Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Écologie Rail Transport

Retour sur la manifestation des cheminotes et cheminots du 28 mai

Intervention de Solidaires à la mobilisation pour défendre un service public du fret ferroviaire

Pour l’Union syndicale Solidaires, la mobilisation contre la liquidation de Fret SNCF est une mobilisation interprofessionnelle, qui nous concerne toutes et tous, et qui est emblématique de ce qu’on cherche à construire au sein de l’Alliance écologique et sociale.
La lutte pour le fret ferroviaire public démontre que le combat social et le combat écologique sont aujourd’hui indissociables.

Sans moratoire sur la liquidation de Fret SNCF, ce sont 500 emplois qui risquent d’être supprimés, des emplois dont nous avons besoin pour réussir une reconversion écologique de notre économie.

Sans moratoire, on observera un report massif du transport de marchandise vers la route, alors que c’est tout le contraire qu’il faudrait faire pour répondre aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne et de la France.

C’est tout le contraire qu’il faudrait faire parce que le transport est un levier essentiel pour lutter contre le dérèglement climatique. Nous avons besoin d’un grand service public du transport ferroviaire de marchandises, d’investissements publics à la hauteur de la crise environnementale, sans laisser à des entreprises privées des choix politiques qui nous concernent toutes et tous.

Il en va de même pour le transport de passagers, et à Solidaires nous revendiquons la gratuité des transports en commun.

La mobilisation de l’intersyndicale cheminote, avec l’Alliance écologique et sociale, est emblématique des combats que nous menons partout en France, où les travailleurs et travailleuses, les syndicats et les mouvements écologistes s’allient pour la justice sociale et environnementale : contre l’A69, contre le TGV Lyon-Turin, contre les méga-bassines, contre les polluants éternels dans la vallée de la chimie.

Et c’est le même combat qui est mené contre Greendock à Genevilliers. Ce week-end, 2000 personnes ont manifesté contre un projet d’entrepôt logistique géant sur les bords de Seine, qui menace une zone Natura 2000. 50 ont été arrêtées de façon particulièrement violente. La mobilisation contre Greendock, comme la mobilisation pour le fret ferroviaire, s’est construite avec les collectifs et associations écologistes, non pas contre l’emploi, non pas contre les travailleurs, mais avec les unions départementales Solidaires et CGT du secteur.

Quand nous nous opposons à Greendock, nous luttons pour préserver l’environnement en banlieue nord, mais aussi pour la qualité des emplois dans la logistique, pour un transport de marchandises respectueux de l’environnement, pour un contrôle démocratique de ce qu’on produit, de ce qu’on consomme, de ce qu’on transporte.

Dans tous ces combats, nous construisons pas à pas un grand mouvement social pour la justice sociale et environnementale.

Nous démontrons que c’est le mouvement social, ce sont les organisations syndicales et écologistes qui portent les alternatives dont nous avons besoin pour sortir de la crise sociale, politique, environnementale.
La politique du gouvernement contre Fret SNCF nous convainc qu’il n’y aura pas de reconversion écologique si elle n’est pas imposée, si elle n’est pas faite par les travailleurs et travailleuses eux-mêmes.

Nous devons gagner le moratoire contre la liquidation de Fret SNCF.

Nous devons gagner cette bataille, qui sera le point d’appui pour d’autres victoires.

1717068225555-fd975133-7558-45ff-ac30-e2cf9987364f_1

Nous contacter

Union syndicale Solidaires
31 rue de la Grange aux Belles – 75 010 Paris
01 58 39 30 20
contact@solidaires.org

Catégories
Écologie Transport

28 mai – Manifestation à Paris : sauvons Fret SNCF pour la planète et nos emplois

Mardi 28 mai, manifestation nationale à Paris, 12h30, Place d’Italie en direction de Montparnasse.

  • Une mobilisation unitaire de tout∙es les cheminot∙es, organisée par l’intersyndicale cheminote CGT – UNSA – SUD Rail – CFDT.
  • Une mobilisation de toutes et tous avec l’Alliance écologique et sociale (AES-PJC) : rendez-vous derrière la banderole AES dans le cortège de SUD Rail.

