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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme antiracisme Histoire Violences policières

17 octobre 1961 : un massacre colonial à Paris

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens se dirigent vers le centre de Paris depuis les bidonvilles qui leur servent d’habitats. Le FLN a appelé à une démonstration de masse pacifique pour protester contre le couvre-feu visant exclusivement les « Français musulmans algériens » de région parisienne depuis le 5 octobre. Le Préfet de police de Paris, Maurice Papon, sous l’autorité du premier ministre, Michel Debré, doit empêcher l’accès au cœur de la capitale et pour cela mater dans le sang la manifestation : les blessé·es et les mort·es se comptent par centaines. Des corps sont repêchés dans la Seine jusqu’à plusieurs jours après cette nuit de répression. 12 000 à 15 000 Algérien·nes sont raflé·es. Un millier d’Algérien·nes sont renvoyés « dans leur douar d’origine », livrés à l’armée française à leur arrivée.

Depuis les travaux de Jean-Luc Einaudi en 1991, la connaissance historique du 17 octobre 1961 a progressé. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un crime d’État impliquant les plus hautes sphères du pouvoir. Depuis 1961, les collectifs de militant·es anticoloniaux·ales  et antiracistes n’ont cessé de se battre pour rendre visible ce crime et contraindre l’État à reconnaître sa responsabilité. Cependant, la reconnaissance institutionnelle de ce massacre et de ses responsables n’est toujours pas au rendez-vous. En octobre 2021, à la suite du rapport sur les questions mémorielles concernant la colonisation et la guerre d’Algérie, l’État a organisé une commémoration officielle pour les soixante ans de ce massacre. Cependant, les actions politiques n’ont été que de courte durée. Aujourd’hui encore, l’État refuse de reconnaître le 17 octobre 1961 comme un crime d’État. Le 28 mars 2024, l’Assemblée nationale a voté un texte demandant au gouvernement l’instauration d’une journée de commémoration et la reconnaissance “du massacre commis sous l’autorité du préfet de l’époque, Maurice Papon”.

Fatima Bedar  avait 15 ans lorsque son corps a été retrouvé dans le canal de Saint-Denis le 31 octobre 1961. Elle est la plus jeune victime des massacres du 17 octobre 1961 à Paris. Elle fréquentait le collège de Stains en Seine St Denis. Sa mère, craignant les débordements, lui avait interdit de prendre part à la manifestation. Mais elle s’y rend avec son cartable, en faisant semblant de se rendre au collège.

Cette date s’inscrit dans une longue liste de massacres coloniaux qui se perpétuent, et une continuité dans des politiques racistes portées par l’État français.

La violence coloniale se retrouve aujourd’hui principalement sous quatre formes :

  • Le vote de lois toujours plus racistes comme la loi immigration qui fait des travailleurs et travailleuses sans-papiers une main d’œuvre exploitable à merci puis expulsable, ou les lois islamophobes allant jusqu’à empêcher des femmes musulmanes de participer à des compétitions sportives.
  • La gestion coloniale des quartiers populaires et de l’utilisation de l’espace public. En effet, il ne se passe pas une semaine sans que de jeunes hommes non blancs subissent les violences policières, les entraves à la circulation, les contrôles au faciès ponctués d’insultes et d’humiliations. Ce contrôle permanent des corps non blancs conduit bien trop souvent à des violences voire à des crimes policiers, dont les victimes auront beaucoup de mal à faire reconnaître la culpabilité de la police.
  • La perpétuation de la gestion coloniale  des « territoires ultramarins » : les peuples de Martinique et de Kanaky subissent couvre-feu, état d’urgence et mesures martiales, et des militant·es indépendantistes sont déporté·es de force dans des prisons métropolitaines, comme c’est le cas actuellement pour plusieurs dizaines de Kanaks, dont certains, libérés, restent assignés en métropole.
  • La complicité avec le génocide en cours en Palestine. Par les relations économiques, diplomatiques et les livraisons d’armes, la France se rend complice du génocide à Gaza et de l’occupation galopante de toute la Cisjordanie. Le discours antipalestinien est porté jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale. Et le seul discours porté par le gouvernement ne respecte pas le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

