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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Enquête en ESAT : quand l’exploitation des ouvriers passe pour de l’action sociale

Enquête en ESAT quand l’exploitation des ouvriers passe pour de l’action sociale / article blog Médiapart

Il y a de nombreux ESAT et EA dans le 78.

https://www.reseau-gesat.com/Gesat/Yvelines-78/

L’enquête sur les ESAT réalisée par Thibault Petit confirme ce que les militants antivalidistes dénoncent depuis longtemps: l’exploitation d’ouvriers et d’ouvrières privés du SMIC et du droit du travail. S’y expriment la colère et les revendications de ces travailleurs jusqu’alors largement ignorés par les organisations du mouvement ouvrier et les travaux sur la condition ouvrière.

morin cecile

morin cecile Militante contre le validisme. Doctorante en histoire contemporaine Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce texte a été initialement publié sur le site de la revue Dièses.

Après les révélations de Victor Castanet sur ORPEA, voici que paraît un autre livre enquête signé par le journaliste Thibault Petit et intitulé Handicap à vendre[1]. Pendant six ans, l’auteur a mené une investigation sur les ESAT, les bien mal nommés « Établissements et services d’aide par le travail ». Le bandeau de couverture donne le ton : « Resteriez-vous sept heures à trier des vis ? eux, oui ! »

Qui croiraient qu’il s’agit là d’une dénonciation des conditions de travail en ESAT par l’auteur se méprendrait : la citation est issue d’une publicité conçue par un directeur d’établissement à l’attention d’entreprises désireuses de sous-traiter leur production.

Dans une annonce qu’il intitule « Cost killing & externalisation », ce directeur vante ainsi les avantages de la main d’œuvre de l’ESAT : « Plus de 175 travailleurs handicapés sont prêts à répondre à vos besoins à un coût défiant l’externalisation tout en vous permettant de réduire votre taxe AGEFIPH », « Leurs différences, leurs petits défauts sont, bien souvent dans le domaine du travail de sous-traitance (minutieux, répétitif, taylorisation) un réel avantage », «Ne déviez-vous jamais du travail fixé par votre chef : eux non. »[2]

Le patronat du XIXe siècle n’aurait pas parlé autrement de l’intérêt d’employer des enfants dans l’industrie : main d’œuvre quatre fois moins coûteuse que les adultes, particulièrement docile, dure à la peine et pourvue d’une surprenante dextérité. « Dans le milieu ordinaire, les travailleurs font chier. Et les handicapés, bah, ils travaillent mieux, oui » déclare d’ailleurs ce facétieux directeur à Thibault Petit[3]

Pas de SMIC ni de droit du travail

Il est vrai que les entreprises auraient tort de se priver de sous-traiter aux ESAT tant la main d’œuvre y est sous-payée et dépourvue de droits. Le journaliste décrit page après page la condition des travailleuses et travailleurs des ESAT que ne cessent de dénoncer différents collectifs antivalidistes, comme l’avaient fait avant eux les militants handicapés des années 1970[4]. La rémunération en ESAT équivaut en moyenne à 11% du SMIC rappelle l’auteur en citant un rapport du Sénat sur le sujet.

Lire la suite…

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève ! Précarité

5 avril – AESH en grève le 5 avril : dossier complet

SUD éducation appelle avec l’Intersyndicale à une nouvelle journée de grève le 5 avril pour les droits des AESH, pour l’école inclusive, contre les Pial.

Vous trouverez dans ce dossier tout le matériel pour préparer et réussir cette journée de grève.

SUD éducation appelle les AESH à se mettre massivement en grève, mais aussi l’ensemble des personnels.

Le tract de SUD éducation d’appel à la grève
Le communiqué intersyndical
La caisse de solidarité pour la grève du 5 avril
AESH : comment faire grève?
Visuels pour les droits des AESH
Le guide “droits des AESH”
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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Précarité

Petite histoire du collectif AESH 78

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Dès le début de l’année scolaire 2017 /2018, dans l’établissement, ou j’exerce mes missions d’Accompagnante d’Élève en Situation d’Handicap, le mot d’ordre est donné par les collègues AESH, dont le cerveau avait bien été lavé, par le proviseur de l’époque : « Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

« Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

Maintenant je sais ce que cela voulait dire… Si tu l’ouvres trop, ta place et ton CDI tu pourras t’assoir dessus !