Pour un moratoire sur la liquidation de Fret SNCF prévue par le gouvernement, imposée par la Commission européenne !

Pour donner un avenir au fret ferroviaire public !

En pleine crise écologique et sociale, le gouvernement veut liquider Fret SNCF. Cette décision est à la fois une catastrophe sociale (suppression de 500 postes) et une aberration écologique. Alors que le transport est le principal émetteur de gaz à effet de serre en Europe, le développement du fret ferroviaire public est un levier incontournable pour la décarbonation en France.

Le matériel de mobilisation pour la manifestation du 28 mai :

Les outils pour informer et mobiliser pour le fret ferroviaire public :

Catégories
Défense de nos libertés Écologie Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

JO 2024 La flamme olympique débarque à Marseille sous les critiques de collectifs militants

À lire sur le site de Reporterre

La flamme olympique et son cortège de célébrations investissent les rues de Marseille pour l’arrivée de la torche en France. Une occasion saisie par des collectifs militants pour dénoncer les conséquences néfastes des Jeux.

Dans le centre-ville de Marseille, le message officiel s’affiche sur de nombreux panneaux publicitaires : «Marseille fière d’accueillir la flamme olympique». L’arrivée par la mer de la torche en France va animer la cité phocéenne, mercredi 8 et jeudi 9 mai, avec de nombreuses animations. Et si les habitants accueillent pour beaucoup l’événement avec flegme, certains n’adhèrent pas au discours des autorités.

«Nous ne nous retrouvons pas dans le récit glorifié de cet événement imposé, qui vient amplifier les problèmes écologiques, économiques ou sociaux actuels», déclare un représentant d’Extinction Rebellion en ouverture d’une conférence de presse destinée à présenter les arguments des anti-JO.

Lire la suite…

Catégories
Écologie Rail Transport

Alliance Ecologique et Sociale : Remettre le fret sur la bonne voie, pour un moratoire du plan de liquidation de fret SNCF

Face au projet de liquidation de Fret SNCF par le gouvernement, notre alliance publie une note analysant les nombreux coûts environnementaux, sociaux et sanitaires d’une telle décision. Pour contrer cette décision anti-sociale et environnementale, nous demandons un moratoire et un plan de développement du fret ferroviaire, seul outil d’avenir pour un transport de marchandises écologiquement et socialement juste. 

Notre note de décryptage

Le transport représente 31% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, ce qui en fait un enjeu crucial dans la lutte contre le changement climatique. Le transport routier des marchandises et des voyageurs est le plus émetteur alors que le transport ferroviaire émet entre 9 et 14 fois moins de gaz à effet de serre. Pourtant, plutôt que de promouvoir le report modal des marchandises vers le train, le gouvernement français a décidé de liquider le principal opérateur de fret ferroviaire en décembre prochain.  En plus des conséquences environnementales néfastes, ce plan entraînera la destruction d’emplois et la déstabilisation de tout un secteur clé. La conséquence directe risque d’être de nombreux camions supplémentaires sur les routes, entraînant toujours plus de problèmes sanitaires liés à la pollution, aux bruits, à la congestion des routes.

À l’opposé de cette déstabilisation du transport de marchandises, nous avons besoin d’un véritable plan de développement afin de respecter les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La défense du fret ferroviaire public est cruciale pour répondre aux urgences sociale, climatique et sanitaire. C’est pourquoi l’Alliance écologique et sociale demande un moratoire sur le plan de démantèlement de Fret SNCF et appelle à un engagement en faveur du développement de ce mode de transport plus durable. Il est essentiel que le gouvernement revoie sa politique en matière de transport de marchandises et s’engage en faveur d’un plan de développement du fret ferroviaire public SNCF, pour des modes de transport plus respectueux de l’environnement.

Rejoignez nous, soutenez la lutte !

Pour soutenir les cheminots et cheminotes qui se battent pour sauver un outil de travail indispensable à la transition écologique, notre Alliance écologique et sociale a lancé une pétition.

Notre Alliance a aussi participé à la réalisation d’un clip de lutte, à écouter sans modération dans toutes les manifestations et évènements revendicatifs.

