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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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En grève ! Santé-Social

Hôpital : retour sur la mobilisation du 7 juin

Rassemblement à l’appel de différents syndicats et collectifs devant le ministère de la santé pour la défense de l’hôpital public.

Cette fois-ci, et malgré les différentes mobilisations et alertes de ces dernières années, nous sommes dans le mur et bien malin celui qui pourra dire comment l’hôpital public s’en relèvera. Mais le privé n’est pas mieux loti. Comble de l’ironie, ce rendez-vous, Place Pierre LAROQUE, qui est avec Ambroise CROIZAT le fondateur de la Sécurité Sociale, accueille aujourd’hui les fossoyeurs de ce bien commun.

Sud Santé Sociaux 78

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Actu Solidaires 78 Automobile En grève ! Nettoyage Seule la lutte paie !

Victoire des salariés de PEI

Alors qu’ils étaient en grève reconductible depuis le 3 mai, les représentants des grévistes et la direction de PEI ont signé vendredi 3 juin un protocole de fin de conflit qui donne satisfaction à une grande partie des revendications des grévistes.

Le protocole de fin de conflit comprend les points suivants :

  • Un plan de départ volontaire du Technocentre réclamé par les salariés d’environ 30 personnes comprenant :
    • Des départs volontaires dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective, notamment pour les salariés les plus âgés, avec une indemnité supra-légale, c’est à dire en plus de l’indemnité légale de licenciement, d’au moins 20% de celle-ci.
    • La possibilité d’une dizaine de mutations au volontariat sur la région parisienne (rapprochement de son domicile, changement pour une meilleure adaptation de son temps de travail…)
  • Une répartition des heures de travail pour les salariés qui restent au Technocentre permettant d’éviter le recours au chômage partiel et la perte de salaire correspondante.
  • L’ouverture de négociations pour améliorer les conditions de travail et ajuster la charge de travail par un renforcement des effectifs si nécessaire.
  • Une nouvelle organisation du travail pour les salariés de PEI qui travaillent à Renault Lardy permettant de mettre fin au chômage partiel et à leur obligation de travailler sur plusieurs sites.
  • La fin du chômage partiel pour les salariés de PEI qui travaillent dans les usines Renault.
  • Le paiement des jours de grève.
  • L’engagement qu’il n’y ait aucune sanction pour fait de grève.

C’est donc une victoire pour les salariés de PEI, obtenue au bout d’un mois de grève !

Des grévistes manipulés et instrumentalisés ?

Pour la direction de Renault, les grévistes de PEI auraient été manipulés par leur direction et par certains syndicats qui « exploiteraient la misère et la détresse humaine ». Ce procès avait déjà eu lieu lors de la vague de suicides de 2007 au Technocentre contre les syndicats qui en dénonçaient les causes liées aux conditions de travail et au « Contrat 2009 » de Carlos Ghosn.

En vérité, cette grève était démocratique. Elle était dirigée par les grévistes qui prenaient la parole et votaient la grève en assemblée générale. Elle était pilotée par un comité de grève auquel participaient des non syndiqués. On aimerait une telle démocratie directe chez Renault pour une vraie Re(n)volution !

La direction de Renault répète que les informations données par la direction de PEI sur le contrat passé avec Renault, comprenant des « paliers » permettant à Renault de diminuer en cours de contrat le montant payé à PEI, étaient fausses. Mais la direction de Renault a refusé de donner ses propres chiffres.

Pour éviter toute manipulation, il faut que les salariés et leurs représentants aient accès aux contrats de sous-traitance et aux négociations entre donneurs d’ordres et prestataires.

Un conflit dû aux dérives de la sous-traitance

Les salariés de PEI ont été victimes d’une guerre commerciale entre Renault et PEI, où chaque camp se renvoyait la balle et les responsabilités, et accusait l’autre de mentir. C’est pourquoi SUD a demandé une réunion tripartite grévistes/PEI/Renault, ce qui a été refusé par Renault.

Le problème de fond est celui de la sous-traitance. Renault comme la plupart des employeurs a fait le choix d’externaliser de nombreuses activités, en créant par exemple en 2006 avec Veolia un GIE (Groupement Inter-Entreprises) dont le périmètre était les Services Généraux des établissements d’Ile-de-France. Tout un ensemble d’activités où travaillaient des salariés Renault (Reprographie, Maintenance, Logistique site, Implantations, Courrier, Centrale, SVE) a été externalisée progressivement.

