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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 antifascisme

Lire Grégory Chambat : Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale

L’école est une véritable obsession pour l’extrême droite, c’est ce que nous démontre Grégory Chambat qui nous propose un tour d’horizon des attaques de l’extrême droite contre l’école. Pour combattre l’extrême droite sur ce terrain, il est nécessaire d’en connaître les méfaits mais cela ne suffit pas. L’auteur nous engage à reprendre le combat pédagogique pour une école véritablement émancipatrice.

Dans ce court, mais dense, ouvrage, Grégory Chambat, enseignant et militant syndical, coanimateur la revue et de site Questions de classe(s), est l’auteur de plusieurs ouvrages : sur l’extrême droite à l’école, L’école des reac-publicains (Libertalia, 2016); sur les résistance à l’école caserne : L’école des barricades (Libertalia, 2014), Apprendre à désobéir, petite histoire de l’école qui résiste (avec Laurence Biberfeld, Libertalia, nouvelle édition 2021) et Pédagogie et révolution. Questions de classes et relecture pédagogique (Libertalia, nouvelle édition 2015).

Autant dire que l’auteur maîtrise son sujet! Comme un prolongement de L’école des réac-publicains, Grégory Chambat, revient ici sur une obsession souvent minorée de l’extrême droite : l’école. En effet l’extrême droite rêve de «faire école», au double sens du terme (quand on voit comment la droite et la macronie se sont évertuées à faire entrer dans une seule loi sur l’immigration toutes les ignominies de l’extrême droite on se dit que la première partie de ce programme est déjà en bonne voie de réalisation).

Une obsession permanente des extrêmes droites

Pour comprendre «l’intérêt jamais démenti» de l’extrême droite pour l’école il faut, nous dit Grégory Chambat, «revenir sur son histoire et ses combats pour une école de la soumission et de la ségrégation scolaire». Si l’école est une cible privilégiée de l’extrême droite c’est parce qu’au fil des siècles l’institution scolaire «s’est érigée en garant de l’ordre établi».

Ainsi l’histoire de cette institution de puis la Révolution est celle d’un champ de luttes entre des rares aspirations émancipatrices (souvent du côté des instituteurs et institutrices) et des volontés de conserver et légitimer un ordre social établi. C’est non seulement le rêve des réactionnaires mais également celui de républicains tels que Lamartine ou Jules Ferry. Dans cette histoire, une constante : faire de l’institution scolaire la responsable de la perte de grandeur de la France.

Le laboratoire vichyste

C’est bien évidemment sous Vichy que s’est mis en oeuvre le «programme scolaire» de l’extrême droite. Il est à noter que les instituteurs, institutrices et les professeur·es furent les premières victimes des lois de Vichy (avant même que soit déclaré l’état français!). S’ensuivit une attention toute particulière aux questions scolaires, l’école devant être le fer de lance de la «Révolution nationale» portée par Pétain.

C’est d’ailleurs encore sur l’école que s’est reconstruite l’idéologie de l’extrême droite contemporaine autour du Grece (Groupement de recherche et d’étude pour la civilisation européenne) et de sa revue théorique Nouvelle école.

Une éducation identitaire

La (longue) liste des responsables de la baisse du niveau scolaire, vu de l’extrême droite, donne à voir, en creux, ce que serait une éducation à sa botte. Dans la liste des fautifs et fautives, que nous restitue Grégory Chambat on y trouve : les immigré·es, les pédagogues, les sociologues, les historien·nes , mai 68, les syndicalistes, les woke, les féministes, les pauvres, les handicapé·es, les déviant·es, les inadapté·es! Ce qui constitue «une forme de reconnaissance de la pertinence du combat de toutes celles et tious ceux qui ne se satisfont pas de l’école telle qu’elle est et luttent pour un système éducatif émancipateur dans une société égalitaire» conclut l’auteur.

Rappelant que cette école de l’extrême droite existe déjà dans de nombreux pays, Grégory Chambat conclut en nous proposant des pistes pour construire la riposte. Ce combat sera, selon lui, à la fois syndical, social, pédagogique, historique, collectif et culturel. Un salutaire livre de combat à partager largement dans les salles de profs et au-delà!