Catégories
Défense de nos libertés Écologie Répression Violences policières

Soutien aux 17 personnes arrêtées par la police anti-terroriste à Rouen suite aux journées d’action contre le béton

Ce lundi 8 avril, 17 personnes ont été arrêtées en Normandie et Ile de France dans une opération menée par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Une partie d’entre elles a été emmenée dans les locaux de Levallois-Perret et pourrait y rester 96 heures.

Ces arrestations font suite à la campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton initiée par plus de 200 organisations écologistes, syndicales, luttes locales contre l’artificialisation des terres et comités locaux des Soulèvements de la terre (appel et listes des signataires :

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/post/2023/10/29/du-9-au-12-decembre-2023-appel-international-a-des-journees-dactions-contre-lafarge-et-le-monde-du-beton/).

Cette campagne avait mobilisé des milliers de personnes et abouti du 9 au 12 décembre 2023 à une cinquantaine d’actions simultanées. Des occupations, blocages, happenings, rassemblements, désarmements sur des dizaines de sites Lafarge et autres centrales à béton sont survenus majoritairement en France mais aussi en Suisse, en Belgique ou en Allemagne

(https://journeescontrelebeton.noblogs.org/post/2023/12/12/4-jours-de-tourbillon-contre-le-beton-retour-sur-plus-de-40-actions-pour-couler-lafarge-et-son-monde-dans-le-bilan-de-fin/).

Un soutien fort avait été marqué à cette occasion aux personnes mises en cause, elles aussi par l’anti-terrorisme, dans le désarmement de l’usine Lafarge Bouc-Bel-Air près de Marseille.

La vague d’arrestations d’aujourd’hui vise l’intervention, durant une dizaine de minutes, d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil avec de la peinture et de la mousse expansive. La police anti-terroriste était intervenue sur les lieux sous prétexte d’une soi-disant « séquestration » expresse d’un agent de sécurité. Ce story telling répressif s’était rapidement dégonflé par la suite. (communiqué publié sur l’action ici :

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/mobilisations-passees-en-cours-10-12/val-de-reuil/)

Nous voyons néanmoins ici l’entêtement du gouvernement à écraser par la force l’essor des mouvements écologistes, ainsi que les résistances qu’il ne parvient pas à canaliser face à l’exploitation économique. L’usage récurrent des moyens de l’anti-terrorisme pour diaboliser spécifiquement les mobilisations qui menacent les intérêts des lobbys industriels est frappant. Elle marque à quel point ce gouvernement leur est inféodé. L’expansion des moyens de surveillance débridée sur un large ensemble de militant.es est particulièrement inquiétante. La SDAT se met aujourd’hui de nouveau au service d’une des entreprises les plus toxiques du monde. Rappelons qu’en plus d’impacter la santé de ses employé.es, de bétonner les terres, d’être une source majeure de production de CO2 et de pollution de l’air, la multinationale Lafarge-Holcim est toujours poursuivie pour complicité de crime l’humanité et financement du terrorisme au vu et au su de l’État français.

Nous appelons à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause aujourd’hui pour leur participation à la campagne nationale d’action contre Lafarge et le monde du béton.
Nous appelons à continuer à nous mobiliser pour défendre les terres et l’eau.

Déjà trois rassemblements de soutien sont organisés : à Rouen mardi à 18h devant le palais de justice ainsi qu’à Levallois-Perret devant les locaux de la SDAT et à Caen devant la préfecture. Mais, iels méritent d’être soutenu·es extrêmement largement. Organisons des rassemblements et des manifestations de soutien partout en France et dans le monde. Nous étions des milliers à participer à la campagne d’action de décembre, soyons encore plus nombreu·ses cette semaine.