Ce choix de la sous-traitance se fait au détriment des salariés sous-traitants, mais aussi des salariés Renault. L’externalisation permet à Renault de baisser ses coûts grâce à des appels d’offre réguliers. Une grosse partie des économies sont réalisées sur la masse salariale. Cela a un impact sur l’ensemble des salariés, y compris de Renault, en tirant les conditions de travail et les salaires vers le bas.

C’est le cas du nettoyage où des salariés de PEI travaillent au Technocentre depuis 25 ans passant par de nombreuses sociétés (ISS, Isor, TFN, Sodexo, Samsic…). Il y a pourtant des exceptions, comme à Renault Flins où le nettoyage est confié à des salariés Renault (dont des ouvriers de fabrication reclassés suite à leur usure au travail).

Quant Renault externalise ses plans sociaux

La sous-traitance permet à la direction de Renault d’ajuster les effectifs plus facilement en fonction de ses besoins, que ce soit à la hausse mais surtout à la baisse. Cette sous-traitance s’est aussi généralisée dans les « métiers » de l’Ingénierie et des Fonctions support.

Ce choix a aussi un coût en augmentant le nombre d’employeurs intermédiaires qui prennent leur marge au passage. Cela augmente aussi le turn-over des prestataires avec ses conséquences en termes de perte de compétences ou de temps passé à la formation des nouveaux arrivants.

Cette sous-traitance massive morcelle le collectif de travail. Elle affaiblit le rapport de force des salariés, divisés face à leurs employeurs.

La direction de PEI porte de lourdes responsabilités dans le déclenchement et la durée de la grève en rejetant toutes les fautes sur Renault. PEI n’aurait pas d’argent ? Pourtant son président et sa femme affichent devant leurs salariés payés au SMIC des signes ostentatoires de richesse (voitures et vêtements de luxe…) comme des nouveaux parvenus.

La direction de Renault est aussi responsable. Elle fait des économies sur le nettoyage, le réduit drastiquement les vendredis, et dit à PEI de se débrouiller avec ses salariés, car ce n’est pas à elle de financer son plan social… dont Renault est pourtant à l’origine.

C’est la détermination des grévistes qui leur a permis de gagner. Ils ont fait grève sur leur lieu de travail, avant d’être lock-outés par Renault qui a dévalidé leurs badges. Les grévistes ont occupé le siège de PEI à Morangis. Ils se sont adressés aux salariés de PEI de Renault Lardy, Boulogne ou Cléon.

Face aux effets pervers de la sous-traitance et pour une société plus juste : Il faut internaliser les activités et les salariés du nettoyage.
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En grève ! Luttes migrant·es Poste / Télécom

LE GOUVERNEMENT DOIT RÉGULARISER LES OCCUPANTS DES TROIS PIQUETS DE GRÈVE, RSI, DPD et CHRONOPOST Rassemblement mardi 14 juin à 14h à Paris

3logos

Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans papiers ont démarré successivement. Ces derniers ont formé des piquets devant leurs entreprises : RSI, une société d’intérim, basée à Gennevilliers (92), DPD, filiale de La Poste pour le colis, au Coudray-Montceaux (91) et Chronopost, l’autre filiale colis de La Poste, à Alfortville (94). Ils réclament leur régularisation auprès des préfectures qui, depuis, font la sourde oreille. Nous nous adresserons à leur ministère de tutelle, l’Intérieur :

L’État organise la surexploitation des Sans-papiers par les entreprises

Gérald Darmanin a été reconduit récemment comme ministre de l’Intérieur. Il y a quelques mois, il s’était fait remarquer par une intervention atypique sur la question des travailleurs sans-papiers.

