Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Conditions de travail Éducation Précarité

Courrier du Ministre aux personnels AESH : l’indécence !

Alors que les syndicats appellent les AESH à se mobiliser le mardi 3 octobre pour défendre leurs droits, pour de réelles augmentations de salaire et pour gagner un vrai statut de la Fonction publique, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a envoyé, par mail une lettre à tou•tes les personnels AESH en fin de semaine pour faire la promotion de sa politique. 

Dans sa lettre, le ministre exprime sa reconnaissance aux personnels AESH, sans qui, la scolarisation des élèves en situation de handicap ne serait pas possible, pour ensuite se satisfaire des pseudos revalorisations salariales engagées par son ministère. En effet, le salaire moyen des personnels AESH va passer de 800 à 900 euros, avec une hausse de 90 à 100 euros à la rentrée prochaine, au moyen d’une indemnité dite de fonction. Se satisfaire de ce résultat est scandaleux, les personnels AESH ont des difficultés à se loger, à se nourrir, à se déplacer. L’Éducation nationale les maintient dans une précarité inacceptable. 

De même, le ministre se félicite de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat attribuée à tous les agents de la Fonction publique au prorata du temps de service. Là encore, les personnels AESH, employés sur des temps incomplets, recevront des demi-primes. 

Enfin, SUD éducation le répète : les revalorisations du point d’indice ne sont pas des revalorisation salariale, elles permettent uniquement de pallier partiellement les effets de la hausse des prix. 

Par ailleurs, le ministre annonce aux personnels AESH “des évolutions pour vous permettre d’exercer à temps complet et de faire évoluer vos missions, mais seulement sur la base du volontariat”. C’est bien le projet de création d’un métier d’ARE (Assistant·e à la Réussite Éducative) fusionnant les missions d’AED et d’AESH dont il est question ici. Or ce projet est dénoncé unanimement par les personnels et les syndicats.

Pour SUD éducation, il ne faut pas ajouter encore des missions et du temps de travail aux personnels AESH, il faut reconnaître que 24h d’accompagnement c’est un travail à temps plein. 

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser massivement le 3 octobre pour gagner un vrai statut de la Fonction publique avec un temps de travail de 24h d’accompagnement pour un salaire complet et décent. 

Catégories
Conditions de travail Éducation Luttes féministes Rail

Protections hygiéniques pour toutes ! Campagne SUD Rail et SUD Éducation

Depuis deux ans la fédération SUD-Rail porte la revendication de faire installer des distributeurs de protections hygiéniques dans les différents établissements . C’est en ce sens que dans plusieurs CSE les délégué-e-s SUD-Rail ont posé des audiences pour porter cette revendication, proposé des distributeurs afin d’aider les femmes qui se trouveraient en situation précaire ou non.

Pour SUD-Rail, la SNCF aurait pu être avant-gardiste sur le sujet mais non, elle préfère attendre que ce soit le gouvernement qui légifère… Une telle mesure n’est pas inscrite dans les textes, mais les entreprises sont libres de l’accorder à leurs employées dans les conditions qu’elles fixeront. Rien n’empêche la SNCF d’être pionnière en proposant un ou plusieurs jours de congés.

L’exemple plus actuel et plus “proche” est celui de la DDETS, 31 qui a instauré une journée d’autorisation d’absence exceptionnelle par mois, pour les femmes qui estimeraient en avoir besoin.


Santé au travail : SUD éducation revendique un congé menstruel !

Pour notre santé, imposons le congé menstruel au travail !

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement Supérieur, de prendre des mesures concrètes. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.

Que préconise la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose du Ministère de la Santé et des Solidarités ?

“Améliorer les conditions d’exercice des femmes qui souffrent d’endométriose en aménageant leurs horaires et/ou poste de travail.
Recenser et valoriser les bonnes pratiques des employeurs accordant des jours de congés, rémunérés ou non, sans justificatif (congé menstruel) ou des aménagements alternatifs : horaires flexibles, espaces de repos, télétravail, temps dédié pour des consultations gynécologiques, etc. Cette action se fera en lien avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, le secrétariat d’État chargé des Retraites et de la Santé au travail et la direction générale du Travail.”