Voici le contexte dans lequel le collectif a pris racine…

Mettez dans un établissement scolaire deux professeur·es syndicalistes et une accompagnante d’élève en situation d’handicap et vous obtiendrez un début de mouvement de lutte pour les accompagnantes, oubliées de tous et toutes, dans nos établissements scolaires, car l’idée est bien de nous invisibiliser un maximum, afin de ne pas dénoncer la situation dans laquelle nous sommes, c’est-à-dire une précarisation et un manque de reconnaissance sans précédent des institutions qui nous emploi, j’ai nommé : l’Éducation nationale.

Voilà pourquoi je ne dois pas m’approcher des syndicalistes !

Enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune

C’est avec plaisir que je me suis approchée et laissée entrainer à une réunion aux Mureaux, ou un autre syndicaliste nous attendait dans un local, avec un petit groupe de camarades, nous nous sommes retrouvé·es pour échanger sur nos situations et essayer de se soutenir. Le regard de chacun et chacune était important, car cela mêlaient la richesse et la diversité des points de vue ; ainsi enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune. Les revendications principales étaient : un vrai statut, un vrai salaire et une vraie formation.

Après quelques réunions, dans une ambiance de début de colère vis-à-vis du système éducatif tout en gardant une bienveillance les un·es pour les autres, nous avons décidé d’organiser un rassemblement devant la mairie des Mureaux (2018) pour sortir de nos murs et se montrer, du moins se faire connaitre du publique et pourquoi pas enrôler d’autres camarades…

Rassemblement très peu suivi et ce qu’on pourrait penser comme étant une défaite m’a encore plus motivé à continuer…

Nous avons organisé un autre rassemblement devant le lycée St Exupéry à Mantes la Jolie, suivi d’une marche jusqu’à l’IME du Val Fourré, nous avions demandé une audience avec l’inspecteur, malheureusement cela ne nous a pas été accordé, à défaut cela ne nous a pas empêcher de donner notre pétition au secrétariat.

Le mouvement des retraites

Durant les différentes mobilisations de la réforme des retraites (2020), d’autres liens se sont tissés et avec des étiquettes syndicales différentes, peu importe avec moi j’avais des personnes intelligentes et avec un idéal commun « ne laisser personne sur le carreau ».

Je voulais délocaliser le groupe plus près de Mantes, en ayant l’idée que sur le Mantois j’avais plus d’attache et que je connaissais un peu plus le terrain.

Durant la lutte des réformes contre les retraites, nous avons fait les AG au local syndical de la Vaucouleurs, beaucoup d’enseignant·es, d’agent·es SNCF, de Gilets Jaune, mais pas de camarades AESH.

Le constat, après plusieurs invitations à participer aux AG de ce nous avons nommé « l’Assemblé de lutte du Mantois » ne faisait pas fureur. Peur d’être noyé·e dans cette masse de lutteurs et lutteuses professionnels, ça peut effrayer lorsqu’on n’a pas l’énergie ou qu’on se sent pas légitime à porter un mouvement de contestation, surtout quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

Quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

C’est ainsi que nous avons compris la nécessité, de créer un collectif d’AESH, car il fallait avant d’intégrer une quelconque lutte, changer le regard que nous portions sur nous en tant qu’être humain mais également en tant que professionnelles de l’inclusion scolaire, avec un savoir-faire qui n’était pas reconnu de certains de nos collègues enseignant·es, directeurs·trices, proviseur·es, référentes de scolarité, coordo PIAL et d’autres personnel de l’Éducation nationale.

Avec mes copin·es syndicalistes, nous avons commencé à refaire des réunions , mais cette fois-ci au local syndical de la Vaucouleurs, à Mantes la Ville.

Le groupe est partie de 4 AESH et 4 enseignant·es…

Les enseignant·es qui peu à peu laissaient place aux principaux concerner, les AESH, pour échanger et mener des actions afin d’améliorer nos conditions de travail, se sont retiré·es des réunions, à aucun moment les enseignant·es nous ont dicté nos actions, aucune influence n’a été faite sur qui que ce soit. Nous étions maitre·sse du jeu.