Pour recenser tous les rassemblements, nous avons créé une carte qui se trouve ici https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/map#/carte/@46.42,3.43,6z?cat=all

Si vous organisez un rassemblement, vous pouvez l’inscrire à cette adresse https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/elements/add

Merci de faire tourner ce message aussi largement que possible dans vos comités, organisations et groupes affinitaires

Premier-es signataires

Attac France

Les Soulèvements de la terre

Union syndicale Solidaires

Terres de luttes

Riposte Alimentaire

NPA

Groupe parlementaire de la France insoumise – NUPES

Fédération SUD-Rail

Confédération Paysanne 76

Extinction Rebellion Rouen

Les Amis de la Terre Rouen

Collages Féministes de Rouen

Alternatiba Rouen

ANV COP21 Rouen

NPA 27

EELV Normandie

PCF 76

Les Jeunes Écologistes Normandie

La France Insoumise 27

Greenpeace Rouen

SUD Rail Normandie

Solidaires Calvados

La Bande Fleurie (Meuse/Haute-Marne)

Les Soulèvements de la terre Ile de France

La France Insoumise 76

Vous N’êtes Pas Seuls

Comité local des Soulèvements de la Terre Lyon et environs

Extinction Rébellion Le Havre

Comité local SdlT Sud Grésivaudan

Comité Soulèvements de la Terre Royans-Vercors

Comité soulèvements de la Terra Centre Ardèche

Non à l’autoroute

NON A133-A134

les soulèvements de la terre 65

Pyrene est des terres

Extinction Rebellion Auxerre

Extinction Rébellion Rennes

Assemblée Populaire Auxerre

Lyon Antifasciste

Les souleveMonts et coteaux du lyonnais

Comité du 89 de soutien aux Soulèvements de la terre

faucheusesvolontaires29

Comité Affaires Sensibles (lyon)

Collectif animalier du 06

Soulevement de la Terre Angers

Comité Local des Soulèvements de Lille

Union proletarienne ml

Les Jardins des Vaîtes – Besançon (25)

Comité local des Slts du Pays de Redon

Jardins joyeux Rouen

Comité Sud-Vendée des Soulèvements de la terre

Comité 61 des soulèvements de la terre

Comité vannetais des Soulèvements de la Terre

Bibliothèque Fahrenheit 451

Comité Saumurois des Soulèvements de la Terre

Comité local les soulèvements de Savoie

Comité local des Soulèvements de la Terre Montpellier

Comité local ⏚ Quimperlé-Concarneau

Comité local des Soulèvements

Cholet Vendée Nord

Comité local des Soulèvements de la Terre Bruxelles

Comité local des Soulevements de la Terre 13

Comité local Soulèvements de la Terre Paris Sud

Comité Grenoblois des Soulèvements

Comité Bas Vivarais-Le Vent Se Lève

Comité La Montagne Ardéchoise

Extinction Rebellion Paris

Comité local des Soulèvements de la Terre – Paris Est

UN’Yon Étudiante

Groupe d’action Circuits Courts des insoumis.es mêlois.es

Attac Landes Côte Sud

Les collectifs en lutte contre l’A69

Gauche écosocialiste 34

Révolution Ecologiste pour le Vivant

La France Insoumise 14

Comité des Soulèvements de la Terre 66

Comité local des Soulèvements de la Terre Compiègne

Plaine Tempête – Comité Local SDT 93 Nord

Bureau 122 (Bonny-sur-Loire)

Non au Pont d’Achères (Collectif contre l’A104Bis)

Extinction Rébellion Chambéry

Les soulèvements de la Terre 08-51

Tours Antifasciste

Comité Soulèvements Morvan des Lacs

Comite Soulèvements 79 sud

Alternatiba Caen

Les Soulèvements du Layon – 49

Comité local des Soulèvements sèvre niortaise

Les grebes castagneux comites des soulèvements Chinon et environs

Les Soulèvements de la Terre La Rochelle

Comité des Soulèvements de la Terre Nantes

Les Soulèvements de la Terre du Tarn – SDLT Tarn

Extinction Rebellion Lille

Catégories
Écologie

Communiqué inter-orga : Un an après sainte-soline, un front paysan, écologiste et syndical plus déterminé que jamais à défendre les terres et l’eau !

La manifestation de Sainte-Soline a été un moment historique dans les mobilisations paysannes et écologistes de ces dernières années. Elle a marqué autant par les dizaines de milliers de personnes qui y ont participé que par sa détermination à mettre fin aux chantiers de bassines.