La dysménorrhée

→ Près d’une femme* sur deux dit souffrir de dysménorrhée (règles douloureuses).
→ 65 % des femmes salariées ont déjà été confrontées à des difficultés liées à leurs règles au travail.
→ 19% ont renoncé à aller au travail en raison de règles douloureuses.
→ 27% n’ont pas osé dire à leur supérieur hiérarchique qu’elles étaient dans l’incapacité de travailler à cause de leurs règles (douloureuses, trop intenses, flux trop abondant…).
→ 35 % déclarent que leurs douleurs menstruelles impactent négativement leur travail.
Sondage IFOP de mai 2021.
*Le terme “femmes” est celui employé par l’IFOP. À SUD éducation, nous n’oublions pas que les femmes cis, les personnes non-binaires et les hommes trans peuvent avoir leurs règles.

L’endométriose

→ 1 femme sur 10 souffre d’endométriose.
L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence anormale, dans la cavité abdominale, de tissu endométrial. L’endométriose se traduit essentiellement par des crises de maux de ventre et des troubles de la fertilité.
Selon sa localisation, ce tissu endométrial peut provoquer des douleurs parfois insupportables ou entraîner une envie d’uriner permanente. Les personnes qui souffrent d’endométriose attendent en moyenne 7 ans pour que les médecins posent un diagnostic.
Pour l’instant, certaines formes d’endométriose peuvent être reconnues comme Affection Longue Durée 31 (ALD31), mais la démarche est longue et compliquée pour les patientes et accorde une protection insuffisante.

Attention aux potentielles discriminations

Ces revendications doivent s’inscrire dans un plan d’égalité femmes-hommes global et ambitieux afin que le congé menstruel ne devienne pas, par un effet pervers, un frein à la carrière des femmes : on peut en effet craindre que les employeur·euses choisissent de ne pas les recruter ou de ne pas les promouvoir parce qu’elles auraient un droit à des congés plus importants et seraient moins rentables.
Au contraire, la prise en charge de la santé menstruelle dans le monde du travail doit inciter non seulement les personnels de santé à mieux soigner la dysménorrhée et l’endométriose, mais aussi les employeur·euses à améliorer les conditions de travail de tou·tes.

D’autres l’ont déjà fait !

→ à la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS) 31, il existe un droit à absence pour règles douloureuses d’une journée par mois.

→ le Parlement espagnol a voté le 15 décembre 2022 un texte instituant un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses.

→ Au Japon, le congé menstruel existe depuis 1947. Néanmoins, seules 30% des entreprises remboursent ce congé.

Les revendications de SUD éducation pour la santé et l’égalité professionnelle !

Dans le cadre du prochain Plan national d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans le MEN et le MESRI, SUD éducation proposera l’inclusion de mesures prenant en compte la santé et l’hygiène menstruelle au travail avec :

la mise en œuvre d’un congé menstruel sous la forme d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence), à raison de vingt jours par an. La demande d’ASA pour indisposition en raison de symptômes inconfortables liés à son cycle menstruel ne devra pas faire l’objet d’un justificatif, et sera sans jour de carence ni délai.

la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30 (prise en charge à 100 % des soins conventionnés et des déplacements sans avance de frais, congés maladies sans jour de carence, aménagement du temps de travail…)

la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles.

la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements : en tant que produits de première nécessité, elles doivent être accessibles au même titre que le papier hygiénique dans les établissements scolaires et d’enseignement supérieur.

une formation des personnels sur l’intérêt et les enjeux de la santé menstruelle, afin d’améliorer les connaissances et de lever les tabous.

un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail ;

le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

Catégories
antifascisme Éducation

Attaque contre l’éducation affective et sexuelle : beaucoup de bruit pour presque rien !

Ces derniers mois, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont multipliées. Cette campagne est nourrie par des mensonges et la diffusion de fake news qui déforment complètement la réalité du terrain des séances d’éducation à la vie affective et sexuelle mises en place dans les écoles, collèges et lycées, quand elle est mise en place !

En Belgique, la mobilisation des intégristes religieux et de l’extrême droite contre un projet de décret relatif à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (“Evras”) a conduit à l’incendie de plusieurs écoles. En France, sous l’impulsion des groupes de “Parents vigilants”, portés par les partisan·es d’Eric Zemmour, c’est une véritable campagne de désinformation à destination de l’opinion publique, et de pression sur la communauté éducative qui s’intensifie depuis la rentrée, avec en ligne de mire les élections des représentant·es de parents d’élèves du mois d’octobre.