Avant de commencer une quelconque lutte, il fallait que nous, AESH, avec un salaire de 780 euro par mois, pour un temps de travail imposé, des conditions de travail très dégradante et la maltraitance institutionnelle infligée aux élèves, avec de moins en moins d’heures de prise en charge, des collègues accompagnantes d’élèves en situation d’handicap qui ont en charge de plus en plus d’enfants, avec des pathologie diverses et variés, prennent conscience de notre situation et de la misère dans laquelle l’État nous plonge, pour ne pas nous rendre compte de quoi que ce soit ; ainsi avec des préoccupations de survie nous ne remettons rien en question et l’institution peut comme bon lui semble nous laissé sur le bord de la route ; ne se préoccupant pas du constat alarmant qui est que nous vivons sous le seuil de pauvreté…

Des camarades AESH ont deux emplois !

Lorsque cette prise de conscience fut prise nous étions prêtes à affronter le monde…

Nous nous réunissons une fois tous les deux mois au local de la Vaucouleurs, nous avons mené plusieurs actions, rassemblement devant la DSDEN, manif devant l’inspection académique de Mantes la Jolie, 2 rassemblement devant la mairie de Mantes la Jolie, une manifestation dans laquelle nous avons déambulé pour nous arrêter devant la MDPH et scander des slogans enrobés de témoignages glaçants du vécu des AESH, nous avons rencontré le député de la 8ème circonscription et avons d’autres projets…

Maintenant je sais pourquoi je dois me méfier des syndicalistes !

Non ! La lutte des classes n’est pas d’un autre temps !

Les exploité·es sont toujours présent·es !

Le problème c’est qu’on pense que les luttes, contre l’exploitation des femmes (emploi très féminisé à 95 %) sont terminées et qu’au XXI siècle ce n’est plus d’actualité. L’histoire du collectif des AESH nous montre qu’elle est toujours belle et bien présente et qu’il faut plus que jamais nous mobiliser pour ne plus laisser personne sur le carreau.

L’actualité du collectif :

Un appel à une grève intersyndicale et nationale est lancé pour le mardi 5 avril 2022, une réunion s’est tenue le samedi 19 mars 2022 à 10h au local syndical de la Vaucouleurs.

Le collectif a été invité, samedi 12 mars au débat, après la projection du film de Ruffin, Debout les femmes, aux Mureaux…

Nous sommes devenus plus organisées, plus combatives et avons pris conscience de notre situation d’oppressée et identifié nos oppresseurs.

A vous les studios !

Fati

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

AED – Vies scolaires solidaires


En cette veille du 22 mars, journée nationale de grève des AED (Assistant·es d’éducation – “surveillant·es”) nous proposons cet extrait du dernier n° du journal de Sud éducation 78 Méfiez-vous… des syndicalistes !


Nous avons échangé avec deux collègues assistants d’éducation (AED) d’un collège des Yvelines, d’environ 600 élèves, qui nous ont fait part des constats partagés au sein de l’équipe (en tout, 6 assistants d’éducation et assistants pédagogiques) qui n’a malheureusement pas pu être présente au grand complet pour cet entre­tien.


Vous étiez très solidaires déjà dans votre équipe avant d’adhérer au syndicat. D’où vient cette soli­da­ri­té ?
– Ça vient en partie des reproches et pressions adressés à certains d’entre nous par la hiérarchie, qui ont conduit à nous souder, et de tentatives grossières de division de l’équipe (valorisation des uns, dévalorisation des autres), ce qui a fina­lement produit l’effet inverse, car on s’est bien rendu compte de la manœuvre.
– Il y a aussi les immiscions de la hiérarchie dans l’organisation des tâches à réaliser au sein de la Vie Scolaire. La fiche de poste, c’est important pour qu’on ne nous fasse pas faire n’importe quoi, mais lorsqu’on est à notre poste, nous distribuer autoritairement les différentes tâches de façon nominative, ça nous dépossède d’un aspect de notre travail.
– Et le constat, dès le début d’année, du temps et des conditions de travail partagés de 8 heures à 17 heures, ça impose la nécessité de composer ensemble. En plus, en subissant des conditions de travail difficiles, on est obligé de faire preuve d’entraide pour aider les collègues à tenir car on est les premiers à savoir qu’on a nous-mêmes parfois besoin d’une épaule pour se reposer, d’un collègue pour filer un coup de main.
– On est quelques-uns à avoir quelques années d’AED derrière nous, et on a remarqué une augmentation de la charge de travail, sans augmentation des moyens humains, sans recon­nais­sance par le salaire, malgré notre rôle central au sein de l’établissement.
– C’est aussi la conséquence du mépris de la part des supérieurs, du manque de reconnaissance, qui est y compris assimilé par les élèves. On est parfois pris pour des sous-merdes, et certaines remarques­ d’élèves nous le rappellent, parfois compatissantes, parfois méprisantes.