Communiqué commun de BNM 79 / 86, Confédération Paysanne, Soulèvements de la terre, Solidaires, CGT 79, FSU 79

Après le 25 mars, tout le monde dans ce pays avait entendu parler des méga-bassines et de la manière dont elles accaparent l’eau des nappes souterraines. Un an après, il est devenu impossible de cacher que ces infrastructures sont une maladaptation au changement climatique qui bénéficie à une infime minorité d’agriculteur•rices, aux dépens de la majorité des autres paysan•nes, du reste de la population et des écosystèmes. Depuis le 25 mars dernier, nul•le ne peut ignorer que ces bassines servent à maintenir un modèle destructeur et qu’elles repoussent la mise en oeuvre des transformations agro-écologiques nécessaires pour protéger les paysan•nes, l’eau et la terre dont l’agriculture dépend, pour garantir la production d’une alimentation saine et la préservation de la biodiversité.

L’ampleur de la mobilisation de Sainte-Soline a résulté d’une suite de mobilisations populaires qui ont redonné espoir dans la capacité collective à défendre les biens communs. C’est pourquoi le gouvernement a fait le choix délibéré de brutaliser ce mouvement. Le 25 mars 2023 a marqué le passage d’un seuil dans la violence que l’État est prêt à déployer face à des manifestations paysannes et écologistes. Elle a révélé jusqu’où il était prêt à aller pour protéger les profits des patron•nes de l’agro-industrie aux dépens de la population. Le 25 mars, de manière préméditée, le gouvernement a fait le choix d’étouffer le mouvement de défense de l’eau par la terreur armée. Dans les semaines et mois qui ont suivi, il a grossièrement menti pour camoufler ses fautes. Il a employé tous les moyens pour criminaliser les manifestant•es comme les organisations et pour les faire condamner par la justice. Il a tenté de dissoudre ce qui lui faisait face, tout en en préparant le terreau pour de nouvelles lois liberticides.

Mais, la neutralisation des luttes paysannes et écologistes n’a pas eu lieu. Bien au contraire !

La solidarité après Sainte-soline a été sans faille. Les observateur•rices de la LDH ont démontré que le gouvernement avait délibérément fait le choix d’envoyer deux personnes dans le coma et d’en mutiler des dizaines d’autres pour défendre un cratère “coûte que coûte”, en assumant le risque de tuer des manifestant•es. Les rapporteur•rices de l’ONU ont dénoncé le fait que la France soit le seul pays d’Europe à faire usage d'”armes de guerre contre des manifestants écologistes”. Des rassemblements ont eu lieu partout en France et dans de nombreux pays du monde en soutien aux blessé•es de Sainte-Soline.

Les Soulèvements de la Terre n’ont pas été dissous mais se sont démultipliés. De nouvelles actions massives et déterminées se sont déployées à travers le pays contre l’autoroute A69, les extensions de carrières Lafarge, l’artificialisation de terres agricoles… Pendant ce temps, en Deux-Sèvres, les habitant•es en lutte ont plusieurs fois fait de nouveau tomber les grilles des chantiers de bassines.

De nouvelles études scientifiques ont démontré l’impact nocif des bassines. Même le BRGM reconnait n’avoir pas pris en compte le changement climatique dans le rapport qui avait servi à justifier la construction de ces infrastructures financées par l’argent public. C’est aujourd’hui la Cour des Comptes qui remet en cause leur viabilité. Le tribunal de Poitiers a fait annuler en septembre 15 nouveaux projets de bassines en estimant qu’elles étaient trop dommageables pour les milieux naturels. Une quinzaine d’autres, dont bon nombre de constructions illégales, ont été désamorcées. À ce jour, seul un chantier de bassine, transformé en forteresse ultra-sécurisée, a abouti à Mauzé-sur-le-Mignon. Mais trois chantiers sont encore en cours dans les Deux-sèvres, dont celui-de Sainte-Soline. D’autres menacent de démarrer dans divers autres départements si nous ne leur faisons pas barrage à temps.

L’État et les entreprises qui portent les projets de bassines (Coop de l’eau 79,SCAG dans le 86…) refusent d’entendre la contestation populaire. Ils rejettent l’ouverture d’un réel dialogue sur un juste partage de l’eau. Ils continuent de passer en force sans légitimité démocratique : il nous faut donc obtenir le moratoire sur les bassines nous-mêmes. Malgré les pressions politiques et judiciaires, de nouvelles mobilisations pour le partage de l’eau et contre le système des méga-bassines sont donc appelées par de larges coalitions, d’associations, syndicats et ONG.