Pourtant, institutions et organisations  cèdent à ces sirènes réactionnaires :    

– en ne soutenant pas systématiquement les équipes éducatives voire en entravant leur travail, comme cela a été par exemple le cas en Ariège où le DASEN a interdit l’intervention du Planning familial dans les écoles, malgré son agrément par le Ministère et son expertise reconnue pour produire des contenus adaptés à chaque public ;    

– en relayant cette campagne nauséabonde sur nos boîtes professionnelles comme l’a fait Action & Démocratie ;    

– en mettant en doute la pertinence d’une éducation à la vie affective et sexuelle abordant toutes les orientations sexuelles et identités de genre, comme l’a fait le Président Macron lors d’une interview s’agissant des écoles et du collège. C’est pourtant bien en abordant dès le plus jeune âge la question du consentement, du respect de l’intégrité physique, de la diversité des orientations amoureuses et des identités de genre que l’on œuvre à un véritable épanouissement personnel, débarrassé de rapports oppressifs et de normes étouffantes. C’est aussi pendant les séances d’éducation à la vie affective et sexuelle que l’école peut identifier et prévenir les violences sexistes et sexuelles qui menacent les élèves, notamment l’inceste.    

Derrière ces attaques en règle contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, sous couvert d’intérêt de l’enfant, il y a le refus de lutter contre les stéréotypes sexistes et les oppressions qu’ils produisent, la volonté d’imposer la norme hétérosexuelle et cisgenre comme seul horizon “naturel”.    

Derrière la mise en cause de sites dédiés comme « onsexprime » de Santé publique France, il y a le déni de la nécessité d’une politique d’information et de prévention sur les questions de sexualité, alors même qu’à l’âge de 12 ans, selon un récent rapport de l’ARCOM, plus de la moitié des garçons consulte régulièrement des sites pornographiques.    

Assurer une éducation à la sexualité est une des missions de l’école, inscrites dans le Code de l’Éducation (articles L 121-1 et L 312-16) et au lieu de céder à des « paniques morales » infondées et réactionnaires, notre  institution et toute la communauté éducative doit plutôt se préoccuper de l’effectivité de ces séances, qui ne sont le plus souvent pas mises en place faute de moyens et de politique volontariste.

À ces attaques contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, s’est également ajouté en cette rentrée un appel du collectif “Parents vigilants” à intégrer les listes de parents élu·es. Les militant·es d’extrême droite sont encouragé·es par ce collectif à intervenir en conseil d’école ou en conseil d’administration des établissements scolaires et auprès des autres parents d’élèves.

SUD éducation dénonce cette intrusion réactionnaire au sein de l’école, apporte son soutien aux équipes éducatives qui mettent en place ces séances avec le souci de les adapter au mieux à chaque public, et défend avec force la nécessité d’une éducation à la vie affective et sexuelle de l’école à l’université. SUD éducation dénonce également l’entrisme de l’extrême droite au sein des instances scolaires.SUD éducation a interpellé le Ministre de l’Éducation nationale afin qu’il se tienne aux côtés des personnels contre cette offensive réactionnaire.

SUD éducation revendique :

  • – l’effectivité des séances d’éducation à la sexualité prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non hétérocentrée et cisgenre, qui mette sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre ;
  • – la réintégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative ;
  • – la mise en place de dispositifs permettant aux élèves de réfléchir aux discriminations et de déconstruire les stéréotypes.
Catégories
antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Ni à l’école ni hors l’école ! Pour l’abandon du SNU !

Mardi 19 septembre, Prisca Thévenot, secrétaire d’État à la jeunesse, a avancé à nouveau la volonté du gouvernement de procéder à la généralisation et à l’obligation du Service National Universel (SNU). Cette position fait suite à une série d’atermoiements du gouvernement sur les modalités d’application du SNU.

Les propos de la secrétaire d’État à la jeunesse sont restés très vagues, manifestant l’embarras du gouvernement face à un dispositif qui soulève une importante contestation et qui ne trouve pas de volontaires. Les interventions d’Olivier Véran n’ont pas levé le flou, le porte-parole du gouvernement se contentant, à l’issue du conseil des ministres, de rappeler l’attachement du gouvernement au SNU qu’il considère « comme un moment important dans la vie d’un jeune ».