David (UCL Savoies) pour le journal Alternative libertaire

  • Grégory Chambat, Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale, Éditions du Croquant, 130 pages, 10 euros.
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Actu Solidaires 78 Éducation

Communiqué de presse – Dans les Yvelines comme partout, sans moyens, l’inclusion n’est qu’un slogan

Cette fin de premier trimestre nous permet de dresser un constat alarmant du manque de moyens alloués par notre institution à l’inclusion dans notre département, manque de moyens qui génère des situations de tension extrême pour les élèves, les enseignant.e.s et les AESH dans les classes.

Dans de nombreuses écoles élémentaires et maternelles, nombreux.ses sont les élèves handicapé.e.s qui ne bénéficient pas du tout de l’aide d’un.e Accompagnant.e.s aux Élèves en Situation de Handicap (AESH) à laquelle ils/elles ont le droit. Le nombre affiché d’enfants en bénéficiant est par ailleurs à prendre avec des pincettes, puisque dans de trop nombreux cas, toutes les heures notifiées par la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) ne sont pas honorées.

Pour exemple dans la ville des Mureaux, pourtant labellisée « cité éducative » et dont les écoles et collèges font parties de réseaux d’éducation prioritaire, certaines écoles comptent jusqu’à 5 ou 6 élèves avec des notifications MDPH mais sans aucune AESH, sans compter plusieurs élèves dont les heures notifiées ne sont que partiellement pourvues. Sur une seule école de cette commune, il est donc possible de compter jusqu’à 70h (par semaine) notifiées par la MDPH mais non pourvues, soit au moins 4 AESH qui devraient être recrutées mais ne le sont pas. L’éducation et la lutte contre les inégalités scolaires et sociales ne sont manifestement pas réellement prioritaires et cette situation est de plus représentative de nombreuses communes et établissements du département.

Ces situations, générées par les défaillances institutionnelles et le manque d’investissement gouvernemental dans l’éducation, portent atteinte aux droits et à la scolarité des élèves et vont jusqu’à mettre en péril la santé physique et mentale de nos collègues.

Sud éducation 78 dénonce les pratiques ministérielles et académiques visant à se cacher derrière les problématiques de recrutement des personnels afin de ne pas agir pour la progression des élèves handicapé.es. Les nombreuses mobilisations des AESH ont montré que rendre ces métiers attractifs ne tient qu’à l’augmentation immédiate des salaires et à la création d’un réel statut reconnaissant l’expertise et le droit à la formation des collègues AESH ainsi qu’à la fin des PIAL. Permettre pour de bon la scolarisation de tou-tes les élèves à l’école relève donc de la seule responsabilité du rectorat et du ministère.

En plus du manque d’AESH, nous rappelons que ces situations catastrophiques relèvent aussi d’un manque de moyens et de personnel global :

- Maitres.ses spécialisé.e.s, psychologues, assistant.e.s sociales, infirmier.e.s et médecins scolaires (existent-ils/elles encore ?) sont chaque année moins nombreux.ses et doivent couvrir des secteurs comprenant souvent plus de 1500 élèves !

- Aucun poste d’éducateur.trice spécialisé.e, de psychomotricien.ne ou encore d’orthophoniste n’ont été créés pour garantir une réelle inclusion des élèves handicapé.e.s.

- Dans des écoles déjà en manque criant de salles libres, aucun budget supplémentaire n’a été alloué aux mairies pour la construction de locaux supplémentaires indispensables à la mise en place d’espaces calmes et de travail en petits groupes.

Sud éducation 78 appelle les personnels et les usager.e.s du service public à faire remonter systématiquement les situations de tension et de mal-être via le Registre Santé et Sécurité au Travail pour mettre le rectorat et le ministère face à leurs responsabilités. Les services de l’académie et de l’État doivent agir pour tenir leurs engagements auprès des élèves, des personnels et de la société.

Nous appelons également nos collègues à ne pas rester isolé.e.s dans ces situations et à nous rejoindre pour construire une réponse et une mobilisation collective face au manque de moyens qui rend chaque jour notre engagement au service des enfants plus difficile à accomplir.