10 novembre 2021, sur Europe 1, Gérald Darmanin dénonce le rôle des entreprises dans l’exploitation des travailleurs sans-papiers

Il a dénoncé, lors de cet interview, le discours de certains candidats à la présidentielle sur l’immigration. Il notait que « jamais ils ne s’en prennent aux entreprises. On peut s’en prendre aux étrangers en situation irrégulière qui se trouvent sur le sol national, mais il y a aussi des entreprises, de très grandes marques, qui les font venir » et d’insister : « C’est aussi de la faute de certains capitalistes d’utiliser la misère humaine. Et dans les candidats (…) il n’y a pas beaucoup de dénonciation de ces chefs d’entreprise. »

Exploitation des Sans-papiers, l’État montre l’exemple

Nous démentons les propos de Darmanin. Les entreprises ne les ont pas fait venir. C’est l’État français, en maintenant la misère dans leurs pays mal décolonisés – c’est l’État français en y provoquant des guerres, qui les ont poussés à franchir le désert et la mer. Et c’est en les maintenant Sans-papiers, en France, que l’État a créé un marché de main-d’œuvre de 6 à 700 000 Sans-papiers dans lequel les employeurs n’ont qu’à piocher. Et nous confirmons. Ce sont bien souvent de grandes entreprises qui les utilisent. Mais elles le font à travers une cascade de sous-traitance, permise par l’État et qui dissimule leur responsabilité. Et l’État lui-même montre l’exemple. À Chronopost, à DPD, dans ces filiales de La Poste, entreprise d’État, des milliers d’intérimaires Sans-papiers trient les colis à toute heure du jour et de la nuit. La Poste a même reconnu récemment que nous avions raison et a retiré le contrat à la société Derichebourg sur les deux sites en grève.

Le troisième piquet est composé de grévistes de RSI, une société d’intérim spécialisée dans les chantiers du Bâtiment. Dans le BTP, l’utilisation de travailleurs Sans-papiers est systématique, au vu et au su des services de l’État.

Les règles de régularisation fabriquent de plus en plus de Sans-papiers

Les règles ? C’est ce que Macron a opposé à un homme, Sans-papiers depuis huit ans, qui l’a interpellé au mois de mai dans un de ses déplacements. Il a répondu “Ça veut dire que vous ne respectez pas les règles Monsieur. On a des règles.” Ces règles, pour la régularisation, exigent que l’employeur parraine le travailleur ou la travailleuse. Mais le patron a rarement intérêt. Son intérêt est que son employé(e) continue à trimer dans des conditions proches de l’esclavage. Et quand son dos sera abîmé, il prendra quelqu’un autre. Ces règles font que la proportion de travailleurs sans titre parmi la population active est de plus en plus grande.

Régularisation et maltraitance informatique

Mais ces règles, brandies par Macron à Nevers, l’État ne les applique même plus. Les rendez-vous ne sont plus délivrés que par internet et les candidat(e)s ne parviennent pas à les obtenir. On peut s’acharner et se connecter des centaines de fois sans succès. Des personnes qui avaient un dossier complet, voient ainsi leurs documents vieillir et sortent des critères. Entre temps, elles ont été licenciées.

Et cette maltraitance se généralise maintenant aux personnes en renouvellement de titre. Des milliers de salarié(e)s dont le titre est en renouvellement se retrouvent au bout du compte sans titre, puis sans emploi et sans sécurité sociale, puis en danger de perdre leur logement.

Photo10mai2022

Face aux grèves, les préfectures et le pouvoir nous ferment les portes et manœuvrent !

Dans l’Essonne, la préfecture d’Évry recevait certes des délégations lors de nos manifestations. Mais c’était chaque fois pour couvrir les manœuvres grossières et provocatrices de la Poste (DPD) et de son sous-traitant Derichebourg, qui refusaient de se reconnaître comme employeurs des travailleurs sans-papiers en lutte, s’asseyant y compris sur les conclusions de l’inspection du travail.

Vis-à-vis des grévistes, elle n’avait que « les règles » à la bouche. En revanche, elle acceptait avec Derichebourg des procédures complètement dérogatoires. C’est cette entreprise elle-même qui, au lieu de donner les documents de régularisation aux grévistes, les communiquait à la préfecture et elle y convoquait les personnes. Qui convoquait plutôt, car depuis quelques jours, elle est partie vers d’autres cieux, à la suite de l’annulation de ses contrats de sous-traitance par la Poste.

Dans les Hauts-de-Seine, la préfecture de Nanterre ne s’intéresse pas « aux règles ». Depuis le 3 décembre, 83 grévistes ont reçu de l’entreprise les documents de régularisation (cerfa). Une grande partie rentre de ce fait dans les critères de régularisation, mais la préfecture ne les applique plus. Elle se refuse à définir qui pourrait être régularisé. De plus elle campe dans son refus de recevoir une délégation des grévistes de RSI.

