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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Histoire Industrie Seule la lutte paie !

En mémoire de Charles Piaget

Charles Piaget nous a quittés ce samedi 4 novembre, à 95 ans. L’Union syndicale Solidaires veut ici dire sa profonde tristesse de cette perte et saluer la mémoire d’un militant d’une grande intégrité. Nous apportons nos condoléances à sa famille, à ses proches, à celles et ceux avec qui il a milité et s’est battu.


Syndiqué depuis 1946 à la CFTC devenue CFDT, il a été l’une des figures marquantes de la lutte des ouvrières et ouvriers de Lip à Besançon en 1973. Une lutte contre leur licenciement programmé qui les vit relancer la production en autogestion pour s’assurer une « paie ouvrière ». S’affranchir de la légalité capitaliste ne posa pas de cas de conscience, ni à Charles Piaget, ni à ses camarades : c’était ce qu’il fallait faire et c’était préparer la voie à une société débarrassée de l’exploitation.
Mis en avant lors de cette grève emblématique, il mettait toutefois en garde contre une personnalisation excessive, rappelant toujours ce que la lutte devait au collectif. Sincèrement attaché à l’auto-organisation, il était attentif aux « formes nouvelles » de lutte : l’Assemblée générale, le Comité d’action n’étaient pas pour lui en concurrence avec l’action syndicale.


Cette pratique syndicale, radicalement démocratique, est encore la nôtre aujourd’hui et la lutte des Lip est de celles qui continuent de nous inspirer.
Par ailleurs membre du Parti socialiste unifié (PSU), Charles Piaget était animé d’une profonde éthique de l’engagement qu’il puisait au cœur de ses combats : parmi les Lip mais aussi dans les années 1950 contre le colonialisme et la guerre d’Algérie. En 1993, il reprenait encore du service pour participer au lancement de l’antenne d’Agir ensemble contre le chômage (AC!) de Besançon.

Les militantes et militants des jeunes syndicats SUD puis de l’Union syndicale Solidaires l’ont alors régulièrement côtoyé dans les mobilisations bisontines jusqu’à très récemment lors de celle des Gilets Jaunes ou en défense de nos retraites.
Tant qu’il le put, tant que ses forces le lui permirent, Charles Piaget fut de toutes les manifestations. Il a été notre camarade et nous pensons à lui et aux combats qu’il a incarnés. Avec respect, émotion et amitié.


Union syndicale Solidaires, le 5 novembre 2023


Les deux interventions lues en hommage à Charles Piaget pour l’Union syndicale Solidaires et Solidaires 25.

« On te doit beaucoup », l’hommage de l’Union syndicale Solidaires à Charles Piaget Vendredi 10 novembre, un hommage était rendu à Charles Piaget au Grand Kursaal de Besançon. Le syndicaliste de Lip, le militant ouvrier, le socialiste autogestionnaire, l’anticolonialiste, celui qui refusait le chômage… c’est à toi Charles, que l’Union syndicale Solidaires a rendu hommage. Avec respect, émotion, amitié. Nous continuons tes combats. Le texte de nos interventions lues ce jour-là.

Je voudrai peut-être commencer par évoquer une séquence d’un court documentaire qui m’a marqué. C’est un échange, capté par la cinéaste Carole Roussopoulos, sans doute à la fin de la Marche du 29 septembre 1973, celle des 100 000 de Besançon, où on voit Charles parler avec un groupe de personnes, où se mêlent sans doute des soutiens et des travailleuses, des travailleurs, des camarades de Lip. Il parle avec elles, avec eux, de l’importance de la démocratie dans l’action, et voilà ce qu’il dit : « une section syndicale elle doit être sans arrêt en train de se remettre en cause, de ne pas bloquer les initiatives. Tu as besoin d’une organisation. Mais à tout moment, l’organisation elle a une tendance bureaucratique, une tendance de repli sur soi-même, de tourner en rond. Et donc il faut combattre ça. Et c’est la base qui le combat le mieux. Et si jamais tu te rends compte de ça, alors tu as la capacité d’écouter la base et de te laisser remettre en cause. Ou alors il n’y a plus rien à faire. » Et en l’occurrence n’avoir plus rien à faire, ça n’était visiblement pas son genre. Et c’est ça qui m’a marqué. Cette volonté de remise en question pour être utile au collectif, à ce « grand collectif » qu’il mettait toujours en avant.