SUD éducation revendique que :

  • le 17 octobre 1961 soit reconnu comme massacre colonial et crime d’État car c’est une nécessité historique et politique ;
  • des programmes scolaires qui déconstruisent l’histoire coloniale et raciste de la France et qui reconnaissent le 17 octobre 1961 comme un massacre colonial et un crime d’Etat  soient mis en place ;
  • les archives de la Guerre d’Algérie et celles du 17 octobre 1961 soient ouvertes sans restriction d’aucune sorte et leur accès facilité ;
  • des mesures de réparations, symboliques comme matérielles, soient prises en direction des victimes du 17 octobre 1961, de leurs familles et descendant·es.

SUD éducation appelle à se joindre aux commémorations et aux rassemblements  du 17 octobre partout en France afin de rendre hommage à la mémoire de tou.te.s les Algérien-ne-s qui ont été victimes des violences racistes et colonialistes de l’État français !

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Défense de nos libertés Internationalisme Palestine Violences policières

Répression des mouvements sociaux : à quand le retour de l’État de droit ?

Le 2 octobre, plusieurs mobilisations en soutien à la flottille qui tente de briser le blocus israélien à Gaza ont eu lieu en France. Si elles se sont majoritairement déroulées sans incidents, tel n’a pas été le cas à Marseille et à Toulouse.

Dans ces deux villes, les forces de l’ordre, chacune sous autorité préfectorale, ont donné à voir toute la brutalité qu’on leur connaît hélas depuis bien longtemps. Alors que ces rassemblements à l’appel de plusieurs syndicats et associations se déroulaient dans le calme, ceux-ci ont été dispersés sans ménagement, avec force gaz lacrymogènes et coups de matraques contre des manifestant·es venu·es exprimer pacifiquement leurs émotion et colère suscitées par l’arraisonnement de la flottille dans les eaux internationales et les arrestations des militant-es et pour exiger l’arrêt immédiat du génocide en cours à Gaza. Violence exercée y compris contre les observateur·ices de la LDH qui ont été bousculé·es et blessé·es. A Marseille, plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées et conduites en garde à vue pour la simple participation à ces rassemblements légitimes.

L’Union syndicale Solidaires dénonce ces pratiques qui cherchent à décourager l’expression du soutien au peuple palestinien. Elle condamne fermement ces actes qui démontrent bien que la violence illégitime habite le camp du pouvoir. Elle exprime son soutien aux victimes de cette répression aveugle et hors de tout propos. Manifester ne constitue pas un crime et encore moins quand il s’agit d’exiger un cessez-le-feu et la fin d’un génocide et du blocus qui affame une population. Hier comme aujourd’hui, la répression policière des mouvements sociaux n’est pas acceptable et doit cesser immédiatement. Et celles et ceux qui se prêtent à (et couvrent) de telles méthodes doivent être poursuivi·es et condamné·es pour leurs actes.

Cet Etat qui fuit toujours plus en avant dans l’illibéralisme se doit d’être à nouveau un Etat de droit. Avec d’autres organisations, nous nous y employons et ne laisserons jamais passer.

Ne lâchons rien !

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Violences policières

Halte à la répression et aux violences policières

Le déploiement annoncé de 80 000 forces de l’ordre pour une participation initialement jaugée par le Ministère de l’Intérieur à 100 000 personnes n’aura pas empêché la réussite de cette journée née de la colère sociale de “bloquons tout”.

Dans les jours précédents le 10 septembre, des tentatives d’intimidation par la police ont eu lieu comme lors de simples collages d’affiches par des militant·es de Solidaires qui se sont soldées par des arrestations.

Mais la réussite de la journée du 10 septembre 2025 a été émaillée de plus de 500 arrestations, particulièrement de jeunes, et notamment de militant·es syndical·es participant·es aux diverses manifestations et blocages prévus, de nassages, de gazages, y compris sur des lieux en présence d’enfants ou de passant-es.

