Le 13 novembre prochain devrait avoir lieu, à Paris, un gala organisé par l’association Israël Is Forever, avec, comme invité-vedette, le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich. Les organisateurs ont comme objectif la « mobilisation des forces francophones sionistes au service de la puissance et de l’histoire d’Israël ».
À l’heure où l’État d’Israël poursuit depuis plus d’un an une guerre totale contre le peuple palestinien à Gaza et aussi en Cisjordanie, en commettant quotidiennement des massacres qui apparaissent comme une stratégie de terreur à l’égard de la population palestinienne… À l’heure où la Cour internationale de justice (CIJ) déclare, à travers plusieurs ordonnances, que la perpétration d’un génocide à Gaza était plausible et où elle rappelle aux États qu’il est de leur devoir de tout faire pour empêcher ce génocide… À l’heure où la même CIJ a rappelé que la colonisation du territoire palestinien occupé est illégale et a statué que cette occupation est illégale… À l’heure où l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) exige qu’Israël se retire de ce territoire et que les États s’abstiennent de toute activité de nature à soutenir la colonisation…
La tenue de ce gala dans la capitale française, constituerait une injure au droit international et une marque de mépris pour l’ONU et pour les ordonnances prononcées par la plus haute juridiction internationale ainsi que pour la résolution votée par la France le 18 septembre.
Rappelons qui sont les deux principaux acteur et actrice de ce gala révoltant :
Nili Kupfer-Naouri, présidente de l’association Israël Is Forever, organisatrice du gala, est une avocate ayant les nationalités française et israélienne qui tient publiquement des propos qui s’apparentent à de l’apologie de crimes de guerre. Parmi ses nombreuses déclarations, citons : « Il n’y a pas de population civile innocente à Gaza » ou : « Qu’il ne reste plus rien de Gaza et qu’on [peut] y installer une grande hityashvut, une grande réimplantation juive » ou encore « Nous ne voulons plus de voisins barbares. Nous comprenons que nous devons obtenir notre sécurité et c’est par l’émigration en masse des arabes de Gaza et par une installation juive ». De plus, Nili Kupfer-Naouri a publié sur son réseau social une photo où on la voit participant à une manifestation au poste frontière de Rafah, empêchant les camions d’aide humanitaire d’entrer à Gaza pour porter secours à la population civile, acte qui vient en contradiction avec l’ordonnance de la CIJ du 26 janvier 2024.
Bezalel Smotrich est le ministre israélien des Finances et le ministre exerçant la tutelle sur la Cisjordanie occupée. Habitant dans une colonie et se revendiquant lui-même « fasciste », Smotrich incarne la figure du sionisme religieux le plus fanatique. Depuis son entrée au gouvernement le 29 décembre 2022, le nombre de colonies et les hectares de terres confisqués par Israël ont augmenté dans des proportions jamais vues depuis les accords d’Oslo. Toutes ses déclarations traduisent son mépris du droit international, à l’image de « Nous encourageons la colonisation avec force travail et d’une manière stratégique dans tout le pays ». Elles révèlent aussi tout le racisme et la haine qui animent ce personnage, comme celle où il avait indiqué qu’il « était justifié et moral de bloquer l’aide humanitaire pour la bande de Gaza, même si cela pouvait entraîner la mort de deux millions de Palestiniens. ». Déjà présent à Paris en mars 2023, Smotrich avait déclaré : « Il n’y a pas de Palestinien, car il n’y a pas de peuple palestinien… C’est la vérité historique, c’est la vérité biblique et cette vérité, les Arabes en Israël doivent l’entendre de même que certains Juifs ».
En mars 2023, la France, par la voix du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères avait dénoncé les « propos irresponsables » de Smotrich. Aujourd’hui, comment comprendre qu’il soit autorisé à appeler à la haine, à faire l’apologie d’actes criminels sur le territoire français, ce qu’il ne manquera pas de faire, chacun le sait, à partir du moment où il sera autorisé à venir en France.
Pour la justice, pour le respect de la mémoire des dizaines de milliers de Palestiniennes et Palestiniens massacrés à Gaza et en Cisjordanie, pour l’arrêt de la monstrueuse guerre d’anéantissement et de conquête menée par le gouvernement israélien d’extrême droite en Palestine et au Liban, ce gala de la haine et de la honte ne doit pas avoir lieu.
