Stage organisé par Sud éducation 78

Toutes les infos sur le site de Sud éducation 78
L’auteur de La gloutonne – l’entreprise qui vous restaure et vous dévore (Le Seuil) voyage dans le capitalisme le plus pur, la Sodexo qui vise à intervenir dans la vie d’environ un milliard d’êtres humains. Cantines (comme toutes celles des collèges du département des Yvelines, Ndlr), Ephad, restaus d’entreprise, Lido, Tour de France, stades, Superbowl, prisons, et encore sa méconnue filiale sur les terrains de guerre: les Sodexo Defense Services…
À l’occasion d’une journée nationale de grève, se tenait mardi 19 octobre le 3e rassemblement local appelé par le collectif d’AESH du 78 (Accompagnants d’élèves en situation de handicap, essentiellement des accompagnantes), avec le soutien du syndicat Sud éducation 78.
Plus d’une cinquantaine de personnes, rassemblées devant la mairie de Mantes-la-Jolie, AESH et soutiens (notamment des enseignants grévistes et des parents d’élèves), dans une ambiance joyeuse et déterminée. Les personnes qui ont échangé avec les AESH, dont beaucoup avaient entendu parler de leurs revendications en cette journée de mobilisation nationale, ont fait part de leur compréhension et de leur solidarité.
Les AESH dénoncent le mépris salarial et professionnel dont elles sont l’objet : sous-effectifs et flexibilité de déplacement, grande précarité du statut, temps partiel imposé et salaire de misère (entre 700 et 800 €p mensuels ; en deçà du seuil de pauvreté).
La grève demande l’abandon des PIAL, le nouveau système de gestion des AESH mis en place par le ministère de l’Éducation nationale, qui permet de les envoyer dans des établissements scolaires sans connaître les élèves ni l’équipe éducative.
À la place de leur contrat précaire, les AESH demandent leur titularisation sous un statut d’éducateur scolaire spécialisé avec un service hebdomadaire de 24 heures te 11 heures annexes, aligné sur celui des professeures des écoles
Cette journée, un succès à l’échelle de la France – 80 rassemblements dans le pays –, a mis à mal la volonté du ministère de rendre invisibles ces travailleurs de travailleurs de l’ombre, petites mains de l’école inclusive, qui sont sorties des salles de classes dans lesquelles ont les avaient cantonnées.
Les AESH nous ont montré une fois encore que le collectif rend fort, c’est pour cela que nous vous invitons à rejoindre leur collectif, le samedi 27 novembre à 10 heures au local syndical situé au 19, rue de la Vaucouleurs, à Mantes-la-Ville.
Sud éducation 78
Contact presse : 06 71 48 60 88
Une nouvelle rubrique – que nous espérons riche et fournie ! – pour présenter les victoires du camp des travailleurs et des travailleuses, ici et ailleurs…
Voir dans notre précédent épisode “Dans les Yvelines, une classe en luttes”
Victoire des grévistes de l’usine Tubaces (pays basque espagnol) après 236 jours de grève !
Leur message de victoire (voir notre appel à Solidarité) :
“Après 236 jours de grève, nous ouvriers de Tubacex avons gagné. Il n’y a plus un seul licenciement. Nous avons perdu quelques batailles, été frappés par les flics, diffamés par les médias mais on a gagné la guerre.
Tout ce qu’a gagné cette direction mafieuse, menteuse et rapace a été l’union des travailleurs à la base.
Les rats à deux pattes tomberont tous !
On rentrera dans l’usine tous groupés.”