Un autre exemple, il racontait comment, comme délégué syndical, il avait fini par se rendre compte, puisque Lip était pour plus de moitié une usine d’ouvrières, que ce n’était pas vraiment à eux les délégués hommes d’établir les revendications qui concernaient directement les ouvrières, mais à elles, les femmes. Il lui avait sans doute fallu du temps, il était l’homme qu’il était. Mais il avait fini par s’en rendre compte. Et il parlait sans problème des erreurs qu’on fait dans l’action collective, inévitablement. Il parlait des difficultés qu’il y a à trouver les leviers qui font collectif justement, qui nous permettent de combattre ce qu’il appelait « l’amputation de la matière cérébrale », causée par l’aliénation de la société et du travail capitaliste. Mais aussi, parce qu’il avait aussi cette fibre autogestionnaire, des difficultés comme de la nécessité de déborder, comme il le disait encore, ce « foutu poids de la hiérarchie qui nous bouffe la tête ».

Pour lui, il fallait d’abord écouter les autres, s’écouter toutes et tous, pour mieux penser et agir ensemble, même si parfois ça peut vouloir dire aller contre ses inclinaisons premières. Parce que le syndicalisme est une activité humaine, profondément humaine. C’est la leçon de Lip, de toutes et tous les Lip, c’est celle de Charles. Du sens du collectif et du goût de la démocratie qu’il avait et qui sont aussi les nôtres.

Ça a été dit, Charles était également membre du Parti socialiste unifié, le PSU. Il y était venu par refus du colonialisme et de la guerre d’Algérie. Là aussi ça a un sens, celui de l’engagement qui pour lui se construisait avant tout dans et par les combats menés concrètement, effectivement. Et à propos d’engagement, Charles avait eu une formule pour en parler, un peu après la lutte de 1973, en disant que le socialisme, ça se jouait « tous les jours ». Une formule qui lui ressemble.

Parce que c’est ce qu’il faut faire : c’est l’action, c’est la démarche militante même, celle qui l’a animé tant d’années pour tant de luttes, qui le faisait encore battre le pavé de Besançon, jusqu’au bout, tant qu’il en a eu les forces. Et puis c’est aussi une forme d’éthique de l’engagement en lui-même : qui nous dit qu’il doit être sincère, intègre, qu’il ne s’agit pas de se contenter de postures ou de beaux discours. Et bien on gagnerait vraiment aujourd’hui toutes et tous à s’en inspirer, et à s’en inspirer grandement.

Avec vous toutes, avec sa famille, ses proches, avec celles et ceux avec qui il a milité et s’est battu, celles et ceux qui aimaient échanger avec lui – parce que sa porte était toujours ouverte, nous pensons à toi Charles et à cette belle sincérité qui était la tienne.

On te doit beaucoup Charles. Et je ne le dis pas seulement en mon nom mais en celui de toute l’Union syndicale Solidaires, on pense à toi avec respect, avec émotion, avec amitié.

**

Cher Charles, notre bien aimé camarade, ami, compagnon de lutte, comment te dire tout ce que nous te devons, nous, les syndicalistes, les militantes et les militants des organisations à qui tu as transmis, inlassablement, ton expérience acquise durant toute une vie de combat pour la justice sociale et la conquête de droits pour les sans-droits ?

Nous voilà définitivement orphelins de notre plus cher représentant de cette génération qui, dès la fin de la guerre, s’est engagée dans les luttes ouvrières et la construction d’un syndicalisme émancipé de la tutelle des partis et des bureaucraties et, de ce fait, émancipateur. Oui, car, comme tu ne manquais pas de le rappeler dans les formations syndicales auxquelles t’invitaient les syndicats Sud, la grève des Lip de 1973 est le fruit de dizaines d’années de labeur syndical et de labour d’un monde du travail où règne en maître un patronat autocrate et autoritaire, relayé par des agents de maîtrise zélés et arrogants, que le vent de la Révolte de Mai 68 n’a pas encore fait vaciller.

Il t’en a fallu, à toi et à tes camarades de syndicat, de la patience, de la ténacité, de la détermination face aux pressions, aux intimidations, au fatalisme ambiant aussi, pour construire pas à pas cet outil qui allait se révéler d’une efficacité redoutable au moment de contrer des plans de liquidation qui ne s’embarrassaient pas des conséquences humaines de centaines de licenciements.