Pour l’Assemblée Générale 2024 de l’Unirs, voici l’ordre du jour avec la feuille d’inscription, ainsi que les textes qui seront discutés et votés :
Rapport d’activités
Motion d’orientations
Revendicatif Mobilités
Revendicatif Fin de vie
Revendicatif Aide active à mourir
Ordre du jour proposé :
Matin, après la désignation de la présidence de séance :
Rapport sur les activités de l’UNIRS et des retraités et retraitées de Solidaires depuis l’AG du 6 décembre 2023 :
Activité du C.A. et du secrétariat de l’UNIRS.
Les actions et mobilisations engagées par l’UNIRS et par l’inter-organisation des neuf organisations.
État des lieux de notre développement.
Discussion et débat sur nos activités, nos progressions, nos échecs, nos insuffisances, les améliorations à apporter, etc. (Intervention d’une personne au nom de chaque délégation présente à l’AG). Vote sur le Rapport d’activité.
Discussion, débat et vote sur une Motion d’orientation (dont les questions de la place de l’UNIRS dans Solidaires, de notre droit de vote dans les instances de Solidaires et de la façon dont nous allons continuer de gérer ce dossier).
Rapport de trésorerie, rapport de la commission de contrôle et vote sur le Rapport de trésorerie.
De 12 h 30 à 14 h 00, pause déjeuner. Pour les personnes présentes physiquement, apéritif et buffet-repas pris sur place.
Après-midi :
Élection des membres du Conseil d’Administration de l’UNIRS. Les camarades qui souhaitent participer aux réunions et aux activités du Conseil d’Administration en y représentant leur structure sont invités à se faire connaître au secrétariat de l’UNIRS après leur désignation par leur structure (voir bulletin ci-dessous).
Débat et vote sur une réforme du barème de cotisations dans l’UNIRS : vote sur un nouveau barème pour les structures départementales et vote pour un nouveau barème pour les structures nationales.
Intervention d’un ou d’une camarade du Secrétariat National de Solidaires sur l’actualité syndicale et sociale et sur l’actualité de Solidaires.
Travail sur une partie du dossier revendicatif de l’UNIRS. Nous continuerons de travailler à la mise à jour et à l’actualisation de notre dossier revendicatif en examinant plus particulièrement cette année les questions liées à la fin de vie et à celles des mobilités des personnes âgées.
Débat et vote sur le Cahier revendicatif « Des transports accessibles… » daté du 3 septembre 2024 et envoyé le 30 septembre 2024.
Débat et vote sur le Cahier revendicatif « Pour une fin de vie digne… » daté du 30 septembre 2024 et envoyé le 30 septembre 2024.
Débat et vote sur le « Manifeste de l’UDIRS Calvados sur l’aide active à mourir, un droit essentiel » daté de juin 2023 et envoyé le 30 septembre 2024.
Les Fédérations CGT cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots vous ont déposé une demande de concertation immédiate (DCI) le 31 octobre dernier.
La réunion de conciliation qui s’est tenue le 05 novembre a mis en évidence que la direction a opposé une fin de non-recevoir aux revendications portées par l’ensemble des fédérations représentatives du GPU.
Au regard des réponses qui nous ont été apportées, les Fédérations CGT des cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT Cheminots vous déposent conformément aux dispositions aux dispositions de l’article L2512-2 du code du travail un préavis de grève couvrant les périodes suivantes :
– Du mercredi 20 novembre 19h00 au vendredi 22 novembre 08h00 ;
– À compter du mercredi 11 décembre 19h00, illimitée et reconductible par période de 24 heures.
Depuis plus d’un an, le déferlement de violence de l’armée israélienne sur Gaza est insensé : plus de 43 000 Palestiniens et Palestiniennes tuées dont plus de 14 000 enfants, d’après l’Unicef, sans compter les plus de 100 000 blessé·es et plus de 10 000 personnes portées disparues. Toutes les infrastructures ont été bombardées, il ne reste plus rien de Gaza.
Depuis un mois, un nouveau but semble être poursuivi, toujours en contravention avec le droit international, que l’État israélien bafoue continuellement, et dont les États occidentaux ne semblent pas beaucoup s’émouvoir non plus : l’armée génocidaire vide la partie de la bande de Gaza qui se situe au nord de la ville de Gaza, pour créer une “zone tampon”. Une telle zone de 600 m de large existe déjà depuis près de 20 ans, en toute illégalité, tout comme le strict blocus imposé depuis 2007, mais le plan actuel semble vouloir étendre cette zone de 600 m à 6 km de large.