Image extraite du journal révolutionnaire toulousain “SEUM”, disponible ici : https://seumrevolution.noblogs.org/
Éducation : personnels en CUI : 350 000 – Rectorat de Versailles : 0 |
En novembre 2016 et janvier 2019, déjà 5 camarades en CUI (contrat précaire) avaient gagné 47000€ au tribunal des prud’hommes d’Evry. Aujourd’hui, ce sont 31 personnes, accompagnées par SUD Éducation 91 et défendues par Maître MARTINIE qui ont vu le jugement des prud’hommes confirmé par la cour d’appel de Paris. Le Lycée Robert Doisneau, établissement mutualisateur et employeur de ces personnes principalement AVS dans des écoles du département, a donc été condamné en première instance puis devant la cour d’appel à verser aux 31 plaignantes plus de 300 000 € pour défaut de formation et annualisation abusive (25h par semaine payées 20). L’avocat du rectorat a demandé de nombreux reports d’audience afin de « jouer la montre » et décourager les plaignantes. 4 ans de ténacité collective ont eu raison de cette stratégie, la victoire est là. Avec les 3000 € que la cour d’appel l’a condamné à payer à SUD Éducation 91, c’est au total une facture 350 000 € que le rectorat va devoir régler. Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas d’une erreur mais d’un calcul cynique de leur part : le choix est fait d’enfreindre la loi, en sachant que très peu de personnes en contrat CUI (680 € par mois) osent se lancer dans une procédure judiciaire. Ce sont ainsi des centaines de personnes qui ont travaillé gratuitement 4 à 5 heures par semaine pour le rectorat pendant plusieurs années. Heureusement ces 36 personnes ont rencontré SUD Éducation qui a pu les accompagner durant ces années difficiles, où la longueur de la procédure n’a pas empêché l’effort collectif de payer. SUD Éducation 91 félicite les 36 personnes qui ont retrouvé leur dignité et pour lesquelles le rectorat a été condamné à débourser 350 000 €. Face aux abus de la hiérarchie, plus que jamais SUD Éducation revendique la formation et la titularisation sans conditions de tous les personnels précaires. AED, AESH, CONTRACTUEL.LES, PRÉCAIRES ET TITULAIRES… Construisons des solidarités au-delà des catégories et des contrats en défendant les salarié·es les plus exposé·es en revendiquant, en luttant ensemble, ENSEMBLE ON EST PLUS FORT ! |
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Au collège Charles Péguy, au lycée Rosa Parks (91) la lutte a payé |
Face à une organisation du travail nuisible, les personnels organisés localement et soutenus par SUD Education 91 ont engagé un rapport de force avec la hiérarchie qui faisait la sourde oreille. Les préavis de grève et de rassemblement, ainsi que la forte mobilisation des personnels de nettoyage ont permis de ramener la hiérarchie à la raison : – Engagement du département à pérenniser un poste d’agent territorial qui n’était pas pourvu, au collège Charles Péguy – Au lycée Rosa Parks, qui voyait un tiers des agent·es non remplacé·es et des plannings toxiques imposés, un accord a été obtenu qui convient aux deux parties. SUD Éducation félicite les personnels pour leurs victoires et invite les personnels à oser engager le combat face aux organisations du travail absurdes. La lutte paie ! |
Après le succès des mobilisations précédentes à l’échelle nationale, une nouvelle journée de grève pour s’opposer aux PIAL et demander un véritable statut de la fonction publique pour les AESH est organisée partout en France le mardi 19 octobre.
Toutes les informations sur la grève et la carte des mobilisations en France sont visibles ici : https://www.sudeducation.org/aesh-greve-19-octobre-2021/
Localement, pour cette journée de grève, le collectif d’AESH du 78 appelle à un rassemblement à 11h devant l’hôtel de ville de Mantes-la-Jolie.
AESH, travailleurs de l’éducation, et soutiens, pour défendre les AESH en première ligne de l’école inclusive et gagner de nouveaux droits, soyons nombreuses et nombreux pour faire entendre notre voix et notre colère !
Les tracts du collectif AESH du 78 sont disponibles ici :
Voir en ligne : https://www.sudeducation.org/aesh-g…
La presse locale a relayé l’annonce de l’ouverture d’une école du réseau Espérance banlieues à Poissy.
Ces écoles hors contrat participent d’une offensive néo-colonialiste, soutenue par des nostalgiques de l’OAS avec l’appui de personnalités proches des courants les plus intégristes de l’église catholique (Opus Dei, Fraternité Saint Pie X, etc.).
