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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Les Utopiques N° 23 – Été 2023 : retraites : pas d’austérité pour Pépé et Mémé – En retraite, pas en retrait

Les Utopiques N° 23 – Été 2023 – Cahier de réflexions Union syndicale  Solidaires 

Le dossier de ce numéro a pour titre « En retraite, mais pas en retrait ». Il a l’ambition de traiter d’un point de vue syndical les questions liées à la retraite et plus globalement à la vieillesse. Anne Millant plante le décor : « Les vieux et les vieilles ; comment la société les perçoit, comment ils et elles se voient ». Prolongeant le propos, Gérard Gourguechon parle de « L’intergénérationnel contre l’âgisme ». Les inégalités sociales générées par le capitalisme frappent de plein fouet les personnes âgées : Patrice Perret explique «L’évolution du pouvoir d’achat des personnes retraitées»; Bernard Ennuyer traite de « Vieillesse et inégalités de vie » ; Verveine Angeli démontre les discriminations subies quand on est « Vieux, vieille et immigré·e » ; enfin, Jean Vignes interroge et propose : comment « Vieillir en société » ?

Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes concernent beaucoup d’anciennes et anciens. Trois articles y sont consacrés : « Des EHPAD hors de contrôle », par Jean-Marc Debéthune ; « Je travaille en EHPAD », par Anissa Amini ; « Crimes sexuels en EHPAD: ignorés ou impunis », par Anne Millant.

Prendre en compte les aîné·es, c’est aussi parler de santé, de soins, d’accompagnement. « La ménopause, c’est pas la mort,… c’est encore l’amour », telle est le thème d’une conférence gesticulée d’Axelle, Corinne, Hélène, Liliane, Marie-Christine, Odile et Pascale ; les propos d’une partie de l’équipe sont recueillis par Verveine Angeli. Michèle Béarez traite de « La santé des personnes retraitées », tandis que Loïc Damiani explique en quoi il s’agit « De nouveaux défis pour le service public municipal ».

Anne Millant l’affirme et le démontre : « La vieillesse [c’est aussi] de puissants tabous ». Un d’entre eux est d’ailleurs « La fin de vie », dont Gérard Gourguechon retrace l’histoire de la difficile prise en compte par la société.

Et en matière syndicale, comment ça se passe ? C’est ce que Gérard Gourguechon nous explique à travers « Les personnes retraitées dans les organisations syndicales ». Marylène Cahouet et Joël Chenet nous fournissent un éclairage sur « La construction de la section fédérale des retraité·es de la FSU ». Annie Dromernarre l’histoire d’ « Ensemble et Solidaires – UNRPA, une association qui traverse le temps », membre du Groupe des 9 organisations syndicales et associatives de retraité·es qui travaillent et agissent ensemble.

Avec l’association Vieux, inégaux, fous – Attention fragile, Dominique Le Vaguérèse-Boltanski raconte la brève mais fort intéressante histoire de « Mathusalem, le journal qui n’a pas peur des vieux ». Trait d’union avec la dimension internationale de notre syndicalisme, Patrick Le Tréhondat décrit les «Retraité·es en Ukraine : entre misère et douleur». Philémon « Macko» Dràgàn nous propose un entretien avec « Celle qui n’était pas sage », Geneviève Legay.

Pour ce numéro, nous livrons quatre articles hors dossier: « Vers une démocratie autogérée ? Dans et hors de l’entreprise », par Ophélie Gath ; « Pour une politique du travail », par l’équipe d’animation des Ateliers Démocratie et Travail ; « Six mois de manifestations et de grèves… On en cause ? », par Christian Mahieux. Enfin, poursuite des échanges avec la revue Libre pensiamento, nous reproduisons « Une bataille pour la défense du rail public gagnée », par Miguel Montenegro.