Dans le Val-de-Marne, la Préfecture de Créteil a reçu une délégation le 31 janvier, mais sans retour depuis, et a refusé de recevoir les grévistes sans papiers lors de nos dernières manifestations. Dernièrement d’ailleurs, les trois préfecture ont unifié leur attitude. Elles ne reçoivent plus ni l’une ni l’autre, sans doute sous l’égide d’une autorité centrale à Paris.

Le mépris pour « ceux qui ne sont rien » !!!

Cette attitude des préfectures face aux grèves traduit une complicité affichée du pouvoir avec les employeurs, publics ou privés, qui profitent massivement de l’exploitation du travail précaire et des travailleurs sans titre, pour s’assurer des profits colossaux basés sur la négation des droits du travail et des droits sociaux élémentaires.

Le refus de recevoir les grévistes est aussi cohérent avec le mépris de classe affiché par le pouvoir pour « ceux qui ne sont rien », selon les mots de Macron. Des gens « qui ne sont rien », mais qui font pourtant tourner entreprises et services au quotidien, et ne se voient concéder que le droit de subir et de se taire !

RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS

et dans l’immédiat :

LE GOUVERNEMENT DOIT RÉGULARISER LES OCCUPANTS DES TROIS PIQUETS DE GRÈVE, RSI, DPD et CHRONOPOST

Rassemblement mardi 14 juin à 14h00 place de la République

Expo photo de la lutte des trois piquets

Visitez notre facebook : https://www.facebook.com/CTSPV94/

Contribuez financièrement à la lutte : https://lydia-app.com/collect/48135-caisse-de-grave/fr

https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd
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Histoire Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

10 juin Achères Ciné-débat : De nos frères blessés

Au cinéma Pandora (Achères) séance suivie d’une soirée débat organisée par le comité local ATTAC 78 Nord

SÉANCE UNIQUE LE VENDREDI 10 JUIN
à 20H30

avec Vincent Lacoste, Vicky Krieps, Jules Langlade, Meriem Amina Medjkane…
France/Algérie – 2022 – 1h35

DE NOS FRERES BLESSES.jpg

Fernand Iveton, un nom que l’Histoire avait effacé. En 1954, ouvrier tourneur dans une usine à Alger, ce jeune communiste ne supporte plus le sort réservé aux “indigènes” musulmans. Il milite pour que les Arabes aient davantage de droits. Après avoir commencé à se rapprocher du FLN, Yveton décide un jour de poser une bombe dans son usine. L’attentat ne vise personne, il est consciencieusement planifié comme du sabotage, l’objectif étant de plonger la ville dans le noir. Mais la bombe est désamorcée et Iveton, arrêté, torturé, jugé, condamné à mort et exécuté.
Merci au romancier Joseph Andras de nous transmettre cette histoire oubliée. Merci à Hélier Cisterne qui retranscrit magnifiquement l’ambiance de l’époque, de cette “guerre sans nom”. Il décrit aussi superbement l’amour du couple que formaient Fernand et son épouse Hélène qui se battit jusqu’au bout pour son mari avant de tenter de le réhabiliter.

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Scandale des Jobdating : la conséquence d’années successives de casse du service public d’éducation

L’académie de Toulouse, dès le 30 mars, et l’académie de Versailles, à partir du 30 mai, ont mis en œuvre une procédure de “jobdating”. Celle-ci fait aujourd’hui scandale. Il s’agit d’une procédure accélérée de recrutement de personnels contractuels enseignants, mais aussi d’infirmiers et AESH. Les entretiens de recrutement durent entre 20 et 30 minutes et sont menés par des inspecteurs·trices. La seule condition de recrutement, pour les postes d’enseignant·es, est d’être titulaire d’un bac +3 minimum. 

SUD éducation dénonce sans ambiguïté aucune cette procédure. Le caractère expéditif du recrutement laisse entendre à la société que les compétences professionnelles et les connaissances disciplinaires nécessaires pour exercer les missions concernées sont minimales. Il jette le discrédit sur les parcours de formation initiale dont ont bénéficié les professeur·es actuellement en poste. Ce nouveau mode de “prof bashing” est renforcé par la communication effectuée autour de ces job dating par les rectorats et les médias qui s’en emparent. 