Problème : cette terre n’est pas “sans peuple”. Elle contient des villes et des camps de réfugié·es : Jabalya, Beit Hanoun, Beit Lahia, Al Shati, Nazla, etc. Bien que cette zone ait été lourdement bombardée dès octobre 2023, avec de nombreuses victimes civiles et bâtiments détruits, bien qu’une grande partie de la population ait évacué vers le sud où on leur avait menti en leur promettant la sécurité, une partie de la population est restée, et on trouvait 100 000 réfugié·es encore présents et présentes à Jabalya par exemple, et peut-être 400 000 dans toute cette zone.
La vie des 400 000 Palestiniennes et Palestiniens ne semble pas compter. Pour les “convaincre” de partir, l’armée a employé les moyens inhumains habituels : villes encerclées, interdiction aux convois humanitaires de rentrer, famine grandissante, manque d’eau et de médicaments, bombardements par avions, par drones, par chars, par robots tueurs, bombardements des trois derniers hôpitaux de la zone dans lesquels se réfugient personnel médical, patients et familles déplacées, bombardements d’écoles et de refuges, bombardement de la dernière boulangerie de toute la zone… là encore contrevenant à de nombreuses dispositions du droit international.
Des dizaines de milliers de personnes sont déplacées de force (20 000 au cours de la seule journée du 18 octobre, d’après l’ONU), dont l’armée coloniale sépare les hommes qu’elle déshabille, menotte, dont elle bande les yeux, et qu’elle emmène dans des lieux inconnus.
Les scènes apocalyptiques se succèdent (1). On estime que plus de 1 000 personnes ont été tuées par l’armée israélienne dans cette zone en moins d’un mois, avec le bombardement d’immeubles remplis de civils, 150 le 24 octobre et une centaine de plus le 29, mais il est très difficile d’avoir des chiffres précis, car les rues sont trop dangereuses pour aller chercher les cadavres sous les décombres. Cela démontre encore une fois le travail incroyable et nécessaire des derniers journalistes courageux qui réussissent à envoyer des informations, qui sont eux aussi ciblés par l’armée israélienne, au quotidien dans leur travail. Comme le rappelle le dernier communiqué intersyndical des fédérations de journalistes (2) : au moins 143 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions depuis octobre 2023, dont Hassan Hamad, journaliste de 19 ans, assassiné le 6 octobre à Jabalya, et trois autres journalistes à Al Shati le 27 octobre. Nous devons relayer leur parole le plus possible.
Pendant ce temps, le 28 octobre 2024, le parlement israélien ne trouve rien de mieux à faire que d’interdire les activités de l’UNRWA. Créée en 1949, l’UNRWA est une agence de l’ONU chargée des réfugié·es palestinien·nes. Si la loi est mise en application, cela aurait des conséquences dramatiques dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. L’UNRWA fournit des soins de santé, de l’éducation et une aide à des millions de Palestinien·nes. Elle joue un rôle humanitaire essentiel en plein génocide dans la bande de Gaza. Son interdiction vise également à enlever toute référence internationale au statut de « Réfugié » accordé par l’ONU à chaque descendant.es des Palestinien·nes expulsé·es en 1947-1948 et en 1967 par l’armée sioniste.
Les accusations mensongères portées par Israël mettent encore une fois en lumière le but ultime de ce régime : anéantir le peuple palestinien par tous les moyens possibles. Les armes, la famine, la privation de soins, la privation d’instruction : voilà ce qui attend les Palestinien.nes.
Les Nations Unies, l’OMS et même les USA alertent sur les conséquences dévastatrices que cela va engendrer.
L’union syndicale Solidaires rappelle son attachement au droit international. Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et pérenne en Palestine et au Liban, l’entrée de l’aide humanitaire, la fin du blocus et la reconstruction de Gaza. Nous demandons aux autorités françaises de prendre les mesures nécessaires pour aider l’UNWRA à poursuivre et étendre ses activités en Palestine occupée, en particulier par des sanctions contre l’État israélien qui bafoue l’ONU.
Les Palestinien.nes doivent pouvoir vivre dignement, comme le prévoit le droit international. Aux côtés de nos camarades Palestiniens et Palestiniennes, nous revendiquons, le droit au retour de toutes et tous les réfugié-es, la fin de la colonisation, de l’occupation et des politiques d’apartheid menées envers la population palestinienne. Déterminé-es, nous appelons à continuer et amplifier notre participation à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) dont nous pouvons toutes et tous nous saisir(3), ainsi qu’à toutes les manifestations de soutien au peuple palestinien !