La procureure de Paris a même signalé une surreprésentation de femmes arrêtées sur Paris, qui questionne.

Un des porte-parole de Solidaires a été interpellé en pleine interview radio.

Plus grave, l’usage d’un canon à eau à Montpellier a fait un blessé grave. D’autres participant·es ont été blessé·e, dont une camarade de Solidaires à Rennes et un camarade à Tours. Nombre de militant·es témoignent de la violence gratuite des forces de l’ordre qui auraient pu occasionner beaucoup plus de blessé·es.

Encore une fois, la réponse à la colère sociale, ce sont les violences policières et la répression. C’est une entrave très grave à la liberté de manifester, mais également à la liberté de réunion, puisqu’à présent ce sont même les assemblées de personnes mobilisées qui sont prises pour cible.

L’Union syndicale Solidaires condamne fermement l’usage de la force par les forces de l’ordre contre les participant·es aux manifestations et actions lors de la journée du 10 septembre. La répression ne sera jamais une réponse à nos revendications. Seule la justice sociale pourra satisfaire et donc calmer la colère des travailleurs et des travailleuses. Stop à la répression !

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antifascisme antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Violences policières

Des « rafles » organisées par le ministre de l’intérieur ?

Des “rafles” organisées par le Ministre de l’Intérieur ?

L’arrivée de Retailleau au ministère de l’intérieur aura marqué un tournant inquiétant pour les droits des étranger.es, avec ou sans titre de séjours dans notre pays. Après la circulaire janvier 2025 abrogeant la circulaire Valls, donnant des consignes claires pour durcir les conditions de régularisations, des notes envoyées aux commissariat pour ficher les personnes étrangères, des listes de métiers en tension réduites à portions congrues, le ministre de l’intérieur, se lance dans une opération xénophobe prenant pour bouc émissaire les plus précaires parmi les précaires, les étrangers et étrangères, notamment sans titre de séjour.

Le Gouvernement en stigmatisant toujours les étrangers et étrangères contribue à la banalisation de la parole et des actes racistes.C’est dans cette optique que le ministre de l’intérieur vient d’annoncer des opérations de contrôle dans les gares et les lieux de transports publics pour

« lutter contre l’immigration irrégulière » qui s’apparentent à des “rafles”.

Nos organisations, dénoncent cette escalade nauséabonde, visant des travailleurs et travailleuses qui se rendent sur le lieu de travail et qui aujourd’hui et demain, un peu plus que d’habitude, le feront la peur au ventre. Nous rappelons, qu’une partie des personnes étrangères sur notre territoire, sont sans titres de séjours à cause des durcissements successifs des politiques migratoires et des conditions de traitement de leur dossier. Les étranger.es ne viennent pas profiter de notre système social, ils et elles viennent travailler, dans les conditions les plus difficiles, la plupart du temps sans aucuns droits, tout en s’acquittant des cotisations et impôts.

Ce sont les guerres, les dérèglements climatiques et la pauvreté qui poussent des milliers de personnes à rejoindre notamment notre pays, souvent au péril de leur vie, pour essayer d’y trouver une existence digne. Il n’y a pas de crise migratoire, il y a une carence des politiques d’accueil structurées au niveau national et européen.

Nos organisations saluent l’initiative des syndicats de cheminots appelant les agents à ne rien faire qui ne soit pas dans leur prérogatives.

Nous demandons la mise en place d’un processus de régularisation par le travail qui soit opérationnel et qui permette aux travailleurs et travailleuses sans titre de séjour de sortir de l’irrégularité.

Nous demandons un plan d’urgence pour renouveler les milliers de titres de séjour en attente dans les préfectures du territoire national.

Nous exigeons des politiques migratoires centrées sur l’accueil, sur le respect des droits humains et la solidarité. Les moyens doivent être prioritairement mis pour répondre aux besoins sociaux des populations, notamment des plus précaires.