Ce que Prisca Thévenot présente comme une « montée en puissance » relève pour SUD éducation d’une nouvelle tentative pour imposer le SNU de manière contraignante, pour contourner l’opposition et le désintérêt que suscite ce dispositif, véritable entreprise de militarisation et d’enrôlement de la jeunesse.

Les jeunes et les personnels qui les accompagnent ont très bien saisi les objectifs du SNU, il n’est pas besoin de nous l’expliquer comme prétend le faire la Secrétaire d’État à la jeunesse. L’opposition à laquelle se heurte le SNU traduit le refus de la jeunesse d’être embrigadée, son rejet d’un dispositif qui connaît de nombreuses dérives depuis sa mise en place et qui ne répond nullement à ses besoins ni à ses attentes.

A l’issue du conseil des ministres du mercredi 20 septembre, Olivier Véran affirmait le souhait du gouvernement d’explorer « les voies et les moyens pour que le SNU puisse profiter à l’ensemble des générations concernées ». Pour SUD éducation, la meilleure façon d’atteindre cet objectif c’est d’abroger le SNU, de mettre les moyens que coûte ce dispositif dispendieux au service d’une politique éducative ambitieuse et émancipatrice.

SUD éducation exige l’abandon total du SNU que ce soit dans l’école ou hors l’école.

Catégories
Éducation

Dans l’éducation : tous et toutes impacté·es !

« Impacté·es », c’est le titre donné par les salarié·es de France Télécom à une pièce de théâtre* relatant les causes de la vague de suicides déclenchés par la mise en place des nouvelles politiques de management au sein de leur entreprise. Les procès successifs ont reconnu la responsabilité de la direction dans ce qui a été qualifié d’ « harcèlement moral à l’échelle industrielle ».
La mise en œuvre du Pacte, dès la rentrée 2023 et dans le flou le plus total, répond aux mêmes logiques et méthodes que celles qui ont prévalu à France Télécom et prévalent aujourd’hui à Orange. Elle participe du new public management, imaginé par quelques hauts fonctionnaires et des cabinets « conseils » néo-libéraux pour imposer une gestion toujours plus brutale de l’humain.

La carotte financière et le bâton autoritaire

Allongement du temps de travail, astreintes, chantage et pressions hiérarchiques, urgence et improvisation, flou des missions, etc., il s’agit de pressuriser les agent·es jusqu’à l’épuisement – avec des conséquences profondes et durables sur leur santé. Et face à la disette salariale dans l’Éducation nationale il ne resterait qu’une seule issue aux personnels : la débrouille individuelle, la mise en concurrence de tou·tes contre tou·tes, la vente de sa force de travail jusqu’à l’effondrement et/ou la démission.
C’est le retour du « pognon de dingue », mais à une condition : courber l’échine, se soumettre et abandonner toutes velléités de lutte collective pour le partage égalitaire des richesses et du temps de travail.

À l’école de l’individualisme et de la soumission

En définitive, il s’agit de faire disparaître une certaine culture** du travail, celle du service public, celle qui devrait viser l’émancipation – des élèves mais aussi des agent·es – pour renvoyer le collectif dans les poubelles de l’histoire. La manière dont les écoles et les personnels sont à présent gérés est directement calquée sur le modèle vertical, autoritaire et solitaire du président de la République.
Les services publics s’effondrent mais, brique après brique, le pouvoir est en train de bâtir une nouvelle école, managée en direct sur les chaînes d’info (trop de vacances, toutes les absences seront remplacées, etc.). C’en est fini des textes posant des règles identiques partout et pour tou·tes, le modèle auto-entrepreunarial s’impose avec des lettres de mission « co-construites », inversant le rapport de force, laissant l’agent·e démuni·e et seul·e face à son chef de service.

Alors, ça va imploser… ou ça va péter ?

Par naïveté, par lassitude, mais aussi, disons-le, par cupidité et individualisme, beaucoup se sont lancé·es dans la course au Pacte, sous les encouragements d’une hiérarchie dont le zèle a été monnayé par une prime de 1 000 €. Dès lors, la première des résistances, aujourd’hui, est de refuser d’entrer dans ce pacte pour ne pas entériner de nouvelles inégalités, divisions et tensions et pour renouer avec la force du collectif.
No pactaran !
À la mémoire de Christine Renon.