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Actu Solidaires 78

Appel intersyndical 90 ans février 1934


Nourrie par les politiques antisociales des gouvernements successifs, l’extrême droite occupe aujourd’hui une grande partie de l’espace médiatique. Ses idées nauséabondes influencent
largement le débat public et contaminent tout autant le champ politique : L’adoption récente de la loi immigration par le gouvernement Macron/Darmanin, dans les conditions que l’on connait, est l’illustration de cette dérive qui tente de fracturer la société. La banalisation des discours racistes ou le regain d’activité des groupuscules violents en sont également certains des signes les plus visibles.


La perspective de voir un parti d’extrême droite arriver au pouvoir à court terme est aujourd’hui une menace bien réelle qui se trouverait renforcée si le RN pouvait une nouvelle fois se présenter comme premier parti de France à l’issue des élections européennes de juin 2024.
Il est urgent de monter le ton et de faire de la lutte contre l’extrême-droite, ses organisations, ses idées, une priorité absolue pour toutes les organisations progressistes et attachées à l’égalité des droits et aux libertés fondamentales L’année 2024 est également celle du 90è anniversaire de la manifestation du 12 février 1934, riposte antifasciste ouvrière marquant le début de la dynamique populaire et militante qui conduira à la création du Front Populaire et dans laquelle le mouvement syndical joua un rôle majeur.


Nos organisations syndicales ont décidé de se saisir de cet anniversaire pour organiser une journée de débats et d’action le samedi 10 février 2024 mettant en lumière les leçons de février 1934 qui sont toujours d’une brûlante actualité, portant fortement le combat contre les idées d’extrême droite et affirmant nos revendications sociales et démocratiques.


Elles appellent l’ensemble des organisations progressistes, attachées à la défense des droits humains, des liberté démocratiques, luttant contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie ainsi que toute personne se retrouvant dans ces combats à soutenir cet appel et à s’inscrire massivement dans les initiatives du samedi 10 février.


LE SAMEDI 10 FEVRIER – 15H REPUBLIQUE


FAISONS RECULER L’EXTRÊME DROITE DANS LA RUE ET DANS LES TÊTES

PREMIERS SOUTIENS :
20ème solidaire, Action antifasciste Paris-Banlieue, Association des ami·e·s de Maurice Rajsfus, ATTAC, France, CGT EPI 59/62, Fédération des Tunisiens pour Une citoyenneté des deux rives (FTCR), Génération.s, Les Jeunes Ecologistes, Jeune Garde Paris, Jeunesses Anticapitalistes, Marche des Solidarités,
MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), NPA, Parti de Gauche de Paris, PCF75, Planning Familial, Pour une Ecologie Populaire et Sociale (PEPS), RED jeunes, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes, Stop Précarité, Tolbiac FC, Union Communiste Libertaire Paris, Nord-Est, UD CGT 22, Union Syndicale Lycéenne, UTOPIA 56, Youth For Climate Saint-Brieuc


PROGRAMME 10 FEVRIER 2024
RENCONTRE DEBAT 10H

DE FEVRIER 1934 A 2024, 90 ANS DE RIPOSTE ANTIFASCISTE
Salle Ambroise Croizat , Bourse du Travail, 3 rue du château d’eau 75010 Paris
10H – Quels enseignements tirer du 12 février 1934 et de ses suites De la manifestation du 12 février 1934 premier acte de la riposte populaire antifasciste au Front Populaire.
Unité populaire, syndicale, politique comme dynamique menant à des conquêtes sociales et démocratiques et faisant reculer l’extrême droite
12H Construire la riposte antifasciste aujourd’hui. Etat des lieux, rapport de forces, initiatives, construction de l’unité et
perspectives


MANIFESTATION 15 H – REPUBLIQUE


L’EXTRÊME DROITE NE FERA PAS LA LOI !!!
Contre l’extrême droite, ses idées, son influence qui a produit l’infâme loi immigration nous manifestons le 10 février !

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Actu Solidaires 78 antifascisme Culture

Vendredi 2 février : soirée jeu Antifa !

Rendez-vous à partir de 19 h à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay pour une soirée jeu avec La Horde

Entrée libre et gratuite !

Propos racistes, manifs homophobes, violences fascistes, ça suffit : contre l’extrême droite, à vous de jouer !