Paris, le 18 juin 2025

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antifascisme antiracisme Répression Violences policières

Communiqué de presse unitaire : Forte mobilisation de la société civile contre le racisme malgré des entraves policières

Contre tous les racismes, pour l’égalité des droits, nous avons été au moins une centaine de milliers de personnes à marcher dans près de 200 villes et villages partout en France. Nous nous réjouissons du succès de cette mobilisation, qui a montré le visage de la société solidaire que nous voulons. Cette mobilisation unitaire organisée par le collectif « Né∙es ici ou venu∙es d’ailleurs » et par la Marche des solidarités démontre qu’il existe dans ce pays une force issue de la société civile qui ne laissera pas impunément l’extrême droite, et ceux qui la copient au plus haut niveau de l’État, distiller leur venin.

Alors que l’extrême droite attend patiemment son heure, que le gouvernement reprend une grande partie de ses obsessions et idées, que certains médias accueillent un racisme de plus en plus décomplexé, les manifestations du 22 mars 2025 ont montré que nous ne sommes pas condamné·es au repli sur soi et à la haine de l’autre. Nous avons aussi affirmé notre solidarité à l’égard de celles et ceux dont les droits fondamentaux sont menacés par des régimes autoritaires à travers le monde.

Notre collectif entend s’inscrire dans le temps long pour amplifier la contre-offensive dont le 22 mars 2025 aura été un moment clé. L’agression antisémite du rabbin d’Orléans, Arié Engelberg, le jour même de notre mobilisation, nous choque et nous attriste, montrant le travail qui reste à accomplir conjointement face au racisme et à l’antisémitisme, dans un contexte où les agressions se multiplient.

La marche parisienne a été entachée de violences policières, l’avant de la manifestation ayant été gazée à plusieurs reprises et chargée violemment par les forces de l’ordre. La charge contre les banderoles de tête, à une rue de la place de la Nation, lieu de la dispersion, interroge sur les objectifs de cette manœuvre disproportionnée.

Nous exprimons notre entière solidarité à l’égard des militant∙es des collectifs de sans-papiers dont certain·es ont été matraqué∙es sans ménagement. Cette dérive qui porte atteinte au principe fondamental de la liberté de manifestation appelle des explications de la part du préfet de police et l’ouverture d’une enquête afin de déterminer la chaîne de responsabilité qui a permis de telles exactions.

Nous demandons également la levée sans délai des obligations de quitter le territoire (OQTF) visant les jeunes mineur∙es de la Gaité lyrique et affirmons notre solidarité indéfectible à l’égard de leurs revendications légitimes.

Malgré de telles intimidations, nous continuerons à lutter pied à pied contre le poison du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie et pour une société de solidarité, d’égalité, de justice, et de respect des libertés.

Paris, le 25 mars 2025

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Violences policières

Racisme et violences policières, luttons et exigeons la justice

Pour Yahya, Sulivan, Lionel, Angela, Nahel et Adama…
Pour toutes les victimes

Yahya, 46 ans, SDF ivoirien qui vivait à Aubervilliers (93) a été abattu par un policier municipal ce 19 juin 2024.
Sulivan, 19 ans, jeune qui vivait à Cherbourg (50) a été abattu par une policière alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle routier le 9 juin 2024.
Lionel « Yonyon », petit-fils du grand chef de Païta, kanak de 26 ans, est mort le 7 juin 2024 au col de la Pirogue (Kanaky) : un gendarme (pas en service) lui avait tiré dans la tête 4 jours avant.
Angela, femme rom enceinte de 7 mois, qui vivait Chenex (74) a été abattue au fusil de chasse le 22 février 2024 par un chasseur.
Nahel, jeune habitant de Nanterre (92) a été abattu par un policier à bout portant le 27 juin 2023.
Adama, habitant de Beaumont-sur-Oise (95) a été abattu par placage ventral par un gendarme le 19 juillet 2016.Capture d’écran 2024-06-24 à 14.24.15

Zied, Bouna, Ali, Lamine, Amine, Theo, Angelo, Cédric, Steve, Alhoussein, Mohamed… Sans oublier les morts en prison et toustes les migrant·es mort·es sur les routes de l’exil qui prennent tous les risques pour éviter d’être arrêté·es par la police aux frontières. La liste est longue, bien trop longue en Méditerranée, dans la Manche, dans les Alpes, dans l’Atlantique…

Ce ne sont pas des actes isolés ou de simples accidents. C’est le résultat de gouvernements successifs qui nient le racisme structurel et le système des violences policières. C’est le résultat de décennies de politiques répressives, héritières des pratiques de gestion coloniale des populations, qui se retrouvent particulièrement dans les quartiers populaires, aux frontières et dans les territoires colonisés.

