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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antimilitarisme Éducation

« Le service national universel est une hypocrisie et une gabegie financière, il est temps de l’abandonner »

Depuis sept longues années, nos voix se sont régulièrement élevées contre la promesse présidentielle d’Emmanuel Macron de développer puis de généraliser le service national universel (SNU) [dispositif expérimenté depuis 2019, dans le cadre duquel des jeunes participent à des « séjours de cohésion » et à des missions d’intérêt général]. D’avancées en reculs, cette fausse bonne idée est agitée comme l’étendard de sa politique de jeunesse, alors qu’elle est une hypocrisie et une gabegie financière. La Cour des comptes, si elle utilise d’autres mots, ne dit pas autre chose que nous.

Il est temps d’abandonner le service national universel. Le SNU est l’illustration parfaite d’une façon de gouverner au forceps : la « chose » d’Emmanuel Macron n’a jamais été débattue au Parlement et s’impose par la contrainte aux mondes de l’éducation nationale et de l’éducation populaire. Alors, nous l’affirmons, le SNU n’est qu’une politique de l’image et du vide. Outil de communication vide d’ambition, outil vide de sens mais gonflé de moyens financiers et humains : un véritable gaspillage à l’heure d’une situation budgétaire délicate.

Alors que le gouvernement doit s’atteler à réduire et rationaliser les dépenses en faveur de l’insertion et de l’environnement, la « charge financière déraisonnable » du SNU, dénoncée dans le rapport parlementaire pour avis sur le projet de loi de finances pour 2024 [avis n° 1781 signé Jean-Claude Raux, à l’initiative de cette tribune, au nom de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale], n’est ni tenable ni souhaitable.

Le 13 septembre, la Cour des comptes alertait elle aussi, dans un rapport, sur un « coût largement sous-estimé ». Le SNU constitue un dérapage annoncé pour nos finances publiques. Déjà 160 millions d’euros sont consacrés à une politique qui n’atteint pas ses objectifs : chaque année, le nombre de jeunes en SNU est en deçà des prévisions (voir par exemple l’annexe au projet de loi de finances pour 2024, « projet annuel de performances, mission interministérielle sport, jeunesse et vie associative », page 122).

Désorganisation généralisée

Il faudrait, selon la Cour des comptes, trouver 3,5 à 5 milliards d’euros pour financer le dispositif en cas de généralisation à l’ensemble d’une classe d’âge. Nous ne les avons pas. Ou cela signifierait la programmation de la fin du financement des associations, de l’éducation populaire, dont les budgets seraient totalement absorbés par le SNU… Sous-effectifs dans les services déconcentrés, crise de recrutement d’encadrants dûment formés, conditions de travail fortement dégradées, manque de bâti adapté, problématiques de transport… le SNU a souvent incarné la désorganisation généralisée.

Le gouvernement peut encore arrêter la catastrophe annoncée. L’urgence est d’autant plus vive lorsque cette obstination entraîne des mises en danger pour les jeunes participants. Sur le seul premier semestre de l’année 2023, la Cour des comptes relève que le « ministère rapporte dix-sept situations d’agression, de harcèlement ou de propos délictueux de la part d’encadrants ».

Un autre investissement massif et utile pour la jeunesse est possible. Si nous souscrivons à la volonté de favoriser l’engagement des jeunes et de faire de la mixité sociale une réalité du quotidien, nous maintenons que le gadget présidentiel du SNU n’est pas adapté. Bien au contraire. Il favorise l’entre-soi. Il impose un engagement unique.

Alors que le SNU contraint les jeunes et le tissu associatif dans une vision étriquée et formatée, rien ne prouvera jamais qu’il développe l’esprit citoyen. A contrario, nous soutenons qu’il faut des espaces d’engagements pluriels. Ils peuvent trouver corps dans l’éducation nationale notamment dans un parcours citoyen renouvelé, mais aussi prendre racine plus profondément si on offre une véritable place aux associations et à l’éducation populaire ! Cela commence par la suppression du SNU.

Tribune publiée dans Le Monde

Liste complète des signataires :

Jean-Claude Raux, député de Loire-Atlantique

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes

Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI)

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS)

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF)

Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Écologiste et Social

Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise – Nouveau Front Populaire

Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés

André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR)

Guillaume Gontard, président du groupe Écologiste – Solidarité & Territoires (EST)

Patrick Kanner, président du groupe Socialistes, écologistes et républicains (SER)

Cécile Cukierman, présidente du groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste – Kanaky (CRCE-K)

Manès Nadel, président de l’Union syndicale lycéenne (USL)

Karel Talali, secrétaire général de l’Union étudiante (UE)

Maëlle Nizan, présidente de la Fédération générale des associations étudiantes (FAGE)

Hania Hamidi, secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF)