Face à l’offensive libérale, construire la riposte !
Déclaration du bureau national de l’union syndicale solidaires réuni le 7 novembre 2024
Face à l’offensive libérale, construire la riposte !
Report de l’indexation des pensions sur l’inflation, recul des remboursements par la Sécurité sociale, gel du point d’indice, baisse de la rémunération des arrêts maladie, augmentation du nombre de jours de carence et suppressions de postes dans la Fonction publique, baisse des subventions aux associations… Le gouvernement porte un projet budgétaire d’austérité qui pèsera sur la majeure partie de la population tandis que la minorité la plus aisée continue de refuser de participer à l’effort de solidarité.
Pire, le gouvernement maintient sa politique de subvention aux entreprises qui touchent chaque année des dizaines de milliards d’euros d’aides publiques, exonérations et niches fiscales. Pourtant, les salaires continuent de baisser relativement à l’inflation tandis que les plans de licenciements et menaces sur l’emploi se multiplient : Casino, Bosch, Valeo, Adrexo-Milee, Lecas, Don’t Nod, Exxon Mobil, Stellantis…
De plus, Michelin annonce fermer deux usines et supprimer 1254 emplois. Le groupe a pourtant réalisé 2 milliards de bénéfice net en 2023 et a versé 1,4 milliard d’euros à ses actionnaires en 2024. De son côté, Auchan annonce supprimer 2389 emplois après avoir versé 1 milliard d’euros à ses actionnaires en 2023.
Pour l’Union syndicale Solidaires, il faut interdire les licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices et contraindre les entreprises qui licencient à rembourser les aides publiques et reverser aux salarié·es l’équivalent des dividendes versés aux actionnaires.
Face à cette offensive de destruction de nos droits, de nos emplois et de nos acquis, l’heure est à la riposte.
L’Union syndicale Solidaires travaille à la coordination des salarié·es en lutte contre les plans de licenciement. Face à une attaque globale, il nous faut unifier nos forces.
Le 12 novembre, nous serons face au siège d’Ile de France Mobililé contre la privatisation des bus franciliens. Une intersyndicale de combat appelle à la grève le 21 novembre à la SNCF contre la privatisation et le démantèlement du fret. Ce sera l’unique ultimatum lancé au gouvernement et à la direction de la SNCF. S’ils ne répondent pas aux revendications, un mouvement de grève plus long et plus fort sera lancé en décembre.
Dans la Fonction publique, Solidaires porte la construction d’une forte mobilisation par la grève dans l’unité. Le 3 décembre, les retraité-es s’opposeront au report de l’indexations des pensions.
Suppressions d’emploi, privatisation de la SNCF et démantèlement du fret, attaques contre la Fonction publique et les associations : nous serons dans l’action et la grève pour stopper ces projets délétères.
– Arrêter la guerre et l’économie de guerre – Augmenter les salaires et les pensions – Rejeter les coupes dans la santé, l’éducation et les transports – Garantir la santé et la sécurité sur le lieu de travail – Empêcher le vol des indemnités de licenciement – S’opposer à la privatisation – Défendre le droit de manifester et de faire grève – Interdire la discrimination fondée sur le sexe – Relancer le logement social – Promouvoir les libertés syndicales sur le lieu de travail – Défendre l’environnement et l’intégrité des territoires
Publié le 8 novembre 2024 par SUD Travail Affaires sociales
Pour faire des économies le ministre de la fonction publique prévoit d’augmenter à 3 le nombre de jours d’arrêt non indemnisés dits « de carence » (lancé sous Sarkozy pour la fonction publique, abrogé par Hollande en 2014 et réintroduit par Macron en 2018) et de passer d’une indemnisation de 100 à 90% des arrêts maladie des agent·es de la fonction publique. Pour faire face au « fléau » de l’absentéisme le tout neuf ministre, qui marque par ces premières mesures toute sa reconnaissance envers les agent·es, veut porter à trois ces jours de carence.