Mais tu es un esprit libre, Charles, tu conquiers ta liberté de penser en agissant avec les autres, en définissant avec eux une stratégie commune, car vous, l’esprit de Mai, vous n’êtes pas passés à côté : l’émancipation des travailleuses et des travailleurs de Lip sera leur œuvre-même. Et par ta droiture, ton sens de la justice, la finesse de tes analyses, parce que tu veux faire éclater les cadres anciens, parce que tu es capable, sans emportement, de forcer ta nature réservée et d’exprimer tout haut ce que d’autres hésitent à dire, tu deviens force d’entraînement, tu agglomères autour de toi les énergies et les courages, tu fais d’individus isolés dans l’usine aliénante un collectif qui prend conscience de sa puissance et qui se bat jusqu’à la subversion de l’ordre immuable. Tu creuses et tu tisses, vieille taupe ouvrière !

Beaucoup d’entre nous sommes trop jeunes pour avoir vécu l’expérience autogestionnaire des Lip, celle de la vie qui s’invente une utopie, mais celles et ceux qui t’ont vu à l’œuvre plus tard, Charles, dans le mouvement des chômeurs de la fin des années 90, savent de quoi, à 70 ans passés, tu étais toujours capable.

Avec toi, nous avons fait nos 400 coups de l’action sociale directe : une porte close ne résistait pas longtemps à ta trousse à outils et tu démontrais facilement qu’il n’y avait pas eu d’effraction. Feu l’ANPE de la rue de la République s’en rappelle encore… Aucune forteresse institutionnelle ne t’impressionnait : à la Chambre de Commerce et d’Industrie, fleuron du patronat local, les travailleuses et les travailleurs privés d’emploi étaient chez eux et, puisqu’on ne les entendait pas, elles et ils allaient s’installer pour passer la nuit. Et il faudrait des pinces coupantes aux agents de la maréchaussée, le lendemain, pour sectionner les chaînes avec lesquelles vous vous étiez attachés aux grilles, Bibi et toi, en signe de protestation. C’était l’époque de l’aventure d’Agir ensemble contre le chômage et de la multiplication des syndicats Sud. L’époque où toi, l’homme modeste, ni césar ni tribun, remettais les mains dans le cambouis des luttes parce que toujours animé de ce courage qui porte à faire ce que l’on doit pour se mettre en conformité avec ce que l’on pense.

Et durant ces 25 ans où les luttes sociales n’ont jamais cessé d’occuper la rue et les équipes militantes, tout en consacrant ton énergie et ta clairvoyance à la construction d’AC !, tu as soutenu tous les combats qui ont rempli nos vies : des Sans-Papiers aux Gilets Jaunes, des Droits des Femmes à la défense des Retraites, rien n’échappait à ta conscience de classe, à l’exercice de ton analyse si éclairante de la réalité crue du capitalisme.

Tu croisais et retissais encore le passé et le présent, et ta présence amicale, ton sourire tranquille réchauffaient nos rassemblements et nos manifestations. Nous te cherchions du regard, nous demandions à Françoise… Ces jours passés encore, dans cet hôpital où ta vie a pris fin, tu t’inquiétais du sort fait aux Palestiniens…

Aujourd’hui, bien au-delà de cette assemblée réunie ici, des milliers de syndicalistes, de militants, de travailleurs, femmes et hommes de tous âges, partagent avec nous la peine et le souvenir.

Ta place, Charles, dans nos cœurs attristés et honorés de t’avoir connu, fiers d’avoir combattu à tes côtés, restera unique.

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antimilitarisme Industrie

Communiqué du secteur Armement de SUD INDUSTRIE

Répression partout, massacres à Gaza ou ailleurs !
Les actionnaires charognards de l’industrie de l’armement avec l’aval des gouvernements font du profit sur les cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants !
Par exemple, la filiale Thales-UK du groupe français Thales participe à la construction des drones Hermes 900 et 450 que l’armée israélienne utilise au large de Gaza en Palestine en
commettant des crimes de guerre pour faire fuir la population (l’une des raisons du déclenchement maintenant de ce nettoyage ethnique c’est que Netanyahou convoite le champ de gaz Marine en face de Gaza). Cette implication d’actionnaires français dans les crimes commis par l’armée israélienne ne date pas d’aujourd’hui. Rappelons qu’historiquement, l’aviation militaire (Dassault) et la centrale nucléaire (utilisée à des fins militaires)
israéliennes ont été montées par la France, qui comptait se servir d’Israël pour soutenir sa propre politique coloniale (par exemple : l’envoi de tirailleurs israéliens pendant l’invasion franco-britannique ratée de l’Egypte en 1956 pour le contrôle du canal de Suez).