* DVD Les Impacté·es disponible auprès de SUD Télécom.
** La circulaire de rentrée 2023-2024 du ministère de l’Éducation évoque un « changement de culture » et une « profonde évolution culturelle » !

Extrait du journal de rentrée de SU>D Éducation 78

Catégories
Éducation

12 & 15 septembre Trappes – Mantes – Les Mureaux – Poissy, Pots de rentrée et agenda de SUD éducation 78

Dans l’ordre chronologique

Mantes et environs

  • A partir de 17 h mardi 12 septembre à Limay, librairie la Nouvelle Réserve avec un repas partagé

Trappes, St Quentin, Versailles

  • Vendredi 15 septembre à Trappes, à L’Étoile d’or, 2 rue Jean Jaurès

Les Mureaux, Poissy, etc.

  • Vendredi 15 septembre à Poissy, 18 h au Batignolles, 29 rue du général de gaulle

C’est ouvert à toutes et à tous, n’hésitez pas à passer, même un petit moment…

Catégories
Éducation Précarité

Communiqué intersyndical d’appel à la grève du 3 octobre – AESH : sous le vernis, encore et toujours de la précarité !

Des mesures en trompe l’œil : nouvelle grille indiciaire, indemnité de fonctions, CDI après trois ans de CDD

Cette nouvelle année scolaire n’augure aucune amélioration significative pour les AESH que l’on
maintient dans la pauvreté sans tenir compte de la technicité du métier.
L’accès au CDI au bout de trois ans ne reconnaît pas leur valeur professionnelle, ne résout absolument
pas l’absence d’attractivité du métier et laisse les AESH dans la précarité.
Du côté de la rémunération, le pied de grille des salaires est si bas que les augmentations automatiques et successives du SMIC rendront le salaire de base très vite obsolète entraînant un effet de tassement sur les 10 premières années de la « carrière ».
Les temps incomplets imposés et l’existence de contrats de travail de moins de 24 heures hebdomadaires maintiennent ces agents de la Fonction publique – majoritairement des femmes – dans des conditions de vie indignes, souvent sous le seuil de pauvreté.

Pas de remise en question des PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé)

Quant aux conséquences de la mise en place des PIAL sur les conditions de travail, elles sont toujours autant catastrophiques : emploi du temps éclaté et trop souvent modifié, affectations changeantes, remplacement au pied levé, augmentation du nombre d’élèves à accompagner avec des situations de handicap très variées et parfois complexes…
2 métiers en 1 : AED + AESH = ARE (Accompagnant à la Réussite Éducative)
S’ajoute à cela depuis la rentrée, l’inquiétude de voir le métier des AESH fusionner avec celui des AED en un nouveau métier : celui des ARE. Cette fusion souhaitée par le ministère est justifiée pour soi- disant offrir un temps plein aux AESH. C’est surtout un moyen de rendre ces deux catégories d’agents beaucoup plus polyvalentes et multi-tâches. À terme, ce projet menace implicitement la spécificité des missions exercées par ces deux catégories de personnels, missions qui sont pourtant indispensables pour le bon fonctionnement de l’Institution.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT Éduc’action, FO, FSU, SNALC, SNCL, SUD Education, ainsi que les organisations syndicales de l’enseignement agricole public et enseignement privé (CGT Agri, CGT EP, FO agricole, Sundep, SUD rural territoires, Snetap FSU) appellent à une journée de mobilisation et de grève le mardi 3 octobre 2023 afin d’exiger :

  • la création d’un véritable statut de la Fonction publique d’État, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH ;
  • l’augmentation réelle et significative des rémunérations de toutes et tous sur toute la carrière ;
  • la garantie de pouvoir travailler à temps complet sur la base d’un accompagnement élève
    à 24 heures ;
  • l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens ;
  • l’abandon du projet de fusion AED et AESH en ARE.

Les organisations syndicales appellent à une large participation à cette mobilisation pour stopper ce projet de fusion et revendiquer des augmentations de salaires et des recrutements de personnels à hauteur des besoins.