Annah Bikouloulou et Emma Chevalier, secrétaires nationales des Jeunes Écologistes

Emma Fourreau et Aurélien Lecoq, co-animateur et co-animatrice des Jeunes Insoumis

Emma Rafowicz, présidente des Jeunes Socialistes

Assan Lakehoul, secrétaire général des Mouvement Jeunes communistes de France (MJCF)

Mathilde Hériaud et Julien Layan, co-coordinatrice et coordinateur des Jeunes Génération·s

Léna Raud, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes (UEC)

Helno Eyriey, président Groupe des organisations étudiantes et des mouvements de jeunesse du Conseil économique, social et environnemental (CESE)

Manon Rousselot-Pailley, présidente du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC)

Abdelkrim Mesbahi, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)

Sophie Vénétitay, secrétaire générale et porte-parole du Syndicat national des enseignements de second degré – Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU)

Morgane Verviers, secrétaire générale de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) Éducation

Julie Ferrua et Murielle Guilbert, co-déléguées de générale de l’Union syndicale Solidaires

Jean-Michel Bocquet, pour le Collectif Camps colos

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antimilitarisme Internationalisme Palestine

Mardi 14 mai Réunion publique – Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024

Une réunion publique extrêmement importante va se tenir mardi 14 mai, dans la grande salle Ambroise Croizat de la Bourse du Travail de Paris.

Stop Arming Israel France fait partie des organisations qui impulsent la campagne nationale « Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024 » Plus de 150 associations, collectifs, syndicats et partis participent à cette campagne. La tribune unitaire est parue sur Mediapart :

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200424/aucune-arme-israelienne-eurosatory-2024

Pour rappel, Eurosatory est le plus grand salon mondial de l’armement. Il va se tenir à Villepinte, en région parisienne, du 17 au 21 juin. C’est l’occasion pour tous les vendeurs et les acheteurs d’armes du monde, de faire des affaires.

Cette année, ce salon va avoir lieu dans un contexte particulier : celui du génocide des palestiniens par l’armée israélienne. Comme si de rien n’était, 72 entreprises israéliennes vont chacune avoir un stand à Eurosatory, pour présenter leur catalogue d’armes, dont celles qui viennent d’être testées et approuvées sur les gazaouis cet hiver : robot chiens, drones sniper, drones suicides, intelligence artificielle pour le combat…

Nous pouvons agir pour faire annuler leur venue, en mettant en particulier la pression sur les organisateurs que sont le GICAT (le lobby des entreprises d’armement en France) et le Ministère des armées.

En conséquence nous vous invitons à venir mardi soir, pour assister vous informer sur les salons d’armements, les entreprises d’armement israéliennes et les armes qu’elles doivent exposer en juin, et les moyens d’action que nous pouvons mettre en œuvre pour obtenir l’annulation de leur venue. Nous comptons ensuite utiliser les 4 semaines qui nous sépareront du salon pour ne leur laisser aucun répit !

Aidez-nous à faire connaître cette réunion publique, diffusez ce rendez-vous à tous vos réseaux de soutien au peuple palestinien, à tous vos réseaux militants, envoyez l’information à tous les membres de vos associations. Faisons de ce meeting un succès !

Informations pratiques :

Mardi 14 mai

de 19h à 21h

Bourse du Travail, salle Ambroise Croizat

3 rue du Château d’Eau, 75010 Paris

Métro République

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antimilitarisme antiracisme Histoire Internationalisme

4 mai 2024 – Solidarité avec Tran To Nga et les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine

Rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris

Trần Tố Nga, était, pendant la Guerre du Vietnam, journaliste à l’Agence d’information du Front National de Libération du Sud Vietnam. Elle a été victime, comme des millions de vietnamiens, des épandages d’Agent Orange-dioxine de l’armée américaine sur le Vietnam.

En 2014, Nga, française d’origine vietnamienne a intenté un procès devant les tribunaux français contre les firmes chimiques américaines, dont Monsanto, qui ont fourni l’Agent Orange-dioxine.

Trần Tố Nga souffre de pathologies causées par la dioxine. Dans sa biographie, elle écrit : « mes descendants et moi-même sommes empoisonnés. L’examen de la fameuse liste des maladies établies par les Américains permet de dire que je souffre de 5 des 17 pathologies inventoriées ». En effet, elle aura trois filles, toutes atteintes de malformations cardiaques et osseuses. Une de ses filles, Việt Hải, née avec une malformation cardiaque, s’éteint à tout juste 17 mois.