Être salarié-e dans le domaine de l’armement, c’est bien souvent se mettre des œillères sur l’utilisation concrète des armes que nous participons à produire. Cette attitude qu’on peut avoir à ne pas vouloir voir la réalité en face pour s’éviter toute mauvaise conscience. “Ce sont des armes de défense et non d’attaque”. “Elle ne seront pas utilisées mais seulement là pour dissuader” ou enfin “si ce n’est pas nous, quelqu’un d’autre les produira”. Et bien évidemment nos entreprises font tout pour nous laisser dans cette bulle hypocrite.
Mais l’actualité projette continuellement une lumière crue sur leur utilisation réelle, on voit alors l’impact de notre travail sur les femmes et les hommes : ces armes mutilent, tuent ou aident à le faire, et nous y avons participé. Que ce soit à Gaza, en Ukraine, en Afrique, au Yemen ou ailleurs, ces armes gagneront le beau label “éprouvé en situations réelles de combat” qui permettra de rajouter des arguments de vente sur leurs brochures commerciales, sans rappeler que cela s’est fait au prix de nombreuses vies ou mutilations humaines.
Ainsi par exemple, SHERPA et deux autres ONG ont porté plainte pour “éventuelle complicité dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés au Yémen” contre MBDA, Dassault Aviation et THALES au sujet de leurs ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis. Les actionnaires charognards de ces entreprises sont donc loin d’en être à leur premier méfait.


Des véhicules blindés MIDS et Sherpa ARQUUS ont servi à la répression sanglante en Egypte.
C’est ce genre de choses que l’on nous présente comme de la “Défense nationale”! En France, THALES et ses partenaires (dont IER) développent la technologie d’intelligence artificielle et
de reconnaissance faciale à des fins de répression et pour empêcher la liberté de circulation.
De plus, les armes des forces de l’ordre ont servi à éborgner et tuer (Rémi Fraisse, tué par un gendarme à Sivens, Zineb Redouane, octogénaire tuée à sa fenêtre par une grenade
lacrymogène pendant le mouvement des Gilets Jaunes à Marseille, Nahel, tué par un policier à Nanterre) pour réprimer les mouvements sociaux et les quartiers ouvriers ! Rappelons aussi
que l’armée française a fait elle-même bien pire que l’armée israélienne à Gaza (encadrement du génocide au Rwanda en 1994 par exemple, plus de 800 000 morts en 3 mois).
En tant que salarié-e-s des entreprises d’armement, nous subissons pour le moment les choix des patrons et de leurs actionnaires. Nous subissons leurs décisions de produire des armes alors que nos métiers et l’outil industriel pourraient être reconvertis pour une finalité bénéfique, utile, ou tout du moins non mortifère. Nous subissons leurs décisions de vendre toujours plus d’armes, toujours plus destructrices, et à destination de n’importe quel pays, tout cela avec le blanc-seing du gouvernement, premier VRP de l’armement qui accorde
l’autorisation d’exportation. Nous en avons assez d’être contraint-e-s à la complicité de crimes pour pouvoir manger à notre faim ! Nous devons prendre conscience que le résultat de l’esprit
d’entreprise est mortifère en général (plus de 3 morts par jour au travail en France), et plus encore dans l’armement, que les salarié-e-s de l’armement ou d’ailleurs ont tout intérêt à se
battre pour que la donne change !


Non aux ventes d’armes à des pays qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité !
Condamnation lourde des profiteurs de guerre !
Taxation à 100% des profits de l’armement !
Dans l’armement comme ailleurs, préparons-nous à nous donner le pouvoir de décider de ce que l’on produit !

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Automobile Idées, débats, cultures Industrie Lecture Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Mardi 10 octobre Limay 19h30 Rencontre dédicace , “Des vies pour l’égalité, mémoires d’ouvriers immigrés” à La Nouvelle Réserve

MARDI 10 OCTOBRE  2023   à 19H30  

À LA LIBRAIRIE La Nouvelle Réserve  – Limay 78

Entrée libre

RENCONTRE-DÉDICACE 

 “DES VIES POUR L’ÉGALITÉ – MÉMOIRES D’OUVRIERS IMMIGRÉS” 

En présence des auteurs Vincent Gay, Abdellah Fraygui & Abdallah Moubine 

Soirée organisée en partenariat avec SOLIDAIRES 78 & ATTAC 78 Nord

Immigrés marocains arrivés en France à la fin des années 60 et au début des années 70, Abdellah Fraygui et Abdallah Moubine découvrent les usines françaises, le travail à la chaîne,

la répression contre les syndicalistes, le racisme… Mais également des opportunités pour revendiquer, se battre pour sa dignité, dans les usines et dans leurs quartiers.