Cette procédure révèle l’état de délabrement dans lequel se trouve le service public d’éducation après plusieurs décennies de casse par les gouvernements successifs. Le métier n’attire plus les étudiant·es, comme en témoignent les chiffres des concours du premier et du second degré. Le nombre d’admissibles au CRPE, à titre d’exemple, est cette année particulièrement inquiétant. Les causes de cette crise du recrutement sont connues : déclassement salarial, moyens insuffisants, contre-réformes successives, casse de la formation initiale. Pour SUD éducation, il est plus que jamais nécessaire d’exiger un plan d’urgence pour l’éducation qui prenne en compte tous ces aspects. 

Pour autant, les futur·es collègues qui sont recruté·es en ce moment ne sont pas à blâmer. Au contraire, SUD éducation les assure dès à présent de tout son soutien dans les épreuves qu’ils et elles auront à affronter. Partout, SUD éducation défendra ces collègues précaires, comme nous l’avons toujours fait. 

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Luttes féministes Transport

Ils s’en tamponnent ! Pas de toilettes pour les conductrices du fret? La SNCF leur propose des culottes menstruelles

Dans un message consulté par «le Parisien» et qui a fait bondir les conductrices et la CGT, la direction propose de répondre au problème des femmes qui doivent porter tampons ou serviettes pendant une trop longue durée. La direction, elle, ne comprend pas la polémique.

Article Libération

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Automobile En grève ! Nettoyage Seule la lutte paie !

Seule la lutte paie ! – PEI : une grève victorieuse !

Ce n’est plus aussi fréquent, pour qu’on ne s’en réjouisse pas !
Rappelons, qu’il s’agit des salarié(e)s du nettoyage (PEI), 120 pour un établissement, Renault Guyancourt, 10 000 travailleurs dont 3000 prestataires, sur des dizaines d’hectares de bureau, des milliers de postes de travail, des centaines de toilettes, des km de couloirs … entretenus quotidiennement par celles et ceux que certains nomment “les invisibles”. Payés à peine au SMIC, souvent à temps partiel, dont Renault a fait réduire, de par le télétravail, les contrats et donc les payes … et cerise sur le gâteau; Renault le mois dernier décide de fermer le site tous les vendredis, et donc que ces salariés voient leurs travail et leur salaire emputé d’un jour par semaine et annonce de suppressions de 30 emplois à venir. Alors, c’est l’explosion, du jamais vu ! Les revendications sont évidentes : paiement des salaires à 100%, maintien des emplois !

Il se mettent donc en grève, un mois durant, avec leurs délégués FO, SUD, CGT, CFDT, et surtout le soutien actif de militants SUD de Renault, et parfois de la CGT.

Il sont donc restés en grèves, toujours majoritaire, pendant plus d’un mois, où il leur aura fallu imposer leur présence dans l’établissement, malgré les entraves diverses, dont le débadgeage de tous les salarié(e)s et même l’empêchement, illégal, aux élus d’entrer dans l’établissement.. Et ça continue par les barrières cadenassées, vigiles renforcés et police appelés. Mais ils ont souvent réussi à déjouer la surveillance, et à bloquer des entrées entre autre des livraisons camions ou de la pompe à essence des cadres, sans parler de leurs passages, bien visibles eux, dans les couloirs et sur les plateaux de travail, calicots, badges et drapeaux déployés.
Ils auront été à Cléon, avec les militants CGT du site pour y rencontrer leurs collègues PEI, y subissant même l’agression physique de cadres et agents de maitrise dépêchés pour l’occasion et provoquant l’envoi à l’hôpital d’une des femmes. Ils se sont rendus à Lardy à l’occasion d’un rassemblement des salariés du site, sont allé occuper le hall du Siège social de Renault à Boulogne pour se faire entendre, et ont rejoints les militants CGT du groupe Renault la semaine dernière à l’entrée de l’AG des actionnaires à la Porte Maillot
Dans tous les cas, ils se réunissent souvent, presque quotidiennement, en AG ou en comité de grève, pour décider démocratiquement des initiatives à prendre et de la continuation de leur mouvement
Et enfin, après moult promesses non tenues, il aura fallu ce vendredi, qu’ils décident alors de prendre leurs dispositions pour rester définitivement sur place, pour que la direction les rappelle, en urgence, en fin d’après-midi …. c’est OK propositions d’un protocole de fin de grève, avec :
– Fin du chômage partiel
– Organisation du départ de 30 personnes, par mutation ou en Rupture Conventionnelle Collective -RCC- , au volontariat, avec indemnités supra-légales d’au moins 20%
– compensation d’une partie des jours de grève en congés et en un contingent d’heures à devoir …
Pour eux, C’est une victoire ! Le protocole est signé par les représentants syndicaux ET par des représentants du comité de grève, le travail reprendra mardi ! Bravo ! Et quelles leçons pour celles et ceux qui doutent de l’utilité de la lutte !

