantes. Alors que les personnels dénoncent le manque criant de moyens en éducation prioritaire et revendique le retour des lycées dans le classement, le Ministre se contente d’énoncer l’objectif de réduction des différences de recrutement social entre établissements publics de 20% d’ici la fin du quinquennat. Pour cela, il prévoit l’implantation de filières dites d’excellence (classes bilangues, sections internationales, classes à horaires aménagées) dans les établissements d’éducation prioritaire. Néanmoins, le Ministre ne dit rien du financement de ses filières : depuis la réforme du collège, les établissements prennent sur leur marge pour financer les options ou les dispositifs bilangues au détriment de l’enseignement en effectifs réduits. Le Ministre choisit de favoriser les dispositifs à destination des meilleurs élèves pour empêcher l’évitement scolaire mais il n’envisage pas de mesures d’amélioration des conditions d’étude pour tou·tes en éducation prioritaire en baissant le nombre d’élèves par classe par exemple.

Le Ministre entend ensuite créer une nouvelle instance de dialogue et de pilotage de la mixité sociale et scolaire qui réunira l’administration et les collectivités territoriales. On peine à comprendre en quoi cette nouvelle instance aura des compétences différentes des instances existantes tel que les Comités Départementaux de l’Éducation nationale qui examinent entre autres la sectorisation. Le Ministre s’appuie sur l’exemple de la refonte de la sectorisation de la Haute-Garonne en 2019 pour promouvoir sa politique de sectorisation à travers la création de binômes de collège peu éloignés géographiquement mais socialement éloignés pour permettre une affectation sur l’un ou l’autre des collèges. Or SUD éducation a fait un bilan négatif de l’expérimentation de la Haute-Garonne qui a eu pour effet le déplacement des élèves des quartiers populaires, la fermeture de collèges REP et l’ouverture de collèges non classés, aux moyens insuffisants.

Une mixité sociale au service de l’enseignement privé !

La suite des annonces concerne l’enseignement privé et la signature d’un protocole avec le Secrétariat général de l’enseignement catholique qui vise à augmenter le nombre d’élèves issus de milieux défavorisés dans le privé. Pour atteindre cet objectif l’enseignement catholique a pris l’engagement d’augmenter de 50% d’ici 5 ans le nombre d’établissements proposant des tarifs adaptés aux revenus des familles défavorisées pour multiplier par deux le nombre d’élèves boursiers. Ainsi le Ministre Pap Ndiaye organise la fuite des meilleurs élèves de l’éducation prioritaire vers le privé.

Pour atteindre son objectif de démantèlement de l’école publique, le Ministre a annoncé six mesures : la publicité par l’Éducation nationale des tarifs du privé, l’augmentation de la part d’élèves à besoins particuliers dans le privé, l’implantation du privé dans les quartiers socialement mixtes, une communication renforcée entre les académies et le privé et enfin un encouragement des collectivités territoriales à attribuer les mêmes aides sociales (cantine, transports…) aux élèves du privé qu’à ceux du public et à financer les travaux de rénovation énergétique des bâtiments scolaires du privé.

Ces annonces sont particulièrement inquiétantes dans le contexte de sous-financement de l’école publique. Dans la continuité de Blanquer et de sa loi pour “l’école de la confiance” qui avait permis un transfert d’argent public vers le privé avec la scolarisation obligatoire dès 3 ans, Ndiaye met en oeuvre une politique éducative au profit de l’enseignement privé.

L’Éducation nationale organise et finance la ségrégation scolaire en maintenant un dualisme scolaire. Lorsqu’un collège favorisé est situé près d’un établissement défavorisé, dans 85% des cas c’est un établissement privé. Ainsi la présence de l’établissement privé nuit à la mixité sociale.

SUD éducation réaffirme son opposition ferme et entière au financement de l’enseignement privé par l’argent public.

Pour venir à bout de l’évitement scolaire, SUD éducation revendique :

 des moyens aux écoles et collèges de l’éducation prioritaire et réintroduire les lycées dans l’éducation prioritaire,
 la nationalisation des établissements privés.

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Éducation

Macron n’apaise rien : il annonce le passage en force contre le lycée pro  !

L’heure n’est pas à “l’apaisement” pour Macron qui était à Saintes aujourd’hui pour annoncer le passage en force de sa réforme de l’enseignement professionnel.

Les organisations syndicales, unies, avaient bloqué à l’hiver 2022 la réforme de casse de l’enseignement professionnel voulue par Carole Grandjean et le gouvernement. Macron revient à la charge avec des annonces qui font fi de l’opposition des personnels qui travaillent dans les lycées professionnels.