Des vies de luttes qu’ils livrent ici dans un récit à deux voix. 

Vincent Gay est militant de la gauche radicale et collaborateur des éditions Syllepse.

https://www.syllepse.net/syllepse_images/produits/une-des-vies-pour-l-egalite.jpg?2

Librairie coopérative La Nouvelle Réserve, 5, rue du maréchal Foch, 78520 Limay

Tél : 09.72.48.11.55



		
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Industrie

Braséro n° 38 – le bulletin de SUD Industrie

Au sommaire

Les syndicats SUD industrie en action : des élections aux mobilisations sur le terrain !
Les salaires, un axe central de notre syndicalisme.
Dissolution CIVITAS
Brochure congrès
Convention Collective de la Métallurgie
Automobile : LA CFC/CGC Renault fière d’être certifiée par le MEDEF
D’autres formations en préparation

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Automobile En grève ! Industrie Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Etats-Unis – Environ 13 000 travailleurs restent les bras croisés dans un moment historique pour le syndicalisme dans le pays

Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes : États-Unis – Les travailleurs des trois plus grands constructeurs automobiles se mettent en grève aux États-Unis

Environ 13 000 travailleurs restent les bras croisés dans un moment historique pour le syndicalisme dans le pays

17 septembre 2023

Depuis vendredi (15), la mobilisation organisée par les salariés de l’UAW (United Auto Workers), de GM, Ford et Stellantis a renforcé la récente vague de grèves, qui est déjà la plus importante depuis 50 ans.

Unis pour défendre les droits et de meilleurs salaires, c’est la première fois, en 88 ans d’histoire de l’entité qui représente les travailleurs des usines automobiles, qu’une grève frappe simultanément les trois principaux constructeurs automobiles du pays. Ensemble, ils fabriquent plus de la moitié des 15 millions de véhicules vendus chaque année.

Aujourd’hui, près de 13 000 travailleurs sont au chômage et ils devront cesser de fabriquer 24 000 voitures par semaine. Cependant, il est prévu que la mobilisation s’amplifie dans les prochains jours et touche les 150 000 travailleurs des maquiladoras, pour se transformer en grève générale dans le secteur.

Les travailleurs de l’automobile exigent une augmentation de 46% et que les augmentations correspondent à celles des dirigeants des entreprises. À ce jour, Ford et GM ont proposé une augmentation de 20 % sur la durée du contrat, et Stellantis a proposé une augmentation de 17,5 %.

Il y a également un appel au retour des plans traditionnels de pension et de soins de santé pour tous les membres de l’UAW.

La vague de grèves doit maintenir sa force et encourager de nouvelles mobilisations. En 2022 également, le nombre de travailleurs impliqués dans des grèves a augmenté de 50 % par rapport à 2021.

Avec les conséquences de la pandémie et la dégradation de la qualité de vie et des conditions de travail qui en a résulté, les inégalités se sont accrues et, avec elles, la colère des classes.

Le bénéfice obtenu dans les premiers mois de l’année par les trois grands constructeurs automobiles en grève s’est élevé à 21 milliards de dollars, ce qui met fin à toute justification du manque de ressources pour faire face aux droits réclamés.

Le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes exprime son soutien aux grévistes, qui sont actuellement en négociations collectives.

Le Réseau propose partout où c’est possible organiserons réaliser des actes de soutien depuis leurs emplacements, dans une manifestation internationaliste de solidarité.

Il est nécessaire de mettre fin aux conditions salariales à la baisse, dans cette lutte pour la dignité et contre le retrait des droits et des acquis historiques.

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Commerce Industrie

Amazon France Logistique : votons SUD-Solidaires !

Alors qu’Amazon s’est fait connaitre pour son acharnement à empêcher l’implantation de syndicats dans l’entreprise, SUD a réussi à s’implanter et se développer malgré les obstacles.