En Auvergne, une Rando festive et déterminée pour la défense de l’eau aura lieu le 11 mai contre les 2 giga-bassines du géant semencier Limagrain. Dans le Poitou, un village international de l’eau et des manifestations massives auront lieu du 15 au 21 juillet.

Un an après Sainte-Soline, nous – paysan•nes, écologistes et syndicalistes – sommes plus que jamais uni•es pour faire concrètement obstacle au ravage social et environnemental, et préserver les communs.

Nous n’oublierons jamais les blessé•es du 25 mars 2023 et la nécessité de nous protéger collectivement des violences policières. Nous ne cesserons pas pour autant de manifester et d’agir.

No Bassaran !

Catégories
Agriculture Écologie

Droit à l’eau – Appel planétaire à converger du 14 au 21/07 en France pour le partage de l’eau

Appel planétaire à converger du 14 au 21/07 en France pour le partage de l’eau

Ces communautés de vie, pour le moment, nous les appelons des « pays dans le pays ». Ce sont des espaces territoriaux toujours en lien avec un ruisseau, une rivière, un fleuve. Instaurer des « pays » à partir de bassins versants permet de faire d’un enjeu vital, l’eau, un espace politique. Bien sûr, l’eau bénéficie déjà d’une gestion politique – il existe des politiques de l’eau dont une multitude d’acteurs se préoccupent – mais l’eau n’est pas un espace politique. On ne gouverne pas un bassin versant comme on gouverne une municipalité, une ville, une région, un Etat. Nous proposons de le faire. Et de redessiner à partir
de l’eau une géographie démocratique.

En même temps, nous n’inventons rien. D’autres que nous ont pensé ces pays depuis longtemps comme les peuples premiers qui ont réussi à rester en relation avec leur territoire. Cette idée forte, combattue par des siècles de colonialisme et d’extractivisme, nous proposons de la prendre avec nous.

Mais cette proposition de faire pays sait aussi qu’elle n’est pas seule au monde et que le monde est fait de fascismes, de capitalisme et de brutalités. Elle n’est pas déconnectée de ce qui se passe autour. Elle sait ce qu’elle doit défendre et dans quel temps et quel contexte elle vit. Cette proposition sait qu’elle n’est pas seule et qu’elle ne peut pas aller seule. Si elle entend construire, elle n’oublie pas pour autant tout ce qui détruit. Et tout ce qu’elle peut défendre. Et tout ce qu’elle doit combattre.

Faire pays localement en ne cédant rien aux contraintes géopolitiques ni aux politiques nationales, cela suppose aussi de nous relier, de nous fédérer, de nous sentir rassemblés, de nous soutenir aussi, de mettre ensemble nos pratiques, nos idées et nos moyens. C’est pourquoi il nous faut trouver aussi une forme qui nous permette de converger durablement, pourquoi pas de façon planétaire.

Rendez-vous du 15 au 21 juillet 2024 en France

Catégories
Écologie Rail

On veut du FRET ferroviaire (Campagne AES, Alternatiba Paris, SUD Rail)

Depuis quelques mois, l’Alliance écologique et sociale se mobilise fortement aux côtés de SUD Rail pour le maintien de Fret SNCF, l’acteur public du transport de marchandise par train. En effet, celui-ci est menacé de liquidation par le gouvernement. Si rien n’est fait, Fret SNCF pourrait disparaitre dès la fin de l’année 2024, supprimant des emplois et augmentant le nombre de camions sur les routes.

Aujourd’hui, nous lançons donc une campagne avec un message clair “On veut du FRET ferroviaire”.

Pour tout comprendre au sujet, vous pouvez retrouver un article détaillé sur le site de l’AES.

Pour aider à propulser ce sujet complexe mais central dans la transition écologique, nous avons réalisé un clip et une pétition.

Si vous voulez nous aider, vous pouvez dès à présent :
1) Signer la pétition


2) Relayer le clip sur différents réseaux sociaux.
Vous le retrouverez sur facebook. Sur instagram. Sur twitter. Et enfin sur youtube.