Il est temps que cela change fondamentalement. Il faut détruire le système raciste, développer et renforcer les services publics et la justice sociale. et il n’y aura pas de justice sociale sans lutte contre le racisme systémique, au travail, dans nos quartiers, dans nos réseaux. Il n’y aura pas de justice sociale sans lutte contre les violences policières et les atteintes aux libertés publiques. Nous ne nous tairons pas, nous continuerons à nous battre pour la justice, pour l’égalité des droits, contre le racisme, pour la régularisation des Sans Papiers, la liberté de circulation et une société juste et libre d’oppressions.

L’Union syndicale Solidaires continuera à lutter avec celles et ceux qui subissent les oppressions racistes et sexistes, au travail, dans nos quartiers et dans la société.

L’Union syndicale Solidaires appelle à participer massivement :
—> à la Marche pour Nahel le 29 juin 2024 à 14 h à Nanterre
—> à la Marche ou Adama le 6 juillet 2024 à 14 h 30 Beaumont-sur-Oise
—> à toutes les mobilisations et les hommages aux victimes de crimes policiers
—> à se mobiliser partout, tout le temps contre le racisme sous toutes ses formes.

Sans justice, il n’y aura pas de paix

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Actu Solidaires 78 Culture Répression Violences policières

Mardi 25 juin : visite Solidaires 78 exposition Ré-existence à Limay

Ce mardi 25 juin, dans le cadre de l’accueil syndical Solidaires 78, nous vous invitons à une visite collective de l’exposition Ré-existence.

Rendez-vous à la librairie la Nouvelle Réserve à 17 h 30 ou sur place (Centre d’exposition les Réservoirs, 2 rue des Réservoirs 78520 Limay 78520 Limay) vers 17 h 45.

Du samedi 22 au dimanche 30 juin 2024

RÉ-EXISTENCE 3

| EXPOSITION | RÉ-EXISTENCE 3
Nicolas Daubanes, Olivier Garraud, Erwan Keruzoré, Manon Pretto, Céline Tuloup
06.06 > 30.06.2024
“Toute œuvre d’art est politique. Au printemps 2019, Erwan Keruzoré, artiste-ouvrier à Limay dans les Yvelines, organisait aux Réservoirs une exposition-manifeste intitulée « Ré-existence », dans laquelle quatre artistes engagés interrogeaient la place de l’art et de la création plastique dans les mouvements sociaux pré-Covid. Cinq ans plus tard, la manifestation s’est muée en biennale.

L’acte 3 de « Ré-existence » réunit un ensemble d’œuvres de Nicolas Daubanes, Olivier Garraud, Erwan Keruzoré, Manon Pretto et Céline Tuloup.” (Guillaume Lasserre)

Dossier de presse

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Éducation Palestine Répression Violences policières

Halte à la répression contre les lycéens ! Communiqué intersyndical

Nos organisations CGT Éduc’action, FNEC-FP FO, FSU, Sud Éducation, ont été informées de l’arrestation et de la mise en garde à vue, jeudi 6 juin, de 48 élèves des lycées Hélène Boucher, Voltaire, Victor Hugo, Bergson, Ravel qui occupaient le lycée Hélène Boucher pour protester contre les massacres en cours à Gaza.

Après les arrestations de lycéens de Claude Monet à Paris 13ème, puis du lycée Maurice Genevoix à Montrouge, une fois de plus, la répression s’abat sur des jeunes qui se mobilisent pour la paix.