Comme d’habitude, de nombreuses illustrations accompagnent les articles. La couverture de ce numéro est de Christian Pigeon ; c’est la reprise d’un dessin de 2013, alors reproduit dans une série d’autocollants de l’Union syndicale Solidaires dans le cadre d’une lutte… pour le droit à la retraite : « Retraites : no austerity for papy and mamy », « Retraites : pas d’austérité pour pépé et mémé », « Retraites : solidaires avec pépère et mémère »

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Répression

communiqué des associations Midi du MIE, Tara, la Timmy et Utopie 56 sur l’occupation place du Palais Royal.

Plus de 450 adolescents en détresse occupent pacifiquement la place du Palais Royal à Paris pour rompre le silence de l’État et demander une mise à l’abri immédiate.

Depuis 77 jours, plus de 700 jeunes venus trouver refuge en France, survivent à même le sol, sans eau courante ni électricité, dans une école désaffectée du XVIe arrondissement de Paris. Malgré l’urgence de la situation, malgré la menace de groupuscules d’extrême-droite, une demande d’évacuation sanitaire par l’Agence régionale de santé et plus d’une trentaine d’alertes faites aux institutions, ni le Gouvernement, ni la préfecture d’Île-de-France, ni la mairie de Paris n’ont répondu aux appels au secours de ces jeunes. C’est pourquoi, associations et jeunes ont décidé de se déplacer sur la place du Palais Royal, en face du Conseil d’État et d’y rester jusqu’à ce que des solutions d’hébergement dignes leur soient proposées.

Le 4 avril 2023, 160 mineurs en recours, accompagnés de quatre associations, ont investi l’école Erlanger, inoccupée depuis quatre ans. Ces adolescents, arrivés en France sans leurs parents, se sont vus refuser une prise en charge en tant que mineurs par les départements d’Île-de-France, et tous ont lancé un recours devant le juge des enfants. Mais, en attente de leur audience, ils n’ont d’autre soutien que celui fourni par les associations citoyennes. Cette occupation avait pour but de mettre fin à l’errance et d’interpeller les institutions sur la situation de ces jeunes, contraints de survivre à la rue sans pouvoir même y poser une tente.

Ils sont aujourd’hui plus de 700 dans l’enceinte de l’école, et chaque jour une dizaine d’autres jeunes sans protection rejoignent le lieu pourtant déjà largement saturé. Les associations Médecins du Monde et la Croix Rouge assurent régulièrement des permanences médicales sur place, et constatent de nombreux problèmes de santé en lien direct avec des parcours migratoires souvent traumatisants, mais aussi avec la situation de précarité extrême de ces jeunes : plusieurs d’entre eux ont déjà dû être hospitalisés, et certains sont dans un état physique ou psychologique très inquiétant. Mardi 13 juin dernier, le directeur de l’Agence Régionale de Santé s’est rendu sur place, et a alerté la Préfecture d’Ile-de-France sur la nécessité d’une mise à l’abri immédiate, car au vu des conditions sanitaires et globales, aucun suivi médical efficace et à la mesure des problèmes rencontrés ne peut être effectué sur place.

Par ailleurs, depuis le 4 avril, plusieurs manifestations rassemblant des personnes liées à des partis ou à des groupuscules d’extrême droite se sont tenues devant l’école. Des groupes tels que « Némésis », « les Natifs », ou encore « Reconquête » ont pris pour cible les jeunes de la rue Erlanger, menaçant d’actions violentes pouvant porter atteinte à l’intégrité physique des jeunes comme des bénévoles et des citoyens intervenant dans l’enceinte de l’école.

Pourtant, malgré ce contexte de danger imminent, malgré 20 courriers à la Préfecture d’Île-de-France, 16 au gouvernement et les interpellations de nombreux députés, les institutions semblent se désintéresser complètement de la situation de ces jeunes. La seule réponse donnée à cette occupation a été une procédure d’expulsion demandée par la mairie de Paris, sans proposition de mise à l’abri. L’audience a eu lieu le 12 juin dernier, et la décision d’expulsion rendue le 30 juin prochain. Mais, les conditions de survie sont aujourd’hui telles qu’un délai si long n’est plus tenable, car à tout moment un drame peut arriver.