Pour mieux connaître ce réseau, voir les dossiers de Questions de classe(s).
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
La mobilisation et la grève des Atsem de Versailles a permis des premières avancées, mais il reste beaucoup à faire…
Voir aussi notre article sur cette journée de mobilisation dan sles Yvelines
Une nouvelle rubrique – que nous espérons riche et dynamique ! – pour présenter les victoires du camp des travailleurs et des travailleuses, ici et ailleurs…
“Nous sommes en grève pour manque de personnel, et aujourd’hui, comme par hasard on fait grève.. y’a huit intérimaires.”
Une agente gérviste du lycée
Grâce à leur grève et à leur mobilisation, les agent.e.s du lycée Rosaparks de Montgeron, soutenu·es par Sud éducation 91, ont obtenu gain de cause !
La direction du lycée Rosa-Parks de Montgeron avait jusque là refusé de recevoir les grévistes et embauché des intérimaires pour briser la grève.
Mais la détermination des grévistes a payé : les changements de planning de dernière minute ou on te colle le samedi sans prévenir… C’est FI-NI.
La proposition de loi Rilhac « créant la fonction de directeur ou de directrice d’école » a été adoptée à l’Assemblée nationale le 29 septembre.
Jusqu’à présent, le/la directeur·trices est un·e professeur·e des écoles, plus ou moins déchargé·e de sa mission d’enseignement, mais reste un·e collègue, avec des responsabilités supplémentaires mais sans aucun pouvoir hiérarchique. Dans les écoles, c’est le Conseil des maîtres et des maîtresses qui est souverain en matière de décisions pédagogiques et de fonctionnement.
Avec la nouvelle loi, tout change : le/la directeur·trices bénéficiera « d’une délégation de compétences de l’autorité académique » et disposera « d’une autorité fonctionnelle ». Et la proposition de loi affirme clairement : « Le directeur participe à l’encadrement du système éducatif ».
Ainsi, le gouvernement change en profondeur les missions et le statut des directeur·trices. On passerait sans transition d’un fonctionnement horizontal et collégial à un fonctionnement vertical, managérial et directif.
Que va-t-elle changer ?
Elle inclut les directeur·trices dans la chaîne hiérarchique. Ils et elles vont se voir imposer des missions et des injonctions nouvelles, davantage de travail bureaucratique au détriment des élèves et du service public, sans moyens supplémentaires garantis et sans formation.
Ce nouveau statut retire au conseil des maîtres et des maîtresses ses prérogatives (formation, emplois du temps, etc.).
La position des directeur·trices va devenir encore plus difficile et rapidement la pénurie de candidat·es risquera s’aggraver.
Un projet rejeté par les personnels
Les professeur⋅es des écoles, chargé⋅es de direction ou non, rejettent massivement ce projet. Ils et elles sont attaché⋅es au fonctionnement collectif et démocratique de l’équipe, centré autour du conseil des maîtres⋅ses. Donner une autorité fonctionnelle aux directeur·trices, c’est chercher à les couper du reste de l’équipe et nuire au fonctionnement de l’école.
Après une première réunion publique le 28 septembre, le syndicat Sud éducation 78 appelle à engager le combat contre cette vision autoritaire et réactionnaire de l’école et ses conséquences sur le service public d’éducation.
Sud éducation 78
Comment amener l’école à devenir plus égalitaire, émancipatrice et inclusive ? Voilà ce qui a amené Jacqueline Triguel, professeure de français à Mantes-la-Ville et syndicaliste en collège à prendre la plume, pour mettre en lumière ses réflexions dans son livre Étincelles pédagogiques, paroles d’élèves, pratiques. Dans cet ouvrage de 260 pages, elle invite les enseignants mais AUSSI les élèves à faire part de leurs contestations sur le système éducatif pour étudier de possibles changements en l’état actuel des choses. Elle nous en dit plus à l’occasion d’un pot de rentrée organisé à la Nouvelle Librairie, mardi 14 septembre avec le syndicat Sud Education 78. Plus
21 septembre 2021