Ces arrestations s’inscrivent dans la continuité de la répression dirigée au cours des dernières semaines contre les étudiants mobilisés pour le cessez-le-feu à Gaza. Elles participent de l’escalade autoritaire qui a conduit le gouvernement à remettre en cause au cours des derniers mois les libertés démocratiques, parmi lesquelles les libertés de se réunir, de se rassembler, de manifester, et dans ce cadre à multiplier les procédures visant à criminaliser l’action de tous ceux, militants syndicalistes, militants politiques, citoyens, lycéens qui protestent contre les massacres et les crimes de guerre et réclament un cessez-le-feu en Palestine.

Nos organisations condamnent la répression dirigée contre les lycéens, les étudiants et leurs organisations qui se mobilisent pour la paix et leurs revendications.

Elles exigent la libération de tous les lycéens arrêtés et l’abandon des poursuites dirigées contre eux.

Elles exigent qu’aucune sanction pour ces actions ne soit prise par l’établissement et le rectorat de Paris contre les lycéens.

Elles condamnent la volonté gouvernementale d’intimider des jeunes auxquels l’École est censée apprendre notamment l’esprit critique, les libertés d’opinion et d’expression.

Elles appellent à rejoindre les rassemblements organisés devant les commissariats où sont détenus des élèves (centre, 5e, 17e, 18e, 20e), et à participer massivement au rassemblement contre la répression appelé devant le lycée Hélène Boucher, samedi 8 juin à 10H00.

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Défense de nos libertés Internationalisme Palestine Répression Violences policières

Gaza : les libertés universitaires en danger ! – Communiqué intersyndical Enseignement supérieur et recherche

Ce communiqué a été publié le 30/04/2024

Depuis le 7 octobre, et en particulier ces dernières semaines, l’interdiction de plusieurs conférences publiques notamment au sujet de la Palestine dans certaines universités, ainsi que la restriction de la liberté d’expression et la répression d’étudiant·es mobilisé·s pour la paix et en soutien au peuple palestinien sonnent comme une alarme extrêmement sinistre pour les libertés universitaires. L’évacuation brutale par les forces de l’ordre d’étudiant·es de Sciences Po Paris et de Sorbonne Université mobilisé·es pour la paix et en soutien au peuple palestinien ces derniers jours en sont des exemples révélateurs.

Par ailleurs, des étudiant·es ont fait l’objet de convocations policières et des collègues universitaires ou chercheurs sont aussi traduits devant des commissions d’enquêtes ou disciplinaires internes en raison de leurs prises de position ou expressions à propos de la situation à Gaza.

Les motifs des mises en cause sont divers : « risque d’atteinte à l’ordre public », là où rien ne permet d’attester d’un tel risque, « antisémitisme » ou « apologie du terrorisme » pour qualifier des positions en défense des droits du peuple palestinien.

La volonté de mise au pas de la libre expression dans les universités et d’imposer une censure officielle est en tous les cas manifeste, en particulier à propos de la situation au Proche-Orient, singulièrement à Gaza.

Dans plusieurs cas ces interdictions ou annulations préalables de conférences ou ces dénonciations font suite à des pressions exercées par des responsables politiques : présidents de région, parlementaires, membres de l’exécutif (président de la République inclus).

Nos organisations dénoncent cette volonté d’imposer une opinion politique, par l’usage de la force préfectorale ou de l’intimidation. Ce n’est ni aux préfets ni aux élus territoriaux ou nationaux de définir ce qui doit être enseigné ou débattu dans les enceintes universitaires, pas plus à propos de Gaza que sur d’autres sujets.

Face aux partisans de la censure, nos organisations syndicales demandent le respect des franchises universitaires et de la liberté académique, le respect de l’indépendance des universitaires et des chercheurs, le rétablissement des libertés d’opinion ou d’expression dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche comme partout ailleurs, l’arrêt de toutes les poursuites envers des étudiant·es ou des personnels ayant usé de ces droits dont certains sont séculaires et dont tous sont irréfragables.