En cette journée mondiale des réfugiés, il est temps que le gouvernement ouvre les yeux et prenne en considération la souffrance de ces adolescents qui, au-delà de leur statut administratif, sont venus, au péril de leur vie pour la plupart, chercher refuge et protection en France. L’actualité l’a encore prouvé, le non-accueil et l’abandon tuent. Comme l’a rappelé le comité des droits de l’Enfant de l’ONU le 2 juin dernier, la France doit appliquer le principe de présomption de minorité jusqu’à décision du juge des enfants.

C’est pourquoi, en désespoir de cause et afin d’être entendus, ces jeunes accompagnés des associations n’ont eu d’autre choix que de sortir pour partie de l’école et d’occuper pacifiquement la place du Palais Royal, face au conseil d’État. Tous resteront devant ce lieu “garant des droits et des libertés”, pour appeler le gouvernement à ouvrir le dialogue, à respecter le droit international et à proposer un hébergement ainsi qu’un accompagnement adapté à leur situation ainsi qu’à leur vulnérabilité.

et voilà la fin avec l’arrivée de la police

https://www.leparisien.fr/societe/paris-des-centaines-de-jeunes-refugies-occupent-la-place-du-palais-royal-premieres-tensions-sur-place-20-06-2023-MEMVPDGBWNFQ3B44C4D7VFJIR4.php

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Luttes migrant·es Pourquoi des prisons ? Répression

Un rapport au vitriol sur les centres de rétention administrative

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, dénonce l’« inertie » des autorités et des conditions de rétention « gravement attentatoires à la dignité et aux droits fondamentaux ».

Les observations de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté ont été transmises le 19 mai à la première ministre, Elisabeth Borne, ainsi qu’aux ministres de l’intérieur et de la santé, Gérald Darmanin et François Braun. Sans réponse depuis.

https://www.lemonde.fr/article-offert/lcgmlugznoyl-6178673/un-rapport-au-vitriol-sur-les-centres-de-retention-administrative

Recommandations relatives aux centres de rétention administrative de Lyon 2 (Rhône), du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), de Metz (Moselle) et de Sète (Hérault)

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Précarité

Déremboursement des soins dentaires : Non au démantèlement de la Sécu !

Après les retraites, le gouvernement continue sa politique de démantèlement soutenu de notre protection sociale. Il a ainsi annoncé que l’Assurance Maladie réduirait à partir du 1er octobre le taux de remboursement des soins dentaires de 70 à 60 %.

Les soins dentaires restent une charge importante pour les assuré-es malgré la mise en place du « reste à charge zéro » depuis le 1er janvier 2020 pour ce type de soins. Ce coup de rabot est une nouvelle remise en cause de l’accès aux soins. Les complémentaires santé annoncent déjà une augmentation des cotisations, ce qui conduira à une fragilisation des populations sans complémentaire santé, nécessairement les plus précaires. Selon l’INSEE, 1,6 million de personnes ont renoncé à des soins médicaux ! Rappelons que les complémentaires font payer en proportion du risque et ne remboursent qu’en fonction des cotisations. Ainsi la prise en charge par les mutuelles et non la Sécu des lunettes et des prothèses auditives a provoqué, depuis 2019, une augmentation des tarifs des complémentaires individuelles de santé de 23 %, pour une inflation de 10,6 %.

Et le gouvernement ose justifier cette baisse du taux de remboursement par une volonté d’améliorer la prévention ! En réalité c’est le démantèlement de la Sécu qu’il vise !

De plus, au même moment, le Ministre des finances annonce des « mesures d’économie » d’au moins 10 milliards d’euros sur les dépenses sociales. Les premières mesures concerneraient la réduction des dépenses sur les arrêts maladie et sur les autres frais de santé notamment les médicaments. La fin du « quoi qu’il en coûte », mais bien sûr et comme toujours sur le dos des malades qui feront les frais de la politique d’austérité de ce gouvernement. Hors de question de remettre en cause les énormes profits des laboratoires pharmaceutiques ni ceux des réseaux privés de soins qui taillent des croupières au détriment du service public de santé.