Correspondants Guyancourt

Publié le 5 juin 2022 par NPA Auto Critique.

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Accidents du travail Collectivités territoriales Ressources juridiques

Guide de vos droits : congé pour Invalidité Temporaire Imputable au Service ou CITIS

La réforme engagée par l’ordonnance de 2017 reconnaissant la présomption d’imputabilité a donné lieu à plusieurs textes qui sont désormais applicables aux cas d’accidents de service ou de trajet ou de maladies imputables au service (articles 822-18 et suivants du Code général de la fonction publique et décret 2019-301 intégré dans le décret 87-602).

Un nouveau congé spécifique est appliqué :
le Congé pour Invalidité Temporaire Imputable au Service, dit CITIS.
Il est octroyé, dans certaines conditions, en cas d’accident ou de maladie imputable au service. Il donne droit au paiement du plein traitement jusqu’à la reprise du service ou la mise à la retraite de l’agent·e.

De plus, les honoraires et soins sont mis à la charge de la collectivité ou de l’établissement
qui emploie l’agent·e.

Pour télécharger le guide sur le site de la fédération SUD Collectivités Territoriales : CITIS

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Collectivités territoriales Santé-Social

10 juin : Préavis de grève SUD CT – mouvement des psychologues

Appel national inter-fédéral commun SUD CT et SUD Santé Sociaux pour une journée de mobilisation des psychologues contre les projets gouvernementaux

Conformément à l’article L.2512-2 du Code du Travail, la Fédération SUD Collectivités Territoriales dépose un préavis de grève le 10 juin 2022 à partir de de 00h1 (ce préavis comprend la nuitée en amont de cette journée pour les personnels travaillant en horaires décalés). Il concerne tous.tes les agent.es titulaires et non titulaires concerné.e.s par les revendications des collectivités territoriales et de leurs établissements publics.

Nos revendications sont les suivantes :

  • Nous refusons toute forme de paramédicalisation. Nous demandons que soit respectée l’appartenance de la psychologie aux sciences humaines et l’autonomie des psychologues, et que soit garanti le maintien de l’accès direct aux psychologues pour l’ensemble de la population sans prescription ni adressage obligatoire par un médecin comme cela existe déjà dans d’autres pays européens (Belgique).
  • Nous exigeons que soit respecté le pluralisme des approches en psychologie, et la liberté de choix des citoyens. Nous demandons ainsi l’abrogation de l’ensemble des arrêtés spécifiant et contraignant l’intervention des psychologues dans les dispositifs de soins, en toute ignorance de la réalité de leurs pratiques : arrêtés du 24 décembre 2020, du 10 mars 2021…
  • Nous demandons l’abrogation de l’article 79 de la LFSS 2022, du décret du 17 février et des arrêtés des 2 et 8 mars 2022 qui lui font suite, et la suppression immédiate du dispositif « MonPsy », qui ne respecte ni les psychologues ni les patients et ne répond en rien aux besoins du public, et nous appelons tous les psychologues à le boycotter. Nous proposons une nouvelle forme de conventionnement, élaborée avec les représentants des psychologues.
  • Nous demandons la création urgente de postes de psychologues dans les secteurs hospitalier, social et médico-social, et l’arrêt du démantèlement des structures de soins psychiques.
  • Nous demandons une revalorisation conséquente des grilles salariales des psychologues, à la hauteur de leur niveau de formation, universitaire et post-universitaire, et de leurs responsabilités.
  • Nous demandons que soit respecté le haut niveau de formation et de qualification des psychologues, et que soit mis fin à la régression de leur statut. Celui-ci doit retrouver le niveau universitaire de 3ème cycle qu’il a perdu.