Pourquoi et comment vous êtes-vous rapprochés d’une organisation syndicale ?
– Ça rejoint un peu ce qui a contribué au départ à nous souder entre nous : le mépris de la hiérarchie, l’absence d’écoute, la différence flagrante de trai­tement par rapport à d’autres personnels. En plus de cela, nos contrats sont précaires et indécents* : notre seule force c’est le collectif. Donc pour avoir du poids.
– Un coup de pression de la hiérarchie pour nous punir de notre isolement suite à la contamination d’un collègue au coronavirus : au retour au travail, on a reçu une convocation du chef pour une série d’entretiens individuels. La convocation mentionnait qu’on pouvait se faire accompagner par la personne de son choix. On a pensé avocat, puis en discutant on a pensé au syndicat. Au final, en combinant la solidarité entre nous et le soutien syndical, on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas nous reprocher tout et n’importe quoi, et que les règles au travail doivent s’appliquer dans les deux sens. On s’est dit aussi qu’il est im­por­tant de ne pas attendre d’être confronté à une difficulté avec la hiérarchie pour s’organiser, se former sur nos droits et nos obligations.


Qu’est-ce qui a permis selon vous de canaliser les coups de pression de la hiérarchie ?


– Depuis qu’on est syndiqués, on a le sentiment d’être plus pris au sérieux, moins pris pour des abrutis, ignorants de leurs droits.
– Le mode de communication de la hiérarchie a changé, il a pris une dimension plus administrative, comme s’ils sentaient qu’on les atten­dait au tournant. Nous aussi, on communique plus à l’écrit, et on garde des traces de ce qui nous est dit.
– Du coup ce qui en ressort, c’est un sentiment de respect, de prise au sérieux, de considération, comme n’importe quel personnel d’une admi­nis­tra­tion. On rétablit un peu de dignité dans notre travail.

* Les contrats d’AED sont des CDD d’un an maximum, que l’administration a la possibilité de renouveler six fois. Au terme des six ans, il n’y a rien.


La vie dure en Vies Scolaires…


Après une année scolaire 2020-2021 marquée par une mobilisation nationale des Assistants d’éducation (AED), le printemps a été celui des non-renouvellements de contrats par de nombreuses directions d’établissements du département. La rentrée 2021-2022 s’est singularisée quant à elle par des reconductions quasi-systématiques des périodes d’essai pour les AED dont c’était le premier contrat, ainsi qu’un licenciement en cours de période d’essai.
Avec le soutien de SUD Éduc, certains collègues non-renouvelés au printemps ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif de Versailles. L’un a déjà gagné en référé-suspension (pro­cé­dure d’urgence visant à faire suspendre la décision). L’intervention de SUD Éducation 78 a permis de faire reculer l’administration sur le licenciement du collègue AED.