Solidaires exige le retrait des mesures de restrictions sur les soins dentaires et les arrêts de travail dont le ministre du budget dit vouloir « limiter le coût ». A la place, le gouvernement ferait mieux d’agir contre la forte dégradation des conditions de travail, l’augmentation des accidents de travail et des « burnout ». Solidaires exige la mise en place d’un régime universel, solidaire et égalitaire d’Assurance Maladie prenant en charge 100 % des frais médicaux !

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 sera discuté à l’automne. Il sera plein des sales coups du gouvernement. L’Union syndicale Solidaires appelle les travailleurs-euses à se mobiliser fortement pour la sécu et empêcher les projets néfastes du gouvernement.

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Écologie Répression

Communiqué du S

Communiqué du S

Salut tout le monde,

Je m’appelle Serge et j’ai été gravement blessé, comme beaucoup d’autres, à la manifestation contre la mégabassine de Sainte Soline du 25 mars 2023. J’ai été atteint à la tête par une grenade, probablement tiré en tendu par un gendarme équipé d’un lanceur de grenade cougar. J’ai subi un g rave traumatisme crânien qui m’a mis en situation d’urgence absolue, situation aggravée par le blocage de ma prise en charge par les secours durant la manifestation. Après un mois de coma artificiel et six semaines en réanimation, j’ai été transféré dans un service de neurochirurgie, puis en centre de rééducation. A l’heure actuelle, je ressens d’énormes progrès dans ma faculté à bouger, manger et tout simplement échanger et réfléchir. Le chemin va être extrêmement long mais je suis déterminé à tout donner, à me battre pour récupérer ce qui me constituait, tant physiquement que mentalement. Je le fais évidemment pour moi, mais aussi parce que je pense que refuser d’abdiquer, refuser d’être écrasé par la machine répressive est une nécessité politique, à l’heure où les États font le pari de la terreur et de notre passivité.

Je tiens d’abord à remercier celles et ceux qui, dans ce champ de mines, m’ont porté, tenu la main, protégé, promulgué les premiers soins (ralentissement de l’hémorragie, massage cardiaque, intubation etc.) et m’ont tout simplement permis de rester en vie. Je tiens également à remercier les soignants qui, à chaque stade, ont pris soin de moi et m’aident encore aujourd’hui à reconquérir mon corps et ma tête. Je ne peux que vous faire part du bien fou que j’ai ressenti à ma sortie du coma devant la solidarité massive qui s’est exprimée : assemblées, textes, tags, dons, musiques, actions et messages divers de camarades de par le monde. L’écho de vos voix et des rugissements de la rue nous a aidé, mes proches et moi, à ne rien lâcher. Pour tout cela, je vous dis à t outes et tous un grand merci. Vous avez été énormes.

Tout ceci nous rappelle qu’il est primordial qu’aucun tabassage, qu’aucune mise en geôle, qu’aucune mutilation, qu’aucun meurtre ne soit passé sous silence par les forces de l’ordre social capitaliste. Ils mutilent et assassinent tellement souvent que cela n’a rien d’accidentel, c’est dans leur fonction. Beaucoup trop d’histoires dans le monde nous rappellent qu’il n’y a pas plus vrai que la formule « ACAB ». Tous les flics sont bien des bâtards. Ils sont et resteront les larbins de la bourgeoisie dont ils protègent les intérêts et assurent, jusqu’à maintenant, la pérennité.

La classe capitaliste a comme seule perspective la dégradation de nos conditions de vie à une large échelle et tous les prolétaires d’ici et d’ailleurs en font actuelleme nt l’amer expérience. Face aux luttes que nous menons pour contrecarrer ce funeste destin, ils ont clairement fait le choix d’augmenter drastiquement la répression, autant par des nouvelles lois répressives que par le fait de donner carte blanche aux forces de l’ordre, comme à Sainte Soline. Nous devons en prendre acte, et porter collectivement l’idée qu’il est hors de question de participer à une lutte sans des protections efficaces et des capacités de résistance. Nous ne sommes pas des martyrs.