Un déni de justice pour toutes les victimes

Le 10 mai 2021, le Tribunal judiciaire d’Évry a rendu son jugement. Il a déclaré irrecevables les demandes de Trần Tố Nga. On ne peut que s’étonner qu’il ait considéré que les entreprises concernées auraient agi sous la contrainte du gouvernement américain alors qu’elles ont répondu volontairement à un appel d’offres. Alors que rien ne les y obligeait, les firmes ont délibérément choisi un procédé de fabrication rapide générant la présence en très grande quantité de dioxine dans le produit livré afin d’augmenter leurs profits. Les firmes connaissaient pertinemment la dangerosité de leur produit.

La plus grande guerre chimique de l’Histoire ?

Ce jugement porte sur la forme et non sur le fond. Ce jugement suscite déception et colère. Il constitue bien un véritable déni de justice. Rappelons que cette guerre fut la plus grande guerre chimique de l’Histoire, une catastrophe humanitaire, sanitaire et environnementale. L’utilisation de l’Agent orange-dioxine signifie des souffrances infinies infligées à des millions de victimes, la destruction irrémédiable d’une partie des écosystèmes, un écocide. Près de 80 millions de litres d’herbicides ont été déversés sur plus de 2 500 000 hectares. Ces épandages ont contaminé plus de 3 millions de personnes (cancers, malformations), détruit 20% des forêts du Sud du Vietnam, et pollué 400 000 hectares de terres agricoles. S’y sont ajoutées la destruction de plus d’1 million d’hectares de forêt tropicale et la disparition d’une faune abondante.

50 ans après la fin de la guerre, l’Agent Orange-dioxine tue encore

Plus de 3 millions de personnes vietnamiennes en subissent toujours les conséquences. Environ 150 000 enfants, sur quatre générations depuis 1975, sont nés avec des malformations, ou des situations lourdes de handicap (absence de membres, cécité, surdité, tumeur externe…).

Il est utile et plus que nécessaire de se mobiliser et d’agir pour soutenir Trần Tố Nga ainsi que  toutes les victimes actuelles et à venir de ces épandages criminels. Il faut aussi que l’ensemble de la communauté internationale se dresse contre les écocides et les génocides.

Une campagne de soutien à Nga

On ne compte plus les manifestations, les réunions, les démarches, les conférences de presse, les rencontres, les dédicaces de son livre Ma terre empoisonnée. Une lettre de soutien au combat de Nga avait fait l’objet d’une campagne de signatures. De nombreux citoyens l’avaient signée ainsi que des syndicats, des associations, et 300 personnalités : des anciens ministres, des sénateurs et sénatrices, des députées et députés, des maires, des conseillers régionaux ou départementaux, des artistes, des chercheurs, des écrivains, des enseignants, des journalistes, des juristes, des médecins, des universitaires, etc.), des responsables politiques, religieux et d’associations. L’espoir demeure !

Déjà une victoire

Trần Tố Nga déclare en 2022 : « Je suis déçue mais je ne suis pas triste. Être arrivée jusqu’à la décision du 10 mai est déjà une victoire. Je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. »

En effet, cette lutte a permis de faire sortir de l’oubli les crimes perpétrés par les Américains pendant la Guerre du Vietnam. Elle a porté à la connaissance de beaucoup de monde les souffrances des victimes de l’agent orange et l’écocide, conséquences des épandages d’Agent Orange-dioxine fabriqué par les firmes américaines et déversé par l’armée américaine. Le procès de Nga connaît un grand retentissement en France, au Vietnam et dans d’autres pays. La couverture médiatique (presse, radios et télévisions, réseaux sociaux) témoigne d’un fort et chaleureux soutien de l’opinion au courageux et juste combat de Nga. Il s’agit d’une importante victoire sur laquelle nous appuyer pour que Nga gagne son procès historique. Et le jugement du 10 mai 2021 ne peut donc être accepté.

Le combat continue !

Trần Tố Nga a interjeté appel du jugement rendu par le Tribunal. L’audience se tiendra le mardi 7 mai 2024 à la Cour d’Appel de Paris. 

Trần Tố Nga et les victimes de l’Agent Orange ont besoin de vous et du soutien de tous !

Nous vous donnons rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris, pour un rassemblement de soutien populaire à Trần Tố Nga et aux victimes de l’agent orange.

Nous organiserons également un repas de soutien à Trần Tố Nga et aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine les vendredis 22 mars au soir et 26 avril au soir. Une conférence de presse sera organisée la semaine du 22 avril. Enfin, le Comité participera à la Marche contre l’Agrochimie le 25 mai à Paris. 

Justice pour Tran To Nga et les victimes de l’agent orange !