Catégories
Agriculture Écologie

(Alliance écologique et sociale) Agriculture: il est urgent de changer de modèle !

Les récentes manifestations d’agriculteurs montrent le malaise profond du monde agricole que les pouvoirs publics et la société toute entière doivent entendre. Celui-ci est principalement lié aux difficultés qu’ont les agricultrices et agriculteurs à vivre décemment de leur travail.

Cette situation est la conséquence directe du modèle de développement ultra-libéral mené par la France et l’Union Européenne, privilégiant l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution qui dégagent de grosses marges et accentuent l’inflation. Et ce sont les paysan⋅nes, captifs et captives de ce système concurrentiel, qui doivent produire toujours plus et toujours moins cher pour survivre, en remboursant les emprunts de financement (matériel, terres, produits chimiques…), dans un cercle infernal qui mène de trop nombreuses fois au suicide. Après celle des Gilets jaunes, cette crise met une nouvelle fois en exergue un partage des richesses de plus en plus injuste qui précarise et appauvrit.

La revendication de certaines organisations, dont la FNSEA, de s’attaquer aux normes environnementales et sanitaires au nom de la compétitivité va dans le sens d’une mise en concurrence des paysan·nes du monde entier. Ce serait une fuite en avant destructrice, car les normes, lorsqu’elles sont bien pensées pour accompagner les paysan⋅nes à les mettre en œuvre, peuvent être aussi protectrices, pour la santé publique, l’environnement et le revenu des paysan⋅nes. La concurrence « libre et non faussée » sur un marché mondialisé ne profite qu’aux actionnaires des grandes multinationales et affaiblit toujours plus le monde paysan. L’agriculture ne peut et ne doit pas être un business comme les autres soumis aux pressions de la financiarisation.

Pour l’Alliance écologique et sociale, qui a exposé dès 2021 des propositions dans son Plan de Rupture, les solutions ne résident pas dans le maintien d’une agriculture productiviste, surendettant les paysan⋅nes et mortifère pour la biodiversité, la ressource en eau et la santé. Les annonces du 24 janvier du Premier Ministre ne suffiront pas à garantir un revenu digne aux paysan⋅nes et ne font qu’aggraver les problèmes à long terme, en facilitant par exemple la création de méga-bassines aux effets délétères sur l’environnement et par conséquent aussi sur les futures productions agricoles.

Face à l’urgence sociale et écologique, il faut sortir des accords de libre échange qui mettent en péril l’agriculture paysanne. Il faut prendre des mesures fortes pour la création de centaines de milliers d’emplois dans le monde paysan, pour assurer un revenu permettant aux agricultrices et agriculteurs de vivre dignement de leur travail, tout en répondant aux enjeux environnementaux majeurs :

  • fonds de  mutualisation des risques climatiques, aide au développement de l’agriculture biologique, relocalisation de productions agricoles sur le modèle d’une agriculture paysanne;
  • instauration de prix minimum d’entrée sur le territoire national, régulation  des marchés (dont interdiction d’achat de produits agricoles en  dessous de leur prix de production), lutte contre la spéculation et toutes les formes d’accaparement du foncier, partage équitable  des ressources nécessaires à l’agriculture (eau, terres,…),  création de nouveaux droits sociaux pour les agricultrices et  agriculteurs (droit au repos,…);
  • priorité absolue à l’installation-transmission pour le renouvellement des générations, moyens pour un enseignement agricole public de qualité pour former les paysan⋅nes dont le pays a besoin. 

Il faut également orienter la Politique agricole commune et l’ensemble des normes vers ces objectifs. De cette crise doit naître un autre modèle, respectueux des conditions de vie des agricultrices et agriculteurs et de l’environnement. 

Par ailleurs, l’Alliance écologique et sociale constate avec plaisir que le ministre de l’Intérieur ne veut pas envoyer les CRS à des gens qui manifestent parce qu’ils souffrent et sont en colère. Elle escompte que cela constituera désormais la doctrine du ministre lors des prochaines manifestations portant sur des revendications sociales ou de protection de l’environnement, qui souffre lui aussi des ravages du modèle « toujours plus de dividendes ». Nous affirmons que c’est une seule et même colère.

RSS
Follow by Email