Néanmoins, notre force n’a pas grand-chose à voir avec une histoire de champ de bataille. Notre force, c’est notre nombre, notre place dans la société et le monde meilleur auquel nous aspirons. Contre les quelques organisations de dirigeants et de bureaucrates qui souhaiteraient nous ramener à la maison une fois leur place au soleil acquise sur notre dos, il nous faut mille façons de nous organiser à la base par et pour des solidarités concrètes, à destination des camarades du mouvement mais aussi, et peut-être surtout, à toutes celles et ceux qui rejoindront les élans révolutionnaires futurs.

Force aux camarades actuellement dans le viseur des Etats !

Vive la Révolution !

A vite dans les luttes.

Le S

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Ressources juridiques

Il fait trop chaud au boulot, on fait quoi ?

Les risques du travail en pleine chaleur

Les épisodes de canicule se multiplient. Hors ils sont dangereux pour la santé au travail : au-delà de 33 °C, le risque d’accident est accru ou lorsque la température
nocturne est supérieure à 25 °C.


Risques pour la santé : quand une personne est exposée de manière prolongée à une chaleur excessive, elle peut développer des pathologies diverses : œdèmes, céphalées, spasmes, nausées, vomissements, et dans les cas les plus graves perte de connaissance pouvant conduire à la mort.
Au premier signe de malaise, confusion… il faut mettre la personne dans un endroit frais, la rafraîchir, et faire le 15 ! La personne qui fait un malaise devra déclarer un accident de service pour bénéficier des droits attachés, surtout si le médecin fait le lien entre les conditions de travail et le malaise.


Ce qu’on peut faire


La loi prévoit que l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salarié-es, en y intégrant les conditions de température. Il doit veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes (art. L 4121-1 du code du travail).


La législation ne prévoit pas spécifiquement des températures maximales de travail mais l’employeur doit prendre des mesures pratiques de prévention :

– organisation du travail pour éviter les tâches fatigantes physiquement, aménagements horaires

pour travailler plus tôt, ou moins longtemps, pauses régulières,

– mise en place de mesure de protection collective (stores, volets, ventilation, etc )

– mise à disposition en quantité suffisante d’eau fraîche et potable à proximité des postes de

travail, distribution d’eau,

– mise à disposition de pièces de repli climatisées, d’abris…


Si la situation devient intenable, n’hésitez pas à demander l’intervention des représentant-es syndicaux-ales pour :


– obliger l’employeur à prendre les mesures de prévention
– de déclencher un droit d’alerte (DP, CSE ou CHSCT) pour situation de danger grave et imminent… cela vous permettra si rien n’est fait de faire des droits de retrait. (plus d’infos sur 2 fiches (actualisées en 2020) :


une pour le public :

et la seconde pour le privé : http://la-petite-boite-a-outils.org/fiche-n-6-danger-grave-et-imminent-le-droit-dalerte-et-le-droit-de-retrait-dans-le-secteur-prive


– demander la réunion dans l’urgence des CHSCT ou CSE pour acter des mesures.
– faire intervenir la médecine du travail ou de prévention pour les personnes vulnérables

Contre la chaleur au travail on peut agir syndicalement !

Documents à télécharger :

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Actu Solidaires 78

20 juin : journée mondiale des réfugiés Stop à l’abandon administratif des réfugiés et de leurs familles

Collectif Asile Île-de-France

Rassemblement devant le Ministère de l’Intérieur dans le 20e

En 2022, 56 179 personnes exilées ont obtenu le statut de réfugié en France. Malgré une protection obtenue après un long parcours difficile et épuisant, les difficultés administratives continuent pour les personnes venues chercher refuge en France.