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Précarité

L’esclavage, c’est le changement ? Sur le RSA et les autres attaques sur le travail

Communiqué de l’union syndicale Solidaires

Les promesses les plus anti-sociales les unes que les autres se multiplient dans le cadre des élections présidentielles. Que les capitalistes veulent s’attaquer à nos droits sociaux n’est pas une nouveauté. Mais le déchaînement de “mesures” montre bien que dans la période l’objectif va être de nous pressurer et de nous culpabiliser au maximum 

Ainsi, le candidat Macron propose dans son programme de faire travailler les allocataires du RSA (revenu de solidarité active) donc chômeurs et chômeuses de 15 à 20 heures hebdomadaires. Reprenant au passage une idée de Pécresse et surfant sur l’ineptie comme quoi chômer c’est ne pas travailler, il compte donc une fois élu faire travailler les chômeur-euses gratuitement. Pour le grand bonheur on l’imagine des milieux d’affaires et du patronat pour qui cette mesure serait une véritable bénédiction : disposer de travailleurs-euses sans avoir à les payer ! Plus de salaires, plus de cotisations sociales, bref s’accaparer l’intégralité de la richesse créée par ceux-ci sans avoir à débourser un centime.

Macron démontre aussi que du travail il y en a. Et effectivement il y en a, à commencer par les services publics laissés à l’abandon comme la santé et dans tous les secteurs socialement et écologiquement utiles. Mais plutôt que de proposer aux chômeurs et chômeuses un contrat de travail rémunéré, Macron décide que ce sera à la collectivité de régler ce cadeau au MEDEF. En effet, le revenu de solidarité active est une prestation sociale financée par l’impôt et versée par les départements. D’un montant de 565,34 € par mois pour une personne seule vivant en métropole et dans les Dom, il est de moitié inférieur au seuil de pauvreté et permet donc tout juste à ses allocataires de survivre. Rappelons d’ailleurs que le RSA n’est même pas sollicité par toutes celles et ceux qui devraient en être les bénéficiaires. En effet plus du tiers de ces dernier-es ne le sollicitent pas, ce qui fait que selon les dernières études ce sont 750 millions d’euros qui ne sont pas réclamés !

Le projet de Macron est donc limpide. Permettre au patronat de disposer de travailleurs-ses gratuits. Cela porte un nom, le rétablissement de l’esclavage. Une classe de travailleurs-ses ultra-pauvres et ultra précaires, sans droits. Avec le recul de l’âge de départ en retraite à 65 ans, le projet de Macron n’est rien d’autre qu’un champ de dévastation sociale. 

Le soir du 24 avril si ce président est reconduit dans ses fonctions, il trouvera comme toutes celles et ceux porteurs de projets similaires, un adversaire résolu sur sa route, l’Union syndicale Solidaires.

Nous ne laisserons rien passer ! 

  • Réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire !
  • Augmentation des salaires, pensions, minimas sociaux de 400 € !
  • Le RSA aux moins de 25 ans ! Egalité salariale !
  • Titularisation de tous les précaires dans la fonction publique et requalification des CDD en CDI !
  • Création d’emplois statutaires dans les services publics et les secteurs utiles socialement et écologiquement ! 
     

CP L’esclavage c’est le changement ?

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Éducation En grève ! Luttes féministes Précarité

Sud éducation – Précarité des femmes, inégalités salariales : c’est non !

Ce tract a été publié le 12/02/2022

L’égalité salariale et la lutte contre la précarité sont des enjeux essentiels de l’émancipation des femmes. Pourtant, les politiques d’emploi dans le secteur public comme dans le privé reproduisent, voire aggravent les inégalités et la précarité.

  • Les femmes gagnent 23% moins que les hommes !
  • 78 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes !
  • Dans la Fonction publique, les femmes gagnent en moyenne 16,4% de moins que les hommes.
L’Éducation nationale, mauvais élève de l’égalité salariale !

Dans l’Éducation nationale, les femmes gagnent 13,6% de moins que les hommes.

Salaire brut moyen d’un enseignant du public : 3 373 euros,
Salaire brut moyen d’une enseignante : 2 997 euros.

Salaire brut moyen d’un non-enseignant : 2 361 euros,
Salaire brut moyen d’une non-enseignante : 1 890 euros.

Les temps partiels

Les femmes sont sur-représentées parmi les personnels travaillant à temps partiel, car le partage des tâches reste encore aujourd’hui inégal dans la société : les femmes effectuent 72 % des tâches ménagères et 65 % des tâches parentales. Cette division genrée du travail a des conséquences sur la rémunération et sur l’avancement. En 2019, dans le premier degré, 11 % des enseignantes sont à temps partiel contre 3 % des hommes. Dans le second degré, 11 % des enseignantes contre 4 % des hommes.