Depuis les dernières élections SUD Amazon est le premier syndicat sur la branche logistique du groupe et a poursuivi son implantation. SUD est maintenant présent sur 6 des 8 entrepôts Amazon de France.

Du 29 septembre au 03 octobre se dérouleront les élections au CSE.

Pour :

  • une égalité de traitement de salaire et de carrière entre toutes et tous les salarié·es
  • réclamer une hausse des salaires qui répond à l’inflation 300 € maintenant pour toutes et tous
  • défendre des conditions de travail qui protègent les travailleurs·euses et la planète
  • conserver nos conquêtes sociales, retour a la retraite à 60 ans
  • des représentant·es qui n’auront pas peur de se mouiller face à une direction de plus en plus intraitable, se battront pour la prévention et la protection de la santé et la sécurité de toutes et tous et l’amélioration des conditions de travail, les salaires, la protection sociale, l’hygiène et la sécurité

Votons et faisons voter pour les listes SUD !

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Automobile Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Industrie Internationalisme Luttes féministes Luttes migrant·es Revue de presse Santé-Social Seule la lutte paie ! Violences policières

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 58

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source: Le Parisien

Source : Le Parisien
Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
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En grève ! Histoire Industrie

Samedi 17 juin, Oui, Lip vivra ! 50 après, que nous dit aujourd’hui la lutte des Lip ?

Ce sera la question au cœur des deux journées organisées par le Comité Lip 50 ans les samedi 17 et dimanche 18 juin prochain dans les locaux de l’Union syndicale Solidaires, 31 rue de la Grange-aux-Belles, Paris 10.
Comme le dit l’appel du comité : “La grève des Lip de 1973 porte en elle les aspirations d’égalité et d’émancipation qui nous animent, elle nous parle, elle nous inspire, elle est notre patrimoine commun.”
Au programme, des projections, une expo, 4 tables rondes : sur les luttes ouvrières des années 70, Lip et la lutte des femmes, la reprise en autogestion, l’unité syndicale et l’auto-organisation.
Un livre est également à paraître pour l’événement : Lip vivra ! – Editions SyllepseCouverture livre LIP Vivra


Et la magnifique affiche est réalisée par Alain Frappier.
Réservez votre week-end !
Blog Mediapart du Comité Lip 50 ans : Le blog du Comité Lip 50 ans | Le Club de Mediapart

L’appel sur Politis.fr : 50 ans après, que nous dit la lutte des Lip ? – POLITIS

L’appel sur le site de Solidaires : (appel unitaire) 50 ans après, que nous dit aujourd’hui la lutte des Lip ? | Solidaires

LIP50-Affiche petit


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Automobile Industrie

Le système de rémunération des salariés Renault remis en cause

La direction de Renault soumet deux accords d’entreprise sur la rémunération et la prime d’ancienneté à la signature des syndicats. Ces accords sont censés « simplifier » la structure de la rémunération et l’adapter à la nouvelle convention collective de la Métallurgie. Gare aux dégâts collatéraux !

Socle social commun et effets de bord

Deux accords sur la structure de la rémunération et sur la prime d’ancienneté sont mis à la signature des syndicats de Renault en central.

L’accord sur la structure de rémunération intègrera un certain nombre de primes dans le salaire de base :

  • Le complément d’aménagement horaire ;
  • La Prime Différentielle Horaire (PDH) [1] liée aux horaires de normal, et le Complément Mensuel Horaire (CMH) lié aux horaires successifs ;
  • Les éléments d’augmentation individuelle (Complément de Carrière (CC), blocs, Unité d’Expérience Métier (UEM)) des APR tels que définis par l’accord reconnaissance de 2017 [2].

Les primes qui ne sont pas cité dans l’accord sont conservées (prime de brevet, indemnité de déplacement…).

Concernant les primes liées aux conditions de travail, au travail en équipes ou en atelier, elles seront soit conservées, soit intégrées au salaire de base, soit garanties dans une rubrique « complément de rémunération », soit rachetées au salarié.

D’autre part, l’accord exclut la prime d’ancienneté du taux horaire, d’où une baisse de celui-ci. Cette baisse sera compensée dans certains cas, comme pour le calcul des Heures Supplémentaires, par une « garantie ».

Les deux allocations de juin (« vacances ») et novembre (« fin d’année ») pour les non Cadres sont également revues à la baisse, avec une « compensation » de l’écart qui sera intégrée dans le salaire de base.