Sous couvert de promouvoir “l’excellence”, Macron procède à la mise à sac de l’enseignement professionnel. L’adaptation des filières aux réalités économiques locales scelle la soumission de l’enseignement professionnel aux besoins des entreprises et non aux besoins de notre société à travers la reconversion écologique de notre économie par exemple. Cette territorialisation de l’enseignement va contraindre les élèves à s’orienter vers une filière qu’elles et ils n’auront pas choisie mais qui leur sera imposée par l’offre de formation locale décidée par le patronat local.

Macron annonce également l’indemnisation des élèves en stage avec des fonds publics. Plutôt que de prendre de véritables mesures contre l’inflation, contre la pauvreté et pour l’autonomie de la jeunesse, il choisit de sous-payer les élèves en stage avec des indemnités allant de 1,4 € de l’heure pour les élèves de seconde professionnelle à 2,8 € de l’heure en terminale. De même, l’allongement des périodes de stage des élèves va engendrer la perte de centaines d’heures d’enseignement pour les élèves et des suppressions de postes sans précédent dans les lycées professionnels.

Enfin, le gouvernement persiste à vouloir imposer le “Pacte” aux enseignant·es contre l’avis des organisations syndicales. Macron a ainsi annoncé que les personnels des lycées professionnels pourront effectuer des missions supplémentaires pour augmenter leur rémunération : accompagnement personnalisé, remplacements courts, d’accueil de collégien·nes sur les plateaux techniques des lycées pour l’orientation ou de missions de coordination. Ces annonces sont inacceptables : alors que la revalorisation prévue pour septembre 2023 ne couvrira pas les effets de l’inflation et la perte de pouvoir d’achat des personnels, Macron entend faire travailler les personnels encore davantage.
Ces annonces montrent à quel point la volonté d’augmenter le temps de travail des personnels va de pair avec celle de mettre l’école au service de l’entreprise en développant la découverte des métiers dès la classe de cinquième.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir, à débattre des annonces et à se mobiliser fortement :
· contre la réforme de l’enseignement professionnel,
· contre le Pacte.

La prochaine journée de grève et de manifestations interprofessionnelles le 6 juin contre la réforme des retraites sera l’occasion d’exprimer ces revendications.

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Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation La Poste Luttes migrant·es Retraites Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 55

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Voir aussi


Source : Le Parisien

Voir aussi sur le sujet


Source : Le Parisien

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Éducation En grève !

Journées de grève : connaître ses droits  !

Les personnels de l’Éducation nationale sont très mobilisé·es contre la réforme des retraites, certain·es ont fait vingt à trente jours de grève. Le ministère de l’Education nationale a informé les organisations syndicales que les prélèvements avaient été retardés suite à des difficultés techniques : ils s’étaleront sur le fiches de paie de mai à août à raison de 4 jour par mois.

En cas d’absence de service fait pour une journée, la retenue sur traitement est d’un trentième du salaire mensuel perçu.

Si l’absence porte sur plusieurs jours consécutifs en cas de grève reconductible par exemple, l’Administration peut décider d’appliquer l’arrêt Omont et décompter des retenues qui s’élèvent à autant de trentièmes qu’il y a de journées comprises du premier jour au dernier jour inclus, même s’il n’y avait aucun service à accomplir pendant plusieurs de ces journées.

Néanmoins, le ministère a rappelé en Conseil Social d’Administration (CSA) ministériel le 24 mai 2023 que la coutume était de ne pas appliquer l’arrêt Omont dans l’Éducation nationale.

Si vous constatez que l’arrêt Omont a été appliqué sur votre fiche de paie, contactez le syndicat SUD éducation de votre département pour que le syndicat intervienne auprès de la DSDEN, du Rectorat ou des DRH de votre académie ou de vos établissements et, si cela est nécessaire, auprès de la DGRH afin que vos droits soient respectés.

Le texte réglementaire à connaître

La circulaire du 30 juillet 2003 relative à la mise en œuvre de retenues sur rémunération pour les agents public de l’État en cas de grève, stipule que c’est à la/au chef·fe de service qu’il revient de comptabiliser les grévistes, et le nombre de jours de grève à retenir sur la rémunération des agents.

La règle : 4 jours prélevés par mois au maximum !

La Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH) des ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et la Recherche a rappelé lors du Comité Social d’Administration du ministère de l’Education nationale du 3 avril 2023 que les prélèvements des agent·es grévistes sont plafonnés à 4 jours sur un salaire mensuel.