Comité de soutien à Tran To Nga :
AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne, ARAC (Associations Républicaine des Anciens Combattants), Association Chevilly Larue Yen Bai, Cap Vietnam, CID Vietnam (Centre d’Information et de Documentation  sur le Vietnam contemporain), Comité de jumelage de Villejuif, Collectif Vietnam-Dioxine, FaAOD (Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine), Le Mouvement de la Paix, Le Village de l’amitié de Van Canh, Orange DiHoxyn, Song Viêt, UGVF (Union Générale des Vietnamiens en France) VNED (Vietnam les Enfants de la Dioxine)

Pour signer l’appel

Contact mail : contact@vietnamdioxine.org

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antimilitarisme Éducation Secteur associatif

(Collectif national Non au SNU !) SNU : c’est reparti pour la généralisation !

SNU : c’est reparti pour la généralisation !
Les premiers stages dans le cadre du Service national universel datent de 2019. C’est aussi à ce moment-là que le Collectif national Non au SNU ! a été créé. Au fil de ces cinq années, nous avons entendu maintes annonces de sa généralisation. Et autant de reculs, pour des raisons diverses :
déclarations de posture sans préparation, réserves ou désaccords d’entités censées le prendre ne charge, critiques sur les expériences menées annuellement, et aussi, bien entendu, refus des organisations syndicales des travailleurs et travailleuses directement concernées, refus de la jeunesse
directement concernée et de ses organisations.
Ainsi, il y a moins d’un an, Macron annonçait renoncer à cette généralisation. C’était le résultat des mouvements sociaux alors en cours dans le pays. C’est également dans ce contexte que le refus du SNU s’est considérablement élargi et manifesté à l’encontre de la caravane de propagande organisée au printemps 2023 par le gouvernement.
Aujourd’hui, le rapport de force n’est plus celui du premier semestre 2023. Les réactionnaires reviennent à la charge. Le 6 janvier, le président de la République a parlé de « généralisation du SNU en [classe de] Seconde » ; le 30 janvier, le Premier ministre le 30 janvier précisait « en 2026 ».


Nous sommes toujours opposé∙es au SNU qui est une opération de soumission de la jeunesse, constitue une remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses, représente des dépenses considérables et est en lien avec un renforcement de la militarisation. Ce sont les fondements du Collectif Non au SNU !
Des organisations syndicales de l’Education nationale expliquent que la généralisation du SNU représente au moins 50 000 postes d’enseignant∙es et un million d’heures de cours perdues


Le SNU s’inscrit dans un projet réactionnaire global

L’infâme loi dite « sur l’immigration », les violences policières, le productivisme qui détruit l’environnement, la volonté d’imposer l’uniforme à l’école, les appels incessants aux « réarmements »,
entrent dans ce cadre. Sans doute faut-il une riposte unitaire pour imposer d’autres choix : le collectif Non au SNU ! est disponible pour cela.

Article en intégralité

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antimilitarisme Internationalisme Palestine

Non à la coopération militaire avec Israël

Le 16 octobre dernier, Workers in Palestine, une coalition de plus de 30 syndicats palestiniens, appelait à mettre fin à toute complicité militaire avec Israël, dans un appel ayant donné naissance à la coalition internationale “Stop Arming Israel”.

Alors que cet appel avait été publié sur notre site et sur celui du Réseau syndical international de solidarité et de lutte, et alors que SUD Industrie appelait déjà en novembre dernier de stopper les ventes d’armes à des pays qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité(1), aujourd’hui l’Union syndicale Solidaires joint sa voix pour appeler à un embargo total sur les armes pour et en provenance d’Israël dont le gouvernement bombarde et détruit depuis plus de 3 mois la bande de Gaza, et martyrise sa population. 

Malgré ces bombardements intenses, des violations quotidiennes du droit international, les très grandes difficultés pour la population civile de boire, de se nourrir, de se soigner, d’accéder à l’électricité ou au carburant, Israël continue de bénéficier d’un soutien indéfectible des États-Unis et de la majorité des États européens. 

De plus, l’État israélien ne fabrique ni ne possède un nombre de munitions suffisant, et ne peut mener cette guerre féroce que grâce à des livraisons massives et continues, principalement de la part des États-Unis, mais aussi d’Allemagne, de Grande Bretagne, d’Italie et, dans une moindre mesure, de France.

De 2013 à 2022, des entreprises françaises, dont Thalès et Safran, ont vendu pour plus de 200 millions d’euros d’armement à Israël. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives collabore avec Israël en matière de recherche nucléaire. Plusieurs programmes de recherche impliquent des collaborations entre laboratoires français et entreprises militaires israéliennes. Une plainte a également été déposée contre l’entreprise française Exxelia, soupçonnée d’avoir fabriqué un composant électronique d’un missile ayant tué des enfants à Gaza en 2014.