Les heures supplémentaires

Alors que 74,2 % des enseignants du second degré public font au moins 1 HSA, ce chiffre est de 65,5 % chez les enseignantes. De même, 43,8 % des hommes font au moins 2 HSA et 33,7 % des femmes. La politique de Blanquer d’augmentation des heures supp’ aggrave les inégalités salariales, tout en dégradant les conditions de travail de chacun⋅e.

Les femmes sont moins promues que les hommes

Dans le 1er degré, en 2019, 16,1 % des hommes ont accédé à la hors classe et 7,7 % à la classe exceptionnelle, alors que 11,5 % des femmes ont accédé à la hors classe et 3 % à la classe exceptionnelle.
Dans le second degré, en 2019, chez les certifié⋅es, 27,8 % des hommes ont accédé à la hors classe contre 24,4 % des femmes, et 7,1 % des hommes à la classe exceptionnelle contre 5,2 % des femmes.
Le système de promotion et de notation favorise les progressions de carrière des hommes et aggrave donc les inégalités.

Les revendications de SUD éducation pour l’égalité salariale :
  • l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, avec un salaire unique aligné sur le plus favorable ;
  • l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
  • le maintien des avantages préférentiels pour les femmes tant que l’égalité des salaires et de la prise en charge des enfants n’est pas réalisée, vers la majoration des retraites du niveau des inégalités de salaires constatées
  • la neutralité des congés maternité, un congé parental mieux réparti entre les parents et mieux rémunéré,
  • La notation des agent⋅es dans l’Éducation, les jurys de concours et de certification doivent être profondément réformés pour mettre fin aux mécanismes de cooptation patriarcale
  • la suppression de la précarité (dont sont victimes majoritairement les femmes), par une titularisation sans condition de toutes et tous les précaires, et l’arrêt du recrutement de nouveaux et nouvelles précaires ;
  • le développement des services de la petite enfance (modes de garde individuels et collectifs) pour que les choix professionnels (temps partiels, disponibilités, congés parentaux…) puissent en être vraiment.
Pour la journée de lutte pour les droits des femmes, SUD éducation revendique la reconnaissance du métier d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire !

À l’occasion du 8 mars, SUD éducation rappelle sa revendication d’une mesure sociale pour les personnels de l’Éducation nationale qui ont un rôle essentiel dans la scolarisation des élèves en situation de handicap et dont 90 % sont des femmes : un vrai statut de la Fonction Publique pour les AESH.
La contractualisation des AESH = une des cause des inégalités salariales entre hommes et femmes dans l’Éducation nationale

Les femmes sont surreprésentées dans les professions les moins rémunérées : 92 % des AESH sont des femmes. Le salaire moyen des AESH est de 750 euros nets par mois pour des contrats de 24h. Nombre d’AESH sont contraint·es de cumuler plusieurs emplois dans l’Éducation nationale et le périscolaire pour pouvoir vivre.

Le 8 mars, tou·tes en grève : nous ne nous tairons pas !

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective.
C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Continuons à nous mobiliser pour l’égalité !

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Éducation En grève ! Précarité

AESH : Audience au ministère mais toujours pas de solutions

En grève reconductible depuis le 10 janvier, après de nombreuses AG, rassemblements, audience au département, au rectorat, les AESH du 94 ont obtenu une audience au ministère de l’éducation nationale.

Un rappel des revendications et de la problématique du 94 :
Les AESH du 94 ont été incitées à signer un avenant à leur contrat qui les obligeaient :
- à travailer 22h au lieu de 21h sans augmentation de salaire
- accepter de couvrir parfois jusqu’à 15 établissements suite à la mise en place des PIALS
Ces modifications ne répondaient en rien aux demandes des AESH :
- un statut de fonctionnaire
- une formation régulière
- un temps plein à 24h qui pourrait pallier au manque cruel d’AESH face aux 1300 élèves du Val de Marne sans AESH.
- la suppression des PIALS