Parler « d’absentéisme » est une sacrée pirouette linguistique ! Car contrairement au préjugé délétère qui domine le débat public, on ne s’arrête pas soi-même C’est le médecin et lui seul, après examen médical du/de la patient·e, qui estime nécessaire pour son rétablissement de prescrire un arrêt de travail. Des médecins témoignent à l’inverse d’un nombre croissant de travailleur·euses refusant un arrêt alors que les praticien·nes veulent le prescrire…
Notre point de vue et notre analyse dans le tract ci-dessous
Il y a toujours ce problème avec l’école lorsqu’on s’intéresse aux discriminations et aux rapports de dominations, c’est qu’elle se pense elle-même comme le lieu de l’universalisme républicain. Les politicien·nes parlent d’elle de cette manière, les journalistes, les travailleur·euses de l’éducation nationale aussi. L’école ne pourrait être le lieu de discriminations dans la mesure où elle s’envisage comme un « sanctuaire » et dans la mesure où on y enseigne le principe républicain d’égalité et de tolérance. Puisque le principe d’égalité y est sans cesse invoqué, puisqu’il est écrit au fronton des écoles, alors il serait déjà pleinement réalisé. Ceci est évidemment une fiction et les rapports de dominations sont à l’œuvre à l’école comme dans le reste de la société. Parmi les autres systèmes de domination (classisme, sexisme, racisme, …), le validisme désigne l’oppression systémique dont sont victimes les personnes handicapées.
1. L’école française est d’abord validiste parce que la société française est validiste et que l’école ne se situe pas en dehors de la société.
2. L’école française est validiste parce que les représentations que se font les travailleur·euses de ce que doit être un·e élève, de ce que doit être leur travail et de ce que sont les besoins d’un·e élève handicapé·e, sont erronées et peu remises en question. L’essentialisation des élèves et des travailleur·euses handicapé·es à leur handicap constitue un des problèmes majeurs. Le validisme, comme tous les systèmes de domination, est diffus, présent partout et toujours. Nous avons grandi dans une société validiste, le validisme nous a en partie façonné, tous et toutes. Il a façonné nos imaginaires et nos représentations ; il a façonné également celui des travailleur·euses de l’éducation nationale qui, dans leur grande majorité, pensent sincèrement que si les élèves handicapé·es doivent être mis·es à l’écart, c’est pour leur bien, qu’iels relèvent du soin et pas de l’école, qu’un·e élève qui ne peut pas suivre le programme, n’a pas sa place en classe.
3. L’école française est validiste parce que c’est le lieu d’une grande normativité. Ses normes sont celles de la réussite scolaire, de la productivité, de la bienséance par exemple. Elle intime aux élèves présentant un écart à la norme de manière générale – élèves allophones, en grande difficulté, trans, pauvres… – et aux élèves handicapé·es en particulier de se conformer à ces normes. Le rôle de l’école n’est pas de permettre à tous·tes de s’épanouir depuis les singularités propres à tout individu. Les élèves doivent pouvoir suivre les programmes, le rythme, le groupe. Qui ne peut le faire n’y a pas sa place.
4. L’école française est validiste parce qu’elle est l’école d’une société capitaliste. Elle est conçue comme un levier de la compétitivité économique. L’école capitaliste valorise l’efficacité, la performance, la productivité, la compétitivité et exclut par là un nombre important de ses élèves, dont les élèves handicapé·es. De la même manière qu’une fois adulte iel aura à s’adapter au monde du travail, c’est à l’élève de se conformer à l’école. Dans l’école capitaliste, c’est un enjeu d’apprentissage.
5. L’école française est validiste parce que son histoire se structure autour de la mise à l’écart d’une partie des élèves en fonction d’un écart à la norme (cf article Histoire d’une école pas vraiment inclusive dans la brochure École, inclusion et handicap de SUD éducation). Cette histoire est longue ; elle n’est pas remise en question et apparaît comme étant évidente et pleine de bon sens. Pourquoi changer puisque ça a toujours été comme ça ? Il est cependant important de savoir qu’ailleurs, cette mise à l’écart n’existe pas.
6. L’école française est validiste parce qu’elle se structure toujours autour de la mise à l’écart d’une partie de ses élèves en fonction d’un écart à la norme. Une partie des élèves sont toujours exclu·es de l’école ordinaire pour être placé·es dans des institutions (ITEP, IME…) qui sont définis par l’ONU comme des lieux de ségrégation.
7. L’école française est validiste parce que l’institution ne lui donne pas les moyens d’accueillir correctement tou·tes les élèves. Ceci génère de la souffrance pour les élèves et les travailleur·euses et constitue une entrave à l’accessibilité de tout à tou·tes.