Les syndicats palestiniens nous appellent à mettre fin à toute forme de complicité avec ces crimes israéliens, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire. Guidés par les valeurs du mouvement syndical que nous représentons, et alors que 27 syndicats de 13 pays l’ont relayé, l’Union syndicale Solidaires se joint à cet appel :

– Nous refusons, et nous appelons les syndicats des secteurs concernés à mener des campagnes pour refuser de fabriquer ou de transporter des armes destinées à Israël.

– Nous appelons les syndicats des secteurs concernés à adopter des motions à cet effet. 

– Nous appelons l’ensemble des syndicats à dénoncer les entreprises complices du génocide en cours en Palestine, et à s’intégrer dans cette campagne internationale contre la coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons le gouvernement français à mettre fin à toute coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons à dénoncer toute recherche militaire, publique ou privée, en lien avec Israël. 

Nous appelons au renforcement de la solidarité active et des mobilisations qui ont déjà permis d’interrompre des usines d’armement ou des livraisons au Canada, en Grande Bretagne, aux États-Unis, au Japon, en Italie, en Australie, en Espagne, au Danemark et aux Pays Bas. En France des actions ont eu lieu devant le salon Milipol, au port de Marseille, et devant les entreprises Thalès, Safran et Exxelia.

Il est temps de mettre un terme à la spirale de la violence, dont la condition essentielle est la fin du colonialisme et de l’apartheid auxquels les Palestiniens sont confrontés depuis des décennies. 

Nous sommes convaincus, avec les syndicats palestiniens, que la lutte pour la justice et la libération de la Palestine n’est pas seulement une lutte régionale, mais que c’est un levier pour la libération de tous les peuples dépossédés et exploités du monde. 

(1) https://sudindustrie.org/wp-content/uploads/2023/11/Communique-secteur-armement-SUD-Industrie.pdf

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antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Campagne unitaire contre le SNU – Que signifie cette obsession du réarmement ?


Ce début d’année 2024 est marqué par les déclarations du président de la République et de plusieurs ministres sur la nécessité d’un « réarmement civique et moral » de la jeunesse.

Que les membres du gouvernement donnent des leçons de morale pourrait prêter à sourire !
Mais ce qui pointe derrière ce « réarmement civique » est autrement plus sérieux : « Le sens du devoir, il n’est pas inné, il s’apprend, il se développe, il s’entretient. Et oui, le Service national universel permet cela. Nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun, peu importe d’où l’on vient, où on habite, qui l’on est. » (Prisca Thévenot, alors Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et au SNU ; aujourd’hui porte-parole du gouvernement).

C’est toujours le même roman : riche ou pauvre, exploiteur ou exploité∙e, policier armé ou jeune discriminé, résident∙e d’un quartier privilégié ou habitant∙e d’une banlieue à l’abandon, chômeuse sans droit ou rentier, etc., nous aurions « un destin commun », les mêmes intérêts à défendre…

Nous refusons, dénonçons et combattons cette politique réactionnaire et le SNU qui la sert

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antimilitarisme Industrie

Communiqué du secteur Armement de SUD INDUSTRIE

Répression partout, massacres à Gaza ou ailleurs !
Les actionnaires charognards de l’industrie de l’armement avec l’aval des gouvernements font du profit sur les cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants !
Par exemple, la filiale Thales-UK du groupe français Thales participe à la construction des drones Hermes 900 et 450 que l’armée israélienne utilise au large de Gaza en Palestine en
commettant des crimes de guerre pour faire fuir la population (l’une des raisons du déclenchement maintenant de ce nettoyage ethnique c’est que Netanyahou convoite le champ de gaz Marine en face de Gaza). Cette implication d’actionnaires français dans les crimes commis par l’armée israélienne ne date pas d’aujourd’hui. Rappelons qu’historiquement, l’aviation militaire (Dassault) et la centrale nucléaire (utilisée à des fins militaires)
israéliennes ont été montées par la France, qui comptait se servir d’Israël pour soutenir sa propre politique coloniale (par exemple : l’envoi de tirailleurs israéliens pendant l’invasion franco-britannique ratée de l’Egypte en 1956 pour le contrôle du canal de Suez).


Être salarié-e dans le domaine de l’armement, c’est bien souvent se mettre des œillères sur l’utilisation concrète des armes que nous participons à produire. Cette attitude qu’on peut avoir à ne pas vouloir voir la réalité en face pour s’éviter toute mauvaise conscience. “Ce sont des armes de défense et non d’attaque”. “Elle ne seront pas utilisées mais seulement là pour dissuader” ou enfin “si ce n’est pas nous, quelqu’un d’autre les produira”. Et bien évidemment nos entreprises font tout pour nous laisser dans cette bulle hypocrite.
Mais l’actualité projette continuellement une lumière crue sur leur utilisation réelle, on voit alors l’impact de notre travail sur les femmes et les hommes : ces armes mutilent, tuent ou aident à le faire, et nous y avons participé. Que ce soit à Gaza, en Ukraine, en Afrique, au Yemen ou ailleurs, ces armes gagneront le beau label “éprouvé en situations réelles de combat” qui permettra de rajouter des arguments de vente sur leurs brochures commerciales, sans rappeler que cela s’est fait au prix de nombreuses vies ou mutilations humaines.
Ainsi par exemple, SHERPA et deux autres ONG ont porté plainte pour “éventuelle complicité dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés au Yémen” contre MBDA, Dassault Aviation et THALES au sujet de leurs ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis. Les actionnaires charognards de ces entreprises sont donc loin d’en être à leur premier méfait.