L’accord sur la prime d’ancienneté des APR et des ETAM modifie le mode de calcul de la prime.

  • Calcul actuel : Années d’ancienneté x valeur du point x coefficient [3]
  • Nouveau calcul : Années d’ancienneté x Valeur du point x Taux par classe d’emploi

Ce nouveau mode de calcul entrainera pour certains salariés une baisse de leur prime d’ancienneté (et parfois quelques hausses). Au 1er janvier 2024, les pertes sur la prime seront placées dans une « garantie » qui s’annulera en fonction de la progression de l’ancienneté ou de la classe d’emploi. Tant que le nouveau calcul ne dépassera pas la prime versée selon l’ancien mode de calcul (avant du 31/12/23), le total « prime d’ancienneté + garantie » n’évoluera pas et sera bloqué.

Restructuration des CSE

D’autre part, la direction a réuni un « Groupe de Réflexion Paritaire en vue de la négociation relative à la structure du dialogue social au sein de Renault Group » le 12 mai 2023 où elle a exposé ses intentions.

En ce qui concerne l’avenir des établissements et de leurs CSE [4] suite au démantèlement de l’entreprise, la direction privilégie un regroupement multisites par entité juridique : 1 CSE Ampere sas, 1 CSE Ampere Software et Systèmes et 1 CSE Renault sas. Selon elle, « L’évolution de l’organisation rend le maintien des 4 établissements [actuels (Guyancourt, Lardy, VSF, Siège)] inopérant » sur l’Ile-De-France.

Pour la gestion des Activités Sociales et Culturelles (ASC), la direction envisage 2 solutions de regroupement et de repartage des budgets ASC des CSE actuels :

  • Création de CASCI (Comité des ASC Interentreprises)
  • Convention entre les CSE

Il est pour l’instant trop tôt pour dire quels seront les gagnants et les perdants de cette restructuration des CSE.

Quant au « dialogue social », la direction se préoccupe aussi de la structuration et du rôle des syndicats. Selon elle « les DSC et DSCA [5] Renault sas assurent déjà des responsabilités transversales [exerçant les] missions de coordinateur Groupe [et un] rôle essentiel dans la construction d’un dialogue social de qualité au sein du Groupe  ». « La nouvelle organisation groupe rend plus que nécessaire de créer une coordination syndicale au niveau central Groupe ». A notre connaissance, les syndicats s’organisent comme ils l’entendent. Ce ne sont pas des services auxiliaires de la DRH.

Notes

[1] La Prime Différentielle Horaire est une prime compensatrice attribuée au personnel en normale afin de compenser financièrement la réduction d’horaire de 1982 de 40 à 39h par semaine.

[2] L’accord reconnaissance est remis en cause. L’acquisition de compléments de carrière est appelé à disparaitre avec les nouveaux accords Renault et la nouvelle Convention Collective de la Métallurgie

[3] Selon l’accord Renault actuel, la prime d’ancienneté a une valeur de base mensuelle correspondant à 35 heures en moyenne de travail par semaine, calculée de la façon suivante :
Valeur du point d’ancienneté* X coefficient de prime** X nombre d’années « premier contrat », selon les modalités ci-dessous :

  • de 3 à 15 années d’ancienneté : multiplicateur égal au nombre d’années révolues,
  • de 16 à 17 années d’ancienneté : multiplicateur égal à 15,
  • de 18 à 19 années d’ancienneté : multiplicateur égal à 16,
  • de 20 à 24 années d’ancienneté : multiplicateur égal à 17,
  • 25 années d’ancienneté et plus : multiplicateur égal à 18.

Cette prime est revalorisée en fonction des augmentations générales de salaires intervenant chez Renault.

* En 2023, le point vaut 5,912 €. Le nouvel accord fixe la valeur du point à 6 € en 2024, soit une hausse de 1,49% bien en-dessous de l’inflation.

** Le « coefficient de prime » est égal au coefficient du salarié divisé par 100 (exemple pour un ETAM au coefficient 305, le coefficient de prime est égal à 3,05).

[4] CSE : Comité Social et Economique

[5] DSC : Délégué Syndical Central. DSCA : Délégué Syndical Central Adjoint

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Dans les Yvelines, une classe en lutte... Histoire Industrie Internationalisme Répression Retraites Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 54

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : La Gazette en Yvelines

Source : Le Courrier de Mantes

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisen

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : 78actu.fr

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