8. L’école française est validiste parce qu’elle ne traite pas ses personnels handicapé·es à la hauteur de leurs droits. Iels sont souvent obligé·es de prendre des temps partiels pour compenser les défaillances de l’institution. Ceci constitue également une entrave à l’accessibilité de tout à tou·tes.
SUD éducation revendique :
des moyens pour accueillir et répondre aux besoins de tou·tes les élèves qu’importe leur situation scolaires, sociales, administrative, leur origine et/ou leur handicap… sur tout le territoire ;
la création massive de postes d’AESH, de RASED, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es, de CPE et de personnels de Vie scolaire et d’interprètes,
la baisse des effectifs par classe ;
la création d’un vrai statut de la Fonction publique d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e pour les AESH ;
une véritable formation initiale et continue à l’inclusion scolaire ;
l’adaptation des bâtiments et du matériel scolaire ;
La précarité menstruelle, c’est l’accès difficile ou impossible aux protections hygiéniques en quantité suffisante pour des raisons financières. Cela a déjà concerné 30 % des femmes, 4 millions de personnes en France. A cela peuvent aussi s’ajouter des difficultés à pouvoir s’absenter du travail pour en acheter en urgence et l’accès difficile ou impossible à des toilettes pour se changer.
Dans de très nombreuses entreprises, les effets du travail sur les menstruations, la grossesse et la ménopause sont vus comme propres à la sphère privée. Donc il ne faut pas en parler, encore moins proposer des mesures qui permettent à tou.tes de se sentir mieux au travail. Les protections menstruelles sont, au mieux, disponibles dans les services médicaux (quand ils existent !), mais le plus souvent complètement à la charge des salarié.es et agent.es, et soumises à un impératif de discrétion. Cela reste un tabou dans notre société patriarcale, dont les répercussions sociale et psychologique à la charge des femmes.
Qu’est ce qu’on revendique?
Le congrès de 2024 de l’Union Syndicale Solidaires mentionne dans sa résolution 2 que les protections périodiques doivent être non toxiques, diversifiés, de qualité et accessibles gratuitement dans les toilettes sur les lieux de travail, d’étude et les lieux publics, y compris les établissements scolaires. On revendique de la même façons du papier toilette.
Les protections menstruelles, même taxées comme des produits de première nécessité, coûtent tout de même en moyenne 3750 euros durant la vie menstruelle de la personne concernéee, un budget très important pour une personne précaire (sans compter buillote, antidouleurs, …). Au même titre que le papier toilette ou le savon, nous estimons qu’elles doivent être mises à disposition des salarié.es et du public dans les lieux qui en accueillent, car la précarité menstruelle touche 30% des personnes menstrué.es. L’enjeu est de répondre à un besoin primaire, de sortir les règles du tabou où elles sont cantonnées, et d’avoir un impact direct et tangible sur des situations de précarité.
Dans certains métiers, l’accès aux toilettes est difficile ( itinérances, surveillance, absence de pauses…). Il est urgent dans ces cas d’exiger une prise en compte dans l’entreprise des parcours et temps de travail pour obtenir des pauses et l’aménagement de lieux adaptés.
Comment porter nos revendications
les inclure dans les tracts au sujet de l’égalité femmes/hommes
une date : le 28 mai, journée mondiale de l’hygiène menstruelle , qui peut être l’occasion d’une diffusion de tracts ou d’un affichage thématique.
l’inclure dans un préavis de grève local, par exemple pour le 8 mars
l’inclure dans une éventuelle HMI concernant l’égalité femmes/hommes, en utilisant par exemple les outils de l’association Règles élémentaires
le faire inscrire dans le DUERP (par exemple sur les manques de sanitaires et/ou d’accessibilité) sur cette question et ainsi obliger l’employeur, à contrôler en Formation Spécialisée/SCCT. Voir aussi pour une prise en compte dans la BDESE.
le porter en instance : soit en demandant si possible un ajout de point en Formation spécialisée, soit en posant le sujet dans une question diverse.
l’inclure dans l’accord égalité professionnelle
dans le cadre du CSE+50, le PAPRIPAC (programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail) fixe la liste détaillée des mesures devant être prises au cours de l’année à venir y compis en matière de pénibilité, ainsi que ses conditions d’exécution et l’estimation de son coût. Donc on peut y intervenir pour y inclure les protections périodique.