Des véhicules blindés MIDS et Sherpa ARQUUS ont servi à la répression sanglante en Egypte.
C’est ce genre de choses que l’on nous présente comme de la “Défense nationale”! En France, THALES et ses partenaires (dont IER) développent la technologie d’intelligence artificielle et
de reconnaissance faciale à des fins de répression et pour empêcher la liberté de circulation.
De plus, les armes des forces de l’ordre ont servi à éborgner et tuer (Rémi Fraisse, tué par un gendarme à Sivens, Zineb Redouane, octogénaire tuée à sa fenêtre par une grenade
lacrymogène pendant le mouvement des Gilets Jaunes à Marseille, Nahel, tué par un policier à Nanterre) pour réprimer les mouvements sociaux et les quartiers ouvriers ! Rappelons aussi
que l’armée française a fait elle-même bien pire que l’armée israélienne à Gaza (encadrement du génocide au Rwanda en 1994 par exemple, plus de 800 000 morts en 3 mois).
En tant que salarié-e-s des entreprises d’armement, nous subissons pour le moment les choix des patrons et de leurs actionnaires. Nous subissons leurs décisions de produire des armes alors que nos métiers et l’outil industriel pourraient être reconvertis pour une finalité bénéfique, utile, ou tout du moins non mortifère. Nous subissons leurs décisions de vendre toujours plus d’armes, toujours plus destructrices, et à destination de n’importe quel pays, tout cela avec le blanc-seing du gouvernement, premier VRP de l’armement qui accorde
l’autorisation d’exportation. Nous en avons assez d’être contraint-e-s à la complicité de crimes pour pouvoir manger à notre faim ! Nous devons prendre conscience que le résultat de l’esprit
d’entreprise est mortifère en général (plus de 3 morts par jour au travail en France), et plus encore dans l’armement, que les salarié-e-s de l’armement ou d’ailleurs ont tout intérêt à se
battre pour que la donne change !


Non aux ventes d’armes à des pays qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité !
Condamnation lourde des profiteurs de guerre !
Taxation à 100% des profits de l’armement !
Dans l’armement comme ailleurs, préparons-nous à nous donner le pouvoir de décider de ce que l’on produit !

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antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Ni à l’école ni hors l’école ! Pour l’abandon du SNU !

Mardi 19 septembre, Prisca Thévenot, secrétaire d’État à la jeunesse, a avancé à nouveau la volonté du gouvernement de procéder à la généralisation et à l’obligation du Service National Universel (SNU). Cette position fait suite à une série d’atermoiements du gouvernement sur les modalités d’application du SNU.

Les propos de la secrétaire d’État à la jeunesse sont restés très vagues, manifestant l’embarras du gouvernement face à un dispositif qui soulève une importante contestation et qui ne trouve pas de volontaires. Les interventions d’Olivier Véran n’ont pas levé le flou, le porte-parole du gouvernement se contentant, à l’issue du conseil des ministres, de rappeler l’attachement du gouvernement au SNU qu’il considère « comme un moment important dans la vie d’un jeune ».

Ce que Prisca Thévenot présente comme une « montée en puissance » relève pour SUD éducation d’une nouvelle tentative pour imposer le SNU de manière contraignante, pour contourner l’opposition et le désintérêt que suscite ce dispositif, véritable entreprise de militarisation et d’enrôlement de la jeunesse.

Les jeunes et les personnels qui les accompagnent ont très bien saisi les objectifs du SNU, il n’est pas besoin de nous l’expliquer comme prétend le faire la Secrétaire d’État à la jeunesse. L’opposition à laquelle se heurte le SNU traduit le refus de la jeunesse d’être embrigadée, son rejet d’un dispositif qui connaît de nombreuses dérives depuis sa mise en place et qui ne répond nullement à ses besoins ni à ses attentes.

A l’issue du conseil des ministres du mercredi 20 septembre, Olivier Véran affirmait le souhait du gouvernement d’explorer « les voies et les moyens pour que le SNU puisse profiter à l’ensemble des générations concernées ». Pour SUD éducation, la meilleure façon d’atteindre cet objectif c’est d’abroger le SNU, de mettre les moyens que coûte ce dispositif dispendieux au service d’une politique éducative ambitieuse et émancipatrice.