Elles appellent les personnels à discuter de la poursuite. De même, l’intersyndicale se réunira à l’issue
du 3 octobre afin, elle aussi, de discuter de la suite du mouvement et de ses modalités.

Ensemble, toutes mobilisées et tous mobilisés le 3 octobre 2023 pour la défense de nos métiers !

Paris, le 8 septembre 2023

Catégories
Éducation Luttes contre les discriminations

Une rentrée scolaire sous le signe de l’islamophobie d’État

SUD éducation dénonce l’instrumentalisation de la laïcité à des fins islamophobes, racistes et sexistes à la veille de la rentrée. La préoccupation de Gabriel Attal n’est pas de répondre aux inquiétudes légitimes des personnels sur leurs salaires, l’absence de personnels et les classes surchargées mais de lancer une campagne de harcèlement sur des jeunes filles. Gabriel Attal pointe la tenue vestimentaire des filles en focalisant sur la robe longue appelée « abaya » au nom d’une laïcité dévoyée.

A la fin de l’année scolaire 2023, SUD éducation dénonçait déjà les offensives menées par les chef·fes contre les tenues vestimentaires des jeunes filles. D’après le rapport 2022 de la CNCDH « 1,2 million de personnes seraient victimes chaque année d’au moins une atteinte à caractère raciste, antisémite ou xénophobe (injures, menaces, violences ou discriminations), selon les estimations (Enquête « Cadre de Vie et Sécurité » 2019) ». Gabriel Attal semble vouloir faire exploser ce chiffre à la rentrée en stigmatisant les vêtements portés par des jeunes filles musulmanes ou supposées et en voulant ainsi contrôler leurs corps. À quelques jours de la reprise, cette annonce laisse penser que certaines élèves, les élèves musulmans et musulmanes ou perçu·es comme tel·les ne sont pas les bienvenu·es à l’école.

SUD éducation condamne les survivances de l’idéologie coloniale, à la fois sexiste et islamophobe, qui entend administrer le corps des femmes : l’interdiction de certains vêtements à l’école aujourd’hui font échos aux scènes de dévoilement dans l’Algérie colonisée.

Le décret sur le harcèlement scolaire permettra aux chef·fes d’établissements de saisir les conseils de disciplines pour des « atteintes » au « principe de laïcité » : des jeunes filles pourront ainsi se retrouver en conseil de discipline,et même être définitivement exclues de leur établissements, parce qu’elles ne porteront pas une robe à la bonne longueur. Les dérives sont à craindre.

SUD éducation soutient les jeunes collégien·nes et lycéen·nes dans leur combat pour le droit de s’habiller comme elles et ils l’entendent, et contre les remarques sexistes et islamophobes des adultes.

SUD éducation condamne ces pratiques discriminatoires, arbitraires et racistes ainsi que toutes les démarches qui visent à interdire l’accès à l’établissement scolaire à des élèves sous prétexte d’une tenue inadaptée.

SUD éducation défend pied à pied la laïcité, celle-ci implique une neutralité totale de l’État et de ses institutions en matière religieuse. Tou·tes les élèves devraient avoir accès au service public d’éducation sans subir de discrimination.

Catégories
Éducation

Méfiez-vous des syndicalistes… Le journal de Sud éducation 78 (n° 6) est sorti !

Au sommaire

Édito : L’avenir de l’école est dans nos luttes (de classe !)

SUD Éducation 78, c’est quoi ?

Tous et toutes Impacté·es

L’agenda de rentrée de SUD Éducation 78

À Nahel, abattu par la police

Comment l’institution répond (mal !)…. à une situation de mise en danger

Agent·es d’entretien des collèges et lycées, se former pour mieux se défendre

Stage UPE2A

Adjaenes – Saenes Informé·es et organisé·es !

Fusionner les AESH et les AED, c’est non !

Dossier : Brique après brique… comment casser l’école publique !

International : l’école en Hongrie, laboratoire autoritaire et néolibéral

Chez Vertbaudet, la lutte paie !

Une autre école. Stage syndical et pédagogique : la pédagogie Freinet

Catégories
Éducation

Dès la rentrée, mobilisons-nous !