Avec quelques ami·es, vous décidez de monter un groupe antifasciste et de mettre en place des actions qui vont vous demander du temps, des moyens, et un peu d’organisation… Mais comme la vie est pleine d’imprévus, les choses ne se dérouleront pas toujours comme vous l’aviez espéré !

Réalisé par la Horde et édité par Libertalia, Antifa le jeu est un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières.

Initialement utilisé comme outil de formation pendant plus de deux ans, le jeu a finalement été édité en septembre 2021 par les éditions Libertalia. Le jeu a été épuisé en quelques mois, et il a été décidé de le rééditer : si le jeu est le même sur le fond, on en a profité pour le rendre plus simple, plus compact et moins cher.
Dans cette nouvelle édition, la façon de jouer a été simplifiée afin de rendre les parties plus rapides (de 90 minutes dans la première édition, on est passé à environ 30 minutes pour une partie), plus fluides et plus intuitives.

Les différentes phases de jeu sont identiques à celles de la première édition :
1) La mise en place : le groupe se constitue (chaque joueur et joueuse choisit d’incarner un·e militant·e), des événements (d’un niveau de difficulté variable) se sont produits ou vont avoir lieu, et des circonstances particulières viennent poser le cadre de la partie.
2) La réunion : le groupe décide sur quel événement il souhaite réagir et quelles actions organiser face aux événements.
3) La préparation : le groupe va préparer chaque action en utilisant des moyens militants ou matériels.
4) Les actions ont lieu, mais leur efficacité va être impactée par des imprévus, positifs ou négatifs, et par la météo si les actions ont lieu en extérieur.
5) On fait le bilan de chaque action : l’efficacité cumulée des actions prévues face à un événement doit être égale ou supérieure au niveau de difficulté de l’événement. Si c’est le cas, le moral du groupe s’améliorera ; en cas d’échec, le moral du groupe baissera. Il est également possible que des militant·es ou des sympathisant·es se fassent arrêter. Si un·e militant·e se fait arrêter deux fois, il ou elle passe en procès, et le groupe devra mettre en place un comité de soutien le mois suivant…

Le changement le plus important de cette nouvelle édition, c’est le remplacement des jetons par des cartes. Au début de la partie, les joueurs et joueuses prennent en main un paquet de cartes correspondant à ce que sait faire leur militant·e, ce qui leur permet de prendre en compte plus facilement les différents moyens mis à leur disposition. Les compétences spéciales des militant·es sont plus faciles à identifier, mais comme il existe 14 moyens militants et qu’on n’a en main que 12 cartes, cela signifie qu’il y a aussi deux choses que chaque militant·e ne sait pas faire !

La phase de préparation des actions se joue désormais en quatre tours : il n’y a plus besoin de gérer le temps, on part du principe que chaque tour correspond à une semaine, au cours de laquelle chaque militant·e va utiliser un moyen pour préparer une action.
À chaque tour, les joueurs et joueuses posent une carte de leur main (un « moyen militant ») et, s’iels le souhaitent, une carte « moyen matériel », mais en engageant la trésorerie du groupe. On pose ainsi les différentes cartes « moyen » sur le côté gauche des planches action, et c’est leur nombre qui permet de connaitre le niveau d’efficacité de chaque action.

Au fur et à mesure de l’existence du groupe (et donc des parties), les militant·es vont se retrouver dans des situations de plus en plus complexes, présentées dans différents scénarios en utilisant une sélection des cartes du jeu : une bande néonazie s’implante dans la région, votre ville tombe aux mains de l’extrême droite… Plusieurs options (dates anniversaires, motivations secrètes…) sont également proposées, afin de rendre la tâche des joueurs et joueuses plus ardue. Antifa le jeu est aussi un jeu participatif : vous pourrez ainsi imaginer des scénarios et les partager sur le site de La Horde !

La Horde

La Horde est un collectif antifasciste issu du réseau No Pasaran. Ses militant·es sont des compagnons de longue date des éditions Libertalia. Ensemble, en 2019, nous avions publié Antifa, de Bernd Langer, une histoire de l’antifascisme en Allemagne.

des mêmes auteur·ice·s
aux éditions Libertalia

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