SUD éducation exige l’abandon total du SNU que ce soit dans l’école ou hors l’école.

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antimilitarisme Éducation

Déclaration commune d’organisations membres des Collectifs « Non au SNU » et « « Jeunesses Citoyenneté Émancipation »

Nous avons décidé de rendre publique notre opposition conjointe à la mise en œuvre et à la montée en charge du Service National Universel décidé par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Ainsi, nous sommes unis par notre volonté :

– De refuser la militarisation de la jeunesse, par les levées et les saluts au drapeau, l’uniforme, les chants martiaux, les exercices physiques pour les « casser et discipliner », pour leur apprendre à obéir, ainsi que la place prise par les actuels ou anciens membres de l’armée dans l’encadrement.

– De refuser un des buts affichés du SNU présenté dans le rapport « Jeunesse et citoyenneté : une culture à réinventer » du Sénat : « dans une logique de contribution à l’esprit de défense, d’informer les jeunes des perspectives de carrière dans les armées et la gendarmerie, et des besoins des forces de réserves, la professionnalisation imposant un effort particulier pour susciter des vocations ». En clair, un réservoir de recrutement pour l’Armée.

– De dénoncer les pratiques de certains encadrements en l’absence de professionnels qui aient une vraie formation d’encadrement des jeunes. La presse s’est déjà fait l’écho à plusieurs reprises de violences et comportements inappropriés et maltraitants. Nous ne les identifions pas comme de simples dérives individuelles, et estimons que le projet et le cadre du SNU les favorisent. Ces pratiques nous alertent d’autant plus que les SDJES et les DRAJES sont chargées de l’organisation du SNU, mais aussi de son contrôle. Un mélange des genres inquiétant qui ne permet pas de traiter avec indépendance et sérieux les problèmes qui sont et qui pourraient survenir sur les séjours.

– De mettre en lumière un autre rapport du même Sénat relatif au coût exorbitant du SNU dans un contexte où l’école publique comme le secteur de l’éducation populaire manquent de moyens, et son impossibilité pratique de trouver une réalisation concrète. Nous revendiquons que les sommes importantes dévolues pour le SNU soient consacrées à l’Éducation nationale, à la Jeunesse et aux Sports et à de réelles politiques jeunesses ambitieuses, elles y seront ainsi plus utiles et mieux employées.

– De repousser la politique argumentative du Gouvernement insinuant que la jeunesse pourrait être achetée pour participer au SNU par des avantages matériels comme le permis de conduire, l’accès aux concours de la Fonction publique, l’obtention du BAFA, des facilités pour Parcours-Sup, etc. Ces propositions sont la marque d’un certain mépris envers la jeunesse et remettent profondément en cause le principe d’égalité des droits des jeunes.

– De rejeter la politique d’instrumentalisation budgétaire intentée au secteur de l’animation par Mme Sarah El Haïry afin de faire accepter le SNU. Cette tentative et la considération des organisations du secteur comme de vulgaires prestataires de service par la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel témoignent d’un double discours autour de la construction des politiques de jeunesse.

– D’exiger la non-obligation pour les jeunes d’aller au SNU si celui-ci devait perdurer sous sa forme actuelle, ce que nous contestons. Cette obligation entraînerait inévitablement la revendication de l’obtention d’un statut d’objection de conscience. Si les jeunes s’engagent dans une « action civique », cela ne peut leur être imposé : cela doit être uniquement sur la base du volontariat. Tout devoir imposé est une servitude et de surcroît, contre-productif. D’ailleurs, on observe déjà ce refus du SNU : chaque année depuis 2019, les objectifs gouvernementaux, pourtant « mesurés » sont très loin d’être atteints.

– De souligner, a contrario, l’importance que nous attachons à des politiques publiques qui viennent soutenir et favoriser l’émancipation des jeunes, la lutte contre leur précarité aggravée, la construction de leur esprit critique, et leurs capacités d’engagement volontaire.

En conséquence, les deux Collectifs « Non au SNU » et « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » demandent l’abandon et l’abrogation du Service National Universel.

Paris, le 5 juin 2023

PRÉCISIONS : Le Collectif « Non au SNU » est opposé à toute forme de « service de la jeunesse, militaire ou civil, car il refuse par principe toute forme d’embrigadement de la jeunesse. Le Collectif « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » propose une action de substitution au SNU, conforme aux intérêts et aux besoins de la jeunesse. Il s’emploie à construire une alternative au SNU et non un SNU alternatif. Les deux Collectifs sont unis par leur refus du SNU concocté par le gouvernement.