Si des académies ou des établissements du supérieur venaient à déroger à cette règle, contactez le syndicat SUD éducation de votre département pour que le syndicat intervienne auprès de la DSDEN, du Rectorat ou des DRH de votre académie ou de vos établissements et, si cela est nécessaire, auprès de la DGRH afin que vos droits soient respectés.

Organisons-nous collectivement et revendiquons le paiement des jours de grève

Notre mobilisation contre la réforme des retraites est pleinement légitime : cette réforme est injuste. La grève a été majoritaire sur plusieurs journées dans notre secteur, c’est pourquoi SUD éducation revendique que les jours de grève dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites ne soient pas prélevés par l’employeur.

Organisons la solidarité avec les caisses de grève !

SUD éducation a collecté de l’argent dans une caisse de grève nationale : elle est reversée aux syndicats locaux, ce qui leur permettra d’abonder les caisses de soutien locales, et d’organiser la solidarité au plus près des réalités locales.

Pour en savoir plus sur les caisses de grève et de solidarité qui existent dans votre département, contactez le syndicat SUD éducation de votre département.

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Éducation

Macron n’apaise rien : il annonce le passage en force contre le lycée pro !

L’heure n’est pas à “l’apaisement” pour Macron qui était à Saintes aujourd’hui pour annoncer le passage en force de sa réforme de l’enseignement professionnel.

Les organisations syndicales, unies, avaient bloqué à l’hiver 2022 la réforme de casse de l’enseignement professionnel voulue par Carole Grandjean et le gouvernement. Macron revient à la charge avec des annonces qui font fi de l’opposition des personnels qui travaillent dans les lycées professionnels.

Sous couvert de promouvoir “l’excellence”, Macron procède à la mise à sac de l’enseignement professionnel. L’adaptation des filières aux réalités économiques locales scelle la soumission de l’enseignement professionnel aux besoins des entreprises et non aux besoins de notre société à travers la reconversion écologique de notre économie par exemple. Cette territorialisation de l’enseignement va contraindre les élèves à s’orienter vers une filière qu’elles et ils n’auront pas choisie mais qui leur sera imposée par l’offre de formation locale décidée par le patronat local.

Macron annonce également l’indemnisation des élèves en stage avec des fonds publics. Plutôt que de prendre de véritables mesures contre l’inflation, contre la pauvreté et pour l’autonomie de la jeunesse, il choisit de sous-payer les élèves en stage avec des indemnités allant de 1,4 € de l’heure pour les élèves de seconde professionnelle à 2,8 € de l’heure en terminale. De même, l’allongement des périodes de stage des élèves va engendrer la perte de centaines d’heures d’enseignement pour les élèves et des suppressions de postes sans précédent dans les lycées professionnels.

Enfin, le gouvernement persiste à vouloir imposer le “Pacte” aux enseignant·es contre l’avis des organisations syndicales. Macron a ainsi annoncé que les personnels des lycées professionnels pourront effectuer des missions supplémentaires pour augmenter leur rémunération : accompagnement personnalisé, remplacements courts, d’accueil de collégien·nes sur les plateaux techniques des lycées pour l’orientation ou de missions de coordination. Ces annonces sont inacceptables : alors que la revalorisation prévue pour septembre 2023 ne couvrira pas les effets de l’inflation et la perte de pouvoir d’achat des personnels, Macron entend faire travailler les personnels encore davantage.
Ces annonces montrent à quel point la volonté d’augmenter le temps de travail des personnels va de pair avec celle de mettre l’école au service de l’entreprise en développant la découverte des métiers dès la classe de cinquième.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir, à débattre des annonces et à se mobiliser fortement :
· contre la réforme de l’enseignement professionnel,
· contre le Pacte.

La prochaine journée de grève et de manifestations interprofessionnelles le 6 juin contre la réforme des retraites sera l’occasion d’exprimer ces revendications.

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Conditions de travail Éducation

Spectacle – anecdotes gesticulées du Sundep Solidaires “Je pensais être la seule prof de gauche dans ce bahut privé”

Venez nous retrouver jeudi 11 mai 2023 à 19h dans la grande salle de Solidaires,
31 Rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris

Des enseignant·es du privé racontent, sous forme de tableaux, des tranches de leur vie, de leur enfance à l’école jusqu’aux luttes menées sur leur lieu de travail. On y retrouve ainsi l’essence de ce qui a nourrit leurs différents engagements.
De leurs rencontres lors d’une formation syndicale est né un spectacle rappelant le format des incultes, mêlant des trajectoires personnelles et racontant des combats qui ont fait sens dans leur vie.
Ces témoignages peuvent faire écho aux expériences que vous avez vécues en vous donnant envie d’y participer. C’est pourquoi il se veut interactif.

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