. Exemples d’achat possible des protections hygiéniques un peu moins pire pour la planète et pour nos corps : cup, culottes de règles, serviettes hygiéniques lavables, serviettes hygiéniques jetable bio, tampons bio https://margueriteetcie.com https://www.jho.fr
Après 76 ans de Nakba, de drame, de souffrances et de guerre, il est temps de dire non à la colonisation, à l’occupation, à l’apartheid et au génocide.
Il est temps d’exiger un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus de Gaza, l’entrée de l’aide humanitaire.
Pour cela il faut :
Exiger des sanctions contre Israël qui viole continuellement le droit international et se rend coupable de crimes contre l’humanité.
Mettre en place un embargo sur les armes : il faut cesser d’acheter et de vendre des armes à un État qui commet un génocide, ce qui équivaut à une complicité.
Boycotter les entreprises qui tirent profit de la colonisation, les universités et toutes les institutions israéliennes complices de ces crimes.
Nous souhaitons envoyer un fort message de solidarité au peuple palestinien.
Nous vous invitons à rejoindre les mobilisations pour la paix et la justice partout en France et en Europe à l’occasion de ce 15 mai, jour de commémoration de la Nakba.
La Nakba doit s’arrêter maintenant !
communiqué du CNPJDPI: Rassemblement de soutien au peuple palestinien / Halte au feu et aux massacres !
Gaza : pour une paix juste et durable, Solidarité !
Cet article a été publié le 10/10/2023
Communiqués de SUD éducation :
Contre la répression et les atteintes aux libertés d’expression en soutien aux Palestinien-nes dans l’ESR, étendre la mobilisation et la solidarité !
Gaza : les libertés universitaires en danger !
Pour un cessez-le-feu immédiat et permanent ! – Communiqué unitaire intersyndicale ESR
Après 76 ans de Nakba, de drame, de souffrances et de guerre, il est temps de dire non à la colonisation, à l’occupation, à l’apartheid et au génocide.
Il est temps d’exiger un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus de Gaza, l’entrée de l’aide humanitaire.
Pour cela il faut :
Exiger des sanctions contre Israël qui viole continuellement le droit international et se rend coupable de crimes contre l’humanité.
Mettre en place un embargo sur les armes : il faut cesser d’acheter et de vendre des armes à un État qui commet un génocide, ce qui équivaut à une complicité.
Boycotter les entreprises qui tirent profit de la colonisation, les universités et toutes les institutions israéliennes complices de ces crimes.
Nous souhaitons envoyer un fort message de solidarité au peuple palestinien.
Nous vous invitons à rejoindre les mobilisations pour la paix et la justice partout en France et en Europe à l’occasion de ce 15 mai, jour de commémoration de la Nakba.
La Nakba doit s’arrêter maintenant !
communiqué du CNPJDPI: Rassemblement de soutien au peuple palestinien / Halte au feu et aux massacres !
Gaza : pour une paix juste et durable, Solidarité !
Cet article a été publié le 10/10/2023
Communiqués de SUD éducation :
Contre la répression et les atteintes aux libertés d’expression en soutien aux Palestinien-nes dans l’ESR, étendre la mobilisation et la solidarité !
Gaza : les libertés universitaires en danger !
Pour un cessez-le-feu immédiat et permanent ! – Communiqué unitaire intersyndicale ESR
Après 76 ans de Nakba, de drame, de souffrances et de guerre, il est temps de dire non à la colonisation, à l’occupation, à l’apartheid et au génocide.
Il est temps d’exiger un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus de Gaza, l’entrée de l’aide humanitaire.
Pour cela il faut :
Exiger des sanctions contre Israël qui viole continuellement le droit international et se rend coupable de crimes contre l’humanité.
Mettre en place un embargo sur les armes : il faut cesser d’acheter et de vendre des armes à un État qui commet un génocide, ce qui équivaut à une complicité.
Boycotter les entreprises qui tirent profit de la colonisation, les universités et toutes les institutions israéliennes complices de ces crimes.
Nous souhaitons envoyer un fort message de solidarité au peuple palestinien.
Nous vous invitons à rejoindre les mobilisations pour la paix et la justice partout en France et en Europe à l’occasion de ce 15 mai, jour de commémoration de la Nakba.
La Nakba doit s’arrêter maintenant !
communiqué du CNPJDPI: Rassemblement de soutien au peuple palestinien / Halte au feu et aux massacres !