Membres du collectif « Jeunesses Citoyenneté Émancipation » : Fédération nationale de la Libre Pensée, Ligue des Droits de l’Homme, Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne, Forum français de la jeunesse, Union Nationale des Etudiants de France.

Membres du collectif « Non au SNU » : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, La Voix Lycéenne, Union Etudiante, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Unjourlapaix, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Union Communiste Libertaire, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif, Toustes en Colo Collectifs locaux unitaires Non au SNU Nantes, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Chambéry, Hérault, Vendée, Marseille, Var, Vosges…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

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Actu Solidaires 78 antimilitarisme

Rassemblement contre le SNU à Versailles Police partout, justice nulle part

Présente au rassemblement contre la caravane du SNU à Versailles ce mercredi 26 avril, notre Union syndicale tient à dénoncer les stratégies de « maintien de l’ordre » qui ont été appliquées pour « protéger » une caravane… déserte.

Dès le début du rassemblement, les policièr·es ont nassé les manifestant·es en deux endroits, les empêchant de se rejoindre et prétextant que des commerçants étaient en train de ranger leur stand pour partir et leur faire de la place. Mensonge !

Une policière prétend même que le rassemblement n’est pas déclaré : nouveau mensonge !

Un petit groupe de manifestants a été fouillé en arrivant sur la place et l’un d’eux, qui filmait, s’est vu faire une clé de bras par la police pour l’en dissuader.

Plus tard, un cordon de policiers va au contact physique des manifestant·es pour les pousser, avec violence (voir sur la vidéo ci-dessous, notamment ce policier qui prend de l’élan pour entrer dans ce qu’il doit croire être une mêlée de rugby : ridicule !).

C’est à ce moment-là qu’une des deux policières à cheval s’est avancée avec son animal au milieu des manifestant·es, créant un mouvement de panique et de colère. Le cheval transformé par la policière en instrument de violence a en effet bousculé des personnes avec sa tête et écrasé des pieds avec ses sabots.

Utiliser la violence contre des manifestant·es pacifiques, dresser des animaux pour le « maintien de l’ordre » : voilà des méthodes bien indignes ! Solidaires s’oppose à l’utilisation d’animaux contre les manifestant·es et plus généralement par les forces de l’ordre.

Par contre, lorsque le rond-point du marché dont les manifestant·es ont été délogé·es sera plus tard occupé par des officiel·les venu·es faire des ronds-de-jambes devant la Secrétaire d’État El Haïry, nul·le n’ira les en déloger…

De plus, à deux reprises au moins, des manifestant·es qui distribuaient des tracts ont été malmené·es, tiré·es et poussé·es dans la nasse par des policièr·es apparemment bien décidé·es à faire monter la tension et ayant reçu l’ordre de ne laisser aucun espace entre eux et les manifestant·es présent·es,.

À la fin du rassemblement, les forces de l’ordre sans doute moins endurantes que les manifestant·es présent·es depuis 3 heures et toujours déterminé·es, ont placé deux camionnettes pour, apparemment, cacher les manifestant·es. Leurs petit·es chef·fes ont bien veillé à ce que deux policiers, tristes pions d’une hiérarchie zélée, soient placés dans les trous entre les deux camionnettes, afin de nous rendre invisibles…

Ridicule mesure pour les manifestant·es parti·es ensuite dans les rues de la ville en chantant et en continuant leur casserolade.

Assurément, Versailles et sa police ne s’attendaient pas à ça ce jour-là.

Comme à Caen et à Nantes, le campement du SNU a été déserté tout au long de la journée. Seul·es quelques jeunes déjà engagé·es et une poignée d’officiel·les se sont présenté·es pour échanger avec une Sarah El Haïry arrivée et repartie 10 minutes plus tard en toute discrétion, par des accès secondaires.

Le bruit et les slogans des manifestant·es en revanche étaient bien distincts en fond sonore : « la jeunesse emmerde le service national ! », « de l’argent pour l’école, pas pour le SNU ! », « de l’argent pour l’hôpital, pas pour le SNU ! ».

Rendez-vous donc à Paris ce dimanche, au parc André Citroën, pour continuer à dire non au SNU !

Vidéo de Clément Lanot Manifestation contre le SNU et casseroles pour Sarah El Haïry (26 avril 2023, Versailles) [4K] – YouTube

Rappels des rendez-vous locaux

Vendredi 28 avril : rassemblement à Poissy, à 19h, contre l’hécatombe invisible.

Samedi 29 avril : rassemblement et manifestation aux Mureaux, rdv 11h au marché de Bécheville

Lundi 1er mai : Rassemblement aux Mureaux, rdv 10h au rond-point de la Vigne Blanche / rassemblement à Mantes, rdv 10h place de l’étape.

Départs collectifs pour la manif parisienne de 14h, départ République.

Union syndicale Solidaires 78

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