Et plus généralement :

  • Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat soit 300 € d’augmentation immédiate pour toutes et tous, le point d’indice à 5 € et le traitement de base à 2000 € net ;
  • L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
  • Un nouveau plan de titularisation des contractuel.les, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
  • Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
  • L’abrogation définitive du jour de carence ;
  • Le retrait du projet actuel de réforme des retraites ce qui induit la défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers ;
  • Le retrait du projet de loi « transformation de la Fonction Publique » ;
  • L’arrêt du projet gouvernemental CAP 22 ;
  • L’embauche de personnel pour assurer un service public de qualité ;
  • L’arrêt des méthodes d’encadrement mettant en souffrance les personnels et l’amélioration des conditions de travail ;
  • La réduction du temps de travail à 32h vers les 28h par semaine, sans perte de rémunération ;
  • Le droit inconditionnel au temps partiel choisi ;
  • L’application du droit syndical ;
  • Un système de protection sociale unique, uniforme et universel, assuré à 100% par la Sécurité sociale, avec une gestion démocratique par les représentant.e.s des travailleuses et travailleurs ;
  • La fin de la marchandisation de la santé, du social et du médico-social au profit d’un grand service public.

Préavis de grève SUD CT et SUD Santé sociaux à télécharger.

Voir également : Convergence des psychologues en lutte : appel à manifester le 10 juin

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En grève ! Santé-Social

7 juin – Hôpital désespérément maltraité : il va y avoir des morts !

Population et professionnels ensemble disons :
« La mort de l’hôpital, les morts à l’hôpital STOP ÇA SUFFIT »
Mobilisons-nous ensemble le 7 juin !

Trois ans que nous, organisations syndicales de personnels hospitaliers ou collectifs, alertons sur la situation de l’hôpital public et aussi celle du médico-social et du social, en particulier lors de la manifestation du 14 novembre 2019. La Covid est passée par là, les promesses aussi. Et l’horizon apparaît plus sombre que jamais. Trois ans (au moins) de retard pour former des personnels et donner envie de travailler dans le soin ou le social.

Les usagers sont en colère et très inquiets : l’accès aux soins de premiers recours est de plus en plus compliqué et l’hôpital n’assure plus son rôle de service public d’accueil en dernier recours. Les services d’urgence ferment les uns après les autres, ou restreignent l’entrée. Les retards de prise en charge se multiplient. Les Blocs déprogramment des interventions et ferment des salles d’opération tous les jours par manque de personnel.

Les personnels sont en colère et fatigués : ils ne peuvent plus remplir leur rôle de prise en charge correcte de la population malgré des contraintes professionnelles retentissant sur leur santé et leur vie privée.

Même les médias alertent aujourd’hui sur la période estivale, mais la crise est déjà là, mettant en danger la santé de la population.

Sans aucune autre vision d’ensemble que celle de limiter l’augmentation des dépenses de santé, les gouvernements Philippe puis Castex ont géré à la petite semaine, répondant aux urgences par des mesures discriminatoires, comme des primes à l’embauche, sans considération pour les personnels déjà en poste, méprisés !

En filigrane, apparaît la volonté de casser les statuts pour singer la gestion privée, alors même que le scandale d’Orpéa montre combien cette gestion est contraire à l’intérêt général.

Au moment où notre pays va élire ses nouveaux députés, les personnels de santé et les usagers seront mobilisés le 7 juin : les revendications sont inchangées depuis 3 ans :

  • Recrutement de professionnel·le·s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire, ratio de personnel adapté à la charge de travail, respect des équipes et des plannings
  • Revalorisation générale des salaires pour rattraper les 10 ans de blocage, reconnaissance des contraintes et des pénibilités horaires (nuit, week-end) et reconnaissance des qualifications des professionnel·le·s
  • Renforcement des moyens financiers significatifs pour les établissements, recrutement de personnels (brancardiers, coursiers, ouviers, logisticiens, secrétaires) permettant de recentrer les soignants sur leur métier
  • Arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits et réouverture de lits, là où c’est nécessaire.
  • De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et une prise en charge optimale en terme de qualité et de sécurité des soins pour tout.e.s et tous partout.

Population et professionnels ensemble disons :
« La mort de l’hôpital, les morts à l’hôpital STOP ÇA SUFFIT »
Mobilisons-nous ensemble le 7 juin !

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