Paris, le 30 avril 2024

Signataires : Snesup-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, Snetaps-FSU, Snep-FSU, Sud Éducation, Sud Recherche, Solidaires étudiants, CGT Ferc Sup, CGT SNTRS, CGT INRAE, FO ESR, UNEF, Union Étudiante

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Défense de nos libertés Écologie Répression Violences policières

Soutien aux 17 personnes arrêtées par la police anti-terroriste à Rouen suite aux journées d’action contre le béton

Ce lundi 8 avril, 17 personnes ont été arrêtées en Normandie et Ile de France dans une opération menée par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Une partie d’entre elles a été emmenée dans les locaux de Levallois-Perret et pourrait y rester 96 heures.

Ces arrestations font suite à la campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton initiée par plus de 200 organisations écologistes, syndicales, luttes locales contre l’artificialisation des terres et comités locaux des Soulèvements de la terre (appel et listes des signataires :

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/post/2023/10/29/du-9-au-12-decembre-2023-appel-international-a-des-journees-dactions-contre-lafarge-et-le-monde-du-beton/).

Cette campagne avait mobilisé des milliers de personnes et abouti du 9 au 12 décembre 2023 à une cinquantaine d’actions simultanées. Des occupations, blocages, happenings, rassemblements, désarmements sur des dizaines de sites Lafarge et autres centrales à béton sont survenus majoritairement en France mais aussi en Suisse, en Belgique ou en Allemagne

(https://journeescontrelebeton.noblogs.org/post/2023/12/12/4-jours-de-tourbillon-contre-le-beton-retour-sur-plus-de-40-actions-pour-couler-lafarge-et-son-monde-dans-le-bilan-de-fin/).

Un soutien fort avait été marqué à cette occasion aux personnes mises en cause, elles aussi par l’anti-terrorisme, dans le désarmement de l’usine Lafarge Bouc-Bel-Air près de Marseille.

La vague d’arrestations d’aujourd’hui vise l’intervention, durant une dizaine de minutes, d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil avec de la peinture et de la mousse expansive. La police anti-terroriste était intervenue sur les lieux sous prétexte d’une soi-disant « séquestration » expresse d’un agent de sécurité. Ce story telling répressif s’était rapidement dégonflé par la suite. (communiqué publié sur l’action ici :

https://journeescontrelebeton.noblogs.org/mobilisations-passees-en-cours-10-12/val-de-reuil/)

Nous voyons néanmoins ici l’entêtement du gouvernement à écraser par la force l’essor des mouvements écologistes, ainsi que les résistances qu’il ne parvient pas à canaliser face à l’exploitation économique. L’usage récurrent des moyens de l’anti-terrorisme pour diaboliser spécifiquement les mobilisations qui menacent les intérêts des lobbys industriels est frappant. Elle marque à quel point ce gouvernement leur est inféodé. L’expansion des moyens de surveillance débridée sur un large ensemble de militant.es est particulièrement inquiétante. La SDAT se met aujourd’hui de nouveau au service d’une des entreprises les plus toxiques du monde. Rappelons qu’en plus d’impacter la santé de ses employé.es, de bétonner les terres, d’être une source majeure de production de CO2 et de pollution de l’air, la multinationale Lafarge-Holcim est toujours poursuivie pour complicité de crime l’humanité et financement du terrorisme au vu et au su de l’État français.

Nous appelons à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause aujourd’hui pour leur participation à la campagne nationale d’action contre Lafarge et le monde du béton.
Nous appelons à continuer à nous mobiliser pour défendre les terres et l’eau.

Déjà trois rassemblements de soutien sont organisés : à Rouen mardi à 18h devant le palais de justice ainsi qu’à Levallois-Perret devant les locaux de la SDAT et à Caen devant la préfecture. Mais, iels méritent d’être soutenu·es extrêmement largement. Organisons des rassemblements et des manifestations de soutien partout en France et dans le monde. Nous étions des milliers à participer à la campagne d’action de décembre, soyons encore plus nombreu·ses cette semaine.