Ce tract a été publié le 25/08/2023

Nouveau ministre mais même politique, Attal a été nommé Ministre de l’Éducation nationale pour appliquer la politique libérale et réactionnaire de Macron : respect de l’autorité, promotion des savoirs fondamentaux, casse des statuts, mise en oeuvre à marche forcée du Pacte… Pour SUD éducation, la vitrine sociale, que le Ministre tend à mettre en avant en parlant de bien-être des élèves et de reconnaissance du métier d’enseignant, ne trompe personne : il n’y aura pas d’amélioration sans un investissement financier important !

Faire barrage aux contre-réformes !

L’application de la loi Rilhac casse la collégialité et renforce la hiérarchie dans les écoles.

La réforme de la voie professionnelle se traduit par une augmentation du temps de stages et des fermetures de filières. 

La mise en oeuvre du Pacte, rejeté par les personnels et par l’ensemble des syndicats. 

Les annonces concernant la fusion des AED et AESH vont à l’encontre de notre revendication de la reconnaissance de deux métiers à part entière et de création de deux statuts. 

Le SNU et son intrusion dans l’école via les classes défense et les séjours de cohésion témoignent d’une entreprise de militarisation de la jeunesse, d’un déploiement des idées nationalistes, qui met en danger les jeunes mineur·es accueilli·es et fourvoie les valeurs de coopération émancipatrices.

Encore une rentrée sous tension !

La préparation de la rentrée se fait de nouveau dans des conditions difficiles : fermetures de classes, hausses des effectifs, postes non pourvus aux concours (16% dans le 1er degré, 20% dans le 2nd degré), manque de personnels notamment médico-sociaux et de personnels AESH… 

Pourtant le ministère doit mettre les moyens nécessaires pour que l’école se hisse à la hauteur des enjeux contemporains : lutte contre le harcèlement scolaire, inclusion des élèves en situation de handicap, renforcement de l’éducation prioritaire, rénovation écologique du bâti scolaire…

Des revalorisations salariales insuffisantes

Suite aux fortes mobilisations des personnels, les annonces concernant les salaires se sont multipliées, néanmoins ce patchwork de primes ne répond pas à la paupérisation des personnels qui est due au gel du point d’indice, à l’inflation et à une répartition injuste des richesses. 

SUD éducation revendique de véritables augmentations de salaire afin de partager les richesses, pas des primes ponctuelles ! 

SUD éducation revendique : 

  • l’abandon du Pacte, 
  • des mesures de lutte contre les inégalités salariales,
  • une réduction de l’éventail des rémunérations,
  • la disparition de la classe exceptionnelle, 
  • l’indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels en activité et à la retraite, 
  • l’intégration des primes et indemnités générales aux salaires, et la compensation des tâches supplémentaires et des conditions difficiles par des réductions des services,
  • l’abrogation de toutes les journées de carence,
  • contre le gel de nouveau du point d’indice.

Protéger l’école face aux attaques de l’extrême-droite ! 

L’école subit des pressions croissantes de la part de l’extrême-droite. Des groupes souvent structurés autour de l’association “Parents vigilants” de Reconquête harcèlent et menacent des enseignant·es qui mettent en oeuvre des enseignements qui portent des projets en lien avec l’antisexisme, les luttes contre les LGBTIphobies ou les droits des personnes migrantes. L’extrême-droite menace partout les droits des femmes et minorités de genres, et notamment le droit à l’avortement. SUD éducation appelle à se mobiliser massivement à l’occasion de la Journée internationale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre.

Il y a urgence à s’engager pour une école émancipatrice qui lutte contre le racisme, contre le sexisme et les LGBTQIphobies, contre le validisme ! 

Pour une autre école, une autre société, syndiquez-vous !

Le syndicat est notre outil collectif pour défendre nos droits et nos conditions de travail mais aussi pour revendiquer de vraies transformations sociales : à SUD éducation, on défend pied à pied la justice sociale et environnementale. 

SUD éducation s’est investi au sein de collectifs dans des luttes locales, nationales (Méga bassines de Sainte-Soline, autoroute Toulouse-Castres avec la Confédération Paysanne …) et internationales (LGV Lyon-Turin). Alors que les épisodes de sécheresse s’aggravent et que certains territoires manquent d’eau, SUD éducation se mobilise contre l’accaparement de l’eau par l’industrie agro-alimentaire. L’intérêt général ne doit plus être subordonné aux intérêts des grandes entreprises polluantes !

RSS
Follow by Email