L’une de ces difficultés est l’Administration Numérique pour les Étrangers en France (ANEF), une plateforme qui doit permettre aux personnes réfugiées, depuis le 2 mai 2022, d’obtenir leur titre de séjour dans le délai de 3 mois imposé par la loi et, en attendant sa fabrication, une attestation de prolongation d’instruction (API) valant droit au séjour.

Or, le collectif Asile Île-de-France constate chaque jour que de nombreuses personnes réfugiées, et les membres de leur famille pouvant prétendre à une carte de résident, n’arrivent pas à obtenir la délivrance de l’attestation de prolongation d’instruction ou son renouvellement.

Les conséquences pour les personnes sont considérables : perte d’emploi, de revenus, de logement, de droits sociaux comme le RSA ou l’APL, etc.

De plus, cette procédure totalement dématérialisée s’impose aux personnes réfugiées. Aucun accès physique n’est prévu dans les locaux de préfectures, ce qui accentue les difficultés pour celles et ceux éloignés du numérique.

L’impossibilité de se rendre physiquement sur place pour résoudre ce problème est accentuée par l’absence de réponse de l’administration aux messages envoyés, ce qui rend le service public inefficace.

Face à ces difficultés rencontrées par les personnes accompagnées dans nos permanences, plusieurs de nos associations ont interpellé l’administration sans obtenir de solution satisfaisante.

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le collectif Asile Île-de-France interpelle de nouveau l’administration et lui demande fermement :

  • l’application de la décision du Conseil d’État du 3 juin 2022 qui impose à l’administration de proposer une alternative aux personnes qui n’ont pas accès au numérique, notamment un accueil et un accompagnement physique dans les préfectures ;
  • que les réfugiés et les membres de leur famille reconnus comme bénéficiant de la même protection obtiennent automatiquement et immédiatement un document attestant de la régularité de leur séjour, afin de mettre fin à leur précarité administrative ;
  • que des instructions claires soient données aux différents organismes (CAF, assurance maladie, établissements bancaires, pôle emploi, etc.) afin d’assurer la continuité des droits des personnes réfugiées ;
  • enfin, que les autorités prennent en compte l’ensemble des dysfonctionnements actuels de l’ANEF, en contradiction avec la loi, et qu’elles les règlent sans délai.

Pour faire entendre la voix des personnes réfugiées, le collectif Asile Île-de-France invite le plus grand nombre de personnes à se mobiliser lors d’un rassemblement le mardi 20 juin, à 18h, près du Ministère de l’Intérieur, à l’angle Rue des Pyrénées et rue Mounet-Sully (75020), pour dénoncer l’abandon administratif des personnes réfugiées et rappeler l’importance fondamentale de respecter et de protéger les droits fondamentaux de chaque individu, indépendamment de son pays d’origine.

Rassemblement devant le Ministère de l’Intérieur dans le 20e

Mardi 20 juin 2023 de 18h à 20h

à l’angle Rue des Pyrénées et rue Mounet-Sully (75020)
(M°1 – Porte de Vincennes ou M°9 – Maraîchers )


Signatures :

  • ACAT
  • ATMF
  • CEDRE – Secours Catholique
  • Centre Primo Levi
  • COMEDE
  • Dom’Asile
  • GAS
  • GISTI
  • JRS
  • Solidarité Jean Merlin
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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Poste / Télécom Télécom Vidéo

Bientôt la sortie du film « Par la fenêtre ou par la porte » – lancement d’une campagne de financement participatif

L’équipe du film « Par la fenêtre ou par la porte »
lance une campagne de financement participatif

Ce documentaire de 90 mn raconte, pour la première fois, l’affaire France Télécom-Orange du point de vue de syndicalistes et de salarié·es de l’entreprise. Voilà plus d’un an, ils ont eu le désir de réaliser un film à partir de leur propre histoire.