Pour recenser tous les rassemblements, nous avons créé une carte qui se trouve ici https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/map#/carte/@46.42,3.43,6z?cat=all

Si vous organisez un rassemblement, vous pouvez l’inscrire à cette adresse https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/elements/add

Merci de faire tourner ce message aussi largement que possible dans vos comités, organisations et groupes affinitaires

Premier-es signataires

Attac France

Les Soulèvements de la terre

Union syndicale Solidaires

Terres de luttes

Riposte Alimentaire

NPA

Groupe parlementaire de la France insoumise – NUPES

Fédération SUD-Rail

Confédération Paysanne 76

Extinction Rebellion Rouen

Les Amis de la Terre Rouen

Collages Féministes de Rouen

Alternatiba Rouen

ANV COP21 Rouen

NPA 27

EELV Normandie

PCF 76

Les Jeunes Écologistes Normandie

La France Insoumise 27

Greenpeace Rouen

SUD Rail Normandie

Solidaires Calvados

La Bande Fleurie (Meuse/Haute-Marne)

Les Soulèvements de la terre Ile de France

La France Insoumise 76

Vous N’êtes Pas Seuls

Comité local des Soulèvements de la Terre Lyon et environs

Extinction Rébellion Le Havre

Comité local SdlT Sud Grésivaudan

Comité Soulèvements de la Terre Royans-Vercors

Comité soulèvements de la Terra Centre Ardèche

Non à l’autoroute

NON A133-A134

les soulèvements de la terre 65

Pyrene est des terres

Extinction Rebellion Auxerre

Extinction Rébellion Rennes

Assemblée Populaire Auxerre

Lyon Antifasciste

Les souleveMonts et coteaux du lyonnais

Comité du 89 de soutien aux Soulèvements de la terre

faucheusesvolontaires29

Comité Affaires Sensibles (lyon)

Collectif animalier du 06

Soulevement de la Terre Angers

Comité Local des Soulèvements de Lille

Union proletarienne ml

Les Jardins des Vaîtes – Besançon (25)

Comité local des Slts du Pays de Redon

Jardins joyeux Rouen

Comité Sud-Vendée des Soulèvements de la terre

Comité 61 des soulèvements de la terre

Comité vannetais des Soulèvements de la Terre

Bibliothèque Fahrenheit 451

Comité Saumurois des Soulèvements de la Terre

Comité local les soulèvements de Savoie

Comité local des Soulèvements de la Terre Montpellier

Comité local ⏚ Quimperlé-Concarneau

Comité local des Soulèvements

Cholet Vendée Nord

Comité local des Soulèvements de la Terre Bruxelles

Comité local des Soulevements de la Terre 13

Comité local Soulèvements de la Terre Paris Sud

Comité Grenoblois des Soulèvements

Comité Bas Vivarais-Le Vent Se Lève

Comité La Montagne Ardéchoise

Extinction Rebellion Paris

Comité local des Soulèvements de la Terre – Paris Est

UN’Yon Étudiante

Groupe d’action Circuits Courts des insoumis.es mêlois.es

Attac Landes Côte Sud

Les collectifs en lutte contre l’A69

Gauche écosocialiste 34

Révolution Ecologiste pour le Vivant

La France Insoumise 14

Comité des Soulèvements de la Terre 66

Comité local des Soulèvements de la Terre Compiègne

Plaine Tempête – Comité Local SDT 93 Nord

Bureau 122 (Bonny-sur-Loire)

Non au Pont d’Achères (Collectif contre l’A104Bis)

Extinction Rébellion Chambéry

Les soulèvements de la Terre 08-51

Tours Antifasciste

Comité Soulèvements Morvan des Lacs

Comite Soulèvements 79 sud

Alternatiba Caen

Les Soulèvements du Layon – 49

Comité local des Soulèvements sèvre niortaise

Les grebes castagneux comites des soulèvements Chinon et environs

Les Soulèvements de la Terre La Rochelle

Comité des Soulèvements de la Terre Nantes

Les Soulèvements de la Terre du Tarn – SDLT Tarn

Extinction Rebellion Lille

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