Une audience attendue mais très décevante :
L’administration au niveau du département et de la région a toujours eu le même discours en annonçant que la responsabilité était du niveau ministérielle. Malheureusement, lors de cette audience ministérielle, le discours n’a pas du tout répondu à nos attentes.
Les responsables en face de nous n’avaient apparemment pas eu connaissances des avenants et n’ont donc pas pu nous répondre sans accepter de regarder ceux que nous avions. Ils ont également annoncé que le grand nombre d’établissements (15) couvert par une AESH et inscrit dans les avenants n’était qu’hypothétique même si nos craintes étaient légitimes. Ils ont même osé affirmer que la nouvelle grille salariale nationale était une avancée vers un statut de fonctionnaire… pour 10€ par mois en plus… Nouvelle grille qui ne s’applique pas dans le 94 pour des raisons « informatiques ».
Les témoignages des AESH indiquant l’absence totale de formation malgré les demandes et plusieurs années d’enseignements ont également surpris sans pouvoir « l’expliquer ».
Concernant le nombre croissant d’élèves en situation de handicap, le ministère s’étonne sans proposer de solutions face aux démissions et aux difficultés de recrutement.
Les pials sont « encore en chantier » ce qui leur paraît normal malgré le fait que le 94 soit le seul département à ne pas réussir à mettre en place
Ils nous ont donc affirmé qu’ils allaient contacter le département du 94, comme s’ils découvraient la situation, sans pouvoir s’engager.

Des actions qui vont continuer :
La grève reconductible a de nouveau été votée lors de l’assemblée générale jeudi 10 février avec d’autres persepectives.
Mercredi 16 février à 14h : rassemblement devant le rectorat de Créteil avec les enseignantes
Jeudi 17 février à 9h : Assemblée Générale à la maison des syndicats
Jeudi 17 février à 14h30 : rassemblement devant la préfecture car la demande d’audience des unions départementales Solidaires, CGT, FSU et FO est restée sans réponse.
Une journée de grève nationale pour les conditions de travail des AESH semble s’organiser début avril.

Pour soutenir la grève illimitée des AESH du 94, versez à la caisse de solidarité :
https://www.leetchi.com/c/caisse-de-solidarite-avec-la-greve-illimitee-des-aesh-du-val-de-marne

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Éducation Précarité Ressources juridiques

Témoignage d’AESH : action sociale du ministère, faisons valoir nos droits !

Je suis AESH sur le second degré et maman solo de deux enfants. Je témoigne que j’ai pu avoir une aide financière grâce au soutien de syndicalistes qui m’ont écoutée et dirigée vers une assistante sociale de la DSDEN, qui pouvait m’aider dans ma situation, car je rencontre des difficultés financières.

J’ai donc pris l’initiative d’écrire et d’expliquer ma situation à l’assistance sociale de la DSDEN des Yvelines. Un mois après, on m’a contactée pour avoir plus d’informations et de précisions, puis on m’a demandé d’envoyer des documents* pour pouvoir monter un dossier « d’aide exceptionnelle » et passer en commission. Je suis passée en commission le 7 décembre 2021 et durant les vacances on m’a annoncé que mon dossier avait été accepté et que j’allais recevoir une aide d’environ 1 000 euros qui serait versée fin janvier 2002.

Donc je voulais faire part qu’il existe une aide financière qu’on appelle aide exceptionnelle, mais aussi d’autres (dossier de demande d’emprunt financier jusqu’à 2 000 euros et qui peut être remboursé sur plusieurs mois ou années selon vos contrats…).

Il suffit pour cela de se rapprocher de l’assistance sociale de la DSDEN pour avoir plus d’informations (privilégier plutôt par mail à l’adresse : ce.ia78.asp@ac-versailles.fr).

Moi-même je ne pensais pas que tout cela existait, alors que je suis dans ma troisième année en tant qu’AESH. N’hésitez pas pour faire votre une demande, et rapprochez-vous des syndicalistes qui se trouvent sur votre lieu de travail pour des conseils.

Voir en ligne : L’ensemble des aides disponibles, quelle que soit son poste, contractuel ou titulaire, est inventorié ici

P.-S.

*RIB, justificatif de salaire, contrat, avis d’imposition, charges diverses, prêts et crédits, dépenses imprévues motivant la demande… (liste complète à demander à l’assistance sociale)

Contact
Fédération Sud éducation
Solidaires 78
Les guides juriques Sud éducation

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