Aujourd’hui, ce film est en voie d’aboutir. Il raconte des décennies de combat, d’abord contre une privatisation rampante, puis contre des dirigeants dont l’unique boussole était le cours de l’action, n’hésitant pas à pousser dehors en un temps record 22 000 personnes « par la fenêtre ou par la porte » selon les mots de Didier Lombard, l’ancien président. Un personnel en état de choc, de nombreux suicides, deux procès, avec à la clé des peines de prison pour les dirigeants, du jamais vu pour une entreprise du CAC 40. Et une jurisprudence qui, en consacrant la notion de harcèlement moral institutionnel, inaugure une nouvelle ère judiciaire.

Avec de nombreux témoignages, le film se veut la mémoire de ce drame humain ; il retrace les difficultés du syndicalisme face aux suicides, mais aussi son inventivité, et met en débat le travail lui-même – son sens, son utilité sociale – dans le contexte économique et social actuel marqué par une régression accélérée des droits des salarié·es au profit d’un pouvoir unilatéral des actionnaires.

Même si le soutien du CNC lui est acquis, l’équipe du film a décidé de s’adresser au public pour financer l’achat des droits des archives et les différentes étapes à venir de la post-production. Dans cet objectif, elle remercie par avance tous ceux et celles qui lui apporteront leur soutien en relayant cet appel.

Lien vers la campagne de financement :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/par_la_fenetre_ou_par_la_porte

Contact presse : contact@parlafenetreouparlaporte.fr

− Patrick Ackermann | 0681233384

− Isabelle Bourboulon | 0614733660 2023

L’avant-première du documentaire ” Par la fenêtre ou par la porte “

lors de l’université d’été des mouvements sociaux, (23/27 août).
bande annonce du film

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Éducation

“Pacte enseignant” : chacun·e pour soi, chacun·e son Pacte?

Accepter le Pacte, c’est…

Considérer que tout argent est bon à prendre, y compris si ça détruit nos métiers et statuts.
Contribuer à dénigrer nous-mêmes nos métiers en faisant volontairement de la « garderie » lors des remplacements.
Cautionner les inégalités : certain·es vont gagner plus, d’autres, dont les précaires, vont voir leur rémunération insuffisante stagner.
Renforcer le pouvoir des chef·fes qui distribuent subjectivement les Pactes.

Se faire de l’argent en remplaçant un·e collègue malade qui, par contre, va perdre sa journée de carence.
Nourrir la communication gouvernementale mensongère parlant de « revalorisation » alors qu’il s’agit de travail supplémentaire.
Être à la merci de la hiérarchie demain, et signer aujourd’hui sans aucune certitude sur la manière dont cela sera organisé.
Être soumis·e à une obligation de résultats chiffrés devant la hiérarchie en signant un contrat.
Illustrer, par les actes, que tou·tes pourraient travailler 1, 2, 3h de plus chaque semaine et contribuer à l’augmentation progressive de notre temps de service obligatoire.
Prendre le chemin dangereux de l’épuisement professionnel.
Refuser le Pacte, c’est…

Considérer que nos métiers ont de la valeur et doivent être rémunérés en conséquence.
Mettre en avant le souci pédagogique et la digne scolarisation des élèves.

Penser que tous les personnels de l’éducation doivent voir leur salaire augmenter, et pas grâce à des tâches supplémentaires.
Défendre l’égalité de droits, de statuts et de traitements pour tou·tes.
Estimer que les brigades de remplaçant·es doivent être renforcées.

Enrayer l’autosatisfaction gouvernementale en refusant massivement de participer à cette supercherie.
Refuser l’ingérence hiérarchique dans notre travail, conserver notre autonomie et notre liberté organisationnelle et pédagogique.
Rester maître·sse de notre travail, avec l’expertise de terrain qui est la nôtre.

Préserver les statuts et le temps de travail de tou·tes.

Préserver sa santé et ses conditions de travail, déjà difficiles.

Mais si on refuse, on fait quoi pour nos salaires ?

On continue à se mobiliser, à lutter pour que la part inconditionnelle obtenue par les mobilisations et par les organisations syndicales soient encore augmentées et étendues à tou·tes les personnels, en particulier nos collègues les plus précaires !

Contre l’individualisme et la compétition, pensons collectif, pensons Solidaires !

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